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Accueil du site > Actualités > Economie > Après l’autoroute de la voie ferrée, celle de la mer

Après l’autoroute de la voie ferrée, celle de la mer

Dans un message du 12 septembre, je vous faisais part de l’ouverture de la première autoroute ferroviaire entre Luxembourg et Perpignan qui permet de libérer les autoroutes françaises d’une trentaine de poids lourds par jour actuellement avec pour objectif d’arriver à une soixantaine à terme.

Toujours dans le domaine du transport, il existe aussi des projets d’autoroutes maritimes cette fois, dans le même but de libérer les routes des multiples camions que l’on y rencontre et désengorger les axes routiers. Sachez qu’il en existe une, opérée par l’armateur français Louis Dreyfus depuis avril 2005, entre Toulon et Civitavecchia en Italie, mais qui vivote seulement grâce aux subventions de l’Europe et de la Région.

Les Pays européens riverains de la mer du Nord (Grande-Bretagne, Allemagne, Suède, Danemark, Pays-Bas et Belgique) viennent de lancer un appel à projets pour créer une autoroute de la mer du Nord. Dans une autoroute de la mer, ce qui compte c’est la qualité des infrastructures portuaires à l’embarquement et au débarquement qui rend ces phases de rupture de charge du transport les plus rapides et les moins coûteuses possible ainsi que celle des raccordements aux réseaux autoroutiers ou ferrés qui permettent de reprendre le flux de camions ou de remorques jusqu’au client et au point de destination final.

C’est pourquoi cet appel d’offre est un appel à projets ouvert dans lequel on attend des organismes portuaires locaux des compagnies maritimes et des transporteurs routiers qu’ils définissent en un à trois consortiums réunissant les acteurs ci-dessus, le projet global qui présente le meilleur rapport Performance/Prix/Impact écologique. C’est dire que le choix sera difficile dans une zone où les ports importants sont très nombreux et bien équipés. Vous aurez noté que la France et ses ports sur Manche et mer du Nord sont d’ores et déjà hors jeu, mais pas ses compagnies maritimes avec CMA CGM.

Par contre la France et l’Espagne ont lançé un autre projet d’autoroute maritime entre la côte espagnole et son port de Bilbao et la façade atlantique française avec un port non encore défini entre Nantes et Dunkerque. Là aussi l’objectif est de soulager les autoroutes françaises du passage de 100 à 150 000 poids lourds par an en faveur des routes maritimes.

L’Europe participe financièrement à l’ouverture de ces nouvelles routes maritimes et en a fait un objectif prioritaire pour les années 2007/2012. Elle pourrait participer aux projets ci-dessus à raison de 30 %.

Un des élements de l’attractivité de ces routes maritimes nouvelles est celle de leurs équipements de transbordements et de leur productivité. Un domaine dans lequel nos ports français ont malheureusement une réputation de faible efficacité. A l’occasion d’une visite à Marseille pour l’inauguration du nouveau tramway, Nicolas Sarkozy a promis de s’attaquer rapidement au problème en indiquant que, dans le monde compétitif du transport maritime, il fallait que nos ports "s’adaptent ou déclinent". Espérons que tous les intervenants dans ces processus en seront convaincus et feront les efforts nécessaires pour s’adapter...


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7 réactions à cet article    


  • Forest Ent Forest Ent 21 septembre 2007 13:43

    Trente à cent PL par jour ? C’est totalement insignifiant. Je n’avais jamais réalisé à quel point le baratin sur le transport « écologique » était pipeau. Merci de l’info.


    • Nono Ladette Nono Ladette 21 septembre 2007 14:16

      100 000 à 150 000 entre Bilbao et Nantes si vous lisez l’article jusqu’à la fin. Et pour cause, c’est plus court par la mer !

      Merci pour cet article, il faut en effet que l’Europe soutienne ces moyens de transport, c’est-à-dire soutenir : la modernisation des ports, la R&D de bateaux plus rapides et plus flexibles (pourquoi pas marchandises + passagers), et les taxes sur le transport routier pour diminuer le coût relatif du bateau !


    • Forest Ent Forest Ent 21 septembre 2007 15:41

      Non, c’est par an.


    • samy31500 21 septembre 2007 16:26

      Faudrait développer l’Ekranoplane. Une sorte de bateau / Avion qui fonctionne avec l’effet de sol.

      Je vous met qques liens :

      http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89kranoplane
      http://jpcolliat.free.fr/ekra/ekraA.html
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_de_sol

      Pour ceux qui ne connaisse pas cela va vous surprendre.

      Bon évidement la rentabilité reste à démontré smiley smiley et c’est pas gagné


      • Marie Pierre 21 septembre 2007 23:22

        Bonjour,

        Au sjet de l’autoroute ferroviaire, je ne comprends pas vos chiffres puique l’entreprise Lorry Rail parle de 30 000 remorques/an pendant la phase de démarrage, soit environ 80/jour.

        Cet axe est encore en voie de développement. Il est à noter que le système d’embarquement (français) est particulièrement bien fait et incitatif.


        • Pak 22 septembre 2007 10:44

          Très bon lien j’allais écrire qu’il était dommage de ne pas concevoir un wagon adapté mais la solution que vous présentez me paraît tout à fait pertinente ! La carte qui est montrée sur le site donne une bonne idée du maillage utile :)

          Pour les ports Français, cela fait malheureusement bien longtemps qu’ils ont perdus tout attrait et il va être très difficile de remonter la pente. Il vaut mieux aujourd’hui faire décharger les marchandises aux Pays Bas et transporter par camion vers la France.


        • Alain Lafon Alain Lafon 22 septembre 2007 13:53

          Psit, il s’agit d’autoroutes de la mer

          Si le sujet vous intéresse, je vous recommande un excellent hebdomadaire « le Marin » - payant - qui fait le point sans autocensure, ni concessions de tout ce qui concerne la mer [http://www.lemarin.fr/le_marin.php] ainsi que la lettre d’information gratuite Mer et Marine [http://www.meretmarine.com/newsletter.cfm?lejour=20/09/2007&u=2985]

          Parmi les problèmes évoqués par les transporteurs routiers à l’utilisation effective de la voie maritime comme alternative aux voies terrestres :
          - la fréquence des services ;
          - la durée des formalités dans les ports ; Sans oublier bien évidemment le coût du service

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