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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Pour en finir avec l’identité nationale

Pour en finir avec l’identité nationale

Lorsque l’écrivain anglais Samuel Johnson a qualifié le patriotisme de dernier refuge de la canaille, il n’imaginait certainement pas que Nicolas Sarkozy et son ministre Besson lui en offriraient deux siècles plus tard, avec leur débat sur l’identité nationale, une illustration aussi éclatante. Cette caricature de débat ne mérite certainement pas qu’on participe, d’autant plus qu’on sait déjà ce qui va en sortir. En fait la seule chose intéressante dans ce débat, c’est qu’on éprouve le besoin de l’organiser. Lorsqu’un peuple se penche sur son identité, c’est qu’il n’en est plus très sûr et derrière les manoeuvres de l’hyper-président et de son traitre favori comme derrière les rodomontades des islamophobes et des nationaux-républicains se cache un phénomène à la fois plus lent et plus décisif : l’effritement progressif des trois mythes sur lesquels se fonde la fameuse identité nationale française.

 

Le premier de ces mythe c’est l’inévitabilité, l’idée selon laquelle le territoire français constituerait une unité naturelle qui aurait de tout temps vocation à s’incarner dans une entité politique unique. C’est un argument puissant en faveur du statu-quo, et surtout il cadre bien avec l’idéologie dominante de notre époque : l’historicisme. L’historicisme, qu’on aurait tort d’assimiler au seul marxisme, affirme que l’histoire a une direction et qu’elle aboutit nécessairement, sinon à l’utopie, du moins à un monde infiniment plus plaisant que celui où nous habitons. C’est cette idéologie qui sous-tend la notion de progrès, partagée, avec il est vrai des contenus très différents, par presque toutes les familles de pensée, des néo-conservateurs américains aux décroissants français en passant par les marxistes, la plupart des écologistes et les alter-mondialistes. Dans le domaine politique, cela signifie que les seigneuries guerrières puis les principautés féodales qui se sont installées sur les ruines de l’Empire Romain devaient nécessairement donner naissance à la France telle qu’elle existe aujourd’hui et dans les frontières qui sont aujourd’hui les siennes.

C’est évidemment une absurdité. La France est, comme tous les états et territoires de la planète, née du hasard des batailles et des héritages. Elle aurait fort bien pu avoir sa frontière sur la Somme ou le Rhône. Elle aurait surtout pu ne jamais exister. Elle aurait pu être divisée en de multiples états ou absorbée par l’un ou l’autre de ses voisin ou encore être victime de son succès et se fondre dans un empire ouest-européen qu’elle aurait elle-même crée – cela a d’ailleurs été une réelle possibilité pendant la Guerre de Succession d’Espagne. Le discours sur les frontière naturelles n’est qu’une légitimation a posteriori, quant à celui sur la prétendue unité des populations de l’espace français – généralement brandie pour fermer la porte aux nouveaux arrivants – elle est totalement factice. Le mythe gaulois n’est qu’un mythe. Si les populations de l’ouest européen sont stables depuis le néolithique, elles sont aussi très diverses, avec une très nette séparation entre les populations de la façade atlantique, issue du vieux fond paléolithiques et celles de l’est et du sud, venues d’Anatolie via la vallée du Danube ou les côtes de la Méditerranées.

Ces distinctions n’ont, bien entendu, plus aucune signification identitaire et ceux qui souhaiteraient les utiliser feraient bien de se souvenir que cette stabilité des populations ne vaut pas que pour l’Europe. Les Anatoliens, aussi sont resté en place. Par ailleurs, elles ne valent qu’au niveau statistique. Nous avons tous des ancêtres venus d’ailleurs et des cousins qui ont fait souche aux antipodes. La tombe du père probable de Jésus – un nommé Tiberius Iulius Abdes Pantera – se trouve à Bingerbrück en Allemagne, et son cas est loin d’être isolé.

Le second mythe est ce qu’on pourrait appeler l’éternité française, laquelle a d’ailleurs un équivalent breton, russe ou danois. Il s’agit de l’idée, pas forcément contradictoire avec la précédente, selon laquelle la France n’est pas un objet historique avec un commencement et surtout une fin, mais une sorte d’objet incréé dont l’origine est renvoyé à un mythe gaulois ou franc. Vercingetorix et Clovis – pardon, Hlodovech – sont dans cette logique moins des personnage historiques pris dans leur complexité, que des symboles destinés à légitimer un état français moderne avec lequel ils ont peu à voir. Leur principal utilité est de fournir un contrepoint, mythique et intemporel, à l’avenir sans fin que la France se promet à elle-même.

Il va sans dire que tout cela n’a qu’un rapport lointain avec la réalité. Vercingetorix était le chef militaire d’une confédération tribale partiellement celtophone dont la culture s’est entièrement dissoute dans la romanité. Hlodovech, lui, n’était qu’un seigneur de guerre, guère différent de ceux qui se partagent aujourd’hui la Somalie. Il parlait une langue germanique, comme d’ailleurs la totalité de ses successeurs pendant les trois siècles qui ont suivi. A sa mort, il a, par ailleurs, divisé ses possessions entre ses fils Hlother, Hildeberht, Hlodomer et Theuderik comme s’il s’agissait d’une vulgaire ferme. Ce n’est qu’au cours du Moyen-Age que la notion de France s’est affranchie de la logique tribal puis patrimoniale qui prévalait jusqu’alors.

Le problème c’est que si la France a eu un début elle aura aussi une fin, et que cela n’a strictement rien de scandaleux ou d’anormal. Si l’état français est tout à fait légitime, même dans les zones qui, comme la Bretagne ou la Corse, auraient de bonnes raisons de vouloir le bannir, il faut pas voir cette légitimité comme autre chose qu’un compromis temporaire, qui doit être renouvelé à chaque génération et qui peut fort bien s’évaporer un jour comme s’est évaporé celui qui faisait tenir le Royaume d’Est-Anglie ou la Tchecoslovaquie. Cela pourrait d’ailleurs se produire plus tôt que la plupart des gens le pensent. Si John Michael Greer et Richard Heinberg ont raison sur les conséquences de la crise générale des ressources, la France pourrait ne pas survivre au XXIème siècle.

Même si elle y arrivait, se serait sous une forme très différente de ce qu’elle est aujourd’hui, ce qui nous amène au troisième mythe, celui de l’immutabilité française, c’est à dire l’idée selon laquelle la francité est définie par une série de traits culturels qui ne peuvent en aucun cas changer. Le problème, naturellement, c’est que ces traits ne sont pas les mêmes pour tous les français, ouvrant la voie à des culture wars à la française qui n’ont rien à envier à celle d’outre-atlantique. Si les fidèles de la Fille Ainée de l’Eglise ont pour l’essentiel perdu face à ceux de la Patrie des Droits de l’Homme, la lutte est féroce entre les thuriféraires de la France monoculturelle – comme par exemple le très xénophobe et islamophobe Riposte Laïque – et ceux qui pensent que la tolérance ne s’applique pas qu’à eux-même.

Cette dispute aussi est absurde. Il suffit de se plonger dans un livre d’histoire pour se rendre compte que les cultures sont mutables et qu’en associant une identité à un moment culturel particulier – lequel, en général, ne concerne d’ailleurs qu’une partie de la population – on la fossilise et on la condamne à la sclérose. Les cultures réelles sont un mélange de traditions constamment réinterprétées, d’innovation qui ne tarderont pas à devenir des traditions et d’influences venues d’ailleurs. C’est ainsi que le thé, qui à l’origine ne poussait qu’en Chine, est devenue une boisson nationale, suivant d’ailleurs des modalités très différentes, au Japon, en Grande-Bretagne, en Russie et au Maroc.

Lier l’essence de la France ou de la Bretagne à une religion, puisque c’est, semble-t-il l’essentiel du débat aux yeux de certains, c’est nier à nos concitoyens toute liberté de choix et enfermer nos enfants dans une définition d’eux-même de plus en plus restrictive et anachronique. La Perse n’a pas cessé d’être la Perse quand elle est devenue musulmane et les scandinaves sont restés des scandinaves quand ils ont abandonné Thor et Odhin. De la même façon si, une fois effacés les derniers vestiges de l’emprise catholique, la Bretagne se convertissait à l’Islam ou à la Wicca, elle n’en continuerait pas moins à être la Bretagne, même si c’est d’une manière différente.

Les équivalents locaux de Riposte Laïque et du Front National ne manqueront d’ailleurs pas de vociférer contre les bouddhistes et les orthodoxes qui auront l’impudence de ne pas se cacher pour pratiquer leur religion.

Cela ne signifie pas que la notion d’identité nationale est illégitime ou que l’Etat Français doit rejoindre l’Autriche-Hongrie dans les poubelles de l’histoire. Il est légitime parce que les populations qu’il représente s’y reconnaissent, même celles qui, en Bretagne où en Corse, auraient de bonnes raisons de le rejeter. Il n’a d’ailleurs pas besoin d’autres raisons d’être.

Ce que nous devons admettre, cependant, c’est que la nation – n’importe quelle nation – et les valeurs qui la définissent, n’ont rien de sacré ou d’intangibles. L’arrangement géopolitique et culturel qu’on nomme la France n’est, comme l’Empire Sassanide ou la Principauté de Theodoro, qu’une construction périssable, née de la conjonction d’influences souvent contradictoires et toujours éphémère. Elle mérite certainement le respect, mais pas cette vénération que trop d’entre nous mettent derrière la notion d’identité nationale. Tôt ou tard elle disparaitra et le monde continuera à tourner et l’histoire à s’écrire.

Et si Greer et Heinberg ont raison, nous ferions bien de préparer la voie pour ses successeurs.

www.damienperrotin.com

 


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13 réactions à cet article    


  • Rough 12 décembre 2009 11:03

    @ et si nous en finissions plutôt avec l’identité bretonne ?


    • Fergus Fergus 12 décembre 2009 11:15

      Excellent et très intéressant article. Et l’auteur a raison de souligner qu’une nation est évolutive et surtout qu’elle n’est pas éternelle. Les germes d’une éventuelle disparition des grands états-nation européens se mettent d’ailleurs en place, quoique dans la douleur, dans la construction européenne. Une construction qui, progressivement, renforce le pouvoir central européen au détriment de celui des états. La conséquence en sera, à l’évidence, un repliement vers les identités régionales fortes. Ainsi pourrait-opn voir naître, dans l’avenir, de nouveaux états, construits sur ces identités régionales transfrontalières, en Catalogne, Pays Basque, Flandre, pour ne citer que celles-ci. Nous n’en sommes évidemment pas là, mais la graine est semée...


      • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 12 décembre 2009 14:56

        « la France telle qu’elle existe aujourd’hui et dans les frontières qui sont aujourd’hui les siennes. »

        Voila d’abord une chose très mal définie, car la France n’est pas seulement  l’Hexagone, n’est-ce pas, elle est donc plus que ce qu’elle mérite !

        Donc « La France est, comme tous les états et territoires de la planète,... » je dis, la France doit devenir comme tous les pays du monde et le rester  !

        Bien sûr, « Elle aurait fort bien pu avoir... », « Elle aurait pu être... » aussi, mais « Elle aurait surtout pu ne jamais... » ! C’est certain, mais les choses sont tout à fait à leur contraire !

        Voila exactement où ça coince, mes chers compatriotes ! Entre ce qu’elle aurait dû être, aurait dû faire et aurait pu devenir, la France aujourd’hui nous est totalement méconnaissable, il faut la réformer...mais pas comme le prétend l’UMP, à la manière de la Pérestroïka de Gorbatchev qui avait remplacé un Empire par la plus grande mafia du monde ! Les retombées de cette démolition se feront encore sentir, je vous dis  !

        La France doit cesser son orgueil en prétendant être la « Patrie des Droits de l’Homme », c’est la Terre entière qui l’est et qui doit l’être ! Il serait très suspect qu’une seule Nation puisse disposer des droits humains et prétendre les distribuer selon ses préferences ! Il faut arrêter les idioties !

        En finir avec l’identité nationale, est synonyme de l’institutionalisation de la dictature bleue, celle applaudie par les populaces pour leur plus grand malheur, croyant peut-être que c’est là l’essentiel de la « démocratie » !

        C’est vraiment le cas...

        Mohammed MADJOUR, [email protected]


        • Frédéric BOYER Frédéric BOYER 12 décembre 2009 15:00

          Le sieur Johnson parlait du patriotisme des autres. Pas du sien, bien sûr, celui de l’Angleterre impériale.


          • RougeNoir 12 décembre 2009 15:21

            Je crois que Damien Perrotin se trompe : les nationalistes ne se fourvoyent pas dans l’idée que la France est éternelle, au contraire. Ils la présentent comme menacée : valeurs qui se perdent, immigrés prêts à nous envahir et nous détruire par l’apport de leur culture et le métissage. C’est là-dessus où ils se fourvoyent. Ils perçoivent complètement la France comme proche de la fin de son existence et misent d’ailleurs sur cette crainte irrationnelle pour asseoir leur combat d’arrière garde. En fait, leur vision des choses n’est pas très éloignée de celle que développe Damien Perrotin dans son article tout en se présentant comme opposé aux nationalistes. Il les conforte dans l’idée qu’une personne internationaliste sait bien que la France risque de disparaître bien vite à cause de l’immigration ou à cause de l’islam (deux thèmes cauchemar pour l’extrême droite... ou la droite... Aujourd’hui la nuance a été pulvérisée et ces deux sensibilités politiques cousines germaines n’en font plus qu’une. C’est ce que l’on nomme « la droite décomplexée »). Les internationalistes situés à gauche ou hors scène politique au contraire n’agitent pas ce propos apocalyptiques de ce genre. Un pays ne disparait pas par l’arrivée d’immigrés. Nous ne sommes plus à l’époque des conquêtes ou des croisades sauf dans l’esprit de ceux dont l’idéologie est liée à la notion de conquête et d’impérialisme, de nation et de drapeau, CAD la droite (que je viens d’ailleurs d’évoquer plus haut). Et le danger ne vient alors pas de l’extérieur du pays (qui bien souvent a plusieurs métros d’avance en ce qui concerne les notions absurdes de nation, de frontières, d’autarcie, et prône le plus souvent l’international plutôt que le national. L’ouverture des frontière et la libre circulation des personnes (les personnes, ce que semble avoir malheureusement oublié l’UE dans son projet de "libre circulation des biens et des personnes").

            En gros, ce ne sont pas les déplacements migratoires qui constitue une menace mais bien ceux qui les perçoivent comme une menace. Et ceux-là sont à l’intérieur de nos pays.

            Damien Perrotin semble beaucoup tenir aux religions et cela n’est guère surprenant si l’on prend son article de mon point de vue. Cela concorde parfaitement ett cela semble même assez bien confirmer la compréhension que j’ai de celui-ci.

            Les religions dans la sphère publique reste un combat d’arrière garde de plus mené par la droite. La droite veut en bannir certaine mais en favoriser une, qui elle pourrait, au détriment des autres, s’afficher publiquement. Sarkozy s’est déjà rendu en cérémonie religieuse et fait le signe de croix, il a écrit le livre « Les Religions : L’Espérance », il entretient des liens étroits avec Benoît XVI et parle de la France comme « la fille ainée de l’Eglise ».

            Le combat mené par les laïcs de gauche est que toutes les religions aient une loi identique qui protège des guerres de religions en reléguant celles-ci (toutes, y compris le catholicisme) à la sphère privée.

            Ce n’est pas pour rien que les choses ont été établies ainsi.

            Là où le sujet sème la confusion, c’est que la droite s’en sert pour favoriser le catholicisme au détriment d’autres religions, et particulièrement de l’islam, traitées alors comme des religions de 2ndes zones... parce que pas françaises ? Mais le catholicisme est-il français, lui ? Et même s’il l’était, cela justifierait-il qu’on lui laisse une place qu’on refuse à d’autres ?

            J’ignorais que la tombe du père de Jésus était en Allemagne. Pour moi, Jésus est un mythe. Son père l’est donc aussi, tout autant que sa mère. Un mythe qui ne convainc que les religieux (facile étant donné qu’il leur est continuellement demandé de ne pas voir pour croire). Mais d’un point de vue religieux, j’avais toujours entendu dire que Jésus était Hébreu. Peu importe, en tous cas, il n’était pas Français.


            • Internaute Internaute 12 décembre 2009 16:31

              Voilà une introduction qui dit l’essentiel. Statut quo et absurdité (manque de logique mathématique) des frontières actuelles.

              L’histoire ne se résume qu’à une seule chose, l’inéluctable loi de la nature. Le plus fort gagne.

              Aujourd’hui, nous conserverons notre statut-quo et par la même notre façon de vivre, notre culture et notre style d’environnement que si nous sommes assez forts pour le garder. Est-ce que notre façon de vivre est la meilleure ? Voilà une question sans grande importance.

              Si les français pensent qu’être français vaut la peine et veulent continuer à vivre en France, ils doivent trouver la force de perpétuer le statu quo. Leur seule volonté de vivre justifie toutes les frontières absurdes qu’ils peuvent imposer aux autres.

              Si on laisse l’invasion nord-africaine s’installer, ce sont eux qui façonneront le nouveau paysage de la France et les français n’auront plus qu’à s’y plier.

              Je trouve assez extraordinaire ce mouvement de laisser-aller que l’on rencontre chez les soit-disant intellectuels qui consiste à abandonner tout ce que nous a légué l’histoire de France comme si cela ne valait rien. Certains disent même qu’il est trop tard pour un sursaut salvateur. Je leur rappelle que l’hébreu a été une langue morte pendant 2.000 ans jusqu’à ce que les sionistes la ressucitent au 20eme siècle. Il n’est jamais trop tard. Rien n’est inéluctable. La seule modification inéluctable est le métissage et c’est la raison pour laquelle toute la propagande télévisée est axée sur le métissage. Par tous les moyens on cherche à inculquer aux jeunes que se métisser est normal. Il n’y a pas un reportage sans que l’interrogé soit métis ou encore mieux un couple métis.

              La question est simple, vitale, et tourner autour de détails comme les minarets ou la burqua ne sert qu’à esquiver le corps du problème.

              D’un côté nous avons ceux qui pensent que leurs enfants doivent vivre comme leurs ancêtres avec toutes les évolutions qu’apporte la modernité, de l’autre ceux qui pensent que l’héritage que l’on peut transmettre est à jeter aux orties et que celui des autres est une aubaine pour notre descendance.

              Les mondialistes se nourissent de nos abandons à petis pas.

              Bénéfice = Prix de vente - coût de production.

              Un élève de CM2 comprend cette formule. Un adulte normal, un député par exemple, a énormément de mal à faire le lien entre cette formule économique et la lutte acharnée menée contre les nations. Faire sauter les nations, faire sauter les frontières entre blocs développés et blocs sous-développés, c’est tout simplement permettre de maximiser le Prix de vente en vendant là où on peut sucer les éconmies des salariés bien payés et de diminuer les Coûts de production en exploitant la main d’oeuvre des pays sous-développés et sans couverture sociale. L’équation ne marche que si on libère la circulation des biens et des personnes. Cet objectif éclaire et explique toutes les attaques dont nous sommes l’objet.


              • Tao David Tao David 13 décembre 2009 15:26

                L’internaute a une curieuse façon de penser l’histoire des nations et de l’humanité. Si l’homme est un animal quelconque, que vaut l’histoire ? Heureusement que les êtres humains ne fonctionnent pas uniquement selon la loi de la nature mais aussi suivant des valeurs et principes qu’ils élèvent, par leur volonté créatrice, au-dessus de la simple nature. C’est d’ailleurs le sens que les hommes de tous ls continents ont donné à la notion du progrès humain.

                Heureusement d’ailleurs pour notre pays que les alliés américains et anglais notamment ont refusé de faire confiance à la seule loi de la nature et au seul instinct de survie des français en 39-45. Au contraire, au nom d’une certaine idée de l’humanité et du droit international, les alliés ont décidé de venir au secours de la France et de tous les pays agressés par l’armée d’Hitler.

                 La France elle-même ne s’est construite que suivant des valeurs humanistes et ayant une vocation universelle. C’est à ce titre qu’un Lafayette a risque sa vie et celle de sescompagnons pour aller combattre à côté des indépendantistes américains. C’est au nom de ses valeurs que des hommes et des femmes de ce pays se sont sacrifiés tout au long de l’histoire pour que vouset moi, puissions avoir de la fierté sur des pans de notre histoire. Ils sont allé contre leur propre instinct de survie pour que les valeurs et les principes supérieurs vivent. Vous insultez tout simplement leur mémoire en réduisant leur lutte à l’appel de l’instinct naturel. Leur France est en effet aux antipodes de votre loi du plus fort.

                 Alors il faut réfléchir un peu avant de dire des inepties aussi grosses.


                 Tao David.


                .


              • Internaute Internaute 12 décembre 2009 18:55

                Vous maniez les paradoxes.

                Comment pouvez-vous écrire « vive les inuits , les papous , les mongols, les siberiens,les kanaks,les peuls,les zairois,les aborigenes, les tibetains » et la ligne d’après « vive le metissage ,le melange , le shaking ».

                Si le métissage et le shaking s’appliquent alors les inuits, les papous, les mongols disparaîtront aussi tôt de la carte.

                Il faut choisir. Vous ne pouvez pas vouloir une chose et son contraire.


              • Rough 12 décembre 2009 18:35

                John Michael Greer se réclame du druidisme allant jusqu’à revendiquer le titre « d’archidruide ».....

                Je veux bien que le druidisme soit une croyance plus folklorique et plus sympahique dans sa pratique quotidienne que l’islam...par exemple la potion magique est autorisée, mais est-ce bien sérieux de convier ces allumés new âge au débat sur l’identité nationale....A tout prendre j’aurais préféré les pastafaristes.....

                Ce débat ridicule sur l’identité nationale est déjà suffisement instrumentalisé par tous les forcenés de l’obscurantisme, et là je ne parle pas des musulmans, mais plutôt des apprentis sorciers comme Besson ou Hortefeux....sans que l’on n’y ajoute de la confusion.


                • Internaute Internaute 12 décembre 2009 19:22

                  « De la même façon si, une fois effacés les derniers vestiges de l’emprise catholique, la Bretagne se convertissait à l’Islam ou à la Wicca, elle n’en continuerait pas moins à être la Bretagne, même si c’est d’une manière différente. »

                  Ne croyez-vous pas que vous mélangez la géographie et les peuples ? Une Bretagne sans bretons n’a plus aucun intérêt.

                  Franchement, la France en tant que terre sera toujours peuplée tant qu’il existera des hommes sur notre planète. C’est vrai de n’importe quel pays. Ceci dit, cela n’a aucune importance et n’est pas rassurant. La France qui nous intéresse est la nôtre, celle d’aujourd’hui 12 décembre 2009 et dans son avenir jusqu’à 50 ans.


                  • xray 12 décembre 2009 21:27


                    L’identité nationale 
                    (Le débat) 

                    Politiques, Syndicalistes, Associatifs,  Patrons,  « Intellectuels »,  etc. 
                    Encore un débat qui va réunir que des serviteurs du capital de la Dette publique. (Beaucoup de gens grassement financés avec du bon argent publique.) 

                    Naturellement, les mesures qui en résulteront bénéficieront à ce même capital.  C’est évident. 

                    On nous expliquera encore que tous ces asservis au fric, qui s’autorisent à parler au nom du plus grand nombre, étaient d’accord. Bien évidemment. 


                    Ce faux débat est une énième provocation. 
                    Naturellement, n’auront droit de participer au débat que les discours autorisés.  Le capital de la Dette publique gagne à pourrir la vie du plus grand nombre. 

                    L’identité nationale (le débat) 
                    http://mondehypocrite.midiblogs.com/archive/2009/06/21/l-identite-nationale.html 


                    De quoi se plaint-on ? 
                    Tout va bien ! 
                    http://mondehypocrite.midiblogs.com/media/02/00/1193171025.wmv 



                    • herope kayen 13 décembre 2009 00:42

                      Le danger est lorsqu’un Etat n’a plus qu’à proposer l’identité nationale, puis plus tard la « françitude » ! I On entre alors dans une spirale dangereuse qui ne peut conduire qu’à des conflits internes dans cette France réactionnaire, la religion faisant aussi son retour....
                      La seconde guerre mondiale ne nous a donc rien appris ?!

                      www.fa-heropelyon.fr.gd


                      • Blé 14 décembre 2009 07:33

                        La génération qui avait entre 20-30 ans qui a subit la guerre 39-45 commencent à disparaître et le programme du C N R aussi.

                        Or si j’en crois l’historienne Lacroix-Ruiz, cette guerre a été très profitable « aux industries lourdes et à leurs banquiers » occidentaux, ce qui semble, en gros, être le cas en 2009 en pleine « crise ».
                        Les délocalisations mettent sur la paille les travailleurs sans que cela soit un problème pour les marionnettes qui nous gouvernent. La seconde guerre mondiale leur a appris comment maintenir les peuples sous le joug « de l’économie de marché » . Plutôt un guerre que le maintien d’une vraie DEMOCRATIE, de la sécu et des retraites. Denis Kessler ne s’en cache pas.(copain d’Antoine Seillière)

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