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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > La citoyenneté ne s’apprend pas

La citoyenneté ne s’apprend pas

La citoyenneté appartient au citoyen. Elle lui donne la loi pour le protéger, la participation au débat politique, l’appartenance à la nation, la participation au système social (qui par ailleurs est donné aux résidents non-citoyens)… La citoyenneté n’est pas un comportement qui pourrait faire problème, problème se corrigeant par un stage. La citoyenneté ne saurait se trouver au bout d’un apprentissage, au bout d’une leçon, avec évaluation… La citoyenneté n’est pas un savoir. Elle ne se soustrait pas à celles et ceux qui n’auraient pas ce savoir.
Nous poursuivons le non-sens initié dans la loi de 2004, sur les signes religieux à l’école. Nous aggravons nos difficultés du vivre-ensemble « avec bonheur », je m’amuse. Ce mouvement de dégradation de la vie publique démarré en 2004 n’est pas fini. Nous en connaissons ces jours une nouvelle étape avec la création de stage à 150€ d’apprentissage de la citoyenneté.
 
La citoyenneté est un cadeau dans notre pays. C’est un cadeau que la collectivité, via l’Etat, accorde aux humains avant même leur naissance. La citoyenneté d’une petite personne qui vient au monde, dans notre pays, vient toute seule, elle n’a pas à être demandée. Elle est un héritage. Comme les quatre saisons, les plaines, les fleuves et les montagnes… Comme l’écriture, l’électricité, le chauffage en hiver… les congés payés… un humain qui nait hérite de tout cela. Il peut en jouir et cependant, il n’a rien fiat pour le faire advenir et il n’aurait rien pu faire pour empêcher que ce soit là, au cas où cela lui déplairait. Le petit humain va le découvrir peu à peu, se l’approprier. Dans cet héritage, certains « choses » sont des attributs, des chances, des droits, elles sont là même quand on ne pense pas à eux, qu’on ne s’en sert pas. D’autres « choses » s’approprient sans apprentissage, d’autres avec de petits apprentissages, d’autres enfin nécessitent des apprentissages longs et spécialisés. L’écriture nécessite un apprentissage en général fait dans une institution spécialisée, l’école… après on peut aller jusqu’au doctorat pour une appropriation « énorme ». Conduire une voiture, nager… nécessite de courts apprentissages. Allumer les lampes se fait « comme ça », les petits adorent appuyer sur le bouton et voir toute la montée d’escalier s’allumer d’un coup ! Quelle puissance dans un tout petit geste qui ne demande pas une adresse particulière !
 
La citoyenneté vient vers l’individu, elle l’entoure, le protège. La citoyenneté fait partie de la condition humaine dans notre société. Elle est le résultat de siècles d’histoire, de philosophie et de philosophes, de luttes pour un régime politique qui la porte et la garantit.
Depuis une funeste loi de mars 2004 (dite loi sur le voile à l’école), nous avons inversé, c’est-à-dit perverti, la citoyenneté, en inversant une de ses dimensions : la laïcité. Nous en avons fait une contrainte pour les citoyens et la permission pour l’Etat de nous commander nos façons de nous habiller !
A partir de là, nous avons détruit nos repères. Nous avons rompu avec notre histoire. Nous ne pouvons plus penser notre citoyenneté, nous sommes dans l’absurde, l’imbécillité au sens propre de ce mot. Je ne cherche pas dans l’emploi de ce mot à dire une insulte. L’imbécile est celui qui n’a pas de bâton pour conduire ses pas (bécile correspond à béquille, qui rétablit un bâton pour conduire les pas et bacille : un microbe en forme de bâtonnet). Nous avons cassé le paradigme pour le dire en termes universitaires.
Nous continuons d’employer le mot laïcité, alors que nous parlons en fait d’un athéisme d’Etat qui se comporte comme une religion d’Etat, une non-religion d’Etat. L’action d’un Etat religieux est guidée, pilotée par une religion. Cette religion est transcendante, l’action d’un « citoyen » (ou sujet) d’un Etat religieux est guidée par cette même religion. La transcendance de la religion s’applique conjointement à l’Etat et aux citoyens-sujets. En se servant du mot « laïcité » pour commander un comportement soi-disant laïque aux citoyens nous avons dévoyé la laïcité en un équivalent de religion. Nous avons dévoyé la laïcité en une religion d’Etat, à la fois non-religion (athéisme) et en conflit ouvert avec la religion (une en tout cas). Nous sommes entrés dans un impensable qui se développe en tous sens.
 
Nous ne pouvons qu’aller vers l’augmentation des heurts entre nous. Cette augmentation se fait par l’apparition de nouveaux objets de conflits (extension) et l’intensification des positions sur les objets de conflits déjà posés.
Nous avons ces jours une extension des problèmes liée à ce renoncement à nos valeurs avec une loi dite sur le voile intégral qui soit disant entre en vigueur. En fait, cette loi n’a aucune force, aucune vigueur. Son application n’est qu’un vaste problème. L’émission de France Inter du 11 avril, le téléphone sonne, porte sur la question de l’application de cette loi. On pourrait penser au roi, dans Le Petit Prince, qui ne donne que des ordres raisonnables, il ne commande pas à ses généraux de se faire abeilles car il ne serait pas obéi.
Une circulaire pour l’application de cette loi, demande à la police de faire de la pédagogie, « faire preuve de persuasion » quand elle rencontre une femme qui dissimule son visage. Les policiers doivent « apprécier avec discernement le contexte général entourant le déroulement du contrôle. » car c’est une loi soumise au contexte général local. Par exception, le contexte général est plus fort que la loi !
 
Qui décrit le contexte général pour expliquer une certaine application de la loi qui pourrait faire songer à sa non-application ? Les policiers ou gendarmes qui pratiqueront une application modérée, disons, de la loi. Emmanuel Roux, Secrétaire général adjoint du Syndicat des Commissaires de la Police Nationale, sur France-Inter, ce matin (http://sites.radiofrance.fr/franceinter/video/invite.php) : « on rejette sur le policier cette force de persuasion que (…) l’ensemble de la société, partis politiques, assemblée, n’a réussi à trouver jusqu’à maintenant… (…) Les policiers vont éviter la verbalisation parce qu’elle n’est pas très pédagogique. »
On peut noter au passage que la pédagogie qui aurait tué l’école, selon un discours sur l’école ultra-majoritaire, est passée à la police ! Qu’elle va tuer aussi (sourire) ce qui serait plus compréhensible car ce n’est pas son métier.
Dans ce renversement de la laïcité à 180°, quelque chose qui s’appelle la citoyenneté s’apprend dans des stages qui coûtent 150€ (sauf qu’on paie pour ne pas le faire). Ce dévoiement de nos valeurs est panique. Nous avons vendu notre âme (sic) ; de plus, si j’ose dire, celles et ceux qui ne le voient pas ou le veulent ainsi, perdront la guerre qu’ils veulent mener contre une certaine religion.

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18 réactions à cet article    


  • Cocasse cocasse 13 avril 2011 10:22

    Encore un article de gauche tendance métissage, diversité, multiculturalisme, avec l’emploi du terme « vivre-ensemble »...

    Nous en avons fait une contrainte pour les citoyens et la permission pour l’Etat de nous commander nos façons de nous habiller !

    A partir de là, nous avons détruit nos repères. Nous avons rompu avec notre histoire.

    Ce n’est pas complètement faux.
    Il ne devrait pas y avoir lieu d’une loi pour décider de notre façon de s’habiller.

    Afin de ne pas rompre avec notre histoire, il aurait été plus honnête de déclarer franchement que l’islam n’a rien à faire dans la continuité historique de la France, qui n’a jamais été un terreau favorable à cette religion, et dont les français ne veulent pas.
    Ou alors dans une portion modérée très petite et discrète, un peu l’équivalent des juifs ou des bouddhistes, pas plus.

    Bien sur, personne ne le dit, c’est un peu hypocrite, mais tout le monde n’en pense pas moins. La « laïcité » c’est juste un peu d’enrobage.


    • Orélien Péréol Aurélien Péréol 13 avril 2011 11:14

      Si l’Islam est dans la continuité de l’Histoire de France. Nous sommes allés au XIXème siècle faire la guerre aux peuples d’Afrique du nord et de l’ouest, gagner cette guerre. Nous les avons occupés et asservis.

      Ensuite, nous les avons fait immigrer pour contribuer à la réalisation de nos trente glorieuses.


      Vous écrivez que les français ne veulent pas de l’islam, alors qu’ il y a un grand nombre de Français musulmans.

      • tikhomir 13 avril 2011 11:47

        Citation : Nous les avons occupés et asservis.

        Vous peut-être, moi non et je ne me sens pas responsable des guerres des générations précédentes à titre personnel.

        Citation : Ensuite, nous les avons fait immigrer pour contribuer à la réalisation de nos trente glorieuses.

        Vous peut-être, mais à l’évidence, beaucoup de Français ne veulent pas et n’ont jamais rien demandé.

        Citation : Vous écrivez que les français ne veulent pas de l’islam, alors qu’ il y a un grand nombre de Français musulmans.

        Beaucoup de Français de papiers oui, mais bizarrement, les Français, les vrais ne se reconnaissent pas dans les Français de papiers. Bref, si un Français ne reconnait pas un « Français », ça ne marche pas et vous obtenez une nation désunie.

        Dans votre article, vous parlez de « nos » valeurs, de leur dévoiement, etc.. Le seul dévoiement réel de nos valeurs, c’est d’avoir nié qu’il existe un peuple Français qui a une culture, une façon de vivre, une langue. Bref, nos vraies valeurs et notre identité ont été reniées et cela continue de nos jours, vous le faites, vous reniez en disant que ce sont des Français alors que le peuple local ne s’y reconnaît pas (99% des musulmans ne sont pas ce qu’on peut appeler des Français « de souche »...). Accueillir des gens c’est très bien, mais le monde entier ne peut pas être Français...


      • Cocasse cocasse 13 avril 2011 12:16

        Vous écrivez que les français ne veulent pas de l’islam, alors qu’ il y a un grand nombre de Français musulmans.

        Oui, ceux qui ont été importés contre notre gré les 40 dernières années, et qui pratiquent.
        Ainsi que tous les bobos en plein négationnisme de leurs racines françaises de souche, et vagabondant dans les fumeux délires de la préférence étrangère.


      • Orélien Péréol Aurélien Péréol 13 avril 2011 12:34

        à tikhomir :

        Vous inversez le cours de l’Histoire. Nos ne sommes pas responsables de ce qui s’est passé avant nous, nous en sommes héritiers, nous sommes dans la suite, dans les conséquences... que cela nous plaise ou non. On ne peut pas choisir d’être dans la succession de ce qui nous plait et de ne pas être dans la succession de ce qui nous plait pas.


        Je voudrais aussi vous dire que vous n’avez pas l’évidence avec vous comme vous vous faites à vous-même le cadeau de l’avoir.

        Quant à faire deux sortes de citoyens, les citoyens de papier et les vrais, comme vous le faites, ça n’a aucun sens. C’est de l’affectif négatif, ce n’est pas l’exercice de l’analyse du réel.

        La question que je pose est celle de savoir si la citoyenneté est un savoir et qu’on peut le trouver à l’âge adulte au bout d’un stage ou si c’est un héritage justement. Ma réponse est que c’est un héritage, et qu’il est heureux.


      • tikhomir 13 avril 2011 13:12

        C’est un héritage, certes, l’Etat peut présenter des excuses, indemniser les pays, mais il n’y a certainement pas besoin de favoriser une telle immigration uniquement par repentance. Les pays en question sont eux-aussi héritiers, et non les générations suivantes à titre individuel. Je rejette totalement que les conséquences que nous voyons aujourd’hui de ça soient légitimes, elles ne le sont clairement pas. Les peuples d’aujourd’hui d’un côté comme de l’autre, n’ont pas à être tributaires individuellement de ce qu’ont fait les générations précédentes.

        Il n’y a qu’une sorte de citoyens, mais ne confondez pas citoyenneté et nationalité, nationalité, culture (ETRE Français), être citoyen Français n’a que peu de choses à voir avec le fait d’être Français. Pour ma part, je n’aime pas cette tendance actuelle à vouloir faire croire qu’un citoyen EST OBLIGATOIREMENT Français, ce qui à l’évidence est faux puisque les Français ne se reconnaissent pas dans tous les citoyens... Ca aurait pu être une partie du débat sur l’identité nationale, mais malheureusement, c’est parti en cacahouète. Ce que je dis n’est pas négatif, je ne rejette pas les étrangers, je dis juste que tout le monde ne peut pas être Français et qu’il y a malheureusement une forte tendance à nier la France dans une idolâtrie de la diversité et du multiculturalisme.

        Pour répondre à votre question et contribuer un peu plus (ou mieux) au sujet (selon mon point de vue en tout cas) : La citoyenneté est un état légal. Ca ne s’apprend pas, quand on ne l’a pas, on peut changer d’état, passer du statut de « non citoyen » à « citoyen » (sous certaines conditions), mais la citoyenneté ne devrait pas fonder la nationalité. Pour l’apprentissage, vous pouvez seulement apprendre ce qu’il en est de cet état (droits, devoirs, obligations, libertés, etc.) et c’est parce que vous savez ce qu’il en est que vous pouvez ETRE citoyen.

        Pour étayer mon propos sur la citoyenneté et la nationalité, prenons par exemple les gens d’avant la République, ils n’étaient pas citoyens, ils étaient tout de même Français. Prenez mon exemple, si on m’enlevait mon statut de citoyen, j’en serais toujours Français et le peuple Français me reconnaîtrait comme Français, cela reste ma nationalité, mon pays, ma culture, ma langue, etc.. Alors évidemment, légalement à l’heure actuelle je ne serais plus Français, justement parce qu’il y a confusion entre citoyenneté et nationalité.

        Ce qui, je pense est vraiment négatif, c’est de faire l’amalgame et par là-même de renier le peuple Français comme on le voit si souvent dans les médias, en politique, dans la bouche des gens quand on entend des horreurs telles que « il n’y a pas de culture Française spécifique » ou « il n’y a pas de peuple Français » ou « tout le monde est Français »... là, c’est non et c’est nier l’évidence.

        Bref, La citoyenneté devrait surtout être un état (droits, devoirs, obligations, libertés, etc.) et non déterminer légalement quelle est la nationalité de qui.


      • Cocasse cocasse 13 avril 2011 13:36

        thikomir, ton commentaire est clairvoyant.
        Ce qui est grave, c’est quand des Français eux mêmes, en arrive à ne plus faire le distinguo entre nationalité et citoyenneté, et se renient, ou font l’apologie de la citoyenneté au détriment de leur identité nationale.


      • tikhomir 13 avril 2011 15:39

        Merci Cocasse. Par contre et si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je préférerais être vouvoyé, comme je vouvoie aussi tout le monde, s’il-vous-plaît.

        Pour vos propos, je suis d’accord, mais les pires, ce sont ceux qui se disent « citoyens du monde »... Ça ne veut juste rien dire.

        Je voudrais aussi préciser quelque chose concernant un de mes propos précédents :

        La citoyenneté est un état légal. Ça ne s’apprend pas, quand on ne l’a pas, on peut changer d’état, passer du statut de « non citoyen » à « citoyen » (sous certaines conditions), mais la citoyenneté ne devrait pas fonder la nationalité. Pour l’apprentissage, vous pouvez seulement apprendre ce qu’il en est de cet état (droits, devoirs, obligations, libertés, etc.) et c’est parce que vous savez ce qu’il en est que vous pouvez ETRE citoyen.

        Dans ces phrases, il y a apprentissage et « ça ne s’apprend pas », ce qui peut sembler contradictoire au premier abord, je ne l’ai vu qu’ensuite, désolé. Ce que je veux dire c’est qu’on n’apprend pas un état, on apprend à pouvoir vivre dans cet état, dans l’état de citoyen, à pouvoir ETRE citoyen. Pour faire un parallèle, vous pouvez apprendre les mathématiques, ça ne fait pas de vous un mathématicien pour autant, pour l’être vraiment, cela demande un effort personnel supplémentaire, celui de vivre dans l’état de mathématicien (exercer le métier par exemple). Il y a donc une partie apprentissage et une partie vécue, mais l’apprentissage en lui-même ne vous met pas dans cet état, le vécu, on ne l’apprend pas, on le vit (et on peut apprendre de surcroît par ce vécu, c’est l’expérience), tout simplement mais pour pouvoir le vivre, c’est que vous avez au moins appris les fondamentaux. En conséquence, c’est parce qu’on vit la citoyenneté qu’on est citoyen et non uniquement parce qu’on l’a appris.

        Pour répondre à votre article, vous devez certainement constater donc que j’ai un point de vue tout à fait différent et qu’à mes yeux :
        - la citoyenneté n’est pas la nationalité ;
        - la citoyenneté, ça se vit et si on peut le vivre, c’est parce qu’on a appris, obtenu un savoir ;
        - en tant qu’état qui se vit, cela demande un investissement personnel supplémentaire ;
        - au vu des points précédents, la citoyenneté ne devrait pas s’hériter ;

        Cela a des aspects pratiques, par exemple lors des débats sur la déchéance de la nationalité, moi j’étais contre car qui pourrait me déchoir de ma nationalité ? C’est juste ridicule ! Par contre, je suis OK pour déchoir quelqu’un de sa citoyenneté. Un étranger qui vit en France depuis 20, 30, 40 ans, pourrait faire œuvre citoyenne et ce serait normal qu’il contribue au pays dans lequel il vit depuis si longtemps (néanmoins, je ne dis pas de distribuer la citoyenneté à tout va, attention, cela reste limité et sous conditions). Par contre, la France et la culture Française seraient vraiment respectées et valorisées car elles seraient reconnues en tant que telles et les citoyens seraient tenus de la respecter car ils seraient « citoyens de FRANCE ». Cela éviterait le gloubiboulga culturel qui n’a rien de riche mais est d’une pauvreté affligeante. La France pourrait à nouveau s’aimer et savoir qui elle est et ainsi se préserver mais aussi à nouveau rayonner, quand on ne s’aime pas soi-même (on est malheureux), on peut difficilement aimer les autres.


      • rpplbis rpplbis 13 avril 2011 17:03
        tikomir écrit : « C’est un héritage, certes, l’Etat peut présenter des excuses, indemniser les pays, mais il n’y a certainement pas besoin de favoriser une telle immigration uniquement par repentance. »
        Vous vous faites des films. Les immigrés ont été appelés pour des raisons économiques. sous Pompidou, il y avait un Office Nationale d’immigration et des accords d’immigrations avec le Maroc,l’Algérie, l’Espagne... La Nation Française est allée chercher les immigrés. c’est comme ça. On n’est pas entre voisins d’un immeuble à présenter des excuses. Indemniser les nations émigrantes, ce serait hors de prix, on les a fait venir pour faire des économies sur leur dos, c’est pas pour les payer après.
        Quant à l’idée qu’on les aurait fait venir par repentance, je me demande dans quel monde vous vivez ! On les a fait venir pour les exploiter en Métropole après les avoir exploiter chez eux, de façon très respectueuse de leurs cultures (lol).
        Sans eux, nos retraites qui diminuent c’est assez pénible, disparaîtraient totalement. Ce qui a l’air de vous plaire. ou alors vous n’y avez pas pensé.

        Tout le reste de votre discours est kif kif bourricot. (lol)
        La plupart des musulmans sur la terre de France sont des nationaux ils sont nés là où ils vivent.
        Pourquoi ça vous met en colère ? Pourquoi vous voulez les diminuer, diminuer leurs droits ?

      • tikhomir 13 avril 2011 17:16

        Les raisons économiques ne sont pas suffisantes pour expliquer ça, pourquoi avoir favorisé l’immigration de ces pays-là en particulier ? Des pays, c’est pas ce qui manque dans le monde et même en Europe. Bien sûr que des pays ont été favorisés plus que d’autres pour cette immigration « de raisons économiques ».

        Pour les musulmans, s’ils sont nés en France, ça n’en fait pas des Français pour autant. Vous voyez simplement le fait d’être Français comme le fait d’être né en France... Erreur.

        Du reste, je passe sur le ton que vous prenez et les ridicules « lol ».

        Je ne suis pas en colère, vous vous trompez, c’est juste que je ne ponctue pas mes phrases avec des lol, mdr, ptdr et des smiley smiley smiley, XD, kikoooo, etc. que vous avez cette impression, mais ce n’est pas la réalité, c’est juste votre impression à vous.


      • rpplbis rpplbis 13 avril 2011 17:44

        Tikomir écrit : « Les raisons économiques ne sont pas suffisantes pour expliquer ça, pourquoi avoir favorisé l’immigration de ces pays-là en particulier ? »

        La réponse a cette question n’a autrouducune espèce d’importance. Le fait est que nos anciens colonisés sont français chez nous. Votre colère n’est pas raisonnable (il n’y a sans doute pas de colère raisonnable) pas légitime plutôt.

        Ensuite, la réponse a cette question n’est pas très compliquée, à par pour les béotiens ou pour ceux les pires sourds, vous savez, ceux qui ne veulent pas voir.

        Comme vous êtes dans la théorie du complot, vous admettez l’immigration économique mais il y aurait des raisons secrètes, cachées pour avoir choisi des pays du Maghreb et de l’Afrique de l’ouest, plutôt que des pays d’Europe. J’aimerai bien savoir à quels pays d’Europe vous pensez ? A la Pologne et son fameux plombier dont la venue prévisible a été accueilli par des haies d’honneur il y a quelques années et qui à l’époque où nous manquions de main d’oeuvre était derrière le « rideau de fer ». (lol)

        La Nation, c’est la communauté des Natifs. 

        Pour les musulmans, s’ils sont nés en France, ça en fait des Français. Vous voyez simplement le fait d’être Français comme le fait d’être né en France... eh oui. Vous êtes dans l’erreur. Et la colère. Et dans la volonté de réprimer, de faire mal à des concitoyens qui ne vous ont rien fait... Au nom de votre colère et de vos arrangements avec le réel, avec l’Histoire, vous voulez leur donner un statut moindre qu’à vous-même. Ce n’est pas honnête. Ce n’est pas respectable.

        Que fait Eurodisneyland sur le sol français ? ça ne vous indigne pas ?


      • tikhomir 13 avril 2011 19:43

        Vous vous adressez toujours aux gens sur ce ton ? Qui a l’air le plus en colère, vous ou moi ?


        Citation : « les pires sourds, vous savez, ceux qui ne veulent pas voir. »

        Vous savez, un peu comme dans le message d’au dessus où j’expliquais que je n’étais pas en colère et que vous continuez à en parlez. Vous répondez aux messages sans les lire ?

        Bon, même si vous ne lisez pas et que vous focalisez sur un point sans contribuer au débat ou à la discussion qu’amène l’article, voici quelques réponses.

        Citation : Le fait est que nos anciens colonisés sont français chez nous.

        Comment ça, ils ne sont pas chez eux ? Mais que racontez-vous donc là ? Soyez logique dans votre raisonnement, soit ils sont chez eux, soit ils sont chez nous.

        Citation : Comme vous êtes dans la théorie du complot, vous admettez l’immigration économique mais il y aurait des raisons secrètes

        Mais quel complot ? N’importe quoi, modérez vos émotions. De plus, je n’admets rien, je constate, ce qui est très différent.

        Citation : J’aimerai bien savoir à quels pays d’Europe vous pensez ? A la Pologne et son fameux plombier dont la venue prévisible a été accueilli par des haies d’honneur il y a quelques années et qui à l’époque où nous manquions de main d’oeuvre était derrière le « rideau de fer ».

        A la rigueur oui, ça ne se fait pas sans mal, mais vous trouverez difficilement des familles polonaises qui ont mis 3 ou 4 voire 5 générations avant de bien s’intégrer. Forcément, culture proche...

        Citation : La Nation, c’est la communauté des Natifs. 

        Cette définition vous est personnelle, mais le terme Nation a plusieurs sens, vous le découvrirez en ouvrant n’importe quel dictionnaire et sa notion est toujours en discussion actuellement.

        Citation : Pour les musulmans, s’ils sont nés en France, ça en fait des Français.

        Pour eux oui, mais pour nous ? Encore une fois, personne ne nous a demandé notre avis.

        Citation : Vous êtes dans l’erreur. 

        Ceci est votre jugement très péremptoire et en tant que tel, si vous voulez avoir raison sans discuter et avec agressivité, très bien, vous avez raison si cela vous plaît. Pour ma part, je préfère la discussion.

        Citation : Et dans la volonté de réprimer, de faire mal à des concitoyens qui ne vous ont rien fait...

        Des concitoyens certes, mais comme je l’ai expliqué, je distingue pour ma part la citoyenneté de la nationalité. D’autre part, il n’y a pas de volonté de répression, je vous incite à relire ce que j’ai écrit. Enfin « qui ne vous ont rien fait », qu’en savez-vous ? Peut-être que oui, peut-être que non, rien ne peut vous permettre de l’affirmer.

        Citation : Au nom de votre colère et de vos arrangements avec le réel, avec l’Histoire, vous voulez leur donner un statut moindre qu’à vous-même.

        Encore cette histoire de colère, ne reportez pas vos sentiments sur moi, je n’ai pas de colère. Non, je ne souhaite pas un statut moindre, le même statut pour tout le monde : citoyen. En ce qui concerne ma personne, je me passerais justement bien de ce statut, ce qui fait qu’un étranger citoyen, aurait plus de droits que moi. Encore une fois, vous m’avez mal lu.

        Citation : Que fait Eurodisneyland sur le sol français ? ça ne vous indigne pas ?

        Non, et vous ? 


      • rpplbis rpplbis 13 avril 2011 21:33

        J’ai lu votre commentaire mais vos dénégations ne fonctionnent pas, pas sur moi en tout cas.

        Votre pratique de l’exclusion n’est pas convenable du point de vue de la pensée : Je ne prendrais qu’un seul exemple parce que vous le faites tout le temps et que c’est pénible :

        Vous écrivez : "Citation : Le fait est que nos anciens colonisés sont français chez nous. Comment ça, ils ne sont pas chez eux ? Mais que racontez-vous donc là ? Soyez logique dans votre raisonnement, soit ils sont chez eux, soit ils sont chez nous." Chez nous n’est pas exclusif de chez eux, comme vous feignez de le croire.

        Votre adhésion à la théorie du complot est dans ce passage là : « Les raisons économiques ne sont pas suffisantes pour expliquer ça, pourquoi avoir favorisé l’immigration de ces pays-là en particulier ? »

        Vous n’avez pas répondu à votre question. Ni à la mienne : quel autre pays ?

         

        « Citation : La Nation, c’est la communauté des Natifs. Cette définition vous est personnelle, mais le terme Nation a plusieurs sens, vous le découvrirez en ouvrant n’importe quel dictionnaire et sa notion est toujours en discussion actuellement. » Encore votre pratique de l’exclusion.

         

        « Citation : Pour les musulmans, s’ils sont nés en France, ça en fait des Français. Pour eux oui, mais pour nous ? Encore une fois, personne ne nous a demandé notre avis. »

        Pour les musulmans ne signifie pas du point de vue des musulmans, comme vous feignez de croire que j’ai voulu l’écrire. Cela signifie à propos des musulmans (et il n’y a pas d’exclusion, très clairement comme à propos de tout le monde) s’il est né en France, si elle est née en France, il ou elle est Français(e).

         

        « Citation : Vous êtes dans l’erreur. 

        Ceci est votre jugement très péremptoire et en tant que tel, si vous voulez avoir raison sans discuter et avec agressivité, très bien, vous avez raison si cela vous plaît. Pour ma part, je préfère la discussion. »

        Tout ce passage est la réécriture mot pour mot (avec les transformations liées à mon point de vue) de votre propre texte. Vous pourrez le vérifier aisément. Et vous le commentez en le trouvant péremptoire et en prétendant que vous préférez la discussion ! quel aveuglement sur vous-même !


      • tikhomir 13 avril 2011 23:17

        Au final, je retiens donc que vous voyez des complots partout, théories auxquelles je n’adhère pas. Gardez ça pour quelqu’un qui y adhère. Du reste, votre contre-argumentation s’est réduite à l’épaisseur d’un papier à cigarette pour asséner un dogmatique « né en France = Français ». Je l’ai dit, je trouve ça dommage d’en arriver là car j’aime échanger des idées.


        Citation : si elle est née en France, il ou elle est Français(e).

        Du point de vue légal, c’est tout à fait juste, je ne dis pas le contraire et c’est bien là le problème puisque tous les Français ne se reconnaissent pas les uns-les autres, donc qu’il y a un problème. Que les Français ne se reconnaissent pas entre eux, vous ne pouvez le nier, sinon il n’y aurait pas tant de débats actuellement autour de ces sujets dont nous essayons de discuter. Le monde entier ne peut pas être Français et c’est valable pour chaque nation (le monde entier ne peut pas être Anglais, Canadien, Marocain, Roumain, Estonien, etc.), pas seulement pour la nôtre. Ce n’est pas parce que quelqu’un n’est pas Français qu’il est interdit de séjour chez nous, non, il devrait pouvoir y vivre tranquillement sans avoir besoin pour être tranquille d’avoir la nationalité. Accueillir des gens n’est pas le problème, mais nier voire renier pour certains, ce qui fait le peuple Français, ça c’est un problème. On retombe donc sur mon propos de départ : distinguer la nationalité Française de la citoyenneté Française. 

        Que vous ne soyez pas d’accord avec ça, pas de problème, personne ne force personne à être d’accord avec l’autre, on peut en discuter calmement sans que vous écriviez de la sorte. Une discussion normale quoi... pas une agression.

      • rpplbis rpplbis 13 avril 2011 23:45

        Vous n’avez pas répondu à ma question ni à la vôtre. Peut-être n’en êtes vous pas capable ?

        « Au final, je retiens donc que vous voyez des complots partout », Vous inventez que je vois des complots partout.

        Vous êtes un vrai pervers : vous inventez un problème (que les Français ne se reconnaîtraient pas entre eux) et vous croyez argumenter de votre propre invention qui, en l’occurrence est une turpitude. Vous savez sans doute qu’on ne peut, en droit, argumenter de sa propre turpitude. L’assassin de ses parents ne peut pas dire : « j’ai des circonstances atténuantes, je suis orphelin ». C’est ce que vous faites. Les problèmes sont dans vos affects, pas dans le réel.

        Que les Français ne se reconnaissent pas entre eux, vous ne pouvez le nier : non seulement je le nie mais je redis que vous inventez ce problème. Quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage. c’est ce que vous faites.


        « distinguer la nationalité Française de la citoyenneté Française. » Cette distinction est du nominalisme pur et simple. Aucune réalité. Que vos arrangements.

        Répondez aux questions. Ne cherchez pas à noyer le poisson sans arrêt.

        répondez à ça aussi : J’ai repris vos termes et vous m’avez trouvé péremptoire, prétendant que vous, vous saviez discuter ! Et vous continuez ce coup là : « on peut en discuter calmement sans que vous écriviez de la sorte. Une discussion normale quoi... pas une agression. »

        Quand vous aurez l’honnêteté de répondre à ce que je dis et pas aux fantasmes que ce je dis vous évoque, autrement dit que vous aurez montré que vous savez discuter (pas déclarer que vous savez discuter, ça ne mange pas de pain et vous vous flattez vous-même)

        on discutera.


      • tikhomir 14 avril 2011 01:12
        Vous êtes le seul à parler de complots.

        Du reste, nous discuterons surtout lorsque vous saurez prendre un autre ton que le mépris et que vous ne m’insulterez pas. C’est tout de même dingue de voir des gens comme vous. Encore une fois, maîtrisez vos émotions, cela ne peut qu’aider à la discussion que vous avez tuée dès le départ malgré mes avertissements.

        J’arrête donc là. Bonne soirée/nuit.

      • Bulgroz 13 avril 2011 12:16

        Paroles de citoyens d’origine étrangère

        http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/doc/20110412/1506227_95b4_cncdh_2010_bas se_def.pdf
        LA LUTTE CONTRE LE RACISME, L’ANTISÉMITISME ET LA XÉNOPHOBIE
        Rapport de la CNCDH 2010 -page 30

        Les interviewés d’origine étrangère

        «  Moi, non, je ne suis pas raciste, mais il y a des choses que je n’accepte pas. Dans la plupart des banlieues, ce qui se passe, les jeunes qui se morfondent sur leur sort. C’est question d’avoir un peu de volonté et de s’en sortir et pas dire que tout est de la faute de l’État, d’autrui » (F, 39 ans, responsable ventes, Française d’origine algérienne, Le Pré-Saint-Gervais).

        " Mais moi je pense comme mon père, si on est un bon citoyen n’importe où on n’a pas de problème. Donc si on a des problèmes c’est qu’on les a cherchés » (F, 32 ans, Responsable magasin, Française d’origine marocaine, Vélizy.)

        « J’ai des origines, mais c’est comme le foulard tout noir que mettent des personnes je suis pas d’accord. Si on veut mettre la burqa il faut retourner en Algérie. Même en Algérie y a pas ça. Je suis pas d’accord du tout, je comprends les gens là… mettre le foulard ça dérange pas mais se cacher entièrement ça dérange, on est en France, il faut suivre un peu la vie où on est » (F, 29 ans, aide-soignante, Française d’origine algérienne, Tours).

        « Moi, je suis né en France mais je suis black, y a des gens que je vois arriver et qui n’ont pas de papiers et ils ont des avantages. En quelques années, ils sont au même niveau que vous. Ce sont des Maghrébins » (H, 48 ans, agent technique au Conseil Général, Français originaire des Antilles, Chevilly-Larue).

        « Je vis avec des gens racistes tous les jours, qui le disent clairement et je préfère à la limite qu’ils me le disent. Mais je ne leur jette pas la pierre bizarrement, je ne leur dis pas « Vous n’avez rien compris », parce-que je comprends les frustrations qu’ils peuvent avoir dans le sens où la France ne répond pas à leurs besoins à eux » (F, 25 ans, chargée de développement à La Poste, Française d’origine marocaine, Dijon).

        « Je trouve qu’il y a de plus en plus de racistes, moi je suis pas typée, ça se voit pas si on dit pas mon prénom. J’entends des choses horribles comme on croit que je suis française. Et il y a de plus en plus de gens racistes pour moi. » (F, 29 ans, aide-soignante, Française d’origine algérienne, Tours).

        «  Après moi je suis contente de fêter mon petit Noël après le Ramadan et je ne juge personne quand je le fais. Moi j’arrive bien à vivre et avec ma culture et en France sauf que les gens, avec tout ce qu’il se passe, ils ont besoin qu’on les sécurise » (F, 25 ans, chargée de développement à La Poste, Française d’origine marocaine, Dijon).

        «  Alors qu’en France il y a beaucoup de groupes qui viennent et qui jugent le reste de la population qui n’est pas comme eux et en plus essaie de ramener plein de gens comme eux. Et ils se plaignent – comme la burqa – s’il y a des interdits. Alors que c’est eux qui sont arrivés » (F, 32 ans, Responsable magasin, Française d’origine marocaine, Vélizy).


        • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 13 avril 2011 19:35

          La citoyenneté est un cadeau dans notre pays. C’est un cadeau que la collectivité, via l’Etat, accorde aux humains avant même leur naissance. 


          Cela commence bien, on est donc déjà esclave d’un l’Etat-maître avant notre naissance, qui nous accorde selon son bon vouloir quelques contreparties ?

          Vous confirmez ce que je ne cesse de clamer : le système républicain et démocratique est une formidable entreprise d’aliénation et d’asservissement. Une machine à produire des dépressifs, des névrosés, se croyant condamnés à une médiocrité inéluctable. 

          Aussi, s’émanciper de la citoyenneté est une nécessité vitale.

          Le reste de cet article est consternant.

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