Émissions de CO2 : Bush dépassé par les entreprises
Vous avez vu que lors de la Conférence de Montréal, les États-Unis "officiels" ont encore pris une position rétrograde et se sont retrouvés particulièrement isolés. Heureusement ,comme je vous l’ai signalé, l’ex-Président Clinton a "sauvé l’honneur" des États-Unis en exprimant à contre-courant son opinion : la maîtrise des émissions est compatible avec le développement économique.
Les entreprises américaines ont évolué considérablement, et sont maintenant en pointe pour promouvoir la diminution des émissions. Elles y ont un intérêt économique, car le prix de l’énergie ayant considérablement grimpé, il devient d’autant plus rentable de l’économiser. Le commerce des droits à polluer qui se développe pousse aussi à faire des efforts dans ce domaine, puisque "ça paye". Enfin, il y a un marché à inventer pour des produits et équipements plus économes en énergie, et General Electric, première capitalisation boursière mondiale, s’est lancée agressivement dans le développement de nouveaux produits. Simplement ces entreprises souhaiteraient que des règles précises soient définies par les pouvoirs publics pour que leur compétition se poursuive à armes égales.
Un autre facteur, qui pousse les entreprises américaines à s’engager dans la réduction des émissions, est l’impact des fonds de pensions américains, qui introduisent, dans leurs exigences de sélection d’entreprises pour leurs investissements, le critère de l’attitude responsable dans le domaine de l’environnement. C’est un phénomène nouveau, dont je vous avais parlé dans mon article sur les fonds de pension Calpers. Ce sont encore ces fonds californiens qui sont en pointe dans cette exigence nouvelle. Et comme ils représentent une force économique très importante aux États-Unis, les entreprises suivent leurs desiderata.
C’est pourquoi je reste optimiste sur l’attitude des États-Unis au sujet de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il n’y aura bientôt plus que GW Bush pour ne pas avoir évolué...
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