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Accueil du site > Actualités > Economie > Atteinte aux libertés d’achat sur Internet

Atteinte aux libertés d’achat sur Internet

Je voulais acheter un logiciel canadien sur Internet. Cela s’est avéré impossible, le site me signalant seulement le refus de cette transaction. Une enquête s’impose, mais plus j’enquête, plus ça sent le scandale.

Acheter sur Internet est rapide et pratique... Du moins, ça l’était...

Lorsque le site canadien a refusé la transaction, je n’ai pas compris pourquoi, et j’ai recommencé le paiement. Curieusement, un pavé de texte de ma banque est apparu, m’informant que je devais disposer désormais d’une "sécurité supplémentaire" pour acheter en ligne à des Américains.

Personne ne vous prévient, dans ces cas-là, mais cette "sécurité" est devenue obligatoire... En allant sur le site de ma banque, pour obtenir ladite "sécurité", j’ai trouvé l’explication du principe : lorsqu’on donne son numéro de carte bleue à un site marchand, un sceau chiffré nous est envoyé par SMS, et il faut le reporter sur le site pour authentifier l’achat.

L’inscription à cette "sécurité" utilise le SMS, elle aussi. Manque de chance, mon GSM a été coupé par mon opérateur téléphonique ce jour-là (la scoumoune). Il a fallu renouveler la fastidieuse inscription à ce service le lendemain, le temps que mon opérateur téléphonique se réveille. Notez bien qu’avec ce système, si vous n’avez pas de portable, vous ne pouvez pas acheter sur Internet, hors de nos frontières !

Une fois muni de mon compte "sécurité", je suis retourné acheter mon programme sur le Net. Et là, surprise, l’opération a encore été refusée ! A ce moment-là, seule solution, appeler la hotline du service de "sécurité" (15 cents/minute). Sincèrement, du temps et de l’argent perdus.

Toujours décidé à acheter mon programme par Internet, j’ai biaisé en direction du service d’opération téléphonique de ma banque. Les conseillers y sont compétents. Et effectivement, on m’a informé que c’était mon agence elle-même qui avait mis des restrictions à l’achat sur Internet.

"Hein ???? Pardon ? Comment ?..."

Appel à l’agence : d’après elle, c’est le service monétique qui limite la liberté d’achat des gens, sans les prévenir. Ce regain de sécurité date du mois de décembre dernier... D’où ma surprise de ne plus pouvoir acheter en ligne. "Monsieur, envoyez-nous un courrier avec une photocopie de pièce d’identité, afin que nous débloquions votre carte", ou comment on emm... le client qui n’a rien demandé, et qui est pressé de bosser avec son logiciel.

Il faut savoir que l’éditeur auquel je souhaite acheter un logiciel est sérieux, et que les restrictions de paiement concernent aussi le répandu système Paypal. Mais pour la monétique de la banque, ces sites semblent dangereux... Ce qui interdit de laisser acheter quoi que ce soit.

On peut se demander si l’absence d’information sur ces restrictions des libertés est légal ; si ces restrictions mêmes sont légales.

Et enfin, comment réagiraient les Américains s’ils découvraient qu’en France, on ne peut plus acheter librement leur produit via Internet...


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7 réactions à cet article    


  • (---.---.162.15) 23 janvier 2006 11:13

    Vous avez tout à fait raison de témoigner, il ne manque que l’indication du nom de votre banque pour qu’on l’évite.

    Il m’est arrivé une aventure un peu semblable il y a deux avec la Caisse d’Epargne (j’avais dû envoyer un mandat postal...). Depuis, il semble que ça s’est amélioré, mais je n’ai pas eu l’occasion de le vérifier.

    Outre l’incroyable manque de transparence que vous avez rencontré, le pire là dedans est peut-être l’obligation d’utiliser un SMS, il serait dangereux que ça se généralise.

    Am.


    • Loeï (---.---.152.115) 23 janvier 2006 14:01

      Sans vouloir me facher avec ma banque, nous parlons bien de la même... Pour être prestataire dans une autre banque, je constate des phases « politiques », pendant lesquelles les vues des uns prennent le dessus sur celles des autres, en dépit du bon sens. Il faut espérer un revirement de situation sur le paiement en ligne, dû aux plaintes des utilisateurs. Après tout, les banques ont aussi le droit de se planter ! L’essentiel, c’est de ne pas bloquer les clients éternellement ! Si vous êtes toujours à la Caisse d’Ep, alors essayez d’acheter en ligne sur des sites étrangers. Il est fort possible que votre CB soit elle aussi arbitrairement bloquée sur ces opérations...


    • brch90 (---.---.65.105) 27 janvier 2006 11:47

      Si les achats sont si sécurisés sur Internet pourquoi les banques elles mêmes renforcent elles la sécurité ?

      On peut expliquer aux spécialistes que l’on a des problèmes mais c’est toujours la même réponse : tout va bien, la sécurité règne. Ca ne vous évoque pas quelqu’un ? Comment être juge et partie ?

      Le commerce augmente. Alors si le commerce va si bien expliquez-moi pourquoi les Majors perdent de l’argent puisque l’achat de musique « on-line » croît ?

      Je ne comprends pas bien. C’est terrible mais les acheteurs ne peuvent même plus acheter : je n’ai pas trouvé l’article correspondant à cette « liberté » fondammentale dans la constitution.

      C’est nous qui sommes des idiots. On se demande pourquoi l’e-commerce ne marche pas plus. L’informatique rend elle sourde ?


      • Loéï (---.---.152.115) 27 janvier 2006 12:15

        Je ne saisis pas exactement la teneur de votre message... Effectivement, la sécurisation des échanges sur le net fait l’objet de nombreux et sérieux développements - mais il reste toujours des petits malins pour tenter de voler nos infos. Ce que mon article tente de mettre en avant, c’est plutôt l’inadéquation du système bancaire que l’on m’a obligé à avoir, avec la liberté de consommer. Pour m’être renseigné, des systèmes dans d’autres banques permettent d’acheter n’importe où dans le monde, avec plus de liberté et un soucis évident de sécurité. Ce que j’ai pû obtenir de ma banque finalement : Par téléphone, on a débloqué ma CB sur l’achat en ligne à l’international, pour le jour suivant cet appel. C’est moins pire, mais on croit rêver quand même...


      • brch90 (---.---.156.145) 30 janvier 2006 16:59

        Il ne s’agit pas de « privation de votre liberté » d’acheter mais d’une sécurité que votre banque impose aux acheteurs pour protéger l’argent de ses Clients, donc votre argent. La véritable question est de connaître les raisons qui poussent un établissement bancaire - qui a tout à gagner à ce que vous utilisiez ses services - à les limiter. Une contre publicité n’est à l’évidence pas à l’ordre du jour. Une évidence est évidente (8-) : la liberté d’achat découle du pouvoir d’achat.


        • brch90 (---.---.159.222) 31 janvier 2006 12:17

          cf mon mot du 27 /01 /2006 plus haut ....


        • Loéï (---.---.152.115) 30 janvier 2006 17:40

          Je réagis sur votre phrase « Il ne s’agit pas de privation de votre liberté d’acheter »... Imaginons que vous ayez l’habitude d’acheter vos courses dans une grande surface. Vous y allez comme tous les samedis, mais au moment de payer la caissière vous dit « Désolé, vous devez avoir la carte de paiement du magasin pour payer ». C’est embêtant, vous n’étiez pas au courant, et d’ailleurs, aucun panneau ne vous l’a signalé (en gros, c’est comme ça !). Mettons que vous obteniez cette carte, retournez remplir votre caddie, et là la caissière vous dit « C’est bien, vous avez la carte ! Mais vous devez prévenir votre banque un jour à l’avance pour qu’elle autorise le paiement. Là, c’est refusé... ». Mais personne ne vous avait prévenu de ça non plus ! Ne serait-ce pas une restriction de votre liberté d’acheter ? Schématiquement, il s’est passé à très peu près cet enchaînement de faits, mais sur Internet. « la liberté d’achat découle du pouvoir d’achat » - dites vous. Pas toujours, puisque j’avais l’argent, mais pas le droit de l’utiliser là où je voulais :) C’est une évidence que le réseau est une manne pour les escrocs. Mais peut-être que le fond de l’affaire est que si une banque ne parvient pas à court circuiter les escroqueries, alors ce sont les escrocs qui gagnent. En gros, empêcher ses clients d’acheter librement, c’est avouer qu’on a pas su s’adapter aux risques du commerce en ligne. Solution radicale, que l’on cache, plutôt que d’informer ceux qui auraient besoin de le savoir. Pourquoi ? A votre avis ?...

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