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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Ils vont détruire l’école comme ils ont détruit les hôpitaux

Ils vont détruire l’école comme ils ont détruit les hôpitaux

 

Mêmes choix politiques, mêmes conséquences à venir : dans le projet de loi « pour l’école de la confiance » du ministre Blanquer, on retrouve les mêmes mesures que celles qui ont mené à la destruction de l’hôpital public. La destruction de l’école publique est en marche, avec une aggravation des inégalités sociales.

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Ces dernières années, on a toutes et tous pu constater, avec impuissance, la dégradation de l’accès à des soins de bonne qualité : urgences saturées, petits hôpitaux fermés, maternités éloignées, plusieurs mois pour obtenir des rendez-vous chez des spécialistes… Sans compter la souffrance dont nous parle chaque jour un frère infirmier ou une sœur médecin, un cousin aide-soignant ou une amie urgentiste : épuisement physique, frustration de ne pas faire son métier comme on le voudrait, tâches à effectuer qui ne correspondent plus au métier qu’on avait choisi.

Cette destruction du service public hospitalier est la conséquence de plusieurs choix politiques dangereux, que l’on peut retrouver très bien synthétisés dans une intervention de la sociologue Odile Henry le 16 avril 2019, à propos de la destruction des services publics [1].

On peut aujourd’hui se montrer tout aussi inquiets pour l’avenir de nos enfants, car dans les réformes en cours de l’Éducation nationale, on retrouve exactement les mêmes orientations politiques, qui, au final, sonnent la dégradation accélérée du service public d’éducation, et la fin de la même école pour tous.

Manifestation du 30/03/2019 à Paris, contre la loi Blanquer et la réforme du lycée

Ainsi, la même logique managériale qui a été imposée aux hôpitaux s’installe dans les écoles, avec une priorité à la rentabilité.

Pour être rentable, deux options : faire pareil, mais avec moins de budgets ou faire plus avec le même budget. Avec les réductions de moyens dans l’éducation ces dernières années, c’est en effet ce qui est demandé : continuer à fonctionner avec plus d’élèves par classe, dont des élèves qui ont des besoins particuliers, moins de remplaçants, moins d’enseignants spécialisés, moins de personnel médico-social. Les heures supplémentaires imposées aux profs de collège servent également à économiser des postes. Tout en demandant au personnel d’en faire toujours plus avec des surcharges de travail administratif, des dossiers à n’en plus finir… Parfois, tout comme les infirmiers et infirmières, les profs [2] disent qu’ils ou elles n’ont même plus le temps de faire « juste » leur boulot de base. Tout en précisant que depuis les années 1980, les profs, comme beaucoup d’autres professions, ont perdu 20 % de leur pouvoir d’achat [3] (en prenant en compte la hausse du coût de la vie).

Ensuite, tout comme les petites unités hospitalières ont disparu pour concentrer les services de soin dans de grosses structures, la loi Blanquer [4] prévoit la possibilité de fusionner administrativement des écoles avec des collèges : les écoles seront alors gérées par des administratifs qui ne connaissent pas les réalités de l’école primaire, il y aura des suppressions de postes puisque les « moyens seront regroupés » et la répartition des élèves se fera sur différentes écoles : il n’y a plus de place dans l’école de votre quartier ou de votre village ? Au lieu d’ouvrir une nouvelle classe, on inscrira votre enfant dans l’école d’à côté !

Autre moyen de faire des économies : embaucher plus de contractuels, comme cela s’est fait dans les hôpitaux. Le nombre de contractuels a explosé ces dernières années [5] dans l’éducation et la loi Blanquer prévoit en plus la possibilité pour des étudiants de donner des cours à l’école primaire. Le personnel contractuel ne passe pas de concours, ne bénéficie pas de la même formation que les fonctionnaires statutaires, et est moins bien rémunéré, avec des contrats précaires. Des enfants se retrouvent donc face à des profs non formés, mais qui coûtent moins cher !

Les personnels hospitaliers expriment d’autres regrets : (je cite ici l’intervention d’O. Henry citée ci-dessus) :

Des étudiants en médecine ont récemment publié un article dans la revue Lundi matin, qui relate leurs premières expériences à l’hôpital. Ils insistent sur différents points : l’informatisation à outrance (la vie entre dans des cases, dans des ordinateurs, les gens communiquent par mail, tout est écrit rien ne se dit plus), l’hypertechnicisation des soins qui se fait au détriment des soins de base (on n’accorde que quelques minutes à la toilette d’un patient), l’organisation purement technique des lieux de soins (mise en place d’algorithme de décision qui se substituent à la relation humaine entre soignants et soignés)[...] Je les cite : "la technicité de la médecine réduit la rencontre entre malade et médecin à un inventaire des performances objectives des fonctions biologiques essentielles, aucune attention n’est accordée à la subjectivité de l’expérience vécue du malade."

Même sentiment dans l’éducation, sur l’ultra informatisation et la technicisation : ce sont des algorithmes qui décident de l’orientation des élèves (Parcoursup) et qui traitent les évaluations de CP sur des serveurs appartenant à Amazon. Le ministre JM Blanquer, lui, tente d’imposer aux enseignants des méthodes qui réduisent la pédagogie à des techniques à appliquer à la lettre, telle une formule magique pour faire réussir tous les élèves, sans prendre en compte les autres raisons qui font que des élèves sont en difficulté : difficultés relationnelles, souffrance psychologique, misère sociale, problèmes familiaux, hygiène de vie, surdose du temps d’écran, troubles médicaux ou psychologiques… Ni les recommandations de pédagogues reconnus qui critiquent ces méthodes [6] : R. Goigoux , P. Meirieu…

Rassemblement parents/profs devant la Maire du 19e arr. (16/04/19)

Toute cette logique est fortement liée à des techniques d’évaluation et de mise en concurrence des établissements, le tout dans un climat de surveillance et de menaces de sanctions envers les profs. En témoigne la surveillance particulière des fameux CP à 12 élèves… Ou encore l’article 9 de la loi Blanquer, qui prévoit la création d’un nouvel organisme d’évaluation des établissements scolaires, qui publiera régulièrement les résultats de chaque école, collège, lycée ; soit une mise en concurrence des établissements dès la maternelle ! Or, qu’est-ce qu’un établissement qui a de bons résultats ? Est-ce un lycée dans un quartier bourgeois qui obtient 100 % de réussite au bac ? Est-ce une classe de CP dont 100 % des élèves savent déchiffrer un mot, mais ne comprennent pas les textes qu’ils lisent ?
Évaluer un élève, un enseignant ou un établissement, ce n’est pas remplir des tableaux avec des chiffres ou cocher des listes de cases... alors que l’on parle avant tout de relation humaine ou du développement d’un être humain. Comment chiffrer la performance de l’attention et de la bienveillance d’un soignant envers un patient cancéreux ? Idem pour les enseignants et les enfants. Est-ce qu’un enseignant de CP aura une prime à la fin de l’année parce qu’il aura atteint 92 % d’élèves qui savent poser une addition ? Est-ce qu’on veut vraiment que les profs travaillent pour atteindre des objectifs chiffrés de ce genre ? Ce serait une vision bien triste et réductrice de tous les enjeux de ce métier. Le risque est que les profs concentrent leur attention sur ces objectifs chiffrables en oubliant tout le reste : le vivre ensemble, la culture, la coopération, le développement de l’esprit critique…

Évidemment, la casse d’un service public va de pair avec le développement du privé. Bel exemple avec l’article 3 de la loi Blanquer, qui rend obligatoire l’école à 3 ans. Cela vous paraît une bonne idée ? C’est surtout inutile, car dans les faits, 97 % des enfants vont déjà à la maternelle à 3 ans (sauf à Mayotte et en Guyane, qui manquent avant tout d’argent public pour leurs écoles [7]). Par contre, cette nouvelle loi obligera les communes à financer en partie les écoles privées maternelles (en raison de la loi Debré 1959) sur le budget municipal. De plus, comme la qualité de l’école publique sera dégradée à cause de toutes les économies réalisées sur son dos, les familles qui ont les moyens n’hésiteront plus à inscrire leurs enfants dans le privé, tout comme aujourd’hui celles et ceux qui le peuvent choisissent de se faire soigner dans le privé.

Les inégalités sociales seront donc encore creusées, en priorité par la dégradation de l’école publique qui subira toutes ces mesures, et qui restera l’unique option pour les familles n’ayant pas les moyens de payer une école privée. De plus, la réforme du bac et du lycée va également créer de grosses inégalités entre les établissements. Une autre mesure de la loi Blanquer prévoit aussi la création de filières bilingues de la maternelle au lycée, dans le public. Ce sera donc une filière d’excellence, dès la maternelle, puisqu’elle mènera à un bac bilingue. Encore une fois, cela peut paraître tout à fait louable. Mais dans les faits, si ces filières existent, elles désavantagent donc les autres établissements qui ne seront pas bilingues ! Et, cerise sur le gâteau, les établissements déjà choisis pour mettre en place l’enseignement bilingue à Paris ne se trouvent bizarrement que dans les « beaux » quartiers !
La France est déjà réputée pour être une des écoles les plus inégalitaires [8], c’est-à-dire qu’elle mène très loin les élèves de milieu favorisé, mais ne réussit pas à faire de même avec les enfants issus de familles plus populaires, alors que d’autres pays réussissent à diminuer ces écarts.

Rassemblement parents/profs devant la Mairie du 19e arr. (le 16/04/2019)

L’hôpital et l’école n’ont pas à être rentables ! Leurs objectifs ne peuvent pas être chiffrés. On ne peut pas les gérer avec des algorithmes. Ils devraient au contraire être considérés comme des « investissements » pour un futur plus agréable, plus juste, plus émancipateur, plus désirable.

C’est pourquoi il faut absolument lutter contre toutes les réformes Blanquer et Parcoursup ! Parlez-en aux parents, aux enseignants, affichez des banderoles et des infos, organisez des réunions, des actions publiques... il n’est pas trop tard !

On n’a pas vu depuis longtemps autant de discussions entre les parents et les enseignants : autour de cafés d’informations, dans des réunions, des manifs ou des rassemblements communs. Peut-être que c’est justement dans la lutte contre « la loi pour l’école de la confiance » que (re)naîtra cette confiance entre les familles et l’école, et que l’on pourra construire ensemble l’école et la société que nous voulons pour nous et nos enfants !

Et pour en savoir plus sur la mobilisation : www.bloquonsblanquer.fr

Notes

[1Intervention D’Odile Henry, sociologue, à l’AG des Gilets jaunes de l’Oise le 16 avril 2019

[2] Dans tout l’article, « les profs » désignent indistinctement profs du primaire et du secondaire.

[3] Étude : Les traitements des enseignants français 1960-2004 : la voie de la démoralisation ? par Btissam Bouzidi, Touria Jaaidane et Robert Gary-Bobo : Résumé et étude complète.

[4] La « loi Blanquer » désigne le projet de loi dit « Pour l’école de la confiance », déjà adopté par le Parlement et qui passera la semaine du 13/05/2019 devant le Sénat.

[5Article paru dans Les Échos le 30 mai 2018

[6] Dans le café pédagogique : Article sur R. Goigoux le 16 octobre 2018 et interview de P. Meirieu le 29 août 2018

[7Article à propos du rapport du CESEM : « L’école de la République à Mayotte, une exigence d’égalité » 2017

[8Dossier du CNESCO : inégalités sociales et migratoires : comment l’école les amplifie ?

 

https://paris-luttes.info/ils-vont-detruire-l-ecole-comme-12064?lang=fr


Moyenne des avis sur cet article :  4.05/5   (39 votes)




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51 réactions à cet article    


  • Ruut Ruut 2 mai 2019 10:07

    Les inégalités existent et existeront toujours.

    Pourquoi ne pas avoir une école unique (fin du privé) que tous les Enfants de France, élites incluses, reçoivent la même éducation ?


    • Crisispreparado 2 mai 2019 15:43

      @

      Cet article est de mauvaise foi, destruction de l´ecole publique, certes, mais remplacement par des écoles coraniques, et là fini les inégalités scociales...

      On voit bien que vous refusez de faire un effort d´adaptation.

      Non, je déconne, mais bon, chacun ses choix...

      https://crisispreparado.yolasite.com/


    • Vredes Vredes 2 mai 2019 17:53

      @Crisispreparado héhéhé chacun chez soi  smiley


    • Crisispreparado 2 mai 2019 21:40

      @Vredes

      Au moment ou je l´ai écrit, je me suis dit : ¨il y en a un qui va le faire¨. Je commençais à désespérer...

      Merci Vredes.


    • njama njama 2 mai 2019 10:20

      la loi Blanquer [4] prévoit la possibilité de fusionner administrativement des écoles avec des collèges : les écoles seront alors gérées par des administratifs qui ne connaissent pas les réalités de l’école primaire...

      Dans le public les directeurs d’école primaire n’ont pour ainsi dire aucune responsabilité administrative puisque c’est le service des écoles des mairies qui s’en occupe (inscriptions, commandes diverses de matériel scolaire etc.), de même que les frais de gestion et de personnel (aides maternelles, personnel d’entretien, surveillants, travaux,...) sont également des charges communales. La commune est propriétaire des locaux...

      La gestion des collèges relève des collectivités territoriales, elle est administrée par les départements...

      https://www.education.gouv.fr/cid199/les-collectivites-territoriales.html

      Si fusion (je n’ai pas lu la loi Blanquer), on peut supposer que les communes seront délestées de cette gestion... ce qui serait cohérent avec la suppression progressive d’une partie de la fiscalité locale (taxe d’habitation).


      • njama njama 2 mai 2019 10:34

        Si fusion de la gestion administrative des écoles et collèges par le Département ce serait une bonne chose car cela induirait par un lissage départemental une équité budgétaire entre les écoles (subventions par élève), les ressources des écoles dépendant actuellement en bonne partie de décisions communales mais surtout des ressources financières des communes.

        « Dans le public » il y a des écoles riches qui débordent de moyens matériels et des écoles très pauvres qui doivent fonctionner avec des budgets de misère, réalité territoriale dont peu de français qui ne connaissent que l’école fréquentée par leurs enfants n’ont pas conscience.

        Idem dans les écoles privées, il y en a des riches et des très pauvres avec des bâtiments très vétustes, la gestion des écoles dépendant de chaque OGEC et de subventions communales pour les écoles sous contrat d’association avec l’État.


        • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 2 mai 2019 11:27

          J’ai l’impression de lire un tract du SNES daté d’il y a au moins quarante ans. Ce sont les mêmes revendications, manque de moyens, demande de titularisation des contractuels, égalité insuffisante, tout y est.

          Pour donner le résultat que l’on connaît, une école qui fait naufrage. Parce que le diagnostic est erroné, et que s’occuper du menu des passagers du Titanic ne l’empêchera pas de sombrer.

          Il n’y a aucune explication sur le fait que l’enseignement n’attire plus les jeunes, et pas davantage sur la chute spectaculaire dans les classements internationaux. Peut-être l’école ne doit-elle pas être rentable, mais elle devrait au moins faire preuve d’efficacité.

          Et pour cela, il faudrait s’en donner les moyens, lesquels ?

          toc, toc, pas de réponse.


          • njama njama 2 mai 2019 11:43

            @Gilles Mérivac

            La droite et la gauche ont le même programme politique, celui de l’UE, la réduction du déficit budgétaire. L’école, un secteur parmi d’autres en fait directement les frais d’où le démantèlement progressif du « mammouth » ... qui explique que la qualité d’enseignement est fortement à la baisse

            De la maternelle à l’université, tout devient limpide lorsque l’on a lu ça :

            Centre de développement de l’OCDE, Cahier de politique économique n°13
            La Faisabilité politique de l’ajustement, par Christian Morrisson

            (page 30 du PDF)

            Comme on le voit, pourvu qu’il fasse des concessions stratégiques, un gouvernement peut, en procédant de manière graduelle et par mesures sectorielles (et non globales), réduire les charges salariales de manière considérable. L’essentiel est d’éviter un mouvement de grève générale dans le secteur public qui remettrait en question un objectif essentiel du programme de stabilisation : la réduction du déficit budgétaire.

            Les mesures de stabilisation peu dangereuses

            « Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très importante des investissements publics ou une diminution des dépenses de fonctionnement ne comportent pas de risque politique. Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population. »



          • njama njama 2 mai 2019 12:01

            @Gilles Mérivac

            il faut que l’école, collège et lycée deviennent des fabriques de crétins pour démantibuler « le mammouth », en version soft on dirait pour « la reconfigurer »
            la fin justifie les moyens, baisse du nombre d’heures de cours, programmes light dans diverses matières (mathématiques, histoire,...), disparitions probables de certaines en cours, langues anciennes, philosophie peut-être,...), abandon même des démonstrations scientifiques (jugées pertes de temps)...

            Puis il suffira de créer en parallèle une meilleure offre « privée » évidemment... ou au départ, un partenariat public-privé

            C’est ça l’U€, un grand marché dont celui énorme de l’éducation comme dans le modèle anglo-saxon, les petites têtes blondes feront leurs études universitaires à crédit comme les « boys »


          • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 2 mai 2019 12:39

            @njama
            Vous faites le même diagnostic que celui de l’article, et donc la même erreur. Les programmes light, comme vous dites, sont la conséquence et non la cause de la baisse de niveau et de l’incapacité de l’école à le maintenir.
            Le mot d’ordre qui a toujours paralysé les réformes, aussi bien scolaires qu’universitaires est « à bas élitisme ! », mais qu’est-ce qu’un enseignement compétitif au niveau international, sinon un enseignement élitiste ? Heureusement que l’on sélectionne encore les chirurgiens et les pilotes d’avion suivant des critères élitistes !
            L’égalité ne doit pas consister à donner le bac à tout le monde ni à mettre tout le monde dans la même classe, ce qui n’apporte rien, mais à ce que tous ceux qui le méritent puissent faire des études dans de bonnes conditions.
            Ce n’est pas l’UE qui a choisi la direction que devait prendre notre enseignement, ce sont nos dirigeants et nos députés qui ont cédé à la pression des syndicats de gauche. Ce sont ces derniers qui sont principalement responsables de la situation.


          • JulietFox 2 mai 2019 19:57

            @Gilles Mérivac
            Tout à fait ;
            Une instit, que je connais, enseignante depuis 20 ans, vient de tout plaquer.
            Les enseignants, les vrais, ceux qui avaient la « foi » en l’Ecole Publique, sont écoeurés.
            L’école inclusive, autre invention : Dans la même classe, des élèves lambdas, et des autistes, où des dyslexiques, mais avec un seul instit.
            Peut être un contractuel.


          • njama njama 2 mai 2019 21:22

            @Gilles Mérivac

            Je pense que vous vous trompez, il n’y a pas plus ni moins d’élèves/étudiants méritants qu’avant que ce soit dans les disciplines d’ingénieurs ou dans les études de médecine.
            Il y a juste plus de candidats qu’avant, ce qui rend par sélection ces études encore plus « élitiste ».
            La compétitivité internationale, excusez-moi du peu, mais les médecins s’en tapent, ce n’est pas leur métier ni leur quotidien en dehors de quelques oiseaux rares médecins-chercheurs qui bossent pour l’Inserm Institut public qui dépose des brevets... la recherche il faut que ça rapporte un peu tout de même !
            Vous vous foutez le doigt dans l’œil, « les chirurgiens », c’est juste optionnel, en diverses disciplines médicales, cardiologie, ophtalmologie,...
            Un Bac + 8 ou 10 ne fait pas de vous un génie, une intelligence « moyen + » suffit pour faire médecine, il faut surtout une excellente mémoire, les médecins on ne leur demande pas de réfléchir, ni d’inventer l’eau chaude. La créativité en médecine est découragée d’office, vaut mieux rester le doigt sur la couture du pantalon avec cette vieille institution de Vichy qu’est le Conseil de l’ordre.
            Quant aux pilotes d’avions, certes ils sont en général recrutés niveau prépa scientifique (cursus ingénieur) ou niveau universitaire équivalent, et bon niveau d’anglais, mais si une partie de la sélection porte sur ces compétences spécifiques purement intellectuelles, l’autre partie porte sur la personalité, et là, les originaux, les artistes, les intellos et autres créatifs même avec des super super QI... ils se font jetés ! En aviation aucune excentricité n’est permise, faut appliquer les procédures, rien d’autre.


          • lloreen 2 mai 2019 21:44

            @Gilles Mérivac
            "Et pour cela, il faudrait s’en donner les moyens, lesquels ?

            toc, toc, pas de réponse."

            Les moyens de l’intelligence pas les faux moyens de la paperasserie sans aucune valeur.


          • Ruut Ruut 3 mai 2019 07:06

            @Gilles Mérivac
            Pour enseigner il faut 2 choses :

            1. De la Pédagogie
            2. Maîtriser le sujet enseigné

            Ces 2 choses ne sont hélas plus majoritaire dans notre école Française.


          • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 3 mai 2019 09:02

            @njama
            Je n’ai jamais dit qu’il n’y avait pas moins d’élèves méritant qu’avant, mais que les élèves méritants de condition modeste ont davantage de difficultés pour faire des études qui correspondent à leur capacités.
            Pourquoi ? Parce qu’ils sont aujourd’hui noyés dans des classes à niveau très faible dans lesquelles il n’y a aucune sélection, alors que subsistent quelques ilots privilégiés soigneusement préservés par les élites, et que d’autre part, le mérite a fait place à l’idéologie de la non discrimination.
            Il ne faut pas non plus occulter le facteur qui est à mon sens déterminant dans la dégradation de l’enseignement, à savoir l’incivilité et les violences. Partout, les enseignants craquent et renoncent, car ils sont menacés par des élèves pratiquement intouchables, et ne sont pas soutenus par leur hiérarchie qui préfère les culpabiliser.
            L’ardoise se remplit et l’heure des comptes approche très vite, les responsables politiques et syndicaux ne pourront éternellement trouver des boucs émissaires (comme l’UE, ou les lobbies, ou n’importe quoi), ils devront être mis devant leurs responsabilités.


          • Attila Attila 2 mai 2019 11:38

            La dégradation des services publics et la destruction du modèle social français est un choix politique délibéré pour lequel la majorité des votes se sont exprimés.

            Les électeurs qui ont voté pour cette politique sont responsables, c’est à eux qu’il faut demander des comptes.

            .


            • taketheeffinbus 2 mai 2019 11:44

              L’école de la république est morte et l’on prépare ses funérailles, mais les alternatives émergent ont le vent en poupe depuis un certain temps , IEF (instruction en famille), écoles démocratiques, écoles Montessori, écoles Steiner...

              Si l’on reversait directement aux citoyens l’argent que l’école leur coûte afin qu’ils puissent choisir librement les établissement d’accueil de leurs enfants, ou les garder chez soi, ils ne s’en porteraient pas plus mal, au vu de la situation.

              Le problème étant, que ça n’arrivera jamais. L’État utilise l’école dans le seul but de répondre aux attentes de la « main invisible du marché », en faire de bon petits techniciens serviles, répondant pour et de par ses aînés, étouffant le sens critique et l’autotidacte, se pliant à ce système « de confiance ».


              • njama njama 2 mai 2019 11:49

                L’école, grand marché du XXIe siècle

                par Gérard de Sélys Juin 1998, le Monde Diplo.

                Mille milliards de dollars, tel est, selon l’OCDE, le montant des dépenses annuelles de ses Etats membres en faveur de l’enseignement. Un tel « marché » est activement convoité. Quatre millions d’enseignants, 80 millions d’élèves et étudiants, 320 000 établissements scolaires (dont 5 000 universités et écoles supérieures de l’Union européenne) sont à présent dans la ligne de mire des marchands. Mais il faudra beaucoup d’efforts pour faire appliquer ces textes et rapports, qui demanderaient un démantèlement de l’essentiel du service public de l’enseignement.

                En janvier 1989, la Table ronde européenne des industriels — ERT (1) —, le puissant groupe de pression patronal auprès de la Commission européenne, publie un rapport intitulé Education et compétence en Europe. Elle y affirme d’emblée que « l’éducation et la formation (…) sont considérées comme des investissements stratégiques vitaux pour la réussite future de l’entreprise ». Puis elle déplore que « l’enseignement et la formation [soient] toujours considérés par les gouvernements et les décideurs comme une affaire intérieure. (…) L’industrie n’a qu’une très faible influence sur les programmes enseignés ».

                [...] « L’éducation doit être considérée comme un service (avant tout) rendu à l’économie. [Dans cette perspective] les gouvernements devront envisager l’éducation comme un processus s’étendant du berceau au tombeau […] Nous n’avons pas de temps à perdre. »

                ... 


                • pipiou 2 mai 2019 12:11

                  L’école française bat déjà tous les records d’inégalité, je ne vois pas comment on peut faire pire


                  • Ruut Ruut 3 mai 2019 07:07

                    @pipiou
                    Si, pire c’est l’école aux USA.
                    L’exemple a ne surtout pas suivre.


                  • Sozenz 2 mai 2019 12:29

                    dans le projet de loi « pour l’école de la confiance »

                    quandf un être humain me parle de confiance , je me mefie toujours , mais alors quand ce sont les politiociens d aujourd hui alors là , j ai tout de suite à l esprit cette image :

                    https://www.youtube.com/watch?v=NoX-4Hm1rPU

                    et oui faites attention on va descendre ....

                    souris soit complice ...

                    tu dors petit ?...


                    • ETTORE ETTORE 2 mai 2019 13:46

                      Mais bon sang....toutes ces mesures appliquée aux hôpitaux, aux écoles...etc etc

                      appliquons les aussi au gouvernement !

                      Il y a là de quoi dégraisser une troupeau de mammouths, des plus obèses.

                      Tous ces donneurs de leçons, hyper engraissés par leur statut de donneurs d’ordre...

                      qui ne font que cracher des restrictions acides pour notre vie actuelle et future....

                      Mettons les au pied du mur.

                      Ne demandons pas seulement la levée des punitions pour nous, appliquons LEUR ces punitions.


                      • titi titi 2 mai 2019 13:58

                        @ETTORE

                        Tous les gouvernements annoncent des baisses du nombre de fonctionnaires.

                        Dans cette histoire tout le monde ment.
                        Les fonctionnaires qui s’en plaignent… les politiques qui s’en ventent.

                        Sauf que ce nombre augmente. Y compris dans l’éducation nationale.
                        https://www.education.gouv.fr/cid92534/les-personnels-du-ministere-de-l-education-nationale-en-2016-2017.html

                        Tout ça c’est de la comédie : chez les syndicats, chez les politiques.

                        Ce qui est sûr c’est que quand j’étais petit, mon instit assurait elle même les heures de colle. Elle proposait des heures d’étude aux enfants en difficulté.

                        Aujourd’hui les instits sont les premiers à sortir du parking de leur établissement.

                        Le nombre de fait pas la qualité.


                      • Agorage-Vox Agorage-Vox 2 mai 2019 14:07

                         

                        « La mondialisation économique, politique et culturelle rend obsolète l’institution implantée localement et ancrée dans une culture déterminée que l’on appelle l’École et, en même temps qu’elle, l’enseignant » (rapport 1998 de l’OCDE sur les politiques de l’Éducation).
                         
                        L’école moderne a parfaitement intégré le principe orwellien :
                         

                        L’IGNORANCE C’EST LA FORCE   

                        • Spartacus Lequidam Spartacus 2 mai 2019 14:29

                          Tout un shéma de pensée des agents de l’état résumé...

                          La peur de perdre ses « petits privilèges »

                          La peur de se faire « évaluer »

                          La peur que son petit train train quotidien soit bouleversé....

                          La peur de la technologie et la peur de la contrainte de se mettre à la page.

                          La peur de la concurrence et la prise de conscience que « le statut de privilégié » ne suffit plus.

                          Ca préfère la gamelle au statut, plutôt qu’au travail effectué.

                          Les arguments sont des comparatifs qui ne sont pas corrélation (santé versus education) La santé c’est surtout les 35H qui ont causé le problème.

                          C’est gauchiste, donc ça n’aime personne, les contractuels sont forcément des « exploités », sans avouer que l’archaïsme c’est les statuts.

                          Tous ces gens feraient mieux de savoir ce qu’est un prof en Corée du Sud.

                          Nos enfants y gagneraient, et un nettoyage entre bon et mauvais se ferait. Pour l’intérêt de tous et pas l’intérêt corporatif de caste statutaires.

                          https://www.youtube.com/watch?v=TxMPfY_YDsE 


                          • njama njama 2 mai 2019 21:56

                            @Spartacus

                            En somme ce qui vous dérange c’est moins l’éducation nationale que l’éducation « gratuite » si on vous suit bien...
                            comme si payer de sa poche apportait une plus-value.

                            En fait nous payons tous, c’est peut-être là aussi où ça vous dérange au portefeuille, quoique cela vous coûte bien moins que le coût des scolarités chez nos congénères américains...

                            Avant de vouloir privatiser l’éducation nationale faut penser un peu à toussa toussa... que rien n’est vraiment gratuit en fait, même si ça y paraît un peu...


                          • njama njama 2 mai 2019 22:12

                            @Spartacus

                            Vous voyez tout le monde ne peut pas payer entre 5 ou 6 000 € et 10 000 € / an (et par enfant) de frais de scolarité pour une école de commerce, ou une école d’ingénieur privée, c’est aussi bête que ça et simple à comprendre.

                            ben oui, si les études payantes à plein pot étaient la norme comme aux US mes enfants auraient « dû » arrêter leurs études en fin de lycée, et seraient devenus je ne sais pas livreur de pizza, caissière, homme d’entretien ou femme de ménage...
                            ou auraient démarré dans la vie active avec quelques dizaines de milliers d’€uros de crédit étudiant à rembourser.
                            Au lieu de cela, ma fille aînée a décroché à l’Université un Master Management International Europe Amérique latine (mention Bien), son frère cadet un diplôme d’ingénieur dans une école publique (réputée), et mon autre fille à une licence universitaire en communication...


                          • Spartacus Lequidam Spartacus 3 mai 2019 08:57

                            @njama
                            Évitez donc de me faire des procès d’intention.
                            Le statut et les droits différenciés des castes me dérange.

                            L’absence de corrélation entre la qualité de l’enseignant, ses résultats, son implication, et sa carrière ou ses revenus me dérange.

                            Je suis pour le droit commun et la fin des privilèges des enseignants du public comme en Suisse, Italie ou Suède. Mais je présume que quand on a goutté aux privilège les castes ne peuvent plus s’en passer.

                            Quand au financement des études, c’est un autre débat. 
                            Le financement des études supérieures de certains doit il être financé par la collectivité ? Pas certain.
                            Les dérives d’un « William Martinet » à 27 ans profiter du système démontre la tragédie des communs. 

                            Payer de sa poche, c’est comprendre la théorie de la tragédie des communs.


                          • troletbuse troletbuse 2 mai 2019 14:31

                            Faire des Français des imbéciles est le but de l’éducation actuelle, comme les merdias.


                            • La loi Blanquer entérine ce qui se fait déjà, sans rien ajouter d’original. Quant au « devoir d’exemplarité », je ne vois pas ce qu’il a d’extraordinaire puisque les profs pratiquent déjà la langue de bois et l’art d’esquiver les problèmes...


                              • Eric F Eric F 2 mai 2019 15:20

                                Il n’y a pas de réduction budgétaire ou d’effectifs dans l’éducation nationale, Hollande a même recruté massivement (même si cela n’est pas les 60 000 annoncés). L’efficacité est bien plus une question de méthodes que de moyens, les classes en Corée du Sud ont davantage d’élèves, mais de meilleurs résultats. Alors qu’est-ce qui est en cause : programmes inappropriés (la grammaire est ubuesque), méthodes pédagogiques inadéquates, compétences insuffisantes ? Une grande partie des embauches concernent les « accompagnants »individuels, il faudrait en auditer l’efficience réelle (efficacité/cout).

                                il y a encore trente ans on faisait mieux avec moins de moyen par élève -la question se pose en cout réel et non en part de PIB compte tenu de la stagnation voire légère régression démographique-.


                                • Crisispreparado 2 mai 2019 15:40

                                  Cet article est de mauvaise foi, destruction de l´ecole publique, certes, mais remplacement par des écoles coraniques, et là fini les inégalités scociales...

                                  Et puis les hopitaux avec du personnel contractuel, et alors ? Ce n´est pas parce que vous ne parlez pas le dialecte du guérisseur que c´est la faute de l´état tout de même... On voit bien que vous refusez de faire un effort d´adaptation.

                                  Non, je déconne, mais bon, chacun ses choix...

                                  https://crisispreparado.yolasite.com/


                                  • alinea alinea 2 mai 2019 15:57

                                    Tout le monde ou à peu près a suivi le chemin qui, depuis plus de trente ans, nous a conduits sans surprise à aujourd’hui !

                                    Voilà, à ce point rendus, nous n’avons plus qu’à tout recommencer car pétasser ici ou là ne sert à rien, le mal est fait pour beaucoup d’élèves et beaucoup d’enseignants élevés dans le nouveau bouillon de culture qui leur a ôté pas mal de capacités à la créativité, la désobéissance puis à l’insoumission !


                                    • zygzornifle zygzornifle 2 mai 2019 16:18

                                      Faut pas oublier d’inclure les retraites ....


                                      • Xenozoid 2 mai 2019 17:09

                                        castaner a dit qu’il falait aider les hopitaux contre les méchant qui débranche les couveuses a la salpetriere(quelle nom d’occasion,salpetre..lol)


                                        • zygzornifle zygzornifle 3 mai 2019 09:13

                                          @Xenozoid

                                          Quand les manifestants pleins de haine ont envahis la crèche les prématurés sont sortis de leurs couveuses et les ont chassés a coup de tétines , de biberons et de nounours et ils les ont piqués avec leur perf ....


                                        • Xenozoid 3 mai 2019 18:39

                                          @zygzornifle

                                          ça sent la poudre blanche...lol


                                        • Vredes Vredes 2 mai 2019 17:50

                                          L’école est déjà morte depuis que les trotskistes lambertistes et autres bolchevistes ont noyauté le PS avec les Mélenchon, Jospin, Cambadélis, Corbière, Coquerel, Dray, Le Guen etc....

                                          Outre les privatisations à outrance conformément à la ploutocratie européenne, Jospin à fait la loi Jospin en 1989, ça donne l’enfant roi. On remarque au passage que ce lambertiste Jospin à fait le plus de privatisation des entreprises d’état donc des entreprises créés avec l’argent des citoyens. Une autre preuve flagrante que les trotskistes sont des sociaux traîtres.  smiley

                                          https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_Jospin

                                          https://fr.wikipedia.org/wiki/Lambertiste


                                          • Désintox Désintox 2 mai 2019 18:49

                                            Lu sur le site de « l’Observatoire des inégalités » :

                                            "Dépenses d’éducation en baisse : la France se tire une balle dans le pied La dépense intérieure d’éducation rapportée à la richesse de notre pays a baissé de 7,7 % à 6,7 % entre 1996 et 2016. Cela veut dire que chaque année, notre pays consacre une part moindre de sa richesse à la formation de sa jeunesse. Et un point de PIB, c’est énorme : si l’on consacrait le même niveau à l’éducation qu’en 1996, notre système d’enseignement disposerait de 23 milliards d’euros de plus, à peu de chose près, l’équivalent de l’ensemble du budget de l’enseignement supérieur. Avec cet argent, on pourrait doubler les moyens de l’enseignement supérieur mais aussi de la recherche française, et tout cela à la fois ! Ou alors augmenter de 50 % les moyens du primaire et du secondaire : de quoi dédoubler toutes les classes de la maternelle au primaire. On peut certainement dépenser mieux pour l’école, mais il faudrait être aveugle pour ne pas comprendre qu’il faut aussi se donner les moyens d’investir."

                                            • Eric F Eric F 2 mai 2019 20:50

                                              @Désintox
                                              Raisonner en part de PIB n’a pas de raison d’être, c’est le budget en valeur constante qui est significatif, dans la mesure où le nombre d’élève stagne voire baisse légèrement. Or le budget de l’éducation augmente en valeur, et le nombre d’enseignants augmente significativement depuis 2012.
                                              Il faut cibler l’effort, des mesures comme le dédoublement dans les zones d’éducation prioritaire et la réduction du nombre d’élèves en primaire vont dans le bon sens.
                                              Le gros problème est celui des programmes et méthodes, puisque le classement de la France diminue dans les classements internationaux.


                                            • Ruut Ruut 3 mai 2019 07:15

                                              @Désintox
                                              Il y a aussi beaucoup de gaspillage dans l’EN.

                                              Surtout dans les nouvelles technologies pas encadré ni formées.


                                            • Désintox Désintox 3 mai 2019 17:51

                                              @Eric F
                                              "Raisonner en part de PIB n’a pas de raison d’être, c’est le budget en valeur constante qui est significatif, dans la mesure où le nombre d’élève stagne voire baisse légèrement.« 

                                              C’est bien sûr faux !

                                              Prenez un loyer des années 90 et regardez ce que vous pouvez louer avec la même somme en 2019 : ce sera un taudis.

                                              Si on consacre en 2019 la même somme d’argent à l’éducation qu’en 1990, on aura un »taudis éducatif".

                                              Si vous voulez le même logement qu’en 1990, il faudra consacrer au loyer au moins la même part de vos revenus qu’à l’époque (et sans doute plus). Il en va de même pour l’éducation... et pour presque tout !

                                              Vous pouvez aussi essayer de payer votre dentiste au tarif 1990, pour voir...

                                              Prenez aussi votre salaire de 1990 et regardez si vous pouvez joindre les deux bouts avec en 2019 !


                                            • Désintox Désintox 3 mai 2019 17:55

                                              @Ruut
                                              L’impact éducatif des « nouvelles technologies » est très contesté.
                                              https://www.scienceshumaines.com/le-desastre-de-l-ecole-numerique_fr_37143.html


                                            • alinea alinea 5 mai 2019 19:17

                                              @Désintox
                                              Il y a bien assez de gens dans les filières d’excellence pour faire tourner leur monde comme ils veulent ! À quoi bon éduquer, instruire le manant ? Le retour à l’ancien régime passe d’abord par là bien sûr alors à quoi ça sert d’aller dans les rues en leur criant à peine dessus ?
                                              Il nous faudra tout refaire nous-même, il y a du boulot et je crois qu’il est temps que chacun en prenne conscience, et n’attendent plus d’en haut quelques prébendes.


                                            • AmonBra QAmonBra 2 mai 2019 19:14

                                              Merci @ l’auteur pour le partage.

                                              Ce qui caractérisait fondamentalement et concrètement l’époque féodale ou « l’ancien régime », était l’appropriation par les féodaux de toutes les richesses du territoire, toujours conquis par la force et/ou la ruse, de la terre au four en passant par le moulin et même le pont enjambant la rivière.

                                              Derrière et bien cachée par le terme trompeur de « privatisation », qu’elle oppose à ce qu’elle nomme avec mépris « collectivisation », ce n’est ni ni moins qu’une nouvelle féodalité que la prétendue « élite » transnationale veut réinstituer à terme.

                                              A nouveaux féodaux il faut bien de nouveaux serfs, alors et outre les profits engrangés, pourquoi voulez vous qu’ils se privent de la possibilité de formater nos gosses dès la crèche ? Vu que certains d’entre eux « s’amusent » déjà impunément avec. . .


                                              • ribouldingue ribouldingue 2 mai 2019 21:06

                                                « La concurrence libre et non faussée » ou encore l’histoire du plombier polonais, la directive Bolkestein ça vous parle ? Ce bébé était sorti du traité de Lisbonne et de fait avait suscité un tollé au moment du vote des français le 29 mai 2005 et avait abouti à un NON écrasant à plus de 55 % contre le traité de Lisbonne. C’est un certain « Nicolas Paul Stéphane Sarkozÿ de Nagy-Bocsa » plus connu sous le pseudonyme de « cass toi pôv con ». Donc, l’homme du fouquet’s avec le parlement français, réuni en Congrès à Versailles, a adopté la révision du titre XV de la Constitution. Et de fait, le 4 février 2008 le parlement trahit le peuple français en ratifiant le néfaste traité de Lisbonne.

                                                En ratifiant ce traité qui est un costard sur mesure pour les dirigeants libéraux européens qui n’autorise plus le monopole des services publics des états membres en ouvrant la concurrence au secteur privé. Tous les services publics sont concernés avec l’externalisation des services marchands comme les banques (bnp…) les énergies (edf, gdf) les télécommunications (France télécom), les cantines scolaires, le personnel d’entretien et technique etc... Voilà que le rouleau compresseur arrive dans les écoles avec la suppression des directions dans les écoles primaires et ça ne s’arrêtera pas en si bon chemin puisque le corps enseignant est le prochain sur la liste avec un dégraissage en règle. On voit déjà les réfractaires à l’impôt se frotter les mains rien que de penser au dépeçage de la bête. Seulement voilà, les parents qui mettront leurs chérubins dans les écoles privées seront doublement baisés. Déjà avec les frais d’inscription annuels dans les écoles privées ( qui valent la peau du cul) et ensuite en continuant à payer leurs impôts pour rémunérer les profs. Ben oui comme les profs des écoles privées sont payés par l’EN, et que la belle institution est payée par nos impôts c’est la double punition. Enfin, une directrice d’école du Havre pour avoir critiqué la réforme Blanquer. Source : France info 30/04/2019. Bienvenu dans un état totalitaire ! 


                                                • SPQR audacieux complotiste chasseur de complot SPQR Sono Pazzi Questi Romani 3 mai 2019 05:49

                                                  Depuis l’époque Lang ( judas et pourrisseur professionnel) jusqu’à Blanquer , massivement les enseignants se sont ils sacrifiés pour dénoncer la mauvaise orientation de l’école ? JAMAIS ....

                                                  Pire fut l’époque de Dame najat vallaudbelkacem qui enchaînait discours sur discours déclarant la bienveillance des actions de la Franc-maçonnerie envers l’ E.N.

                                                  De qui se moque-t-on ?



                                                  • DACH 3 mai 2019 11:08

                                                    Vaut mieux un mouton à la tête d’un troupeau de 100 lions qu’un lion à la tête de 100 moutons !


                                                    • Anatine 3 mai 2019 20:23

                                                      Apres avoir pris le max chez les salaries La sphère sociale La suivante c’est l’éducation


                                                      • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 4 mai 2019 16:54

                                                        Faites passer le message : Les élections européennes approchent : IL FAUT LES REFUSER ! La lutte d’aujourd’hui c’est L’ARME ABSOLUE DES PEUPLES qui est le «  »REFUS DES ELECTIONS«  » contre L’ARME ABSOLUE DES RÉGIMES qui est le «  »LEURRE DÉMOCRATIQUE«  » !

                                                        C’est ça la RÉVOLUTION. 


                                                        • Orélien Péréol Orélien Péréol 9 mai 2019 23:13

                                                          Il faudrait peut-être interroger ce récit récurrent de l’école attaquée par les dirigeants et défendue vaillamment par les enseignants.

                                                          Il faudrait peut-être interroger son caractère récurrent, permanent, automatique, immobile, quelque soit la politique proposée par le ministre.

                                                          L’école française dysfonctionne gravement, les comparaisons internationales nous permettent de voir qu’elle est de plus en plus inefficace et notamment dans son incapacité à être républicaine, c’est à dire, entre autres choses, de compenser les inégalités de naissance. On pourrait presque dire qu’elle ne sert à rien, que tout s’apprend à la maison (puisque chacun en sort avec la place sociale liée à sa naissance).

                                                          J’ai écrit que le ministre Blanquer est pris dans cet engrenage, alors qu’il était tellement bien vu... https://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/le-destin-du-ministre-de-l-214067

                                                          Et plus ancien : l’école décroche, 

                                                          http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-ecole-decroche-123957

                                                          La loi de l’éducation nationale est « le ministre ne peut rien faire sans les enseignants mais il ne peut avoir les enseignants avec lui que s’il ne fait rien. »

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