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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > La guerre contre les instruits, ça aussi c’est de la lutte des (...)

La guerre contre les instruits, ça aussi c’est de la lutte des classes

"Non les gars ! Vous n'avez pas les pieds sur Terre ! Vous cherchez dans des bouquins !"

Cette explosion de fureur était celle d'un professeur de technologie, à Montreuil en 1994. Il s'en prenait ainsi au cours de métallurgie physique, tome 6, publié par La Documentation Française, d'auteurs Y. Adda, JM. Dupouy, J. Philibert et Y. Quéré, cours qui était posé devant moi, sur la table basse de la salle des profs. Quelle était sa technologie ? J'ai oublié. La plus intellectuelle pratiquée dans cet établissement était l'électrotechnique, mais il me semble que lui était davantage dans l'usinage, voire la mécanique d'entretien auto, un ouvrier monté en grade. Physiquement, il était sosie de l'acteur Paul Le Person (Maître Vallin dans "Histoire d'une fille de ferme", de Claude Santelli, ou le têtu et borné baron de Brecheville dans "Blanc bleu rouge"). Nous le désignerons donc par le sigle SPLP.
En toute confidence, vingt ans après, j'ai oublié quelle micrographie électronique m'intéressait là pour en faire un transparent à projeter à nos élèves. Des corrosions intergranulaires, en micrographie par balayage ? Ou le rubannage des domaines magnétiques, en micrographie par transmission ? L'intérêt pédagogique était de faire savoir que dans nombre de domaines, dont la structure de la matière, l'échelle de nos mains n'est pas la bonne pour comprendre la réalité des phénomènes, et qu'une théorie macroscopique à l'échelle de nos mains est condamnée à se casser la gueule.

Quelqu'un pourrait-il nous expliquer comment mon silence et mon livre ont fait pour devenir ce pluriel "les gars", qui au pluriel "n'ont pas les pieds sur Terre" ?

Nous étions là en présence d'un exemple chimiquement pur d'un transfert : confusion entre le passé biographique personnel de SPLP, et le passé collectif de ses groupes d'appartenance et classe sociale d'une part, et d'autre part un présent que SPLP ne comprend pas. Ce n'est pas un transfert au sens des freudiens : nulle trace d'un refoulement de la petite enfance ; la haine de classe et la haine à l'égard des enseignants de sa scolarité avait toujours été ouverte. Il ne s'agit nullement de pulsions reptiliennes qui auraient été punies et refoulées, mais au contraire de celles qui ont été encouragées et renforcées par l'entourage. L'entourage leur a "appris" que taper tous ensemble sur la tête d'un bouc émissaire, c'est vachement chouette et ça fait du bien.

Il est futile de passer sa vie à rosser la suffisance des énarques (Coluche y excellait) si dans le même temps on dénie les suffisances populistes et/ou ouvrières. Cette suffisance bien installée est au nombre des héritages toxiques laissés par Mao Zheu Dong.

 

 

En quoi la langue française populaire est-elle devenue inadaptée ?

Nombre des rancoeurs de populistes s'exacerbent autour de leurs nombreuses fautes de français, confusions de mots, grammaire culbutée. Sur le Net, ils trouvent un palliatif : abuser des souriards, et autres images toutes faites, afin de ne pas avoir à se donner la peine de construire une phrase. Recueil à http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,1455.0.html.

De réformes simplificatrices en réformes simplificatrices, le fossé entre le populo et les lettrés persiste à s'élargir. Il est prudent, vu la disproportion des bataillons en présence, de taper sur la goule des moins nombreux, les savants et les lettrés. On risque moins de se faire casser la gueule par les plus nombreux, les plus violents et les plus bêtes...

Lourde erreur. L'autre matin, en examinant l'aire d'un couple de milans noirs, un père a dû expliquer à son fils que l'aire, c'est a-i-r-e et que ça n'est pas l'air. Et c'est la faute aux savants si l'aire n'est pas l'air, qui n'est pas l'ère, qui n'est pas l'erre, qui n'est pas l'hère, qui ne sont pas des ers ? Est-ce la faute aux savants si seul l'écrit distingue encore des mots si différents, tous nécessaires, mais que la prononciation commune confond ?
Après épuisement des autres hypothèses, j'ai été acculé à conclure que c'est la paresse de la prononciation depuis la fin du seixième siècle, qui est la coupable. Au temps de Rabelais, on ne pronçait pas l'aire comme l'air : la voyelle finale et les s finaux étaient prononcés. On prenait encore le temps d'élocuter cela. Et "erre" était prononcé avec la redoublure de la consonne. D'autres langues prennent le temps de l'élocution. Pourquoi pas la nôtre ?

Les phonèmes qui restent prononcés, sur les tout petits nombres de syllabes que les gens acceptent de prononcer, voilà qui n'autorise qu'un vocabulaire bien trop restreint pour accueillir toutes les langues d'experts dont on a besoin.
La proposition populiste est de supprimer toutes les langues d'experts, tous les vocabulaires d'experts, et laisser roter et commander le populiste en chef.

 

 

La mère « qu'est-ce que je dis », et son fils

Le feuilleton "Pause-café" avec Véronique Janot en vedette comme assistante sociale dans un collège, avait parfois des thèmes trop faciles, mais le plus souvent un ton juste. Là il s'agit de la mère d'un fils quelque peu handicapé social. Elle est aussi la seule dans son quartier difficile à en imposer aux petits voyous harceleurs. Débile léger et un peu trop gros, le fils attire les moqueries, notamment par son tic de langage persistant : « Mais c'est bien qu'est-ce que je dis ! »
Rien n'y fait, aucun professeur n'arrive à obtenir de lui le langage correct. Devant les professeurs, la mère a le même tic de langage : « Mais c'est qu'est-ce que je lui dis tous les jours ! »...
Cela dure comme cela jusqu'à ce qu'il entende des professeurs bavarder entre eux, et voilà qu'il est question de sa mère : « Ah oui, la mère qu'est-ce que je dis » s'esclaffe une professeure. Le garçon ne dit rien, mais plus tard, interrogé et prié de préciser sa réponse : « C'est ce que je dis. ». Il a choisi son indépendance envers les infirmités héritées par piété filiale.

Pour progresser, il faut être capable de voter sa distance et son autonomie envers certains modèles hérités, dont on a reconnu les vices, marquer ses propres frontières d'avec sa famille et sa tribu, au lieu de se contenter de rehausser les frontières de la tribu contre le reste du monde.

 

Qui engrange les bénéfices de la guerre contre les instruits ?

La guerre contre les instruits est une guerre Perdant-Perdant : y perdent les instruits qui sont rossés, tandis que perdent aussi leurs guerroyeurs qui demeurent ignares et bouchés. C'est une lutte des classes, mais ça n'est juste pas la bonne.
Pourtant, il y a bien quelque part quelques uns qui n'y perdent pas, qui sont à l'abri des coups et hors des regards, qui profitent de la bêtise et de la folle agressivité de leurs nervis.
Inciter les ignares à mener la guerre contre les instruits permet de se garantir que leur bêtise n'ira pas regarder plus haut que les quelques instruits qui sont à portée de couteau. Ils se bouchent à toute libération de la dictature de l'émotion et de leur narcissisme, ils se bouchent tout accès à un esprit analytique. Leur intelligence est saturée à se justifier de l'injustifiable ; leur infirmité logique est pérennisée. L'oligarchie y trouve là bien son compte.


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87 réactions à cet article    


  • chapoutier 13 août 2014 09:29

    pourquoi vouloir à tout prix ’’politiser’’ votre texte en dénigrant le mouvement ouvrier ?

    le mouvement ouvrier a toujours combattu pour l’instruction du peuple contrairement aux capitalistes qui n’entendaient pas que les prolétaires soient instruits.


    • JC_Lavau JC_Lavau 13 août 2014 10:31

      Non, sérieux ?
      Tu es sûr que c’est ça que j’ai écrit ?
      Après avoir lu la réponse faite par une très vieille amie catho, je me suis frotté les yeux : aurais-je écrit le contraire de ce que j’aurais écrit ? Car elle avait compris le contraire, exactement le contraire. Vérification faite : non aucune erreur à l’émission, c’était la réception qui était dans la perdition : l’âge fort avancé, et le catholicisme comme entraînement au déni de réalité, au long cours, toute la vie.

      Je t’interroge sur tes entraînements au déni de réalité : Comment as-tu fait pour « lire » exactement le contraire de ce que j’ai écrit ? Quel fut l’entraînement au déni de réalité que tu as subi ?


    • passtavie passtavie 13 août 2014 15:03

      Vous avez parlé de lutte des classes... Voilà pourquoi on pense au milieu ouvrier.

      On a l’impression que c’est les instruits contre les non-instruits. Et d’une certaine façon on aurait tendance à faire le parallèle prolétaire/non-instruit et classe dominante/ instruits.

      Expliquez donc le pourquoi de votre titre.


    • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 13 août 2014 15:09

      le catholicisme comme entraînement au déni de réalité

      Fallait l’oser, celle-là ! Effectivement, l’obligation de l’ignorance fait bien des ravages dans l’éducation nationale.


    • JC_Lavau JC_Lavau 13 août 2014 16:12

      Que toi tu penses par clichés, ne me fait pas obligation de t’imiter.


    • JC_Lavau JC_Lavau 13 août 2014 16:16

      Renaud Delaporte. Les réalités sont incontournables. Le principal système de déni de réalités qui détenait cette vieille amie était le catholicisme, et le second était le féminisme. Chez d’autres personnes, ce pourrait évidemment être d’autres dogmes de meutes, éventuellement bien pires encore.


    • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 13 août 2014 18:30

      "Si tu disposais du discernement minimal que tu revendiques, cela se serait vu tout de suite : tu aurais été capable d’écrire quelque chose de sensé, d’articulé, de circonstancié et d’argumenté. Au lieu de quoi tu t’es contenté d’éructer tes haines aveugles et tes procès d’intentions à tort et à travers, dans le pire salmigondis."


    • epicure 13 août 2014 19:40

      @Par passtavie (---.---.---.218) 13 août 15:03

      non cela concerne les instruits/non instruits dans les classes populaires et les classes moyennes, les enfants de la lcasse dominante ils sont neuilly, auteil, Passy etc... dans des écoles sélect.

      Par contre ce qu’il dit c’est que cette guerre sert les intérêts de la classe dominante, au détriment des classes les plus populaires.


    • passtavie passtavie 13 août 2014 20:22

      La lutte des classes n’a donc rien à voir avec le prolétariat... les ouvriers...
      Ce sont des clichés, ok.
      Vous avez raison, vous avez toujours raison... Je crois que je vais beaucoup apprendre de vous.Vous n’avez pas expliqué les raisons de votre titre. Vous vous êtes juste contenté de dénigrer.


    • caillou40 caillou40 13 août 2014 09:44

       le populo et les lettrés...un concept créé par des personnages douteux « Verbalisateurs » de salons ou l’on cause pour mettre des étiquettes qui marque la « Dit-Fait-Rance » entre les classes..ou plus simplement..les cons du haut et ceux du bas.. ?

      C’est presque du Dugué...(humour)
      +++

      • JC_Lavau JC_Lavau 13 août 2014 10:34

        Je vois que les passions sont déchaînées, et toute intelligence ou discernement congédiés.
        Regrettable.


      • caillou40 caillou40 13 août 2014 10:40

        Par JC_Lavau...bonjour..ne jamais renier l’avis des autres pour paraitre plus grand...c’est regrettable en effet.. !


      • JC_Lavau JC_Lavau 13 août 2014 11:11

        Si parmi la horde de prétendants à la moitié du trésor de Rackham le Rouge, il s’en était trouvé un qui eût hérité du courage physique du prétendu ancêtre, cela se serait vu tout de suite, alors qu’il a suffi que Haddock retrousse ses manches pour faire enfuir toutes ces peaux de lapin.

        Si tu disposais du discernement minimal que tu revendiques, cela se serait vu tout de suite : tu aurais été capable d’écrire quelque chose de sensé, d’articulé, de circonstancié et d’argumenté. Au lieu de quoi tu t’es contenté d’éructer tes haines aveugles et tes procès d’intentions à tort et à travers, dans le pire salmigondis.

        C’est au pied du mur qu’on voit le maçon.
        Et au pied d’un chêne avec du gui, que l’on fait la différence entre un druide et une brosse à dents...


      • hans 13 août 2014 19:47

        et tes deux collégues claude et caillou aussi ?


      • César Castique César Castique 13 août 2014 10:22

        Si l’instruction était un gage d’intelligence et un filtre contre la dictature des émotions, il y a longtemps que ça se saurait !


        Et, bien que je trouve l’uchronie futile et vaine, il m’arrive de penser qu’un Parlement d’imbéciles, cédant à la dictature de l’émotion, aurait pu décider de répondre par les armes à la remilitarisation de la Rhénanie, le 7 mars 1936.

        • JC_Lavau JC_Lavau 13 août 2014 10:48

          Pour les bataillons entrés dans Trier, Saarbrücken, Aachen (puis Köln) au pas de l’oie, le plan militaire était de faire demi-tour dare-dare si les gouvernements concernés réagissaient.

          Alors je vois mal l’articulation de ton raisonnement, inachevé du reste.


        • César Castique César Castique 13 août 2014 11:53

          « ...le plan militaire était de faire demi-tour dare-dare si les gouvernements concernés réagissaient. »


          Et les armes n’étaient pas chargées. Hitler lui-même a avoué qu’une réaction militaire française à laquelle il n’aurait pas été en mesure de riposter victorieusement aurait signifié la fin de sa carrière politique

          « Alors je vois mal l’articulation de ton raisonnement, inachevé du reste. »

          Je pensais que tout le monde comprendrait qu’une représentation nationale formée d’hommes ignorants et « instinctifs » aurait pu éviter la 2e GM - ce que personne n’aurait jamais su, au demeurant -, à la différence des hommes instruits, certains même intelligents et réfléchis, qui ont déclaré la guerre à l’Allemagne, le 3 septembre 1939.

          Et cela devrait rendre les gens instruits, intelligents et réfléchis à la fois humbles et avares de paroles. Face aux conséquences effectives de ses actes, le génie est presque aussi désarmé que l’imbécile, parce que le premier ne connaît pas mieux l’avenir que le second. Il ne peut que spéculer sans aucune certitude

          P.S. - Ce sont aussi des hommes instruits, intelligents et réfléchis, qui ont décidé de liquidier Saddam et Kadhafi.

        • Pepe de Bienvenida (alternatif) 13 août 2014 12:31

          César, n’est-ce pas l’éducation, plutôt que l’instruction, qui vient brouiller les cartes ? Même si elles sont difficiles à séparer, l’instruction est censée être neutre, alors que l’éducation ne peut être détachée de l’idéologie, y compris les règles sociales et religieuses (pléonasme ?) comme le « tu ne tueras point ». Certains diront que c’est le rôle de la société de fournir cette éducation, mais on peut aussi considérer que c’est surtout le moyen pour elle de se renforcer.


        • JC_Lavau JC_Lavau 13 août 2014 12:57

          Ça va être difficile de t’approuver : et la guerre de 1870 ? Elle a bien été déclenchée par un parlement d’instinctifs, infoutus d’attendre le rapport de leur ambassadeur.


        • César Castique César Castique 13 août 2014 17:05

          « … certains diront que c’est le rôle de la société de fournir cette éducation, mais on peut aussi co aussi considérer que c’est surtout le moyen pour elle de se renforcer.  »

          Et alors, ce n’est pas bon quand la société est forte ? Voyez ce qu’il se passe quand elle est faible comme aujourd’hui, c’est-à-dire telle que l’a décrite Tocqueville, en 1840 :

          « Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde. Je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leurs âmes. Chacun d’eux, retiré à l’écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l’espèce humaine ; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d’eux, mais il ne les voit pas ; il les touche et ne les sent point ; il n’existe qu’en lui-même et pour lui seul, et, s’il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu’il n’a plus de patrie. »


        • César Castique César Castique 13 août 2014 17:15

          « Ça va être difficile de t’approuver... »

          Au contraire, puisque l’exemple montre qu’instruits et ignorants sont à égalité face à l’incertitude d’une décision engageant l’avenir, mais dont personne ne sait si elle s’avérera pertinente ou erronée

          « Elle a bien été déclenchée par un parlement d’instinctifs, infoutus d’attendre le rapport de leur ambassadeur. »

          Infoutus d’attendre peut-être, mais tout à fait confiants dans les capacités militaires de la France. C’est à ce niveau-là que se situe l’erreur que n’auraient peut-être pas commise des primaires moins illusionnés. Ou plus « instinctifs » justement : « Nous, on le sent pas, ce coup-là !  »


        • Pepe de Bienvenida (alternatif) 13 août 2014 18:21

          L’instruit ne perd pas sa capacité de sentir s’il ne se berce pas de l’illusion que lui, il sait. Mais les éléments que lui fournit son instruction vont lui permettre de justifier son intuition ou au contraire de chercher à connaître plus de données de la situation. Parce que l’intuition peut se tromper elle aussi. Après, et c’est souvent là que se joue la différence, il y a un moment où il faut savoir se dire « j’y vais » sans plus réfléchir. Ça joue dans un sens comme dans l’autre : un chasseur qui réfléchit trop devra manger des racines, et celui qui ne connaît pas les techniques de chasse pourra l’accompagner au banquet.


        • epicure 13 août 2014 22:09

          @Par César Castique (---.---.---.75) 13 août 11:53

          georges bush junior un homme instruit , intelligent et réfléchit ?

          Mais mort de rire, c’est presque de la tentative d’homicide à ce niveau là.

          Je sais même pas s’il était capable de situer sur une carte le pays dont il va entrainer la ruine, l’irak.

          Les américains ont même inventé un mot : bushisme pour désigner les phrases stupides dont il avait le secret.


        • César Castique César Castique 14 août 2014 00:42

          « Parce que l’intuition peut se tromper elle aussi... »


          Naturellement, mais le plus grand danger - qui pousse à agir ou qui incite à l’immobilisme -, c’est l’humaine, trop humaine, propension à prendre ses désirs pour des réalités. 

          Et c’est indépendant de l’intuition comme du niveau d’intelligence et d’instruction. Certains appellent cela l’espérance, mais elle est très souvent complètement déraisonnable.

        • César Castique César Castique 14 août 2014 00:44

          « georges bush junior un homme instruit , intelligent et réfléchit ? »



          A part vous, qui a parlé de Bush ? Moi, j’ai lu, en 2003, « Notre route commence à Bagdad », de William Kristol et de Lawrence Kaplan. 


          Je ne crois pas que George W. Bush ait pris une part déterminante à la rédaction de l’ouvrage. Et, croyez-moi, il ne contient pas de quoi mourir de rire.

        • Pepe de Bienvenida (alternatif) 14 août 2014 05:28

          Il est difficile d’échapper à la Volonté.


        • epicure 14 août 2014 16:58

          @Par César Castique (---.---.---.75) 14 août 00:44

          c’est bien georges bush qui a décider d’attaquer l’irak, d’abattre sadam hussein à la place de son père, et ce sur un gros mensonge.
          Même s’il n’a pas pris seul les décisions, il appartenait au groupe de dirigeants qui était imprégnés de la doctrine qui a permis ceci.

          En fait une preuve que les gens qui ont pris les décisions dont tu parles ne sont pas vraiment instruits ou intelligents, du moins dans leur prise de décision : c’est le fait d’avoir chaque fois magouillé avec des extrêmistes religieux musulmans. Pourtant avec l’Afghanistan ils avaient un bel exemple de ce que cela donnait.



          • Bubble Bubble 13 août 2014 11:17

            Bonjour,
            La réaction « vous n’avez pas les pieds sur Terre ! Vous cherchez dans des bouquins ! » prend un tout autre sens à mes oreilles : le sens de l’expérimentation de l’artisan dans son atelier. Ne pas passer seulement par les bouquins mais faire soi même des essais, quel meilleur conseil donner à des élèves dans une société où l’autonomie n’est pas franchement encouragée ?


            • bourrico6 13 août 2014 11:50

              Puissant l’argument Haddock, mais encore un peu faiblard pour un bouffon trollesque donneur de leçon comme toi.

              Ah , la fameuse société d’assisté .... tu sais que les plus assistés sont les riches ?
              Si si ducon, c’est eux qui ont le plus de remises, qui paient le moins cher, qui on accès à tout un tas de choses gratuitement, qui paient le moins d’impôts, et qui s’engraissent le plus.

              Mais qu’est ce qu’un esclave servile dans ton genre peut bien comprendre à ça.


            • passtavie passtavie 13 août 2014 20:10

              Rocla vous me faîtes rire avec votre idée d’autonomie. Ici bas une partie de la population est privé de son autonomie. On a fait de nous des assistés et après on nous le reproche. Si les choses tournaient un peu plus rond il n’y aurait pas de nécessité d’assistanat, chacun pourrait se prendre en charge. Encore on a de la chance ici on est dans un état providence... Ailleurs celui qui serait privé de toute possibilité de se prendre en charge crèverait de faim ou de maladie (curable normalement).


            • JC_Lavau JC_Lavau 13 août 2014 20:49

              La réaction « vous n’avez pas les pieds sur Terre ! Vous cherchez dans des bouquins !  » s’enchaînait sur mon silence. Je n’avais pas encore dit un mot, excepté « bonjour » Ce livre était fermé, je travaillais sur un autre, et j’écrivais.

              Et nous n’avions aucun élève en commun.

              Dans ces conditions, je me sens fondé à diagnostiquer que le mobile reptilien à l’oeuvre était le désir de domination par le coup de gueule, qu’il était mû par un passé lointain et non pas par la situation présente. La mise en scène qu’il espérait devant un livre dont il ne comprenait pas une ligne (et celui-là était en langue française, pourtant) était une bataille rangée d’une meute contre une autre. Il a été déçu et déstabilisé...

              Ça y est : je me souviens de sa spécialité à présent, c’était la peinture.


            • jef88 jef88 13 août 2014 11:27

              - Les intellos et les lettrés ont le SAVOIR !
              ils ont compilé des tonnes de bouquins et possèdent une pleine valise de diplômes ... La vraie vie ? booooof ! ! ! !
              - pour survivre les autres ont le SAVOIR FAIRE !
              Ils ont ramés dans des boulots considérés comme minables !
              Ils ont appris sur le tas en cherchant quand même à se documenter et a s’instruire au fur et a mesure des besoins .......

              Mais ces « autres » ne sont pas diplômés .............
              C’est une tare devenue indélébile depuis 25 ans !
              Pourquoi ?
              Le diplôme est garant du POUVOIR !
              du pouvoir tant du « petit » chef que de l’élu à la tête de l’état


              • bourrico6 13 août 2014 11:48

                Oui oui, c’est ça, t’as raison mon gros.

                En attendant, le modèle à suivre est plus proche de Bush Jr que de Villepin.


              • Pepe de Bienvenida (alternatif) 13 août 2014 13:00

                Et il ne te vient pas à l’idée qu’on peut être dans les deux catégories ? Tu les opposes au lieu de les considérer comme complémentaires, c’est exactement ce que souhaitent ceux qui ont fait du diplôme le garant du pouvoir. Tu joues parfaitement leur jeu, ça n’est pas sans rapport avec ce qui faisait dire « salauds de pauvres » à Gabin dans la Traversée de Paris. Le seul moyen de faire bouger les lignes est d’avoir un pied sur chaque rive, au lieu de se contenter de déverser sa haine et sa frustration


              • JC_Lavau JC_Lavau 22 mars 2015 13:28

                @jef88.
                Si tu voyais tout ce que j’ai fait avec mes mains pour survivre voire vivre...

                Mais j’ai aussi passé pas mal de diplômes.


              • prolog 13 août 2014 11:35

                Bonjour,
                La guerre contre les instruits que vous décrivez me semble plus être une réaction compréhensible face à la supériorité affichée des instruits en question.
                Cette supériorité (qui n’est peut être pas la votre) est très fréquente chez les gens éduqués qui font l’erreur de croire que ce qu’on leur a enseigné est juste ou du moins « meilleur » que ce que connaissent les autres.
                Sur un sujet pratique tel que construire un moteur ca peut se concevoir même si un bouquin n’est pas forcément plus efficace qu’un savoir empirique. Par contre quand on est sur le langage, on est sur un sujet créé totalement arbitrairement, un outil pour se comprendre. Décréter qu’on l’utilise mieux qu’un autre c’est aussi faire la guerre.

                Peut être ne mettez-vous pas une telle supériorité concernant vos connaissances mais votre article sonne très prétentieux pour moi. Cette supériorité affichée par les « instruits » de notre société, les gens qui se disent experts au point de ne plus écouter les autres, c’est la guerre.

                Mais on est d’accord, tout le monde est perdant, le savoir notamment, qui d’un statut d’outil pratique passe à celui de dogme guerrier.


                • JC_Lavau JC_Lavau 13 août 2014 14:57

                  Voilà : « un statut d’outil pratique passe à celui de dogme guerrier. »

                  L’oligarchie à tout intérêt aux bagarres locales sous les prétextes les plus futiles possibles - qu’elle dirige à sa guise, disposant de tous les media.
                  François de Closets avait analysé cette stratégie de distribuer des petits privilèges à des petits privilégiés, de préférence bien visibles pour bien exaspérer les autres.
                  Grâce à quoi se multiplient les guéguerres de proximité dont toutes les victimes sont des petites gens, tandis que les grands privilégiés restent bien à l’abri.

                  Guéguerre contre « les fonc, tous des privilégiés ! Pis des inutiles et des parasites ! ».
                  Guéguerre contre « Les mâles, tous des machos, des immatures, des violeurs, des impuissants et des pédés ! », et tellement chevaleresques qu’ils ne sont même pas foutus de se défendre ! Pff ! Et puis même pas riches, même pas chouettes à piller et dépouiller... Pff !

                  La guerre sexiste fait partie de ce que les Rockefeller ont financé afin de détruire la société, avant de financer le C.R.U., chargé de vous bobarder intensivement de « Réchauffement Climatique Anthropique ». Eux sont bien renseignés sur la nullité scientifique des journalistes, des hommes politiques, et des naïfs qui les ont élus.

                  Remarquez, dans l’appareil judiciaire-que-le-monde-entier-nous envie, la violence et l’agressivité s’exerce des moyens-privilégiés contre le petit peuple, que depuis cinq siècles, ils ont mission royale de terroriser ; mission terroriste qu’ils accomplissent avec joie, fierté et sadisme. Cela donne ceci : « Le tribunal sera bien convaincu que Monsieur Lavau, puisqu’il est le seul mâle de l’audience, et pire encore, le seul scientifique, est donc la plus violente, la plus faux-cul, la plus dissimulatrice et la plus noiseuse de nous toutes ! ».
                  Deux tiers des français ne peuvent jamais faire valoir leurs droits, ne peuvent de fait accéder à la justice : beaucoup trop cher pour eux, et ils n’ont pas assez de récompenses à faire miroiter, ni de relations puissantes derrière eux, pour déjouer toutes les félonies et escroqueries de l’avocat qu’ils sont bien obligés de prendre dans l’Honorable Monopole d’avocats.

                  Mais si vous détaillez les calomniateurs à gages, nolisés par ma très charmante épouse (ex-épouse depuis), la grande majorité d’entre eux se mobilisent par haine et jalousie contre le trop instruit (en sus de l’appât de leur part du butin).
                  Regardez Michèle L. folle de jalousie de ne plus être la plus savante :
                  http://jacques.lavau.perso.sfr.fr/mission_parricide/faux_temoins.html
                  http://jacques.lavau.perso.sfr.fr/mission_parricide/faux_temoignage_michele _Lacroix.html

                  Et on peut poursuivre sur plusieurs d’entre eux. Deux des plus haineux et dangereux sont là :
                  http://jacques.lavau.perso.sfr.fr/mission_parricide/carrieres_histrioniques _pervers.html

                  Leur principal mobile est évidemment la passion de nuire à son prochain.
                  Aussitôt après vient leur addiction à leur guerre permanente contre les instruits, jalousie...
                  Ici Jean-Paul D. déclare sur au moins trois sites que cette instits écologiste, partisane de l’huile végétale dans les moeurs des camping-cars, hé bien ça serait moi. Sa raison ? L’orthographe...
                  http://aristeides.info/resources/sabrinazeroual/Rouler_a_l_huile_vegetale.h tml
                  http://aristeides.info/resources/sabrinazeroual/camping-car/Rouler_a_l_huile_vegetale_2.htm
                  http://debats.aristeides.info/index.php?option=com_content&view=article&id=97:faux-et-calomnies&catid=53:faux-tmoins&Itemid=64

                  Ailleurs, il obtient facilement l’affolement de Sabrina, très vaniteuse, très limitée, et fort menteuse, en l’excitant par la haine contre les instruits :
                  http://aristeides.info/resources/sabrinazeroual/Chez_sabrina_guerre_a_l_ins truction.html
                  Etc. etc.

                  Et sur les forums sportifs ou photographes, c’est la même chose : guerre aux instruits, protection du massacre de la langue française. En sus de la guerre aux incroyants, qui ne croivent même pas que les loups c’est vachement gentil et innocent, qui ne croivent même pas que quand les marmottes alpines souffrent de l’enneigement exceptionnel en 2013, d’un refroidissement climatique caractérisé, bin, c’est donc le « Réchauffement Climatique Anthropique » qui est le coupable, qui ne partagent point les croyances et les mythes de la meute, qui ne croivent même pas que les incroyants sont donc des croyants que la Terre est plate.
                  D’où les flots d’insultes, suivis de représailles bureaucratiques contre le trop instruit, qui ne partage pas la mythologie de la meute.


                • Pepe de Bienvenida (alternatif) 13 août 2014 15:05

                  Diviser pour régner, je ne sais pas si c’est Machiavel qui a dit ça, en tout cas on le pratique depuis au moins 10 000 ans.


                • prolog 13 août 2014 20:19

                  ok :).
                  euh moi je disais juste que cette guerre les « instruits » aussi la faisaient.

                  Notre savoir est toujours faux.
                  Le tien sera peut être plus fouillé que le mien, modélisera peut être mieux la réalité qu’on perçoit mais c’est tout.

                  Les « instruits » sont ceux qui estiment que leur savoir est plus vrai, meilleur que celui des autres. En ça ils font la guerre.

                  Utiliser le terme « instruits » est déjà faire la guerre.

                  C’est un peu caricatural mais j’essaye de faire concis pour ne pas trop nous éparpiller ;).


                • prolog 13 août 2014 20:30

                  Je viens d’ouvrir quelques liens... wow..

                  J’aime bien les exemples mais vite fait. Vous semblez perdus dedans, et dans l’auto apitoiement. Ca limite fortement le cadre de réflexion à mon avis.


                • Pepe de Bienvenida (alternatif) 15 août 2014 00:14

                  Je viens par hasard de regarder les liens ; en effet c’est taillé, dans le genre querelles de mur mitoyen. Et le dernier dans le genre « Phare de la Pensée assiégé par les Barbares » ...


                • JC_Lavau JC_Lavau 15 août 2014 09:50

                  Etrangler Galswinthe afin de demeurer seule à régner sur le lit de Chilpéric, faire violer Basine par ses gens pour l’écarter de la succession, faire assassiner Sigebert par deux de ses esclaves, etc., les barbaries de ces barbares mérovingiens avides de territoires te semblent lointaines. Elles me sont au contraire très familières, seules les armes ont changé : les avocates remplaçant les scramasaxes.

                  Se faire promettre une part du butin, certes, certes, mais aussi mener une guerre à retardement contre sa propre scolarité d’il y a longtemps.


                • JC_Lavau JC_Lavau 27 août 2014 19:49

                  « Notre savoir est toujours faux. »
                  Certes mais il y a des méthodes pour améliorer radicalement la qualité des savoirs et des non-savoirs.
                  Cela s’appelle l’heuristique, ou art de trouver, et cela s’apprend.

                  Il y a comme cela des gonzes outrecuidants qui mènent depuis des années des guerres civiles à mort contre des trouveurs, qui ont aisément culbuté leurs certitudes inébranlables quique non fondées.

                  Celui-ci mène sa guerre civile à mort depuis onze ans :
                  http://impostures.deontologic.org/index.php?board=9.0


                • Vache à lait Vache à lait 13 août 2014 11:40

                  Il y a un relâchement de plus en plus conséquent depuis les nouvelles générations (dont je fais partie) tant d’un point de vue de l’écriture que du langage parlé. C’est clair et net, rien à redire dessus. Et toutes les classes de la société sont visées, ce sont les cocons familiaux et des attraits personnels qui sensibilisent le plus l’enfant.

                  L’avènement de la téléphonie textuelle (SMS) est à mon niveau le principal conducteur qui a fait régresser une amélioration constante au XXème siècle. Bizarrement, je l’ai utilisé, car à l’époque chaque lettre comptait, et il fallait avoir bon doigté pour caser tout un message en quelques mots, tout comme une bonne prise de note, en cour par exemple, amenait à se créer un vocabulaire réduit afin de suivre le professeur.

                  Mais maintenant, un SMS ne vaut plus 0,5 c d’euros. Tous les forfaits, même celui de 2 euros de free propose des envois de SMS illimités. Pourtant, ça continue toujours, je ne comprend pas. Si au début je n’y prêtais pas trop attention, désormais, je m’offusque intérieurement quand moi je fais l’effort de structurer et agrémenter d’un vocabulaire réfléchis mes messages, de recevoir des torchons que je répugne à lire. Je n’en suis pas encore au niveau d’en faire une remarque à des inconnus, mais à mes relation si, parce que j’associe ça à un manque de respect, même involontaire, surtout que ni le temps ni l’argent ne sont en cause.


                  • Scual 13 août 2014 11:42

                    Il ne faut pas oublier que ceux qui ne sont pas capables de bien écrire ne sont pas pour autant incapables de bien comprendre un texte bien écrit. Même avec des mots assez compliqué qu’ils ne se seraient jamais donné le mal d’aller chercher eux-même au fond de leur mémoire et dont ils ne connaissent qu’approximativement la signification... ils comprennent plus qu’ils n e l’admettent et c’est à eux qu’on doit des phrases bien écrites, précises et pertinentes.

                    Même les cas les plus désespérés sont en réalité des cas où l’état d’esprit et la complaisance dans la médiocrité explique tout plutôt qu’une quelconque bêtise. Des idiots il y en a quelques uns, mais il y a surtout des ignorants, arrogants et suffisants. On a l’impression que c’est la même chose mais quand on arrive à les intéresser, ils comprennent très bien en réalité ce qu’on raconte et apprécient beaucoup d’avoir acquis plus de savoir... qu’ils n’hésiteront pas à répéter avec leur suffisance et leur arrogance habituelle.


                    • Scual 13 août 2014 14:23

                      Des gens géniaux ne sachant pas écrire ? Oui mais géniaux dans quel domaine ?

                      La vérité et qu’il est impossible pour une personne ne sachant ni lire ni écrire d’être géniale dans la plupart des domaines qui demandent de la connaissance. Ils leur reste les arts... et c’est tout. Le sport et les relations sociales peut-être mais est-ce vraiment du génie ?

                      Cela dit entre une personne ne sachant pas lire mais qui s’intéresse à tout et une personne sachant lire mais se contentant du programme TV, la palme du plus grand savoir revient très facilement à l’analphabete gavé de reportages intéressants plutôt qu’au gros beauf empli de téléréalité et émissions lol sur la TNT. L’écriture est un outil comme tout les autres, si on ne l’utilise pas il ne sert à rien et selon l’usage que l’on en fait, son utilité est très différente. Je connais pas mal de femmes cinquantenaires qui ont bien plus lu en quantité de leurs romans à l’eau de rose que certaine personnes géniales brillant dans leur domaine de compétence... ils ont juste pas lu la même chose.

                      D’ailleurs on est en ce moment sur internet mais Agoravox nous stimule probablement bien plus que la plupart des gens que l’on connait et qui ont Youporn, Amazon et Facebook comme sites les plus visités.


                    • bourrico6 13 août 2014 16:02

                      Haha, l’exemple qui tue et qui démontre une vérité absolue, THE exemple !
                      Cherchez pas, y en a pas d’autres.

                      Hé oui, d’un coté, les gens intelligents mais qui sont de vrais enculés finis, et de l’autre, les simplets qui sont de pauvres victimes.... elle est pas belle la vie ?

                      Tu te rends compte que ce discours est aussi con que celui qui prétends que les riches sont des méchants et les pauvres des gentils ? Non tu te rends pas compte bien sur.

                      Ce qui t’échappe, et c’est normal, c’est que la culture, le fait de voir des choses, de savoir des choses, ben ça évite de se faire berner par le premier escroc venu.

                      J’en ai des comme toi dans ma famille, fier de leur servitude, de leur ignorance, et étalant leurs grands idées toutes faites surs de leur supériorité sur les « instruits ».


                    • el cogno 13 août 2014 19:29

                      C’est toi qui m’insulte en me traitant de salope et autres dois-je te le rappeler ?
                      Ou la mamoire commence à faire défaut avec l’âge ? .... la mémoire en plus du reste d’ailleurs... smiley

                      « Moi et les miens »

                      tu peux préciser ?
                      y a pas longtemps tu me traitais de fonctionnaire ?
                      C’est quoi ce coup si ?.
                      Encore une injure gratuite ?

                      C’est poilant de voir le nombre de stupidités que tu peux poster en une journée. smiley
                      Bon ceci dit, je t’appele pas le bouffon trollesque pour rien hein.


                    • el cogno 13 août 2014 19:38

                      Chauffeur-livreur

                      Au fait alzheimer, j’ai écris que je l’avais fait pendant 6 mois .... tu sais plus lire non plus ?
                      C’était dans une boulangerie en plus figures toi.
                      C’est beau d’avoir réussi à ce que le trimard soit fier de sa condition, et chie sur ses condisciples de classe sociale qui veulent autre chose que trimer et encore trimer.


                    • Scual 14 août 2014 00:36

                      Maintenant les boulangers sont des génies ?

                      Effectivement après faut pas se demander pourquoi le pays va si mal... Tu dis que s’il y en avait plus des comme ça le pays se porterait mieux ? Ben moi je te dis que s’il n’y avait pas des vrais cerveaux pour inventer et mettre au point tout les procédés techniques machines et produits intermédiaires que ton ami boulanger utilise et cela en quantité suffisante et pour un coût faible sans parler des infrastructures lui permettant de se faire livrer facilement et pour pas cher, ton ami aurait juste un petit kilo de farine de mauvaise qualité par jour pour faire du pain et seulement quand le temps a permis une bonne récolte et si l’âne du livreur est en forme.

                      D’ailleurs avant il n’y avait pas de boulanger. Les gens fabriquaient leur pain eux-même. C’est seulement les gains de productivité dus à la généralisation des moulins à vent qui a permis l’émergence des panetiers fabricant du pain pour ceux qui n’étaient plus obligés de le faire eux-même grâce à la baisse du cout de la farine et donc du pain.

                      Pas d’amélioration des techniques de production par ces ingénieurs et planificateurs qui ont parsemé la France de moulins, pas de boulangers, et à vrai dire pas grand chose d’autre à part des paysans.

                      Le mépris va bien plus d’en bas vers en haut que l’inverse. Ce ne sont pas les intellectuels qui méprisent le peuple, c’est les rentiers et leurs valets. Les personnes instruites ne sont pas riches, ils n’appartiennent pas à un autre monde. Ils sont professeurs, ingénieurs, médecins, architectes etc. Ils ont tous dans leur famille des gens pas très malin et ils ne les méprisent pas. Par contre les ignorants sont effectivement souvent méprisant et jaloux de ceux à qui ils ne peuvent pas tenir tête dans une conversation à part par la violence ou l’humour. Ils sont suspicieux de ceux qui décident de tout pour eux sans qu’ils n’y comprennent rien et les jugent responsable de tout leurs problèmes. Ils sont tellement complexés que quand ils se font expliquer quelque chose, ils se sentent humiliés plutôt que de se réjouir d’avoir appris quelque chose.

                      Effectivement il arrive souvent que face à ce mépris, les personnes instruites finissent face à certains des pires énergumènes à éprouver aussi du mépris en retour, mais c’est l’exception qui confirme la règle. Le mépris est bien plus généralisé dans l’autre sens... et le résultat d’une telle société est édifiant, comme on peut le constater.


                    • JC_Lavau JC_Lavau 14 août 2014 07:44

                      Bien minoritaires, les réactions d’instruits véritables !


                    • JC_Lavau JC_Lavau 14 août 2014 08:55

                      Prière de nous préciser en quoi l’existence de Django Reinhard justifie la guerre civile contre les instruits, par exemple celle qui réunissait Jean-Paul et Sabrina :
                      http://aristeides.info/resources/sabrinazeroual/Chez_sabrina_guerre_a_l_ins truction.html
                      Etc.
                      Il y avait d’autres exemples sur des forums de kayakistes, mais ils se sont battus entre eux et les archives ont sombré dans les bagarres.
                      Il reste un écho dans la débouche de souriards :
                      http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,1455.0.html


                    • bourrico6 14 août 2014 11:16

                      Toi et les tiens c ’est tout dans la gueule rien dans le falzar .

                      Alors, c’est qui moi et les miens ?

                      Pourquoi tu réponds pas, t’as rien à répondre ? t’as peur ? t’as honte ? tu sais pas ?
                      T’es qu’un type qu’a que de la gueule et « rien dans le falzar » au final ?
                      C’est ça, c’est la dernière ?  smiley


                    • JC_Lavau JC_Lavau 14 août 2014 11:49

                      Dans sa noblesse d’âme, Rocla+ s’autodésigne comme ouvrier de la onzième heure, pour exécuter à ma place le travail dont il ne tolère pas qu’il soit fait.

                      J’ai l’audace de ne pas approuver la désignation de ce genre d’ouvrier de la onzième heure. Moi vivant, le travail n’est exécuté que lentement, trop lentement, mais du moins il est fait.

                      D’autres témoins témoignent parfois.
                      Lire par exemple « Sale prof ! », de Nicolas Revol.
                      http://www.amazon.fr/Sale-prof-Document-Nicolas-Revol/dp/2221090284


                    • foufouille foufouille 14 août 2014 18:24

                      « c ’est un exemple ne démontrant rien d’ autre que l’ on peut ne savoir
                      écrire correctement et réussir à monter de toute pièce une boite ,

                      de la gérer et la transmettre , »

                      c’est totalement faux de nos jours et depuis longtemps.

                      et après 60, il a astiquer un tube de selle en n’en foutant pas une.


                    • sleeping-zombie 13 août 2014 12:24

                      Hello,

                      Le jour où les instruits cesseront d’avoir 4 ou 5 fois plus de revenus que les ignares, au prétexte qu’ils ont la formation et un boulot plus intéressant (mais pas plus fatigant), je suppose que les ignares cesseront de leur faire la guerre.
                      Quoique... les ignares sont en guerre contre tout le monde, puisque quand on n’a qu’un marteau, on voit des clous partout...


                      • JC_Lavau JC_Lavau 13 août 2014 13:10

                        Pas de chance dans ta généralisation abusive ! Je suis un retraité pauvre. Couvert d’insultes et de mépris par la plupart des femmes et des femmelettes parce que pauvre. Couvert d’insultes, de harcèlements et de menaces de mort par des perroquets pseudo-instruits en simili. Couvert d’insultes et de représailles bureaucratiques parce que je doute qu’un souriard remplace avantageusement une phrase avec sujet, verbe, complément et compléments circonstanciels. Certes les souriards suffisent à exciter les émotions et l’agressivité de la meute, mais ne remplacent pas une pensée articulée.


                      • Pepe de Bienvenida (alternatif) 13 août 2014 13:26

                        La croisade des ignares qui prétendent représenter tout le monde ouvrier, on en a vu dans l’histoire les résultats...


                      • sleeping-zombie 13 août 2014 15:27

                        Je n’avais rien statué sur ta situation personnelle. Mais si tu es autant persécuté par ton environnement, pourquoi ne pas en changer ?


                      • JC_Lavau JC_Lavau 13 août 2014 15:39

                        « La croisade des ignares qui prétendent représenter tout le monde ouvrier »
                        hérite d’un moment unique de l’Histoire, qui ne se reproduira pas chez nous.
                        Le capitalisme industriel avait créé une classe nouvelle, concentrée géographiquement, nombreuse, assez homogène, en un temps où l’imprimerie et la circulation discrète d’ouvrages permettait aux plus décidés de s’instruire : une classe sociale qui sécrétait ses propres intellectuels, autonomes. Christophe Thivrier, le député en blouse bleue d’ouvrier ou de paysan.

                        En ce temps là, la prétention centrale du socialisme, avoir une théorie scientifique de la société, n’avait encore aucun caractère d’outrecuidance.
                        Plus rien de tout cela n’existe. Les données ont changé trop vite : expansions coloniales, deux guerres mondiales, le fordisme fondé notamment sur le pillage des ressources minières des pays dominés, et à présent la surexploitation des pauvres dans les pays pauvres, l’extinction de la paysannerie chez nous, la financiarisation et la juridification de la société américaine, etc.

                        Il n’existe plus de successeurs à la pensée socialiste, non idiote au 19e siècle, progressivement déphasée au cours du 20e siècle ; la tâche nécessaire à présent, c’est un trop gros morceau pour pratiquement tout le monde.

                        Regardez les semaines de préparation médiatique de la guerre de Lybie : impossible de trouver dans aucune bibliothèque de France, une étude sociologie de la Lybie. En cherchant bien, on aurait peut-être trouvé des articles d’ethnologie, ce qui serait mieux que rien. Bref : en déclenchant cette guerre, nul n’avait la plus petite idée des couches sociales sur lesquelles ont pourrait bien s’appuyer pour y faire émerger une démocratie dont on prétendait savoir ce que c’est. En 2014, trois ans et demi après, on n’a toujours pas trouvé, le pays est dans le pire chaos.

                        De même, au temps où Moubarak allait tomber - qui n’était pas, et de loin, le pire des salauds - on pouvait chercher en vain à se documenter en langue française sur la sociologie de l’Egypte. Même la géographie économique était sous-développée, en français. Géographes, géographes d’industrie, géographes d’agronomie, pénurie partout.

                        J’en conclus que les instruits sont nécessaires, sociologues et ethnologues inclusivement.


                      • Pepe de Bienvenida (alternatif) 13 août 2014 17:21

                        C’est cette instruction qui a donné au discours anti-système de Julio Anguita son souffle révolutionnaire.


                      • el cogno 13 août 2014 19:40

                        Bah, l’intelligent sera remplacé par un ignare qui se croira intelligent, et ainsi de suite.

                         smiley


                      • JC_Lavau JC_Lavau 13 août 2014 15:46

                        Qui n’essaie rien n’obtiendra rien. Certes il pourrait peut-être ne pas faire d’erreurs, sauf qu’alors c’est sa vie entière qui est une erreur.


                      • JC_Lavau JC_Lavau 13 août 2014 20:52

                        « Qui est ce« il » ? »
                         ? ? ?


                      • Ronny Ronny 13 août 2014 14:12

                        @ auteur

                        je trouve votre article intéressant même si je ne suis pas entièrement d’accord avec l’ensemble de ce que vous écrivez.

                        En ce qui concerne le savoir des livres, il n’est à mon sens pas complètement différent du « savoir-faire » dans la mesure où l’un et l’autre sont liés. Dans le domaine scientifique on pourrait établir un parallèle entre sciences fondamentales et sciences appliquées, l’une nourrissant l’autre d’une façon bijective d’ailleurs. On pourrait développer ce thème de façon large en disant que la connaissance d’un « objet » au sens large en permet la manipulation, mais que celle-ci n’est pas exclusivement dépendante de cette connaissance. En d’autres termes on peut manipuler cet « objet » sans forcément le comprendre (empirisme), mais cette manipulation doit de toute façons conduire à une meilleure compréhension.

                        Les livres sont les dépositaires de ces savoirs et savoir-faire ; ils ont été et resteront à mon avis pour quelque temps encore les supports pertinents, gardiens de notre mémoire. Ce statut de gardiens peut maintenant être étendu aux nouveaux objets technologiques : CD, DVD, video, réseau Internet, etc.

                        Je reste en revanche quelque part très conservateur sur l’usage de la langue. J’ai formé nombre d’étudiants en licence, master, et en thèse, et j’ai toujours considéré que la clarté du propos est indissociable de la clarté de la pensée. Pour paraphraser Boileau, je dirais que ce qui « se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément ». J’aime bien aussi cette phrase du groupe de rock No one is innocent : « la pensée est en berne quand le discours reste flou »...

                        Au risque de passer pour un « vieux con », je dirais à la décharge de mes étudiants que nombre des médias qu’ils consultent ne les aident pas à élever leur propos. Je passe sur la télé réalité, sur les émissions populistes, pour constater la façon dans nombre de politiques (au hasard) malmènent la langue. Si le français de François Hollande reste juste acceptable, je suis catastrophé d’entendre le discours souvent bancal de Ségolène Royal, Marine Le Pen, ou d’autres. Je n’ose parler de Talonnette premier, qui lui non seulement massacrait la langue, mais aussi la méprisait (voir son discours sur la princesse de Cleves)...

                        Je me demande aussi si la réflexion globale n’est pas aussi en berne... La monté du FN constitue à ems yeux le degré 0 de la réflexion politique. C’est une simple réaction épidermique, résultant à la fois d’un refus de la situation actuelle (qui est effectivement intenable) et d’une adhésion à des fausses solutions, simplistes, dont une éventuelle mise en place ne ferait qu’accroître les tensions sociales et le risque de conflit civil au sein de la société française.

                        Tout cela nous éloigne du propos d’origine. Aussi je terminerai de nouveaux avec une citation de Boileau :« Avant donc que d’écrire, apprenez à penser ».

                        Source citations sur la page Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement - Et les mots pour le dire arrivent aiséme - Dicocitations


                        • Pepe de Bienvenida (alternatif) 13 août 2014 14:58

                          Une question que je me pose parfois : pourquoi en français une telle différence entre le langage populaire et celui des élites, alors qu’elle n’est pas aussi marquée dans d’autres langues malgré la présence chez elles aussi de registres de langue ? En espagnol par exemple, on peut lire le Don Quichotte qui a pourtant 400 ans avec l’instruction de base ; puisqu’il existe, l’imparfait du subjonctif y est utilisé dans la rue, de même que la voie passive ; et la distinction est claire entre le on et le nous, en français la confusion n’apporte pourtant rien. Bien sûr on peut trouver des raisons historiques, mais ça n’est qu’une constatation, pas une explication. Contrairement à ce que penseront certains lecteurs, ce genre de question n’est pas une discussion sur le sexe des anges, ou alors c’est un peu nier Bourdieu et vouloir rester dans sa m... 


                        • JC_Lavau JC_Lavau 13 août 2014 15:43

                          Pepe de Bienvenida : Excellente question, merci de l’avoir posée !
                          Je ne demande qu’à lire les réponses, quand il y en aura.


                        • abelard 13 août 2014 17:01

                          @Pepe,

                          Oui c’est une bonne question.
                          Mais la distinction sociale ne s’effectue pas seulement par le vocabulaire. En Angleterre, par exemple, c’est l’accent qui fait toute la différence.
                          Au japon, la lecture des kanji et l’utilisation des formules de politesse... etc...

                          Je ne pense pas que le français soit une langue par essence plus ségrégationniste qu’une autre, mais c’est une intuition qu’il faudrait étayer plus avant.


                        • Pepe de Bienvenida (alternatif) 13 août 2014 18:05

                          @abelard

                          je pensais plutôt à l’écrit, comme ici sur le web. On n’écrit pas comme on parle et on se rapproche du langage « des élites ». En français, il y a une certaine distance entre l’oral et l’écrit qui n’est pas aussi marquée dans d’autres langues. C’est ce que je voulais dire quand j’écrivais que les bases fournies par mes parents (on va dire 6 ans d’école à eux deux, et encore) suffisaient pour aborder les grands classiques de la littérature espagnole. Je ne pense pas être le seul étranger qui en ait été frappé.

                          Sans parler de l’orthographe française, là c’est un autre vaste sujet.


                        • JC_Lavau JC_Lavau 13 août 2014 22:58

                          « pourquoi en français une telle différence entre le langage populaire et celui des élites, »
                          J’ai un soupçon sur le mimétisme vers le parler populaire parisien, qui a été un réflexe de survie local à Paris, durant la révolution. De là date une grosse part du divorce entre l’écrit et l’oral : l’écrit étant conservé là où l’oral est parti à la dérive.


                        • abelard 13 août 2014 16:34

                          En ce qui concerne l’éducation, nationale ou pas, je n’ai jamais rien trouvé de mieux que ça :

                          https://www.youtube.com/watch?v=9MCU7ALAq0Q

                          https://www.youtube.com/watch?v=ACxRSSkYR_k

                          Vous pouvez me remercier, c’est un vrai cadeau sans attendre noël.
                          Les conférences gesticulées de Franck Lepage, de grands moments d’intelligence et de bonheur...


                          • Pepe de Bienvenida (alternatif) 13 août 2014 18:08

                            Sacré Franck Lepage ! c’est vrai que dans les médias mainstream, je ne pense pas qu’on le voie beaucoup...


                          • passtavie passtavie 13 août 2014 20:25

                            Tout à fait d’accord.


                          • JC_Lavau JC_Lavau 13 août 2014 22:09

                            Si je comprends bien ton charabia, c’est moi que tu traites de « convenu » ?
                            En général, les meutes sont de l’avis opposé au tien, et me couvrent d’insultes et de violence parce que je ne suis pas leurs conventions.

                            Mettez-vous d’accord, je vous prie.


                          • JC_Lavau JC_Lavau 22 novembre 2014 21:04

                            J’ai retrouvé la technologie du gars qui explosait sa colère contre les instruits : peinture automobile.
                            http://jacques.lavau.perso.sfr.fr/je_fais2.htm#_Toc49830259


                            • lsga lsga 24 janvier 2015 13:36

                              En ce qui me concerne, c’est ma pseudo-dyslexie typique des gamins des années 80 qui m’a forcé à quitter la philo des sciences pour l’informatique. J’écris sans voir les mots, et il peut m’arriver d’écrire « s’en » à la place de « sans »... Et autres horreurs de ce type. Pire : certains lisent en diagonale, moi, j’écris en diagonale smiley, ça m’arrive souvent de sauter les mots les plus évidents. Je rêve d’avoir des mains bioniques avec 50 doigts pour écrire plus vite. À cela, ajouter que le clavier mécanique inscrit dans vos ganglions des réflexes à la Charlie Chaplin, et j’écris souvent « bourgeoisie » à la place de « bourgeoise ». 

                               
                              Enfin j’ai beaucoup gagné à passer de la philosophie des sciences à l’ingénierie informatique : en revenus, en temps libre, et en compétence. S’éloigner de l’idéalisme petit bourgeois du philosophe fonctionnaire pour devenir un prolétaire ingénieur : ça fait du bien, tant pour la philosophie politique que la philosophie des sciences. Après tout, Hao Wang dit à peu prêt la même chose que Marx : pour penser juste, il faut ancrer sa pensée dans une pratique concrète, matérielle. Mais bon, j’avais prévu de reprendre mon cursus de philo un jours ou l’autre.... pour l’instant, c’est l’autre. 

                              • JC_Lavau JC_Lavau 25 mars 2015 19:59

                                Bientôt peut-être sur Agoravox, en tout cas déjà aux adresses
                                http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,2166.0.html et
                                http://jacques.lavau.perso.sfr.fr/Defense_malveillants_toxiques.html

                                La discipline scientifique, une salutaire prise de distance, défense contre la toxicité des malveillants. ...
                                D’ordinaire, les souffre-douleurs ne parlent pas, ne témoignent pas de ce qu’ils ont subi : habilement, on les suicide avant, un crime parfait.
                                ...

                                • magatst 25 février 2016 13:38

                                  C’est quoi au juste un « instruit » pour vous ???
                                  Vous j’imagine ...


                                  • JC_Lavau JC_Lavau 25 février 2016 14:33

                                    @magatst. J’ai du mal à saisir l’objet et l’intérêt de ta question. Les hurlements de rage et de haine qui remplissent l’air, dont les tiens, ne suffisent donc pas à te renseigner ? Tu n’as pas d’oreilles ? Pas d’yeux ?


                                  • magatst 26 février 2016 19:19

                                    @JC_Lavau
                                    Un hurlement de haine dans mon commentaire ?!!!
                                    Seriez-vous paranoïaque ?


                                  • JC_Lavau JC_Lavau 29 avril 2016 19:12

                                    @magatst
                                    Pour savoir où dans la steppe ou la prairie il y a une carcasse d’un grand animal mort, suivez les vautours.


                                  • JC_Lavau JC_Lavau 30 avril 2016 13:30

                                    @magatst.
                                    Réponse plus sérieuse à présent.

                                    Je n’en ai personnellement rien à foutre de ceux qui sont simultanément instruits et parasites, escrocs par exemple, ou radoteurs bornés, ou laquais en livrée tels que ceux que les media aux ordres exhibent pour duper le grand public. Un des sites que je dirige est justement orienté contre ce genre d’impostures :
                                    http://impostures.deontologic.org/
                                    Voir la chute d’un escroc international :
                                    http://impostures.deontologic.org/index.php?board=24.0
                                    http://impostures.deontologic.org/index.php?board=26.0

                                    Si je parle de la guerre contre les instruits comme « aussi une lutte des classes » mais justement pas la bonne, c’est que j’ai l’expérience de gens qui restituent au centuple l’effort fait par la collectivité pour les instruire.
                                    J’ai l’expérience d’ingénieurs de production particulièrement attentifs à la mise en oeuvre et au test d’un dispositif de sécurité qui garantisse qu’aucune main ne sera broyée par la presse, tout en améliorant l’ergonomie.
                                    J’ai l’expérience d’ingénieur de gestion en quart de nuit, qui prend amicalement un soudeur par la manche : « Dites ! Les lunettes ! Vous ne les portez pas souvent ! ». Soudure par points à la pince, qui devrait étinceler peu, mais encore parfois bien trop pour la sécurité des yeux. Le même qui sauve la vie à une demi-douzaine de personnes en éteignant un début d’incendie juste contre la bouteille d’acétylène. Au prix de la peau de ses mains, brûlée.
                                    J’ai l’expérience de chef d’atelier issu du bleu, mais qui conservait frousse et haine envers ceux issus de grandes écoles. Mégalomane : « Moi d’ici, je vois tout, je surveille tout ! ». Bôf, bien des choses lui échappaient, dans son bel atelier plus récent que les autres. Mais l’orgueil avant tout...
                                    J’ai l’expérience du bosco du Maine-Bretagne, assez futé pour me préparer un tuyau d’oxygène, pour que je puisse dégager l’hélice engagée dans un filet. Je n’ai pas dit qu’il avait fait des études supérieures, mais qu’il se servait judicieusement de ses connaissances.
                                    J’ai l’expérience des minéralogistes Simone Caillère et Stéphane Hénin devant l’analyse chimique d’une « Illitische Ton » : « Quoi ? Tant de pourcents de sodium ? Alors ce n’est pas une illite ! ». Puis plus tard : « Pourquoi vous n’essayez pas la réaction avec la potasse, au lieu de la soude ? ». Objection industrielle drastique : le prix. Ultérieurement, on a pu la faire, l’expérience : à molalité de réactif hydroxyde égale, la plasticité était triplée. On ne l’aurait jamais su sans expérimenter.
                                    J’ai l’expérience d’une minéralogiste, Denis Barthomeuf, qui a plaisir à renseigner.

                                    Etc. Des scientifiques qui font honneur à la profession, il y en a beaucoup.
                                    Même si parfois l’orgueil de meute incite certains, même des prix Nobel, à des couillonnades peu reluisantes, moralement répréhensibles.

                                    Et même si les académiciens en livrée se croient obligés d’obéir à la scinistre de la Mience, Valérie Pécresse, quand elle leur donne l’ordre de valider la mythologie du « réchauffement climatique anthropique, miraculeusement médié par le méchant dioxyde de carbone ». Du reste, au bout de séances à huis clos, ils n’obéissent que dans la conclusion, alors que le corps du rapport, que ni la scinistre ni les journalistes ne liront jamais, ils écrivent des objections dirimantes.

                                    — La science se distingue de tous les autres modes de transmission des connaissances, par une « croyance » de base : nous croyons que les experts sont faillibles, que les connaissances transmises peuvent contenir toutes sortes de fables et d"erreurs, et qu’il faut prendre la peine de vérifier, par des expériences. Richard Feynman.

                                  • JC_Lavau JC_Lavau 1er mai 2016 10:48

                                    @JC_Lavau. Faute de frappe : Denise Barthomeuf.
                                    Les touches les plus sollicitées de mon clavier parfois manquent la frappe.


                                  • JC_Lavau JC_Lavau 1er mai 2016 13:28
                                    De en-meute à hors-meute, la relation est basée sur le mépris.

                                    Uderzo nous a dessiné en contre-plongée le centurion à grosse mâchoire : « Alors gaulois ? Tu viens te soumettre ? »
                                    Et Obama a proclamé la suite : « Nous avons la plus puissante armée du monde. Nous tordons le bras à quiconque ne nous obéit pas. » Quitte à sous-traiter à Gyorgy Soros les manigances pour jeter à bas les gouvernements étrangers qui résistent trop : ces jours-ci c’est le Brésil et l’Afrique du Sud, en 2014 c’était le gouvernement ukraïnien qui était jeté bas, etc. Bien d’autres ont été kidnappés ou assassinés sans hésiter, afin de jeter leurs pays respectif dans le chaos sans fin.

                                    Mot commun à toute l’aire indo-européenne, « hostis », dans sa forme latine qui nous a donné « hôte » désignait initialement l’égal : cet esclavagiste de bon ton, qui peut librement venir chez vous en paix, y recevoir l’hospitalité sans être fait prisonnier et réduit en esclavage, et vous rendra le même service chez lui.
                                    Quand Rome est devenue impérialiste, et a commencé à guerroyer contre les autres villes et peuples d’Italie pour les soumettre, les précédemment « hostes » qui osaient résister ont été qualifiés d’hostiles au sens moderne : « hostilis ». Ultérieurement tous les peuples qui bordaient la Méditerranée occidentale, puis le restant du bassin méditerranéen, furent soumis à des guerres de conquête, et à colonisation et exploitation par la ville parasite.

                                    Toute société guerrière est inégalitaire, et Rome devint dès les débuts du processus impérialiste, violemment inégalitaire, les familles aristocratiques accaparant l’Ager Publicus et toutes les terres nouvellement conquises. Aussi la plèbe qui fournissait les paysans-soldats dont l’aristocratie avait tant besoin, refusa l’enrôlement pour la prochaine guerre, et se retira sur la colline voisine, le Mont Sacré. C’était la première grève, en 495-494 av JC.
                                    https://fr.wikipedia.org/wiki/Premi%C3%A8re_s%C3%A9cession_de_la_pl%C3%A8be

                                    Elle aboutit à la création de la magistrature des tribuns de la plèbe. Voir comment l’aristocratie corrompit certains pour assassiner les autres qui la gênaient par leur projet de redistribution agraire : Tiberius et Caius Gracchus en 132 et 121 av JC.
                                    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-gracques-180326
                                    L’idéal républicain du paysan-soldat mourut avec eux, et dès Marius, Rome eut une armée de métier, toute dévouée au général qui la payait. La fiction SPQR demeura encore quelque temps : Senatus populusque romanus...

                                    Certes les violences de meute ne font appel qu’à des pulsions reptiliennes, et notre néo cortex n’intervient que pour justifier la violence mue par notre cerveau reptilien. On le voit tout les jours dans les violences de meute pratiquées dans les cours de récréation des classes maternelles et primaires.
                                    Toutefois, depuis que les sociétés guerrières se sont organisées, de l’antiquité aux U.S.A., des subterfuges idéologiques ont été élaborés par des générations et dynasties de chefs de meute, pour duper leurs peuples et multiplier les guerres.

                                    Et dans des meutes plus basiques, plus primitives, comme il y en a tout autour de nous ?
                                    Dans tous les bacs à sable, toutes les meutes s’élaborent des lois de la nature privées, réservées à démontrer la supériorité de la meute locale sur le restant du monde. Ici c’est une aérodynamique privée, coupée de celle des autres métiers de l’aérodynamique, ailleurs c’est une mécanique privée, anté-galiléenne et incompatible avec tous les autres métiers, ailleurs c’est une biologie privée destinée à prouver que le coran d’Othman ou la bible des juifs sont vachement supérieurs aux travaux de tous les biologistes, tous les géologues, tous les paléontologues. Etc. etc.

                                    Historiquement, le plus célèbre des délires de meute fut celui de la CIA en 1961, qui se persuada qu’en bombardant Cuba et en débarquant à la Baie des Cochons, le peuple cubain allait se jeter dans ses bras. Une liste des gros délires de meute ? Elle serait bien longue.

                                    Il ne m’est arrivé d’en avoir l’évidence sous les yeux que récemment, lors d’un coup de folie d’une petite meute que je ne soupçonnais pas : Déjà avant le déclenchement des hostilités, le sentiment de base de ceux qui sont dans la meute locale, les en-meute, est invariablement le mépris envers les hors-meute. Si vous êtes pacifique et bienveillant, vous pourrez longtemps ne pas remarquer ni collecter les signes qui s’étaient déjà multipliés. Et après ? Après il est trop tard, la meute locale est déjà ivre de l’odeur du sang, expectore un maximum d’insultes, et concocte les prochaines horreurs. La cruauté était un élément important dans la politique et la « diplomatie » guerrière de Rome.

                                    La guerre contre les instruits s’inscrit dans ce cadre de meute. Démographiquement, les ignorants sont largement majoritaires. Ils méprisent les hors-meute. Leur fureur se déclenche à chaque preuve que leur mépris de meute envers quelque instruit est prouvé infondé et absurde.


                                    • VICTOR Ayoli VICTOR Ayoli 7 décembre 2017 13:54

                                      @l’auteur
                                      "Pour progresser, il faut être capable de voter sa distance et son autonomie envers certains modèles hérités, dont on a reconnu les vices, marquer ses propres frontières d’avec sa famille et sa tribu, au lieu de se contenter de rehausser les frontières de la tribu contre le reste du monde."
                                      Bravo. Et merci.


                                      • Le Gaïagénaire 2 janvier 2020 20:09

                                        @JC Lavau 1er mai 2016 13:28

                                        MERCI

                                        Bonnes et heureuses années

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