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Accueil du site > Actualités > Economie > Citations de Jesse Livermore, meilleur trader de tous les temps

Citations de Jesse Livermore, meilleur trader de tous les temps

Comme je l’avais déjà dit, je n’aime pas trop l’analyse technique. C’est pourquoi j’admire tout particulièrement les Grands Traders du début du 20 ème siècle, qui n’avaient même pas de PC à leur disposition.

Ils devaient se contenter de leur feeling.

Parmi eux, le plus célèbre et le plus talentueux d’entre était certainement Jesse Livermore, parti de rien et devenu multimillionnaire.

Vous retrouverez donc ci-dessous des citations expliquées tirées de son livre-biographie, ’’Mémoires d’un spéculateur’’, écrit il y a plus de 80 ans.

Il est particulièrement étonnant de constater à quel point ses propos sont justes, après près d’un siècle...

Bonnes et mauvaises décisions de trading...

  • "En fait, j’ai toujours gagné de l’argent lorsque j’étais certain d’avoir raison avant même de prendre position. Ce qui me perdait c’était de vouloir prendre sans cesse de nouvelles positions".

  • "C’est le besoin d’agir sans cesse et sans raison valable qui est la cause de tant de pertes à Wall Street, même chez les professionnels".

  • "Personne ne peut disposer de raisons valables pour acheter ou vendre tous les jours".

Là, Jesse Livermore met en lumière un biais courant chez beaucoup de trader : Ne pas être capable de rester à l’écart du marché, être ’’position-addict’’. Si on a toutes les bonnes raisons de prendre une position, on y va. Sinon, on s’abstient, tout simplement... Parce qu’il est impensable que des opportunités réellement profitables se présentent tous les jours, à moins d’avoir vraiment l’oeil sur tous les marchés...

  • "Celui qui a raison a toujours deux alliés à ses côtés : les conditions de base et tous ceux qui ont tort."

Avec cette phrase, Livermore résume les raisons pour lesquelles certains ’’vents de panique’’ sur les marchés peuvent être extrèmement profitables pour certains... Par ’’conditions de base’’, l’auteur entend ’’fondamentaux’’, c’est à dire les bilans et résultats pour les entreprises par exemple. Ainsi, si un vent de panique fait chuter le cours d’une action en dessous de sa ’’valeur réelle’’ (valeur réelle de la société / nombre d’actions), cela crée de grosses opportunités pour ceux qui ont su rester de marbre, et se fier à des éléments tangibles au lieu de céder à la panique. Car une fois la panique passée, tous les ’’moutons’’ voudront racheter aussi vite qu’ils ont voulu vendre (et donc faire rapidement monter les cours), mais pour eux, il sera trop tard...

  • "Sans confiance dans son propre jugement, personne ne peut aller bien loin."

Là, on rejoint ce qu’on disait juste avant : Pour ne pas céder aux paniques injustifiées, il faut avoir confiance en soi et en son jugement, et avoir des certitudes assez fortes pour ne pas être perturbé par les avis contraires, et croyez moi, c’est vraiment plus facile à dire qu’à faire...

  • "La seule chose qu’on ait à faire quand on réalise qu’on se trompe, c’est d’avoir raison en cessant d’avoir tort."

Quand on a pris une position et qu’on se rend compte qu’on a eu tort : ON COUPE, et on se contente pas de prier pour que ca aille mieux ! On a raison dès qu’on se rend compte qu’on a eu tort...

  • "C’est le fait d’avoir tort, pas le fait de perdre, qui nuit le plus à votre portefeuille et à votre âme."

Jesse Livermore explique ici que ce n’est pas grave d’accuser des pertes, l’important étant de ne pas les laisser enfler. On peut avoir tort, mais comme il disait dans la citation précédente, on a raison dès qu’on sait qu’on a eu tort... L’important n’est donc pas de gagner à chaque fois, mais d’avoir assez souvent raison pour que le bilan soit positif.

  • "J’ai fait exactement ce qu’il ne fallait pas faire. Je perdais sur le coton et j’’ai conservé ma position. Je gagnais sur le blé et j’ai vendu ma position."
  • "Il faut toujours vendre la position qui est perdante et garder celle qui est gagnante."

Avec ces deux citations, Livermore souligne l’erreur la plus commune dans le trading : Vendre trop tôt une position gagnante, et conserver trop longtemps une position perdante. Ici, on parle de psychologie, on parle de la peur, de l’espoir et de l’aveuglement. Un trader qui garde trop longtemps une position perdante ne veut pas admettre qu’il a eu tort, il se dit que le vent va tourner en se basant uniquement sur l’espoir. Un trader qui coupe trop tôt une position gagnante manque de confiance en lui, et s’étonne presque d’avoir eu raison. Alors il coupe, en se disant que ce qu’il a gagné c’ets déjà bien, pour ensuite se rendre compte qu’il avait vraiment raison et qu’il aurait pu gagner trois fois plus.

  • "De toutes les erreurs de la spéculation, il n’y en a pas de plus grave que d’essayer de moyenner une position perdante."

On rejoint encore une fois le principe selon lequel il faut rapidement admettre qu’on a eu tort quand c’est le cas. L’auteur met donc en lumière une erreur courante : augmenter la taille d’une position perdante afin de faire baisser mathématiquement son prix d’achat moyen, dans l’espoir d’une remontée future. Cela peut être judicieux dans certains cas, mais il faut être certain d’avoir raison quand la majorité a tort... Mais d’une manière générale, il vaut mieux couper tôt, et passer à autre chose, surtout quand on trade à court terme.

  • "Aucune personne raisonnable ne peut se plaindre de payer pour ses erreurs."

Les erreurs forgent l’expérience, c’est ce que Livermore semble vouloir dire ici. Une erreur serait en effet moins marquante si elle n’occasionnait pas une ’’paume’’... On peut aussi penser que l’auteur paraphrase simplement l’expression populaire ’’on ne peut s’en prendre qu’à soi même’’, ce qui est particulièrement pertinent quand on parle d’erreur de trading...

Copyright (c) 2009 ConseilForex.com. Tous droits réservés.


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19 réactions à cet article    


  • Alain-Goethe 4 novembre 2009 15:28

    Autre citation  :

    « Plus P--- que moi, tu meurs »
    Phrase qui m’a été révélée par un D.E. ( «  Offreur de Compétences ») lors de la récession de 1992-93
    A +


    • Gourmet 4 novembre 2009 15:53

      Que je sache pas mal de décisions sont aujourd’hui prises par des algorithmes dans une vaine tentative d’éviter, justement, le facteur humain.
      Et qu’observe-t-on ?
      Ben, justement, lorsqu’une position est perdante, l’algorithme déclenche la vente. Comme des dizaines de milliers d’algorithmes font de même de par le monde, ça précipite les cours bien plus vite et bien plus profondément qu’avec le facteur humain (qui minaude, s’attermoie, espère, etc).

      Les algorithmes responsables de la Crise ? Hum ?

      db


      • ASINUS 4 novembre 2009 18:56

        quand on lit les propos de certaines de ces « ordures » on ce dit que plus tot la parole passera au camarade berretta mieux cela sera


        • ThePiptaker 5 novembre 2009 01:56

          Heu... C’est possible de traduire ?
          Je sens que ca va pas me plaire...


        • plancherDesVaches 5 novembre 2009 11:51

          Je me permets de traduire Asinus.
          « j’ai la haine ».

          Et, entre nous, qui ne l’aurait pas....

          Souci, il ne faut se tromper de cible.
          Et ça, je ne me lasserais pas de l’écrire car il faut éviter d’entrer dans le jeu des BOUCS EMISSAIRES. D’ailleurs, la religion catholique avait bien compris le truc et utilisait l’INQUISITION pour faire des CHASSES AUX SORCIERES qui permettait :
          1) de rassurer le bon peuple en exterminant ce qui ne lui ressemblait pas.
          2) éliminer toute source subversive luttant contre sa domination. (TERRORIST in english)

          Tout trader est comme un ingénieur :
          Tu lui donnes un boulot à faire et, si tu le payes bien (donc, si tu obtiens les meilleurs), il te prends n’importe quoi et l’optimise.
          (d’où la surproduction de toute fabrication dans le monde où, quand les clients sont trop pauvres pour acheter, beeen.. tu jétes.)(l’ingé a « trop » bien fait son boulot)

          Et donc, c’est pas le trader ou l’ingé qui sont coupables. Mais ceux qui les emploient.

          Soit, en rêgle générale les actionnaires qui ont demandé un « rendement » de leurs actions la plus haute possible, et surtout, ont poussé le système à s’emballer.

          On a été trop bons. Merde...


        • ASINUS 5 novembre 2009 12:55

          YEP
          trivialement vu depuis ma zus je trouve que cette crise que nous ici nous prenons en pleine gueule manque singulierement de banquiers de traders de goinfres se defenestrant ou dansant la gigue au bout d une corde les salopards qui privatisent
          les benefs et mutualisent les pertes devrais etres invités a un safari dans nos quartiers
          nous leur ferions decouvrir les joies du gibiers « ou des dommages colateraux » ben oui quand un de ces connards organisent pour un rendement a deux chiffre la delocalisation
          d une usine rentable moi le peigne cul qui y bosse et que l on vire ou que l on invite a rejoindre la roumanie je suis un domage colateral de surprimes engrangées et vus que les etats censés reguler sont passés avec arme et bagages du coté de ce capital , comme le signale aimablement « planchers des vaches » j ai la haine et appelle de mes voeux un regulateur au sens westernien du terme d ou le berretta !


        • plancherDesVaches 4 novembre 2009 19:43

          Idem pareil :

          Quand je prends au tarot, je gagne toujours.

          Est-ce une volonté de dominer le jeu ou une intuition de bien faire le chien et choisir le bon roi appelé, petit dieu imaginaire seul le sait.

          Amen.


          • plancherDesVaches 4 novembre 2009 19:46

            Complément d’info :
            Les bourses US et Rosbifs sont passée maîtres en lançage de rumeurs qui permettent d’influer sur les cours de façon tout à fait malhonnête.

            Mais bon. Finalement, on ne se refait pas. (si ce n’est que sur le dos des glandus)


            • Patrice Naej Patrice Naej 4 novembre 2009 22:43

              Les fausses rumeurs bien placées seront toujours d’actualité dans 100 ou 200 ans.

              Pour l’instant, force est de constater que la « manipulation » n’est probablement plus à ce niveau.

              Les nouveautés de l’après crise de 2008 résident dans les « Dark Pools », et éventuellement dans le « High Frequency Trading » (HFT pour les intimes).

              Deux termes rarement cités, mais qui pourtant commencent à modeler l’avenir financier et politique de toute la planète.


            • plancherDesVaches 5 novembre 2009 12:05

              Et, Monsieur Naej, vous pouvez voir comme moi que le high frequency trading est simplement l’utilisation d’un outil pour simplement optimiser ses gains.
              Tout est dans le fric smiley

              L’amusant, si je puis dire, et que c’est encore un autre outil qui accélère la chute du système.

              Pourquoi tant de gens prennent-ils un malin plaisir à se tirer dans les pieds...
              Peut-être y-a-t’il beaucoup plus de mazochistes qu’on ne le croit.
              Perso, je n’aime pas la douleur... mais bon : chacun son truc.


            • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 5 novembre 2009 06:32

              Je ne suis pas raciste ni antisémite. J’ai une longue vie et des milliers d’écrits dont quelques livres qui prouvent que je ne le suis pas. 

               Mais je crois fermement que la création de l’État d’Israel a été une erreur, que la colonisation et l’occupation de la Palestine par des Juifs ont été essentiellement immorales, que le traitement des Palestiniens aujourd’hui par l’État d’Israel est une abomination et que la faiblesse des autre États à en dénoncer les crimes est inexcusable. 

               Je crois que tout être humain - et au premier chef les Juifs de la diaspora - ont la responsabilité éthique de se dissocier publiquement de la politique d’Israel et de poser tout geste légitime pour qu’elle cesse. C’est ce que je fais ici, à la mesure de mes modestes moyens, et j’encourage tous les hommes de bonne volonté à en faire autant.


               PIerre JC Allard

               


              • Internaute Internaute 5 novembre 2009 09:42

                Je partage votre avis bien qu’il me semble un peu hors sujet.


              • ThePiptaker 5 novembre 2009 10:21

                Quand c’est pour dire des conneries en étant au comble du hors sujet, on s’abstient


              • ASINUS 5 novembre 2009 12:57

                un peu de mansuetude avec mr Allard , il n est pas dans le meme fuseau horaire et pensait surement intervenir sur le fil iran
                 yep les joies d agoravox


              • Internaute Internaute 5 novembre 2009 09:43

                « J’ai fait exactement ce qu’il ne fallait pas faire. Je perdais sur le coton et j’’ai conservé ma position. Je gagnais sur le blé et j’ai vendu ma position. »

                Celle-là je la savais depuis que je suis tout petit - faire son blé c’est pas coton.


                • Internaute Internaute 5 novembre 2009 09:53

                  Article trés instructif. Livermoore reprend (ou partage) les arguments des grands de son époque comme Ben Graham. Son livre « L’investisseur intelligent » est la bible des investisseurs heureux comme Warren Buffet. Leurs visions sont à l’opposée l’une de l’autre bien qu’elles s’appuient sur les mêmes ressorts humains.

                  Les « traders » qui travaillent pour leur compte gagnent-ils vraiment de l’argent ? Big question. Les « traders » des salles de marché peuvent perde tout ce qu’ils veulent. Tant qu’il y a des transactions, leur banque touche sa commission d’intermédiaire et c’est cela qui fait leur fortune. Quand vous êtes à votre clavier, aucune commission ne vous est versée. C’est vous qui la payez. C’est d’ailleurs la seule raison du développement de tous ces logiciels qui permettent aux particuliers de boursicoter dans leur coin.

                  A quand une salle de marché ouverte par la Française des Jeux !


                  • plancherDesVaches 5 novembre 2009 15:53

                    Bientôt car les jeux d’argent vont pouvoir heureusement être accessibles librement par le net.

                    American dream...


                  • jps jps 5 novembre 2009 09:59

                    @PIerre JC Allard

                    un petit café ?
                    Vous n’êtes pas réveillé ?


                    • FlorenceM 5 novembre 2009 11:09

                      @l’auteur

                      On est au niveau de la philo de secret story là.
                      Pour avoir connu des traders je vous le confirme.
                      Des comportements découlant d’une pensée structurée comme un gamin de 8 ans, oui ils savent lire...

                      C’est peut être l’occasion de (re)lire « Tristes tropiques » pour découvrir ce qu’est l’intelligence et la compréhension du monde.



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