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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Après « le silence des salauds », la pestilence des infos

Après « le silence des salauds », la pestilence des infos

Avec ce titre choc, « le silence des salauds », Olivier Cabanel en juillet avait laissé éclater sa colère face au silence insupportable des média « mainstream », lesquels avaient choisi soudainement d’ignorer la catastrophe de Fukushima à une époque où rien n’était réglé (Le silence des Salauds - AgoraVox le média citoyen). Combien de journalistes, voire même de rédacteurs en chef, avaient-ils alors bien conscience de se soumettre aux manipulations orchestrées par des gouvernements et le lobby nucléaire ? Et sans doute par l’ensemble des gouvernements de pays nucléarisés, même si nous ne disposons que de la preuve écrite des manipulations du gouvernement anglais (Nuclear FOI documents). Preuve dont aucun média français n’a parlée – aucun - et que nous aurions ignorée en France si Cartoradiations et Olivier ne l’avaient pas divulguée.

Si cette formulation-choc peut être conservée à l’adresse du traitement médiatique actuel de cette « apocalypse » (ce terme fut employé par Günther Oettinger, Commissaire européen à l’énergie. Peut-être en raison de sa connaissance précoce de la localisation des très fameux coriums), comment pourrait-on s’étonner qu’elle puisse être appliquée désormais à tout silence abusif des média sur un sujet politique d’importance tant que ne sera pas levée l’omerta sur ce qui se passe réellement à Fukushima, et plus largement au Japon (Les effets de la catastrophe de Fukushima sur la santé - Le blog de Fukushima) ? Je rappelle en comparaison la durée et l’ampleur de la couverture médiatique de l’affaire DSK dans laquelle les enjeux sanitaires, politiques et philosophiques sont sans commune mesure avec ceux du drame japonais (et par voie de conséquence ne faut-il pas également s'attendre à ce qu’une formulation de ce genre puisse s’appliquer, sans qu’elle apparaisse comme un excès de langage, à tout abus d’information sur un sujet qui ne le mérite pas ?).

Le drame de Fukushima n’a pas été seul à pâtir du silence des média. Le mouvement des Indigné(e)s a lui aussi souffert à son début et de nouveau aujourd’hui d’un silence forcément coupable, bien que l’enjeu de ce choix ne soit pas forcément plus conscient. En dehors d’Agora Vox quel autre média par exemple a évoqué l’affaire du « dôme » détruit (Pleurez ou indignez-vous car c'est désormais à l'art qu'ils s'en prennent - AgoraVox le média citoyen) ? Et lequel a parlé d’un nez cassé lors de la venue de Sarkozy à La Défense ?

Mais dans le cas des Indigné(e)s certains média ne se sont pas contentés du silence (auquel il faut bien entendu reconnaitre une autre résonnance et une toute autre portée que celui opposé à la catastrophe japonaise). Dans les faits ils sont allés beaucoup plus loin. Par la démonstration de l’étendue de leur capacité de manipulation, par leur énormité. Et pour la dernière en date connue, jusqu’à sa dimension la plus sordide.

Avant qu’elle ne soit prise par un journal français, cette orientation-là n’avait jusqu’alors touché que des média étrangers. C’est pourquoi j’ai beaucoup hésité à en parler, craignant de faire de la publicité à une manipulation qui n’a peut-être influencé qu’un petit nombre de personnes. Mais comment peut-on en être sûr avec internet ? Et c’est bien là tout le problème. Si je me suis résolu finalement à le faire, c’est seulement après m’être convaincu de pouvoir en démontrer la teneur, et ainsi de la dénoncer sans amplifier sa nauséabonde perversité.

L’évolution du traitement du mouvement par les média mainstream

Bien qu’ habitués avec le temps au silence des média, et conscients du sens de celui-ci, c’est malgré tout avec encore un peu plus de tristesse que nous avions accueilli le traitement inexact, ou déformé, ou tronqué, ou biaisé d’un certain nombre d’évènement : citons parmi les plus emblématiques celui de l’agression des indignés par les forces de l’Ordre du régime sarkozyste sur la place de la Bourse à Paris le 21 septembre 2011, relatée à leur façon par LCI (LCI pris en flagrant délit de désinformation - AgoraVox le média citoyen) et la dépêche AFP reprise, in extenso, avec une unanimité déroutante, par 21 médias fort confiants. (AFP : Une dizaine d'Indignés en garde à vue à Paris Marche pacifique des indignés vers Bruxelles)

Mais jusqu’alors même si l’information rare ne témoignait pas toujours d’une rigueur éthique et professionnelle irréprochable, au moins avait-elle encore l’avantage de ne pas laisser le mouvement des indigné(e)s dans un silence fort peu professionnel. Et tout compte fait nous n’étions pas parvenus à mépriser ces journalistes de compétence et d’éthique chancelantes, puisqu’eux du moins n’ignoraient pas ce mouvement.

Mais récemment une limite déontologique très préoccupante a été franchie …. Et il sera particulièrement édifiant, très éclairant de voir comment va réagir la Profession. Dans son ensemble. C’est-à-dire : les propriétaires et les responsables de média, qui montreront s’ils ne sont que des patrons motivés par la cupidité et aucunement par la grandeur de leur mission « émancipatrice » et « civilisatrice », ou plus simplement citoyenne. Et puis surtout les journalistes, leurs employés, dont le but pour chacun d’entre eux, s’il est bien sûr de gagner sa vie et rarement à la hauteur d’un trader, est de remplir consciencieusement et honnêtement son rôle d’information, dont il est censé chercher la récompense honorifique dans l’estime de ses lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs. 

Or que savent-ils ces employés ? Que depuis de nombreuses années ils n’ont plus l’estime de la grande majorité de leurs concitoyens. Les 2/3 d’entre eux ne croient ni en leur indépendance à l’égard du pouvoir et des partis politiques, et pratiquement dans la même proportion à l’égard de l'argent, ni par conséquent à l'objectivité de l'information qu'ils délivrent et commentent. (Baromètre 2010 de confiance dans les médias | La-Croix.com Baromètre 2011 de la confiance dans les médias | La-Croix.com) Dans le classement des métiers préférés des français réalisé par l’Ifop en janvier 2011la profession de journaliste arrive en 12è position sur 15, juste avant les banquiers et bien après les policiers (Ifop - Le classement des métiers préférés des Français). C’est tout dire…

Et beaucoup restent sourds, et silencieux, semblant ne se poser aucune question. Seraient-ils méprisants, drapés dans leur supposé prestige qui n’est plus en réalité que guenilles ? Ils semblent en effet nous signifier qu’il nous est impossible d’imaginer quelle est la difficulté de leur tâche, ignorants que nous sommes des lois du journalisme. Que savons-nous de leur stress nous répondent-ils si on les interroge, et de la dimension de leur fonction en prise directe avec tant de Pouvoirs tutélaires, celle-ci leur conférant un rôle et une responsabilité non partageable, en temps, en dimension et en compréhension, avec le commun des mortels citoyens. Comme s’ils ne l’étaient pas eux aussi de ces tristes mortels auxquels Victor Hugo comme par une étrange ironie délivre ces quelques mots :

« Et la vie est comme une tente

Où l’on dort avant le combat.

Voilà, tristes mortels, ce que leur âme oublie ! »

Les faits.

Il était su au sein du mouvement mondial des Indignés que des manipulations ne pouvaient pas ne pas survenir afin de le discréditer à tout prix. Et il a été prouvé que des lobbyistes réputés, liés aux banques, ont proposé un plan de 850.000 dollars pour attaquer le mouvement Occupy Wall Street  (AFP : Etats-Unis : des lobbyistes proposent de saper "Occupy Wall Street"). Cela était attendu, mais sans se douter forcément des formes que ces manipulations allaient prendre. Et il faut s’y attendre encore.

Il y en a eu de nombreuses, et certaines gratinées, en particulier dans les pays anglo-saxons. C’est pourquoi il nous faut éviter au maximum que des manipulations aussi graves surviennent en France jusqu’à présent relativement épargnée, parce que le choix de l’agression policière reste privilégié. Pour cela il n’est pas nécessaire de les citer toutes, mais d’en relater quelques-unes parmi les plus démonstratives pour en souligner le principe. Je me contenterai d’en évoquer trois dont la dernière a fait l’objet du seul exemple de manipulation patente de la part d’un journal français. Et laquelle ! Une de trop. Il faut tout faire pour qu’elle ne fasse pas d’émule.

Tout le monde se souvient du discrédit qu’un grand nombre de médias anglais complaisants tentèrent de jeter sur les Indignés londoniens en répercutant la manipulation réalisée à l’aide d’une caméra thermique censée prouver qu'il n'y avait personne dans les tentes les soirs d’occupation. (Occupy London : 90% of tents in St Paul's protest camp are left empty overnight | Mail Online) Le ridicule s’abattît sur eux lorsque les Indignés démontrèrent la grossièreté de la manœuvre (Exposed : Media fabricated 'empty tents' story at OccupyLSX - YouTube). Ici comme dans les affaires suivantes le maitre-mot se voulait être : la crédibilité. Seul le moyen employé différait. A Londres ce fut donc un appareil à la technologie de pointe dont l’efficience devait apparaitre incontestable au béotien moyen.

Au square Victoria de Montréal la technique fut « l’infiltration » de journalistes (Le Journal chez les indignés - Pot, bière et vodka dans les tentes des indignés). Comment mieux accréditer ses propos en effet qu’en démontrant qu’on s’était « immergé », notamment en dormant sur place ? Un autre sommet du ridicule, mais qui lui malheureusement semble avoir fonctionné. Etait-il nécessaire en effet de « s’infiltrer » pour décrire ces scènes censées être représentatives, et que ces journalistes indignes relatent dans leur article dans le seul but évident de répandre  l’opprobre ? A La Défense à ma connaissance au moins deux journalistes de grands média ont également dormi sur place. Mais non pas cette fois-ci dans le but de s’infiltrer, mais au contraire pour faire acte de solidarité…

Enfin avec l’affaire d’Oakland en Californie on a peut-être atteint un sommet de la perversité en terme de « journalisme ». Et heureusement un seul journal français l’a relaté, dont il faudra désormais forcément se méfier. Le Parisien, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a informé ses lecteurs le 24 novembre qu’il s’en passait de bien belles chez les Indignés américains. Sous entendu évidemment qu’un cas, même réel, valait généralisation. Sinon pourquoi relater ce qui, à l’observation, a toutes les apparences de la manipulation ? Selon ce « journal », un film porno gay a été tourné dans une tente occupée par de soi-disant réels Indignés (Les indignés d'« Occupy Wall Street » ont tourné un film X). D’ailleurs, et les images en font foi (toujours le même souci de la crédibilité, et les images on le sait sont forcément crédibles), ils en ont parfaitement le look. Qui plus est on les voit poser en extérieur près de leur pancarte (si ça c’est pas une preuve !), avec en arrière plan une série de tentes indiquant bien que l’on est proche d’un camp d’Indignés. Tandis que les scènes X sont tournées dans une tente qui, forcément !, se trouve dans ce même camp. Et le tour est joué. Et la journaliste du Parisien n’y a donc vu, ou plutôt n’y a voulu voir que du feu, utilisant la référence au site belge 7 sur 7 (Les indignés ont tourné un film porno - Insolite - 7s7), qui lui pourtant et contrairement à la journaliste du Parisien ne donne pas le nom du site porno gay…

Voilà à quelle extrémité, que l’on soit ou non journaliste - mais quand on l’est on a alors une responsabilité particulière vis-à-vis de ceux à qui l’on s’adresse - peut mener l’opposition à un mouvement politique démocratique et qui en l’occurrence défend pacifiquement ses idées.

Qu’il puisse y avoir des pervers à se glisser dans un groupe volontairement non structuré, ça ne vous étonnera pas. On peut juste espérer qu’ils ne soient pas trop nombreux. Et croyez-vous qu’à La Défense, et sur les autres camps en France, il n’y ait aucun « original » ? Evidemment non. Qui a fréquenté un peu un camp, n’aura pas manqué de le constater. Des originaux il y en a, un peu voire même très perturbés, et pourtant tolérés. Et certainement mieux tolérés que certains de ces individus louches dont la seule action n’aura été que de semer la zizanie. Ces individus généralement appelés…les « infiltrés ». Croyez-vous que l’on ait usé d’aucun autre moyen pour épuiser les campeurs que les sacs de canettes de bière et d’alcool fort déposés discrètement ? Et que d’autres moyens ne seront pas employés dans l’avenir ? Et c’est pourquoi, plutôt que d’avoir à tenter de les dénoncer, j‘ai souhaité chercher à les prévenir, en informant de ce qui s’est déjà fait. Ce qui en réalité devrait relever du travail de journalistes professionnels.

Une presse, des média, des journalistes indignes.

Ainsi, et par le biais de cet accent aigu, petit signe linguistique servant d’outil aux journalistes dans leur travail quotidien, un signe de la forme d’une épine, probablement enchâssé, et douloureusement, dans le doigt de quelques-uns d’entre eux, et de leurs patrons de presse, ceux-ci ont fait le choix en voulant l’ignorer, de s’engager résolument du coté des indignes. Et par ce choix d’insulter leur profession d’une manière très réellement préoccupante en tentant de salir le mouvement des Indigné(e)s, un mouvement valeureux, courageux, apparemment suffisamment dérangeant, suffisamment subversif au regard de certains pouvoirs, pour justifier à leurs yeux de méthodes profondément scandaleuses. Et qui devraient être condamnées ; mais le seront-elles ? Un mouvement qui par sa seule volonté d’exister, focalise et dévoile un peu plus au travers de l’expression ahurissante de certaines de leurs caricatures relatées ici, les trop fréquentes pratiques manipulatoires plus ou moins conscientes des média..

Il me parait souhaitable et urgent qu’un nouveau « mai 68 » éclose dans les rédactions d’un certain nombre de média mainstream. Et que les journalistes, déjà, s’autorisent à reconquérir leur liberté de penser, puis remettent les financiers à leur place.

(Ce papier est aussi une façon de contribuer à la célébration par les Indigné(e)s du monde entier du 63è anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Les français(e)s sont invités à participer aux manifestations qui se dérouleront samedi 10 décembre à partir de 14 h de la place de Clichy à la place de Stalingrad à Paris, et dans plusieurs autres villes de France 10 décembre : Journée mondiale des Indignés, les RDV en France - AgoraVox le média citoyen ).


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22 réactions à cet article    


  • frugeky 10 décembre 2011 09:43

    Avant, quand on foutait rien à l’école, les instits, ou les profs, pour nous faire peur et tenter de nous encourager à travailler plus nous promettaient l’enfer en nous prédisant un métier sordide du type « caissière ».
    Maintenant c’est : « si tu travailles pas bien à l’école, tu finiras journaliste ! »

    Les journalistes un peu sérieux ont d’ailleurs abandonné le boulot (St Exupéry, Denis Robert, Marchand,...).


    • Patrick Samba Patrick Samba 11 décembre 2011 13:45

      Bonjour à tous !

      à frugeky :

      « Maintenant c’est : »si tu travailles pas bien à l’école, tu finiras journaliste !«  » : eh oui, ça pourrait bien devenir le cas si les membres de cette noble, ou désormais « aristocratique », profession ne se décident pas à y faire circuler un peu d’air frais.

      En revanche je ne serais pas aussi sévère que vous à son égard : il me semble qu’elle comporte encore quelques journalistes sérieux. Reste à savoir en quelle quantité, et surtout avec quelle liberté de pensée, et avant tout d’expression...


    • Patrick Samba Patrick Samba 11 décembre 2011 13:56

      Comme souvent , parfaitement d’accord avec toi Orion.

      Et s’il est très probablement vrai que « la meilleure arme du mouvement des Indignés reste le journalisme Citoyens », elle ne sera en revanche pas d’une efficacité complète me semble-t-il, si elle n’est pas accompagnée d’actions de « terrain ». Mais reste alors à définir ce qu’il serait bon qu’elles soient...


    • Patrick Samba Patrick Samba 11 décembre 2011 18:20

      « écrire, encore et encore, et diffuser largement  » : et bien justement parmi les possibles actions de « terrain », il y a celle qui consiste à arroser les rédactions de média mainstream, et donc pour ceux qui le désirent à leur adresser cet article ou des articles de ce genre, que ce soit par la Poste ou en le déposant sur leur site à la rubrique « contact ».
      Ou encore l’adresser par mail à ses propres contacts en leur demandant de le faire circuler et de l’adresser aux journalistes de leur connaissance...

      A vos claviers, si ça vous... tente !


    • lige4935 lige4935 10 décembre 2011 11:13

      ah oui FRUGEKY plus tu ment plus tu triche plus tu touche c’est pas louche c’est pas chiche et c’est pas lent Il va falloir leurs acheter des genouillères.C’est dur ce métier !!!!!!!!!


      • Patrick Samba Patrick Samba 11 décembre 2011 14:01

        Si « c’est pas lent », c’est en tout cas patent !... smiley


      • Scual 10 décembre 2011 13:36

        Je crois qu’il faut réfléchir dès maintenant à la manière dont il faudra organiser les médias une fois la dictature abattue.

        La clé de notre dictature, ce n’est pas la police, ni les politiques ou les banques, c’est la propagande.

        La police n’est pas privée, la justice n’est pas privée non plus alors comment pouvons nous tolérer que l’information le soit ?

        Il y a quelques jours j’avais proposé ma vision de la manière dont une démocratie devait séparer ses pouvoirs, je n’ai pas le temps de développer plus je fait donc un copié/collé avec quelque modifications. Tout n’est pas parfait et chacun peut y tripatouiller selon ses idées. Mais seule cette base de séparation des pouvoirs peut assurer une vraie démocratie.

        _Je pense que l’État doit intégrer le pouvoir économique plutôt que de le nier comme jusqu’à présent. Les entreprises, le capital etc. Ils faut les obliger à jouer leur partition au vu et au su de tous et ils ont de toute façon de fait quasiment autant de pouvoir que les trois pouvoir traditionnels réunis. Il vaut donc mieux les avoir sous la main et bien sur fini ces histoires de responsabilité limitée. Imaginons une sorte de CAC 300 à qui on pourrait demander des comptes et dont les activités pourraient être règlementées...
        _Un autre pouvoir serait le pouvoir politique. Il intégrerait l’exécutif et le judiciaire et en fait tout ce qui est administratif de près ou de loin en veillant à bien séparer ce qui doit être séparé.
        _Quand au dernier pouvoir, c’est le pouvoir démocratique. Ce pouvoir doit dominer les deux autres dans une démocratie. C’est lui qui décide en premier lieu de tout ce qui concerne les deux autres pouvoirs s’il en a le souhait. Il intègre le pouvoir législatif. Les médias doivent être associés aux pouvoir législatif. Ils doivent fonctionner de manière démocratique. Sans publicité, associatifs à parts égales entre les adhérents, financés uniquement par leurs lecteurs à travers l’impôt, avec un processus décisionnel interne démocratique entre les journalistes uniquement etc... un journalisme de service publique, le journaliste étant à l’information ce que le policier est à la sécurité et le juge à la loi. Bien sur chaque citoyen gèrera son propre financement par l’impôt de manière à ce que la répartition soit démocratique et égalitaire et non pas gérée par une administration quelconque. Bien sur les instituts de sondage seront gérés de la même manière, mais aussi pourquoi pas étendre à d’autres domaines comme la culture, la recherche dans le domaine publique etc...


        • Patrick Samba Patrick Samba 11 décembre 2011 14:10

          à Scual :

          beaucoup de choses dans votre commentaire. J’espère qu’il suscitera de nombreuses réactions.

          « La clé de notre dictature, ce n’est pas la police, ni les politiques ou les banques, c’est la propagande », mais la propagande, qui la produit, qui la finance ?


        • franck2012* 10 décembre 2011 14:05

          ... maintenant quand les écolos bénéficient du soutient massif des médias via le GIEC, ils la ramènent moins .


          • Patrick Samba Patrick Samba 11 décembre 2011 14:11

            y’en a peut être d’autres qui devraient la ramener moins...


          • NeverMore 10 décembre 2011 16:44

            Une catastrophe à Fukushima ? Ah bon ?

            L’actualité, c’est le vote des étrangers et la réouverture des maisons closes. Arrêtez de nous importuner avec des sujets secondaires ...

             


            • Patrick Samba Patrick Samba 11 décembre 2011 14:12

              Désolé...  smiley


            • Christoff_M Christoff_M 10 décembre 2011 20:17

              Travaille et tais toi !!

              Appliqué à la lettre au Japon modèle d’économie pour les mondialistes, on a vu ce que cela donne face à un imprévu non décrit dans les procédures à appliquer par des petits soldats au service de l’économie, incapables de sortir de leur train train d’obéissance et lobotomisé par l’escroquerie du progrès et de la technique, les grands discours de com des modernistes, qui aboutissent au bonheur de l’homme !!

              L’obéissance béate à la hiérarchie et la soumission aux élites, sans contre pouvoir et sans esprit critique, mènent aux pires catastrophes, le Japon nous en donne ici la preuve vivante !! sans compter que des milliers de personnes vont continuer à mourir dans un grand silence inquiétant de la communauté internationale...

              Ne surtout pas remettre en cause notre monde qui avance, tant d’argent est en jeu, même si cela entraine des milliers de morts et que nous allons droit dans le mur faute à une minorité qui ment et qui manipule, pour des questions de marchés économiques... des gens prets à sacrifier des milliers de vies humaines pour maintenir des contrats et des multinationales, tout en nous faisant croire ( comme pour l’euro) que nous n’avons pas le choix !!


              • Patrick Samba Patrick Samba 11 décembre 2011 14:31

                Pas mieux !

                Si ! La soumission et l’obéissance abusives sont une chose, mais si en plus à l’occasion de graves crises, et la catastrophe de Fukushima est extrêmement grave, des gouvernements et des lobbys édictent des lois liberticides qui aggravent la situation pour tenter d’échapper à leur responsabilité, et c’est ce qui se passe au Japon, on peut s’attendre au pire.

                Par exemple : Fukushima Nuclear Journal : Fukushima Nuclear Journal avril 2011

                et je rappelle : Les effets de la catastrophe de Fukushima sur la santé - Le blog de Fukushima, lien que je suggère de poster où on peut et de faire circuler par mail.


              • ilan ilan 10 décembre 2011 22:09

                Bonjour,

                Un petit saut dans le temps ?

                À New York, lors d’un banquet, le 25 septembre 1880, le célèbre journaliste John Swinton se fâche quand on propose de boire un toast à la liberté de la presse :

                « Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi ! » (Cité dans : Labor’s Untold Story, de Richard O. Boyer and Herbert M. Morais, NY, 1955/1979.)

                 Ilan


                • Patrick Samba Patrick Samba 11 décembre 2011 14:35

                  Utile rappel. Comme quoi on n’en a jamais fini d’agir et de s’exprimer, et il ne faut se lasser, pour faire vivre la liberté d’expression, et donc la liberté de la presse, et la Démocratie...


                • Patrick Samba Patrick Samba 11 décembre 2011 14:46

                  et il ne faut pas s’en lasser


                • FYI FYI 11 décembre 2011 00:56

                  Les probagandistes n’ont pas d’avenir et ils le savent.
                  J’ai dans l’idée que des changements majeurs vont intervenir dans ce secteur, çà va être poignant quand des divulgations seront faîtes.


                  • Patrick Samba Patrick Samba 11 décembre 2011 14:41

                    « Ils le savent » ? Mon oeil ! smiley Partant de ce principe démobilisateur, il n’y aurait plus qu’à attendre et bientôt voir les gentils propagandistes venir devant nous faire amende honorable ?

                    Vous me faites saliver avec vos prédictions. Vous pourriez préciser ?


                  • Jonathan Moadab Holly_Crapp 12 décembre 2011 06:27

                    Patrick,

                    Merci pour votre papier (et la référence !). Néanmoins, les journalistes, font, leur ensemble, ce qu’ils peuvent. Une poignée de corrompus, de nombreux moutons, quelques résignés, et enfin de trop rares Résistants faisant face à la censure. 

                    Une des clés de la révolution se trouve dans les media.

                    N’hésitez pas à me contacter sur [email protected], j’aimerai voir si l’on peut coordonner du journalisme citoyen éclairé.

                    Bien à vous,

                    Jonathan


                    • le journal de personne le journal de personne 12 décembre 2011 19:32

                      Eva Maria

                      Les hommes sont libres mais tout n’est pas permis
                      Si on te dit marie couche-toi là, tu pourras désormais tirer dans le tas !
                      Si on te dit fais-ci pour avoir ça... désobéis et ne t’en fais pas
                      Si on te dit que rien ne va plus chasse les et reprends la main...

                      http://www.lejournaldepersonne.com/2011/12/eva-maria/


                      • Elisabeth P Elisabeth P 21 décembre 2011 00:00

                        Je pense qu’il y a deux mondes qui s’ignorent. Le monde 2.0 où les indignés sont très présents (#ocupydefense sur twitter, vidéos sur Youtube, livestream, blogs, n-1, etc...) et le « vieux monde » qui ignore tout du mouvement.

                        Les personnes qui n’ont que la presse traditionnelle (TV, radio, papier) ont des réactions « Ah ? Y’a des indignés en France ? » et dès qu’on leur indique par email quelques sites (occuponsladefense.net, democratierelle.com, etc...) elles réalisent à quel point l’info est filtrée. Pas étonnant que des journaux disparaissent à partir du moment où les auteurs font de la communication (plus ou moins présidentielle) et pas du journalisme...

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