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Comment décrédibiliser « tous » les patrons : l’affaire Forgeard

Laurence Parisot, en défendant le système permettant aux patrons de « très grandes entreprises » de disposer d’indemnités de départ « gigantesques » lorsqu’ils sont mis à pied par leur conseil d’administration, nous fait l’exacte démonstration du théorème dit « de l’argent fou », qui veut que l’argent, au-delà d’un certain seuil de « gigantisme », isole les individus qui y ont accès à un point tel qu’ils en perdent tout sens des réalités. Chefs d’entreprise, il est urgent de rappeler votre patronne à la réalité si vous ne voulez pas que ce soit la rue qui le fasse pour vous en vous mettant dans le même sac.

« (...)Il est important d’expliquer ce qu’est le job d’un chef de très grande entreprise ; je crois que personne ne sait exactement ce que ça veut dire : c’est une pression gigantesque ! » Laurence Parisot, France Inter, dimanche 15 avril 2007, 8h50-8h59.

Mais de quelle pression parle-t-on ?

Dans cette interview réalisée par Roland Mihaïl sur France Inter, la présidente du MEDEF se reconnaît, non pas choquée, mais "très étonnée" par le montant des indemnités de départ touchées par M. Forgeard, et nous fait surtout part de sa "stupéfaction" devant "le déferlement d’anathèmes d’ignorance et de démagogie qui a suivi la révélation de l’affaire". Elle déclare quant à elle ne pas savoir si ces indemnités sont ou non justifiées, et estime que seuls le conseil d’administration et l’assemblée générale des actionnaires disposent des éléments permettant d’en juger. Cela s’appelle bien perdre tout sens des réalités.

En effet, la question n’est pas véritablement de savoir si M. Forgeard a été un bon ou un mauvais PDG d’Airbus, s’il est ou non responsable des milliers de suppressions d’emplois qui ont suivi son départ et s’il est ou non impliqué dans un délit d’initié. Elle est bien plus de savoir si l’énormité du montant de ses indemnités est, non pas seulement justifiable, mais tout simplement tolérable. Un simple petit calcul élémentaire aurait dû permettre à madame Parisot de savoir : 8,5 millions d’euros, c’est l’équivalent de 100 ans de salaire à plus de 7 000 euros par mois, c’est également environ 1 000 fois plus que l’indemnité de licenciement d’un salarié payé environ 1 500 euros par mois qui aurait plus de vingt ans d’ancienneté ; cherchez l’erreur !

Quelle est donc cette pression gigantesque qui serait susceptible de justifier des indemnités aussi monstrueuses ? Qui peut croire que la pression à laquelle est soumis un grand patron puisse être 1 000 fois supérieure à celle à laquelle est soumis couramment un individu moyen ? Si le commun des mortels a du mal à imaginer la "pression gigantesque" à laquelle est soumis un grand patron au point qu’il faille lui "expliquer le job", Laurence Parisot semble quant à elle totalement incapable d’imaginer la pression quotidienne à laquelle peuvent être soumis un grand nombre de ses contemporains.

Imagine-t-elle par exemple la pression à laquelle peut être confrontée une mère célibataire payée au SMIC, avec un jeune fils dont elle n’a pas le temps de s’occuper autant qu’il le faudrait, qui est en train de sombrer dans la délinquance, tandis qu’elle risque de perdre son travail parce qu’elle y manque de disponibilité ? Harcelée par le collège qui la convoque à chaque nouvelle incartade de son fils, harcelée par sa banque pour des fins de mois qu’elle n’arrive pas à boucler et par de nombreux autres créanciers, harcelée par son chef d’atelier qui lui reproche un absentéisme en hausse et une assiduité en baisse, harcelée par ses voisins d’immeuble qui lui reprochent les incivilités de son fils, harcelée bientôt par la police et la justice avec lesquelles son fils commence à avoir des ennuis, harcelée enfin par son propre fils qui lui reproche inconsciemment son manque de disponibilité et ne respecte plus aucune autorité, encore moins celle d’une mère que la société ne respecte plus. Madame Parisot imagine-t-elle vraiment que la pression à laquelle cette femme est quotidiennement soumise sans aucune chance de trêve soit mille fois moindre que celle subie par un grand patron qui peut, lui, régulièrement s’évader en vacances dans de nombreux paradis dorés grâce à un argent dont on finit par se demander ce qu’il peut bien en faire ?

Imagine-t-elle également la pression à laquelle peut être soumis un patron de PME aux revenus très inférieurs à ceux de M. Forgeard, dont les conditions financières et la situation familiale peuvent aussi parfois être très difficiles, confronté à une menace de faillite et conscient de sa responsabilité vis-à-vis des dizaines de collaborateurs dont l’avenir dépend de sa capacité à sortir l’entreprise du marasme ? Imagine-t-elle aussi la pression pluriquotidienne à laquelle est soumis un chirurgien qui tient au bout de ses doigts la vie de son patient ? Imagine-t-elle encore la pression à laquelle peut être soumis un commandant de bord lorsque son avion est soumis à des conditions météorologiques dangereuses et que la vie d’une centaine de passagers dépend de la rapidité et de la qualité de ses réactions ? Imagine-t-elle enfin le job de millions de gens qui vivent dans le monde réel ? Son incapacité avouée à juger de la justification du montant des indemnités allouées à M. Forgeard et sa stupéfaction face aux réactions qu’il a suscitées permettent d’en douter.

Chefs d’entreprise révoltez-vous ! Oui, votre patronne semble bien avoir perdu tout sens des réalités. Vous qui pour la plupart êtes restés dans le monde réel, en deçà du seuil d’application du théorème de l’argent fou, ressaisissez-vous ! Débarquez vite cette présidente qui dans son incapacité à savoir si 8,5 millions d’euros d’indemnités de départ sont justifiés (et donc justifiables) vous décrédibilise tous ! Et faites-le vite avant que ce ne soit Olivier Besancenot et la rue qui le fassent pour vous car ils vous mettront sans aucun doute dans la même charrette !


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129 réactions à cet article    


  • Olivier Bazin (---.---.177.25) 16 avril 2007 11:26

    Je suis tout à fait d’accord avec vous.

    Sans vouloir généraliser, la perte de contact avec la réalité de certains grands patrons est effrayante.

    Comment peut on être à ce point en décalage ?

    Que le salaire du patron soit plus important que celui de l’employé... normal. Que les patrons soient rémunérés sur leurs performances... normal. Mais cette notion de « golden parachute » devient amorale quand de telles proportions (affaire forgeard) sont atteintes.

    Mme Parisot soutien sa « boutique » petitement c’est à dire de la manière la plus facile. Elle se grandirait à lancer un débat interne dans son syndicat.

    http://www.lasauce.eu


    • La mouche du coche La mouche du coche 16 avril 2007 13:22

      Bonjour,

      Monsieur l’auteur, votre article est beau comme vous . Vous avez abordé la question de façon intéressante. smiley

      Je suis moi-même chef d’entreprise ( d’une petite entreprise mais enfin) et je suis à chaque fois surpris de constater à quel point le MEDEF n’a JAMAIS exprimé une opinion avec laquelle je sois d’accord. Même pas une fois.

      Sur cette question scandaleuse en tout point, Laurence Parisot a démontré son extrême bassesse (ou nullité comme on voudra.) smiley

      Il faut TOUJOURS taper sur le MEDEF. Cela l’aide, sinon à comprendre, au moins à réfléchir, en tout cas à essayer. C’est déjà ça. smiley


    • (---.---.173.234) 16 avril 2007 15:44

      Mais pourquoi les petites entreprises qui se font bouffer par le MEDEF ne s’organisent pas pour être mieux représentées ?


    • Rage Rage 16 avril 2007 17:24

      Bonjour,

      Comment ne pas partager votre avis ?

      Parizot est tout ce que nous ne sommes pas, pire que cela, elle porte atteinte à l’image de beaucoup de patrons, qui eux, rament pour s’en sortir, et même s’ils s’en sortent, ne cotoient pas ce petit monde fermé des « golden parachutes » et de l’argent à foison.

      Madame Parizot, à l’instar de M.Sarkozy, vous êtes tout ce que la France peut redouter, tout ce qu’elle doit écarter avec force, faute de quoi, vous aurez à charge les « charettes » dont parle l’auteur...


    • ExSam (---.---.121.228) 16 avril 2007 20:28

      IP:xxx.x27.173.234

      Sans doute parce que les grandes entreprises sont généralement donneurs d’ordres pour les petites et qu’elles sont Medefistes...Retour de bâton prévisible.

      Ceci dit, toutes les entreprises ne sont pas coincées, sûrement, dans une hiérarchie d’activité.

      Donc, il y a peut-être un effet d’adhésion aux « thèses » MEDEF et un esprit de corps qui jouent, entre patrons..Comme si les patrons de toute petite boite avaient une position et un train de vie comparables à ceux des Forgeard...Mais bon, on rentre dans les effets distinctifs et leurs biais...


    • (---.---.80.24) 17 avril 2007 13:13

      Les petites entreprises ont une autre alternative que le MEDEF pour les représenter : c’est la C.G.P.M.E


    • JG (---.---.217.187) 17 avril 2007 13:37

      Ouais, tu as raison, montons une nouvelle inquisition (comment dit-on aussi, des « jury populaires » ?).


    • Nathanael (---.---.252.222) 16 avril 2007 11:35

      Nous sommes tous d’accord que c’est ammoral au vue des sommes..... Mais qu’est ce qui ne l’ai pas aujourd’hui ? voyez l’argent qui circule dans le milieu sportif, Voyez un Bekham qui chaque année gagne 4 fois le golden parachute de notre ami Forgeard ?

      La meilleure question que vous posez c’est de savoir effectivement ce qu’ils font de cet argent dont une vie ne suffirait pas pour tout dépenser... Une autre chose vraie : plus on gagne, plus on veut gagner, nous ne somme jamais rassasiés...


      • Janis (---.---.115.50) 16 avril 2007 14:14

        Certes, mais il n’y a pas de licenciements massifs dans le foot ^^ alors leurs millions, ils peuvent se les garder. Ce qui est scandaleux c’est qu’airbus a besoin de cet argent pour que des tas de gens ne se retrouvent pas a la rue, et c’est un seul homme qui va en profiter, et pour faire quoi, partir aux bahamas, s’acheter une enieme caisse dont il n’a pas besoin ? Voila le probleme.


      • Paul (---.---.157.63) 16 avril 2007 19:26

        Le jour ou un footbaleur fait perdre de l’argent à son équipe il est viré. et il ne risque pas de se faire reembaucher ailleurs.

        car un club de foot suit une logique économique libérale. Il ne peut pas se permettre de perdre, contrairement à Airbus.

        là c’est les employés qui trinquent.


      • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 16 avril 2007 11:41

        Madame Parizot ne connaît aucune des réalités subies par les salariés, les chômeurs (en fin de droit), les patrons de petites et moyennes entreprises...

        Mais, au fait, connaît-elle les prix les plus courants à la consommation : j’en doute !


        • JG (---.---.217.187) 17 avril 2007 13:41

          Mais Mme Parisot et les patrons comme elle, c’est eux qui assurent le boulot des autres. Réfléchis seulement une minute à ce que tu ferais demain si tu devais gagner ta croute tout seul. Tu va voir que tu préfèreras être au chaud à ton boulot à cracher sur les patrons. Sans grand mérite (« faire payer les riches... »).


        • Francis BEAU Francis BEAU 17 avril 2007 17:18

          Réaction au commentaire de JG.

          « c’est eux qui assurent le boulot des autres » ! Merci M. JG pour cette intéressante remarque frappée au coin du bon sens. Celle-ci n’ôte malheureusement rien au fait que Mme Parisot semble être totalement déconnectée de la réalité des difficultés auxquelles peuvent être confrontés bon nombre de ses concitoyens. C’est même plutôt inquiétant que la responsabilité d’assurer le boulot de millions de Français soit confiée à des patrons ayant à ce point perdu le sens des réalités !


        • tvargentine.com lerma 16 avril 2007 11:54

          Même un electeur de droite ne peut pas etre d’accord avec la manière ainsi,après une telle faillite morale.

          Ces indemnités de départ devrait être saisie


          • JG (---.---.217.187) 17 avril 2007 13:34

            Saisies par qui et en vertu de quoi ?

            On est en Europe, on n’est pas en Russie. Qui peut aller prendre de l’argent dans la poche de quelqu’un d’autre ?

            Et si cela était possible, ne trouverait-on pas des gens qui ont de bonnes raisons d’aller prendre de l’argent aussi dans ta poche ?


          • Francis BEAU Francis BEAU 17 avril 2007 17:25

            « Saisies par qui et en vertu de quoi ? » s’interroge M. JG.

            Mais par l’Etat pardi, et en vertu de lois qui, des millions de français l’espèrent (cf. réactions des candidats à l’élection présidentielle), seront peut-être un jour votées par la représentation nationale ! Que M. JG ne s’y trompe pas, plus certains patrons continueront à se comporter de manière aussi stupide, plus de telles lois seront votées rapidement, et plus elles seront contraignantes.


          • J. Gonsolin 17 avril 2007 21:19

            Etes-vous au moins sûr que M. Forgeard avait un contrat de travail français ? A ma connaissance, EADS est basé aux Pays-Bas. Je souhaite beaucoup de courage au prochain président français pour aller interdire les golden parachutes aux Pays-bas. Et même si le contrat était de droit Français, qui fera une loi pour faire tomber certaines clauses de contrat dans certains cas ? En droit, et cela reste périodiquement confirmé, un contrat reste un contrat et heureusement. Et que sait-on, que sait notre auteur, de ce qui peut être reproché à M. Forgeard ? Même l’affaire de la vente de ses stocks options n’est pas gagnée pour les accusateurs. Comme toujours, les propositions doivent rester dans l’ordre du faisable...


          • Tapioca Polvadot 8 mai 2007 17:51

            Comme disait un connaisseur : plus c’est gros, plus ça passe facilement. Alors moi au début j’ai pensé que cette affaire Forgeard-Chirac, c’était cousu de fil blanc. Comprenez-moi : Chirac se décarcasse (vraiment c’est pas du chiqué) pour que Forgeard devienne co-patron d’EADS alors que le co-patron français en place fait bien son boulot et que les allemands sont contents de lui.... Je me suis dit : ces deux-là vont nous faire un coup de bonneteau, ni vu ni connu je t’embrouille. Ca n’a pas manqué : Forgeard n’est pas resté un an. Il a vendu ses stocks-options et ceux de sa famille 3 mois avant de partir, et il touche je crois 8,5 millions d’€ de prime. Je continue mon raisonnement : c’est pas un ingrat Forgeard, et il est copain avec Chirac non ? Alors maintenant qu’est ce qu’il va se passer ? Devinez ? Je suis sur qu’ils vont se partager une bonne boite de bonbons en se claquant sur les cuisses de bonheur. Bon appétit Messieurs, Oh Ministres intégres.... smiley


          • Rivoli 15 mai 2007 11:58

            Dis donc POLVADOT tu aurais vu juste que ça ne m’étonnerait pas : voila la confirmation (presque) de ce que tu écrivais ici le 8 mai dernier. Bravo

            «  »«  »"Le coprésident allemand d’EADS affirme que Paris a imposé les indemnités de Forgeard

            Le co-président allemand d’EADS accuse le gouvernement français d’avoir fait pression pour que Noël Forgeard, ex-coprésident exécutif du groupe européen, puisse quitter le groupe en empochant des indemnités de plus de 8 millions d’euros. « Le gouvernement français nous a d’une certaine façon forcé la main », explique Thomas Enders. Le conseil d’administration a certes accepté que M. Forgeard quitte le groupe avec les indemnités prévues dans son contrat de travail, « mais sous la pression du gouvernement français », ajoute-t-il, expliquant que les membres allemands du conseil d’administration ont indiqué dans une note au bas du document entérinant les indemnités que ces dernières avaient été établies telles quelles sur le souhait du gouvernement français.

            En avril, le ministre de l’économie, Thierry Breton, s’était vigoureusement défendu de toute intervention dans la négociation du montant des indemnités de départ de Noël Forgeard, démentant les informations de plusieurs articles parus dans la presse française. « Je n’ai parlé de la question du montant d’une quelconque indemnité de Noël Forgeard avec aucun des administrateurs d’EADS, ne fût-ce qu’une seule seconde, et je mets au défi n’importe lequel des administrateurs de vous dire le contraire », avait lancé M. Breton. L’affaire du « parachute doré » de 8,5 milliards d’euros accordé à M. Forgeard quelques semaine après l’annonce par Airbus, filiale d’EADS, de 10 000 suppressions d’emplois avait déclenché une importante polémique en France en pleine campagne électorale. smiley smiley


          • (---.---.236.14) 16 avril 2007 12:06

            Toute ces questions posent le problème de la représentativité des syndicats.

            Que ce soit les syndicats patronaux et évidement des syndicats de salariés.

            Dans le cas précis qui nous préocupe, il faut demander des comptes au conseil d’administration. Au fait, c’est qui les actionnaires ?


            • (---.---.173.234) 16 avril 2007 15:49

              Vous avez raison. Il y a un vrai problème au niveau de la représentation des syndicats. Actuellement, on parle beaucoup de la « démocratie autoritaire » ou de la « gouvernance autoritaire ». Les syndicats ne sont pas - plus représentatifs. Il faut instituer un véritable système de représentation professionnelle avec élections démocratiques.


            • Gilles Gilles 16 avril 2007 19:52

              Tiens, que les employés (de par leurs syndicats ou non) aient un droit de regard sur les décisions du conseil d’administration, c’est une proposition de l’extrême gauche.

              Comme quoi ce ne sont pas forcément aussi illuminés que la droite essaient de nous faire croire.

              Lorsque vous voterez, pensez-y.


            • ExSam (---.---.121.228) 16 avril 2007 20:42

              (IP:xxx.x27.173.234

              Les syndicats, de par leurs valeurs qui s’appuient, pour ceux qui ne sont pas des accompagnateurs déguisés des décisions patronales, sur la Charte d’Amiens, peu ou prou, sont représentatifs, et les militants syndicaux font, qu’on le veuille ou non, du travail sur le terrain pour aider les salariés.

              Cependant, on peut constater que leur statut (attributions de postes de permanents notamment) fait qu’ils ne sont pas à l’abri d’une « démocratie autoritaire » justement.

              Ce qui explique, à mon sens, la faiblesse d’adhésion. Les salariés sentent bien au niveau des entreprises comme de l’Etat, le rejet systématique et grandissant que les décideurs politiques et entrepreunariaux opèrent, sans parler de la chasse aux syndicalistes de plus en plus vive, qui conduit nombre de militants syndicaux, comme de salariés syndiqués à subir des contraintes en termes d’évolution de carrière, sans parler des pressions et des mises en cause judiciaire, aujourd’hui.

              Il faut donc repenser le statut syndical dans l’objectif de donner des statuts plus indépendants, et des fonctions plus essentielles également, au niveau des décisions stratégiques. Comment la force syndicale peut-elle s’exercer positivement si on ne donne pas aux syndicats représentatifs un vrai pouvoir sur l’évolution de l’entreprise ?..

              Ce qui signifie peser sur les choix économiques, mais également sur la démocratie dans l’entreprise qui reste lettre morte.

              On consultera, à ce propos, « Souffrance en France » de C. Dejours, qui décrit bien la pénébilité du travail, sa confrontation difficile avec la hiérarchie très pesante de l’entreprise, tout celà directement dégradé par l’absence de contre-pouvoirs véritables.


            • at97434 (---.---.187.34) 17 avril 2007 06:26

              Tel es pris qui croyait prendre.

              En France, nombre de politiciens et derrière eux (ou plutôt devant eux) nombre de patrons ont toujours soutenu que le syndicalisme à la francaise était politique. Et donc un doublon des paris politiques, sous-entendant une incapacilté à défendre l’entreprise et ses salariés. D’où une syndicalisation très faible et disparate.

              Avec l’affaire FORGEARD, on voit le retour de batons.


            • baboulous (---.---.109.71) 17 avril 2007 11:19

              Les syndicats ne sont pas toujours représentatifs des salariés. Et sont souvent trop politisés dans notre beau pays.

              Nous pourrions nous pas plutôt faciliter l’actionnariat des salariés ? Celà développerait le pouvoir des salariés dans l’entreprise et la convergence d’intérêt entre les patrons, les salariés et les autres actionnaires.

              Utopie ou un peu de démocratie dans le monde du travail ?


            • jak (---.---.186.82) 16 avril 2007 12:54

              les études démontrent que les facteurs de stress sont inversement proportionnels au niveau hiérarchique dans l’entreprise, en clair en appliquant le raisonnement de F. Parisot les OS de chez airbus devraient obtenir une prime de licenciement supérieur a celle de N. forgeard smiley


              • stressé (---.---.242.254) 16 avril 2007 14:29

                Dirigeant d’une TPE, le stress de mes employés n’a rien avoir avec le mien. Peut-être devriez vous faire un distinction dans vos propos entre les entreprises et les TPE ? peut-être ? Surement, ca fait déjà deux mois que je suis dans l’incapacité de me verser un salaire smiley . Ils n’en savent rien et ils n’en sauront rien et c’est vraiment pas leur problème.


              • Redj (---.---.124.129) 16 avril 2007 15:15

                C’est justement le but de cet article : montrer que ces parachutes dorés des grands patrons tendent à décrédibiliser les autres qui eux, comme vous, n’ont pas du tout les mêmes avantages. En plus du discrédit apporté, une certaine défiance s’installe envers les patrons des PME/TPE qui sont mis dans le même sac que les « gros » L’auteur invite donc à agir contre ces abus de façon à réhabiliter les chefs d’entreprise dans l’opinion publique.


              • stressé (---.---.242.254) 16 avril 2007 16:54

                >> Chefs d’entreprise révoltez-vous !

                Pas le temps, trop de soucis, trop de problèmes. C’est une TPE que je gere, pas une usine à gaz qui peut fonctionner pendant que je discute avec les tetes bien remplies du medef.

                >> Oui, votre patronne semble bien avoir perdu tout sens des réalités.

                Le medef et / ou ses dirigeants n’ont jamais été et ne seront jamais mes patrons. Le medef représentent les grosses entreprises et je ne connais aucun patron de TPE qui se reconnaisse dans le medef. Ou alors je suis à l’ouest smiley


              • Mackette (---.---.25.4) 16 avril 2007 17:44

                Je suis d’accord avec vous, ayant simplement un ouvrier (en plus dans un métier médiatisé : la réparation automobile). Mais, ce qui m’embête le plus, tout un amalgame est fait sur les patrons en général. Nous sommes loin d’avoir un conseil d’administration (puisque entreprise individuelle), et si l’idée du nouveau gouvernement est de récréer de nouvelles charges, financièrement, l’arrêt de l’entreprise devra être obligatoire.


              • Paul (---.---.157.63) 16 avril 2007 19:28

                Dans une TPE et en général les petites sociétés les patrons sont obligé de travailler.

                Il n’y a que dans les grandes entreprises que ça se passe comme ça. avec des clauses abusives, spéculation financiéres et delits d’initiés.


              • ExSam (---.---.121.228) 16 avril 2007 20:48

                Dirigeant d’une TPE, le stress de mes employés n’a rien avoir avec le mien.

                Faut-il comprendre que le stress que vous subissez est qualitativement différent d’un stress de salarié, ou quantitativement, ou les deux ?..

                Sur quelles mesures vous basez-vous pour affirmer celà ?...

                Peut-on penser que la position de décideur, sans chef direct au-dessus de lui, sans autre contrainte interne que celle que vous choisissez ne minore pas ce stress dans des proportions qui le ramènent à un stress important, mais peu quantitativement différent de celui de vos salariés qui subissent le leur, sans bénéficier de vos avantages ?..


              • stressé (---.---.242.254) 17 avril 2007 07:12

                >> Faut-il comprendre que le stress que vous subissez est qualitativement différent d’un stress de salarié, ou quantitativement, ou les deux ?..

                Dans ma situation, ils n’ont pas conscience (et c’est tant mieux pour eux et pour moi) des difficultés que je rencontre.

                >> Sur quelles mesures vous basez-vous pour affirmer celà ?

                je mes base simplement sur le fait, qu’ils n’ont pas de soucis pour toucher la paye (et c’est normal), que je paye les charges sociales (ce qui est encore normal), que la charge de travail est correcte, sauf que ma situation (et celle de ma société) n’est pas bonne du tout. Comment puisse-je affirmer cela ? parce que je ne leur dit pas toutes les 2 minutes « Ho, moi j’ai pas de paye ». Si je le faisais, la seule réponse qu’ils auraient à me donner (et c’est la meilleur) est la suivante : « si t’es pas capable de te payer, on va voir ailleurs parce que ca craint ». Dans le bâtiment, ils retrouveront du boulot du jour au lendemain.


              • ExSam (---.---.121.228) 17 avril 2007 09:58

                >> Faut-il comprendre que le stress que vous subissez est qualitativement différent d’un stress de salarié, ou quantitativement, ou les deux ?.. Dans ma situation, ils n’ont pas conscience (et c’est tant mieux pour eux et pour moi) des difficultés que je rencontre.

                C’est pas une réponse. « Ils n’ont pas conscience »...On dirait que tu leur reproches presque d’être payés. S’ils le sont c’est à cause de leur travail, non ?..

                >> Sur quelles mesures vous basez-vous pour affirmer celà ?

                Comment puisse-je affirmer cela ? parce que je ne leur dit pas toutes les 2 minutes « Ho, moi j’ai pas de paye ». Si je le faisais, la seule réponse qu’ils auraient à me donner (et c’est la meilleur) est la suivante : « si t’es pas capable de te payer, on va voir ailleurs parce que ca craint ». Dans le bâtiment, ils retrouveront du boulot du jour au lendemain.

                Tu ne te payes pas, ou peu, et donc il sont moins stressés que toi... Ta personne et tes difficultés ne recouvrent sans doute nullement leur univers, tu sais. Où tu pourrais peut-être trouver des situtations pires que la tienne. En tous cas, tu restes muet sur la différence essentielle : ils ont un chef et ils ne choisissent pas leurs conditions de travail. Ca c’est un facteur de stress majeur. Et tu y échappes. C’est peut-être pour ça que tu t’accroches à ta boite, qui sait...

                Ta vision est égocentrique, et malsaine puisque tu caches à tes employés que l’entreprise va mal, et qu’il risquent donc de se retrouver à la rue du jour au lendemain.

                Peut-être si tu arrétais de ne pas leur faire confiance, ça renforcerait l’esprit collectif, en tous cas l’ambiance de ta boite serait meilleure.

                Patron martyr, c’est une position qu’on retrouve très souvent.

                Je ne dis pas ça pour toi, mais c’est commun, et surtout dans le BTP.

                Dans le BTP où on trouve les exploitations les plus dégeulasses - et je sais de quoi je parle, j’ai un copain plakiste bien informé - le nbe d’accidents du travail le plus élevé et la pression sur les salariés la plus forte. On s’étonnera que le BTP ne trouve de « nègres » pour ça.

                Rien de personnel, mais faut ouvrir un petit peu les yeux, de temps en temps.

                C’est bizarre aujourd’hui pour certains, mais moi je considère que les efforts doivent venir autant des patrons que des salariés.


              • panama (---.---.198.59) 16 avril 2007 13:05

                Tout ça concerne EADS, ses salariés, ses actionnaires et son Conseil d’Administration. Et ses syndicats, s’ils servent à quelque chose tiens.

                Achetez UNE action EADS, et allez donc vous faire entendre à la prochaine AG d’EADS.


                • jujubinche (---.---.235.222) 16 avril 2007 15:29

                  Tu connais le concept de « bien social » ?


                • panama (---.---.198.59) 16 avril 2007 15:43

                  0 Jujubinche : explique moi donc ça. Abus de bien social par rémunération et avantages sociaux votés par les actionnaires.

                  Non, ce qui est scandaleux, c’est que le comité de rémunération du CA n’ait rien trouvé à redire. On voit bien la collusion et le copinage !

                  Et de toute façon, Forgeard est un bébé Chirac. Qui, à l’époque, aurait été assez fou pour s’opposer à notre plus mauvais président de la 5ème Rep ?


                • Emmanuel (---.---.135.250) 16 avril 2007 15:56

                  « Achetez UNE action EADS, et allez donc vous faire entendre à la prochaine AG d’EADS. »

                  L’Etat en est actionnaire. Tous les français ont donc leur mot à dire.


                • panama (---.---.198.59) 16 avril 2007 16:45

                  @ Emmanuel : tout doux ! Juridiquement parlant, ce que possède l’état... n’appartient qu’à lui.

                  Sinon n’importe quel pékin pourrait passer ses vacances à l’Elysée sous prétexte qu’il en est (un peu) propriétaire.


                • snoopy86 (---.---.186.104) 16 avril 2007 18:15

                  Pour information les principaux actionnaires d’EADS

                  1. Investisseurs institutionnels 33.40 % 2. DaimlerChrysler Aero 22.47 % 3. Etat Français 15.00 % 4. Lagardère 7.50 % 5. Sepi 5.48 % 6. Salariés 3.55 % 7. Caisse des Dépôts et 2.25 % 8. Autocontrôle 1.80 %


                • ExSam (---.---.121.228) 16 avril 2007 21:11

                  Panama

                  Si on reste dans ta logique, il faut constater que les petits actionnaires n’ont pas de voix qui porte, ils n’ont remporté que de rares batailles importantes devant les gros.

                  Par ailleurs, évidemment, il faut noter que ces batailles d’actionnaires ne se déploient que sur des enjeux ou la « variable d’ajustement » reste le salarié. Car tes intérêts et ceux des salariés demeurent différents. Tu cherches le rapport de ton action, que ce soit direct ou indirect (dividende, etc...), le salarié cherche un poste stable et correctement rémunéré. Les deux objectifs s’avèrent de plus en plus antinomiques.


                • jujubinche (---.---.235.222) 17 avril 2007 09:14

                  O cher panama.

                  Tu semble connaître l’expression. C’est bien.

                  Alors j’ai une petite question : 8.5 Millions d’euros + 100000€/mois de « retraite » (ben oui - faut bien vivre) pour un « dirigeant » qui a manifestement foiré sa mission, et sans parler de loi, ça te fait pas penser à un « abus » ?

                  Tu peux parler de droit, c’est pratique, mais je te parle, et l’article aussi, de la plus élémentaire des morales (ouh ! je deviens de droite !). Alors, après le concept de « bien social » que tu n’as pas du bien comprendre au delà de sa portée juridique, je te propose de réflechir à un autre concept, un peu plus rustique : « pourri ».


                • panama (---.---.198.59) 17 avril 2007 12:13

                  Il suffit d’une voix pour demander la mise à l’ordre du jour d’un projet de résolution à l’Assemblée générale.

                  Et suivant les statuts, il faut entre 1 à 5% du capital pour demander un audit, par exemple, de l’action du comité de rémunération... qui devra se justifier (ça va être très dur dans ce cas). Un collectif de petits porteurs peut parfaitement le faire.

                  Autrement dit, les petits porteurs n’ont qu’à s’organiser et utiliser les pouvoirs qui sont mis à leur disposition. L’union fait la force.

                  C’est exactement ce qui s’est passé avec Eurotunnel.


                • arturh (---.---.119.98) 16 avril 2007 13:34

                  Noël Forgeard n’était pas un « patron ». C’est ça le problème.

                  On parle de Noël Forgeard comme s’il avait été nommé là comme il aurait été nommé à la présidence de Microsoft.

                  Mais s’il était là, c’est uniquement sur l’insistance de Jacques Chirac. Forgeard n’était qu’un courtisan, membre de la Noblesse d’Etat, comme Chirac, et qui n’était là que pour assurer la mainmise de la Noblesse d’Etat sur l’essentiel du pouvoir politique, économique et culturel. D’ailleurs il a été immédiatement remplacé par Gallois, un autre membre de la Noblesse d’Etat.

                  Ca ne veut pas dire que dans des circonstances normales, Forgeard n’aurait pas pu devenir un vrai patron, mais on ne le saura jamais car il avait choisi une autre voie.


                  • snoopy86 (---.---.186.104) 16 avril 2007 18:09

                    @ arturh

                    Bien d’accord avec votre commentaire Les rémunérations et avantages aberrants sont toujours le fait de cette caste, qui n’a qu’une idée : pantoufler et se payer sur la bête. Au passage on échange la rhubarbe et le séné avec les copains que l’on a fait nommer au conseil d’administration et au comité des rémunérations du dit comité.

                    Vous remarquerez au passage que lorsque les patrons sont aussi les actionnaires principaux, ils sont généralement beaucoup plus raisonnables. C’est d’ailleurs probablement le cas de madame Parizot.

                    Elle n’en aurait pas moins été bien inspirée d’éviter cette formule malheureuse.

                    Pour ce qui concerne Forgeard, rappelons qu’il avait été nommé sous la pression de Chirac contre l’avis de Lagardère qui lui préférait M.Camus. Rappelons aussi que ce même Chirac, peu avant le référendum du TCE saluait Airbus comme le symbole de la réussite de l’union européenne...


                  • Vilain petit canard Vilain petit canard 16 avril 2007 13:40

                    La pression gigantesque et tout ce genre de boniments, c’est pour nous faire comprendre que le « job » d’un « grand patron » est tout simplement incompréhensible pour nous autres mortels, et donc qu’il échappe à la mesure et à la transparence. Traduit en langage quotidien, cela veut dire : « laissez-nous nous servir tranquillement et autant qu’on veut sans nous emm... ».

                    Quant à Mme Parisot, elle me fait marrer : sa famille l’a certainement habituée à une forte pression (le poids de l’héritage à venir ?), ça se voit tout de suite, et elle (l’IFOP)se fait des montagnes de blé avec les campagnes électorales, son plus gros client doit justement être Sarkozy. Alors, qu’elle arrête de nous faire sa grande dame pleine de responsabilités cosmiques et impénétrables, elle veut comme les autres : moins d’impôts et plus de fric.

                    L’avidité n’a plus aucune pudeur, c’est plutôt ça la leçon à retenir de tout ce cirque.


                    • La mouche du coche La mouche du coche 16 avril 2007 13:48

                      Affreux lapin a bien parlé smiley



                    • Vilain petit canard Vilain petit canard 16 avril 2007 14:43

                      Ah flûte, mon coloc’ ne s’était pas débranché, je reprends : pour l’Abominable Mouche des Posts : smiley !


                    • PhilippeB95 (---.---.115.27) 16 avril 2007 19:37

                      C’est le genre de trucs qui me ferait voter LCR : Prenez leur tout, et s’il essaient de résister, tuez les ou mieux, mettez les aux travaux forcés, pour leur faire voir ce que signifie le travail manuel, physique ! Ce qui est dramatique c’est que je ne suis pas loin de le penser au premier degré.


                    • Stephane Klein (---.---.19.227) 16 avril 2007 13:47

                      Il est comprehensible d’etre choque par les parachutes dores quand les salaries, eux n’en ont pas... encore que, 23 mois de chomage, ca peut y etre apparente.

                      Mais quiconque a ete a un poste d’un peu de responsabilite connait le terme de clause de non-cocnurrence et sait qu’elle ne s’applique que contre remuneration. A son depart il est donc necessaire de verser cette prime contre laquelle le dirigeant - qui a acces aux informations startegiques de l’entreprise - s’engage a ne pas aller travailler chez la concurrence.

                      Ensuite il convient de prendre de la distance : je ne connais pas le cas specifique mais bien souvent on vilipende le PDG pour son bilan des 2 dernieres et c’est souvent pour cela qu’il est debarque. Mais qu’en est-il de celui des 5-10 dernieres annees. Je me souviens du raffut fait autour du DG de Carrefour, or celui-ci avait multiplie par troi le CA du groupe durant son administration, ce qui ne l’a pas empeche d’etre debarque apresdeux mauvaises annees...et avec le ramdam anti-parachute identique a celui dont nous parlons.


                      • jujubinche (---.---.235.222) 16 avril 2007 15:31

                        Blabla qui n’excuse rien.


                      • Gasty Gasty 16 avril 2007 15:40

                        Je me souviens du raffut fait autour du DG de Carrefour, or celui-ci avait multiplie par troi le CA du groupe

                        Mon Dieu ! le pôvre homme, avec toutes les saloperies qu’il avait dû faire pour multiplier par trois le CA pour ses actionnaires....

                        Quelle ingratitude !


                      • (---.---.70.93) 16 avril 2007 15:47

                        @Stephane Klein « Mais quiconque a ete a un poste d’un peu de responsabilite connait le terme de clause de non-cocnurrence et sait qu’elle ne s’applique que contre remuneration. A son depart il est donc necessaire de verser cette prime contre laquelle le dirigeant - qui a acces aux informations startegiques de l’entreprise - s’engage a ne pas aller travailler chez la concurrence. »

                        Tu peux retourner à l’école apprendre à lire et à compter

                        dans le texte il y a je cite : « 8,5 millions d’euros, c’est l’équivalent de 100 ans de salaire à plus de 7 000 euros par mois »

                        il a touché de quoi vivre comme deux pachas jusqu’a 150 ans ...si il y arrive !!


                      • Gasty Gasty 16 avril 2007 15:47

                        La cause des deux dernières mauvaises années sont dû probablement à des salariés mécontents et à leurs revendications syndicales irresponsables !


                      • ExSam (---.---.121.228) 16 avril 2007 22:17

                        Stéphane Klein

                        Je pense que l’ensemble des message, si tu prends la peine de les lire, te répondent.

                        La rémunération même de Forgeard, et de ce type de patrons, est indigne au regard de la culture française d’une part.

                        Une étude de T. Piketty a montré il y a quelques années, que les Français pouvaient accepter au mieux une rémunération allant huit fois au-delà du salaire moyen.

                        Elle est insupportable, d’autre part, au regard de la simple morale, ce facteur que l’économique et ses thuriféraires moquent et méprisent. Elle qui, pourtant, structure la conscience et borne la coutume collective qui est à la base de la construction sociale comme à l’origine des lois.

                        Elle est enfin totalement inopérante sur le terrain économique. La plupart des grands groupes, en termes d’emplois sont proprement très en-dessous de ce qu’ils pourraient et devraient créer.

                        Faut-il rappeler qu’au-delà du profit, et bien avant pour ceux qui le génèrent, les salariés, l’entreprise est un lieu qui doit fournir les moyens à ses salariés de vivre correctement maintenant, avec un sort amélioré dans l’avenir...

                        Ceci s’appuyant sur cette vérité cardinale que c’est le travail de tous qui crée les produits et la valeur ajoutée d’une entreprise.

                        Faut-il ajouter à la grêve de l’emploi et des rémunérations menée par les grandes entreprise, la dégradation concertée des conditions de travail qu’elles mettent en eouvre.

                        Alors que ces sociétés, profitent de bénéfices maximaux, même les sites boursiers le reconnaissent. Cependant, plutôt que d’embaucher, de hausser les salaires et d’optimiser les conditions de travail pour les salariés, elles préfèrent racheter leur propres actions, gorger dirigeants et actionnaires, peaufiner mensonges après mensonges pour nous convaincre du bien-fondé de ces iniquités. Cette stratégie s’appuie, pour briser la résistance, sur la création et la reconduite de ce que tout un chacun subit : l’emploi précaire, les salaires minables, les modalités fracassées du travail.

                        La grande entreprise ne peut aujourd’hui rencontrer d’opposition. Elle musèle, elle épuise, elle résigne. Alors, on ne s’étonnera pas que le suicide prenne comme feu de forêt dans cet espace kafkaien qui se généralise.

                        Heureusement, dans cette défaite cruelle, une lueur d’espoir vient de l’ampleur et surout de la nature de cette défaite.

                        Le minable développement de la grande entreprise, sur les trois plans essentiels que j’ai cités ne conduit, on le voit, qu’à la création de profits.

                        Profits qui explosent on le constate, à l’aune des rémunérations des petits Forgeard de ce monde. Et chacune peut constater leur expansion illimitée, mais aussi exogène, car ces profits s’écartent de toute mesure, de tout ordre commun, de la réalité sociale et de la réalité même des entreprises qui ont commencé à les générer.

                        Pour leur grande masse, ils n’existent littéralement plus que dans la tête et les mains d’une infime minorité cyniquement « distanciée » et ne se perpétuent que dans une course à la croissance centrée et multipliée uniquement par eux-mêmes et pour eux-mêmes

                        Ainsi nous assistons, impuissants et effarés, au déploiement d’une spirale qui se dote, de facto, d’une existence littéralement transcendante pour nous.

                        Heureusement, cet enfermement sur lui-même que provoque et entretient le profit clos sur lui-même, pour quelques maîtres, lui fait perdre le contact avec nous, mais avec ses origines.

                        Il n’a plus de valeur réelle, matérielle au regard de la production réelle, des salaires. Il dépasse toute unité de comparaison, toute mesure, toute raison, tout ancrage matériel et mental.

                        Il se dévore et se produit lui-même dans l’échange boursier, notamment, qui le gonfle. Et sa valeur financière gonfle à la mesure où il ne repose plus sur un quelconque étalon de produits, de richesse concrète, en travail, en produits, en hommes. Un écart qui va croitre avec la multiplication des opérations qui le font grandir de plus en plus rapidement.

                        S’obstiner à valider des pratiques et des logiques qui conduisent à cette autonimisation et de l’entrepris et de la sphère financière à laquelle elle s’est inféodée, relève d’une logique absolument folle, car la fin de ce profit, que les dirigeants coupent sciemment de la réalité de l’entreprise pour le gonfler et s’en gonfler artificiellement, est programmée.

                        Il nous reste à espérer que sa chute sera plus rapide que la nôtre.


                      • Briseur d’idoles (---.---.168.29) 16 avril 2007 22:23

                        On comprend que tu aimes les patrons, tu dois avoir pas mal de petits frères dans la corporation !

                        Quoi de plus normal qu’ils soient bourrés de pognon ! smiley


                      • Ploum (---.---.200.108) 16 avril 2007 14:01

                        La pression que subit monsieur Forgeard ? Quelle pression ? S’il plante EADS il part avec 8 millions d’euros, s’il réussi à la tête d’EADS il part avec encore plus, le tout en plus de son salaire déjà très important. Personnellement je connais pas mal de monde qui souhaiterai avoir ce genre de pression, moi même je signe quand ils veulent, et même pour 1/10ème de ça.

                        Ou est il le risque pour monsieur Forgeard là, sincèrement j’aimerai bien que madame Parisot nous l’explique clairement.


                        • Darkfox (---.---.141.125) 16 avril 2007 14:08

                          mmhh disons qu on sombre dans la démesure totale, c’est plutôt ça... car même une personne avec une clause de non concurence ne gagne que 5/10 ou 6/10 de son salaire sur une certaine période.. mais la je ne pense même pas que ce soit raisonnable. D’un point de vue humain, c’es irrationnel ( identique à gagne au loto) . D’un point de vue financier c’est abhérant ( ratio cout/investissment résultat) Enfin bref pour les TGE (tres grosses entreprises) il faudrait une négociation sur les contract de travail avec les actionnaires, en effet les capitaux vient à la base d’eux.. donc pour EADS ... c’est l’état avant tout .. donc quelque part nous (merci nos impots..)

                          Il faudrait donc un type de contrat systèmatique à toute entreprise donc l actionnaire principal est l’état... enfin c’est une idée un peu folle mais bon .

                          En tout cas Mme Parisot, elle plane beaucoup et on sent qu’elle ne comprend pas grand chose à la réalité du terrain. Que ce soit en tant que réel chef d’entreprise et personne normale vivant en France. (Quoi vous ne vous habillez pas en Gucci ??? mais comment faites vous ? « un peu d humour :) » )


                          • Charley (---.---.242.46) 16 avril 2007 14:35

                            Il me semble que bon nombre de salarié se sont suicidés (sur leur lieu de travail) sous la pression qu’ils subissaient.

                            Je suppose que Mme Parisot va nous expliquer que c’étaient des êtres faibles qui n’avaient pas la carrure.

                            Autant effectivement j’ai du mal à imaginer la pression que subissent ces dirigeants, autant que je sache cela est temporaire et sans risques financiers particulier pour lui. Donc il s’agit de pression vis-à-vis des autres.

                            Que gagne un général engageant une bataille dans laquelle il envoi ses hommes aux combats. Quelle prime a t’il ?


                            • Jojo2 (---.---.158.64) 16 avril 2007 14:58

                              Bouh ! qu’il est laid...


                              • (---.---.140.77) 16 avril 2007 21:42

                                «  »« Bouh ! qu’il est laid.. »«  »

                                Ah ! les arguments des ploucs de droite !!!!


                              • Barth (---.---.91.181) 16 avril 2007 15:32

                                Parisot n’en est pas à une bétise près.

                                Il faut avouer que ce matin, elle a été grandiose !

                                On ne peut pas laisser, mais il ne faut rien faire, sinon suivre suivre les préconisations du MEDEF en la matière.

                                Il ya un mois ou deux, sur france-inter, chez Demorand, elle a expliqué qu’il fallait défiscaliser les parents des étudiants aux moyens financiers modestes pour qu’ils puissent payer des droits d’inscription en faculté du niveau de ceux des grandes écoles de commerce.

                                Sachant qu’une incription dans ce type d’écoles coûte en moyenne 7 000 € par an, il faudrait un revenu déjà fort sympathique pour être imposé à ce niveau.

                                Conclusion : il faut défiscaliser les ménages non fiscalisés ... Sinon cet article est vraiment bien foutu. Merci


                                • Nathanael (---.---.252.222) 16 avril 2007 15:32

                                  Le démentiel aujourdh’ui c’est d’une part la disparité énorme qu’il existe entre le plus petit salaire d’une entreprise et le plus gros salaire.... A son époque M Ford trouvait que le rapport de 40/1 était le maximum... AUjourd’hui ce ratio est largement explosé d’où l’incompréhension dans la démesure des gros salaires... (et je ne parle même pas de la rentabilité du capital par rapport à celle du travail ! )


                                  • (---.---.150.72) 16 avril 2007 15:35

                                    Je suis très attristé de constater l’ignorance économique de certains de nos concitoyens, vis-à-vis des très grands groupes industriels, et leur aveuglement quand ils idolâtrent certains footballeurs ou certains acteurs de cinéma qui empochent des sommes dix fois supérieures pour amuser le bon peuple. Puissent les médias être un peu plus vigilants sur les dérives de certaines informations un trop biaisées.


                                    • mars (---.---.241.90) 16 avril 2007 18:50

                                      Le problème c’est que le dirigeant en question n’est pas Bill Gates : il n’a ni créer l’entreprise ni fait spécialement prospérer celle-ci. Combien de « patrons » de nos grandes entreprises sont des fonctionnaires ?


                                    • Ashura (---.---.245.101) 17 avril 2007 11:10

                                      La différence c’est que les footballeurs et acteurs de cinéma ne touchent pas des parachutes dorés quand ils cessent d’être ’bankables’ ; de plus un acteur qui touche vingt millions de dollars pour un film est un acteur qui attire des spectateurs sur son seul nom et assure indirectement des revenus à tous ceux qui travaillent sur le film, du simple technicien au producteur (qui si le film marche bien, peut parfaitement gagner plus d’argent que l’acteur au final, même si on en parle moins).


                                    • Frédéric Dalmas frédéric dalmas 16 avril 2007 15:41

                                      Les responsabilités de Noel Forgeart sont accablantes dans l’affaire Airbus. A ce titre ces indemnités de départ sont inadmissibles. Dans tout licenciement pour faute, un salarié part avec zéro indemnités. Pourquoi un grand patron comme lui toucherait de telles indemnités alors qu’il ne le mérite même pas ? Ceci est d’autant plus scandaleux que ces indemnités de départ touchées par des grands patrons du CAC 40 incapables de gérer leur boîte ! Mais quelles sont les responsabilités de Monsieur Forgeart dans cette affaire ?

                                      D’une part, Monsieur Forgeart c’est plus préoccupé de son intérêt personnel en mettant toute son énergie à tenter de devenir le big boss d’EADS (ce qui n’a pas vraiment plu aux Allemands)qu’à assurer les affaires courantes d’Airbus (assurer la vente de l’A380), car il ne s’agissait même pas d’élaborer une nouvelle stratégie de développement ou de marketing ! Et comble du comble, quant les perspectives de vente s’annonçaient moins bonnes que prévues, plutôt que de faire en sorte de rattraper la chute, il a préféré vendre ses stocks options pour s’en mettre un peu plus dans la poche ! Et de toute façon, il s’en fout, car si la boîte coule ou perd de la crédibilité, il partira encore avec un parachute doré ! Peu importe si ce parachute fait des bruits de casserolle ! Et il n’est psa le seul patron du CAC 40 à avoir fait ça !

                                      Franchement, comment voulez vous que les français moyens acceptent de faire des sacrifices si les gros continuent à faire de la mauvaise graisse ? Comment voulez vous accepter les licenciements et la fermeture de sites quand on sait que l’argent gagné de manière illégitime par Monsieur Forgeart aurait pu largement servir à maintenir ces emplois !!!


                                      • (---.---.70.93) 16 avril 2007 15:42

                                        « (...)Il est important d’expliquer ce qu’est le job d’un chef de très grande entreprise ; je crois que personne ne sait exactement ce que ça veut dire : c’est une pression gigantesque ! » Laurence Parisot, France Inter, dimanche 15 avril 2007, 8h50-8h59. »

                                        apparement cette pression n’est pas aussi forte que celle que subissent les employés de Renault qui en arrivent à se suicider ... ah mince j’avais oublié d’après Sarkozy c’est pas la pression c’est le gène qui fait le suicide .

                                        http://sarkostique.over-blog.com/article-6400362.html


                                        • ExSam (---.---.121.228) 16 avril 2007 15:46

                                          Chefs d’entreprise révoltez-vous ! Oui, votre patronne semble bien avoir perdu tout sens des réalités.

                                          Un article auquel il est pratiquement impossible qu’une personne sensée n’adhère pas.

                                          L’auteur vit dans le monde réel, je peux mettre un nom sur cette mère célibataire, sur cet enfant, sur ce petit patron avec trois ou qatre employés, sur ce salarié qui se glisse entre les pressions des petits chefs, du boulot, la banque et les traites...

                                          Quant à espérer que les patrons se révoltent, je suis légèrement dubitatif.

                                          Question de culture sans doute.

                                          Mais il y a pas mal de Besancenot qui commençent à sentir la moutarde et qui ne sont pas patrons, effectivement.


                                          • (---.---.75.242) 16 avril 2007 15:51

                                            et là ou il y a de la gêne, y’a pas de plaisir...


                                            • (---.---.173.234) 16 avril 2007 16:02

                                              Comment fait-on pour trouver cette somme gigantesque ? Qui va la payer ? C’est absolument honteux, et le pire on laisse faire. Il faut mettre fin à cette politique voyou.


                                              • Calmos (---.---.240.167) 16 avril 2007 16:05

                                                Mme Parisot n’est qu’un pion mis sur le devant de la scéne pour aller au casse-pipe et amuser le populo

                                                Elle est chargée de justifier l’injustifiable.... :

                                                LE POGNON MENE LE MONDE

                                                La Chine communiste l’a bien comprit qui est en train de mettre les States à genoux en pouvant se permettre de racheter leur dette si elle le voulait

                                                Dénoncer ces abus ;c’est comme pisser en l’air : ça retombe parterre


                                                • Briseur d’idoles (---.---.168.29) 16 avril 2007 22:28

                                                  Quand je pense à tous ces biens spoliés...aux pauvres milliardaires ! C’est terrrrrible !


                                                • Reinette (---.---.1.159) 16 avril 2007 16:07

                                                  COMMENT LES INSTITUTS DE SONDAGE EXPLOITENT LEURS VACATAIRES

                                                  Rarement les boîtes de sondage se sont fait mousser autant que lors du référendum sur la Constitution européenne. Leurs chiffres abreuvaient la campagne tandis que leurs patrons s’époumonaient dans les médias pour gonfler les voiles mitées du Oui.

                                                  Mais les Ifop, CSA, Sofres ou Louis-Harris ne se contentent pas de mettre l’opinion en barres : ils formatent leurs propres effectifs aux normes de la flexibilité.

                                                  Plus de 20 000 précaires travaillent « en rue » ou au téléphone dans des conditions sauvages.

                                                  - Bonjour, j’appelle au sujet de l’annonce...
                                                  - Eh bien, il s’agit d’un travail d’enquêteur.
                                                  - Et c’est quel type de contrat ?
                                                  - Vacataire.
                                                  - Et le salaire ?
                                                  - Vous serez payée au questionnaire, je ne peux pas vous donner d’ordre d’idée pour la rémunération.
                                                  - Ah... C’est embêtant. C’est un contrat de combien de temps ?
                                                  - Je ne peux pas vous dire : on vous appelle, on vous propose de travailler du tant au tant. Vous devrez trouver telle cible et faire tant de questionnaires.
                                                  - Mais pour la rémunération, vous pouvez me donner un ordre d’idée ?
                                                  - Non. »

                                                  Voilà la conversation éclairante qu’on peut avoir avec l’Ifop quand on cherche à s’engager dans les légions de précaires que brassent les instituts de marketing et d’opinion. Le « je peux pas vous dire » touche quelque vingt mille enquêteurs du secteur.

                                                  Recrutés à bac +2 minimum, les salariés doivent se contenter du contrat de « vacataire » défini par la convention collective. Contrat « par nature temporaire », comme le stipule le code du travail. Pourtant, d’après l’association d’enquêteurs précaires Avec [1], « même si les instituts s’abritent derrière le côté “job d’appoint” du métier, il ne doit pas y avoir plus d’un quart d’étudiants ».

                                                  (Quand on est enquêtrice de rue pour l’Ifop depuis 15 ans, comme Christiane, on sait bien que c’est du provisoire qui dure. « De plus en plus de femmes d’une trentaine d’années vivent essentiellement des enquêtes. Autour de moi, une quinzaine de personnes sont vacataires depuis 15 ans », témoigne-t-elle. Elle affirme que dans sa région, aucun employé de l’Ifop n’est en CDI. Même la chef d’équipe, qui gère de 50 à 80 salariés selon les périodes, est sous régime vacataire. « Le seul personnel en CDI est à Paris, ce sont les administratifs et les chargés d’études. »)

                                                  [1] www.asso-vac.org


                                                  • Reinette (---.---.24.223) 16 avril 2007 16:34

                                                    LE « NOUVEAU MONDE » DE LAURENCE PARISOT

                                                    « Laurence Parisot est connue comme présidente d’un grand institut de sondage, l’Ifop.

                                                    Ce qui est moins connu, c’est que Laurence Parisot consacre une part importante de son activité à diriger l’entreprise familiale, Optimum, une PME spécialisée dans les portes de placards. » (sur le site du Medef, 18/01/2005) « Cette Vosgienne rêvait de mettre ses pas dans ceux de son père, chef d’une entreprise plutôt prospère, les meubles Parisot. » (Les Échos, 27/05/2005) « 

                                                    « Au moment du décès de son père, Laurence Parisot confie à un cadre : “Il m’a appris tout ce que je sais du management : MOINS les salariés en savent, mieux c’est.” » (L’Express, 11/04/2005)

                                                    « “Quand j’ai repris l’Ifop, en cessation de paiements, j’ai dit que j’allais faire des coupes sombres, de la sous-traitance, et qu’il fallait que nous dégagions du profit.” [...] “Elle a un côté touchant”, dit Dominique Reynié [directeur de l’Observatoire interrégional du politique]. » (Le Monde, 18/05/2005)

                                                    « La politique fascine Laurence Parisot et le Medef est pour elle un autre moyen de la pratiquer. “Je suis inquiète et un peu triste de l’état de la France. Nous sommes sur une pente dangereuse, glissante, et cela me touche tellement que j’ai envie de faire quelque chose. Et le Medef peut faire beaucoup.” » (L’Express, 11/04/2005)

                                                    « Nous, les entrepreneurs, nous pouvons être à ce siècle qui est tout jeune et qui n’a que quatre ans, ce que les instituteurs ont été à la IIIe République. L’école était à cette époque chargée de former le citoyen : n’est-ce pas à nous, à l’entreprise aujourd’hui, de lui apprendre le nouveau monde ? » (Laurence Parisot, citée dans L’Humanité, 21/01/2005) « 

                                                    Son programme pour le Medef porte sur la simplification du code du travail et la libéralisation du marché du travail. Un programme de chef d’entreprise qu’en tant que dirigeante d’une société de services... (http://www.actiondefemme.fr/, 30/05/2005)

                                                    L’Ifop applique la doctrine médéfienne de sa Pdg, Laurence Parisot. Moins les salariés en savent, mieux l’entreprise se porte. « Nous ne connaissons jamais les clients pour lesquels nous travaillons, explique une salariée. Les résultats sont secrets. On est payé pour faire les enquêtes. C’est tout ce que nous devons savoir. On n’a aucun contact avec l’entreprise. »


                                                  • Reinette (---.---.24.223) 16 avril 2007 16:41

                                                    PARISOT/IFOP/ETC...

                                                    DE LA MERCATIQUE DANS LES YEUX

                                                    Le métier des sondeurs consiste à détourner les outils de la sociologie au profit de leurs clients : à travers toutes sortes de questionnaires, ils testent sur nous la capacité de la « mercatique » (terme novlangue désignant le marketing) à nous embobiner.

                                                    (Peu importe qu’il s’agisse de vendre du camembert, des 4x4, des Gameboy, de l’audimat ou des traités constitutionnels.)

                                                    Ces méthodes transforment les impressions d’un tout petit groupe de personnes proclamé « représentatif » en indications chiffrées, et en apparence limpides, de ce que nous pensons.

                                                    Si le commanditaire de l’enquête est un média, le résultat sera transfiguré par les journalistes en une image « vraie » de « l’opinion publique ». Si c’est une multinationale, le résultat restera confidentiel mais déterminera la politique commerciale de l’entreprise.

                                                    En règle générale, les sondages représentent seulement 5 à 8 % du chiffre d’affaires des instituts, contre 50 % pour les produits distribués en supermarché (Source : http://membres.lycos.fr/collectifsondage/ et Le Monde du 27 mai 2005).

                                                    Ainsi la prestigieuse Sofres, « leader français » du marché, revendique le top du podium mondial en matière de tests automobiles auprès des consommateurs.

                                                    Pour Ipsos, marketing et publicité représentent presque 70 % du chiffre d’affaires. Nombre d’interviewés ne sont d’ailleurs plus dupes quant aux intentions des « sondeurs » et refusent de répondre aux enquêteurs (80 % aux États-Unis, 40 à 50 % en France).

                                                    Aussi les appâte-t-on maintenant à coups de cadeaux !!!

                                                    L’Ifop vous promet par exemple un bon-cadeau si vous répondez à ses questionnaires interminables. Et si vous êtes un enquêté de luxe (médecin, Pdg), vous aurez droit à un vrai chèque, deux fois plus élevé que la rémunération de l’enquêteur.


                                                  • ExSam (---.---.121.228) 17 avril 2007 00:45

                                                    Décidément, rien à garder dans ce groupuscule anti-social dénommé medef.


                                                  • Anto (---.---.178.10) 16 avril 2007 16:09

                                                    ahhh ! Et là les mots d’arnaud lagardère prennent tout leur sens :

                                                    « J’ai le choix entre passer pour quelqu’un de malhonnête ou d’incompétent, qui ne sait pas ce qui s’est passé dans ces usines, j’assume cette deuxième version. »

                                                    Forcément, si tu arrive à te faire passer pour un incompétent tu par avec 6 millions et des stocks options (loin de J2M censé partir de vivendi avec 20 millions mais il avait été bien plus mauvais certes). Alors que si on prouve que tu es malhonnete, t’es obligé de continuer à travailler ailleurs jusqu’à ce qu’il soit établi que tu es incompétent. durdur


                                                    • l'Omnivore Sobriquet l’Omnivore Sobriquet 16 avril 2007 16:22

                                                      C’est lié au sujet de façon oblique, mais c’est lié. Il s’agit de la qualité de nos grands patrons français contemporains, et de l’agoraconnerie ’de gouvernement’ qui les lie, et des constats qu’eux et nous en faisons.

                                                      in http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2007/04/16/la-camelote-de-mme-parisot.html /////////////////////////////////////////////////////////

                                                      La camelote de Mme Parisot

                                                      Communiqué de Jean-Marie Le Pen

                                                      « Par définition, les sondages ne se trompent jamais », affirme Mme Parisot, présidente de l’Ifop et du Medef réunis.

                                                      Même quand l’Ifop de Mme Parisot accorde 10,5 % des suffrages à Jean-Marie Le Pen à une semaine du premier tour de 2002, l’Ifop ne se trompe pas. Et le sondage concurrent qui lui accorde alors 14 % ne se trompe pas non plus...

                                                      Ainsi, « par définition, les sondages ne se trompent jamais », même quand ils se contredisent, même quand les électeurs leur adressent un cinglant démenti.

                                                      C’est une terrible pierre de touche de la déchéance morale des élites de notre pays que le chef du patronat soit, non seulement un marchand de vent, mais un arrogant camelot du mensonge.

                                                      //////////////////////////////////////////////////////////


                                                      • 2D (---.---.105.80) 16 avril 2007 16:32

                                                        Très bon article qui recadre bien le débat. Vous oubliez juste une catégorie sociale qui souffre beaucoup du stress en entreprise : les cadres moyens. Coincés entre les objectifs toujours plus fous, les moyens limités, la pression de plus en plus forte, le salaire qui stagne, les RTT non pris etc. Les récentes études le montrent bien : ils sont bien plus stressés que la Direction générale, et les pathologies qui en découlent n’en sont qu’une petite conséquence...


                                                        • (---.---.247.242) 16 avril 2007 16:47

                                                          Si moi salarié je baisse mes performances, ma promotion est fortement compromise ainsi que mes augmentations annuelles. Alors Mme Parisot, pour ne plus dire de bétises prenez note de cette étude que vous pouvez consulter sous :

                                                          http://management.journaldunet.com/0308/0308salaire.shtml

                                                          Je cite : Depuis le début de l’été, les niveaux de rémunération des PDG français des grandes sociétés cotées alimentent la polémique. A tel point que la Commission des lois de l’Assemblée nationale a demandé au Medef de « mettre de l’ordre » dans les salaires des grands patrons. La Commission reproche à ces grands patrons des niveaux de salaire en hausse constante, alors que la plupart des entreprises accusent des résultats en baisse.

                                                          Mais comment, en quelques semaines, ce débat s’est-il installé sur la place publique ? Plusieurs études en sont à l’origine. La première est à mettre à l’actif de l’European Corporate Governance Institute (l’ECGI). Cet institut, basé à Bruxelles, a publié mi-juin un rapport, révélé par Le Nouvel Observateur, sur les salaires des patrons des 300 plus grosses entreprises cotées européennes.

                                                          Selon l’ECGI, avec 1,85 million d’euros les grands patrons français bénéficieraient du salaire annuel moyen le plus élevé, devant leurs homologues britanniques qui pointent à 1,55 million. Sur les six pays européens étudiés, le salaire moyen s’établit à 1,33 million d’euros. Les patrons français arrivent également en tête du classement sur un autre critère : la part variable du salaire. En France, cette part serait de 47,12 % alors que la moyenne européenne est de 39,61 %.

                                                          Autre élément à verser au dossier, l’enquête réalisée début juillet par Le Journal des Finances. Selon l’hebdomadaire boursier, le salaire des patrons du CAC 40 était, en moyenne, de 2,07 millions d’euros en 2002, en progression annuelle de 15 %. Sur la même période, les pertes cumulées des entreprises du CAC 40 ont dépassé les 20 milliards d’euros et le CAC 40 a reculé de près de 34 %. La part variable du salaire des grands patrons français, pourtant la plus élevée d’Europe, ne serait donc guère en prise directe avec les résultats des entreprises.

                                                          Cette « panne de corrélation » entre le salaire des grands patrons et le résultat financier des entreprises avait déjà été soulevée dès l’année dernière par Proxinvest. Dans une troisième étude qui alimente aujourd’hui le débat, le cabinet indique qu’en 2001, les salaires des PDG du CAC 40 ont augmenté de 18 % alors que l’indice parisien a baissé de 23 %.


                                                          • serjio (---.---.234.116) 16 avril 2007 17:31

                                                            En attendant les salaires sont bloqués à EADS, pas d’interessements en 2007, 12 000 emplois supprimés, Lahoud , Gergorin , Camus , Largardère sont libres comme l’air. Ils n’ont pas des comptes à rendre devant la justice ??? Et l’état Chirac-Jospin qui a bradé au nom du libéralisme l’Aérospatiale en 1998, n’ont ils pas des comptes à rendre eux aussi ? En attendant les salaires sont bloqués à EADS, pas d’intéressements en 2007, 12 000 emplois supprimés, Lahoud, Gergorin, Camus, Lagardère sont libres comme l’air. Ils n’ont pas des comptes à rendre devant la justice ??? Et l’état Chirac Jospin qui a bradé au nom du libéralisme l’Aérospatiale en 1998, n’ont-ils pas des comptes à rendre eux aussi ? N’ont-ils vraiment rien compris au libéralisme comme l’affirme Parissot dans les échos de ce jour ? La purge n’as toujours pas eu lieu au sien D’EADS. Les loups sont toujours dans la bergerie. Ces chers managers continuent à restructurer et supprimer des emplois au nom du profit. Faire des avions est le dernier de leurs soucis. Ils sont là que pour organiser la vente des compétences vers les pays émergents. Quels métiers pour demain lorsque pendant 5 ans EADS n’a pas investis dans la recherche ? Allez chercher un manager pour l’innovation d’EADS chez un équipementier automobile américain en faillite, est-elle vraiment une solution ? Tous cela n’est pas sérieux ! mais ils sont toujours droits dans leurs bottes chez EADS (ou plutôt WorldADS comme diraient les guignols de l’infos)


                                                            • Lex (---.---.152.115) 16 avril 2007 17:31

                                                              Allons si Mme Parisot soutient les patrons incompétents qui bénéficient de golden parachute ben c’est peut être aussi parce qu’elle-même va en bénéficier...

                                                              Et puis si on peut plus arriver à la tête d’une entreprise et partir avec la caisse à quoi bon être patron hein ?

                                                              Bon redevenons sérieux. Oui les indemnités son extravagante. Oui c’est une honte de voir les patrons incompétents partir avec le magot pendant que des salariés perdent leurs emplois.

                                                              MAIS

                                                              Le comité d’entreprise d’EADS il faisait quoi ? Ça me fait bien rire quand on parle de représentativité et de contrôle des salariés sur le compte de l’entreprise... parce que ça existe déjà ! Et c’est au CE (oui les même qui vous fourguent des places de concert et des colos pour les gamins) de le faire !

                                                              Alors oui on se doit de taper sur le patron qui se casse avec la caisse, mais n’oubliez pas non plus de taper sur les syndicalistes de l’entreprise qui au lieu de jouer leur rôle se contentent de rester le cul sur une chaise et de rester passif. Il existe déjà des lois et des dispositions qui permette de surveiller son entreprise et quand on sait s’en servir en générale les dirigeants ne font pas les fiers !

                                                              Et oui virez Parisot du MEDEF ! Elle n’a aucune notion de ce qu’on appelle les relations sociales. Sans aller jusqu’à la cogestion (on est en France c’est pas dans nos habitudes de partager le pouvoir ça finirait en pugilat) une information claire et permanente des salariés permettrait peut être d’éviter les abus.


                                                              • moniroje moniroje 16 avril 2007 17:47

                                                                Le pire est que ce scandale Forgeard n’est que la partie visible de l’iceberg ;

                                                                il me suffit de voir ce qui s’est passé dans ma propre boîte : laissée au bord du dépôt de bilan par un PDG remercié entre autre par la jouissance de son appartement de fonction dans le 8° ; le DRH qui faisait parti de la bande, licencié lui aussi mais remplaçant sa voiture de fonction trois mois avant son départ afin de disposer d’une voiture neuve (les cadres supérieurs partent avec la voiture de fonction en cadeau) ; une secrétaire de direction de 5 ans d’ancienneté touchant une prime égale à la mienne, cadre moyen, lourde de 31 ans d’ancienneté en regard, des centaines d’employés perdant leur travail avec des primes de quelques mois de salaire...

                                                                voilà bien une racaille qui devrait être karchérisée tout autant que celle qui souille une banlieue de gens modestes et honnêtes.

                                                                Pour autant, ne généralisons point ; il y a des dirigeants honnêtes. Et je pense que Parisot parle en leur nom.

                                                                Mais quel remède pour éviter ces injustices éhontées ? D’un côté le retraité doré sur tranche avec sa villa à piscine sur la Côte d’Azur et son yatch amarré à Ste-Maxime et de l’autre un quinquagénaire ne trouvant plus d’emploi, un couple dont la vie bascule dans les dettes d’un logement à crédit, etc ?

                                                                Les syndicats ?? un chauffeur, une secrétaire, un cadre moyen (qui sera affecté à l’étranger s’il devient gênant), un autre qui est invité à certaines soirées du PDG qu’il considère donc comme un saint et celui-là bénissant le PDG finançant le pot annuel des parieurs du rugby ! et en face, une demi-douzaine de cadres supérieurs rompus aux affaires internationales qui se feront un malin plaisir de rouler dans la farine ces représentants du personnel.

                                                                En fait, il faudrait, à l’instar des instances qui nous gouvernent, une Cour des Comptes dans chaque société, avec plus de pouvoir que celui de constater ; au poste de capitaine du bateau le poste, égal en pouvoir de décision, du représentant de l’équipage (éligible tous les deux ans). Mais cela, personne n’y songe : c’est de l’Anarchie

                                                                Forgeard attendra que la tempête médiatique soit soufflée par les élections à venir et profitera de sa fortune ; comme les autres PDG et cadres supérieurs, il aura une belle retraite ; qui sait ? un autre emploi prestigieux ? Les licenciés deviendront chômeurs longue durée ou pré-retraités bouffant des pates en fin de mois...

                                                                Mais je crois que tout cela n’est que pb de générations ; celle de l’après-guerre a eu la France à rebâtir et l’a fait avec courage et honnêteté ; ma génération 68 tiraillée entre l’exemple des aïnés et s’enrichir personnellement en profitant de son poste ; celle d’après, plus dure encore, plus affairiste, miterrandienne souvent ou plus chômeur.

                                                                Espérons que ces patrons gangsters seront punis. Celui qui a coulé notre boîte, je rêve qu’en prime de licenciement il aurait eu le devoir de rester quelques années à l’entrée de la société moyennant un smig et recevant en son arrière-train des coups de pied excellents pour remonter le moral du personnel restant et en exemple pour les nouveaux dirigeants.


                                                                • Victor (---.---.244.239) 16 avril 2007 18:10

                                                                  Le plus scandaleux, si c’est avéré, je l’ai entendu ce matin sur Canal Plus. En effet, Laurent Fabius, invité de ce matin, a posé une question au Premier-ministre : « Est-ce-vrai que M. Forgeard perçoit en plus, une retraite complémentaire de 100.000 euros par moi ? » Si c’est vrai, alors là....


                                                                  • Victor (---.---.244.239) 16 avril 2007 18:11

                                                                    lire « 100.000 euros par mois ». Merci


                                                                  • Internaute (---.---.254.197) 16 avril 2007 18:48

                                                                    On fait tout un pataquès pour 8 millions d’euros. Forgeard a dû se sentir bien humilié lorsqu’il a appris qu’un simple boursicoteur d’une banque de Wall Street venait de toucher 2 milliards de $ de prime soit 188 fois plus que lui au change actuel. En plus, pour sa prime Forgeard a perdu son boulot alors que l’américain a toujours le sien.


                                                                    • (---.---.247.242) 16 avril 2007 21:15

                                                                      L’américain prend des risques, l’autre zigoto quoi qu’il arrive (on en a la preuve) encaisse plus values, prime de ci et indemnité de ca ; bientôt ils auront le culot de négocier des primes de « non performance ».


                                                                    • rantanplan (---.---.146.240) 17 avril 2007 10:07

                                                                      @ internaute : ce que j’aime bien, c’est que vous êtes un humoriste : « un simple boursicoteur a touché 2 milliards d’euros de prime, etc »

                                                                      Je ne sais si, c’est vrai, auquel cas votre simple boursicoteur soit il a un pif de truffier, soit il a un réseau de super informateurs...Pour ceux qui pensent que c’est facile de gagner à la bourse.....


                                                                    • eric (---.---.252.18) 16 avril 2007 18:58

                                                                      La majorité des commentaires sont d’un autre temps, d’une autre planète. Ils relevent d’une culture scolaire.

                                                                      A l’école,l y a un problème dont la solution est connue. Les élèves auront une note de 0 a 20. Hors école, cela ne se passe pas comme cela. la solution pour faire réussir une boite n’est pas connue sinon nous serions tous des grands patrons. Les notes peuvent aller de zéro, la faillite, a presque sans limite (microsoft) le role des dirigeants est absolument déterminant.

                                                                      A priori rien ne permet de penser que les employés de bull étaient moins bons ou dévoués que ceux d’IBM ou microsoft. C’est l’instinct, les qualités de manager, le sens de la stratégie qui on fait la différence. C’est notamment dans la capacité de management des hommes que le dirigeant suscite des équipes, une ambiance ou les collaborateurs sont heureux de travailler et leurs mérites sont pris en compte. Tous cela a nouveau ne s’apprend pas !

                                                                      Cela, relève de l’art, de la créativité et non de la science ou de la connaissance. L’art n’a pas de prix.... !

                                                                      Les types qui sont susceptibles de ce genre de talents, valent trés cher. Si cela marche, il peuvent créer 436 000 emplois comme Carrefour en 40 ans. Si ils se plantent, ils peuvent mettre a la rue des milliers de personnes.

                                                                      Les trouver n’est pas facile.Pour les faire venir, il faut les motiver. Plus ils sont bons, plus ils ont fait leurs preuve et plus c’est cher. Notamment, plus ils demandent de garanties et tous cela est parfaitement normal. Quelles que soient leurs qualités, ils ne pourront jamais donner une garantie de succès a 100%. Donc le deal est clair, je viens sur un objectif parce que vous insistez,mais je ne suis pas si mal la ou je suis, donc si je me plante, je veux une compensation.

                                                                      A ce niveau de qualité et de salaire, tout grand patron qui reste en France est en réalité un nationaliste désintéressé parce qu’il trouverait les mêmes responsabilités en mieux payé a l’étranger a n’importe quel moment.

                                                                      Les comparaison en nombre d’années de salaire d’autres employés sont puériles. Et si on disait que les patrons de carrefour doivent etre payes 436 000 fois plus que quelqu’un qui n’a crée qu’un emploi ?

                                                                      La management est un art. Qui dira si les croutes de Renoir valent objectivement sur le plan artistique 10 fois, 100 fois ou 436 000 fois celles de Damian West ? Personne. Mais on sait combien les gens sont prêt a les payer.

                                                                      Les mêmes qui s’indignent sont souvent prêt a accuser les « capitalistes » d’etre des rapias avides de fric. Comprenez vous que si ils payent de telles sommes a leurs managers, c’est parce que c’est ce que cela vaut et pas pour le plaisir de dilapider leur argent ?

                                                                      On aurait eu cents équipes comme celles de Carrefour, on serait en train de supplier des émigrés de venir chez nous en se demandant quoi faire de nos excédents de sec soc. Je me demande si il existe des salaires assez élevés pour payer cela...

                                                                      Bien sur que les salaires des grands patrons sont moins choquant que ceux des footballeurs ou des présentateurs TV. Ils sont inférieur en général, et surtout pour une utilité sociale sans commune mesure.

                                                                      Et bien sur que celles de Forgeard sont d’autant plus justifiées qu’il a eu la responsabilité sans avoir le pouvoir avec des actionnaires publics eux mêmes irresponsables.

                                                                      Un candidat a la Présidence qui sait parfaitement tous cela et qui fait de la démagogie au lieu de faire de la pédagogie sur ce thème est a un niveau de populisme en réalité supérieur a celui d’un Le Pen.


                                                                      • La mouche du coche La mouche du coche 16 avril 2007 19:08

                                                                        « Les types qui sont susceptibles de ce genre de talents, valent trés cher. »

                                                                        Si nos commentaires sont d’une autre planète, nous savons parfaitement d’où vient le tien : Tu as fait HEC petit coquin, n’aie pas honte de nous le dire ! smiley

                                                                        Le raisonnement de dire qu’une personne compétente vaut cher est du degré zéro du raisonnement de la droite. On voit tous les jours le contraire : Les personnes vraiment compétentes ne demandent jamais beaucoup d’argent. C’est quand elles ne sont pas motivées qu’elles négocient.

                                                                        Sans doute penses-tu aussi qu’une voiture est meilleure quand elle t’a coûtée cher. smiley Ah la la, je te pardonne mais essaye de penser autrement que ce que l’on t’a dit. smiley


                                                                      • (---.---.193.147) 16 avril 2007 20:21

                                                                        @eric ,

                                                                        Vous avez raison , mettre cette entreprise dans le rouge et plusieurs milliers de salariés à la rue demande beaucoup de talent !


                                                                      • eric (---.---.252.18) 16 avril 2007 20:46

                                                                        A mouche du coche. smiley Bravo ! Oui c’est le degre zero du raisonnement de droite le premier qu’il faut essayer de faire comprendre, pour des choses plus sophistiquees, on verra apres.

                                                                        Donc B-A,

                                                                        Tu vas dans un restau ou le chef est doue, tu es pret a payer plus qu’au mac do. Tu part pour un stage de parapente, tu prefere payer un mono confirme que d’accompagner ton pote qui te dit viens j’en ais deja fait deux fois je vais te montrer. Ta boite est en concurrence avec , un americain et un allemand, 8 chinois dontles employes sont 10 fois moins cher que toi et tu es vraiment pret a ce que ton patron soit tres bien paye si il arrive a sauver ton emploi...

                                                                        BA !

                                                                        B-E Mais on peut aussi au nom de l’exception francaise lui interdire de gagner trop. Tient le patron d’Auchan Russie vient d’etre debauche par des russes, qui lui ont propose de gagner en 3 ans ce qu’il avait gagne depuis qu’il etait chez Auchan (et pourtant avec les actions un ancien d’Auchan...) Si les francais decident d’avoir raison contre le monde entier cela sera plus un probleme pour les salaries que pour les patrons...

                                                                        BE !

                                                                        B-I

                                                                        Un type vraimentcompetent et heureux dans son boulot et bien paye n’a pas de raisons majeur de changer, c’est bien pourquoi il faut lui promettre plus. Et si ce n’etait pas le cas, les entreprises nouvelles et innovantes ne trouveraient pas de competences....

                                                                        Mais arretons la, il n’en faut pas trop a la fois..

                                                                        Les bagnoles ? Je n’y connait rien et je n’en ai pas mais a voir ce qui se passe ici en Russie, je pense que tu as raison. Les voitures russes sont moins cher,que les etrangeres mais on se tue plus avec....


                                                                      • La mouche du coche La mouche du coche 16 avril 2007 21:18

                                                                        Eric,

                                                                        énormément de lieux communs dans ton commentaire, j’en reprend une :« Un type vraimentcompetent et heureux dans son boulot et bien paye n’a pas de raisons majeur de changer, c’est bien pourquoi il faut lui promettre plus. »

                                                                        Je n’ai JAMAIS rencontrer quelqu’un qui changeait de boulot pour l’argent. Il le fait TOUJOURS pour autre chose : Des temps de transport moins longs, un job qui lui plait plus, ou tout simplement ... pour changer de travail. L’argent n’est JAMAIS la motivation, et le premier signe annonçant qu’une personne n’est pas intéressée par un poste est le montant de salaire qu’elle demande : C’est exactement le cas de M. Forgeas. smiley

                                                                        Il faut réfléchir par toi-même Eric, et surtout REGARDER par toi-même. smiley


                                                                      • La mouche du coche La mouche du coche 16 avril 2007 21:19

                                                                        oops, « Forgeard »


                                                                      • eric (---.---.252.18) 16 avril 2007 21:21

                                                                        A reneve, les patrons ne sont en general pas membre des CA dans les entreprises, il leur rendent compte. Les CA recrutent pour le compte des actionnaires qu’ils representent des cadres avec lesquels ils signent des contrats legaux. Si Les actionnaires publics de EADS decouvrent le type de contrat que leurs representants ont signe aujourd’hui, on peut se demander si il n’est pas urgent de privatiser. L’omnipresence de quelques grands comis dans certains CA francais est lie pour une large part aux relations incestueuses entre l’etat et l’economie. Dans un pays liberal, quand un patron fait des conneries, il est vire avec ou sans indemnites suivant son contrat et la legalite de ses actes. Si il a ete malhonnete, il va en tole ( Arthur Andersen, Enron....) En France on ne sait toujours pas ou est l’argent du credit lyonnais, mais ce n’est pas du fait des « patrons »

                                                                        Et si il y avait eu un abus, 10 abus du systeme et que cela suffise comme le dit l’article a « dicridibiliser » les patrons il n’empeche que dans l’ensemble il fonctionne et a moindre cout que celui qui a donne l’affaire du lyonnais. La remuneration de l’ensemble des dirigeants du CAC 40 represente quelques fractions de % du CA gere, avec de memoire 2 millions d’emplois crees depuis 30 ans. Dans ces conditions, crier a l’escroquerie, au vol montre une parfaite meconnaissance des realites (hypothese la plus vraisemblable dans votre cas 1000 a trois milles grosses PME en France ! Mon dieu ! ) ou un violent parti prix ideologique.


                                                                      • eric (---.---.252.18) 16 avril 2007 21:41

                                                                        A Leon ! Oui tovarich, c’est moi ! La pluspart des impressionnistes etaient des petits bourgeois soucieux de gagner de l’argent et d’honneurs officiels...Mais la n’est pas la question, une entreprise comme mecanisme n’est pas faite pour inspirer des grands sentiments humanistes mais pour restituer a la collectivite plus de choses qu’elle n’en consomme sous forme de biens de salaires, de services et d’impots. Ce n’est ni une eglise, ni une administration. Ce que sont les hommes qui la dirige depend d’eux et non pas du fait qu’il travaille dans une entreprise ou ailleurs

                                                                        Votre question est tres etonnante et je me permet de vous la retourner.

                                                                        Parmi les personnages que j’honore je ne me suis jamais pose la question de savoir quel etait l’etendu de leur portefeuille par ce que cela me parait sans lien aucun avec leur qualites humaines. Le fait que vous sachiez pour ainsi dire d’office que vous ne pourriez pas a priori respecter quelqu’un de riche me parait temoigner d’un rapport complique avec l’argent....


                                                                      • eric (---.---.252.18) 16 avril 2007 21:55

                                                                        Au fond je suis assez d’accord, ce n’est que rarement uniquement l’argent, c’est un package. Mais je t’assurre qu’a ce niveau de responsabilite notament, on te fait parfois des propositions dans lesquelles l’argent a sa part, tiens j’ais une copine marocaine excellente dans sa specialite, elle a ete recrute par des russes avec une promesse d’un bonus de 2 millions d’euro dans trois ans si tous marche bien. Je t’assure que la distance au domicile n’a pas ete le facteur determinant....(et il s ;’agit de participer a l gestion d’un reseau de quelques magazins, pas de gerer l’aeronautique russe... !)


                                                                      • eric (---.---.252.18) 16 avril 2007 22:21

                                                                        A reneve et leon, j’y passerai la nuit mais j’ai un train a prendre pour Saint Petersbourg, Je ne vous ferai pas l’affront de vous plaindre car l’essentiel est d’etre heureux et la bonne conscience peut y contribuer. Pour ceux qui cherchent un boulot, la creation de 460 000 emplois peut apparaitre comme une oeuvre. ( si si) et si Morozov n’avait pas fait fortune, certains impresionnistes auraient eu des fins de mois difficiles. Laissons a Renoir la meilleure part, il est plus connu en France que Morozov, mais ne retirons pas a celui ci ce qu’il a facilite....

                                                                        Les grands artistes se comprennent.

                                                                        Pendant ce temps, l’etat francais achetait du pompier neoclassique comme aujourd’hui les dracs entassent leurs achats imontrables dans des entrepots alors que les heritiers Carreffour sont peu etre en train de financer les Renoirs de demain...

                                                                        Cela etant, je voudrai vous faire remaquer, que ce que vous appellez aujourdh’ui le cynisme nouveau riche est en realite ce que vous nommiez autrefois le materialisme dialectique. Le ton pleurnichard et moralisateur sur l’argent a en revanche des relents de sacristie...


                                                                      • (---.---.140.77) 16 avril 2007 22:27

                                                                        Pauvre Eric, au lieu d’essayer de donner des leçons tu devrais rester à l’étude pour travailler ton orthographe !!!


                                                                      • (---.---.140.77) 16 avril 2007 22:41

                                                                        Tu es vraiment un ignare mon pauvre eric ! Renoir, Van Gogh et la plupart des impressionistes n’ont pratiquement pas vendus de toiles de leur vivant !!!


                                                                      • ExSam (---.---.121.228) 17 avril 2007 01:00

                                                                        C’est l’instinct, les qualités de manager

                                                                        Darwinisme social préhistorique, arrogance fin vingtième siècle, pré-supposés royalistes.

                                                                        On zappe.


                                                                      • benJ (---.---.35.253) 17 avril 2007 13:38

                                                                        Trop fort Eric ! Oser écrire « le deal est clair, je viens parce que vous insistez » en réaction à un article sur le père Forgeard, arrivé à la tête d’Airbus grâce à ses qualités...de proche de Lagardère et de Chirac, c’est vraiment se foutre de la gueule du monde.

                                                                        Je relève votre ton condescendant envers des réactions « d’un autre temps, d’une culture scolaire » - est-ce à dire que l’école, comme on la conçoit en France, est pour vous une chose du passé ?...il faudrait donc faire place à une école utilitariste qui forme des employés-producteurs, mais surtout pas de citoyens-électeurs ?

                                                                        Vous affirmez aussi de façon péremptoire que « a priori rien ne permet de penser que les employés de bull étaient moins bons ou dévoués que ceux d’IBM ou microsoft ». Je vous appelle à vous renseigner avant (ou plutot pour éviter) de raconter n’importe quoi. Comparer une ancienne boite de mécanographie, fondée pendant l’entre deux guerre et nationalisée en 1982, avec Microsoft, on est vraiment dans le grand n’importe quoi.

                                                                        Mais j’imagine que pour un « artiste » du management comme vous, peu importe le moyen, l’important est d’arriver à ses fins...


                                                                      • Francis BEAU Francis BEAU 17 avril 2007 18:19

                                                                        Réaction au commentaire de M.« eric ».

                                                                        « C’est notamment dans la capacité de management des hommes » (... à susciter) « des équipes, une ambiance ou les collaborateurs sont heureux de travailler et leurs mérites sont pris en compte. » (...) « Cela, relève de l’art, de la créativité et non de la science ou de la connaissance. ».

                                                                        Et si ça relevait tout simplement du plus élémentaire bon sens qui veut qu’une équipe fasse du bon travail lorsqu’elle est contente de son sort et respecte son chef ? Les qualités humaines et morales du dit chef, un minimum de sens d’une certaine justice sociale, sont à cet égard particulièrement importantes. Peut-on imaginer un instant que les équipes de M. Forgeard soient contentes de leur sort et éprouvent le moindre respect pour leurs chefs face à l’indécence de leur comportement ?


                                                                      • Paul (---.---.157.63) 16 avril 2007 19:23

                                                                        Tout à fait d’accord. Mais d’ou vient l’argent des indemnités ?.

                                                                        Ne peut t’on pas parler là de clauses abusives et par là même un remoursement.

                                                                        C’est normal qu’un patron qui fait gagner de l’argent à l’entreprise avec des compétences soit récompensé. Celui qui en fait perdre doit rembourser.

                                                                        pas d’accord sur la conclusion smiley Je vote utile, tout en ayant de la sympathie pour Besancenot.


                                                                        • jelair88 (---.---.69.55) 16 avril 2007 20:05

                                                                          Qui représente Mme Parisot ? Le medef. Mais le medef ne représente en aucun cas les entrepreneurs Français mais plutôt les oligarques et apparatchiks transposés de la haute fonction publique vers les technostructures d’état françaises, monstres diformes juste bon à prélever la dîme sur l’ensemble de la société française. Il est donc logique que ces fermiers généraux modernes mettent les mains allégrement dans le pot de confiture ! Et que leur digne représentante n’ y trouve rien a redire.

                                                                          Avec des « patrons » de ce type, le capitalisme d’état a la française va droit dans le mur et ce n’est que justice. Encore un effort on y est presque ! On est bien loin du libéralisme.

                                                                          Un entrepreneur libéral.


                                                                          • ExSam (---.---.121.228) 17 avril 2007 10:07

                                                                            jelair

                                                                            Tu ferais mieux de pas trop le crier sur les toits « patron libéral »...Cet philosophie prè-pubère pour amateurs de jungle sociale donne envie de dégueuler et de tout casser quand on voit les dégats qu’elle provoque.

                                                                            Car l’ultra-libéralisme est bien son fils. Le libéralisme dit que l’individu doit être roi dans son pré-carré avant tout, avant tous, et surtout avant toute règle collective.

                                                                            L’ultra-libéralisme ajoute qu’il doit le plus possible écraser la gueule du voisin, ce connard qui hausse l’indignité jusqu’à réclamer la même liberté que lui.

                                                                            Donc, tu ferais de réflechier, mieux de changer de philosophie ou de dégager,

                                                                            Les conneries nuisibles ça énerve de plus en plus.


                                                                          • Paul (---.---.157.63) 17 avril 2007 12:21

                                                                            Le libéralisme a des défaut. Mais pas d’à priori. Le capitalisme à la française n’est pas libéral. c’est un ensemble de monopoles anti-libéraux. il n’y a aucunes concurences. La majorité de ses boites travaillne tpour l’état ou avec des subventions d’états trés importants.

                                                                            dans un systémé vraiement libéral, la mauvais patron, le canard boiteux qui fait perdre du pognon à son entreprise est viré sans indemnité. Il n’y a qu’n France ou on voit ainsi un eprime au maivis et à l’incompétence.

                                                                            Parachutes dorés , libéralisme et jungle économique ??????? enlever les mots de trop. voyont smiley


                                                                          • (---.---.38.189) 16 avril 2007 20:37

                                                                            TOUS les cadres sup, voire les cadres moyens des entreprises, ainsi que les représentants syndicaux naturellement, connaissent l’existence des parachutes dorés et aussi des paquets énormes de stocks options qui vont avec et en supplément (tiens personne n’en a parlé, en l’occurence...) et savent bien sûr approximativement les montants en jeu.

                                                                            Beaucoup de cadres à forte valeur ajoutée négocient d’ailleurs leur embauche ou leur mutation contre ce type de protection (même si les montants sont moindres que ceux servis à ce PDG qui soit dit en passant n’a pas reçu ce qui se fait de mieux en la matière).

                                                                            On nous prend vraiment pour des KONS. Et même pire que ç’a !

                                                                            Ceux qui jouent les étonnés, les scandalisés, les innocents stupéfaits, qu’ils soient de droite comme de gauche se foutent de nous comme pas permis.

                                                                            Gaffe quand vous mettrez vos bulletins dans l’urne, faudra pas venir pleurnicher après en disant que votre postérieur vous cuit ! smiley


                                                                            • (---.---.147.6) 16 avril 2007 21:17

                                                                              Ce forum est un espace de débat civique et civilisé qui a pour but d’enrichir cet article. N’hésitez pas à signaler tout abus en cliquant sur le lien présent en bas de chaque commentaire pour nous indiquer tout contenu diffamatoire, injurieux, commercial, raciste... et qui sera supprimé dans les plus brefs délais.

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                                                                              Mon cul oui, liberté d’expression sur agora c’est de la merde !


                                                                              • (---.---.38.189) 16 avril 2007 22:54

                                                                                Une fois encore on s’en prend aux lampistes, même milliardaires, en oubliant les vrais responsables !

                                                                                Forgeard n’est qu’un lampiste incompétent bien que fortuné.

                                                                                Il est incompétent mais fortuné car il fait partie de l’establishment, qui protège et enrichit ses membres quelqu’en soient les conséquences pour la France.

                                                                                Il serait plus sage de la part des citoyens de viser les vrais responsables de la faillite d’Airbus, les responsables de la nomination d’un incompétent à sa DG opérationelle.

                                                                                Le « golden parachute » de Forgeard n’est qu’un épiphénomène comme il s’en produit tous les jours.

                                                                                Qui a négocié les accords de partenariat ? Qui a présidé à la nomination de Forgeard en lui faisant octroyer le parachute ? Qui a assuré le suivi et le contrôle des opérations d’Airbus et celui du respect de ses engagements commerciaux dans les délais convenus ?

                                                                                Une fois encore le bon peuple se laisse manipuler ! L’histoire du golden parachute n’est qu’une « contre mesure » lancée pour détourner l’attention des Français hypnotisés par les millions d’euros comme la souris l’est par le serpent qui s’apprète à la dévorer.

                                                                                L’invention du système de la contre mesure date du tout début de la construction des sous marins. Ce leurre est projeté pour détourner la torpille de son objectif.

                                                                                Comme quoi, les vieilles méthodes ont du bon....surtout contre l’archaïsme de l’esprit glorifié et entretenu par le principe de démocratie.


                                                                                • ExSam (---.---.121.228) 17 avril 2007 01:04

                                                                                  surtout contre l’archaïsme de l’esprit glorifié et entretenu par le principe de démocratie.

                                                                                  Il faut donc en finir avec la démocratie, c’est ça ?..


                                                                                • Alex (---.---.52.62) 17 avril 2007 08:35

                                                                                  Pourquoi Sarkozy et Royal, tous deux très libéraux et ayant appartenu à des gouvernements qui ont largement développé ces pratiques, seraient-ils crédibles cette fois-ci ?...Franchement, nous prennent-ils pour des gogos après 25 ans d’alternance catastrophique UMP PS UMP PS UMP...

                                                                                  Stp, insurrection citoyenne dans les urnes le 22 avril !


                                                                                  • oncle Archibald (---.---.152.165) 17 avril 2007 08:42

                                                                                    J’aime cet article qui pose finalement la question de la rémunération du travail humain... pourquoi ceux qui sont les plus pénibles sont-ils aussi les moins rémunérés, pourquoi le PDG d’une grande entreprise et un sportif de haut niveau doivent ils gagner 300 ou 500 fois plus qu’un salarié bien payé, 800 fois plus qu’un smicard, 200 fois plus qu’un chirurgien, etc ... Quelle devrait être l’échelle de la rémunération du travail : de 1 à 5 ? de 1 à 10 ? de 1 à 20 ? qui peut prétendre avoir besoin de 500 fois plus d’argent que son voisin ... ?

                                                                                    Cette question m’a toujours fasciné et je pense qu’une réflexion sur l’argent dont un individu peut décemment disposer pour vivre « in fine » c’est à dire après prélèvements des charges sociales et des impôts, est une question fondamentale d’équilibre dans une société organisée...

                                                                                    C’est pour cette raison, entre autres, que je suis farouchement pour un impôt sur les revenus important et très progressif, avec des tranches basses très basses afin que chacun ou presque le paye et participe à la bonne marche du budget de la nation, et avec des tranches hautes très hautes qui permettraient à ceux qui disposent des plus hauts revenus d’alimenter le budget à proportion de leurs avantages et d’être en quelque sorte « solidaires par force » avec ceux qui sont moins favorisés. Car il est en effet bien rare que ceux qui disposent de beaucoup d’argent aient spontanément envie de le partager et il est dommage que pour certains l’argent public ne représente rien.


                                                                                    • Paul (---.---.157.63) 17 avril 2007 12:25

                                                                                      tu a raison. s’il y avait une vraie concurence libérale, on prendrait un patron indien bien moins cher smiley

                                                                                      c’est curieux qu’on délocalise les employés mais aps les patrons.

                                                                                      Quoique si jamais Airbus ce casse la gueule due à ces incompétences. Airbus risque fort d’étre délocalisé en Chine.


                                                                                    • JG (---.---.217.187) 17 avril 2007 13:50

                                                                                      - Les boulots les plus pénibles sont les moins rémunérés parce que d’ordinaire il faut peu de compétence pour les faire et qu’il y a beaucoup de gens qui n’ont pas le choix. Et puis tu sais, il y a plein de gens qui travaillent et qui ne gagnent rien, comme mon épouse adorée à la maison.

                                                                                      - Pourquoi un PDG gagne 800 fois plus qu’un smicard : parce que c’est très très difficile d’y arriver et rien ne t’empêche d’essayer mais tu n’y arriveras probablement pas.

                                                                                      - Quelle devrait être l’échelle de rémunération : il n’y en a pas. Un SMICARD français gagne 200 fois plus qu’un Ethiopien moyen.

                                                                                      Les réponses à ces questions sont bien simples je crois.

                                                                                      Non, le vrai problème soulevé ici, c’est la jalousie face à l’argent. Mon père a une retraite de 1000 Euros par mois, en économise une bonne part et s’éclate à sculpter des statues que je trouve (souvent) moches. Un individu n’est pas spécialement respectable parce qu’il est riche, c’est même plutôt le contraire, mais cela n’empêche pas les autres d’être jaloux.


                                                                                    • oncle Archibald (---.---.152.165) 17 avril 2007 14:02

                                                                                      Si tu as pu penser que ma modeste écriture avait pour moteur la jalousie, je te plains... j’ai un metier passionnant et correctement rémunéré... les questions que je pose s’adressaient à un homme, pas à un portefeuille pensant. Désolé de t’avoir fait perdre ton précieux temps.


                                                                                    • Francis BEAU Francis BEAU 17 avril 2007 17:38

                                                                                      « Pourquoi un PDG gagne 800 fois plus qu’un smicard : parce que c’est très très difficile d’y arriver » nous dit aussi M. JG.

                                                                                      Le fait que ce soit très difficile d’y arriver ne justifie pas à lui tout seul la moralité du gain. Exemple : il est sûrement très difficile de voler tout l’or de la banque de France, mais le gain réalisé par celui qui y réussirait ne serait pas pour autant moralement (et également, heureusement dans ce cas, légalement) justifiable.

                                                                                      « Un SMICARD français gagne 200 fois plus qu’un Ethiopien moyen » nous dit encore M. JG.

                                                                                      C’est vrai, M. JG a tout à fait raison sur ce point, mais s’il réfléchissait deux minutes un peu plus loin que le bout de son nez, il comprendrait que cela aussi devra bien un jour être progressivement corrigé, faute de quoi, des millions d’Ethiopiens et autres ressortissants de pays déshérités continueront à assaillir nos frontières qu’il faudra alors entourer de barbelés et de miradors armés de soldats dressés à tirer sur tout ce qui bouge et qui est un peu dépenaillé.

                                                                                      « le vrai problème soulevé ici, c’est la jalousie face à l’argent » nous explique enfin M. JG.

                                                                                      Peut-on reprocher à un Ethiopien qui meurt de faim de jalouser le SMICARD français ? Qu’on envoie M. JG mourir de faim en Ethiopie, et on verra s’il n’est pas jaloux du SMICARD français !


                                                                                    • Copas (---.---.92.154) 17 avril 2007 08:48

                                                                                      Un de nos amis dit :

                                                                                      « .../...la perte de contact avec la réalité de certains grands patrons est effrayante.../... »

                                                                                      Mais non ils n’ont pas perdu de vue la réalité ! Qu’ils aient perdu tout sens moral oui, mais le sens de la réalité non !

                                                                                      Car enfin, en attendant, l’argent reste dans la poche, malgré les cris d’orfraie des plus probables élus à la présidence française.

                                                                                      Ce problème n’est pas nouveau, cela fait des années qu’il scandalise, où des grands patrons déploient un grand pompage des fabriques de richesses que sont les grandes entreprises, sans aucune vergogne.

                                                                                      On ne peut déployer des trésors d’imagination inouïs avec des détails obsessionnels impressionnants pour essayer de faire marcher au pas des petits délinquants et fermer sa gueule quand il s’agit de choses sérieuses, comme la délinquance financière légale ou illégale, le naufrage de pétroliers sur les côtes, des installations de substances explosives en bordure de grande ville, le soutien à l’esclavage, des pots de vin à saouler une armée en campagne, des golden parachutes pour les faillis non karchérisés, des stock options délirants s’apparentant à des tickets de loto hebdos toujours gagnants, .....

                                                                                      La morale ne doit pas s’appliquer qu’aux seules banlieues populaires, les monomaniaques de la répression de voleurs de poules doivent aussi indiquer comment et quelles lois ils prévoient pour faire cesser cette délinquance financière.

                                                                                      On ne peut plus se contenter de dire « c’est pas bien »

                                                                                      Copas


                                                                                      • Sébastien (---.---.4.254) 17 avril 2007 10:12

                                                                                        Ce qui est le plus choquant, ce n’est pas qu’un patron gagne beaucoup d’argent. Si l’entreprise est prospère, qu’elle emploie un grand nombre de salariés, je trouve normal que le patron gagne beaucoup, voire énormément d’argent.

                                                                                        En revanche, quand ce patron est semble-t-il impliqué dans des magouilles, quand ce patron est semble-t-il en partie responsable de l’échec de son entreprise, alors il n’est pas normal qu’il se voie attribuer des indemnités.

                                                                                        Pour revenir à la pression du chef d’entreprise dont parle Parisot, est-on vraiment sous pression lorsque l’on sait que même si l’on échoue, on aura des indemnités permettant de vivre tranquillement le restant de sa vie ?

                                                                                        Je crois qu’ils n’ont pas bien compris le sens du mot « remercier »...


                                                                                        • parkway (---.---.18.161) 17 avril 2007 10:26

                                                                                          que voilà un article qui fleure bon la révolution !

                                                                                          le problème, c’est que peu de gros patrons vont avoir connaissance de votre article, car ils ne lisent pas ce genre de prose qui est, pour eux, méprisable.

                                                                                          la psychologie de la mère parisot est bien là pour le démontrer.

                                                                                          Ces gens là ne comprennent que la répression : il faudraît donc un sarko-anti patrons à la présidence, mais apparemment il n’existe pas...


                                                                                          • JG (---.---.217.187) 17 avril 2007 12:55

                                                                                            Le sujet est posé sous l’angle du citoyen outré. Je ferais pour ma part quelques commentaires étant précisé que je suis patron de 2 PME de petite taille qui me procurent l’équivalent de 3 SMIC de revenu mensuel.

                                                                                            1/ le droit du travail qui protège M. Forgeard est, grosso modo, le même droit du travail que celui qui protège le salarié moyen. Le contrat est signé avant la prise de poste et les principaux cas de rupture sont prévus à ce moment-là. N’importe quel chef d’entreprise se frotte à cela en cas de licenciement. J’ai eu pour ma part un cas où je licenciais un salarié qui avait une clause de non concurrence dans son contrat. Pour n’avoir rien à payer, le patron doit libérer le salarié de cette clause dans les 15 jours qui suivent la réception de la lettre de licenciement. Dans le cas des cadres, le délai est de 7 jours et je ne le savais pas. J’ai délié mon salarié qui était cadre avec un jour de retard... J’ai eu beau plaider ma bonne fois devant le tribunal par 2 fois, il ne m’a pas écouté et j’ai payé. Tout ça pour dire que : on ne peut pas s’arque bouter sur le droit du travail pour les salariés et le renier pour les patrons. M. Forgeard n’a eu que ce qu’il a négocié au début de son contrat.

                                                                                            2/ Dans une entreprise « normale », M. Forgeard (qui avait d’ailleurs peu d’ancienneté) aurait été lourdé sans fioriture. L’entreprise aurait alors subi un procès qui lui aurait probablement couté plus cher en indemnités. On peut s’étonner qu’EADS n’ait pas cherché à négocier à la baisse avec le fautif notamment en faisant comprendre à M. Forgeard que son coup de vente d’actions avant la publication de mauvais résultats était largement répréhensible. Et ce d’autant plus que c’est EADS qui a les éléments à même d’aider la justice.

                                                                                            3/ Les politiques, comme d’habitude sont irresponsables dans leurs réactions. Je passe sur Sarko qui dénonce du bout des lèvres, mais dire comme Ségolène et d’autres, que M. Forgeard doit rendre l’argent touché est un effet de manche. Ou alors Mme Royal doit assigner M. Forgeard pour un prétexte à trouver et essayer de lui faire rendre d’âme et je lui souhaite bon courage. M. Forgeard a été nommé suite à une pression de notre J. Chirac adoré et son salaire avait alors été fixé à un niveau largement supérieur à celui de son prédécesseur car M. Forgeard avait dans son boulot précédent un salaire plus élevé que le président d’EADS. C’est à ce moment-là qu’on aurait dû entendre tous nos donneurs de leçon.

                                                                                            4/ Comme le dit Mme Parisot, c’est au conseil d’administration de fixer la rémunération des dirigeants. Le salaire du PDG de Business Objects (26 millions d’Euros - 8 fois plus élevé que celui de M. Forgeard) est équivalent au bénéfice annuel de l’entreprise et personne ne s’en étonne. Car l’argent d’une entreprise appartient à qui ? Aux salariés ? Non, il appartient aux actionnaires et s’ils décident de bien rémunérer le dirigeant avec, qui d’autre cela regarde-t-il ?

                                                                                            Le concert d’indignation ne changera donc rien aux pratiques des entreprises, il y a des prix de marché ou de circonstance. Je peux simplement regretter que fort probablement, les poursuites justifiées contre M. Forgeard ne seront pas poussées et que le copinage continuera à reigner dans nos cercles dirigeants. Mais qui aujourd’hui propose une justice plus efficace et la transparence des nominations ?


                                                                                            • oncle Archibald (---.---.152.165) 17 avril 2007 14:26

                                                                                              Avec 3 smics mensuels pour le PDG, si vous dites vrai, j’imagine le salaire des employés de vos deux PME.... Ceci étant votre développement confirme que nous ne parlons pas de la même chose. Tout ne peut se réduire à des relations contractuelles quand ces relations impliquent l’ensemble d’une grosse entreprise, et vous posez un autre problème récurent : quelle doit être la proportion du partage des fruits d’une entreprise entre les actionnaires qui en possèdent le capital et les travailleurs qui font que ce capital soit productif... J’ai peur de votre réponse... les actionnaires ne cherchent que du profit et ce profit passe par une rémunération a minima des travailleurs... C’est votre opinion, ca n’est pas la mienne. Une Société ne peut être harmonieuse que si un certain équilibre est trouvé entre les deux termes de ce binome.


                                                                                            • J. Gonsolin 17 avril 2007 21:07

                                                                                              J’ai connu une expérience particulière dans la première entreprise que j’avais reprise. Suite à des problèmes sans fin, quelques salariés(sur 30) sont venus me proposer de mettre de l’argent dans l’entreprise : au total, on mobilisait ainsi quelques centaines d’Euros. Je leur ai signalé que faire une paye en nécessitait 35 000... En vérité, un salarié apporte son travail à l’entreprise en échange d’un salaire ; quand il donne beaucoup il est récompensé sous forme de salaires et avantages. Et les entreprises ont intérêt d’avoir des salariés motivés. Pour le reste, l’argent de l’entreprise appartient à ceux qui en ont mis au départ puis y ont laissé les gains. Pour une entreprise comme Peugeot, l’argent mis ou laissé par les actionnaires représente 80 000 Euros par salarié. Quel salarié mettrait 70 000 Euros dans une entreprise pour avoir un emploi ?

                                                                                              Ensuite on pourrait en parler pendant des heures mais, je suis intimement convaincu que la performance d’une entreprise doit généralement beaucoup plus aux options stratégiques des dirigeants qu’au travail des salariés. C’est souvent difficile à accepter mais que serait Microsoft sans la manière dont Bill Gates a imposé un système relativement moyen techniquement à tous les fabricants de PC et combien de systèmes bien meilleurs ont disparu ? L’idée « c’est les salariés qui font l’entreprise » n’est pas souvent pertinente dans les entreprises d’une certaine taille. Et d’aileurs, si cela était vrai, il suffirait de travailler pour créer de la valeur et de la performance. Et c’est malheureusement souvent insuffisant.

                                                                                              Le discours anti-patron fait du bien à beaucoup de gens. Mais il est très éloigné de la réalité économique. Et on peut dire ce qu’on veut de M. Forgeard mais il a construit Valéo pendant des années et se retrouve maintenant définitivement grillé. Ces 8,5 millions d’Euros il les aurait gagné sans trop se forcer chez Valéo et y serait toujours. Donc il a essayé un challenge et il a perdu. Mais pas tout.


                                                                                            • AT (---.---.19.11) 17 avril 2007 14:26

                                                                                              Je crois que l’on atteint la les limites de l’ultra liberalisme. Les CEO’s et autres grand patrons ne sont que des mercenaires qui evoluent dans des cercles fermés et passent d’une entreprise a l’autre avec de confortables primes/bonus a chaque fois. Il est certes logique de dire de l’argent est celui de l’entrepise et que la decision appartient au board et aux actionnaires. Cependant il fait bien etre conscient que les « board » ou conseils d’admnistration sont souvent composés en grande partie d’autres dirigeants d’autres entreprises et que les loups ne se mangent pas entre eux. Quant aux actionnaires et bien ce sont en grande majorité des intitutionnels qui n’ont aucun intéret a ce que le systeme change.

                                                                                              Le grand risque est que l’on emmergé une nouvelle caste ou classe telle la noblesse de l’ancien regime qui controle tout et n’a pas beaucoup de considération pour la plebe.

                                                                                              J’ai bien peur que cela ne se termine de la meme façon que pour ce pauvre Louis XVI et qu’un jour les victimes de ce systeme autiste ne réagissent de façon brutale.


                                                                                              • tomatojusavecdugin 19 avril 2007 02:05

                                                                                                Bonjour,

                                                                                                Merci pour cet article tres interessant.

                                                                                                La question posee est essentielle : que signifie etre responsable et surtout assumer ces responsabilites ?

                                                                                                Il me semble que tout est la : il faut a la France des institutions permettant au peuple de demander des comptes a ses dirigeants, a ses elus, aux criminels qui sevissent en son sein. Depuis la decapitation de Louis XVI, qui a rendu des comptes a la nation ? Assumer c’est payer de sa personne, de ses biens, de son temps. La France est la nation du « responsable mais pas coupable », formule qui a simplement vide le premier terme de tout son sens. Pour un grand patron ou un dirigeant politique, que signifie au juste etre responsable ? que signifie assumer un echec ? C’est Juppe reelu maire apres une peine d’ineligibilite d’un an !!

                                                                                                A quand des juges, des procureurs elus au suffrage universel pour que la justice soit efficace et soit la meme pour tous. Des lois anti slapping seraient bienvenues egalement ... vu les dernieres mises en examen dans l’affaire Clearstream.

                                                                                                Encore merci !


                                                                                                • clairette 19 avril 2007 13:36

                                                                                                  Merci à l’auteur pour son article ! Et je partage l’indignation, voire la révolte suscitées par cette indemnité faramineuse !

                                                                                                  Mais, j’interroge les juristes, comment peut-on faire pour que M. Forgeard restitue cette somme ? Lui a-t-elle déjà été versée ?

                                                                                                  S’il est vrai que le conseil d’administration était contre, et que c’est l’intervention de Thierry Breton qui a pesé dans la balance ? Y a-t-il une explication légale à cette façon de trancher en faveur de M. Forgeard ? Le conseil d’administration a voté quoi ? pour ou contre ? S’Il a voté contre, son avis a donc été annulé ? De quel droit ?

                                                                                                  Merci à tous nos amis compétents d’Agroavox de m’éclairer sur ces points de droit des sociétés.


                                                                                                  • slide 20 avril 2007 12:03

                                                                                                    Beckham n’a gagné cet argent à âtre écarté par son management, lui. Il le gagne à continuer son travail normalement. Savoir si l’ampleur du salaire est morale, pour moi, c’est un autre débat. Cela ne m’eût pas autant choqué si la somme qu’avait touché Forgeard eût été gagnée au boulot et non comme indemnité de licenciement.

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