En France, les homosexuels ne sont pas près d’être à la noce
A quelques jours de
Le 16 juin dernier, des centaines de couples américains ont pu officialiser leur union après que la Cour suprême de Californie eut pris la décision de légaliser le mariage homosexuel. Dans cet état en majorité conservateur, San Francisco et Los Angeles font office d’îlots de tolérance où les gays et les lesbiennes peuvent désormais vivre leur amour au grand jour et sous le couvert de la loi. Cinq jours auparavant, en Europe, le « vieux continent », c’est
On se souvient que la question était déjà tombée sur le tapis lors des débats présidentiels pour l’élection de 2007 avec un bilan en demi-teinte. D’un côté, Ségolène Royal s’était engagée prudemment, une fois le train lancé par Dominique Strauss-Kahn, à « avancer résolument sur les deux sujets du mariage et de l’adoption ». D’un autre côté, le candidat Sarkozy, plus mal à l’aise, avait néanmoins confirmé son attachement au triptyque « un père, une mère, un enfant ».
L’école de la tolérance
Depuis, le débat n’a guère eu l’occasion d’être relancé si ce n’est le 17 mai dernier où Rama Yade, secrétaire d’Etat chargé des affaires étrangères et des droits de l’homme, s’est engagée au nom du gouvernement à reconnaître la journée mondiale contre l’homophobie. Les plus optimistes ont interprété cette décision comme un signe d’évolution des mentalités sur le mode du « c’est mieux que rien. » Les pessimistes ont considéré plus laconiquement que ce genre de décision ne coûtait pas grand-chose au gouvernement et que le mariage homosexuel n’était décidément pas près d’être légalisé en France.
La cause serait-elle donc entendue et faudrait-il juste admettre que
Même si la décision mérite d’être saluée, est-ce une raison suffisante pour baisser les bras au sujet des revendications sur le mariage et l’adoption ? La question reste en suspens et provoquera certainement des réactions. Pour savoir si l’ensemble des associations ou des groupes activistes gays et lesbiens adhère à cette résignation officielle, il suffira de tendre l’oreille samedi 28 juin dans les rues de Paris et de prendre le temps de déchiffrer les slogans. A suivre…
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