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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Témoignage d’un « Sale fils de flic »

Témoignage d’un « Sale fils de flic »

Un samedi soir comme un autre. J’étais invité à dîner chez des amis qui pour l’occasion seront rebaptisés Antoine et Cécile. Je connais Antoine depuis nos années passées ensemble en école de commerce. Il est auditeur dans une grande boite installée à Neuilly. Cécile est son amie d’enfance, prof de lettres à Enghien. Jusque-là, aucun problème. Nous débattions sur divers points d’actualité, notamment sur ce reportage que nous avions vu sur M6, où un enfant élevé par une famille homoparentale assurait souffrir de discrimination de la part de ses camarades. Je trouvais ça triste, un peu émouvant, jusqu’à la réaction d’Antoine : « Tu sais Raph, des discriminations tout le monde en subit durant son enfance ». Ni une, ni deux, le sujet étant embrayé, je rebondis : « Ah oui, tu veux dire toi aussi en « bon » catho, blanc, hétéro ? » tentant de le provoquer. « Oui mon cher, on voit que tu ne sais pas ce que c’est de vivre avec un père gendarme… » … Le sujet est lancé.

Il y eut un petit froid. Je l’ai regardé, amusé, ne sachant pas s’il déconnait comme à son habitude ou s’il était sérieux, je m’abstenais de tout commentaire foireux. Fils de gendarme, il devait bien y avoir pire : fils d’ouvrier alcoolique ? D’huissier véreux ? De prof ? Arpentant nos préjugés les plus classiques, cette profession au statut militaire n’était pas celle qui me venait en premier lieu à l’esprit. Les passages qui vont suivre ont été un peu remodelés, scénarisés, car ma mémoire me fait parfois défaut - bien que je sois encore jeune - mais je vous assure que le fond, lui, reste intact.

Antoine et Cécile se sont connus lorsqu’ils résidaient tous deux dans une caserne parisienne. Leur chemin s’est séparé suite à la mutation « vivement suggérée » du père d’Antoine dans une petite ville de province, que je ne citerai pas afin de garantir l’anonymat - ce dernier étant toujours dans l’exercice de ces fonctions.

Antoine m’a parlé de son enfance, je vous restitue ses propos :

« … J’avais onze ans, je rentrais au collège. J’arrivais de Paris dans cette petite ville perdue au milieu de nulle part. Dix mille habitants dans un rayon de quinze kilomètres. Autant dire que tout le monde se connaissait. J’ai tout de suite eu le droit au traditionnel « Parisien tête de chien, Parigos tête de veau » mais ça, je m’en foutais… ça ne m’a pas suivi longtemps. Au bout de six mois, tout le monde avait oublié d’où je venais… »

Se resservant au passage un verre de Yarden 2008 (un merlot israélien que je recommande !) il poursuivit son récit :

« Le problème est qu’au bout de six mois, tout le monde me connaissait et savait qui était mon père. Photo et article dans le journal local, on ne pouvait pas louper mon patronyme. Le souci est qu’au collège, il y avait de tout. Des enfants sérieux qui trimaient malgré les difficultés économiques de leurs parents et puis ceux des « cas soc’ », et eux… c’était tout ou rien. Quand certains, dans ma classe, ont su que mon père faisait partie des huit gendarmes de la brigade, j’ai tout de suite eu le droit à des moqueries. On me demandait si mon père était alcoolique, s’il buvait pendant son service, ou bien encore s’il gardait le shit qu’il confisquait pour le fumer ? Enfin, si lui-aussi faisait beaucoup de fautes de français dans ses rapports ? Moi je me défendais, ça me faisait du mal d’entendre ça de la part des autres. Les profs, eux, quand ils entendaient ces idioties, étaient sans réaction ou alors se contentaient d’un « bon, ça suffit » qui laissait sous-entendre une certaine complicité… Comme s’il était légitime de penser ce genre de propos, mais incorrect de les dire en ma présence. »

Je pensais à ce moment qu’il exagérait un peu les choses. Avec du recul, leurs insultes n’étaient que des méchancetés d’enfants, rien de réellement discriminatoire…

« Ah bon ? Tu crois toi ? Ce que je trouve merveilleux est que certains clichés en France sont fermement condamnés et que d’autres tolérés. Tu imagines un gosse disant à un autre gamin arabe, toi ton père c’est un rebeu il doit probablement être voleur ? Je ne pense pas que les enseignants laisseraient passer ça, et à juste titre. Pourtant, insulter le papa gendarme d’un camarade ; d’alcoolique, de toxico, de ripoux, et d’illettré, ça ne choque personne. C’est normal… limite, de notoriété publique. En tout cas, ça ne fait pas partie de ce qui est condamnable dans la logique bien-pensante… »

Je devais reconnaître que son exemple était bien analogue. Et la suite me stupéfia.

« Un jour, lors d’une récréation, un grand de troisième m’a pris à partie avec ses copains qui trainaient quelques mètres derrière lui. Il m’a lancé « Eh, t’es fils de flic toi ? Ton daron c’est untel… » Et je t’assure que le mec qui disait ça, parlait comme les petites racailles des cités. Pourtant, ce n’était pas un gosse issu de l’immigration. Juste un fils de « cas soc’ » avec des parents qui n’avaient aucune autorité sur lui. Seize ans et toujours en troisième, il était connu pour dealer de la drogue en compagnie de son frère plus âgé. Je ne lui ai pas répondu, je me sentais franchement menacé et j’avais peur. Je pissais dans mon froc. Il m’a répété plusieurs fois la question en étant de plus en plus menaçant, m’insultant de « Sale fils de flic » en me frappant derrière la tête pendant que ses copains m’entouraient afin que les pions ne puissent pas voir la scène … »

Je sentais une certaine tristesse et surtout de la révolte chez Antoine… Cécile, à ce moment, prit la parole.

«  … Je ne suis pas étonnée, mais je n’ai jamais vécu ça. Déjà, j’ai grandi à Maisons-Alfort. Les rapports en ville ne sont pas les mêmes qu’à la campagne. Les gamins font moins attention à tes origines sociales. Et puis, en tant que fille, les garçons n’ont pas le même regard sur nous et les problèmes entre adolescentes sont différents. Mais je peux te croire, Antoine, quand tu dis ça. C’est un phénomène de mode, il y a cinquante ans, le gendarme était craint et sa famille respectée. Aujourd’hui il est la risée de pseudos rebelles qui jouent avec lui et crachent sur ses proches. Il y a une véritable inversion des valeurs. »

Intéressé par leurs discours, je priai Antoine de continuer son récit et de me dire comment s’était terminée son histoire.

« Comment veux-tu que ça se termine ? Après m’être pris quelques coups devant les autres, je me suis retrouvé humilié. J’ai fermé ma gueule et le soir en rentrant chez moi j’ai rien dit. Je n’osais même pas en parler car je savais que mon père l’aurait chopé, par principe, et qu’il n’aurait rien pu obtenir de lui. Pire, j’aurais eu le droit à une vengeance bien plus importante le lendemain en retournant au collège. Il ne faut pas croire, Raph, dans notre société ce sont les pourritures qui font la loi. Les gendarmes n’ont aucun moyen d’agir et la justice ne fait pas son travail. Ce mot de justice n’est qu’un concept, dans les faits c’est autre chose. »

Antoine et Cécile semblaient penser la même chose et se relayaient.

« Moi ce qui me choque, dit Cécile, est qu’aujourd’hui les consignes données aux gendarmes sont claires : Ce qui importe est que leur travail soit rentable. Il faut qu’ils ramènent un certain nombre de timbre-amendes par mois et leur priorité est de faire de la police-route. Quand on leur demande de faire de la lutte contre la délinquance, leur action consiste à contrôler les automobilistes à un point donné et de verbaliser si nécessaire. On voit bien que même la gendarmerie est devenue une machine à fric au service de l’Etat. Il faut savoir que seulement 5 jours par mois en moyenne sont réservés aux enquêtes judiciaires qui traînent en longueur, le reste, c’est du temps gâché… »

« Les gens ne se rendent pas compte, reprit Antoine. Les gendarmes bossent en moyenne près de 70 heures par semaine et ça leur arrive de travailler 10 jours de suite sans avoir de repos. Alors quand on parle de leur avantage de retraite bonifiée, ça me fait doucement sourire. Quand j’étais jeune, il y avait des interventions nocturnes plusieurs fois par semaine. Ça lui arrivait souvent de bosser la journée et d’être rappelé la nuit pour enchainer le lendemain. Quand son téléphone sonnait, un bruit strident réveillait tout le monde à la maison. Et lorsque j’avais dix ans, j’avais toujours dans le coin de mes pensées une crainte : « J’espère qu’il ne va rien arriver à mon papa. Que ce n’est pas la dernière fois que je l’ai vu aujourd’hui… ». Il faut que tu saches que 5% des gendarmes sont blessés ou tués en service chaque année… Pour nous c’était une réalité. Sans compter le nombre de suicides dus au manque de soutien psychologique. »

« C’est bien vrai, reprit Cécile. Quand ils interviennent sur des meurtres, des drames, des accidents, des catastrophes diverses, ce sont les derniers protégés. Qui se soucie de leur soutien psychologique ? Pourtant ce sont des êtres comme tout le monde, avec une sensibilité. Ce sont les premiers arrivés sur les lieux, ils sont amenés à constater des mises à mort violentes, accidents en tout genre, pourtant aucune aide, rien, pour permettre de soulager leur conscience. Et ça, associé à la fatigue et à la rigueur de leur métier, ça conduit au mieux à la démission de certains, au pire au suicide des plus fragiles, et parfois… à des dérapages. Il ne faut pas s’étonner de voir certains péter les plombs face aux provocations de jeunes délinquants quand on comprend ce qu’ils endurent et dans quelles conditions ils exercent leur profession. »

Aujourd’hui, il est vrai que les gendarmes sont les seuls à ne pas jouir du droit de grève. Leur statut spécifique de militaire les oblige à accepter les contraintes imposées par leur métier, et les évolutions… plus subies que cautionnées.

« C’est déplorable, insista Antoine. Aujourd’hui, il faut être fou pour rentrer en gendarmerie. D’ailleurs, elle ne recrute plus que des gendarmes adjoints, une sorte de stagiaires longue durée, payés en dessous du smic, logés dans un appartement de fonction où les petit(e)s ami(e)s ne sont toléré(e)s que sur demande écrite à l’intention de la hiérarchie. De toute façon qui accepterait ce genre de conditions de travail ? La gendarmerie recrute à tour de bras, mais il faut voir le taux de turn-over ! Seulement une infime partie des recrutés choisit de poursuivre « l’aventure ». C’est un métier, où il faut être lobotomisé pour supporter tout cela… ceux qui le peuvent tiennent grâce aux galons ou à l’échéance proche d’une retraite. »

Je leur demandai alors ce qu’ils aimeraient modifier s’ils en avaient la possibilité.

« Mon pauvre Raph, répondit Antoine, on peut pas refaire le monde. Depuis plusieurs années, les valeurs de respect de l’autorité sont décriées. Je ne dis pas qu’il faut tout accepter, mais il ne faut pas se tromper de cible. Lorsque les gens protestent contre leurs conditions de vie, leur sort, ils ont le réflexe de pointer du doigt des responsables. Malheureusement c’est plus simple de s’en prendre au flic d’à côté que de choper un ministre qui, lui, a le pouvoir de changer des choses. La politique actuelle fait qu’on divise pour mieux régner. On fait en sorte qu’une certaine partie de la population tape sur l’autre. Quand les gens auront compris que ça ne sert à rien, peut-être qu’ils désigneront les vrais responsables. »

« Je suis d’accord avec Antoine, ajouta Cécile. Il est difficile de changer les mentalités. Quant aux conditions de travail des gendarmes, elles seront de pire en pire, elles suivent une tendance de la société. La seule différence est qu’eux n’ont aucuns moyens légaux pour protester. Ils ont signé un engagement qui les tient sous silence. Il serait simplement bénéfique que leurs voix se fassent entendre. Qu’ils témoignent, mais même ça, ça semble impossible. »

Impossible ? Utopique ? Je n’en sais rien, je voulais simplement vous restituer ces propos. Que, pour une fois, l’on fasse tomber les masques et les vieilles étiquettes que l’on colle trop facilement aux gens. Qu’on abandonne nos vieux principes de « rebellutionnaires » pour comprendre mieux la réalité. Un simple témoignage mais qui appelle de nombreuses questions : « Est-ce que la dépravation de l’autorité et de ses valeurs a réellement été profitable à la nation ? » mais encore « Sous notre angle de vision, la réalité ne nous est-elle pas masquée ? ». Chacun se fera sa propre réponse, mais cela est un autre sujet…


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37 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 22 février 2013 11:23

    « Depuis plusieurs années, les valeurs de respect de l’autorité sont décriées. »..et j’ajouterais bafoué, .surtout par ceux qui devraient donner l’exemple ! Je ne parle pas seulement des forces de l’ordre, mais egalement des politiques et de tout ceux qui qui devraient etre au-dessus de tout soupçons.

    voir : POLICE, PERSONNE NE BOUGE !


    • foufouille foufouille 22 février 2013 11:41

      « et puis ceux des « cas soc’ », et eux… c’était tout ou rien. »

      ca commence mal et la suite est pareil
      si les ripoux sont minoritaires, pourquoi les autre les soutiennent a chaque foi ?

      le flic, ou le bureaucrate de nos jours, est une cible car il obeit aux ordres, tous les ordres, tant que c’est pas pour lui

      l’ordre de ne pas deranger les delinquants du village qui font le bordel toute la nuit

      je preferais le flic avec son nez rouge, il envoyait chier la hierarchie


      • foufouille foufouille 22 février 2013 14:05

        quand on vit dans une « caserne », on est pas comme le peuple
        loyer gratos, eau, edf, chauffage, gratos
        gendarmerie fermee a 18H, recoit sur RDV


        • Raphael Monard 22 février 2013 14:46

          On voit que vous n’avez jamais vécu dans une caserne.


          • simplesanstete 22 février 2013 15:09

            Israel est une gigantesque caserne fait maison, çà vous développe un complexe jamais vu, le meilleur, le reste sont des ennemis dont ils sont.......fiers de les avoir crées.


          • foufouille foufouille 22 février 2013 15:37

            c’est plus un logement de fonction ?
            pour les horaires, ca fait dix ans, en campagne


          • alberto alberto 22 février 2013 15:01

            Ouai, et avec le Merlot israélien, y avait du camembert turc, j’imagine ?

            Comme dit fourfouille, ça part mal et ça continue...

            Ceci dit, je respecte la police et les gendarmes, mais ne fait pas de soucis pour la pérennité du métier : il y en eut toujours, et y en aura encore !


            • Raphael Monard 22 février 2013 15:17

              « Ouai, et avec le Merlot israélien, y avait du camembert turc, j’imagine ? »

              Que signifie vos insinuations ?


            • simplesanstete 22 février 2013 15:03

              un verre de Yarden 2008 (un merlot israélien que je recommande !).
              Comme vous y allez, jeu ne boit pas de ce vin LA, c’est de la pub pour 1er de classe dans tous ses états d’âmes, c’est complexe le complexe, la corruption est généralisée et SURTOUT en particulier ? Les israeliens sont les 1ers flics du monde avec dieu comme uniforme, à la votre.


              • révolté révolté 22 février 2013 17:32

                simplesanstete,merci.

                j’allais poster certains points relevés dans le texte mais je vois que je ne suis pas le seul. smiley

                Je dirais aussi que lorsque l’on choisit d’être flic,gendarme ou tout métier qui
                génère plus d’ennemis que d’amis,on réfléchit à 2 fois avant de procréer.
                Ça peut paraitre idiot mais il faut s’attendre à ce que sa progéniture souffre plus tard,à l’age de l’école par exemple.

                Pour ce qui est du vin dit d’israel,dans quelle région pousse ce merlot ?
                Le Golan ça vous parle ?

                Donc je me permet de rectifier :
                Yarden 2008,vin Palestinien.  smiley



              • Raphael Monard 22 février 2013 17:41

                Vos commentaires me font rire.

                Si sur l’ensemble du témoignage la seule chose qui vous a fait tiquer c’est le vin qu’on a bu... Je bois à la santé des « rebellutionaires ». Excusez-moi de tenter de vous faire découvrir des saveurs d’autres régions. Mais ça aurait été un vin libanais ou neo-zelandais, c’était les mêmes réflexions ? Ou fallait-il choisir un bordeaux ou un bourgogne ? A moins que ce soit le mot Israel qui choque ? 

                De plus, le raisonnement du « faut pas faire de gosse » je ne sais si il est sérieux ou si l’on doit en rire. Car selon vous, puisqu’il y a discriminations et souffrances, faut pas faire d’enfant ? C’est sûr, plus facile pour solutionner le probleme. Vous direz ça à SOS racisme, dites que leur combat est inutile et que pour lutter contre le racisme il serait mieux que les personnes de couleur arrête de faire des enfants... Non mais je vous jure... des fois je me demande...


              • Raphael Monard 22 février 2013 15:15

                Déjà ce n’est pas loyer gratos, c’est un logement de fonction qui est imposé au gendarme, qui peut aller de très bien, surtout pour les gradés de province à franchement pitoyable voire insalubre, notamment sur Paris. Mon ami me racontait que les premiers mois où il est né, lui et ses parents ont vécu dans 9 m2 avec wc et salle de bain communes sur le pallier dans une caserne parisienne... et ça c’était dans les années 90 seulement.

                L’eau, l’edf, le gaz, ce n’est pas aux frais de la princesse, ce sont les gendarmes qui les payent, comme tous les français, bientôt vous nous ferez croire qu’ils ne paient pas d’impôts et qu’ils touchent des primes sur les PV ?

                Ensuite vivre dans une caserne ou dans une brigade implique de ne pas pouvoir faire ce que l’on veut. D’être surveillé, soi-même et sa famille, par la hierarchie. De respecter une discipline militaire, y compris au niveau des horaires. Je vous conseille d’en parler avec des gens qui l’ont vécu, mais vos préjugés sur cette profession me semble insurmontables pour votre ouverture d’esprit.

                Il faut savoir aussi que la plupart des gendarmes aimeraient ne plus habiter en casernement et vivre par exemple dans un appartement dont ils ont la propriété. Mais cela leur est interdit. Ils ont juste le droit d’y aller pendant leurs 2 jours de repos consécutifs et les vacances. Repos qui sont souvent pris en pleine semaine, rendant ainsi impossible tout weekend et vie en famille, si le logement ne se trouve pas dans la ville dans laquelle vous êtes mutés... Beaucoup de gendarmes occupent d’ailleurs un logement de fonction pendant que leur famille fait le choix de vivre ailleurs tellement la vie en brigade ou casernement n’est pas vivable...

                Eh oui, ça à l’air beau de l’extérieur... Beaucoup envient cette situation... et repartent très vite sitôt entrés, pleins de désillusion. Moi j’aimerais beaucoup voir certains lors d’une intervention pour une bagarre quand vous êtes seul avec une gendarmette adjointe gringalette, ou devant un taré muni d’une arme blanche qui déboule à la brigade, menaçant de « buter tous les gendarmes et leur famille »... Tout ça je n’ai pas voulu en parler dans cet article, me contentant de la version « ligth » histoire de ne pas faire de vague... mais sincèrement les gens sont très loin d’imaginer ce que vivent les gendarmes au quotidien. Et je remercie mes amis de bien avoir voulu être transparents.

                Après des ripoux, c’est comme partout, il y en a dans tous les corps de profession.


                • révolté révolté 22 février 2013 17:40

                  Ho la vache !!! C’est du Zola....
                  Si je comprends bien ce gendarme a signé avec un couteau sous la gorge,c’est ça ?

                  Il n’a jamais voulu de ce costard de gardien de zoo,on le lui a imposé.
                  En gros c’était ça ou quoi,le bagne ???
                  Dommage l’auteur, mais ici on ne pleure pas sur les porteurs de matraque.


                • Raphael Monard 22 février 2013 17:52

                  Je ne comprends pas votre commentaire. Tellement de préjugés et de haine qu’il en devient illisible.

                  Je ne juge pas si c’est bien ou mal d’être gendarme je ne fais que rapporter la vérité et j’explique la réalité. Je ne porte pas de jugement de valeur contrairement à vous.

                   


                • foufouille foufouille 22 février 2013 15:43

                  je connais l’autre version
                  refus de deplacement, etc
                  et il y avait pas de gendarmette
                  plus recent, un proprietaire a le droit de tirer sur les « taupes » avec sa .22
                  j’oubliais le dealer qu’on laisse tranquille car il a un reseau pour vendre ses 25g de shit en foutant la merde

                  le maire en a rien a faire, mais c’est pas une excuse
                  en 80, le gendarme faisait encore respecte les lois
                  mais plus depuis 1999



                    • Ruut Ruut 22 février 2013 16:22

                      Fils de militaire je comprend ces 2 fils de gendarmes.
                      Les déménagements tous les 3 ans c’est très difficile pour les enfants et l’épouse.


                      • volpa volpa 22 février 2013 17:11

                        5 pour cent morts en service me paraît douteux et excessif.


                        • Raphael Monard 22 février 2013 17:15

                          Vous avez certainement lu vite. Il s’agit de 5% morts ou blessés en service.

                          Sinon je crois que c’est une trentaine de morts par an environ... selon les années.


                        • volpa volpa 23 février 2013 11:12

                          C’est rien car il ne faut pas faire parler à tort les chiffres.

                          Dans le batiment il y a beaucoup plus de morts sur les chantiers ou à des maladies directement liées.


                        • travelworld travelworld 22 février 2013 18:07

                          C’est un métier à risques ! J’ai bien fait de travailler dans l’aviation !!!


                          • foufouille foufouille 22 février 2013 18:07

                            500 suicides pour les agriculteurs


                            • bretagne 22 février 2013 18:11

                              Foufouille , votre « relativisation » ci-dessus est à proprement parler immonde


                            • foufouille foufouille 22 février 2013 20:00

                              en quoi ?
                              ils se sont engages, comme les bidasses qui defendent total
                              il a fait le gendarme en 40 ?
                              resistant a 99% ou obeit aux ordres ?


                            • bretagne 4 mars 2013 23:07

                              Foufouille , vous vous grandiriez en reconnaissant que vous avez émis , probablement trop vite , un propos inadmissible . Nier la valeur de la vie humaine , même celle de personnes que vous n’aimez pas trop , vous abaisse.

                              Laissez cela aux fascistes , s’il vous plaît.

                              Quand aux moinsseurs , mon dieu..... espérons pour eux que leur réaction est été un « automatisme du doigt » plutôt qu’un acte de conscience.

                              Au delà de 5 plussage ou moinssage par personne à la minute , ce que l’on démontre n’est pas ce que l’on croyait démontrer , mes chéris.... 


                            • francesca2 francesca2 22 février 2013 18:53

                              VIn israelien

                              logement de fonction
                              loyer gratos, eau, edf, chauffage, gratos
                              faut penser deux fois avant de faire des gosses si vous êtes gendarme

                              et le plus consternant 
                              Dommage l’auteur, mais ici on ne pleure pas sur les porteurs de matraque.

                              Et tout ça un jour après la mort absurde et révoltante de deux flics.
                              Franchement, les bras m’en tombent.
                              Soutien à nos forces de l’ordre.

                              • gaijin gaijin 22 février 2013 19:30

                                question d’ angle de vision, bien sur
                                mais les archers du roi sont appréciés en fonction du pouvoir qu’ils représentent
                                pouvoir qui a depuis longtemps cessé d’être celui du peuple
                                voilà ou le bats blesse ......
                                même si personne ne veut encore l’admettre chacun le ressent et eux en premier .......

                                bientôt le bas peuple sera dans la rue
                                que feront les archers du roi ?


                                • Raphael Monard 22 février 2013 19:46

                                  Certains tireront... d’autres déserteront, comme nous l’avons vu dans l’histoire...
                                  Comme là où certains collaborent et d’autres résistent.


                                • foufouille foufouille 22 février 2013 20:01

                                  la plupart obeiront aux ordres


                                • Raphael Monard 22 février 2013 20:19

                                  Tout dépend qui ils ont en face d’eux, si c’est vous, avec tous les propos que vous tenez sur eux, oui, il y a des chances :)


                                • foufouille foufouille 22 février 2013 21:47

                                  non
                                  si ils on leur dit « arretter des juifs », ils diront oui monsieur comme en 40
                                  obeir aux ordres de ta france moisie


                                • cklat cklat 23 février 2013 01:21

                                  Merci pour ce témoignage d’enfant,qui me touche ,je m’aperçois que certains commentaires font aussi parti des « cassoc » d’agora vox....
                                  rien ne change vraiment depuis l’école !
                                  choisir (ou pas) son métier,c’est une chose, le supporter en tant qu’enfant,c’est autre chose,mais ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort....


                                  • chmoll chmoll 23 février 2013 07:56

                                    j’sais bien que c’est pas evident à gerer , surtout si on est un enfant

                                    c’est comme j’ai déjà écrit ici où là ,le comportement des certains individus dans une profession
                                    font que toute la profession est dénigrée
                                    j’vais pas rentrer dans les details ,ici ont a un supposé « commissariat » a eux seul ils dénigrent tous les commissariats du coin
                                    c’est pareil chez les fonctios genre CPMA ,CAF ect


                                    • Deneb Deneb 23 février 2013 08:33

                                      Comme enfants de gendarme, j’ai entendu ceux du feu gendarme Christian Jambert, suicidé avec 2 balles dans la tête. Pas trop préoccupés par le harcèlement des camarades de classe, ils le sont bien plus par la hiérarchie de leur père et des pontes de la soi-disant « justice ».


                                      • Hétérodoxe 23 février 2013 09:03

                                        C’est toujours marrant ce genre d’articles dans lesquels les forces de l’ordre et leurs groupies appellent au respect de l’Autorité et se plaignent des leurs.

                                        « Ouin ouin ouin, notre autorité n’est pas respectée !!
                                        C’est de la faute à notre hiérarchie et aux politiques qui sont méchants !! »

                                        Et sinon, pour rappel, il semble bien qu’il y ait une corrélation plus qu’évidente entre les scores faramineux du FN dans certains bureaux de vote et la présence d’une caserne de gendarmes ...
                                        je dis ça, je dis rien.


                                        • Raphael Monard 23 février 2013 09:23

                                          Ce n’est pas au respect de l’autorité que j’appelle mais à la fin des préjugés ridicules d’une minorité d’imbéciles qui conduisent certains individus à se comporter de manière violente et injuste envers des enfants qui n’ont rien demandé à personne.

                                          Encore une fois, tout est dit dans l’article et vos propos méprisants sont là pour prouver qu’il est vrai.


                                        • foufouille foufouille 23 février 2013 11:03

                                          disons plutot que tu n’as jamamais voulu voir ce genre de gendarmes
                                          j’en ai vu pas mal (50%) qui etait une caricature
                                          et j’en vois toujours
                                          et meme dans certains reportages
                                          on laisse le cambrioleur faire 2 mois de casse, au cas ou il aurait un « reseau »

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