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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Petite réflexion sur l’anthropodiversité : race ou races (...)

Petite réflexion sur l’anthropodiversité : race ou races ?

Petit épisode de la campagne présidentielle, le mot "race" a fait une furtive apparition dans l’actualité il y a deux semaines, peut-être pour disparaître définitivement. Petite réflexion personnelle sur le sujet.

On peut regretter des polémiques stériles mais se réjouir des prises de position intelligentes. Pourquoi faut-il ne penser qu’en binaire quand la multiplicité des sujets entraîne forcément une multiplicité des positions, des nuances ? Bref, la diversité des réflexions politiques.

Depuis vingt-cinq ans, je n’ai jamais hésité à exprimer mon accord sur certaines positions d’adversaires politiques comme je n’ai jamais hésité à exprimer mon désaccord sur certaines positions de personnalités politiques que je soutenais par ailleurs. C’est une simple liberté de penser que j’exerce, hors carcan, hors consignes. C’est aussi le privilège de l’électron libre.

Bravo donc à François Hollande d’avoir proposé le 11 mars 2012 de supprimer le mot "race" dans la Constitution : « Il n’y a pas de place dans la République pour la race. Je demanderai au lendemain de la présidentielle au Parlement de supprimer le mot race de notre Constitution. ».

Précisons juste que ce n’était pas vraiment une proposition socialiste, mais une réponse à l’initiative de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) qui a sorti pour l’élection présidentielle ses "50 propositions pour une France plus fraternelle" qu’elle a soumises aux dix candidats à l’élection présidentielle.

Selon son président Alain Jakubowicz, François Bayrou, Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly sont également d’accord avec cette proposition de suppression. Bravo donc à ces candidats également de remettre en cause une formule qui sent trop la naphtaline.

Les circonstances ne sont jamais anodines : le candidat socialiste a profité d’un meeting consacré aux DOM-TOM à Paris pour faire cette annonce, à la grande joie du député socialiste de Guadeloupe, Victor Lurel, président du conseil régional de Guadeloupe, qui avait déposé une proposition de loi sur le sujet le 15 novembre 2004, texte qui fut repoussé. Ce n’est pas la première proposition de loi puisque le député communiste Michel Vaxès en avait déposé une similaire le 13 mars 2003.

Pour expliquer sa décision, François Hollande a indiqué : « La diversité, c’est le mouvement, c’est la vie. Diversité des parcours, des origines, des couleurs, mais pas diversité des races. La France est fière de toutes ses multiplicités. La France est fière de son métissage. (…) La France que j’aime est celle qui est capable de faire vivre tout le monde ensemble. ».


De quoi s’agit-il concrètement ?

Il s’agit de retirer un mot qui n’a plus la pertinence d’hier. Qui n’a aujourd’hui plus aucune légitimité conceptuelle.

Dans l’article 1er (essentiel) de la Constitution, il est en effet dit : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

Cet article laisse entendre clairement qu’il existe des citoyens de différentes origines, de différentes races et de différentes religions. Ce qui est normal en raison de la date de la rédaction.

Rappelons que "Tintin au Congo" ou même, plus anciennement, "Le Tour de France de deux enfants" étaient à l’image de leurs époques, où l’on pensait qu’il existait des races humaines.


La "race" dans l’arsenal juridique

Le mot "race" a été employé juridiquement pour la première fois sous Vichy, dans les lois du 3 octobre 1940 et du 2 juin 1941 pour classer la population française selon l’appartenance à la "race juive" : « Est regardé comme étant de race juive le grand-parent ayant appartenu à la religion juive. ».

Après la guerre, il a été utilisé pour prôner l’égalité. La Chartre européenne des droits fondamentaux dit ainsi dans son article 21-1 : « Est interdite, toute discrimination fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, les origines ethniques. ». Le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, qui fait toujours partie du bloc de constitutionnalité actuel, a repris le terme : « Le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. ».

Pascal Jean, professeur à l’IEP de Bordeaux, expliquait par ailleurs dans le journal "Libération" du 14 mars 2012 que les tribunaux français pouvaient aussi se référer à l’article 14 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales où le mot "race" est également présent.


Présent juridiquement mais sans raison scientifique

Pourtant, aujourd’hui, depuis quelques temps, les scientifiques savent bien qu’il n’y a pas plusieurs races humaines. Plus exactement, il n’y a qu’une seule race humaine, celle qui vit aujourd’hui sur Terre, de l’Alaska à l’Australie, de Chine à l’Afrique du Sud, du Kenya à la Pologne.

Il fut probablement vrai qu’il y a entre 25 000 et 40 000 ans (environ), il a dû y avoir deux races humaines, l’homme de Cro-Magnon (nous) et l’homme de Neandertal (qui a disparu et dont les conditions de disparition sont encore obscures).

Il ne s’agit pas d’un simple mot de vocabulaire. On pourrait utiliser un autre mot que cela ne changerait rien (comme "sous-espèce" par exemple). Il n’existe pas de catégorie définie et distincte entre les différents êtres humains vivants sur Terre. Sur Mars, je ne sais pas, mais sur Terre, c’est certain. Il n’y a qu’une seule communauté biologique qu’on peut appeler l’humanité, tout simplement.

Depuis que l’on sait décoder le génome humain, les choses sont devenues d’ailleurs assez claires, extrêmement rationnelles et donc plus faciles : il peut y avoir plus de différences dans le patrimoine génétique de deux personnes présentant la même couleur de peau (par exemple), que deux personnes ayant des couleurs de peau différentes.

Cela a l’air curieux mais c’est en fait totalement normal : la couleur de la peau ne provient que d’un pigment qui s’est développé tout simplement pour se protéger du soleil. Ce sont donc, au fil des générations, des caractères acquis par simple nécessité (d’ailleurs, combien certains cherchent ce bronzage sur des plages ou au cours de coûteuses et cancéreuses séances UV ?). Les personnes vivant dans des endroits peu ensoleillés avaient besoin de recevoir au maximum le rayonnement solaire alors qu’au contraire, celles qui vivaient dans les contrées très ensoleillées devaient s’en protéger.

Cet élément physiologique (couleur de la peau) a été pris historiquement comme une base complètement arbitraire (et désormais anachronique) pour classer les humains, les ranger dans des petits tiroirs, les mettre sous étiquettes.

On pourrait bien sûr évoquer d’autres éléments morphologiques qui n’ont pas plus de sens non plus pour se servir de critères à différenciation : la forme du nez, du menton, du front etc. n’est pas plus pertinente que la couleur de la peau, puisqu’il existe de tout sur cette planète.


Métissage universel

À ce constat purement scientifique qui se fonde sur une validation génétique incontestable (je le répète, la science n’est pas idéologique, elle observe simplement), il faut ajouter que les humains étant ce qu’ils sont, des êtres qui ne sont pas immobiles, la réalité veut que, de façon pacifique ou belliqueuse (les conquérants n’hésitant pas à violer les populations soumises), il y a eu obligatoirement des "mélanges" entre populations en tout temps, ce qui fait qu’au fil des siècles, des millénaires, il est complètement dérisoire de parler de catégories pures et donc encore plus stupide de vouloir faire de la "purification ethnique".

La simple expression "Français de souche" est donc complètement erronée et ne reflète au choix que l’ignorance (de l’état actuel de nos connaissances scientifiques) ou la bêtise (mêlée à la mauvaise foi pour conforter des idéologies scabreuses).


Anthropodiversité

D’ailleurs, une petite question : faut-il avoir peur du métissage ? La question n’est pas nouvelle car la réalité humaine fait que dans toutes les civilisations, depuis toujours, il y a eu métissages.

Effectivement, tous les être humains actuels sont le résultat parfois improbable de nombreux métissages. Tous ! Même ceux qui se croient "purs" !

Ceux qui ont peur du métissage ont peur avant tout qu’à terme, il n’y aurait plus de diversité. Cette crainte est non seulement respectable mais salutaire.

Salutaire car cela nécessite de réfléchir sur sa propre identité, sur ce qui est "soi" et "les autres". Ou, en d’autres termes, quels sont mes critères pour que Untel soit "des miens" et Tel Autre en soit exclu ? Jean-Marie Le Pen s’était ainsi donné un critère qui vaut ce qui vaut : un immigrant devient français de cœur (pas de papier) quand ses parents sont enterrés en France. Pourquoi pas ? Je crois qu’il y a mille critères différents pour parler au "cœur".

L’erreur, c’est que le métissage ne risque pas de produire une sorte de physionomie identique et unique sur la Terre entière mais au contraire des physionomies multiples, différentes à tel point que plus aucun être humain ne pourrait ressembler à un autre (hors vrais jumeaux). Le risque, ce n’est pas l’uniformité, mais au contraire (et ce n’est pas un risque, c’est une richesse), une explosion de la diversité. De l’anthropodiversité ! La diversité dans l'homogénéité génétique.

D’ailleurs, il faut bien assurer que ce brassage fut le germe de l’enrichissement continu de l’humanité, de son évolution. C’est l’altérité qui enrichit : au contraire du clonage qui reproduit exactement le même patrimoine génétique, plus le mélange génétique est diversifié, plus il en sort un patrimoine riche et évolué. Cela posait d’ailleurs un vrai problème pour les familles royales qui ne se regénéraient qu’entre cousins, entraînant à la longue des anomalies génétiques.


Études de diversité

Ce que je viens d’écrire a une autre conséquence : il est peu pertinent de vouloir faire des "études statistiques ethniques".

Pourquoi ? Parce qu’il est impossible de définir des critères de classification, ou alors, ils sont complètement arbitraires. C’est la raison pour laquelle ces enquêtes sont interdites ou strictement réglementées en France. Aux États-Unis, pays de la discrimination positive ("affirmative action"), ce sont les citoyens qui revendiquent une appartenance particulière à une communauté mais Barack Obama a su exprimer pendant sa première campagne son rejet de devoir choisir (discours de Philadelphie du 18 mars 2008).

Je m’étonne d’ailleurs, et regrette, que François Bayrou, partisan de la création d’un Ministère de l’Égalité, soit favorable à ce type d’enquêtes. Il l’a dit le 1er mars 2012 dans une interview à "Respect Mag" : « (…) Je n’ai jamais compris qu’on refuse les enquêtes sur la diversité. Il m’a fallu vingt ans pour comprendre les frustrations et les découragements de nos compatriotes dont la couleur de peau les rend "visibles". J’ai depuis compris que c’était un problème violent pour eux. Donc, je ne vois pas pourquoi on refuse les statistiques de cet ordre. ».

Pourquoi ? Parce que tout simplement le monde est bien plus complexe qu’un pays où il n’y aurait que des "Blancs" et des "Noirs". Il y a toute la diversité des couleurs de la peau, toutes les nuances, et je m’étonne donc que celui qui, à juste titre, fustige la bipolarisation qui simplifie à outrance la vie politique avec deux seuls camps, la droite et la gauche, n’ait pas senti que le monde compte cette diversité dans bien d’autres domaines que la politique. Il faut éviter de cataloguer les gens !

Cela ne nie pas les difficultés que peuvent ressentir certaines personnes mais il faut ramener la réflexion sur la base sacrée de notre démocratie française qui est le creuset républicain.


Le racisme, ce n’est pas seulement hiérarchiser les populations

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le racisme, ce n’est pas seulement le fait de croire que certaines catégories de la population soient supérieures ou inférieures à d’autres. C’est le fait même de classer les êtres humains dans des catégories complètement arbitraires qui est déjà du racisme.

C’est pourquoi je considère que des associations, comme le Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN), ne peuvent lutter efficacement contre le racisme quand leur objet, celui de différencier des supposés Noirs face à des supposés non-Noirs, alimente le principe même du racisme qui est de catégoriser, d’étiqueter, de mettre dans des tiroirs. On ne peut que sombrer dans la tentation de hiérarchisations si on commence à différencier des groupes humains.


Les critiques de la suppression du mot "race"

Certains pensent que la suppression ne serait que symbolique et ils ont raison puisqu’il est par exemple impossible de revenir dans le temps pour modifier le préambule d’une constitution qui a été déjà abrogée ou de modifier toutes les conventions internationales qui emploient aussi ce mot. Cependant, la Constitution est notre loi fondamentale et a été déjà amendées plusieurs dizaines de fois. Ce n’est donc pas un exercice impossible ni périlleux.

En revanche, ceux qui pensent que ce mot doit rester parce qu’il faut bien prendre en compte ceux qui croient en l’existence des races humaines n’ont pas raison parce que le but de l’État est aussi d’éclairer les citoyens et pas de les maintenir dans un obscurantisme désuet.

Notons d’ailleurs que, par simple répartie électoraliste, Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à ironiser sur cette proposition de manière un peu facile et simpliste. Le 14 mars 2012 sur Europe 1, il a en effet considéré : « Le ridicule dépasse les bornes. » pour rappeler : « Le mot race est dans le préambule de la Constitution de 1946, qui est un texte sacré, (…) rédigé par des résistants, les gens sortis de la guerre et qui ont dit "plus jamais on ne veut de racisme". (…) Le jour où on aura supprimé le mot racisme, est-ce qu’on aura supprimé l’idée ? Enfin, c’est absurde ! (…) Le problème n’est pas le mot, le problème, c’est la réalité. ».

Pourtant, parfois, les mots enflamment les passions et aboutissent à de tristes réalités. Comme dit plus tôt, les constituants de 1946, honorables résistants, ne pouvaient avoir à l’esprit les connaissances en génétique de plusieurs décennies ultérieures.


Supprimer le mot pour convertir les esprits

Que la Constitution puisse ainsi continuer à persévérer dans son anachronisme, bien sûr compréhensible d’un point de vue historique, me paraît donc regrettable.

Alors, je suis évidemment heureux que certains candidats à l’élection présidentielle, dont le favori, se soient prononcé très clairement pour la suppression constitutionnelle de l’évocation même de "race".

Bien sûr, et tout le monde en convient, cela ne fera pas disparaître le racisme, et cela ne sera pas suffisant pour faire régresser les actes racistes,. Il faut évidemment maintenir toute la législation pour réprimer les crimes et délits racistes, mais cela donnera une meilleure assise intellectuelle et juridique à tous ceux qui veulent lutter contre les discriminations.

Et les seules différences qui vaillent, qui méritent qu’on y accorde solidarité nationale et cohésion sociale, ce sont avant tout les différences sociales et culturelles. Pas les différences qu’il n’est pas possible de définir objectivement et sans arbitraire.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (30 mars 2012)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Comité Veil sur la discrimination positive.
Grenoble et les valeurs républicaines.
ADN, pour ou contre ?
Être vivant sur Terre.
Neandertal : la rousseur qui fait tout.
Neandertal : parmi nos aïeuls ?
La loi Hortefeux et les fichiers ethniques.
Invalidation constitutionnelle des études ethniques.
Discrimination rampante.


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32 réactions à cet article    


  • ObjectifObjectif 30 mars 2012 09:27

    La première question est toute même « sommes nous humains ? »

    Sur le sens de la morale on peut parfois en douter.

    Mais sous l’oeil de la science, nous sommes bactériens et viraux !
    « il y a environ dix fois plus de bactéries que de cellules humaines dans le corps, mille millions de millions (1015 contre 1014) » selon http://fr.wikipedia.org/wiki/Microbiote_de_l%27organisme_humain

    http://www.sciencemag.org/content/330/6011/1619.summary
    http://discovermagazine.com/2011/mar/04-trillions-microbes-call-us-home-help-keep-healthy

    Il faut aussi prendre pas en compte les virus, dont certains ont même été intégrés dans l’ADN des cellules « humaines », pour apporter des fonctions essentielles à la survie de « l’espèce » comme par exemple le placenta.

    Un des articles compare notre corps à la forêt amazonienne. Il nous affirme au passage que soigner une « maladie », c’est à dire un déséquilibre de notre zoo interne, par un antibiotique, c’est exactement comme mettre le feu à la forêt...

    Quand on prend conscience de cette vie fabuleusement riche et grouillante qui nous forme, les discussions oiseuses sur races, identité et civilisations paraissent bien dignes de la cour de maternelle humaine actuelle.


    • NOJ71 30 mars 2012 12:27

      Article très valable. Bien documenté.

      Le terme race est obsolète. Les progrès scientifiques l’ont démontré.
      La Constitution a besoin d’être dépoussiérée de temps en temps.
      Il est bien certain que l’actualisation proposée devra d’abord être comprise par les incultes.
      Evidemment ces derniers resteront soumis au racisme, à l’ethnocentrisme et à la xénophobie. Il faut donc élever le niveau culturel des habitants en ne sabotant pas l’enseignement.
      Sylvain Rako démontre qu’il peut être une personne très pertinente lorsqu’il abandonne son habituelle idolâtrie pour le calamiteux président.

      • jullien 30 mars 2012 13:58

        Le mot race a deux significations.
        D’abord, les subdivisions au sein d’une même espèce : personne ne fronce le sourcil quand on parle de races de chiens ou de vaches.
        Ensuite et même si ce sens est aujourd’hui peu connu, l’ensemble des membres d’une même lignée issue d’un ancêtre commun.
        Il est exact que tous les êtres humains sont membres de la race de Adam (il importe peu pour ce débat qu’il s’agisse de l’Adam biblique ou de l’Adam mitochondrial). Il n’en reste pas moins qu’au cours du temps des subdivisions sont apparues et qu’elles ont une réalité (et cela ne concerne pas que la couleur de peau).
        Par conséquent et même si cela part d’une bonne intention, il est dangereux de retirer le mot race de la Constitution ou plus exactement de retirer l’interdiction constitutionnelle de distinguer les races... puisqu’il y a vraiment des races au sein de l’espèce humaine. Cela pourrait aboutir à l’effet contraire de celui-ci recherché, à la création d’un vide juridique permettant justement l’institution de discriminations raciales.


        • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 30 mars 2012 14:11

          À Jullien,

          Le problème, dans votre définition (qui est respectable), c’est que ces descendants de plusieurs ancêtres différents se sont entrecroisés au fil des siècles et des millénaires, et donc, il n’existe pas, je reprends ce mot plus porté vers la généalogie, de « lignée pure » dans le sens où d’autres « lignées » ne viendraient pas s’en mêler. Chaque individu parmi les sept milliards que compte actuellement cette planète n’est que le résultat génétique d’un nombre incalculable de croisements, de métissages etc. de différentes « lignées ».

          Par conséquent, même avec votre définition, cette catégorisation n’a aucune légitimité. Il n’existe qu’une seule race humaine, une sorte de mix assez diversifié avec un patrimoine génétique commun : homogénéité et altérité. Les analyses ADN sont redoutables car elles ont permis d’établir précisément des faits en dehors de toute idéologie.

          Quant aux « races » pour les animaux, vous savez certainement que pour une même race de chat ou de chien, par exemple, il existe des individus de couleurs de poils différentes.

          Cordialement.


        • MdeP MdeP 30 mars 2012 14:51

          MdeP @ Jullien

          Laisse tomber la Bible aussi : un bouquin qui date de deux mille ans est complètement obsolète, c’est clair.
          Depuis l’Homme a fait beaucoup de progrès... n’est-ce pas ? La Bible est à la Science ce que le Petit Chaperon rouge est à la littérature.
          Comme te l’explique l’auteur, nous sommes le résultat de l’apparentement dans le temps des lignées humaines qui nous ont précédés.
          Il faut effectivement mettre à jour nos diverses références comme la Constitution, pour commencer. 
          Mais la tâche la plus immédiate touche à l’instruction, bien sûr. 

        • jullien 30 mars 2012 16:04

          @MdeP
          L’Adam mitochondrial et l’Eve mitochondriale, c’est de la science (une hypothèse scientifique).
          http://fr.wikipedia.org/wiki/Adam_Y-chromosomique
          http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%88ve_mitochondriale
          Mon emploi de l’expression « la race de Adam » était celui d’une image littéraire vieille de plusieurs siècles. Abandonnez vos idées toutes faites et cultivez-vous.


        • Tythan 30 mars 2012 16:21

          @ Jullien

           

          Tout à fait d’accord avec vottre premier commentaire. Pourriez-vous me contacter sur mon blog (en laissant un message) http://tythan.blog.free.fr en me laissant votre courriel (ou me contacter directement par twitter). En vous remerciant,

           

          Tythan


        • MdeP MdeP 30 mars 2012 16:29

          MdeP @ Jullien

          Si vous parlez de l’Eve mitochondriale ou de l’Adam mitochondrial, là, d’accord.
          Précision quand même : les mitochondries ne sont transmises que par les femmes.
          Avez-vous lu « Les sept filles d’Eve » du généticien anglais Bryan Sykes ? Dans la négative, je vous le conseille. Son propos et sa démonstration tiennent dans l’établissement des lignées maternelles de l’Humanité en remontant justement par l’ADN mitochondrial. Il y aurait donc 9 lignées maternelles en Europe avec apport d’une précision concernant les Basques (dont la particularité est d’être du groupe sanguin O négatif, au passage) qui font partie des chasseurs-cueilleurs de paléolithique comme 80% de la population européenne. Les autres 20% du néolithique appartiennent aux agriculteurs du Moyen-orient. La population mondiale, elle, est formée de 33 lignées maternelles, environ et à quelque chose près.

        • MdeP MdeP 30 mars 2012 20:38

          Rectificatif : vous avez bien compris que ce sont 7 lignées maternelles pour l’Europe et non 9. D’où le titre du livre Les sept filles d’Eve 

          Ah faut pédaler sur Agoravox !

        • Pandy Pandy 30 mars 2012 15:29

          Auteur : « Plus exactement, il n’y a qu’une seule race humaine, celle qui vit aujourd’hui sur Terre... »
          -----------------------------------------------------

          Vous faites une grosse confusion : il existe un mot très bien défini pour ceci, c’est le mot « espèce ».
          Les gens de « l’Alaska à l’Australie et de la Chine à l’Afrique du Sud, du Kenya à la Pologne », comme vous dites, sont de la même espèce, Homo sapiens, mais on n’appelle pas ça une race... Allez réviser vos notions de taxonomie, les mots ont leur sens et leur signification précise.

          De plus par la suite, vous parlez de métissage (je cite : « Effectivement, tous les être humains actuels sont le résultat parfois improbable de nombreux métissages. Tous ! Même ceux qui se croient »purs«  ! » )
          Je ne vois pas bien comment un métissage est possible selon vous s’il n’y a pas de races.
          Donc si on ne parle pas de races, il est par conséquence inepte de parler de métissage puisque le métissage est l’action de croiser deux races : http://www.mediadico.com/dictionnaire/definition/metissage

          Faites attention à ce genre d’énormités dans vos écrits.


          • Francis, agnotologue JL1 30 mars 2012 15:50

            Pandy,

            si l’on considère que l’espèce humaine était composée des races néandertal, Cromagnon, sapiens sapiens, et que sais-je encore (je ne suis pas spécialiste), alors l’on n’a pas tort de dire que l’espèce humaine est aujourd’hui limitée à une seule race (quoique, les pygmées ?).

            Mais je voudrais dire que cette demande de la LICRA me parait plus opportuniste qu’autre chose. Pourquoi provoquer cette polémique aujourd’hui, deux sicles et demi après l’écriture de ce texte qu, en toute bonne foi, satisfait à la fois les racistes et les anti-racistes ?

            Ce texte ne dit pas qu’il existe des races mais il prend une précaution : si d’aventure quelqu’un soutient qu’il existe des races, ou même demain le démontre, alors, nous ne fairions aucune différence entre elles.

            Dire le contraire c’est sombrer dans la mauvaise foi et faire des polémiques confondantes, clivantes, dans une période où nous n’avons vraiment pas besoin de cela.

            La LICRA se conduit ici en fauteur de troubles, et le candidat Hollande est fort mal inspiré. Une raison de plus de voter Front de gauche.


          • jullien 30 mars 2012 16:12

            @JL1
            si l’on considère que l’espèce humaine était composée des races néandertal, Cromagnon, sapiens sapiens
            Vous démontrez que Pandy a raison : comme Sylvain, vous semblez ne pas saisir la différence entre race et espèce.
            Homo neanderthalis était une espèce différente de la notre.
            L’homme de Cro-Magnon est un nom désuet pour désigner Homo sapiens (notre espèce)


          • Francis, agnotologue JL1 30 mars 2012 16:32

            jullien, apprenez à lire :

            j’ai dit que je ne suis pas spécialiste en anthropodiversité, et vous noterez, si vous ne l’avez fait, que j’ai pris la précaution de faire une hypothèse : « si l’on considère que... »

            Il va de soi que s’il n’y a jamais eu qu’une race dans l’espèce humaine, il ne m’appartient pas de le contester, ni de le défendre.

            Il n’en reste pas moins vrai que c’est comme je l’ai dit, un faux débat destiné à enliser Hollande dans une mauvaise polémique. Mais à vrai dire je m’en moque.

             Et puisqe je suis là, j’en profite pour dire qu’en matière de débats, il n’y a plus rien dans les médias mainstream où l’on ne parle plus que du danger islamiste et de sarkozy ceci, Sarkozy cela.

            En somme, on nous refait le coup de 2002, sur la peur.


          • Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 30 mars 2012 18:20

            L’auteur est en effet confus lorsqu’il prétend qu’il n’y a pas de races humaines tout en affirmant que le métissage est généralisé. En effet il ne peut y avoir métissage que si les races existent.

            Par ailleurs l’auteur affirme que la science a établi que les races n’existent pas. C’est une affirmation erronée.

            C’est un fait que certains scientifiques, au services de l’idéologie mondialiste (ou globaliste), nient l’existence des races humaines, et c’est un fait que l’idéologie du mondialisme, qui actuellement dicte les règles dans les cercles au, et autour, du pouvoir politique et médiatique, met en avant ces scientifiques-là.

            Pendant ce temps des scientifiques intègres, mais qui sont ignorés par les médias, considèrent que les différences entre les branches de l’humanité sont clairement marquées de sorte qu’on peut parler de races, identifiables par des caractéristiques biologiques spécifiques que porte chaque groupe racial.

            La vérité établie devrait pourtant être diffusée sans censure. L’obstruction que l’idéologie des mondialistes et des « antiracistes » a réussi à imposer depuis quelques dizaines d’années s’apparente à l’interdiction qui jadis empêchait de constater publiquement que « la Terre est une planète qui gravite autour de l’étoile Soleil ».

            Alors que dit la science concernant les races humaines ? En effet : « La vérité c’est que chaque espèce est composée de plusieurs races et que l’espèce humaine n’échappe pas à cette règle naturelle. ». Pour en savoir plus vous pouvez lire l’article dont le lien est donné en fin du présent commentaire.

            Une discipline scientifique ancienne est capable de déterminer l’appartenance majoritaire d’un individu à une race : c’est l’anthropologie. Par l’examen d’une série de caractéristiques physiques, l’anthropologie permet de classer un individu dans un groupe ou sous-groupe racial. Ainsi les experts en criminologie sont capables, par l’examen du squelette, de déterminer avec une forte probabilité quelle est la race dominante de l’individu.

            Plus récemment c’est la génétique qui a apporté toute la fiabilité dans la détermination de la composition raciale d’un individu. Da façon analogue à l’anthropologie, l’analyse génétique autosomale permet également de classer un individu dans un groupe ou sous-groupe racial. La où l’anthropologie examine les caractéristiques biologiques macroscopiques, l’analyse génétique autosomale examine les caractéristiques biologiques microscopiques tout en apportant plus de précision.

            Les techniques d’analyse sur le génome et de traitement statistique des données à partir des échantillons de populations étudiées ont été mises au point notamment par l’équipe du professeur Masatoshi Nei (Pennsylvania State University). Parmi ses contributions, qui permettent la définition des groupes raciaux selon les critères génétiques, on peut citer les méthodes statistiques pour mesurer la distance génétique entre les populations (la distance génétique de Nei) et la méthode de reconstruction des arbres phylogénétiques.

            La science génétique progresse et cerne de mieux en mieux la question des groupes raciaux humains. C’est un fait qui est délibérément évacué en France où les médias acceptent, sans tenter de le contredire, le dogme propagé par les « bien-pensants » que « les races humaines n’existent pas ».

            L’analyse génétique autosomale est donc capable de déterminer l’ascendance principale d’une personne. Ainsi, une personne née de père noir et de mère blanche verra très clairement dans son analyse environ 50 % de gènes de Noir (que les laboratoires dans leurs documents désignent souvent par « Africain sub-saharien ») et 50 % de gènes de Blanc (que les laboratoires désignent souvent par « Européen »).

            Les diverses techniques mises au point par l’équipe de professeur Masatoshi Nei, et par d’autres scientifiques, ont été utilisées et complétées par des scientifiques dont les recherches concernent la génétique des populations dans des domaines variés, par exemple en médecine.

            Par ailleurs les techniques qui découlent de ces recherches sont utilisées aussi par des sociétés commerciales qui par la mise en application des analyses autosomales proposent d’établir quelle est la composition raciale d’un individu et, selon les moyens techniques dont elles disposent et selon les dépenses financières que l’on est prêt à consentir, elles peuvent aller plus ou moins loin dans le détail de l’analyse. Ces sociétés présentent le rapport d’analyse en donnant pour l’ADN analysé au moins la part des trois principaux regroupements raciaux (Européen, Africain sub-saharien, Est-Asiatique) mais il est possible aussi d’obtenir la répartition plus fine par des sous-groupes raciaux.

            Pour finir constatons que la revendication en France de l’identification raciale des individus a été ces dernières années fortement appuyée par les Noirs dans les associations officiellement réunies autour de CRAN. Des associations nombreuses ont été créées en France pour défendre les intérêts des Noirs. Les Noirs français sont donc capables de s’identifier en tant que Noirs alors que d’après ce que prétendent certains Français la science ne serait pas capable de confirmer l’existence de la race noire : les Noirs français ont-ils des capacités d’observations supérieures à cette science-là ?

            Les médias français ont éliminé le franc-parler pour utiliser un charabia « politiquement correct ». Par exemple le titre « Un violeur en série d’origine africaine recherché à Paris ». Que signifie « d’origine africaine » ? Serait-ce « Noir » ? Le terme « d’origine africaine » est source de confusion, car par exemple Ségolène Royal est née au Sénégal est-elle « d’origine africaine » ? En vérité on cherche un individu d’un certain type racial mais en France c’est suspect de le dire ouvertement.

            En France on est allé tellement loin dans le dénigrement de la réalité que l’enseignement public dans les écoles françaises produit des citoyens qui sont persuadés que les races humaines n’existent pas. Dans d’autres pays du monde l’existence des races est un fait que chacun peut ouvertement constater et que l’on prend en compte à tous les niveaux. Par exemple, aux États-Unis d’Amérique, lorsque le FBI diffuse les fiches de signalement concernant les criminels recherchés, la race de chaque individu est précisée car c’est un élément de différenciation, un élément d’identification. Par contre dans les débats internes en France, préciser la race d’un individu semble gênant. En France on utilise des contorsions, pour éviter de parler des races humaines on invente des termes comme « minorités visibles » sans préciser quelle en est la signification, de sorte que l’on introduit avec ce néologisme maladroit la confusion, car il y a des quantités de minorités qui sont visibles : les handicapés moteurs, les chauves, les nains, les riches tape-à-l’œil, les gros, les barbus etc.

            La différentiation des humains en groupes raciaux est une évidence confirmée par la science moderne.
             
            En France il est devenu impossible de propager la vérité sur les races humaines. Par contre, depuis une trentaine d’année, la propagation du mensonge « les races humaines n’existent pas » est facilitée. Et pour rendre la question confuse on a remplacé la notion de « race » par la notion de « ethnie ». Une façon de nier l’existence des races humaines consiste à affirmer que seules les différences ethniques existent entre les groupes humains.

            La race recouvre une notion de classification de groupes humains selon les critères biologiques – nous l’avons rappelé plus haut.

            L’ethnie recouvre une notion de classification de groupes humains selon les critères culturels (langue, religion, repères moraux, habitudes sociales etc.). Ainsi une race humaine peut être subdivisée en ethnies. Il ne faudrait pas utiliser la notion de « ethnie » pour remplacer la notion de « race » - pourtant c’est ce qui est fait.

            En France la censure empêche de propager la vérité sur les races humaine et je précise que la censure à propos des races humaines est également en place sur AgoraVox.

            Par exemple, si vous avez publié quelques articles sur AgoraVox alors vous avez le statut de « rédacteur » d’AgoraVox et alors vous avez accès aux articles qui sont en attente de validation.

            Dans ce cas vous pouvez constater dans la rubrique « Actualités / Société » que l’article qui depuis le 29 mars 2012 est bloqué à la validation par la rédaction d’AgoraVox a pour titre « L’avenir des races humaines ». Cet article est depuis plus d’un an régulièrement refusé par AgoraVox avec la mention : « Nous avons en effet reçu de très nombreuses propositions d’articles ces derniers temps, que nous n’avons pas pu toutes traiter dans un délai satisfaisant. Veuillez nous en excuser. Toutefois, si votre article est encore d’actualité ou peut être actualisé, n’hésitez pas à le proposer de nouveau. Il sera traité au plus vite. ». L’article est peut-être refusé parce qu’il expose des vérités qui dérangent certains.

            En France la censure empêche donc de propager la vérité sur les races humaines, de sorte qu’il est difficile de trouver les informations en langue française sur internet. L’article suivant fait une synthèse sur la question des races humaines et donne de nombreux liens pour aller plus loin sur le chemin de la vérité : « Les races humaines ou les types humains ».


          • MdeP MdeP 30 mars 2012 20:02

            MdeP @ Martin

            Note bien que le cochon possède un coeur quasiment identique au nôtre.
            Tourne sept fois tes chromosomes dans ta tête avant de parler. 

          • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 30 mars 2012 16:14

             À Pandy 15:29,

            J’ai hésité à vous répondre car je ne réponds jamais à des personnes qui manquent, sinon d’éducation au moins de politesse. Cependant, vous soulevez des sujets qui méritent réponses malgré votre amour de l’Homo sapiens que vous appelez « ça ».

            Révisez d’abord vous-même les notions scientifiques élémentaires : la race n’est d’aucune légitimité et n’a aucune définition scientifique. Ne prenez pas des manuels des années 1930, mais par exemple (il y en a d’autres), cet excellent livre : « Guide critique de l’évolution » sous la direction de Guillaume Lecointre (éd. Belin, 35 euros).

            Pour le métissage, il s’agit d’un brassage de toutes les populations. On le démontre aisément sur les analyses génétiques réalisées un peu partout dans le monde. Des gènes communs malgré des différences physiologiques qui ne sont que superficielles et dues à l’adaptation du corps à son environnement. Encore une fois, je répète que le patrimoine génétique peut être plus différent entre deux individus d’ « apparence » semblable (prenons ce mot devenu à la mode) que deux individus qui ont l’air différent.

            Cordialement.


            • Pandy Pandy 31 mars 2012 01:27

              Sylvain Rakotoarison : Révisez d’abord vous-même les notions scientifiques élémentaires : la race n’est d’aucune légitimité et n’a aucune définition scientifique.
              -------------------------------------------------------------------------------
              .

              Appelez ceci comme vous voudrez, il existe des groupes humains qui sont différents d’autres groupes humains et on peut l’objectiver facilement, à commencer par l’ADN (en double aveugle si vous voulez), je vous renvois (entre autres) aux études des SNP (ou Snips ^^) variables, avec certaines répercutions de ces SNP sur les allèles d’un même gène. Allez réviser vous aussi.

              http://spectrabiology.com/Documents/SA249_24-29.pdf

              Pour en revenir au sujet, je ne vois pas pourquoi cet article de la constitution pose problème en ces termes, les différences ne doivent gêner personne, elles sont au contraire richesse.
              Ce qui est blâmable est le non respect de ces différences ou les désirs de certains de les classer selon certaines hiérarchies subjectives, mais pas le fait qu’elles existent.

              Vous niez aussi les différences entre les sexes (par exemple) ?
              Par une simple prise de sang et sans voir la personne, je peux vous dire très facilement si on a affaire à un individu XX ou XY.

              Je propose, à l’instar du mot « race », que nous enlevions aussi les mots « maladie », « pauvreté » et « malchance » des dictionnaires, ainsi ces trois périls disparaitront magiquement, n’est-ce pas ?

              ----------------------------------------------------------------------------
              Sylvain R : " Des gènes communs malgré des différences physiologiques qui ne sont que superficielles et dues à l’adaptation du corps à son environnement.
              -----------------------------------------------------------------------------
              .

              Vous mélangez inné et acquis. L’adaptation à l’environnement dont vous parlez n’est pas un phénomène acquis, elle se fait (en fait elle se faisait,... avant) sur des centaines de générations via le génome avec forcément, que vous le vouliez ou non, ses différences (même si beaucoup de gènes communs)
              J’ai parfois l’impression que beaucoup de gens nient encore Darwin.

              Cordialement.


            • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 31 mars 2012 08:35

               À Pandy,

              Justement, les analyses ADN seraient bien incapables de définir des catégories (encore une fois, je me moque complètement du mot « race » lui-même, on peut l’appeler par un autre mot que cela ne changerait rien : sous-espèce, lignée, classe, catégorie, tiroir, etc.) selon des critères d’apparence visuelle. Et c’est justement très différent du sexe qui lui, effectivement, est immédiatement détectable par analyse génétique.

              Je vois d’ailleurs que vous aimez ajouter de la confusion en mélangeant des notions, ce qui est un signe de malhonnêteté intellectuelle. Je ne vois en effet pas quel rapport le sujet a avec les maladies, la pauvreté, la malchance et encore moins avec le dictionnaire puisqu’il s’agit ici de modifier la Constitution, pas le dictionnaire, je ne suis pas à l’Académie française.

              J’ai expliqué pourquoi ce n’est pas pertinent de proclamer qu’il existe des classes (ou « races ») dans la population puisque d’une part, il n’en existe pas (je répète, le génie génétique est redoutable à ce point de vue), et d’autre part, qu’il en existe ou pas, le simple fait de faire des partitions donne la possibilité, à d’autres sinon à soi, de faire des hiérarchisations.

              La question qui serait intéressante, c’est : pourquoi tenez-vous tant à ce mot (qui ne date juridiquement que de Vichy, je le répète) alors qu’il est désormais scientifiquement obsolète ? Pourquoi le défendez-vous si ostensiblement alors qu’il est normal qu’après 53 ans (en fait, 65 ans puisqu’il a été introduit dans le préambule de 1947), les points de vue avec le monde ont évolué ?

              Je ne parle pas de phénomène acquis, ou alors, acquis mais pas pour un seul individu. Oui, c’est le principe de la sélection naturelle : des mutations génétiques (aléatoires) qui sont confortées par l’environnement pendant et qui permettent la postérité au contraire d’autres patrimoines génétiques moins adaptés et qui sont sans postérité.

              L’erreur que vous commettez, c’est que s’il y a des différences génétiques concernant la couleur de la peau (par exemple), qui sont encore assez floues puisqu’il s’agit de dizaines de gènes, il est d’autres différences complètement indépendantes de cette couleur de la peau qui sont bien plus importantes entre les individus.

              Je vous fais un parallèle très simple (donc forcément caricatural) pour expliquer : vous avez un jeu de formes en bois (pour bébés par exemple) avec des formes différentes (cube, parallélépipède, sphère, cylindre) et avec des couleurs différentes (rouge, bleu, vert, jaune). En quoi serait-ce plus pertinent de classer ces objets selon leur couleur et pas selon leur forme géométrique ? Un cylindre rouge pourrait-il mieux s’identifier comme un cube rouge ou comme un cylindre vert ? Rien que la question est absurde.

              Bref, avec ce type d’exemple, vous voyez bien le manque de pertinence d’une classification des humains, d’autant plus qu’il n’y a pas deux critères mais bien plus...

              Cordialement.


            • Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 31 mars 2012 15:27

              Dans le commentaire précédent j’ai déjà signalé que l’auteur est dans l’erreur car les analyses de l’ADN permettent d’effectuer la classification raciale. C’est par l’analyse génétique autosomale (autrement dit par l’analyse du génome, donc de l’ADN) que l’on peut déterminer l’ascendance principale d’une personne et donc sa composition raciale. Ainsi, une personne née de père noir et de mère blanche verra très clairement dans son analyse environ 50 % de gènes de Noir (que les laboratoires dans leurs documents désignent souvent par « Africain sub-saharien ») et 50 % de gènes de Blanc (que les laboratoires désignent souvent par « Européen »).

              Les diverses techniques mises au point par l’équipe de professeur Masatoshi Nei, et par d’autres scientifiques, ont été utilisées et complétées par des scientifiques dont les recherches concernent la génétique des populations dans des domaines variés, par exemple en médecine.

              Par ailleurs les techniques qui découlent de ces recherches sont utilisées aussi par des sociétés commerciales (cliquez sur le lien et vous pourrez le constater : c’est précisé en bas de page) qui par la mise en application des analyses autosomales proposent d’établir quelle est la composition raciale d’un individu et, selon les moyens techniques dont elles disposent et selon les dépenses financières que l’on est prêt à consentir, elles peuvent aller plus ou moins loin dans le détail de l’analyse. Ces sociétés présentent le rapport d’analyse en donnant pour l’ADN analysé au moins la part des trois principaux regroupements raciaux (Européen, Africain sub-saharien, Est-Asiatique) mais il est possible aussi d’obtenir la répartition plus fine par des sous-groupes raciaux.


            • ARRETEZ VOTRE DELIRE PHILOSOPHIQUE....VOUS ETES DANS QUELLE SECTE ?????


            • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 30 mars 2012 16:15

               À JL1 15:50,

              Visiblement, vous n’avez pas lu mon article.

              Le mot ne date pas de deux siècles mais de 1940 pour la première fois (Vichy).

              Ce que j’explique ensuite, c’est que le fait même de dire qu’il y a des partitions de population (appelons-les « races » ou un autre mot), en dehors de considérations sociales, culturelles ou individuelles, est à mon sens une réflexion raciste. Car partitionner, c’est la porte ouverte à la hiérarchisation, même si ce ne sont pas les mêmes qui effectuent les deux opérations.

              Par ailleurs, votre candidat Mélenchon est lui aussi partisan de la suppression de ce mot (je l’ai indiqué dans le texte).

              Cordialement.


              • Francis, agnotologue JL1 30 mars 2012 16:25

                Si l’on sort le mot race de ce texte, alors on n’a pas fini de polémiquer :

                Je cite, au hasard : "Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales du 4 novembre 1950, article 14 « La jouissance des droits et libertés reconnus dans la présente Convention doit être assurée, sans distinction aucune, fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, la langue, la religion, les opinions politiques ou toutes autres opinions, l’origine nationale ou sociale, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance ou toute autre situation. "

                Déclaration universelle des droits de l’homme, Article 2 1.Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

                Que diront nos racistes, si la précision relative aux races est utilisés ailleurs et pas chez nous ? Que de cafouillages en perspectives. Hollande voudrait perdre cette présidentielle, il ne s’y prendriat pas autrement.

                Quant à Mélenchon, j’avoue que je ne sais pas ce qu’il en est. Mais je vous signale que je ne calque pas mes idées sur celles des autres, mais qu’au contraire, je fais mes choix politiques sur la proximité des idées énoncées avec les miennes. Nuance.


              • Cocasse Cocasse 30 mars 2012 16:29

                Ce n’est pas de supprimer un mot qui remédiera au problème de déplacements massifs de populations allant s’installer chez les autres, quitte à déloger les habitants d’origine, ou à déstabiliser leur équilibre.


                • MdeP MdeP 30 mars 2012 16:57

                  MdeP @ Jullien

                  Par « lignée maternelle » il faut entendre « clan » : c’est d’ailleurs le mot employé par Bryan Sykes (dans la traduction française, en tout cas).
                  Aux autres :
                  Bien sûr que le mot « race » est une erreur et que nous devons la rectifier dans toutes nos références. Et pas que juridiques.
                  En tout état de cause, Il faut bien commencer par quelque chose si l’on veut que les préjugés entre les hommes se gomment et disparaissent.
                  Encore faut-il y mettre de la bonne volonté : pour la paix entre les peuples, c’est pas gagné.


                  • nico31 30 mars 2012 17:47

                    Et si on remplaçait le mot race par le mot phénotype  ?

                    1. Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d’asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de phénotype, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. Il réaffirme solennellement les droits et libertés de l’homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des droits de 1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République.


                    • jacques lemiere 30 mars 2012 19:38

                      Pas d’accord sur le concept de race, les races existent évidemment sauf qu’elles sont purement arbitraires. Chacun peut voir les races qu’il veut donc voire les construire sur des critères de son choix...


                      • fjr 30 mars 2012 20:19

                        Au vu de certaines réactions, il me semble intéressant de rappeler que plusieurs études (notamment celle de Sarah Tishkoff et de son équipe, publiée dans Science en 2009 et celle de Stephan Schuster, publiée dans Nature en 2010) ont abouti à la conclusion que c’est en Afrique que la diversité génétique est la plus importante (ce qui est cohérent avec l’hypothèse d’une origine africaine de Sapiens Sapiens, l’espèce humaine ayant eu plus de temps sur le continent africain pour évoluer et se diversifier que sur les autres continents, où son implantation est plus récente).

                        Ainsi, il existe entre certains Bushmen des différences génétiques plus importantes qu’entre un Européen et un Asiatique.

                        Dans ces conditions, si on tient absolument à utiliser le terme de « race » pour distinguer entre les êtres humains, il est donc plus pertinent de parler des différentes « races » de Bushmen que d’une « race européenne » (ou caucasienne, selon la terminologie consacrée au siècle dernier) et d’une « race asiatique »...


                        • foufouille foufouille 30 mars 2012 21:21

                          il y a des races de chiens comme pour les humains
                          certaines races ont une forte proportion de certains groupes sanguin


                          • bert bert 30 mars 2012 23:18

                            l’auteur écrit que « la science n’est pas idéologie, elle observe simplement »

                            cet article est donc du n’importe quoi .........
                            l’auteur ne semble pas être informé des expériences génétiques en cours .....


                            • bert bert 30 mars 2012 23:35

                              et puis un article sur les gènes juifs ..........




                              • gordon71 gordon71 2 octobre 2012 21:43

                                bonsoir


                                « Effectivement, tous les être humains actuels sont le résultat parfois improbable de nombreux métissages. Tous ! Même ceux qui se croient »purs«  ! »


                                métissage entre quoi SVP ?

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