Cinquante ans de morale (1970-2020)
Vers la fin du XXème siècle – âge des boomers, des soixante-huitards, des hippies, des rockeurs, des discos, des rappeurs old school, des enfants de la télé, et des investisseurs dans l'immobilier (qui peuvent ressortir de toutes les catégories précédentes sans exception, et ainsi de suite à s'intriquer toutes et s'emmêler) – … vers la fin du XXème siècle, disais-je, il n'était pas de bon ton de « faire la morale », « sermonner », « faire la leçon », « bassiner avec tes discours », « d'être moralisateur ».
À vrai dire, tout cela était même en passe d'estrèmdrwatisation. Une certaine façon de « lendemains qui chantent » était à l’œuvre, et « les bonnes mœurs » étaient « pour hier, passéistes, fachos ».
Mais de nos jours, ces « bonnes mœurs » ne sont plus que « (néo)réacs », et des expressions telles que « c'est du pipi de chat » ou « c'est de la poudre de perlimpinpin » ont connu un « succès » fulgurant dans les joies centristes depuis 2017, car néoconservatrices + + + + + + + +. il faut voir aussi, le succès des films sur Mesrine, ou récemment les séries Ovni(s) et 3615 Monique ... Autant d'indicateurs que des mentalités perdurent.
On ne peut certes pas exclure la dimension « pasolinienne » SM de cette ambiance … reste que, au-delà, avec l'écologisme +, l'idéologie universitariste des droits + à tire-larigot tels que la lutte contre les « méchancetés » « miso|phobiques », l'indigénisme + +, le néoféminisme + + transgenriste +, le scientisme culturel + + ambiant (jusqu'à l'antispécisme et le transhumanisme +), l'animicentrisme + et le sécularisme + (comme disent les Anglo-Saxons concernant leur « laïcité multiconfessionnelle »), le célèbre « antifascisme » et tant d'autres … nous vivons dans une bonté orchestrée par des lâches + +, déniant les territoires + +, largement animée par des militances masse-médiatiques accréditées sociétairement dans quelques bureaux de communication. Vaste « guerre chaude » +.
Enfin ! tout cela est d'éternelle morale des sociétés ! Tout cela définit un Bien et un Mal « en soi », « absolus », « suprémacistes », « universalistes », « expansionnistes » et « totalitaires », passeraient-ils pour des « progrès » et relèveraient-ils de ce qui aujourd'hui doit s'appeler « le progressisme » ! …
Comme on voit, ce « progressisme » est néoconservateur, et – tandis que « l'estrèmgowche » (elle n'a d'extrême que le nom) juge qu'un Macron « s'estrèmdrwatise » – il est parfaitement cohérent de juger qu'un Macron porte l'idéologie mélenchoniste, aussi.
« Méthodes de droite », « pensées de gauche », où le centrisme ... ce qui est désormais d'en-même-temporisation … donc, au juste, avant tout de temporisation, et finalement de fake politics à soft power, pour conserver le Pouvoir : dans son angélisme, c'est extrêmement malin : chrétien jésuite et affairiste protestant. Il y a de quoi en contracter une suppressivité française, et tout le monde de vouloir s'y endormir ou ébaubir « venez à moi les petits enfants ».
Pour l'anecdote : que les thèses de QAnon soient délirantes ou pas, dans ce contexte, il était en fait sociatriquement logique que des fantasmes antipédophiles contradictoires et anti-incestes se développent. Les « socioses » (psychoses et perversions sociales) règnent chaotiquement, dans ce barnum de néo-moralisations suppurantes. Vraiment, il y a de quoi devenir suppressif.
Tout est mis en œuvre, dans la veine d'Edward Bernays (père de la comm'), pour subvertir les résistances psychiques et imposer des angoisses entre le propre et l'étranger psychiques, ainsi que des positions sadiques et masochiques psychiquement, par des marioles bafouant l'honneur qu'ils devraient représenter et surjouant Freud.
C'est que la psychanalyse fonctionne, vous comprenez, et qu'on aurait tort de la précariser !
Bref, quand on est infantilisé, on devient angéliste-malin. L'espièglerie est distorse.
Quand le sociologue Gilles Lipovtsky diagnostiquait la « société humoristique » déjà dans les années 1980, que Philippe Muray raillait l'homme festif dès les années 1990-2000, ou qu'un Eric Zemmour rapporte ça dans sa démarche, à critiquer la dérision dans ses « 3D » aujourd'hui … quand ils font cela, tous autant qu'ils sont, ils reprochent à l'époque contemporaine de « faire la (néo)morale », « faire du moralisme » contemporain, sous couvert de ne pas en faire.
Et c'est très réel, que tout cet angélisme-malin espiègle-distors prétend parler au nom du Bien-sans-discussion-ni-vegogne. Ses entre-soi masse-médiatiques et ses allants-de-soi communs, sont les préjugés du jour, c'est-à-dire ce qui sert de pré-jugements irréfléchis à tout bout de champ. Il s'imagine plus libre, de s'être fait papillonnant et jouisseur, mais il est toujours redoutable, car fielleux et perfide, dès lors qu'il simagine bafoué dans ses bonnes mœurs, or il lui en faut peu pour se l'imaginer.
Il défend « la bonne cause » : ce moralisme est un « causisme » (cause toujours !).
Dans son moralisme inassumé, il se vexe d'un rien : c'est un « vexisme » (où, bien entendu, il lui faut que des figures telles qu'Eric Zemmour, Donald Trump, Jordan Peterson ou Michel Onfray, passent publiquement, diplomatiquement, pour des personnes vexées sans véritables causes ou garants de causes perdues : indépendamment de la validité de leurs profils, cela permet au commun des mortels d'ignorer à quel point ces contre-discours frustrent les papillonnages et les jouissances infantiles).
Alors enfin, ce moralisme inassumé, trop fier de soi, impérialise « démoniaquement » son Bien sous forme de droits : à défaut de pouvoir le dire « droitiste » (encore qu'il le soit sur le fond ainsi, dans son centrisme) il est « drétiste » (ce que prône donc le gauchisme idéologique, même centriste) à vouloir tout penser dans de tels termes infrastructurants par le droit (donc piégeant) les énergies (comme dans Equilibrium, film illustrant cet article pour commencer).
Quiconque a le sens du tragique – c'est-à-dire la lucidité d'être mature au cœur du réacteur nihiliste – vit affligé parmi les hommes, archéofuturiste dans son genre (et qu'importent la gauche, le centre ou la droite avec prétendus « extrêmes » idoines). L'ère (post-)monothéiste + + + dans laquelle nous vivons, n'a pas fini de susciter cruautés et pitiés.
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