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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Près d’un centième des résidents US sont en prison

Près d’un centième des résidents US sont en prison

Un résident aux USA sur 136 se trouvait en prison l’été dernier, d’après un rapport récent élaboré par le Bureau des statistiques sur la Justice de ce pays. Pire encore, le pourcentage de détenus qui n’ont pas été déclarés coupables ne cesse d’augmenter. Est-ce le modèle de société qu’on nous prépare ? Dans ce cas, l’affaire d’Outreau a une face qu’on ne nous a pas encore montrée. Et les discours récents de Nicolas Sarkozy et de Pascal Clément ont de quoi inquiéter.

On nous parle de "dysfonctionnements" de la Justice, et de la manière de les corriger. Une commission parlementaire s’en occupe. Cependant...

A-t-on vraiment fait émerger tout ce qui se cache au fond de l’affaire d’Outreau ? Est-ce une "erreur judiciaire", ou le résultat d’une évolution destinée à se poursuivre et à s’amplifier ?

Le 30 juin 2005, environ 2,2 millions de personnes se trouvaient en prison aux Etats-Unis, soit 0,74 % de la population totale. Ce chiffre est en augmentation de 2,6 % par rapport à l’été 2004. Parmi les détenus, il y a un nombre croissant de suspects qui n’ont pas été déclarés coupables. Les juges hésitent de plus en plus, semble-t-il, à accorder la liberté dans l’attente du jugement. Source : dépêche Associated Press d’Elisabeth White.

Maintenant que le modèle américain devient la référence, il y a sans doute de quoi se poser des questions à la lecture des longs extraits consacrés par Nicolas Sarkozy et Pascal Clément aux prisons, lors de la dernière Convention de l’UMP sur la justice.

Le président de l’UMP dédie une bonne partie de son discours au "système pénitentiaire français" qu’il décrit comme "l’un des plus dégradés de l’Union européenne". Il est exact que la situation des prisons françaises avait été sévèrement critiquée par le commissaire européen Alvaro Gil-Robles dans un rapport du 15 février.

Mais Nicolas Sarkozy voudrait développer les prisons : or, si l’une des causes de la surpopulation carcérale réside dans des détentions destinées à s’avérer injustifiées par la suite, alors c’est encore pire.

Quant au garde des Sceaux, il ne semble pas que ce problème l’intéresse outre mesure : son discours est axé sur la "lutte contre l’impunité", le "droit pénal des mineurs", etc., et il s’en prend à ceux qui "dissimulent souvent leur militantisme anti-prison derrière un militantisme droit de l‘hommiste" (sic !). Quant à Outreau, il faut d’après Pascal Clément "tourner la page en améliorant encore notre procédure pénale..."

Mais si Outreau est la conséquence d’une politique qui, de plus en plus, prend sciemment le risque d’incarcérer des innocents, comme le laisserait entendre une transposition à la France du rapport sur la détention aux USA... alors, quelle page va-t-on tourner ?


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56 réactions à cet article    


  • Romain (---.---.10.200) 22 mai 2006 12:30

    « Ceux qui désirent abandonner un peu de leurs libertés pour obtenir un peu de sécurité ne méritent ni l’une ni l’autre, et vont perdre les deux. » Benjamin FRANKLIN

    Ca fait peur tout ca.


    • Adolphos (---.---.59.170) 22 mai 2006 13:52

      Abolition imédiate de la Sécurité Sociale !!!


    • olivier (---.---.229.136) 22 mai 2006 17:12

      Benjamin Franklin avait bien raison. Et c’est vrai que ca fait peur. D’autant plus quand je lis les commentaires de certains. Mais il y a fort a parier pour que la France suive les EU et abandonne des libertés pour une escalade sur la securité. a quand un collier pour tout le monde ? ou un tatouage ? Parce que soyons serieux si la prison faisait peur ca se saurait et ca aurait marché depuis le temps. Il faudrait peut etre qu’on regle les vrais problemes plutot que leur consequences.


    • Mizo (---.---.119.193) 23 mai 2006 11:41

      C’est vrai, ça fait peur, et pas seulement sur la plan justice, prisons... Déjà le comportement des administrations et la manière dont on lassie faire leurs « chefs » ont de quoi inquiéter. Plus le corporatisme de la magistrature que dénonce Philippe Bilger.

      Lire entre autres, sur ces questions :

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=9490

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=9566

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=9858


    • Dikata Tonga (---.---.210.104) 22 mai 2006 13:39

      Cela peut aumenter indéfiniment.

      En France, lorque la population atteignit 40 000 détenus, on construisit de nouvelles prisons au lieu de lutter contre la délinquance.

      Aujourd’hui il y a 100 000 détenus pour 60 000 places.

      On parle à nouveau de construire de nouvelles prisons.

      Puis que fera-t’on lorqu’il y en aura 200 000 ? Cela peut augmenter indéfiniment.

      Il faut lutter contre le crime pour faire diminuer le nombre de prisonniers : la vraie solution est là.


      • Adolphos (---.---.59.170) 22 mai 2006 13:53

        Bof, tant qu’on n’aura pas légalisé la peine de mort..


      • Adolphos (---.---.59.170) 22 mai 2006 14:01

        « A-t-on vraiment fait émerger tout ce qui se cache au fond de l’affaire d’Outreau ? Est-ce une »erreur judiciaire", ou le résultat d’une évolution destinée à se poursuivre et à s’amplifier ?

        Le 30 juin 2005, environ 2,2 millions de personnes se trouvaient en prison aux Etats-Unis,"

        C’est Bush qui est responsable de outreau, ou bien des fonctionnaires du service public, toujours aussi incompétant quelque soit leur domaine d’activité, hum ?

        « Mais si Outreau est la conséquence d’une politique qui, de plus en plus, prend sciemment le risque d’incarcérer des innocents, comme le laisserait entendre une transposition à la France du rapport sur la détention aux USA... alors, quelle page va-t-on tourner ? »

        Les juges (JLD) ne suivent pas une « politique » qui serait défini par le gouvernement, ils sont indépendants. Par ailleur vous n’avez visiblement rien compris à ce qu’à dit Sarko, qui veut au contraire limiter la détention, et, d’autre, part que ces détenus disposent de batiment comme de cellules.

        Par ailleur, bien que notre modéle Français ne soit pas celui des USA, force est d’admettre que la délinquance à explosé (certainement du fait de la redistribution, qui habitue les gens à de l’argent facile sans rien faire). Il faut donc plus de place pour ces gens là.


      • Marsupilami (---.---.54.119) 22 mai 2006 14:03

        Ouaf !

        Toujours aussi subtil, Adolphos, l’homme qui a un hybride de caisse enregistreuse et de calculette à la place du cerveau.

        Peine de mort et abolition de la Sécurité Sociale pour tous les délinquants en col blanc de l’ultracapitalisme ?

        Fais vite ton testament, Adolphos...

        Houba houba grrr...


      • Dikata Tonga (---.---.207.50) 22 mai 2006 14:42

        @Adolphos

        « Bof, tant qu’on n’aura pas légalisé la peine de mort.. »

        Pas nécessaire.

        Il faudrait d’un côté respecter la présomption d’innocence : les juges sont pris entre deux feux, d’un côté on leur demande de respecter la présomption d’inoncence, et d’un autre on leur tape dessus lorqu’ils relachent un récidiviste ,alors ?

        D’un autre côté, être plus ferme : Dans un discours récent, Sarkozy a signalé le cas d’un « jeune » (alors qu’à 16-17 ans, des mineurs sont de vraies baraques) présenté pour la SOIXANTIEME fois au juge et ... recevant sa soixantième ADMONESTATION.

        Sûr de l’impunité, ce « jeune » commetra un jour un délit plus grave qui le conduira tout droit en prison.

        Un excès de laxisme conduit à l’augmentation de la criminalité (c’est un criminologue qui l’a dit).


      • t-h (---.---.247.25) 22 mai 2006 14:55

        Finalement Adolphos est censé : la peine de mort couplé à notre système judiciaire bancal et hop ! Plein de coupables et d’innocent sur la chaise électrique, diminution du chômage, croissance plus importante, plus de fric pour ma pomme !


      • Adolphos (---.---.59.170) 22 mai 2006 16:57

        Oui, la peine de mort aux récidivistes.


      • Dikata Tonga (---.---.10.132) 22 mai 2006 17:38

        @Adolphos

        « Oui, la peine de mort aux récidivistes. »

        Depuis le temps que tu sévis sur Agoravox, tu serais mal !


      • Gnol (---.---.192.187) 22 mai 2006 19:59

        Ca me fait toujours marré les gens qui croyent encore qu la peine de mort est une solution... faudrait juste un instant qu’ils s’imaginent pris dans une affaire de type Outreau (oui eux même, pas un voisin de pallier ou un lointain collègue, car ça peux leur arriver aussi) et ensuite réfléchir au fait qu’ils peuvent très bien eux aussi passer sur la joyeuse chaise à 2000 volts sans pour autant avoir la moindre chose à se reprocher... si ils sont encore pour la peine de mort à ce moment alors oui il n’y à aucune raison de ne pas leur brancher le courrant :)

        Sinon juste un rappel, réçament aux état unis, un Gouvreneur (je ne sais plus de quel état, mais c’est facilement retrouvable) à fait suspendre TOUTES les condamnations à mort en cours dans son état... pourquoi ? parce que des étudiants en droit venaient de démontrer (de manière assez facile en plus) que 4 des 10 plus récents exécutés dans cet état étaient... innocents des crimes pour lesquels ils avaient été assassinés... de quoi vous refroidir un gouverneur, même conservateur !


      • Adolphos (---.---.59.170) 26 mai 2006 09:31

        Exécuter même un innocent, ca fait de la prévention (mais bon, il faut éviter, d’ou la récidive comme condition).


      • Jojo2 (---.---.158.64) 22 mai 2006 15:01

        Au moins, eux, ils savent comment lutter contre le chomage.

        Prisons privées->emplois (contruction, gardiens)->augmentation du nombre de détenus->main d’oeuvre bon marché

        Le rêve de tout libéral...


        • Laurence (---.---.106.175) 22 mai 2006 19:16

          En effet : et si, plutôt qu’un « accident », Outreau était surtout l’illustration d’une évolution dangereuse ?

          D’abord, on ne peut pas sérieusement prétendre que la magistrature est imperméable à l’évolution des pouvoirs et des rapports des forces sociaux. Quel milieu professionnel pourrait l’être ?

          Ensuite, le monde politique dispose de nombreux moyens de lui adresser des signaux forts. Pas seulement par des discours, mais par des lois, des décrets... qui indiquent clairement dans quel sens les choses doivent évoluer.

          Enfin, les juges de l’affaire d’Outreau invoquent pour se justifier l’influence des médias, mais à qui appartiennent les radios, chaînes de TV, journaux... ?

          Lorsqu’une loi de 2001 a autorisé la Cour de Cassation, à compter du 1er janvier 2002, à déclarer des pourvois irrecevables sans avoir à motiver une telle décision, c’était un signal fort de donné aux Cours d’Appel. Il allait devenir de plus en plus difficile d’obtenir le désaveu d’un arrêt de cour d’appel. La même logique devait forcément se répercuter dans les relations entre les cours d’appel et les tribunaux de première instance. Peut-on vraiement prétendre qu’elle n’a joué aucun rôle dans l’affaire d’Outreau ?

          Mais dans ce cas, le véritable problème réside dans un système social qui incite au développement de méthodes de plus en plus expéditives au sein de la justice, au détriment de ceux qui disposent de moins de moyens pour se défendre.


          • jeantho (---.---.82.189) 22 mai 2006 21:13

            Mais la peine de mort existe déjà aux Etats-Unis, et ils ont plein de monde en taule. Alors, à quoi sert-elle ?

            D’ailleurs, ce n’est même pas la question centrale ici. La véritable question est : que vaut un système qui garde longtemps en prison des gens dont la culpabilité n’est pas prouvée ?

            Un tel système permet de tout faire et se prête aux pires discriminations. Le système US semble bien être de cet acabit. Alors de grâce, qu’on ne vienne pas nous le vendre ici comme le fait la confrerie Sarkozy - Clément !


            • nicolas (---.---.216.185) 22 mai 2006 22:55

              bonjour à tous,

              aujourd’hui, le gros problème de la prison est qu’elle ne sert à rien ! vous y rentrez en tant que petit dealer et vous en ressortez comme tranfiquant de cocaïne...

              la première chose à faire pour réduire la délinquance est de former tous les gens, leur donnée une capacité de réflexion et de compréhension du monde, de la société dans laquelle ils vivent, les former à un vrai métier (et arrêtez l’idéologie de 80% d’une classe d’âge au bac si c’est pour en faire des chômeurs ou des étudiants dans des filières surchargées)

              p-s : et ceci éviterait d’avoir des gens comme adolphos qui n’ont aucune capacité de réflexion, aucune ouverture, aucune connaissance du monde dans lequel ils vivent.


              • Adolphos (---.---.59.170) 26 mai 2006 09:35

                « la première chose à faire pour réduire la délinquance est de former tous les gens, leur donnée une capacité de réflexion et de compréhension du monde, de la société dans laquelle ils vivent, les former à un vrai métier »

                Comme si la délinquance n’était pas le fait de PRO, à 80% ! Leur réflexion, tout le monde s’en tape : ce ne sont que des criminels, ils méritent la mort. Quand aux autres, les petites frappe, ils suffit de les dégrader de la nationalité et de les banir sous peine de mort.

                « ceci éviterait d’avoir des gens comme adolphos qui n’ont aucune capacité de réflexion, aucune ouverture, aucune connaissance du monde dans lequel ils vivent. »

                Tu dois vivre à Disneyland pour croire cela. L’histoire est tragique, remember.


              • machinchose (---.---.129.40) 23 mai 2006 08:51

                Je me permets de conseiller vivement l’ouvrage (court et édifiant) de Loïc Waquant « les prisons de la mière » aux éditions « raisons d’agir »


                • Scipion (---.---.43.166) 23 mai 2006 09:48

                  « ...la première chose à faire pour réduire la délinquance est de former tous les gens, leur donnée une capacité de réflexion et de compréhension du monde... »

                  Vous avez raison, nicolas. Moi aussi, je dis que c’est dès l’école enfantine qu’il faudrait apprendre aux enfants que voler, c’est pas bien, et que tuer , c’est encore plus mal...


                  • Jojo2 (---.---.130.203) 23 mai 2006 09:52

                    « c’est dès l’école enfantine qu’il faudrait apprendre aux enfants que voler, c’est pas bien »

                    Mais malheureux Struthio Scipionus, vous voulez ruiner la Suisse !


                  • Mizo (---.---.119.193) 23 mai 2006 10:11

                    Dans un contexte global où les inégalités sociales se creusent, les détentions discrétionnaires de personnes dont la culpabilité n’est pas prouvée peuvent constituer un moyen de pression sur les pauvres pour qu’ils « se tiennent tranquilles ».

                    Plus les différences de classes sociales s’accentuent, et plus il faut un régime policier et carcéral. A présent, en France, on nous submerge de propagande sécuritaire au même moment de la mise en place du Contrat Nouvelle Embauche, de la tentative de faire passer le CNE, etc...

                    Et l’ « étoile montante » de l’UMP est Nicolas Sarkozy, un avocat des sociétés et des expulsions de locataires fauchés. Quelques liens :

                    http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Sarkozy

                    http://www.marianne-en-ligne.fr/archives/e-docs/00/00/3F/B1/document_article_marianne.phtml

                    http://www.nadinejeanne.com/2005/03/la_ville_de_put.html

                    La question de la signification réelle d’Outreau est donc très pertinente : s’agit-il d’une erreur liée à des dyfonctionnements politiquement involontaires, ou d’une sorte de « dégât collatéral » dans le contexte d’une politique globale voulue ?


                    • Mizo (---.---.119.193) 23 mai 2006 10:21

                      Je ne vois pas se mettre en place le lien de Marianne en ligne, mais c’est un article déjà cité sur Agoravox :

                      SARKOZY A-T-IL TOUCHÉ DES DIVIDENDES SUR DES EXPULSIONS ?

                      Marianne N° 413 Semaine du 19 mars 2005 au 25 mars 2005

                      dont voici des extraits :

                      « Lorsqu’il était ministre, Nicolas Sarkozy s’était logiquement fait »omettre du barreau". Mais le cabinet d’avocats dont il est l’associé a pu continuer à utiliser son nom. En toute légalité. Reste la question éthique...

                      (...)

                      L’usage du nom d’un ministre en activité pour un contentieux d’ordre privé est donc une première. Mais c’est légal depuis une loi de 2001, prise sous le gouvernement Jospin, fixant le statut de Selas (société d’exercice libéral par actions simplifiées). Celle-ci est la conséquence d’une revendication des avocats, initiée au début des années 90, pour obtenir certains aménagements : faciliter le salariat d’associés quelque peu « sur la touche » , et pouvoir tenir une comptabilité classique intéressante sur le plan fiscal.

                      (...)

                      Grâce à ce système, l’ex-ministre de l’Intérieur a perçu près de 35 000 € de dividendes au titre de l’année 2002. Aucun problème de légalité là encore : si un ministre ne peut toucher ni salaire, ni honoraires, les dividendes sont autorisés.

                      (...)

                      Une partie des revenus du cabinet provient d’expulsions et d’expropriations. (...) Dans le cas qui nous intéresse, on trouve par exemple 18 délibérations du conseil municipal de Levallois désignant le cabinet Claude-Sarkozy en cas de contentieux...."


                    • Adolphos (---.---.59.170) 26 mai 2006 09:37

                      « Dans un contexte global où les inégalités sociales se creusent, les détentions discrétionnaires de personnes dont la culpabilité n’est pas prouvée peuvent constituer un moyen de pression sur les pauvres pour qu’ils »se tiennent tranquilles« . »

                      C’est bien connut que les pauvres sont tous des criminels et des crapules. C’est d’ailleur pour cela qu’il ne faut jamais engager un pauvre : il vous volerait. Merci de ta contribution.


                    • Patator 16 juin 2006 19:36

                      Ce qu’il veux dire c’est que le pauvre a force de se faire enfiler par les puissant qui l’appauvrissent et l’exploitent, donc en général le gouvernement, ben il fini par se révolter de la situation qu’on lui impose, donc pour le calmer on le met en prison...


                    • Scipion (---.---.43.166) 23 mai 2006 10:41

                      « Dans un contexte global où les inégalités sociales se creusent, les détentions discrétionnaires de personnes dont la culpabilité n’est pas prouvée peuvent constituer un moyen de pression sur les pauvres pour qu’ils »se tiennent tranquilles".

                      Plus les différences de classes sociales s’accentuent, et plus il faut un régime policier et carcéral."

                      Vous croyez à ce que vous dites, ou vous balancez n’importe quoi, dans l’espoir que ça débouchera sur quelque chose ?

                      Parce que vous savez, le peuple des miséreux qui se soulève pour se libérer de ses chaînes et renverser la tyrannie, il n’y a plus guère que des réalisateurs de gauche et d’extrême gauche pour y croire...

                      Des réalisateurs de fictions !


                      • RAMSAY (---.---.8.19) 24 mai 2006 13:19

                        « le peuple des miséreux qui se soulève »

                        C’est effectivement, dans le contexte nord-américain (in amerikkka), une belle utopie. Les miséreux y pratiquent plus souvent la « repise individuelle » ou la révolte nihiliste, comme à Watts ou en France dans les ghettos péri-urbains.

                        Lorsque cela se produit, qu’un embryon de fédération des colère se transforme en mouvement à caractère politique - ce fut le cas du Black Panther Party - la répression est immédiate et ne s’embarasse pas des règles de la démocratie.

                        RAMSAY


                      • parkway (---.---.18.161) 23 mai 2006 11:31

                        Vous dîtes :« Maintenant que le modèle américain devient la référence, »

                        Bon, déjà, ça fait longtemps que l’on copie les américains, depuis giscard.

                        le type de société qui nous pend au nez dans le futur plus ou moins proche, se trouve à Sao Paulo au Brésil.Je souhaite vivement que ce ne soit qu’une caricature !

                        Ensuite, ce que vous faîtes entendre sur sarkozy est une lapalissade ; ce type, qui sait parler à la télévision en faisant croire qu’il va sauver la France et la sortir du gouffre,auquel il a participé joyeusement à la faire tomber, est effectivement un homme dangereux qui veut remplir les prisons comme en Amérique.

                        Ce n’est pas de sa faute : c’est familial, seulement en hongrie, on a chassé sa famille d’aristocrate anti-populaire, alors qu’en france on ne l’a pas encore fait, ce qui ne saurait tarder.

                        Quand à la justice française, ben, elle est comme tout le monde, y’a des bons et des mauvais juges, ce ne sont pas des dieux, on peut aussi en acheter : comment comprendre le non-lieu pour tous les politiques sur l’affaire des HLM de Paris ?? Si quelqu’un peut m’expliquer...

                        Si on ne veut pas du modêle américain, il faut refuser la mondialisation, l’OMC et le traité giscard sur l’Europe !

                        La décroissance, c’est possible !


                        • jeantho (---.---.87.40) 24 mai 2006 12:53

                          C’est plus compliqué, je pense : le niveau de vie de l’Europe Occidentale, ses standards sociaux, les droits effectifs de la population... sont supérieurs à ce qui prévaut aux Etats-Unis. C’est pourquoi on cherche à présent à nous imposer le « modèle US », et avec lui une répression accrue. C’est en tout cas la première étape.

                          Le Brésil est un pays avec des salaires et des standards sociaux beaucoup plus bas, dont le situation n’est en rien comparable à celle de la France, si ce n’est qu’il possède malgré tout une industrie importante mais dont la population ne profite pas.

                          C’est vrai que, sur le long terme, l’objectif est de nous faire dégringoler, en matière sociale, au niveau des pays du tiers-monde, et c’est cela l’objectif réel du dumping social. D’ailleurs, au sein même du Conseil de l’Europe il existe des pays comme la Russie où les salaires sont plus bas encore qu’au Brésil ou dans la Côte d’Ivoire. Le salaire minimum russe est d’environ 20 euros par mois, reconnu équivalent à moins d’un tiers du minimum vital. Ce qui n’empêche pas la Russie de siéger à la Cour Européenne des Droits de l’Homme...


                        • Adolphos (---.---.59.170) 26 mai 2006 09:41

                          « le niveau de vie de l’Europe Occidentale, ses standards sociaux, les droits effectifs de la population... sont supérieurs à ce qui prévaut aux Etats-Unis. »

                          Qu’est-ce qu’il faut pas entendre !!!! AH AH AH AH !

                          « C’est pourquoi on cherche à présent à nous imposer le »modèle US« , et avec lui une répression accrue. C’est en tout cas la première étape. »

                          La France est en faillite, seul le modéle US fonctionne, donc ont va l’adopter, c’est tout simple.

                          « C’est vrai que, sur le long terme, l’objectif est de nous faire dégringoler, en matière sociale, au niveau des pays du tiers-monde, et c’est cela l’objectif réel du dumping social. »

                          Gros délires. Si tu exiges un salaire de 150.000 pas mois, libre à toi, mais libre aussi au employeur de ne pas t’embaucher et d’aller voir ailleur (comme toi tu le fait pour tes courses : Liberté, Egalité, ca te dis quelque chose ?). Et puis, parle moi donc du SMIC Allemand, qu’on rigole..


                        • BarryAllen (---.---.17.100) 29 mai 2006 13:41

                          « Liberté, Egalité, ca te dis quelque chose ? »

                          Et la troisième partie, Adolphos ? Remarquez, ça explique bien des choses que vous ne la connaissiez pas. Allez, je vous aide, ça commence par un F.


                        • RAMSAY (---.---.8.19) 24 mai 2006 13:12

                          On peut aussi ajouter au chiffre cité par l’auteur les « libérés sous conditions » qui restent dans l’antichambre du système carcéral car le harcèlement qu’il subisse empèche toute forme d’insertion.

                          Un exemple : le « libéré sous condition » doit trouver un emploi. Il doit aussi avertir toute personne qui souhaiterait l’embaucher de sa qualité d’ex-détenu. S’il ne le fait pas, son contrôleur se chargera d’avertir l’employeur du passé de la personne qu’il compte embaucher.

                          Le détenu peut, par contre, trouver un employeur plus compatissant mais souvent plus intéressé, qui lui proposera par exemple de travailler 10 h. par jour en étant payé 10.

                          Un auteur américain avait employé le terme de « Goulag américain » en évoquant ce pourcentage de population sous contrôle judiciaire. Il n’avait pas tort. Le régime stalinien enfermait les déviants politique qu’il fabriquait, le libéralisme économique enferme le résultat de la misère qu’il produit.

                          RAMSAY


                          • CP (---.---.229.5) 25 mai 2006 19:59

                            Ce qui est inquiétant, c’est que les Sarkozy, Clément, Houillon... font de plus en plus ouvertement la pub des modalités « soft » de privation de liberté, comme si on cherchait à nous y habituer.

                            En réalité, la généralisation de ces mesures « soft » conduirait très rapidement à une situation comme celles des Etats-Unis, y compris avec de plus en plus d’incarcérations car la privation de liberté soft prépare la privation de liberté « hard ». Sauf pour les riches, les politiques, les personnes influentes... qui, eux, s’en tireront très bien et pourront faire des tas de choses qui leur auraient été impossibles dans un régime de détention provisoire.


                          • Adolphos (---.---.59.170) 26 mai 2006 09:43

                            « Un auteur américain avait employé le terme de »Goulag américain« en évoquant ce pourcentage de population sous contrôle judiciaire. Il n’avait pas tort. Le régime stalinien enfermait les déviants politique qu’il fabriquait, le libéralisme économique enferme le résultat de la misère qu’il produit. »

                            Les goulag sont des camps d’exterminations, aucun rapport avec les prisons US. Par ailleur le libéralisme ne crée pas de pauvreté, c’est tout à fait l’inverse. D’ailleur l’expérience soviétique (sans libéralisme, donc) l’a bien prouvé..


                          • RAMSAY (---.---.154.69) 30 mai 2006 09:33

                            « Le libéralisme ne crée pas de pauvreté »

                            Le libéralisme, c’est à dire le capitalisme sans autre régulation que les lois du marché, accentue les inégalités sociales, oriente l’économie productive vers une économie de spéculation et, en général, achève sa course dans une crise retentissante (comme en 1929) en appelant à son secours l’Etat et le recours à des solutions keynesiennes.

                            RAMSAY


                          • www.jean-brice.fr (---.---.45.93) 25 mai 2006 18:27

                            ET ON N’APELLE LES USA LE PAYS DE LA LIBERTE !!!


                            • (---.---.35.254) 25 mai 2006 23:13

                              C’est justement pour proteger les libertes des 99% restants que le dernier pourcent est mis « sous controle »...


                            • RAMSAY (---.---.32.161) 26 mai 2006 07:47

                              « protéger les libertés.. »

                              La liberté la plus fondamentale, en Amérique, reste celle du commerce et celui-ci est de plus en plus intégré au système carcéral, avec la généralisation des prisons privées et l’utilisation de la force de travail des détenus par des entreprises privées.

                              - Les prisons privées actuelles sont aujourd’hui le plus souvent construites dans des petites villes frappées par le chômage (par ex, dans le nord de certains états du sud). Les municipalités, à qui on fait miroiter créations d’emplois et retombées économiques liées au passage des familles visitant les détenus, acceptent en général l’aubaine sans hésiter.

                              Ensuite, c’est là que cela se corse... L’état paye au gestionnaire privé un certain prix par jour et par détenu, la société qui possède la prison assure, de son côté, l’entretien de la prison et les salaires du personnel. Comme un hôtel, une prison doit avoir un certain taux d’occupation pour être rentable. Il s’agira alors de fabriquer des délinquants car l’emploi local va aussi en dépendre. Le juge local - personnalité élue - s’en chargera..

                              - L’utilisation de la main d’oeuvre pénale par des entreprises privées à des prix défiant toute concurrence participe aussi aux effet pervers du tout-carcéral US. Son histoire est ancienne :

                              En 1871 la Cour suprême de Virginie qualifiait les détenus d’ “ esclaves de l’Etat ”.Jusqu’en 1935, les prisons étaient autarciques et produisaient des excédents qui étaient revendus.

                              Durant la dépression, syndicats et les industriels protestèrent contre cette concurrence et une loi interdit le commerce entre Etats de produits fabriqués en prison, à moins que les prisons ne reçoivent un salaire minimum. Il faudra attendre 1986 pour qu’un ancien juge appelle à transformer les prisons en “ usines clôturées ”.

                              Ainsi, en Californie les détenus peuvent recevoir entre 35 cents et 1 dollar de l’heure et en Oregon entre 6 et 8 dollars (1998) mais 80% sont retenus pour couvrir les frais de l’incarcération. Les entreprises utilisatrices sont Konica, Boeing et microsoft notamment (par le biais de leurs sous-traitants) ainsi que l’armée.

                              Le système carcéral est, au pays de l’Oncle Sam, un business comme un autre.

                              RAMSAY


                            • Adolphos (---.---.59.170) 26 mai 2006 09:45

                              Trés bien ca, il faut faire travailler les détenues pour qu’ils couvrent ainsi leur frais de détention. Il n’y a pas de raison que le contribuable paye pour ces vermines. Aprés evidement, le probléme, c’est qu’en France on ne trouve pas de travail pour les entolés..


                            • RAMSAY (---.---.139.231) 26 mai 2006 10:48

                              « vermines.. »

                              - Je vous laisse la responsabilité du terme employé. Actuellement en France se pose de plus en plus le problèmes de détenus souffrant de problèmes psychiatriques graves, qui n’ont pas été traités en amont avant leur passage à l’acte, qui ne le seront pas plus en prison et qui ressortiront en l’état.

                              Quel intérêt ? Les emprisonnements sans discernements offrent dans ce cas l’avantage :

                              - De flatter la partie la plus à droite de l’électorat (et pas forcément la plus intelligente)
                              - De faire des économies dans la gestion des hôpitaux.psychiatriques (le nombre de lits continuent de diminuer)
                              - D’entretenir une certaine insécurité facile à résoudre (ils retourneront en prison et seront facilement repris dès qu’ils ressortiront).

                              « travail en prison »
                              - Le travail en prison en France est ancien. Il est actuellemnt difficile à gérer en raison de la surpopulation carcérale mais de nombreuses entreprises (équipementiers automobiles, parfums, etc..) en vivent très bien.

                              Mais peut-être (nul ne sait de quoi demain sera fait) aurez-vous l’occasion un jour de rejoindre les « vermines » que vous stigmatisez..

                              RAMSAY


                            • Mizo (---.---.163.176) 26 mai 2006 10:50

                              A l’anonyme de 23h13 et à Adolphos :

                              Autrement dit, vous trouvez très bien un système dont vous estimez vous-mêmes qu’il produit 1% de délinquants...

                              De quoi se faire une idée de ce qu’est la « racaillisation » à la Sarko and Co.


                            • RAMSAY (---.---.139.231) 26 mai 2006 12:50

                              « racaillisation »

                              Le mécanisme est implacable :
                              - Le libéralisme crée de la misère
                              - La misère crée de la délinquance
                              - La délinquance crée de l’insécurité
                              - Les tenants du libéralisme, ne souhaitant pas s’attaquer au problème de la misère qu’ils produisent, tiennent un discours ultra sécuritaire.
                              - L’électeur inquiet vote pour eux, et fait donc paradoxalement le choix de la sécurité, de la misère et de la délinquance..

                              Sauf crise majeure, le système peut fonctionner longtemps, créant les problèmes qu’il fera semblant de résoudre..

                              RAMSAY


                            • (---.---.234.230) 27 mai 2006 00:30

                              donc si le raisonnement est bon, il n’y a pas de délinquance dans les pays qui ne sont pas capitalistes...

                              ce n’est pas vrai.

                              Donc le raisonnement est faux.

                              Donc la delinquance n’est pas due au capitalisme

                              CQFD


                            • RAMSAY (---.---.202.160) 27 mai 2006 18:05

                              « Capitalisme, communisme et délinquance »

                              Combien d’aspirines avez-vous dû avaler après cette tentative de syllogisme ?

                              - Votre réfutation ne tient pas car vous appelez à comparer deux choses difficilement comparables. Tout d’abord, dans ce que vous appelez « Communisme » (je pense l’ex-Union Soviétique), la délinquance n’existait officiellement quasiment pas car les comportements déviants étaient assimilés systématiquement à des délits politiques. Le Goulag comptait beaucoup plus de détenus classés (souvent à tort) politiques que des droits communs. On ne dispose d’aucun relevé statistique nous permettant d’établir des comparaisons entre la situation aux Etats-Unis et celle en ex-URSS car, si il existe évidemment des archives au siège de l’ex MGB , les catégories prises en compte sont trop différentes des nôtres. C’est le type d’erreur que l’on commet souvent quand on essaye de comparer les niveaux de vie des populations des deux ex- superpuissances en oubliant de tenir compte de la gratuité de la médecine, de l’énergie domestique (gaz) et du prix ridicule des logements du côté socialiste. L’ensemble constitué par l’URSS et ses satellites était un système clos, hermétique (le Rideau de Fer était une réalité), une dictature où circulait peu l’information. Sur des questions pourtant bien plus simples comme établir les valeurs comparées du rouble et du dollar américain, les experts n’arrivaient jamais à se mettre d’accord.

                              Vous devriez plutôt comparer, si vous souhaitez trouver des extrèmes, deux variables du camp capitaliste en choisissant d’opposer :

                              - les Etats-Unis et leur libéralisme
                              - les pays scandinaves et leur système d’état providence et de protection sociale avancée.

                              Vous obtiendriez ainsi des résultats édifiants .

                              RAMSAY


                            • MD (---.---.105.19) 28 mai 2006 01:11

                              La délinquance est le fruit de l’oppression. Et, surtout, la transformation des honnêtes gens en délinquants par la perte de tout espoir. Le régime capitaliste est un régime d’oppression, mais il n’est pas le seul.

                              Ceci étant dit, le capitalisme domine aujourd’hui la très grande majorité de la planète. Il génère la délinquance, mais aussi des guerres.


                            • Frédéric (---.---.144.129) 18 août 2006 11:58

                              Pour Ramsay, pour vous rafraichir la mémoire, je fait un copier coller d’un post que j’avait posté il y a quelques jours :

                              « 2. Pourquoi la pauvreté et le sous-développement sont-ils le produit de l’impérialisme ;... ?!? »

                              Dite donc, vous n’avez jamais ouvert un livre d’histoire économique ?

                              En 1820, environ les trois quarts de l’humanité avaient moins de 1 dollar par jour pour vivre ; aujourd’hui, c’est 1 habitant sur 5 qui vit dans ces conditions alors que la population mondiale est passé d’un milliard à 6,5 milliards ET LE TAUX DE PAUVRETE DIMINUE ENCORE ACTUELLEMENT méme dans une partie de l’Afrique qui est pourtant le continent le plus à plaindre. Comme on dira qu’en 1820, c’est « préindustrielle », je signale que dans les années 1960, avec une population qui avait juste dépassé les 3 milliards, c’était 1 humain sur 3 qui étaient dans la misére extréme.

                              Pour infos, voici un petit article d’un site quebecois, pour la promotion d’un livre ’’PLAIDOYER POUR LA MONDIALISATION CAPITALISTE’’ ;) : http://www.quebecoislibre.org/04/040207-3.htm


                            • Scipion (---.---.67.236) 26 mai 2006 13:05

                              Comment ça se faisait qu’il y avait de la délinquance et de l’insécurité dans la défunte union soviétique ? A cause du côté libéral du communisme, p’t’êt’... ?

                              La vérité, c’est que la délinquance augmente quand les gens cessent d’avoir peur des conséquences de la délinquance !

                              La preuve, c’est que plus la justice devient laxiste, plus on voit augmenter la violence gratuite, dont le happy slapping, n’est pas l’aspect le plus brutal !

                              Y’en a marre de ces chialeries humanitaristes, du genre : dans nos société, y’a rien que des salauds et des fumiers, à l’exception des délinquants. Ils prennent un gros risque ceux qui provoquent la colère des « salauds » et des « fumiers », moi je dis...


                              • RAMSAY (---.---.139.231) 26 mai 2006 13:13

                                Comment se porte la délinquance en Suisse ?

                                - J’ai toujours été étonné de la visibilité du trafic d’héroïne à¨Zürich et de la facilité avec laquelle les stupéfiants pouvaient entrer dans ce vert paradis. Un résident m’a alors expliqué qu’il n’y avait que très peu de fouilles dans les aéroports hélvètes pour ne pas faire peur aux gens qui voudraient y entrer avec des devises dont ils auraient du mal à expliquer la provenance.

                                J’ai eu du mal à croire pareille chose..

                                RAMSAY


                              • RAMSAY (---.---.139.231) 26 mai 2006 13:15

                                « Plus la justice devient laxiste.. »

                                C’est vrai, et la surpopulation carcérale en France en est la preuve. De plus, parlait-on du « happy slapping » avant l’entrée en fonction de Mr Sarkozy ? Serait-il lui aussi laxiste ?

                                RAMSAY


                              • MD (---.---.105.46) 28 mai 2006 01:17

                                La bonne vieille théorie de la « nature humaine ». Mais, précisément, le progrès social a toujours été basé sur l’éducation et pas sur la peur du châtiment.

                                C’est parce qu’on ne veut pas éduquer les Français, parce qu’on veut accroitre les différences sociales, qu’on cherche à « racailliser » les citoyens et à développer la répression.


                              • CTZn (---.---.123.216) 29 mai 2006 19:56

                                « C’est parce qu’on ne veut pas éduquer les Français... »

                                C’est là un point essentiel !

                                On sait bien que les français « spécialement bien éduqués » peuvent commettre des malversations impunément, la règle étant que celà ne soit pas divulgué à un public bien rustre, par conséquence.

                                Et quand bien même, celà finit toujours par un silence pesant sur la démocratie. Belle élite qui accuse plus qu’elle n’avoue !

                                « Une injustice faite à un homme, est une menace faite à tous » (Montesquieu)


                                • Philippe (---.---.93.175) 11 juin 2006 22:55

                                  Pour ceux qui mélangent libéralisme et pauvreté : L’expérience a prouvé que le système libéral donne un niveau de vie plus élevé aux gens qu’un système sous contrôle d’état. Idem pour les systèmes ouverts par rapport aus systèmes fermés. Ceux qui aujourd’hui prèchent pour une étatisation accrue de l’économie sont ou crédules ou malhonnètes. Car justement, bien que ce gouvernement se dise libéral, le taux de prélèvement obligatoire a dépassé les 50% du PIB, chose que même les socialistes n’avaient pas osée. Et le résultat est bien là, qui confirme ce qu’on avait appris : l’excès d’état nuit au bien-être général, et le marasme sévit.

                                  Mais revenons à la question carcérale. La question ici n’est pas au mode de fonctionnement des prisons US, qui a au moins l’avantage de ne rien couter au contribuable, mais au fonctionnement de leur justice. Avant d’accuser, il faudrait vérifier un peu ces chiffres : Le terme de résident est un peu trop vaste et imprécis. Et si nous parlions de citoyens US ? Ici, actuellement, les cambriolages sont souvent le fait de roumains. La police est impuissante, et ne fait que constater, dossier d’assurance oblige. Quelques prisons à l’américaine, c’est à dire où ces gens seraient obligés de travailler pour indemniser leurs victimes, seraient à mon sens bienvenues. oups, c’est contraire aus droits de l’homme ! Et quand je vois que souvent les meutres sexuels sont perpétués par des récidivistes, alors oui, je suis pour la réintroduction de la peine de mort. Les parents de victimes seront de mon avis.


                                  • Garib (---.---.106.89) 14 juin 2006 00:30

                                    Vous nous sortez des clichés tirés d’un film de propagande américain.

                                    Mais le libéralisme a cessé d’exister depuis la deuxième moitié du XIX siècle avec l’avènement de l’IMPERIALISME PROTECTIONNISTE, un régime inventé par une génération de politiques français dite des « républicains opportunistes » dont les principales figures sont Léon Gambetta et Jules Ferry. Ce système s’est imposé dans le monde entier, et c’est le même qui prévaut aux Etats-Unis depuis Theodor Roosevelt, soit depuis UN SIECLE.

                                    Vous voudrez bien m’expliquer où est passée la « liberté d’entreprendre », avec la domination économique et politique actuelle des banques et des multinationales. C’est cette domination qui génère la misère et le reste.

                                    Et pourquoi y a-t-il eu deux guerres mondiales, si ce n’est la lutte entre grands capitalistes pour l’hégémonie ?


                                  • gem (---.---.117.249) 23 juin 2006 12:43

                                    Ca ne sert à rien de lutter contre les criminels : ils ne font qu’exploiter un marché qui existe (marché de la drogue, des bagnoles volées, de la prostitution, des machines à sous, etc.), si on en fout un en tôle ça laisse de la place pour un autre et c’est tout.

                                    Solution américaine : foutre en tôle quand même (sauf si on peut se payer un super-avocat), pour le principe. La morale est sauve...

                                    Solution japonaise : ficher les Yakusa, bosser avec eux, et sauvegarder les apparences. Pas morale, mais pragmatique.

                                    Solution française : remplacer les criminels par des « victimes sociales » et les victimes par des « odieux capitalistes provocateurs, qui n’ont que ce qu’ils méritent ». Néo-moral et pragmatique.

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