Déficit Public
Lorsqu’on parle de déficit public, nos médias, en général aux bottes du pouvoir, oublient de nous faire un petit rappel chronologique, alors pour une fois, faisons le.
Ce tableau est issu des données publiés par l’insee.
Que constatons-nous ?
De 1981 à 1993 le déficit reste « anecdotique », il s’accroit considérablement avec l’arrivée au pouvoir des chantres du néolibéralisme, le gouvernement Balladur ( 1993/1995) et Juppé ( 1995/1997)( une parenthèse avec un effort ensuite de réduction sous Jospin ( 1997-2002)qu’on ne peut qualifier de néolibéral) pour atteindre avec Raffarin 2002-2004 puis Villepin ( 2005-2007) et Sarkozy-Fillon ( 2007- 2010*estimation de AFT -Agence Française du Trésor) des profondeurs abyssales ! L’Etat RPR-UMP est à la manoeuvre !
Force est de constater qu’une telle régularité dans le creusement du déficit public ne peut être le fruit du hasard ni de l’incompétence, mais plutôt celle d’une stratégie bien pensée et bien appliquée.
En effet au début des années 80 se met en place une nouvelle politique monétaires et les instruments financiers que nous connaissons se mettent en place également.
Avec la bénédiction du pouvoir, durant ces 16 années, le Capital détourne 10 % du PIB au détriment des salaires que les heureux bénéficiaires s’emploieront à placer et notamment en emprunt d’Etat rémunéré par de très bons intérêts.
Pendant des années le système financier français et quelques grosses fortunes personnelles vont en profiter même si depuis quatre ou cinq ans, ce sont des fonds étrangers qui se gavent pour les deux tiers de la dette.
La conséquence, un poids de la dette ( les interêts ) qui devient un poste des dépenses de l’Etat, équivalent au budget de la Défense !
Poids, que contrairement à ce que nos médias bien pensants essaient de nous faire croire ne sera pas porté par les générations futures... mais par les classes moyennes de ce pays qui payent plein à fond l’impôt. Un déplacement sensible de la progressivité de l’impôt remplacé par l’impôt proportionnel(la csg et le crds) et les mesures du bouclier fiscal, voilà le poids de la dette sur les épaules de 95% des foyers fiscaux !
La Droite de ce pays, essentiellement le RPR et l’UMP a mis en place un transfert de richesse des classes moyennes vers les les plus grandes fortunes de ce pays, patrons du CAC40 et autres, MM Arnaud, Bolloré , Bouygues, Pinault, Muniez et consort, les quelques1000 foyers fiscaux les plus riches qui reçoivent aujourd’hui d’énormes chèques de plusieurs milliers d’€, des services fiscaux !
Bien entendu un arsenal de mesures fiscales à la clé et nos « financiocrate » grâce au bouclier fiscal, aux niches fiscales et autres paradis fiscaux n’ont de projet téléonomique que de faire fructifier leur pactole ; grassement payés, stocks options, retraites chapeau à la clé, mêmes leurs sociétés par mimétisme, placent , elles aussi, leur liquidités.
Le déficit public devient pour ces rapaces une aubaine en ces temps d’instabilités financières.
Ironiquement le discours dominant devient alors « le déficit est insupportable » qu’à cela ne tienne, voilà que l’Entreprise « Etat », comme les entreprises du CAC, "doit" réduire ses coûts car comme chacun sait l’Etat comme les entreprises n’est qu’une superposition de coûts et à vouloir réduire les « coûts » bon nombres d’entreprises aujourd’hui n’existent plus !
serait-ce le futur de nos Etats ?
Le néolibéralisme à la manoeuvre, dans l’entreprise et dans l’Etat, accomplit donc, inexorablement sa sale besogne quand il y a des réductions de coûts à faire dans l’entreprise c’est sur les salaires et les charges qu’on rogne, dans l’Etat, c’est sur les services publics et le système d’assurance sociale que la France avait exemplairement bâtit, après guerre et qui était envié par tout nos voisins.
C’est le management libéral, dans l’Entreprise, c’est beaucoup plus facile de baisser " relativement" les salaires, que d’innover, c’est bien connu ! Pour les Etats et l’Etat français en particulier, c’est beaucoup plus facile d’appauvrir les trois quarts de la population que de revigorer un tissus de TPE complétement obsolète et un secteur industriel en voie de disparition et oui... la croissance c’est fini du moins tant que nos partenaires n’en font pas !
De 1992 à aujourd’hui nous avons assisté au pillage de notre patrimoine industriel, commercial et financier. Reste, pour demain, à nos chantres du néolibéralisme à piller notre système de santé et de Prévoyance et bien sûr de retraite pour en récupérer les secteurs les plus juteux.
La retraite en est le grand chantier,d’aujourd’hui. Le groupe Mederick-Malakoff avec le frérot à Sarkozy à sa tête et avec l’appui de la CNP appartenant à la caisse des dépôts et consignations ( le bras armé de la finance de l’Etat français) et à la Banque Postale bientôt elle aussi « privatisée » ( Et oui, la liste des d’entreprises ou l’état est majoritaire et, où c’est le Capital privé qui gouverne, Total, Renault, Eads, Safran etc, etc..bref toutes, j’en voit pas une !) s’apprêtent à faire main basse sur le magot d’une partie des retraites les plus juteuses dès le feu vert du gouvernement Sarkozy-Fillon, c’est immédiat et un des enjeux de la réforme et c’est pour cette année semble-t-il.
Il est vrai que devant l’apathie des salariés de ce pays, les marges de manoeuvres, pour nos voyous de la finance et leurs « larbins » au pouvoir, sont encore énormes.
La Grèce, bientôt l’Espagne et le Portugal, vont en faire les frais, à charge d’exemple pour les autres. La BCE a sonné l’hallali les spéculateurs se sont précipités "voyez ce qui vous attends" si vous ne réduisez pas les déficits. Mais qu’adviendrait-il si tous les déficits étaient réduits ?
Austérité, austérité...il restera toujours assez pour ces messieurs de la Finance et même si la Crise à venir doit se terminer comme nos Nostradamus de l’économie le prédisent, par une guerre, celle ci sera soldé par le sang et les larmes du plus grand nombre et par des profits toujours plus gros par des barons de la finance qui des deux cotés des belligérants feront tournés les machines de mort pour encore et toujours leurs plus grands Profits.
Oui ces messieurs peuvent tout ce qu’ils veulent, au fait ça ne s’appelle pas la Tyrannie ?
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