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Accueil du site > Actualités > Economie > A chaque nouveau problème, sa nouvelle taxe !

A chaque nouveau problème, sa nouvelle taxe !

Notre Etat est décidément incorrigible. Il vient de battre le record du pourcentage de prélèvements encore une foisprelevements_obligatoires_france avec 44,4 % de prélèvements obligatoires en hausse régulière depuis les 35 % de 1970. Hausse globale qui est d’ailleurs due essentiellement à la hausse des prélèvements sociaux (la Sécu !) passés de 13 à 21 % et un peu à celle des prélèvements des collectivités territoriales. La rançon d’une décentralisation qui semble apporter plus de dépenses supplémentaires que de bénéfices pour l’instant. Les prélèvements du budget de l’Etat restent stables à 18,5 %, mais pour des missions en baisse puisque, entre-temps, elles ont été repassées aux régions. Notez sur la courbe ci-contre, en provenance des pouvoirs publics, qu’au-delà de 2006, elles sont censées rebaisser. N’y comptez pas trop tout de même.

Autre élément préoccupant, la hausse de la dépense publique et sociale, un élément chiffré que suit l’OCDE et qui comprend la totalité des dépenses de l’Etat en y incluant des éléments non inclus dans les prélèvements obligatoires, mais que nous payons quand même collectivement tels que les amendes et certaines taxes ou contributions sociales publiques ou privées non obligatoires. Elle se situe en effet pour 2006 au niveau record de 54 %, soit, le deuxième taux de prélèvement européen le plus élevé derrière la Suède avec 55 %, mais sur la voie de la baisse des dépenses quand nous montons et après avoir dépassé cette année le Danemark (50,8 %) et la Finlande (50,5 %).

Il est vrai que nous avons l’habitude, chaque fois que nous voulons engager une dépense nouvelle ou que nous prenons un engagement de dépenses nouveau, de créer à chaque problème nouveau une nouvelle taxe ou cotisation. Jugez-en plutôt :
- en 2006, à la demande du président Chirac, création de la taxe sur les billets d’avions censée financer l’aide au développement des pays en voie de développement ;
- en 2006 toujours, création de l’écotaxe sur les équipements électriques pour financer l’élimination et le traitement de leurs déchets ;
- en 2007, création d’une taxe sur le poisson pour aider les pêcheurs et financer le plan de rénovation de la flotte de pêche française ;
- En 2007, encore, à la suite du Grenelle de l’environnement, création du système de bonus-malus sur les ventes de voitures nouvelles en fonction de leurs émissions de CO2. Un bonus qui se monte au maximum à 300 euros et un malus qui montent jusqu’à 2 000 euros ! ;
- enfin, suite à la dernière annonce du président de supprimer la publicité sur les chaînes publiques voici notre administration fiscale en train de chercher frénétiquement des taxes nouvelles pour compenser les 800 millions de publicité qui faisaient "tourner" nos chaînes publiques. Nous allons donc avoir la création de taxes nouvelles sur les ventes de tous les matériels électroniques tels que télévisions, téléphones mobiles, lecteurs MP3 et ordinateurs, bref tout ce qui peut recevoir la télévision et que vous en fassiez cet usage ou non.

Au total, nous sommes bien partis pour qu’en 2008 nous battions les records européens de dépenses publiques ou restions au mieux à parité avec le niveau actuel de dépenses et de prélèvements obligatoires. Ce n’est pas comme cela, en tout cas, que nous améliorerons le pouvoir d’achat des Français...

NB : quand je vous disais que, pour nos politiques, c’est un vrai réflexe de créer instantanément une nouvelle taxe à chaque problème nouveau ! Cette fois, c’est notre ministre de la Culture, Christine Albanel, qui propose une taxe de 2 euros sur les nuitées dans les grands hôtels (4 étoiles seulement) pour alimenter un fond de soutien pour restaurer nos monuments historiques qu’un rapport récent vient de révéler de plus en plus en mauvais état. Au total, cette taxe rapporterait 50 millions d’euros par an dit-elle. Pourquoi pas plutôt diminuer de 30 % le nombre de voitures de service des services de l’Etat et en diminuer le standing d’un cran ? Ca avait été envisagé sur trois ans par M. Renaud Dutreil, mais de toute évidence rien ne s’est passé.


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20 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 4 février 2008 22:36

    Ce commentaire d’Actias c’est du n’importe quoi. "Payer 100% d’impôts", pff !

    "Payer le moins possible d’impôts est un devoir moral", re pfff !

    Quand je pense que ce post est le plus approuvé de ce fil, c’est affligeant.

    Sur l’article, que dire ? Ceci que les 14 milliards de paquet cadeau fiscal c’est une redistribution à l’envers, l’expression est de Michel Rocard, qui ne dérange manifestement pas monsieur çadérange, ni les "bouffeurs de fonctionnaires" nombreux ici.

    Savez-vous au moins que ce sont ces prélèvements obligatoires qui ont été redistribués aux plus riches ? Lamentables !


  • HELIOS HELIOS 4 février 2008 13:57

    Ce qui est bizarre, c’est que jusqu’a présent, j’avais l’impression de vivre dans une république, la République Française.

    Tous le monde n’est pas nécessairement "républicain", mais puisque c’est le système dans lequel nous sommes, au moins respectons -le.

    Pourtant, en lisant cet article, j’ai un malaise.

    dans mon innocence, il me semblait que pour fonctionner l’état, donc la république, tirait ses ressources de l’impôt (direct et indirect) et que le parlement, a l’occasion d’un choix politique, affectait à partir du montant de cet impôt, des budgets a chacun des postes de dépense. Ceci implique que tout ce que l’état dépense est financé et que les choix d’affectation sont démocratiques.

    Que par ailleurs, qu’il persiste quelques taxes pour corriger des choix économiques, politiques ou pour assurer cohérence ou équilibre ne me choque pas dans la mesure ou cela reste exceptionnel... prenons comme exemple la TIPP qui était censée corriger les coûts économiques d’importation de l’énergie depuisl’exterieur.

    Alors, je m’adresse aux spécialistes que vous êtes sûrement tous... en république, est-il legal de lever une taxe hors la loi (c’est a dire purement administratiive)... et si elle est dans la loi, pourquoi n’est-ce pas un impôt dont les montants doivent tomber dans le pôt commun... L’affectation directe d’un impôt est-il légal ?

    Il me semble que toutes les contorsions que nous connaissons actuellement seraient beaucoup moins difficiles puisque donner un budget a : (mettez ici ce qui vous plait, comme le soutien a la création artistique...) ne passerait plus par (mettez là votre taxe, comme celle prélevée sur les cd/dvd/dd etc pour justement la création artistique) mais par une ligne de crédit que les députés aurait voté dé-mo-cra-ti-que-ment !


    • Roland Verhille Roland Verhille 4 février 2008 14:29

      Il n’y a rien de légal dans tout cela.

      La loi mère de toutes les Contitutions et de toutes les lois, c’est la célèbre déclaration de 1789. Voyez son article 17. Il exige une nécessité publique, légalement constatée, qui soit une évidente exigence, pour fonder une privation de propriété ; les prélèvements obligatoires sur le produit du travail propriété des travailleurs en est une dans un pays qui n’est pas esclavagiste.


    • ronchonaire 4 février 2008 14:31

      Helios,

      Le principe de non-imputation des recettes fiscales est, à ma connaissance, toujours en vigueur. En fait, lorsque, par exemple, le Président annonce une nouvelle taxe pour remplacer la pub sur la télévision publique, c’est techniquement faux. La nouvelle taxe sera versée au budget de l’Etat (ce que vous appelez le pot commun) au même titre que les autres taxes. Avec ce budget, l’Etat finance ses dépenses, y compris la subvention à la télé publique. L’abus de langage vient du fait que les montants sont censés correspondre : on cherche 800 millions pour la télé publique donc on va créer une taxe qui doit théoriquement rapporter 800 millions. Mais cette somme n’est pas allouée directement aux chaînes publiques.


    • logic 4 février 2008 18:51

       Mr Rolland

       Pays pas esclavagiste ? pas si sûr que cela puisqu’on en est à un point où l’impôt tue l’impôt Conclusion ce n’est plus de l’intérét du citoyen d’une telle démocratie de se décarcasser puisqu’il produit plus de richesse pour les autres que pour lui

       pour ce qui est des Lois il faudrait que l’on pratique l’Egalité et ce n’est pas le cas notamment au niveau du social car l’Etat actuel à tendance à favoriser les irresponsables et culpabiliser les citoyens honnêtes Pourquoi ? parce qu’on rajoute des Lois sur des Lois et comme nos fonctionnaires ne connaissent que les dernières ils oublient l’esprit 1er de la Loi et on en arrive à l’inverse de ce qu’a voulu le législateur Et il est quasiment impossible à un citoyen Français victime de tels dysfontionnements de se faire entendre, un fonctionnaire ne faisant pas d’erreur

       Pour moi le changement passait par la diminution des taxes ce que personne n’a su faire depuis longtemps, taxes qui sont bien la cause de nos malheurs actuels .Lorsqu’ils mettent des taxes suplementaires c’est qu’ils reconnaissent indirectement leur incapacité à gérer notre argent public car malhonnêtes et hypocrites qui nous prennent pour des gogos taxables et corvéables à merci

       Nous vivons bien dans une République bananière et si vous en êtes pas convaincus je vous conseille d’aller faire un tour sur "inspection des financess" et de lire quelques ouvrages concernant ces sbires qui mènent la danse

       


    • Roland Verhille Roland Verhille 4 février 2008 14:19

      Salutaire rappel. Toutefois, l’ampleur de la hausse des prélèvements obligatoires depuis les 35% du PIB en 1970 jusqu’aux 44,4% de 2006 est volontairement énormément atténuée par la désinformation publique sur ce sujet, avec la complicité de l’INSEE arrière cuisine du Ministère des finances.

      Rappel de mon écrit publié ici le 3/12/2007 (Graph 6 et Graph 7) : poids réel des prélèvements obligatoires sur le produit intérieur réel : 55% en 1970 et 76% en 2006. Taux des prélèvements obligatoires sur les revenus du travail en 2006 : plus de 65%.

      A signaler également : Prélèvements obligatoires 2005, moyenne Allemagne, Espagne et Royaume-Uni : 37,2% contre 44,3 % en France, soit à peu près 150 milliards d’euros prélevés en plus sur les Français. Sans compter le prélèvement de leur épargne (emprunt pour financer les déficits publics).

       


      • Gilles Gilles 4 février 2008 14:27

        Roland, je me rapelle de votre article et de vos chiffres

        Confus et sans explications aucunes sur le mode de calcul exact de ces chiffres. Je vous ai posé une question à ce sujet, restée sans réponse


      • Roland Verhille Roland Verhille 4 février 2008 14:34

        Ne vous impatientez pas, ça vient, je prépare un article sur le PIB qui sera suivi d’une autre sur ses erreurs, et tout s’éclairera alors ; du moins, le débat qui s’en suivrait se perdrait peut être moins dans des combats idéologiques obscurs assortis d’insultes proférées aux autres.


      • geo63 4 février 2008 14:30

        Je ne voudrais pas apporter une nouvelle note sombre mais le Président vient de déclarer (4 février) lors d’une visite éclair en Moselle, aux aciéries Arcelor Mittals : "plutôt que de payer de l’argent l’état préfère investir dans l’entreprise...", en dehors de la formulation particulièrement élégante et puisque "les caisses sont vides" (voir sa conférence de presse récente), il n’y a qu’une taxe nouvelle qui puisse permettre ce financement. Dans un effort citoyen constructif, je propose une taxe sur les véhicules automobiles étant donné que dans la carcasse de celles-ci il y a un peu de ferraille...et beaucoup de plastique.


        • Thierry LEITZ 4 février 2008 16:15

          Si les prélèvements obligatoires sont historiquement élevés en France, il y certainement deux causes majeures à relever :

          Un système social lourd, qui nous est certes envié par bien d’autres nations, mais qui doit être rendu plus efficient par tous moyens : franchises dégressives, chasse aux abus et fraudes, élargissement de l’assiette des cotisations vers les revenus financiers, indexation des cotisations sociales sur la valeur ajoutée.

          Un fantasme de la Puissance, qui nous a valu des decennies de gaspillage budgétaire dans des programmes militaires douteux tombant régulièrement dans l’obsolescence (faute de guerre pour les rendre "utiles" : silos à missiles, sous-marins, porte avions et autres mirages, comme ce cher Rafale.)

          La grandeur d’une nation se définit par sa capacité à donner à tous un accès "égal" au savoir, à la santé, à la prospérité, à garantir une juste rétribution de ses efforts et créer un environnement propice au bonheur.

          Chers agoravoxiens, qu’en pensez-vous ?

           


          • Daniel Roux Daniel R 4 février 2008 17:13

            Les contrôleurs d’Agoravox m’ont refusé cet article sous prétexte qu’il manque d’arguments et d’informations. Puisqu’on parle de prélèvement, il sera très bien là, au chaud et en bonne compagnie.

            Vous jugerez sur pièce :

            Sarkozy confisque 1 milliard d’euros aux petits épargnants.

            Pour éviter que chaque révision du taux d’intérêt du livret A soit l’occasion d’une polémique, le gouvernement Raffarin 2004 avait eu la bonne idée de mettre en place une révision périodique, les 1er février et 1er juillet de chaque année et un mode de calcul par une formule transparente aux résultats vérifiables.

            Il semblerait que la transparence ne convient pas au nouveau président de la république. La formule strictement appliquée donnait un taux pour le livret A de 4, le taux au 1er février 2008 ne sera que de 3,5%.

            http://www.cbanque.com/placement/taux_livreta.php

            Pour des raisons économiques et politiques de haut vol, n’en doutons pas, Sarkozy a décidé de jeter à la corbeille les engagements de l’Etat. Là comme ailleurs, Il décide et les Français subissent.

            Cette différence de 0,5% ne semble pas énorme mais sur un encours 192 milliards, cela représente 0,96 milliard d’euros.

            http://www.caissedesdepots.fr/spip.php?article80

            46 millions de possesseurs de livrets d’épargne sont concernés. Ce gain facile, à la légalité douteuse mais à l’immoralité certaine, semble être passé comme une lettre à la poste dans les médias. Blasés ou complices, les journalistes spécialisés et les éditorialistes ne semblent pas avoir relevé ce nouveau mauvais coup porté au pouvoir d’achat des Français.
             


            • pdth pdth 4 février 2008 22:31

              Cette mesure profite aux PME réalisant moins de 75 M€ de CA et n’appartenant pas à un groupe (secteur du service , de l’industrie pour l’essentiel) qui vont pouvoir financer leurs investissements en empruntant grâce à des prêts LDD moins chers (ex prêt CODEVI) ainsi qu’aux organismes investissant dans le logement social (SA HLM) dont les prêts sont indexés sur les taux du livret A.

              L’ état a donc pris la décision d’aider l’investissement productif plutôt que l’accumulation financière dans les banques , cette mesure est donc économiquement adaptée à la situation actuelle (crainte pour la croissance dans les mois à venir) et moralement souhaitable car elle favorise la création de richesses nouvelles

              il arrive que par conviction ou pour d’autre motif on souhaite s’opposer à un homme ou un gouvernement , mais il est souvent excessif de tout rejeter en bloc ou de tout ramener à sa situation personnelle .

              Bien cordialement


            • pdth pdth 4 février 2008 22:54

              Emile Faguet écrivait il y a un siécle déjà "Je crois bien qu’il n’y a pas de libéraux en France , On croit qu’il y a plusieurs partis en France ; c’est une erreur. Il n’y en a qu’un : c’est l’Etatisme. Tous les Français sont étatistes. A ce compte là, la fameuse unité morale devrait exister ; seulement, si tous les Français sont étatistes, chacun veut l’Etat pour lui et au service de ses intérêts et de ses passions ; et cela ne fait qu’un seul parti en théorie, mais en fait beaucoup en pratique."

              Voilà comment nous pouvons en arriver à 44% de prélévements obligatoires et la révolution dans la rue à chaque fois qu’il s’agit de toucher à un avantage acquis

              Surprenant de penser que cette citation à 100 ans ........

              bien cordialement


            • Daniel Roux Daniel R 5 février 2008 08:08

              Vous pouvez toujours tout justifier avec n’importe quel argument mais il s’agit ici d’un manquement de plus à un engagement public et d’un prélèvement obligatoire de plus sur le pouvoir d’achat.

              Les hommes politiques ne sont pas doués pour la politique socio-économique en général et la gestion d’un tel ensemble complexe en particulier. Le fait d’être élu ne leur donne aucun génie particulier en ce domaine. Alors quand l’un d’entre eux pête les plombs et prétend que le suffrage universel lui donne tous les pouvoirs, nous sommes surs d’aller dans le mur.

              Cordialement


            • Daniel Roux Daniel R 5 février 2008 08:15

              Et que penser d’un investissement "Sarko" dans une sidérurgie qui, au 20ème siècle fut ;

              - ruinée par l’imprévoyance, pas d’investissement mais de gros revenus, de ces actionnaires privés,

              - nationalisées par la gauche et restructurée par d’énorme investissements publics,

              - re-privatisée par la droite en devenant Arcelor,

              - si mal gérée qu’elle est absorbée par Mittal, qui s’empresse d’en délocaliser la production ?

               


            • tvargentine.com lerma 4 février 2008 22:07

              Les fonctionnaires représentent un pourcentage trop important dans le budget

              Peut on faire mieux avec moins de fonctionnaires : OUI

              OUI car des entreprises privées ont licencié parfois pour accroitre la productivité

              Ensuite ce pose la question des régions ,car il suffit d’aller sur le site web de la région Ile de France pour constater que l’argent sert à financer les salaires de Me HUCHON,les favelas à Madagasgar et à subventionner des "associations" plutot que d’aider des entreprises créatrices d’emplois non subventionné

               

               

               


              • borneo 5 février 2008 05:22

                OUi, les prélévements augmentent mais pas pour tout le Monde.

                En réalité, nous entretenons côte à côte un havre fiscal pour les plus fortunés (le bouclier) ou le capital.

                L’impôt et les contributions et les charges sociales des entreprises n’ont cessé de décliner au fil du temps ainsi que les prélévements sur les transactions financiéres.

                L’argument de la compétitivité est certes recevable

                au contraire, un véritable enfer s’abat désormais sur les classes moyennes et pauvres appelées a se substituer aux contributeurs précédents

                Les nouvelles contributions demandées aux malades

                La hausse "mesurée" du taux du Livret A, pour financer le logement social (qui correspond à une confiscation de 0,5% de la rénumération perçu par l’épargant populaire.).

                La taxe sur les supports numériques

                La Taxe internet ou téléphonie mobile en préparation

                mais aussi l’augmentation de la fiscalité locale qui correspond à des transferts de charge reportés principalement sur le citoyen "de base".

                La contribution s’est en effet déplacée du capital vers le travail !

                Mais nos élus refusent d’une seule voix de réformer l’Etat, leurs protestations à l’idée de supprimer les départements est révélatrice.

                 


                • HELIOS HELIOS 5 février 2008 12:35

                  J’ai bien lu les réponses a mes questions, je vous en remercie.

                  J’aimerai toutefois exprimer mon agacement envers ceux qui dès que le sujet se présente sortent leurs grands arguments sur l’étatisme et tout ce qui accuse l’action de l’état en général.

                  Je ne veux pas excuser les erreurs diverses de l’administration, mais j’aimerai dire que le problème des taxes ne provient pas de l’exces d’état tel qu’on peut en faire le raccourci. notre modèle social se finance trés bien lui même si on le laisse se développer naturellement.

                  ce qui me gène beaucoup c’est la non cohérence des mesures prises au fil du clientelisme des uns et des autres... qui une fois allège les charges d’un coté ou charge la barque de l’autre et vice versa : résultat le systène fonctionne mal et il devient facile de l’accuser d’inéficacité.

                  Prenons comme exemple la sécu... a force d’allègement de charges que l’état n’assume pas, la secu manque d’argent... d’ou l’augmentation des taux (ou diminuetion des prestations), ce qui reporte l’allègement des un à la charge des autres : ceci crée de fait des niches qui echappent à la règle commune, justifaint ensuite des remises en causes tout a fait partisannes.

                  Oui, a mon avis, il y a des réformes d’état a faire, mais je souhaiterais personnellement qu’elle commence par traiter les plus faibles et non pas les plus forts : quand on propose une réforme, qui se compose de plusieurs volets, on commence toujours a mettre en place les volets qui favorisent les puissants en premier, Or, les reformes n’etant que rarement accomplies dans leur integralité, la partie concernant les faibles n’arrive jamais... je me souviendrais toujours de la réforme chirac sur les class action !

                  Le liberalisme est bien sur la bonne solution a condition justement que l’état soit fort pour arbitrer le jeux des acteurs économiques, qu’aucun ne puisse outrepasser par sa puissance les règles d’équité nécessaire a la cohésion d’une société. Il se strouve qu’aujourd’hui, les plus hauts representants de l’état ne sont plus là pour assurer cette mission mais pour favoriser la prédation des acteurs économiques sur le milieu social., là est le vrai problème. Personne ne va reprocher a une entreprise de faire des bénéfice, de la marge etc... par contre que les dirigeants de cette entreprise, par leur influence morbide sur les représentants politiques manipulent les marchés, cela procede de la corruption qu’il faudrait sanctionner de la manière la plus ferme.

                  Rejeter cette corruption des representants politiques leur permettrait de raisonner plus sainement face au defi du développement de notre société... sans chercher par tous les moyens a aider, qui un secteur de la musique, qui un autre secteur de la télévision dont les équilibres s’avèrent satisfaisant naturellement.

                   


                  • Brieuc Le Fèvre brieuclef 7 février 2008 21:49

                    A chaque fois, c’est la même chose, le même point douloureux. Comme le disait si bien Coluche : "On dit que trois millions de personnes en France cherchent du travail. C’est pas vrai ! De l’argent leur suffirait !!!"

                    L’argent, nerf de la guerre. Qui le fait cet argent ? Qui le crée et le distribue ? Comment, à qui, pourquoi ?

                    Depuis deux siècles, la maitrise de la monnaie a glissé, avec notre accord tacite (du moins sans notre opposition féroce...) des mains de l’Etat, seul à disposer du droit de battre monnaie, à celles des banques privées.

                    La vérité nue, c’est que aujourd’hui, les institutions bancaires sont les seules à avoir droit de battre une monnaie dématérialisée et flottante, qui ne leur coûte que le risque qu’elle prennent à la prêter ensuite.

                    Croyez-vous que que ce sont les dépôts des épargnants qui font l’argent du crédit que vous contractez ? Que nenni, c’est tout le contraire (même la banque de France le dit, dans un opuscule publié il y a environ 20 ans, voir la référence sur http://www.fauxmonnayeurs.org) ! Ce sont les crédits qui font les dépôts !

                    Dès lors, l’Etat emprunte sur les marchés, avec un taux d’intérêt non négligeable, que la politique de stabilité des prix rend incompressible (pour information, en résumant, une stabilité des prix rend inefficace le mécanisme d’érosion du taux d’intérêt permis par l’inflation : stabilité des prix = avantage aux rentiers et épargnants, inflation = avantage à l’emprunteur). Du coup, les intérêts courent, la dette croît, croît, croît... pour le plus grand bonheur de ceux qui ont intérêt à ce que la rente soit maximale. Or, comme par hasard, ces gens sont ceux qui ont créé l’Europe des marchands, la BCE indépendante dont la mission est la stabilité des prix, et qui sont actionnaires ou lobbyistes des grands groupes financiers, voire avocat d’affaire (suivez mon regard...). Vous pigez ?

                    L’étouffement de l’initiative collective ne tient pas à l’inefficacité de l’Etat, même si celle-ci a une part de responsabilité dans le moment où surviennent les réelles difficultés : plus efficace, nous aurions souffert plus tard, c’est tout. Non, cet étouffement tient surtout à ce que la pression de la dette croît mécaniquement (aujourd’hui, les intérêts de la dette comptent pour environ 650 milliards d’euros sur les 1100 que nous avons empruntés : plus de la moitié !!!), du seul fait que l’Etat a abandonné son droit de battre monnaie.

                    Imaginez ! Si l’Etat avait créé lui-même cette monnaie, il aurait pu la prêter aux entreprises, aux particuliers, aux régions, etc, et récupérer pour lui-même les 650 milliards d’intérêt qui sont aujourd’hui dus aux banques privées !!!

                    D’aucuns vont venir me dire que confier les manettes de la création monétaire aux gouvernements est suicidaire, car la pratique de la planche à billets est mortelle pour l’économie. Je dirais : oui et non. Il est vrai que, en certaines circonstances, la planche à billets crée de l’inflation. Un bémol toutefois : la planche à billet tourne à plein en ce moment (plus 10% d’augmentation annuelle de la masse monétaire M1sur la zone euro depuis 10 ans !), sans que l’inflation ne suive le même rythme. Cela démontre deux choses en même temps : 1, la planche à billet tourne aussi vite entre les mains des banques privées (c’est juste qu’elles ne servent pas les mêmes intérêts !!!), et 2, l’augmentation de la masse monétaire ne provoque pas mécaniquement l’inflation des prix à la consommation, dépendamment de la variation de l’activité économique (la croissance), et des secteurs où la monnaie s’investit.

                    Pour revenir dans le vif du sujet : le vrai problème n’est pas le taux de prélèvement obligatoire, mais bien la maîtrise de l’instrument monétaire. Les intérêts ruineux que nous payons aux banques privées vident les caisses de l’Etat, et nous forcent à une inaction que certains ont vite fait de transformer en inefficacité. Une fois le peuple convaincu, il ne reste plus qu’à dépecer lentement le corps encore chaud (EDF, France Télécom, SNCF, bientôt sécu, et pourquoi pas éducation, et justice, aussi ?).

                    Si l’Etat récupérait son droit de battre monnaie, droit strictement encadré pour ne pas tomber dans l’excès inflationniste (par exemple, limiter la création monétaire à l’investissement structurel, sans droit à financer le fonctionnement), nous aurions beau jeu de battre en brèche le discours sur l’inefficacité de l’Etat. Nous récupèrerions enfin les moyens d’avoir une vraie politique.


                    • La Taverne des Poètes 7 février 2008 22:11

                      Et vous verrez après les élections, ce sera "mars à taxes" !

                       

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