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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Peut on lutter encore contre la précarité ?

Peut on lutter encore contre la précarité ?

Comprendre pour donner du sens, pour éclairer les voies qui mènent à plus de responsabilités et de liberté, la bataille du quotidien est également une bataille pour les idées, contre des réformes qui ne mènent pas à des niveaux d’inégalité et de précarité toujours plus importants de certaines tranches de la population. C’est la colère et la crainte de la précarité qui s’exprime aujourd’hui pour arrêter une politique d’ajustement par le sous-emploi, d’abord des jeunes puis des seniors incités par les dispositifs de cessation d’activité anticipée. La précarité touche en premier ceux qui sortent de l’école sans les acquis de base et qui auront du mal à maîtriser un « savoir faire » et un « savoir être » indispensable pour affronter une sélectivité du marché du travail de plus en plus forte.

Agir sur le local pour humaniser le « Global »

La crise qui a traversé les quartiers populaires des grandes villes du pays appelle des réponses nouvelles, et pas seulement le tout répressif mis en oeuvre aujourd’hui.

L’analyse des relations entre l’homme et la manière dont la ville est organisée, les transports urbains, la place des espaces verts et la dimension culturelle du végétal (La cité St Jean a Bordeaux est un exemple du peu d’importance que l’on accorde à cette dimension et au rôle qu’elle peut jouer dans la détérioration de la qualité de vie d’une cité), les nuisances citadines et particulièrement le bruit, la mixité urbaine, déterminent, plus au moins, notre capacité à être en harmonie ou pas avec notre environnement immédiat.

Actuellement plus personne ne nie, qu’il convient de traiter simultanément le social et l’urbain, "les territoires et les publics", les modes d’interventions diffèrent selon les diagnostics et les buts poursuivis : faut-il avant tout traiter l’urbain en visant des effets sociaux ? Ou faut-il privilégier les questions sociales dans leurs manifestations urbaines ?

L’existence de « niches de pauvreté », identifient à la fois des territoires et des publics comme « laissés pour compte » de la progression du bien-être et de l’enrichissement économique, qu’aujourd’hui profite surtout aux classes les plus aisées.

Pour Pierre Bourdieu dans son livre « La misère du monde » (1) la principale cause des dysfonctionnements sociaux résiderait dans le retrait de l’Etat d’un certain nombre de ces zones urbaines où se concentrent les groupes sociaux les plus pauvres.

L’Etat serait doublement défaillant : dans son rôle protecteur ; en raison de la remise en cause des services publics d’une part ; dans son rôle intégrateur, producteur de citoyenneté et d’homogénéité grâce au socle républicain, d’autre part. L’Etat délaisse sa mission d’intégration des individus à l’espace politique national dès lors qu’il laisse libre cours aux communautarismes (tel qu’ils se manifestent aux USA) qui mettent en cause l’unité symbolique de la nation.

Il est donc responsable, par le biais d’une certaine forme de démission du politique, d’un accroissement de la désaffiliation des populations les plus fragiles, de la constitution des niches de pauvreté et de «  l’implosion » de certains secteurs urbains. C’est donc logiquement à lui que revient la tâche de restaurer les conditions de l’appartenance ou plutôt du sentiment d’appartenance. C’est-à-dire de créer les conditions d’un retour à la norme des territoires urbains touchés par la pauvreté.

Les jeunes des banlieues à la dérive décrits par F. DUBET dans la "galère" sont un exemple concret de la « désaffiliation » vécue par certaines catégories sociales qui donnent le sentiment d’être inutile au monde. On pourrait citer également les SDF, nombreux dans notre secteur de la gare a Bordeaux qui cumulent expulsion totale du marché du travail et isolement social avec tous les méfaits que cela entraîne.

Ce qu’il y a de nouveau aujourd’hui, c’est que la désaffiliation ; analysée par Robert Castel comme : « une métamorphose de la société salariale produisant de nouvelles vulnérabilités sociales et à la recherche de nouveaux réglages », menace des populations qui étaient encore récemment intégrées ; tels que les salariés pauvres. La progression de l’exclusion tient principalement à l’aggravation de la situation de la condition salariale (développement du temps partiel de l’intérim auxquels les jeunes et les seniors sont soumis), qui est le 1er moteur intégrateur et structurant. C’est là qu’il faut trouver ou créer des nouvelles réponses, là où le marché est incapable d’agir !

Pour Jean Louis Lauqué (2), nous assistons aujourd’hui, non seulement à une crise sociale, mais bien à une mutation plus fondamentale, à un « séisme anthropologique » à une crise de la façon de faire de la société qui fait naître ce « malaise dans la civilisation » auquel nous, sommes immergés au quotidien.

Peut-on penser alors que quelque chose d’inédit en train de se passer dans la société ?

S’agit-il de la genèse d’une nouvelle forme de la question sociale, par le biais de laquelle nous cherchons à établir un autre mode d’articulation entre la sphère économique et la sphère politique. Le CPE avec sa période d’essai de deux ans fut une tentative de réponse à ces mutations, mais une réponse qui va dans le sens d’une diminution du rôle protecteur de l’Etat. A cette idée peut lui être opposé une autre forme d’organisation dont les « territoires » peuvent faire l’objet d’une expérimentation (approche plus globale, plus collective )en créant plus de sécurité pour l’emploi, plus de crédits pour la formation, sans avoir à passer par des périodes de chômage. Créer des nouveaux droits ; nouvelle assurance professionnelle, une allocation pour chercher un premier emploi, mise en place et négociation pour la création d’une « Zone Franche Sociale® » (3) qui facilitent l’accès au logement, à la culture, aux transports et à la formation. Robert Castel, propose une lecture à partir de la décomposition des grands réglages politiques qui avait produit cette stabilité de la société salariale et dont la désaffiliation apparaît comme la conséquence. Doit-on rester dans des formules où la sphère économique continue d’imposer sa rationalité ? Doit-on attendre un retour du politique comme fondateur de la cohésion sociale et du rapport entre les hommes ?

Comment travailler sur l’intégration des ces populations qui semblent de plus en plus « désintégrées » ?

L’intégration est une notion fondatrice en sociologie. La thématique de l’intégration apparaît avec M. Weber et E. Durkheim, deux pères fondateurs de la sociologie. Rappelons que l’intégration fait partie du débat amorcé au 19ème siècle, celui-ci étant la conséquence à la fois de la révolution industrielle et de la révolution démocratique et politique.

Dans cette logique, le 19ème siècle constitue une remise en cause de l’ordre traditionnel. Les valeurs dominantes jusqu’au 19ème étaient les suivantes : « attachements à la terre, à la monarchie, à la morale religieuse, à l’immobilité géographique et sociale ».

Désormais, on observe une remise en cause de tous ces attachements avec l’apparition de nouvelles classes sociales et des nouvelles technologies, et l’émergence des phénomènes tels que la délinquance, l’alcoolisme, la prostitution et aujourd’hui le suicide des jeunes qui est actuellement le symptôme le plus violent de ces mutations(4).

L’ordre traditionnel semble déstabilisé, sans qu’il n’y ait apparition d’un modèle alternatif, on peut dès lors parler d’anomie (absence de règles) puisqu’il y a remise en cause de tout ce qui fondait la morale antérieure.

Peut-on traiter cette nouvelle forme de la question sociale en inventant des solutions d’insertion plus adaptées, territorialisées ? S’intéresser plus aujourd’hui à ce qui se passe dans le micro-social, là où, quelle que soit l’impuissance du politique, il se passe, de toute façon, toujours quelque chose ?

Il faut s’investir, aujourd’hui, dans la création des nouvelles activités productives (...services aux personnes, développement des services intergénérationnels développement des activités issues de l’économie solidaire...) afin de mieux permettre aux exclus d’accéder à un emploi salarié, tel que les travailleurs sociaux ont su le faire en créant les entreprises d’insertion. Négocier des nouvelles approches réglementaires et financières pour mettre au point des formules reconnues, limitant les réponses au coup par coup et s’inscrire dans une démarche plus globale orientée vers « l’innovation »socio-économique et socioculturelle, tout en étant assez présente au sein des coordinations qui structurent le travail interinstitutionnel, la présence sur le terrain d’intervention les instances décisionnelles et capables d’intégrer par l’emploi et la socialisation les publics les plus marginalisés, ceux qui connaissent des désajustements conjoncturels récurrents depuis 30 ans !

 

1) Paris, éd. du Seuil

 

2) Psychologue clinicien ; document sur « La Prévention Spécialisée et la crise des banlieues » ; 2006 ; Bordeaux.

 

3) Zone Franche Sociale® : zone aux avantages équivalents a une zone franche économique, mais a visée purement solidaire. (AH).

 

4) Voir les travaux du Docteur Pommereau à Bordeaux et mémoire de 3eme année d’éducateur spécialisée ; IRTSA ; A. Hernandez ; 1994.


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21 réactions à cet article    


  • jclespe (---.---.220.151) 28 juillet 2006 10:38

    Pas lu l’article encore ... mais rien que de lire le titre .. ca me fait mal au coeur de me dire qu’on peut formuler une telle phrase ... comme si la précarité était en passe de devenir un état de fait ... Et qu’on allait bientot plus pouvoir faire quoi que ce soit pour lutter contre ...


    • Zermikus (---.---.70.250) 28 juillet 2006 12:05

      Effectivement, j’ai bien peur qu’on ne puisse plus faire grand chose maintenant, le mal est trop avancé...

      Encore une fois, on a utilisé le Grand Principe Français :

      « Il est urgent d’attendre »....

      Il y a des milliers de solutions pour lutter contre la précarité, ce qui manque, c’est LA solution...


    • Zermikus (---.---.109.174) 28 juillet 2006 13:50

      On peut taper sur tout le monde, en fait, tout le monde est responsable, à commencer par les précaires eux-mêmes... (Là, je vais me faire tuer)...

      La société a changé avant les gens, je veux dire par là que certains boulots peu « techniques » ont disparus, avant même que ceux qui les faisaient ne puissent penser à en trouver d’autres de substitution. S’adapter est la première condition de survie (il s’agit bien de survivre quand on est précaire). Peu de gens sont capables de se remettre en cause, de changer de boulot, de s’offir une formation, il faut d’abord qu’on la leur propose (et gratuitement), et encore, ils s’éstiment le droit de la refuser bien souvent. L’éducation dispensée par l’état va elle aussi tout à fait dans ce même sens. Avec un bac + clopinettes, nos intellos frais émoulus de la fac ne comprennent pas (et ne veulent surtout pas comprendre) qu’ils ne savent rien, et que la vraie vie, c’est autre chose que le cocon douillet estudiantin, où papa-maman crachent au bassinet pour que leur illustre descendance « fasse des études ». Et ils ne comprennent pas pourquoi ils ne trouvent rien à la sortie... Et ils ne comprennent toujours pas pourquoi les élèves des grandes écoles sont systématiquement recrutés AVANT même leur fin de classe, alors que eux vont traîner la misère pendant plusieurs années parfois... Se « remettre en cause », ce n’est pas non plus leur problème, il faut les prendre « comme ils sont », on DOIT avoir besoin d’eux, sans conditions, sans éxigences, à tel point qu’une loi a même été crée pour ça ! (Là non plus, ils n’ont rien compris au désastres de cette loi). Quant à se soucier de l’expérience des anciens, ils n’y pensent même pas, eux, ils savent déjà, avant même d’avoir appris....

      Et justement, à l’autre bout, les vieux, qu’est-ce qu’ils font, les vieux ? La vie les ayant plus ou moins bien trimballés, ils se sont bien souvent installés dans une routine meurtrière. Pas question de se « recycler », j’ai toujours fait comme ça, je ne vais pas changer à mon âge... Et puis les vieux, ça rouspète tout le temps, ça critique, et ce n’est plus efficace... Bref, quand ils sont virés à 50 ans, ce sera bien difficile de refaire surface... Et pour ceux qui cherchent, il n’est guère agréable de s’entendre dire qu’il vaudrait mieux réserver une place en gériâtrie, plutôt que chercher un emploi (et oui, c’est arrivé...).

      Quelqu’un parlait de la « grande surface ». C’est une évidence que ces gens savent exploiter le moment, la situation. Tout ce qui peut amener du chiffre est bon à prendre, le premier souci, c’est le chiffre d’affaires, pas l’intérêt du client qui traîne son caddie dans ses allées... Mais reconnaissons que, eux, ont su s’adapter : si la région est bien islamisée, on vend du coran et de la viande halal, au besoin, on éliminera le rayon charcuterie si la nécessité s’en fait sentir...

      Et l’europe dans tout ça ?

      L’europe est une union économique, mais ni sociale ni altruiste, en forme de panier de crabes... J’attends toujours de trouver quelqu’un qui arrivera à me démontrer que l’europe a aumgenté mon pouvoir d’achat et amélioré mes conditions de vie... Etre européen, c’est d’abord montrer qu’on est moderne, renseigné, qu’on va de l’avant, qu’on n’est pas un « ringard ». Etre anti-européen, c’est être facho, le pen, royaliste, rétrograde ou nombriliste.... Je ne sais pas si l’europe a augmenté la précarité, mais je ne crois guère qu’elle ait contribué à la diminuer...

      Beaucoup de gens tapent sur les entreprises. Ils ont certainement leurs raisons. J’ai du mal à appeller pareillement « entreprise », la Sté X cotée au CAC 40 et le plombier du coin.... Pourtant, elles sont soumises aux mêmes obligations, aux mêmes ponctions, encore que la première est nettement mieux armée pour s’en défendre... Maintenant, il faut bien savoir que ce ne sont pas les grosses sociétés du CAC (étrangères) qui créent des emplois, mais bien les PME PMI. Si vous n’avez rien à faire un dimanche, allez donc visiter des ZI, vous verrez des tas de petites boîtes, fermées bien sûr, mais avec, souvent, une (belle) voiture dans la cour : en général, les gérants de ces petites sociétés travaillent le dimanche, ils ont beaucoup à faire, et tous les brailleurs - râleurs qui ont du mal à faire leurs trente-cinq heures, sont scotchés devant leur télé pendant ce temps-là. En ragardant les « amusements » créés spécialement pour eux, ils n’ont aucune idée du stress de fin de mois d’un gérant de PME, et ils ne savent même pas ce qu’est l’URSSAF, ni comment on remplit un bulletin de paye... Et ce sont ceux-là qui râlent le plus fort quand ils sont virés... Etre viré n’est vraiment pas marrant, c’est un très gros stress dans dans sa vie. Maintenant, il en est du licenciement comme de tous les échecs : il faut d’abord se poser des questions sur soi avant d’accabler tout le monde. C’est vrai qu’il y a parfois des réductions de personnels assez « au hasard », il n’en reste pas moins que tout employeur est tenu de réfléchir, et tant qu’à faire, autant garder les éléments les plus utiles et les plus performants (critères qui échappent aux salariés). Car, ne serait-ce que par égards envers ceux qui restent (les veinards), il faut que la boîte continue de tourner...

      Bon, c’est clair que la solution à la précarité, je ne l’ai pas... La vérité, je ne la détiens pas non plus... Maintenant, les précaires (et les autres - un peu moins peut-être) qui liront mon article, ou ils pourront m’insulter et refuter ce que je dis, et se complaire dans leurs incessantes jérémiades, ou aussi, réfléchir un peu au « pourquoi il y a tant de précaires ». Et si vous estimez que l’état est aussi responsable, il ne faut plus lui donner la légitimité, mais chercher d’autres gens mieux à même de régler le désastre...

      Car commencer à analyser le problème, c’est déjà essayer de trouver un embryon de solution....

      A vos flêches,

      Z_____


    • SilenT BoB SilenT BoB 28 juillet 2006 14:27

      Pour reagir a ce que vous dites, il y a une chose qui me choquera toujours, c’est lorsqu’une societe depose son bilan, les employes sont en greve, pendant des semaines ils occupent les locaux, mais a quoi bon, la societe ne focntionne pas elle ne cree pas assez de benefices pour perdurer, a quoi bon lutter pour un emploi que 100% du temps ils ne revoient jamais (sauf quand l’Etat est actionaire of course), au lieu de faire leur maximum d’entree pour retrouver du travail !

      Et dans votre commentaire tout va dans cette direction : une totale intertie des francais, on avance sans se poser de question, je suis vendeur je reste vendeur, pourquoi je devrqis faire une formation pour etre aide comptable par exemple ca recrute a fond (exemple) Il n’y a jamais aucune remise en question de rien, on avance, il faut avancer, « je suis SDF mon bon monsieur que voulez-vous que j’y fasse ? » rase toi, prends nu bain, bouge-toi, montre que tu es motive, soit motive, et tu trouveras un boulot, parce que pour bien des metiers la formation ne sert a rien !

      Ensuite, pour ce qui est des ecoles, OUI nous sommes recrutes avant la diplomation souvent par nos entreprises de stages qui sont satisfaites de notre boulot et qui estiment avoir besoin de nous, ou alors tout simplement un besoin et viennent a l’ecole recruter c’est plus simple ! Pour avoir ete en fac, c’est le jour et la nuit avec une ecole de commerce, sans parler du reseaux...

      La precarite commence la ou finit la volonte (enfin c’est ce que je crois)


    • nono (---.---.94.25) 28 juillet 2006 11:34

      P.our lutter contre la precarité il faudrait qu’il est plus de travail et que le salaire permette de vivre dignement.

      Hors le capitalisme sous sa forme actuelle est bien loin de repondre a cela... Même si elle hors d’adopter une economie d’etat genre urss... qui est encore plus pire...et dont le militant candide de l’extreme gauche croit encore...

      Mais dans l’histoire du capitalisme la forme actuelle.. profite a une minorité et redistribue peu de richesse. Cette minorité demande au politique d’accepter la concurence faussé...la deregulation du commerce mondialisé...

      Bref la question pour : l’europe quel est le prix a payer pour cette vision de l’economie...

      En clair a combien quel le seuil de pauvreté que sommes pret a accepter en europe ? ....

      ce qui est plus inquietant c’est que plus cette deregulation continu plus la pauvreté augmente en europe....du moins pour les anciens pays fondateurs...

      Ensuite il ne s’agit pas de regarder le pourcentage de chomeur qui n’est qu’un indicateur partiel de la situation economique des citoyens...
      - il faut prendre en compte les salaries pauvre qui ont un emploi mais dont le salaire ne leur permet pas de vivre dignement,
      - le pouvoir d’achat qui a enormement baisse....

      En france les produits servant a calculer cet indice est obsolete et les groupes de distribution comme carefour et les autres on tres bien manoeuvré pour masquer la forte augmentation des prix en n’augmentant pas les prix rentrand dans l’indicateur... mais au final le consommateur citoyen n’est pas duppe... le passage a l’euro a fait mal au portefeuille... mais les salaires eux n’ont pas suivit...


      • pierre precieuse (---.---.70.125) 28 juillet 2006 12:09

        la speculation immobiliere voila , le coup fatale avec un crach immobilier qui arrive ca va etre la fin


        • SilenT BoB SilenT BoB 28 juillet 2006 12:19

          La precarite c’est un mal quasi mondial, dans tous les pays, il ya des personnes qui ne sont pas sures de leur lendemain. L’economie dans son ensemble a pour but de donner la solution pour la repartission des richesses. Le capitalisme au contraire de ce qui a ete dit a ete le systeme qui jusqu’a present a cree le plus de richesses et les a le plus reparties. Le probleme du capitalisme, c’est qu’il faut parfois de la volonte un peu de chance pour reussir, cela passe par un cadre de vie, comme il a ete dit dans l’article, les cite sont horribles et vivre dans ces endroit releve de l’exploit parfois, aucune place a des espaces verts. J’ai deja entendu dire que comme ils ne payent pas d’impots pour la plupart, normal que les maires ne fassent rien, FAUX l’impot doit etre egalement reparti et quelque soit le salaire nous payons tous des taxes et impot au dessus de 45% de revenus, meme les chomeurs !

          Le gros probleme a mon sens dans notre pays, c’est que l’on tire trop souvent par le bas, on ne donne pas l’envie de s’en sortir, entre racisme a l’embauche, entre la grille des diplomes (concept tres idiot pour un grand nombre d’emplois), le fait que ceux qui ont un diplome doivent accepter des salaires proches du SMIC, ceux qui ont de bons diplomes partent par peur justement que malgre leurs efforts eux-aussi tombent dans la precarite.

          Notre societe doit remettre sur le devant de la scene, l’envie de se battre pour reussir, mais la societe francaise tant attachee a ses valeurs sociales a elle-meme cree les barrieres, qui se sont installees petit a petit dans les esprits et qui seront tres tres dures a retirer des esprits.

          La solution ne passera jamais par l’etat, elle passera par chacun d’entre nous, a donner plus de chances a ceux qui pourraient le meriter, a donner plus de deuxiemes chances a ceux qui ont fait des erreurs (les deuxiemes chances en France ne sont pas monnaie courante, quand on se plante c’est souvent fini).

          Il est temps de redonner aux francais ce qui leur appartient : le choix, ce n’est pas en appauvrissant les classes moyennes pour faire survivre les classes les plus pauvres que l’on va s’en sortir. Il n’y a tellement peu de business angels en France, ne mot n’est d’ailleurs jamais evoque dans ce pays, les banques ne soutiennent qu des projets ultra solides et ne prennent jamais de risques, et pourtant tellement de gens ont des idees et sont bloques pour faute de financements, les riches sont partis, les banques sont trop frileuses, les subventions un casse-tete et relativement a tete du cliet, etc...

          Pour sortir du marasme il faut compter sur les hommes, pas sur l’Etat. Sortons de ce tout etat et a cette poignee d’hommes qui nous dirigent, donnons nous le pouvoir de nous aider !


          • Zermikus (---.---.109.174) 28 juillet 2006 13:57

            En général, je suis assez souvent d’accord avec vos analyses, que je trouve fort lucides....


          • Zermikus (---.---.207.103) 30 juillet 2006 20:10

            A Neptune,

            Votre révolte est naturelle, et même saine, je dirais.

            Le marché du travail est comme tous les marchés : il dépend de l’offre et de la demande, c’est incontournable. L’autre solution, c’est le système communiste, qui s’oppose à l’économie de marché.

            Le système de l’économie de marché ne semble pas terrible, le communisme carrément invivable...

            Pour l’instant, nous sommes dans le système de l’économie de marché, parce que les circonstances nous y ont amené. Difficile de changer... Alors, et puisque nous y sommes, il faut « faire avec »....

            Que vous refusiez d’être sur la sellette, que vous vouliez décider, c’est bien, c’est parfaitement respectable. Maintenant, si vous attendez après des « lois protectrices » pour y arriver, vous risquez de continuer à être déçu le restant de vos jours... C’est bien de « décider », de « vouloir », de « diriger », mais il faut en avoir les moyens... La position de salarié vous défrise ? Montez-donc votre entreprise.... Vous serez « patron », vous déciderez, et vous verrez très vite que c’est beaucoup moins confortable que d’ête salarié, et que ça devient très très vite aussi usant que pénible... Crier, c’est bien, hurler avec les loups, c’est merveilleux, en tous les cas, ça défoule.... A votre avis, le patron qui vous emploie au SMIC, avez-vous une idée du montant que vous lui coûtez par mois ? Avez-vous une idée de ce qu’est la gestion d’une entreprise, le stress des fins de mois ? Comment il fait votre patron pour trouver l’augmentation de salaire que vous réclamez ? Il la prend où ? Et surtout, il la prend à qui ?... Parce qu’il faudra bien qu’il la trouve quelque part, votre augmentation méritée...

            Vous avez fait des études dites-vous ? Fort bien. Est-ce pour cela que vous avez « appris » ?....

            Merci de modérer vos emportements, la vie n’est pas forcément un fleuve tranquille....

            Quant aux jeunes « qui en veulent », moi aussi, « je veux bien »... Bon, je les ai un peu vu à l’oeuvre, comme stagiaires par exemple : il ne semble pas que la motivation soit toujours au rendez-vous... Normal, ils sont comme l’école les a fait... A vouloir faire croire que tout arrive tout seul, que tout est « trop dur », qu’on est toujours est systématiquement exploité, on finit par le croire... Et la grosse caractéristique commune, c’est que la plupart sont vite fatigués... Pour l’histoire de votre « dame » qui a été virée alors qu’elle faisait son boulot et même plus, c’est hélas un cas courant de gestion imbécile comme on en voit de plus souvent. Parmi les causes possibles de cette abérration, une personne immature et arrivée bien trop tôt aux commandes qu’elle ne savait pas encore maîtriser. On trouve ce comportement de la part de jeunes cadres qui ont reçu une formation débile au lieu d’un apprentissage cohérent. Quant on est dans une entreprise, il y a plusieurs capitaux à gérer : la monnaie, les gens, le temps, l’environnement. Ce n’est pas forcément à la portée du premier imbécile, même s’il est sorti d’une grande école... Bon maintenant, vous avez encore le droit de réfléchir, pour ma part, je ne détiens pas la vérité...

            Bon courage !


          • nearque (---.---.135.50) 10 août 2006 16:39

            le capitalisme a un gros défaut : il ne limite pas la puissance de l’individu. ça veut dire : accroissement illimité des inégalités.

            J’ai lu qqpart que la moitié de la richesse mondiale était détenue par 20 hommes dans le monde... Qu’en sera-t-il dans 20ans, 50ans, 100ans ?

            De plus, le capital est conservé par les mêmes familles et les mêmes sociétés. Demain, il n’existera plus d’états. Il existera des firmes et des familles internationales au pouvoir colossal.

            On a toutefois un espoir : Bill Gates donne sa fortune à sa fondation contre le sida. En espérant que les autres fassent de même...

            Il manque une loi au capitalisme : interdire la succession... Tout enfant naitrait égal, avec les mêmes chances. Il aura toute sa vie pour faire fortune dans un monde ultra-libéral, avant de donner le restant de son capital à l’état qui paiera l’éducation de ses petit-enfants...


          • Adolphos (---.---.59.170) 28 juillet 2006 15:17

            La précarité est une politique volontaire pour attenuer les effet pervers de la social-démocratie. Pour que certains conservent leurs « acquis sociaux », il faut en sacrifier d’autre. Tout le monde le sais, mais personne ne fait rien..


            • Zermikus (---.---.231.69) 28 juillet 2006 15:51

              A Mr Adolphos,

              Permettez-moi de ne pas être d’accord avec vous...

              « Personne ne fait rien » !

              Si, si, beaucoup de gens font quelque chose ... pour que ça continue.... Voire que ça empire...


            • septquiprend (---.---.228.204) 28 juillet 2006 23:21

              L ‘ETAT, L’ETAT...toujours besoin de l’Etat ; la sécheresse, on attend l’aide de l’Etat, le chômage des indemnités, des inondations la même chose, les problèmes de banlieue itou En fait la société va tellement à la dérive que ce n’est plus l’état qu’on sollicite mais bien l’aide d’un bureau de bienfaisance. Et bien oui, Il faut bien admettre que dans ces circonstances l’état doit jouer son rôle de protecteur, ce qu’il a tendance à rechigner à faire. L’état c’est avant tout le service public. A force de se désengager de tout, nos gouvernements ne serviront bientôt plus qu’à collecter les impôts, encaisser les amendes, édicter des lois abracadabrantes pour plaire à l’un et à l’autre et bien sûr préparer les prochaines élections. Autant confier la gestion de la France à un cabinet de comptables, ils savent mieux faire, et pour moins cher ! Léon Duguit a su bien définir le rôle de l’État. (je cite) - L’État est en effet selon lui l’expression de la solidarité sociale. Les hommes, regroupés en sociétés, sont devenus de plus en plus interdépendants. Cette interdépendance a été accompagnée de la création de normes, et pour faire respecter ces normes, des dirigeants ont émergé afin de les faire respecter. Mais ces dirigeants ne restent dirigeants qu’aussi longtemps qu’ils continuent à se dévouer à la société et à l’organisation de la solidarité sociale au moyen du service public. Evidemment de nos jours ou on encense la réussite individuelle un tel engagement peut paraître archaïque et nos élites auront beau rôle de prouver le contraire. Au fait c’est Pareto qui disait (je cite) que dans toute société l’élite comprend des individus qui ne méritent pas d’en faire partie. Et la couche inférieure comprend des individus qui mériteraient de faire partie de l’élite. Donc nous dit-il, si l’élite gouvernementale est, déjà, contrôlée par les vieux renards, ceux-ci, par crainte des jeunes lions de la couche inférieure, feront tout pour les éliminer, jusqu’au moment où, ne pouvant plus résister à la pression, c’est eux qui seront alors éliminés. Donc nous dit-il, si l’élite gouvernementale est encore assez forte, son intérêt sera d’intégrer, par la mobilité sociale, les lions de la couche inférieure.


              • (---.---.59.170) 29 juillet 2006 00:51

                « L’État est en effet selon lui l’expression de la solidarité sociale. »

                Oui, l’Etat est là pour faire la Guerre, le reste c’est des franfreluches.


              • neptune (---.---.78.104) 29 juillet 2006 11:47

                Je suis assez effrayé par certaines réflexions que je viens de lire. Comment peut-on dire que les gens ne sont pas assez motivés ? Qu’il faut en vouloir, etc...Pourquoi ? pour gagner le SMIC ? Toucher Le SMIC aujourd’hui -et la majorité des francais, quand ils travaillent, le touchent, ne l’oublions pas-, c’est avoir, ni plus ni moins, une vie de larbin. Le capitalisme, je l’ai lu plus haut, est le meilleur moyen de fabriquer et de répartir les richesses. Les fabriquer, oui. La france -et les politiciens ont l’imbécilité de le dire, en plus. Ils feraient franchement mieux de fermer leurs gueules- est infiniment plus riche qu’il y a 25 ans. Et le niveau de vie a considérablement baissé. il faudra m’expliquer la répartiton des richesses, ca m’échappe... Aujourd’hui, on ne veut plus être serveur, aide à domicile ? les emplois dans l’hotellerie et la restauration sont désertés ? Mais les gens ne travaillent pas pour le plaisir, et tous ces métiers-là, pénibles, sont payés à coup de lance-pierre. On dit qu’il faut revaloriser le travail, que cela doit revenir une valeur structurante...Augmentons les salaires, et vous verrez, les gens seront beaucoup plus motivés...avant, on pouvait bien être secrétaire ou vendeur de chaussures, ce n’était pas grave de gagner peu car la vie était moins chère. aujourd’hui, le RMI, en totalité, avec l’allocation logement, s’élève à 620 euros. Je l’ai touché et je le touche actuellement. J’ai longtemps travaillé 25h par semaine au smic, j’étais payé...620euros !!! et qu’on ne vienne pas me dire, que le problème, c’est le RMI. Dans la société dans laquelle on est -augmentation vertigineuse du prix des loyers,etc...etc...- ON NE VIT PAS avec le RMI. L’anormalité, c’est de travailler, et de toucher une somme aussi dérisoire...n’inversons pas les choses ! Ne prenons pas les gens pour des abrutis, la revalorisation du travail passera SEULEMENT par une augmentation des salaires ! les ptits jeunes qui n’en veulent et que l’on paie à coup de lance-pierre, c’est bon pour ces abrutis d’américains... Je crois, et je m’en félicite, que la France est très réfractaire aux nouveaux modèles de sociétés, et ne veut pas évoluer vers l’europe qu’on lui prépare.nous sommes un pays extrêmement attaché à nos droits, à nos acquis, à un respect de l’individu dans le travail. Les politiques le savent très bien d’ailleurs, ils nous culpabilisent en disant qu’on est en retard, démodé mais les gens ne veulent pas du modèle anglosaxon, ni des modèles scandinaves, même épaulés par l’état. Le modèle « flexisécurité », quelle hypocrisie ! on accompagne les gens, certes, mais n’oublions pas que les gens restent des pions. Moi, personnellement, j’ai 27 ans et je ne veux absolument pas être OBLIGE de passer ma vie professionnelle à dépendre des tractations fumeuses des entreprises,à être viré du jour au lendemain, même accompagné, même aidé. Tout simplement parce que je ne veux pas constamment être sur la sellette, sur un siège éjectable, on travaille pour vivre et pas l’inverse. je tiens à vivre aussi et si je décide de changer de voie, je veux que ce soit moi qui le décide, pas la société. Est ce trop demander d’être libre ? Je terminerai mon intervention par un exemple éloquent et chacun pensera ce qu’il veut. Moi, personnellement, je trouve cela immonde et c’est le modèle vers quoi on tend, hélas. J’ai fait du soutien scolaire pendant un an à domicile avec deux enfants -car avec un bac+3 universitaire, il m’est hélas impossible, même de vendre des chaussures dans un magasin, ce que n’importe qui, d’a peu près éduqué, est capable de faire...-. La mère de cette famille avait un poste à haute responsabilité a catimini dans la publicité. Je ne sais exactement son poste mais elle devait émerger à 5000euros par mois. Elle a mis des mois à constituer une équipe, la sienne, dont elle était ravie car ils étaient tous solidaires dans leur boulot et efficaces. Elle a élaboré des tas de stratégies, efficaces, les chiffres d’affaires ont grimpé, elle a ouvert 40 boutiques dans le monde,elle passait des semaines de folle entre paris et bruxelles bref...10 ans qu’elle y était. Et le patron de « l’antenne » ou elle bossait est parti en retraite. Un nouveau est arrivé. Un financier. Un mec à fric qui n’avait aucune connaissance des complexités d’une entreprise, de ses ressorts, rouages, interférences entre les services, bref... Son équipe, elle la première, devait être éliminée. c’était le plan. bien sur, ils ne pouvaient pas la virer, comme ca, comme une malpropre. alors, pendant un mois, ils l’ont dessaisie, sans explication, de tous ces dossiers, une mise au placard absolument écoeurante, irrespectueuse. ils l’ont mise à bout, et elle s’est vue contrainte de partir. je vous passe les détails sur la manière, vous pouvez imaginer les procédés les plus bas. Alors bien sur, elle va rebondir, elle est très pointue dans son boulot, elle a dû s’arranger pour être licenciée, toucher de bonnes allocs...et aux dernières nouvelles, elle aurait trouvé une place. Mais savez vous ce qui m’a le plus effrayé ? cette femme qui a été traitée comme une merde alors qu’elle s’était donnée à fond dans son boulot, a été révoltée sur le moment mais quand elle les a coincés à la fin -elle a dû tiré à maximum d’indemnités-, elle était contente, convaincue d’avoir « gagné »... bien triste victoire...elle ne s’était même pas rendue compte qu’elle était un pion, ni plus ni moins... et après ca, il faudrait être motivé ? La bonne blague !


                • peretz (---.---.231.128) 29 juillet 2006 14:08

                  Bonjour Neptune, merci pour ta reponse a mon article , je trouve tes reflexions très intéressantes, et cela me fait plaisir de savoir qu’il ya des jeunes qui ont un esprit critique dévélopé et qui ne se laissent pas embobiner par les manipulations de ceux qui sont aujourd’hui les privilegiés ! Merci, André


                • Remy (---.---.29.19) 30 juillet 2006 20:28

                  Voila un sujet passionnant même si il est plus facile de faire un constat de ce qui marche pas que de ce qui pourrait marcher. j’ai trouvé beaucoup de realisme dans tous les écrits surtout de neptune, de Silent et de sept qui cite Pareto et son regard froid (qui fait froid dans le dos aussi) sur la société des hommes ! il y à tellement de choses à dire sur le sujet...bien sur le problème immobilier n’est pas à negliger, lorsque vous savez que (en theorie) vous ne pouvez pas vous endetter à plus de 33% de vos revenus pour votre loyer, apres un rapide calcul, vous, vous rendez compte que pour un SMIC net (1000euros) vous ne pouvez pas payer plus de 333euros de loyer ! comment voulez vous loger avec ça dans un pays ou le moindre f2 se loue le double ? Sur le « traitement de la pauvreté, démission des pouvoirs publics, oui, bien sur, mais l’existence des structures mises en place par les associations à encouragé ce désengagement ! Secours Populaire, restau du coeur ect...sont devenus des elements incontournables de l’aide aux plus démunis et cela rend bien service...à nos gouvernants ! cachez cette pauvreté que je ne veux pas voir : problème que pose actuellement les tentes de Medecins du monde à Paris...Il faut bien avoir conscience que nos gouvernants ne remerçieront jamais assé ces associations pour ne pas être obligé de traiter le problème de la faim dans notre pays au moment des élections...L’équation Etudes=Richesse ne fonctionne plus, l’ascenseur social est en panne, séléctivité du travail, pourquoi ? essentiellement par un trop plein de candidats ! (plus de 600 candidatures à un emploi de commercial en cuisines équipées en province)pour les entreprises le chomage est une aubaine pour avoir un personnel surqualifié ! j’ai vue une annonce de manager en restauration rapide à bac +5 ! mais bien sur ! et pourquoi pas medecin ou ingenieur en aéronautique ! un taux de chomage moins élevé devrait aider à regler ce problème. Le »salarié pauvre« est un exemple de ces nouvelles appellations qui viennent doucement s’imposer à nous comme une evidence, voulant nous faire accepter l’inacceptable ! il ne faut pas accepter, il faut s’engager, manifester, je ne sais pas quoi, mais pas accepter ce genre de connerie ! il est exploité, mal payé, mais »le salarié pauvre« n’est pas un mot acceptable pour une personne qui donne de son temps, de sa vie , pour avoir de quoi vivre ! C’est comme »exclus" de qui, de quoi ? du monde du travail ? moi je connais des jeunes rentiers qui travaillent pas et croyez moi leur banquier les à jamais traités d’exclus ! Arrêtons de classifier et traitons, avant tout, les gens avec dignité et respect, ne laissons pas des meres de famille dans des campings ou des hôtels, ne laissons pas des employeurs traiter leurs employers comme une marchandise, ne considerons plus les SDF comme une verrue qui faut cacher mais bien comme des bateaux en perdition à qui il ne faudrait parfois qu’un petit port d’attache pour refaire surface. Légiferer, encore et encore, votez ou prenez des responsabilités politiques (qui n’est pas un metier comme le pretend notre president mais bien une vocation) Dans quelle société voulez vous vivre ? mettons en pratique le texte de notre constitution : Par le peuple et pour le peuple. Qu’est-ce qui est acceptable ou pas ? là est la question fondamentale et la reponse à la question posée par l’article de Peretz


                  • neptune (---.---.78.104) 31 juillet 2006 18:50

                    A zermikus

                    J’ai, dans mes amis et connaissances, des gens chefs d’entreprises et je sais qu’il est difficile pour des PME d’engager. ca coûte énormément, je le sais bien et je le déplore.vraiment. Maintenant, je me permets, pour aller dans votre sens, d’émettre certaines réalités qui existent justement, quant à la création d’entreprise. J’ai voulu créer ma propre entreprise, il y a 3 ans. Cela faisait un an et demi que j’étais au chômage et que je formentais un projet. Projet parfaitement ficelé, validé par des professionnels, prévisionnel plausible.bref, j’étais ravi... Seulement, voilà, toutes les banques, approuvant pourtant totalement la fiabilité de mon projet, n’ont pas voulu me prêter d’argent car je n’avais pas de biens à hypothéquer, ni caution valable... Qu’en dites vous, monsieur ? Encourager les RMistes à créer leurs entreprises, la bonne blague ! A notre époque,on ne prête qu’aux riches, il faut être naïf pour ne le savoir ! Mes parents, il y a 15 ans, avaient leurs entreprises, mes oncles, mes tantes aussi : ON PRETAIT DE L ARGENT SANS BIEN. J’ai encore l’exemple honteux d’une amie qui, à la force du poignet, a ouvert sa boite toute seule...Qui marche très bien, en pleine expansion...elle a ouvert depuis 5 mois...Or, pour rentrer dans ses frais, elle a besoin de 6000-7000 euros pour sa trésorerie, pour avancer des frais...On les lui refuse, monsieur. Elle a frappé à toutes les portes : on lui refuse cet argent. Parce qu’elle n’a pas de garantie. Nous ne sommes plus dans la société de droite d’il y a 30 ans qui encourageait les gens à ouvrir des entreprises. Vous le dites vous même : les PME, aujourd’hui, sont exsangues... Les seuls créateurs d’entreprises qui s’en sortent, ce sont les très grosses entreprises, style trust... Rassurez-vous, monsieur, je ne suis pas un jeune gaucho, dans des préoccupations idéalistes, un peu à coté de la plaque. Mon esprit est moins partisan que cela, j’ai été éduqué avec plus de liberté et moins d’oeillères. Mais si nous ne sommes pas dans une société qui se fout éperdument de la gueule des gens, petits chefs d’entreprises ou salariés, demontrez le moi. Dernière chose, monsieur. Vous critiquez les études universitaires, mais il n’y a plus qu’en France ou elles ne sont pas reconnues. En angleterre, si vous avez un bac+3 de philo, on considérera que vous avez un niveau bac+3. point. et on vous prend, et on vous forme. Un dernier exemple : j’ai un ami qui a un bac+4 en psycho et qui est arrivé dans une boite de communication qui s’ouvrait. Rien n’était organisé, la chef d’entreprise avait eu la bonne idée de flairer, que dans la ville ou elle était, ca marcherait. Seulement, elle n’avait pas les outils. et mon ami, ce n’est pas avec la psycho, bien sur mais bien avec son niveau bac+4 qu’il a tout organisé dans la boite. La femme n’avait aucun esprit de synthèse, d’efficacité, aussi bien pour des tableaux de données à faire que pour des taches qui demandent des qualités que l’on nous apprend bien à l’école, monsieur.une manière de réfléchir, l’esprit de synthèse, dégager les problèmes, etc... Pourtant, il y avait là dedans des jeunes sortant de BTS communication,etc...c’est lui qui a tout redressé, monsieur et il s’est rendu compte que l’université, à son grand étonnement, lui avait appris finalement bien des choses ! sa patronne l’en remercie encore...


                    • Zermikus (---.---.47.181) 31 juillet 2006 20:27

                      Mais bien sûr qu’il y a plein de gens qui travaillent,qui ont de la bonne volonté, qui s’y mettent ! Le banquier qui ne veut pas sortir un rond, je connais ! La poste qui se met en grève et me fait perdre plusieurs centaines d’euros en agios, parce que je deviens à découvert, je connais aussi (merci les syndicats), les gens qui ne foutent rien et qui sont bien payés, je connais aussi... (Mais ça commence à se faire rare...) Je ne dis pas que vous êtes nul ou fainéant, je me pose la question de savoir si l’offre générale de travail est à la hauteur de la demande, c’est autre chose (et je ne connais pas votre cas personnel). Des gens avec bac + clopinettes, il y en a plein plein, le problème, ce n’est pas des clopinettes qu’il faut pour travailler, mais des connaissances et de l’efficacité. Comment voulez-vous qu’un recruteur fassse correctement son boulot si il a un poste à pourvoir et dejà 150 candidatures dans son tiroir, avant même que le poste soit créé ? Mais il fait n’importe quoi, avec une ségrégation aussi rapide qu’arbitraire au départ... Et bien souvent, il se trompe à l’arrivée... Le plus terrible, dans tout ça, c’est le manque d’adaptation de la société. Un exemple : quand j’ai commencé mes études (il y a longtemps...), la discipline que je voulais étudier n’existait pas à l’enseignement officiel, il a donc fallu que j’aille voir dans le privé (et à mes frais). Actuellement, on case des profs avant de créer les filières dont le pays à besoin, forcément, à un moment ou un autre, ça coince... Je me souviens pour mon fils, on s’est littéralement fait engueuler parce que je ne voulais pas qu’il aille en classe d’allemand. Mais comme le CES venait d’ouvrir une classe d’allemand, il fallait la remplir... (Bon, mais quand mon gars rencontre ses collègues européens, ils parlent anglais, pas allemand). Autre exemple : Pour faire un chômeur de moins, l’ANPE impose, à un ouvrier électricien, de faire un stage : bonne idée ! Oui, sauf que le gars s’est retrouvé à suivre un stage de ... garçon de café. Je sais bien que c’est aussi une façon de se recycler, mais quand même... Désolé, mais il y a un réel manque de formation, et pas forcément de la faute des mal-formés. Mais le drame, c’est que beaucoup pensent l’être, ne serait-ce parce qu’ils s’imaginent que leur diplôme a de la valeur... Un réel manque de motivation aussi chez beaucoup, impossible de le nier. C’est vrai que les conditions de travail ne sont vraiment pas terribles depuis une quinzaine d’années, mais, comparées à ce qui vous attend dans les 10 ou 15 ans à venir, vous avez vraiment du souci à vous faire pour votre survie...

                      Allez, bonne chance, encore une fois !


                    • Remy (---.---.29.19) 2 août 2006 00:22

                      Bien sur on peut se jeter des anathemes, parler de ses experiences, de ses connaissances, des gens qui ont vecus, autour de nous, des moments pas faciles, mais tout cela me parait souvent « hors sujet ». J’ai aussi été gerant de sarl, confronté aux contingences et lourdeurs administratives, à la réalité des 1500euros de salaire=3000euros TTC mais est-ce vraiment la reponse à la question que pose l’article de Peretz ? Les chefs d’entreprises ne peuvent rien au prix de l’essence et à sa fiscalité (80% je le rappelle), aux 10euros du metre carré locatif, au prix du terrain constructible qui explose, aux taxes en tous genres que nos chers enarques s’evertuent à inventer chaque jour, à la legislation du travail qui protege là où il faudrait pas et protege pas où là il faudrait. Trop de reglementation en France, sûrement, mais surtout pas toujours la bonne car faite par des hommes qui n’ont pas la connaissance du terrain. La précarité est aussi le resultat d’une perte de contact de nos politiques avec les réalités du quotidien. Rappeller vous le sondage sur le prix du pain à la sortie de l’assemblée nationale, un seul député avait été capable de donner le prix exact ! Tout le battage mediatique sur la sécurité routiere, les investissements tres importants pour les radars(gerer par des société privées !) et l’importance des forces de police mobilisées sur les routes alors qu’il faut le savoir ; La route tue moins que la grippe en France ! « l’urgence » de la loi des droits d’auteurs sur le téléchargement et pourtant rejettée par les deputés de la majorité en premiere lecture ! Que de temps perdu, d’argent gaspillé ! le « monde » politique devient une « caste », tres peu de politiques ne viennent pas d’un milieu aisé, sans parler de l’âge et du renouvellement des dirigeants alors que les « pères » de notre Republique avaient 30 ans de moyenne d’âge en 1789 !! avaient-ils une intelligence dont les jeunes hommes de notre époque seraient dépourvus ? J’ai lus, dans un des textes, que les entreprises etaient exsangues, la France est un pays en perte de vitesse sur certains points, certes, mais l’ensemble se porte plutôt bien. La dette publique se situe à 66% brute en 2005, en dette nette la France est à 44%, Zone euro 58%, OCDE 48%,Etats-Unis47% (source OFCE) notre pays est donc dans la norme et loin du Japon dont la dette s’éleve à 160% du PIB ! Parcontre la France se situe au 4eme rang des pays les plus riches et au 15eme pour la répartition des richesses, qui à dit problème ? Dans les 10 pays dont la répartition est la plus « égalitaire » on trouve le Danemark, la Norvege, la Suede, les Pays-Bas, La Suisse, le Luxembourg, paradoxalement des pays qui ont un taux de chomage moins élevé que le notre vous me suivez ? C’est comme la « mondialisation » concept d’esbrouffe qui explique tout et rien. Qui excuse tout, surtout. Comme la « crise petroliere dans les années 70/80 . Le commerce et les echanges entre pays est tres ancien, il suffit de relire les livres d’histoire ! » On nous explique qu’il faut déshabillé Pierre pour habillé Paul, cout du travail trop élevé=délocalisation, Quand la Chine et les pays de l’Est auront atteints un niveau de vie équivalent au notre on délocalisera où ? sur une colonie lunaire ? Vision à courte écheance, profit rapide sont les deux mamelles de notre époque. Malheureusement nos hommes politiques ont beaucoup trop les yeux fixés sur les prochaines écheances électorales et les oreilles à l’écoute de leurs querelles internes pour se soucier de rendre à notre pays, qui à tous les atouts pour reussir, sa place d’eclaireur social et culturel qu’il n’aurait jamais dut quitter.


                      • HERZOG HERZOG 19 août 2006 20:56

                        Mlle Dominique HERZOG, FRANCE,Finistere 29 Je constate une augmentation de la précarité, qui peut toucher un jour ou l’autre tout le monde ! Il est pas juste que certains hommes politiques en veuillent faire leur campagne électoral pour se faire élire,par les plus faibles !

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