2013 : l’échec du turbocapitalisme ?
Le turbocapitalisme a été la transformation du système capitaliste à partir des années quatre-vingt vers un système libéral à hauts taux de profits via les technologies avancées.
Il a généré la crise des années 2008, mais n'était pas jusque là en crise en tant que système. La crise était pour les populations, mais pas pour l'élite, pour laquelle il s'agissait de fait d'un mécanisme. Le mécanisme d'appropriation des richesses de la planète par une élite.
Aujourd'hui, les politiques anti-sociales s'épanouissent en Europe, engendrant détresse, misère, décohésion, déstructuration.
Les gouvernements envisagent d'appauvrir toujours plus, de taxer les citoyens ruinés, de supprimer toutes les aides, et finalement d'emprisonner les pauvres. Ils sont sans retenue pour la suppression progressive de tous les droits.
Droits de manifester, droit de contester, droit à la santé, droits du travail, droits de disposer de ses économies, et finalement droit de manger et droit d'exister. En Grèce, des camps vont se mettre en place pour les mauvais payeurs, c'est-à-dire ceux que le gouvernement a ruinés. Rien ne dit qu'ils auront droit aux moindres soins, voire même à la moindre nourriture. Nous sommes plus très loin des camps d'extermination, proposés en solution finale par Merkel et la Troïka UE, FMI, BCE.
Mais même si c'est horrible pour nous, ce n'est pas le signe de la crise, mais simplement celui de la mise en place du mécanisme de destruction des population, dans le but, rappelons-le, de maximiser les profits industriels et financiers. On peut dire que pour les tenants du système, au fond, jusque là tout va bien.
Le vrai échec vient d'ailleurs. comme dans le film "la guerre des mondes", où après que tout ait été essayé, c'est un microbe qui a mis fin à l'invasion, suite à une défaillance originelle des organismes envahisseurs, c'est également la défaillance intrinsèque du système qui finira par le mettre à mal, et non la résistance des populations détruites, dont il n'a que faire.
Le ver était dans la pomme !
Ce qui est en train de faire échec, c'est l'inefficacité grandissante de la plus-value immatérielle, due à la fois à la concurrence, à la perte de créativité, à l'intelligence grandissante du consommateur, de moins en moins prêt à payer des sommes considérables pour une information ou une conception, qu'il sait par expérience qu'elle perdra de la valeur et qu'elle n'est basée sur rien de concret.
Même en interdisant les copies, les téléchargements, les contre-façons, et. le fait même qu'elles existent remet la valeur intrinsèque, c'est à dire la valeur matérielle, en course, et dévoile ce que la valeur immatérielle finit par devenir au cours du temps, de la valeur fictive.
C'est-à-dire que la baisse tendentielle des taux de profits, qui gangrenait intrinsèquement le capitalisme classique, via l'accumulation du capital qui en rendait sa rentabilité inefficiente, se produit également au niveau de la plus-value immatérielle, dans la mesure où l'effort de conception, donc l'investissement financier et intellectuel, devient de plus en plus important pour un résultat de plus en plus faible. Ceci sans tenir compte du fait que les grosses structures annihilent la créativité par leur fonctionnement intrinsèque.
Ce qui est à prévoir, au niveau de la création de la plus-value, est l'inefficience progressive des entreprises de haute technologie, alors qu'elles sont à la ponte de la création de profit. Celle-ci ne serait alors plus assurée que via la spéculation financière à base de dérivés des dettes étatiques, elles-mêmes très fragiles (mais c'est un autre sujet).
Nous verrions alors le vrai échec du turbocapitalisme, celui où plus aucune entreprise capitaliste ne serait capable de dégager du profit.
Les effets peuvent difficilement être imaginables, même si des prémisses se font sentir.
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Le schéma de la turbocrise était le suivant :
Le schéma actuel serait celui-là :
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