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Accueil du site > Actualités > Economie > Dette publique : danger !

Dette publique : danger !

Nous sommes à la mi-octobre. Désormais, et jusqu’au 31 décembre, toutes les dépenses publiques sont financées par l’emprunt.

La question de la dette publique est très largement passée sous silence par la classe politique, en particulier par les candidats aux présidentielles. Ses implications pratiques ne sont que rarement évoquées, jamais popularisées. Trop compliqué, laissons la dette aux technocrates...

Pourtant, il y a un an, la commission Pébereau remettait son rapport au ministre des Finances. Composée de personnalités de toutes tendances (politiques, fonctionnaires, économistes et journalistes), elle alertait les Français sur la gravité de la situation de nos finances publiques. Le rapport expliquait comment la France en était arrivée là, et donnait des pistes concrètes pour en sortir.

Le montant de la dette publique représente actuellement plus de trois ans de l’ensemble des impôts et plus de vingt-cinq ans d’impôts sur le revenu ! Au rythme de 5 Md d’euros/an (montant des remboursements évoqué pour 2006), sans emprunt supplémentaire et hors intérêts, il faudrait 400 ans à l’Etat pour apurer ses dettes...

Le paiement des intérêts de la dette est maintenant le deuxième poste budgétaire de l’Etat. Cette situation ne cesse de se dégrader avec les déficits permanents : chaque année, à partir de la mi-octobre, l’Etat emprunte pour régler ses dépenses de fonctionnement. Ainsi, la dette continue de gonfler.

Pour être encore plus concret : l’Etat consacre 40 Md d’euros à rembourser les seuls intérêts de la dette. Soit 5 Md de plus que les budgets de sécurité, justice, transport, ville et logement cumulés !

Trop compliqué ? Pourtant, les données du problèmes sont terrifiantes et doivent être connues des Français. C’est l’objet de l’avis d’imposition factice diffusé par Energies2007 et Christian Blanc (dont Le Parisien, l’AFP et Les Echos se sont fait... l’écho) et disponible sur www.dette-gouv.fr.

En 1994, notre dette faisait de nous le 2e pays le moins endetté (en % du PIB) de l’Europe des Quinze. En 2005, nous étions passés à la 11e place.

Crédible, la France ?

Cette situation, connue de longue date, est issue du choix de la facilité. Depuis vingt-cinq ans, les déficits successifs ne servent qu’à financer les dépenses courantes de l’Etat ainsi qu’à reporter nos dépenses de santé sur les générations futures. Nous ne nous sommes pas endettés pour investir ou favoriser la croissance, l’effort pour la recherche et l’enseignement supérieur a stagné.

Deux sources de gaspillage ont été mises en évidence par le rapport Pébereau :

  • faute de mobilité interne, les investissements informatiques n’ont pas été utilisés pour rationaliser l’organisation de la fonction publique
  • le nombre élevé d’échelons administratifs, de commissions et d’agences de toutes sortes complique à l’extrême le travail des fonctionnaires concernés et génère d’importants surcoûts.

La situation va empirer si rien n’est fait. Les taux d’intérêt, historiquement très bas, augmentent et vont encore grimper, accroissant ainsi le coût de nos emprunts. Les dépenses de santé et de retraite augmentent mécaniquement du fait du vieillissement de la population.

Il est encore possible d’agir, à condition de le faire vite et fortement. D’autres pays ont su le faire sans sacrifier leur protection sociale : entre 1994 et 1998, la Suède et la Finlande ont diminué de 10% le poids des dépenses publiques dans le PIB.

Charles de Courson l’a montré hier, la dette publique n’a toujours pas été traitée. La teneur du débat présidentiel qui s’engage est loin d’être rassurante à cet égard...


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89 réactions à cet article    


  • Jusqu’ici, tout va bien (---.---.178.8) 24 octobre 2006 10:35

    Nous sommes à la mi-octobre. Désormais, et jusqu’au 31 décembre, toutes les dépenses publiques sont financées par l’emprunt. Regardez un peu ça. Flippant, non ? La question de la dette publique est très largement passée sous silence par la classe politique,


    • Dimitri (---.---.41.48) 24 octobre 2006 11:01

      Sans oublier le coût de la corruption, notamment les surfacturations lors des appels d’offre, qui touche aussi les entreprises privées.


      • parisien18 (---.---.246.33) 24 octobre 2006 18:31

        2000 milliards seulement ? Rappelons que le patrimoine total de la France est de 8200 milliards d’euros selon l’INSEE, au sein desquels 6350 milliards oui 3 fois la dette sont possédés par les ménages (amusant de voir qu’on présente toujours le passif et pas l’actif).

        Il suffirait que les Français vendent un tiers de leur patrimoine pour que la totalité de la dette publique soit effacée. Et il restera après cela plus de 6000 milliards de patrimoine (dont 4000 appartenant aux ménages)...

        Il restera aussi la dette privée à traiter. Mais là-dessus la plupart des hommes politiques semblent bcp moins concernés. La dette privée pousse à consommer, consommer pousse à la croissance, croatre croatre ils sont contents.

        Plus d’infos sur le patrimoine des Français sur : http://www.modele-social.ouvaton.org/article.php3?id_article=35


      • pierrot (---.---.23.48) 25 octobre 2006 10:55

        Bonjour,

        Article intéressant mais présentant quelques manques.

        Il ne faudrait surtout pas comparer la dette de l’Etat à celle d’un individu. Par exemple j’étais très endetté de 30 à 55 ans (tout à vivant bien) et non endetté après et j’avais un patrimoine (mais je vis un peu moins bien).

        L’Etat (comme une administration, une entreprise ...) est considéré comme éternel et n’a pas le cycle de vie d’un citoyen. Idem pour quasi toutes les entreprises qui se portent fort bien : elles sont endettées mais ont un patrimoine.

        Le bon critère à mon avis est la comparaison de l’endettement de l’Etat et de son patrimoine. Là la situation est confortable.

        Ne pas oublier, non pris que l’endettement de l’Etat correspond à la grande richesse latente des Français qui ont souscrit aux emprunts. On peut donc dire : les Français (certains) sont très riches parce que l’Etat est endetté. On voit ainsi la relativité des choses économiques.


      • Ebitda (---.---.64.135) 24 octobre 2006 11:15

        Si on considére l’état comme une vulgaire entreprise alors il faut du bénéfice et surtout pas de dettes !« Grace » au capitalisme ,les états sont mis en concurrence avec des multinationales .Combien de temps vont ils tenir ?


        • gem (---.---.117.249) 24 octobre 2006 11:48

          ça dépendra d’eux : être mis en concurrence ça ne veut pas dire forcément « perdre » ni surtout « perdre définitivement », ça veut dire « bosser » et « s’entrainer », au lieu de se prélasser au bord de la piscine, en sirotant peinard une gorgée de taxe...


        • Français Fier & Fou Furieux (---.---.147.254) 24 octobre 2006 23:01

          « les états sont mis en concurrence avec des multinationales .Combien de temps vont ils tenir ? »

          **Les états tiendront aussi longtemps que les multinationales le leur autorisent ! Après : Cloups !

           smiley

          FF&FF


        • Charles André (---.---.48.122) 24 octobre 2006 11:32

          Ebitda,

          vous avez du mal lire, ou vous contenter de lire le titre de l’article : la dette est malsaine parce qu’elle ne sert aucun intérêt public (comme l’investissement pour préparer l’avenir, pour des infrastructures, pour la solidarité) mais des intérêts catégoriels ; l’Etat français y a recours avant tout pour s’autoriser une gestion laxiste.

          Selon-vous, la Suède et la Finlande sont des Etats qui se comportent comme de vulgaires multinationales capitalistes obnubilées par le profit et l’exploitation ? Si oui, toutes les classes populaires et moyennes se vautreraient avec bonheur dans l’exploitation capitaliste !

          La situation actuelle, où l’Etat emprunte aux banques et sur les marchés boursiers, où, donc, il est tenu par ces multinationales que vous décriez (et où il le sera de + en + puisque les taux d’intérêt augmentent), est ce qu’il y a de plus malsain.

          Quand vous êtes malade, vous attendez que votre médecin vous dise que tout va bien ?

          Et si vous êtes malade, vous accuserez la mondialisation en vous regardant le nombril sans vous soigner, même si c’est vous qui avez mangé un plat avarié ?

          Soyez cohérent(e) et sérieux(/se) svp.


          • Bergame (---.---.21.92) 24 octobre 2006 13:19

            Je pense que vous n’avez pas tort, mais que Ebitda dit -laconiquement- quelque chose qui a aussi du sens : On parle beaucoup de la dette publique, et si rien ne se fait de véritablement efficace pou la réduire -et comment cela pourrait-il être ? Globalement, il n’y a pas grand-chose d’autre comme solution que d’augmenter les prélèvements- c’est un argument électoral fort -surtout à droite, ce qui est d’ailleurs assez drôle, quand on est au clair sur le remède. Mais c’est surtout un argument électoral. Dans les faits, aujourd’hui, il n’y a pas mort d’homme -c’est du moins mon avis. La dette ne se réduira pas, elle augmentera même, mais la dette publique augmente dans tous les pays économiquement développés, et le système économique mondial, tel qu’il est aujourd’hui organisé, fait que -c’est en quelque sorte le bon côté de la mondialisation- il n’est pas possible de considérer qu’un pays voit sa note se dégrader en raison de sa dette. Ou plutôt, soyons clair : Si les institutions financières internationales décidaient que la dette de la France n’est plus gérable, songez ce que serait alors le sort du Japon (2 fois la dette française), de l’Allemagne (la même dette que la France) et peut-être même des Etats-Unis (même si on a l’habitude d’opposer alors l’argument de la planche à billets- d’ailleurs également très discutable). Bref, le fait que les économies nationales soient aujourd’hui tellement intégrées fait que, par contrecoup, la dette publique ne soit pas le problème monstrueux qu’on nous présente. Même si cela reste un indicateur économique, certes, mais pas plus important qu’un autre -et d’autres sont d’ailleurs plus inquiétants, à mon sens bien entendu, dont on parle pourtant beaucoup moins.

            Reste le fait que la perte de marges de manoeuvres financières de l’Etat sert la privatisation croissante de l’économie. Tout ce que l’Etat est considéré comme ne pouvant plus gêrer, et bien il faut le laisser faire par des entreprises privées, tellement plus « efficaces ». Où l’on comprend mieux peut-être pourquoi la droite brandit à tout instant l’épouvantail de la dette, en se gardant bien d’appliquer la solution idoine.


          • Charles André (---.---.48.122) 24 octobre 2006 13:37

            @Bergame (j’ignore pourquoi, je ne peux réagir à votre commentaire).

            Vous ne devez pas suivre l’actualité : la notation financière de l’Italie vient d’être abaissée (donc le poids de sa dette augmente).

            Tous les pays développés ne voient pas leur dette augmenter. Ce que vous avancez est tout simplement faux. Cf le rapport Pébereau (ou ce graph :
            http://touvabien.typepad.com/photos/uncategorized/evolutiondetteeurope_1.jp g).

            Et toutes les dettes ne se valent pas.

            Rappelez-vous que la Révolution française fut en grande partie issue d’une crise d’un endettement non résolu.

            Alors oui, le seul moyen que la dette ne soit pas in fine remboursée par les Français (en particulier les classes moyennes et populaires), c’est que le système financier international explose. Ce qui n’est pas exclu. Et, en effet, le poids de la France dans une telle explosion serait bien faible.

            On peut tous mourir d’une pandémie, pourquoi donc soigner nos maladies ?! C’est votre raisonnement, si je vous suis bien.

            Allons donc, ne faisons rien puisqu’on va tous exploser ensemble. De toutes façons les fanatiques se font sauter et détiennent la bombe atomique, les Américains lancent des guerres partout, Ben Laden est toujours là, Israël-Palestine c’est pas réglé, la planête va brûler de réchauffement, Kim-Jong Il est taré, Poutine tyrannique et les Chinois assoiffés de conquêtes...

            Puisqu’on se salit, pourquoi se laver ?


          • Charles André (---.---.48.122) 24 octobre 2006 13:39

            J’ajoute juste une chose : personnellement, je souhaite que l’on mette fin la spirale déficit-endettement précisément pour que l’on n’aie pas à privatiser (cf Le jour où la France a fait faillite).

            Enviez vous le sort des Argentins ?


          • Bergame (---.---.21.92) 24 octobre 2006 14:01

            Pardonnez-moi, à moins de vouloir à tout prix faire de la polémique, je ne pense pas utile d’employer des métaphores hors de propos. Nous parlons d’économie, et pas de propreté ni de santé.

            Si cela n’était pas clair dans mon post, je ne pense pas que toutes les dettes publiques sont amenées à augmenter, je pense que la dette de la France devrait être amenée à le faire -ne serait-ce, encore une fois, parce que le seul vrai remède serait la hausse des prélèvements, et que ce n’est pas tellement le discours politique à la mode. Je comprends d’ailleurs que vous faites le même constat : Le seul moyen, in fine, c’est que les Français remboursent la dette. Et bien, effectivement, il faut peut-être tenter de convaincre les français de payer plus d’impots. Et manifestement, c’est ce à quoi vous vous employez. Moi, je constate que, du côté des politiques, on ne s’y ose pas vraiment. Et ensuite, on feint de s’étonner : « Regardez Chirac qui avait promis de réduire les prélèvements, et au final, ils ont plutôt augmentés ! » Evidemment, ils ne peuvent qu’augmenter, si on s’attaque à la dette !

            Bref. Si les français décident comme un seul homme de payer plus d’impots, personnellement, je ne serai pas malheureux. Seulement je n’y crois pas, car nous évoluons à mon sens dans un environnement idéologique qui va plutôt à l’inverse. En revanche, je ne crois pas non plus à une explosion du système financier international. Je crois plutôt à un équilibre émergent. Du moins, c’est bien ainsi qu’on nous le présente, n’est-ce pas ? Et bien dans ce genre d’équilibre, il y a beaucoup d’inconvénients, mais il y a au moins un avantage : Chaque partie est dépendante des autres.


          • Bergame (---.---.21.92) 24 octobre 2006 14:09

            Et bien parfait, je suis d’accord. Simplement, si mon argument n’est pas clair, je pense que la dette est utilisée pour JUSTIFIER la privatisation croissante de l’économie. Je dis donc : La question fondamentale, ce n’est pas la dette, ça, c’est essentiellement un argument doctrinaire. La question fondamentale, c’est quelle organisation économique voulons-nous. Et comme à cete question, chacun répond : « De toutes façons, il y a pas le choix, regardez le reste du monde », et bien il n’y a aucune chance que nous adoptions les solutions EFFICACES qui permettraient à la dette de se résorber. Voila en tous cas mon avis.


          • Charles André (---.---.48.122) 24 octobre 2006 14:22

            Je veux une organisation économique en clusters et une économie régionalisée pour favoriser l’innovation et, donc, la croissance. Cf l’excellent bouquin de Christian Blanc La croissance ou le chaos à ce sujet. C’est limpide, nous devons valoriser nos potentiels créatifs !

            Et un Etat enfin organisé et géré pour ne pas accumuler les déficits (donc dette) tous les ans depuis 25 ans. Un Etat de nouveau capable d’agir sur le réel. Et non plus soumis aux corporatismes.

            En ce sens, je me retrouve pleinement derrière les priorités définies dans l’Appel de Christian Blanc avec Energies2007.

            Le dynamisme économique sert le peuple et les classes moyennes. Les rentiers n’ont pas besoin de lui. Favoriser l’’innovation sert ceux qui ont des idées, pas ceux qui ont hérité de positions.

            Dans la société de l’innovation, les banlieusards -comme ce jeune qui a pris la défense du peer-to-peer l’année dernière- auraient un grand rôle à jouer. Lisez le Bondy Blog, ils se mettent eux aussi à valoriser l’innovation...

            J’y crois, le chaos n’est pas encore là !


          • Nikos (---.---.185.128) 5 novembre 2006 18:04

            Les particules ajustables du marché de l’emploi attendent la passation de pouvoir avant d’essuyer la dette laissée en héritage

            Ca fait déjà plus de 20 ans que tout les soirs, à la même heure, au 20 heures, on aperçoit les mêmes têtes bien pensantes nous donner leur vision du monde et de l’économie française. Quand on avait 20 ans, il est vrai que la plupart d’entre nous s’en foutaient un peu car on ne pensait pas que les mêmes hommes politiques, les mêmes journalistes, les mêmes experts sociologues et autres défenseurs de l’évangile du « politiquement correct » seraient encore présents 10 ans après, en 2006. Et pourtant si ! En guise d’experts de société, on persiste à interviewer Mr Duhamel comme analyste de la société face à Jacques Marseille (tiens, un nouveau de la même génération !) pour parler du dernier pamphlet de Nicolas Baverez, la quarantaine, un gamin quoi, brillant analyste et pourtant trop mal relayé dans les grands médias de la France qui s’effondre. Non contents de les voir à la télévision depuis plus de 30 ans pour certains, les anciens nouveaux chiens de garde s’accrochent au pouvoir médiatique et politique à des âges où leurs parents eux-mêmes auraient bien apprécié un peu de repos. Forcément, après avoir digéré une seconde guerre mondiale puis reconstruit la France à l’huile de coude, ceux qui avaient vingt ans en 1945 étaient beaucoup plus usés que ne le sont les éternels médiatisés, dont certains ne connaissent l’entreprise et ses pratiques que par ouvrages universitaires interposés. Pourtant, ils ont un avis sur tout : les 35 heures, bien sûr pour les générations suivantes, afin de préserver leur « capital loisir » durement acquis par des années de pénibles spéculations financières et immobilières. Le pouvoir d’achat ? En captant la partie la plus élevée des gros salaires du fait de la mise en place- à leur seul profit - des régimes de retraites dits spéciaux. Bien sûr, ceux qui ont imposé les « emplois jeunes » pour permettre à une génération très diplômée s’y retrouvent. Avec des salaires et des retraites parmi les plus généreuses au monde, nul doute que le fait d’étirer les derniers week-ends avant la retraite est un indéniable avantage... POUR EUX ! Peu importe si les PME françaises génèrent des stressés en série pour cause de surproductivité (le vendredi après midi est désormais une après midi chômée en France du point de vue commercial).

            Syndicats de retraités

            Enfin, avec un actif pour un retraité en 2020, que penseront-ils- quand la génération de leurs enfants, alors en prise avec l’économie et les choix à faire dans ce domaine- alors que, le trou de la sécu étant encore béant (et, en vieillissant, les soixante-huitards seront plus soignés, faute d’avoir trouvé la formule de l’eau de jouvence), les trentenaires, approchant alors la cinquantaine, leur parleront de « retraite vieux », (environ 55 % du SMIC). En réponse aux salaires morcelés et aux contrats à durée déterminée à rallonge que la plupart de la génération « Vincent Delerm et Bénabar » ont subi pendant plus de dix ans car, démographiquement ou idéologiquement, ces derniers n’ont eu que les miettes d’une concentration de pouvoir à une seule génération. Peut-être de nouveaux syndicats de retraités, des cousins éloignés de feu la CGT des années 70-90 verront le jour. On verra fleurir des pancartes telles que « Touche pas à mon mas dans le Lubéron ! », « Non aux taxes injustes sur les 4x4 ! », « Oui à la défiscalisation pour les plus de 70 ans exclusivement ! » et autres slogans rageurs de ceux qui ont tout même posé des barricades en 1968, alors que la France était trop prospère à leur goût, selon eux. Mais bon, ceci n’est qu’un mauvais rêve. En tout cas, en regardant la télévision chaque soir, on n’imagine pas à quel point cette France-là, véhiculée par « les révoltés d’un mois dans leur vie », ne concerne plus vraiment les réalités du marché économique mondial actuel. Avec 7 millions de pauvres en France dont de plus en plus de jeunes trentenaires, « intellos précaires » formés sur les rangs de l’université, nul doute qu’il est tant de dire la vérité aux Français ou bien couper définitivement son poste de TV. Même Jacques Séguéla et ses amis bronzés toute l’année ne font plus rêver les minettes de 20 ans. Décidemment, la pub n’est plus ce qu’elle était. Les trentenaires sont moins cons qu’on ne le pensait !

            Un trentenaire lucide


          • le sondagophobe (---.---.126.57) 24 octobre 2006 11:32

            A quelle vitesse va-t-on dans le mur ?

            Pourcentage de la dette au sens de Maastricht par rapport au PIB :

            en 1980 : 20,7 %
            en 1985 : 30,6 %
            en 1990 : 35,1 %
            en 2000 : 57,2 %
            en 2002 : 59,0 %

            Pour simplifier, la dette au sens de Maastricht ne tient pas compte des participations de l’Etat dans les entreprises. L’avoir du pays est donc sous-estimé.

            D’autre part, elle ne tient pas compte non plus des engagements des administrations au titre des retraites. Le passif est donc sous-estimé.

            Or en vingt ans, d’un côté les privatisations ont diminué le patrimoine et la part des revenus, et d’un autre côté l’allongement de la vie augmente le poste retraite.

            La situation est donc plus critique que le laisse supposer la simple lecture des pourcentages.


            • (---.---.23.177) 24 octobre 2006 12:29

              « Pour être encore plus concret : l’Etat consacre 40 Md d’euros à rembourser les seuls intérêts de la dette. »

              40 Md d’euros, cela represente les impots sur le revenu.

              Et avec une inflation en dessous de 2% l’etat peut emettre des obligation a 4%. Si demain l’inflation passe a 5%, il sera oblige d’emprunter a 8%, et la, il faudra 80 Md d’euros pour rembourser les intérêts de la dette.

              Comment ? en doublant les impots sur le revenu ?


              • Charles André (---.---.48.122) 24 octobre 2006 12:32

                La hausse des taux d’intérêts -en cours- pose la même question.


              • Sacha Guitry (---.---.123.162) 24 octobre 2006 12:33

                Un docu édifiant sur la dette...http://www.dette-gouv.fr/


                • krokodilo (---.---.65.119) 24 octobre 2006 12:48

                  Il y a aussi le Québec qui a réussi un rétablissement spectaculaire de ses finances, allant jusqu’à rendre publiques les notes de frais de ses ministres... Mais chacun peut agir, écrire par exemple à son député ou au gouvernement pour arrêter cette folie d’une télévision française en anglais (France 24, qui va démarrer bientôt), une goutte d’eau peut-être mais à 80 millions d’euros par an je crois.


                  • Charles André (---.---.48.122) 24 octobre 2006 12:50

                    Surtout qu’il y a déjà Euronews !


                  • De passage (---.---.176.42) 24 octobre 2006 12:51

                    Houlala j’ai peur !


                    • Paldeolien (---.---.3.199) 24 octobre 2006 13:12

                      L’etat, c’est le tonneau des Danaïdes.

                      Les politiques veuilent profiter des citoyens, mais le système social en place permet aux citoyens de profiter du système entier. Qui va gagner ?

                      Tout le monde va y perdre ; voilà mon avis... Il n’empeche, que manger ou être manger, je préfère me placer coté prédateur et aiguiser mes quenottes...

                      ^^


                      • Voltaire Voltaire 24 octobre 2006 13:19

                        Le coût de cette dette qui enfle à chaque mandature repose sur les épaules de nos enfants. C’est une politique de l’« après moi le déluge » qui prévaut depuis 25 ans. Cela serait supportable si on pouvait envisager des années de forte croissance à court ou moyen terme, comme au japon ou aux Etats-Unis. Or cela n’est pas crédible, puisque les gouvernements successifs n’ont pas investit dans les moteurs possibles de cette croissance (recherche, innovation etc...). Faute de cet investissement, l’unique solution est bien de limiter les dépenses (les prélèvements atteignants des niveaux pénalisants pour l’économie)...

                        A ma connaissance, seuls François Bayrou et Dominique Strauss-Kahn proposent, de façon crédible et argumentée, au moins une stabilisation de la dette.


                        • gigi432 (---.---.101.8) 24 octobre 2006 13:56

                          Je lis dans ma boule de cristal :

                          1. rien ne va changer réellement au niveau politique

                          2. rien ne va changer au niveau des français qui vont continuer à ronchonner, pleurer, taper du pied

                          3. les agences internationales de notation vont dégrader la note de la france.

                          4. les emprunts vont donc couter plus cher et donc une accélération de la dette jusqu’à un crash à l’argentine quand dans un phénomène difficilement controlable, la goutte va déborder du vase ...

                          5. entre temps, nous aurons peut-être connu une nouvelle explosion dans les banlieues ...

                          et pour finir agitations et guerre civile ...


                          • Grimbert Grimbert 24 octobre 2006 14:19

                            Il est déjà trop tard, rien ne peut arrêter le train fou, et la station suivante s’appelle Argentine...

                            Oh, rien de grave, y a pas mort d’homme. Tout le monde s’appauvrit, et les privilégiés qui n’ont jamais eu encore à rendre de compte (énarques, politichiens, syndicalistes...) risquent de passer un mauvais quart d’heure.

                            Quoique... Les Français n’étant pas très malins, il est probable que les mêmes parasites restent en place et essayent de nous vendre leurs « solutions »...


                            • Charles André (---.---.48.122) 24 octobre 2006 14:23

                              On peut aussi supprimer le cumul des mandats, pour mettre fin à tout ça...


                            • Slovar (---.---.92.11) 24 octobre 2006 14:34

                              @ Charles André,

                              On peut aussi supprimer les élus !!!! Il ne me semble pas que les français manifestent la moindre hostillité à ce que leur maire soit également conseiller général, député ou maire.

                              Ne détenir qu’un seul mandat ne veut rien dire. C’est la qualité du détenteur qui est importante.


                            • (---.---.48.122) 24 octobre 2006 15:38

                              @ Slovar « Ne détenir qu’un seul mandat ne veut rien dire. C’est la qualité du détenteur qui est importante. » La qualité du détenteur est certes importante et la possibilité de cumuler est envisageable pour les maires de petites villes et villages.

                              Cependant, le fait de remplir effectivement et à plein temps une mission pour laquelle on a été élu(e) me paraît encore plus important. D’autant plus lorsqu’il s’agit du travail législatif et de contrôle du gouvernement. D’autant plus enfin lorsque cette mission est rémunérée par les électeurs eux-mêmes. Supprimer le cumul des mandats libérerait également un certain nombre de postes. Ce qui permettrait peut-être à certaines parties de la population d’être mieux représentées. De l’air !


                            • Charles André (---.---.48.122) 24 octobre 2006 16:26

                              Je parlais du cumul des mandats chez les parlementaires.

                              N’avez vous pas noté une hausse contante de l’abstention et des votes extrêmes depuis plus de 20 ans ? Une demande profonde de renouvellement (qui explique presque à lui seul l’attrait de Ségo-Sarko) ?

                              Or, le système et le cumul (même si ceci n’est pas tout, puisqu’il y a aussi, par exemple, le problème des règles de financement des partis ainsi qu’au scrutin) sont verouillés au profit des insiders. Ne faites donc pas comme ci les Français étaient libres de leurs choix...et comme si tous les Français étaient sur un pieds d’égalité dans la compétition électorale.

                              Et puis, le cumul fait de nous une exception parmi tous les pays développés (cf tableau comparatif dans ce document).

                              Votre formule était néanmoins bien trouvée...


                            • Marie Pierre (---.---.18.142) 24 octobre 2006 18:06

                              D’accord avec l’auteur sur les cumuls. Miterrand avait déjà augmenté lenombre de parlementaires.

                              Combien coûte le financement des partis politiques ? De tous ceux qui pondent des rapports passés aux oubliettes ? Je m’arrête là mais s’il fallait tout compter !!!


                            • Plus robert que Redford (---.---.215.216) 24 octobre 2006 14:35

                              Cet aricle me semble un condensé du livre « Plus encore » de François de Closets, que je viens de terminer et auquel je convie chacun de se référer, pour le frisson...

                              Si, à titre personnel, une dette s’éteint avec son contractant, il n’en est pas de même pour l’Etat, lequel, effectivement, reporte les problèmes sur les générations futures.

                              Relisez « Les routes du Coton » d’Erik Orsenna, où un vieux chinois lui dit, en épilogue, « Pourquoi, en europe, n’aimez vous pas vos enfants ?? » Car pour nos enfants, il serait bien de ne pas leur léguer une vie de servage !

                              Ou bien le pari est fait d’une explosion finale où plus personne ne sera responsable de quoi que ce soit ??

                              Il semble bien que ce soit le scénario envisagé outre-atlantique...


                              • chiffo (---.---.86.34) 24 octobre 2006 15:14

                                L’image de l’enfant endetté est un peu abusive et caricaturale. On oublie les avoirs et le capital que reçoit chaque enfant à sa naissance. Est il anormal que l’enfant paie pour l’éducation qu’il va recevoir ou le réseau de santé auquel il pourra s’adresser ?

                                Sinon, petit rectificatif technique : un budget déficitaire peut permettre de rembourser la dette. Il suffit pour cela que le déficit soit inférieur au montant du remboursement de la dite dette (soit 40 milliards d’euros cette année).

                                Un budget à 0 ou bien excédentaire n’est pas nécessaire et surement pas souhaitable pour des raisons de soutien à la croissance.


                                • gem (---.---.117.249) 24 octobre 2006 19:12

                                  Le budget éducation de la nation, de mémoire, c’est environ 8000 € par élève pour toute sa scolarité. Quant il est scolarisé... Et pour la santé, quelques centaines d’euros pour trois malheureux vaccins, quelques visites médicales et une poignée de prophylaxie. Ajoutons quelques bricoles diverses : tarifs préférentiels, allocations familliales, etc. Si on monte à 12 ou 15 000 € c’est vraiment le bout du monde pour un jeune à 20 ans. En tout cas fort loin des 40 000 €. Quand à sa santé future et sa pension de retraite, elle n’est pas dans la note : faudra qu’il la paye lui-même, le pactole équivalent aux « fond de pension » anglo-saxon a été dépensé par les baby-boomer.

                                  En outre, si cette contribution de la nation à la jeunesse est un prêt remboursable à un taux d’usurier (au triple, c’est un record, je crois smiley ), va falloir revoir le plan de communication du « modèle français », c’est pas tout à fait ça qui était sur le prospectus...

                                  petite précision technique : j’ai fait la même erreur que vous, on m’a contredit, j’ai vérifié : les 40 milliard, c’est pas le remboursement, c’est juste les intêrets (ben oui, c’est facile : 1000 milliard de dette à 4 % l’an ça fait 40 milliards rien qu’en intérêt). Le remboursement, il est pas dans le déficit et même pas dans le budget ! La preuve par le minefi lui-même . Hélas, tout le déficit c’est bien de la dette en plus puisqu’on n’a même plus la « planche à billet » pour compenser.

                                  Et, toujours hélas, rien ne prouve que le déficit contribue pas à la croissance, en fait il semble même qu’il la gène !


                                • Charles André (---.---.48.122) 24 octobre 2006 20:46

                                  Là, l’enfant paie pour les salaires et retraites des fonctionnaires, le système de santé de ses parents...

                                  Je répète, nos déficits n’ont servi qu’à financer des dépenses de fonctionnement.

                                  Et vous savez aussi bien que moi que l’état de nos déficits ne correspond absolument pas au niveau nécessaire pour rembourser la dette.

                                  Et vous savez aussi que les taux d’intérêts montent...


                                • chiffo (---.---.86.34) 25 octobre 2006 09:14

                                  Connaissez vous beaucoup de pays ou la dette publique est nulle ? Personnellement, je n’en connais aucun. Baisser cette dette en valeur n’est pas essentielle. La stabiliser suffit. Alors, elle descendra automatiquement relativement au PIB. Pour cela, il suffit donc de payer les intérets. Sur 10 ans, en payant les intérêts, la dette passe de 60% à environ 45% du PIB (à moduler selon la croissance).

                                  Dans votre calcul sur les frais d’éducation et de santé nécessaires à un enfant vous oubliez seulement la formation des enseignants, des infirmières et des medecins, la construction des écoles et ainsi de suite. Une paille quoi !!


                                • chiffo (---.---.86.34) 25 octobre 2006 09:22

                                  L’enseignement est il une dépense de fonctionnement ou bien d’investissement ? On parle la du plus gros poste budgétaire. Cela vaut donc le coup de se poser la question.


                                • gem gem 25 octobre 2006 21:05

                                  Chiffo, tu dérailles. C’est bien un cout tout compris : salaires, bâtiments, chauffage, papier, entretien, etc. Etat et collectivités locales.

                                  Un investissement ça rapporte et ça s’amortit. L’élève est-il une machine à sous qu’on va faire cracher ensuite ?

                                  Si non, tu oublie la facile réthorique de « l’éducation est un investissement ».

                                  si oui, tu assumes le coté esclavagiste et « l’humain mis au service du système ». Et tu n’oublies pas de comptabiliser en recette, comme il se doit, les flux d’amortissements du capital (humain) ainsi investi ... et au final, ton amortissement sur l’ensemble des adultes éduqués va à peu près équilibrer ton investissment, sans justifier un sou de plus ! Tu auras jouer à l’esclavagiste propriétaire des gamins pour rien !

                                  De toute façon c’est en fait sans importance : investissement ou fonctionnement, on paye.


                                • gem gem 25 octobre 2006 21:09

                                  @ chiffo par contre l’idée qu’il suffit de stabiliser la dette en valeur, et de laisser la croissance du PIB réduire la dette relative n’est pas fausse.

                                  A mon avis elle est même consensuel (ou presque, si on excepte les fous qui trouve que la dette peut encore grimper)


                                • rhass (---.---.65.15) 24 octobre 2006 16:24

                                  La dette n’est qu’un indicateur, et il y en a un autre que beaucoup négligent.....la démographie ! offrez vous « Le PAPY KRACK » de B FRITZ, instructif et accablant.(je ne touche pas de commissions sur les ventes !) A chaque fois que l’on éveillera l’interêt des français, et surtout des moins de 40 ans, on fera oeuvre utile. Si, cette France, prend conscience, et évacue, les partis de gouvernements, et les politiques professionnels, du cumul et de la longévité, une voie nouvelle peut s’ouvrir. Merci ;


                                  • loga (---.---.148.75) 24 octobre 2006 18:25

                                    les USA sont endetté de combien ?


                                    • Charles André (---.---.48.122) 24 octobre 2006 20:49

                                      and so ? Vous voulez que le système social français s’aligne sur celui des USA ?

                                      Et puis bien sûr, la France a la puissance financière des USA, la croissance des USA et l’euro est une monnaie aussi centrale que le dollar.

                                      Même un sophiste n’aurait pas osé...


                                    • Charles André (---.---.48.122) 24 octobre 2006 20:51

                                      Mais il ne s’agit pas de dresser qui que ce soit contre qui que ce soit ?

                                      Il s’agit de remettre notre Etat en ordre de marche pour que, justement, aucun groupe en particulier n’ait à payer la note.

                                      Ne pas embaucher de nouveaux fonctionnaires et se contenter de redéploiements (combien de postes inutiles avec les NTIC qui pourraient aller à l’enseignement, par exemple ?), ce n’est censé nuire à personne. Sauf aux discours corporato-électoralistes des archao-étatistes.


                                    • Slovar (---.---.92.11) 24 octobre 2006 18:26

                                      @rhass,

                                      Attention de ne pas franchir la limite de l’anti parlementarisme chère à l’extrème droite !!!

                                      Vous semblez appeler de vos voeux une nouvelle classe politique, mais existe t-elle ? Ne croyez vous pas que vous anticipez un peu ?


                                      • Dragoncat (---.---.246.87) 24 octobre 2006 19:48

                                        @ Charles André

                                        Merci pour votre article.

                                        Deux signes intéressants :
                                        - Vous avez un taux impressionnant de « oui » (93% au moment ou j’écris ces lignes)
                                        - Vous avez un nombre dramatiquement bas de réactions (33 !!)

                                        On peut en déduire qu’il est plus facile de s’enflammer pour le problème israélo-palestinien que pour notre dette.

                                        Ce type de réaction explique pourquoi, en plus d’une lacheté certaine - on ne parle pas du soucis donc il n’existe pas - les politiques sont convaincus que ça emmerde tout le monde.

                                        Comme d’habitude, les élites françaises vont s’intéresser à cela quand les conséquences désastreuses seront là, et que ça fera hurler tout le monde.

                                        On dit que « gouverner, c’est prévoir » mais ici, notre pays est dirigé selon un autre adage : « il n’y a que les portes qui grincent qui reçoivent de l’huile ». Et visiblement, celle de la dette ne « grince » pas encore assez.


                                        • sylvain (---.---.48.122) 25 octobre 2006 10:16

                                          La dette reste évidemment un sujet difficile. Ca n’est pas « sexy ». Et j’étais le premier à penser que parler aux gens de la dette les ennuyait profondément.

                                          J’ai eu l’occasion de distribuer dans la rue le document évoqué par l’auteur, « l’Avis d’impôt pour nos enfants » http://www.dette-gouv.fr/ . Nous avons pu discuter avec beaucoup de monde, et, à de rares exceptions près, les gens sont tout à fait conscients que c’est un problème à traiter rapidement. Ceux qui « découvraient » la dette ont été attentifs et frappés par des chiffres très simples, notamment ceux sur le service de la dette, qui représente par exemple : la construction de 120 crèches par jour, ou encore la construction de 60000 mètres carrés de logements sociaux par jour, ou encore 110 000 SMIC par jour.

                                          Certains d’entre nous ont pu discuter avec des lycéens qui sortaient de cours ... et ils ont été surpris de voir que ceux-ci connaissaient certains chiffres concernant la dette, et qu’ils savaient très bien le problème que ça pose aujourd’hui et que ça posera demain.

                                          Si on explique ce que représente concrètement la dette dans la vie quotidienne des gens, je pense qu’ils y seront beaucoup plus attentifs qu’on ne veut bien le croire, et par conséquent, les politiques aussi.

                                          Si tel n’est pas le cas, les plus jeunes d’entre nous se chargeront de le leur rappeler.


                                        • Dragoncat (---.---.246.87) 24 octobre 2006 19:52

                                          Qui plus est, épurer la dette et attaquer les dépenses publiques, c’est synonyme de révision de nombre de fonctionnaires.

                                          La levée de bouclier et les protections corporatistes sont aux aguets. Comme l’a dit Ségolène, « il ne faut pas essayer de dresser une catégorie de français contre une autre ».

                                          Ben voyons ! Il vaut mieux sourire à la caméra, poser en maillot de bain et aller pleurer sur les expulsés de Cachan. Ca c’est « tout public » et on est sur de ne se facher avec personne.


                                          • Charles André (---.---.48.122) 24 octobre 2006 20:53

                                            Mais il ne s’agit pas de dresser qui que ce soit contre qui que ce soit ?

                                            Il s’agit de remettre notre Etat en ordre de marche pour que, justement, aucun groupe en particulier n’ait à payer la note.

                                            Ne pas embaucher de nouveaux fonctionnaires et se contenter de redéploiements (combien de postes inutiles avec les NTIC qui pourraient aller à l’enseignement, par exemple ?), ce n’est censé nuire à personne. Sauf aux discours corporato-électoralistes des archao-étatistes.


                                          • verel (---.---.82.90) 24 octobre 2006 22:22

                                            Le rapport Pébereau montre deux sources de dépenses inefficaces qui sont autant de moyens de réduire les dépenses (et donc les déficits puis la dette) sans réduire le niveau des prestations : Faute d’organisation de la mobilité interne, les dépenses d’informatique ne se sont pas traduites par des gains de productivité L’amoncellement des niveaux administratifs (commune, agglo, département, région, Etat) et des agences ou commissions en tous genres est source de surcoût et d’inefficacité. Les dépenses de santé et de retraites étant appelées à augmenter à l’avenir, ou on réforme ou on réduit les prestations. Pour l’instant, en choisissant l’immobilisme, on choisit de fait la baisse des prestations.


                                            • Kriss (---.---.205.131) 24 octobre 2006 22:45

                                              En médecine et plus spécifiquement en psychanalyse, le déni est le refus d’admettre une réalité qui est perçue comme traumatisante. Un des exemples les plus classiques est celui du déni de l’alcoolique qui nie son intoxication. Se développe en réaction au rapport Pébereau entre autre le déni de gravité de la dette. Déni matérialisé par une éclosion de commentaires permettant de défendre le moi du citoyen contribuable épargnant contre l’angoisse provoquée par la découverte ou le rappel de l’énormité de la dette et de la croissance mécanique mais quasi inexorable de son poids pour les prochaines années due à la hausse des taux d’intérêts. Cette littérature plus ou moins compétente et / ou honnête refuse d’admettre la réalité et tente à coup de diverses astuces dialectiques ou carrément d’erreurs crasses à faire croire à l’existence de solutions et mécanismes miracles qui protègeront le citoyen contribuable épargnant du prochain et inéluctable siphonage de son épargne et de ses revenus.

                                              Les actifs inscrits au PIB français sont restés au même niveau sans progresser malgré l’explosion de la croissance de cette dette 1100 milliards et plus de 2000 milliards pour la dette « implicite » qui comprend la provision des retraites des fonctionnaires. Donc la croissance de ces emprunts n’a pas financé un accroissement comparable des actifs de la France (écoles, universités, ports, aéroports...). Elle n’a pas vraiment financé de la consommation qui de toute façon aurait beaucoup plus profité au final à d’autres pays que la France (3,000 € à tous le monde...) qui lui vendent ce que les français veulent acheter et que justement ça tombe mal la France ne sait plus ou pas produire.

                                              Elle a servi comme largement démontré a financer de la dépense courante de fonctionnement c’est à dire la dépense publique au quelle est attachée la majorité des français (santé, retraite , protection sociale en général)...comme une accoutumance à une fuite en avant rassurante dans l’immédiat mais très fortement anxiogène au fond de tous les français si ont est honnête....avec comme baume hypocrite un certain nombre de déclarations , incantations et promesses faites aux électeurs et à Bruxelles sur 1) un toujours prochain futur équilibre budgétaire c’est à dire des dépenses annuelles de l’Etat français égales aux niveau des recettes annuelles 2) la préservation du modèle français = santé, retraite, fonctionnaires.....ça c’est sur que le consensus parmi beaucoup d’entre nous c’est que c’est mieux que financer une guerre en Irak...mais on voudrait aussi s’illusionner que ces dépenses publiques servent à financer des crèches, des hôpitaux, des laboratoires de recherche...hélas ce n’est pas vrai.

                                              La charge de la dette a bien été contenue grâce à la baisse des taux d’intérêts dans les années 90 et 2000. La dette actuelle a été et est bien gérée notamment comme le démontre le dernier placement à 50 ans à 3,77% ; mais en effet plutôt majoritairement placé auprès d’étrangers. Bref une bonne gestion des fonctionnaires en charge du sujet. Le gouvernement actuel a voulu (maladroitement) éclairer le présentement général des français : comment pouvons nous dépenser plus que ce que nous gagnons ? Par la publicité faite au rapport Pébereau pour éveiller les consciences des citoyens. Mais y compris sur le service public le débat a été mal présenté et l’anxiété ambiante nous a fait nous délecter de futures peurs apocalyptiques...que nous renforçons avec la crise des banlieues et les semaines d’agitation anti CPE. Que de bêtise dans ce contexte, mais bêtises de faible proportion comparées au reste. Car le reste c’est pas drôle et ça été peu dit : gauche ou droite en 2007 le pire est à venir. Comme la hausse des taux continue et bien le taux de souscription des futurs emprunts que l’Etat français est obligé de faire constamment sera beaucoup plus lourd que sous Jospin, Raffarin, Villepin.

                                              Les français le sentent plus ou moins clairement et du coup en déduisent au plus fort d’eux mêmes que demain sera pire qu’hier. Donc ça renforce l’anxiété et le pessimisme général de et donc ça renforce la prédilection nationale des français à l’épargne sécurisée pour ce futur forcément difficile.

                                              Certes pas encore au niveau des belges mais ça progresse. Donc tous les banquiers du monde considèrent la France comme un bon risque à qui ont peut prêter car l’Etat est en effet un agent économique extraordinaire qui peut essentiellement LEVER l’IMPOT direct (sur le revenu) ou indirect (TVA par exemple)...du coup la comparaison avec le nécessaire et absolu équilibre budgétaire d’un ménage classique est quelque peut démagogique ou alors il faut pousser l’analogie en posant comme hypothèse que ce ménage est composée d’un individu qui prête sans retenu au chef(e) de famille dispendieux(se)., un fils / une fille prodigue en quelque sorte sorte, bref ce que sont les belges à l’Etat belge justement quoique.... perversion classique les belges sont aussi champions d’Europe de l’évasion fiscale et de l’argent au noir...en gros ils mettent aussi à l’abri de leur Etat ce qu’ils gagnent. Ah mais pourquoi ?

                                              Donc la 1/2 de cette dette en gros est financée par (entre autre) nos chères assurances vie à en support €uros ou Unités de Compte, mais surtout placées sans trop de risque en obligations €uros, dont les bons du Trésor français. La c’est comme pour la Belgique, les belges prêtent à leur Etat donc il n’y a pas de risque de faillite par cessation de paiement car il y a des citoyens pour financer les emprunts (le contraire de l’Argentine, Brésil ou des pays sous développés qui 1°) gaspillent l’argent de leurs emprunts et 2°) sont du coup en cessation de paiement quand les banques étrangères décident que le risque est trop important et donc arrêtent plus ou moins soudainement de prêter..Et quand il faut rembourser coucou voila le FMI et la Banque Mondiale qui viennent diriger leurs économies).

                                              Mais alors où est le problème ? On y vient.

                                              Pour les + de 50 % de la dette de la France qui est détenue par les étrangers... la regardez bien votre épargne et fermez les yeux , hop elle peut fondre car tous les préteurs de la France ne lui prêtent que parce que votre épargne existe donc parce que l’Etat a toujours la possibilité de la siphonner pour rembourser si le montant des ressources fiscales n’est plus suffisant ou si les étrangers refusent soudainement de lui prêter d’avantage.....mais les investissements inscrits au PIB des administrations...voir plus haut on en a pas vraiment financés récemment avec l’argent emprunté et on vend depuis 15 ans les biens, entre autres ceux que nous avions nationalisés ..en empruntant ....donc on voit de toute façon poindre une autre menace anxiogène : j’ai bossé, j’ai épargné ou ce sont mes parents, mes grands parents qui l’ont fait donc j’ai hérité ou ils m’aident encore etc..Et toute cette redistribution solidaire mais privée peut disparaître avec en prime l’arrivée, camouflée pour ne pas vexer notre susceptibilité de mentors mandatés par nos créancier étrangers pour remettre de l’ordre dans nos finances publiques et reprendre les remboursement de ce que nous leurs devons ....

                                              En conclusion, faites comme tous les belges (c’est plus facile de vérifier qu’avec les argentins ils sont plus prés) qui ont senti venir le coup et croyez moi ils sont quand mêmes nombreux à l’avoir vu venir , si les recettes fiscales du budget ne progressent pas et que la gauche ou la droite continue à préférer l’emprunt au réformes nécessaires : baisser la dépense publique ou augmenter les impôts/contributions directs/indirects ou réorienter massivement la dépense vers la recherche innovante et/ou créatrice d’emploi ou mieux les 3 en même temps...alors clôturez vos assurances vies françaises, vendez vos biens immobiliers tant qu’il est encore temps, bref rendez votre patrimoine liquide et mobile et allez attendre sous d’autres cieux que de méchants créanciers fassent ce que nous n’aurions pas eu le courage de faire avant de revenir justement investir avec le reste du monde dans ce merveilleux pays que sera devenu de force hélas La Nouvelle France accueillante pour vos (mêmes modestes) capitaux étrangers.


                                              • Charles André (---.---.75.230) 25 octobre 2006 00:32

                                                Longue mais utile mise au point ! J’espère que les gens qui veulent regarder les réalités en face liront le commentaire qui précède.


                                              • De passage (---.---.176.42) 25 octobre 2006 08:21

                                                Mouarf,cette dette sert bien à faire peur pour faire passer plus facilement les privatisations.

                                                Celle des anglais est supérieur à la nôtre mais eux ont privatisés comme ils voulaient et personne ne leur prends la t^te avec. Et pourquoi cette dette a t-elle le plus augmenté quand Sarko était à l’economie ?


                                                • cestincroyable (---.---.146.11) 25 octobre 2006 11:55

                                                  ça s’est bien vrai:heureusement la valeur d’un pays n’est pas seulement dans les bilans comptables mais dans la valeur de ses habitants.Sûrement un jour,il faudra se serrer la ceinture pendant que les prédateurs iront digérer,mais,comme il y a des limites à tout,j’espère que l’on ne remettra pas le couvert avec eux !


                                                • Charles André (---.---.48.122) 25 octobre 2006 18:36

                                                  La « gravité » d’une dette s’apprécie à proportion de la richesse produite, à savoir le PIB. La nôtre est de 67 points de PIB, celle du Royaume-Uni de 44,2 points...

                                                  C’est comme si vous compariez l’endettement d’un ménage smicard avec celui d’un ménage soumis à l’ISF. Mais de quoi se plaint le smicard, sa dette en volume est infiniment plus faible que celle du milliardaire ?!

                                                  Par ailleurs, il importe aussi de regarder la tendance, la « dynamique de la dette ». Là encore, celle de la France a augmenté de 10,5 points de PIB entre 95 et 2004 alors que celle du Royaume-Uni, sur la même période, diminuait de 10,3 points de PIB.

                                                  Tiens, comme par hasard, les dépenses publiques (d’éducation, de hausse du SMIC) ont augmenté comme à nulle autre période au Royaume-Uni alors même que cet Etat se désendettait dans le même temps...étrange étrange...

                                                  Quant à Sarko, je ne vois pas où qui que ce soit a écrit que c’était le champion de la rigueur budgétaire.

                                                  Seules les nantis peuvent se permettre de mal gérer leur argent. Vos insinuations (telles que je les comprends en tous cas : on veut faire porter le chapeau de la dette aux pauvres) sont tellement infondées que vous illégitimez vous-même les arguments de votre « camp ».

                                                  Apparemment je représente, en considérant la dette comme un fardeau qui pèsera tôt ou tard sur ceux qui ont le plus besoin de l’Etat, c’est-à-dire les faibles, le camp des méchants. Si c’est ça être méchant, j’en suis fier.

                                                  Soyons égoïste, jouissons en paix sous une rhétorique anti-je-ne-sais-quoi, et après nous le déluge puisque, jusqu’ici, tout va bien...


                                                • Charles André (---.---.48.122) 25 octobre 2006 18:38

                                                  ma réponse s’adressait à « de passage ».

                                                  Je précise : lutter contre la dette via une réorganisation radicale de la fonction publique (suppression des corps, redéploiements, fin progressive du statut), c’est précisément pour ne pas vendre « les bijoux de famille ».

                                                  Mais si vous ne voulez pas voir et voulez idéologiser ce « débat » qui devrait pourtant être de salut public, je vous laisse élucubrer seul.


                                                • ZEN zen 25 octobre 2006 09:18

                                                  « songez ce que serait alors le sort du Japon (2 fois la dette française), de l’Allemagne (la même dette que la France) et peut-être même des Etats-Unis (même si on a l’habitude d’opposer alors l’argument de la planche à billets- d’ailleurs également très discutable). Bref, le fait que les économies nationales soient aujourd’hui tellement intégrées fait que, par contrecoup, la dette publique ne soit pas le problème monstrueux qu’on nous présente »

                                                  Cette remarque de Bergame a attiré mon attention et, sauf erreur, n’a pas reçu de réponse satisfaisante.¨Pourquoi l’Allemagne et le Japon ne font pas de leur dette un drame national(ou un mélodrame) ? D’autre part, de combien étions-nous endettés aprés chacune des deux dernières guerres ?

                                                  Merci à celui qui pourra éclairer ma lanterne d’économiste du dimanche...


                                                  • Shylock (---.---.64.135) 25 octobre 2006 09:30

                                                    en allemagne le gouvernement fédéral a refusé une subvention à la ville de berlin,au canada il y a eu le même cas pour montréal....

                                                    la gestion d’une enveloppe budgétaire dans un systeme fédéral semble plus souple et résistante que dans un systeme centralisé : la responsabilité des gestionnaires ne semble pas limitée ! Une partie de la fédération peut être malade ,mais cela n’affecte pas l’ensemble !

                                                    Au japon le systeme féodal prévaut : la pseudo privatisation de la banque postale le démontre !l’opacité est réelle !


                                                  • Cédric Pourbaix (---.---.241.97) 25 octobre 2006 18:00

                                                    @ Zen

                                                    La dette du Japon ne lui pose pas de problème car le niveau d’imposition est relativement bas par rapport au notre.

                                                    Le pays emprunte pour se moderniser, pour développer ses infrastructures, ce sont des investissements. Il sera capable rembourser en augmentant les taux d’impositions.

                                                    Chez nous, non seulement les taux d’impositions sont plus haut qu’au Japon, et peuvent difficilement être augmentés (on ne peut pas dire que notre économie est d’une santé d’acier) mais en plus l’emprunt ne sert pas à développer les infrastructures du pays mais à payer son fonctionnement. C’est ne pas de l’investissement !


                                                  • Charles André (---.---.48.122) 25 octobre 2006 18:52

                                                    Eléments de réponse en vrac (je ne suis pas économiste) :

                                                    - la dette du Japon est tenue par les Japonais. 50% de la nôtre est tenu à l’étranger. Donc nous sommes soumis aux aléas des taux, des relations interétatiques, etc. Or, les taux remontent déjà donc la dette pèsera de plus en plus lourd. La note de l’Italie vient d’être dégradée, ce qui signifie que sa dette coûte plus cher...

                                                    - La dette américaine ne peut être comparée à la nôtre : nous n’avons ni la puissance financière (qui permet d’être en position de force pour négocier la dette) ni les performances de croissance (qui permettent de rembourser la dette) des USA. Et je vous rappelle que les USA ont largement accru leur dette parce qu’ils ont mené des guerres (Afghanistan, Irak). Donc les situations, tout comme la nôtre à l’après-guerre, sont incomparables. A moins que vous ne considériez que s’endetter à ne rien faire vaut s’endetter à se défendre... Il n’empêche que la dette américaine fait courir de graves risques de crise financière internationale. Or, regardez l’Argentine, le Mexique ou la Thaïlande : une crise financière touche d’abord les pauvres (à confirmer par les experts).

                                                    Bref : moins l’on est endetté plus on est maître de son destin. Si la dette ne sert pas à investir, cela signifie que l’Etat agit moins.

                                                    Il est piquant de noter que les mêmes opposants au capitalisme financier international sont aussi les premiers à souhaiter que nous soyons soumis aux détenteurs de capital... Si encore cette dette servait à financer des projets, elle serait saine car nous renforcerait ; mais non : elle n’a servi qu’à financer des dépenses courantes.

                                                    Le paiement des intérêts de la dette est chaque année supérieur aux budgets de sécurité, justice, transport, ville et logement cumulés !.


                                                  • pierrot (---.---.23.48) 25 octobre 2006 11:06

                                                    Bonjour,

                                                    Il faut cependant dire qu’une partie de la dette de l’Etat correspond à des investissements (comme dans le cas des entreprises).

                                                    Si ces investissements sont judicieux, il est probable qu’ils génèreront de nouvelles richesses dans l’avenir. Donc il faut faire une analyse des composants de la dette et non examiner simplement le montant global et son évolution dans le temps.

                                                    Cela n’est pas fait dans l’article qui reste relativement superficiel.


                                                    • Charles André (---.---.48.122) 25 octobre 2006 18:55

                                                      Relisez le rapport Pébereau, p.59 à 90. Les investissements représentent une partie ridicule de notre dette.


                                                    • Jade (---.---.134.38) 25 octobre 2006 11:42

                                                      Il est évident qu’avec un discours a la con de notre gouvernement chéri qui parle de diminution d’impot depuis 5 ans on ne va pas arranger la dette.. Personnellement j’ai pas vu grand chose de la diminution d’impot.. je dois payer seulement 40 euros de moins a l’année et encore ! Et je suis loin de gagner le smic !!! Je pense surtout que ces diminutions qui ont été faites l’ont surtout été sur les salaires les plus favorisé (patron du cac40, chanteur pop etc... j’comprends que doc gynéco et johnny fasse ami ami avec sarko !) sans compter que les joyeux patrons du cac40 se sont augmenté très largement (jusqu’a 80%) quand à coté les salaires stagnent mais ça c’est un autre débat.. Combien ils économisent en impots maintenant avec leur salaire grâce aux diminutions offertes gracieusement ? ca doit largement dépasser les 40 euros !! Bref en gros on c’est tous fait avoir en beauté.. On nous parle de diminution d’impot pour relancer la croissance et on atteind meme pas les 2.5% en 5 années de passage de la droite ! Pourquoi ne pas suivre plutot l’exemple de la Belgique pendant les années 90 ? ils avaient une dette béante et ils ont augmenté les impots le temps de stabiliser celle-ci.. cette mesure couplée à celle de la réduction des dépenses au niveau de l’état serait à mon avis la solution au probleme..


                                                      • causetoujours (---.---.146.11) 25 octobre 2006 11:46

                                                        personnellement ma feuille de salaire est identique depuis 6 ans,malgré 2 changements d’échelon !


                                                      • Charles André (---.---.48.122) 25 octobre 2006 18:56

                                                        Oui, la Belgique est un excellent exemple de rigueur. Effort qui fut partagé par la droite et la gauche car nécessité de salut public.


                                                      • Ark EvoluVeur Ark EvoluVeur 26 octobre 2006 19:05

                                                        Parce que de savoir que c’est pas seulement cette agence qui merdouille mais l’ensemble des entreprises qui sous des prétextes divers comme des 35h totalement bafouées pour les cadres, sous des recup et des rtt...

                                                        je suppose donc que nous ne sommes pas les seuls et cette « rancoeur » est persistante, et que nous « stagnons » donc en majorité...

                                                        où est la France de la liberté et des choix... ? Nous sommes même « coincés » à ne pas pouvoir louer un appart plus grand, le budget ayant stagné...nous ? on est 5 maintenant... mais pour ce qui est des familles...débrouillons nous puisque tout le monde s’en fout des enfants... ?

                                                        Comme il est tout de même rassurant de savoir que ce n’est pas lié uniquement à un cas mais effectivement à une généralité ! (N’entendez-vous pas ces mêmes soucis ?)


                                                      • Jade (---.---.134.38) 30 octobre 2006 11:29

                                                        @ Ark EvoluVeur > rêve pas mon grand... meme si tu repasse aux 39h ca sera toujours le meme cirque ! J’en veux pour preuve que la croissance évolue et surtout les bénéfices des entreprises du cac40 (qui sont les locomotives du marché vue qu’elles font énormément appel a de la prestation de pme) vont toujours grimpant ! regarde maintenant les salaires des salariés s’ils ont augmenté significativement (en excluant bien sur le salarié qui est a la tete de la boite à savoir le patron smiley )

                                                        Je trouve amusant de voir comment les financiers les actionnaires et les patrons profitent à mort des benef (qui sont moins taxé que pour le travail d’ailleurs) et en contrepartie des salariés n’en profitent pas et attaquent les 35h smiley .. ca en est vraiment à pleurer de rire


                                                      • Ark EvoluVeur (---.---.209.56) 10 avril 2007 17:44

                                                        Vraiment, je devrais me relire un peu plus ; ou faire sentir un peu plus fortement toute ironie...non, Jade je NE souhaite PAS le retour aux 39h ...non ! Lors des 35h, J’ai trouvé cette mesure molle, puisque une demie journée est trop peu...J’ai lu depuis que le projet portait sur 32h au départ...


                                                      • tropcesttrop (---.---.146.11) 25 octobre 2006 11:48

                                                        Ca peut s’appeler la politique du pire ou celle de la terre brûlée.


                                                        • T.B. (---.---.21.162) 25 octobre 2006 14:38

                                                          « Il est encore possible d’agir, à condition de le faire vite et fortement. D’autres pays ont su le faire sans sacrifier leur protection sociale : entre 1994 et 1998, la Suède et la Finlande ont diminué de 10% le poids des dépenses publiques dans le PIB. »

                                                          Oui et pourquoi ? Parce que ces deux pays là ont pris la bonne habitude de communiquer tous, absolument tous les chiffres du Budget, de chaque ministère et au jour le jour. Allez en France sur Internet pour connaître les chiffres. Rien, stictement rien n’est communiqué !!! Communiqué uniquement, sur Public Sénat.com qui est la réplique, sans justificatifs, de la feuille d’impôts que nous recevons tous chaque année. « Soyez sûr que pas un centime d’euro ne sera mal géré » signé Hervé Gaymard. Vous vous en souvenez ? J’ai conservé la feuille tellement cette phrase est cynique de la part d’une famille d’escrocs.

                                                          La seule façon d’agir est d’exiger les Référendums d’Initiatives Citoyennes (ou Populaires, bref vous et moi) pour, par ce biais, connaître le vrai bilan. Mettre en place, le plus rapidement possible, un audit général sur les comptes nationaux et sur toutes nos Institutions. Surtout pas avec le concours de la Cours des Comptes, ce sont des loups dans la bergerie, mais par des experts comptables totalement indépendants. Je suis sûr que du pognon on va en trouver et par milliards d’euros. Une restructuration de fond en comble du traitement de l’impôt est également impérieux.

                                                          La dette est énorme, cela ne fait aucun doute. Mais pensez-vous que ceux qui l’ont créée se soient endettés ? Non, au contraire, ils se sont tous enrichis !!!! smiley


                                                          • Jade (---.---.134.38) 25 octobre 2006 16:39

                                                            tout à fait d’accord avec toi et je rajouterai T.B. ! sans compter qu’en suede notamment les ministres mangent à la cafète et le moindre ministre qui se permet un écart au niveau de notes de frais est mis à l’amende ! je sais que c’est peut-être une goutte d’eau dans le budget total de la France mais si cette manière de procéder était adoptée ça serait deja un peu moins d’argent gaspillé et ca serait toujours ca de gagné !!


                                                          • Jade (---.---.134.38) 25 octobre 2006 16:40

                                                            tout à fait d’accord avec toi T.B. ! sans compter qu’en suede notamment les ministres mangent à la cafète et le moindre ministre qui se permet un écart au niveau de notes de frais est mis à l’amende ! je sais que c’est peut-être une goutte d’eau dans le budget total de la France mais si cette manière de procéder était adoptée ça serait deja un peu moins d’argent gaspillé et ca serait toujours ca de gagné !!


                                                          • T.B. (---.---.21.162) 25 octobre 2006 17:52

                                                            Jade, oui et ce n’est pas un goutte d’eau (ni de café). Etre transparent, être réglo avec les « petites » choses, c’est l’être aussi avec les grandes.


                                                          • cestincroyable (---.---.146.11) 25 octobre 2006 19:13

                                                            Voila ce que je voulais dire:les choses s’arrangeront peut-être si tout le monde s’y met:justice et non si les prédateurs continuent à se goinfrer sur le dos des autres.Mais je n’y crois pas trop:il a fallu arracher les privilèges à la noblesse,dans la nuit du 4 aout 89, pour pouvoir souffler et encore celle-ci a monté toutes les monarchies d’Europe contre la République.Les goinfreurs n’en ont jamais assez,même s’ils ont de quoi faire vivre plusieurs générations !C’est un jeu,du « put »,une maladie...


                                                          • Imragen (---.---.28.250) 26 octobre 2006 22:01

                                                            Je trouve très satisfaisant ces échanges sur la dette. Nous ne sommes donc pas tous anesthésiés ? Il me semble toutefois qu’un élément est largement négligé : la dette est le fruit de dépenses qui excèdent les recettes, non ? Ceci très largement, et, semble t il, sans contre partie réelle en terme de patrimoine ou d’investissements productifs ? Et si, au lieu de polémiquer sur un « héritage » lamentable, nous envisagions d’accroître nos richesses, de travailler plus et surtout mieux ? On ne peut plus continuer à distribuer ce que nous n’avons plus, on ne pourra pas poursuivre, améliorer nos solidarités, sans créer de la richesse, sans retrouver une croissance suffisante en quantité et en qualité. L’économie précède la politique qui la suscite !


                                                          • T.B. (---.---.21.162) 26 octobre 2006 23:08

                                                            Imragen, la question est également de savoir vis à vis de qui « nous nous sommes » endettés ... A méditer.

                                                            Quant au travail c’est là, justement, la meilleure façon de s’auto-anesthésier. Une activité sociale, dans le privé ou le public, oui. Une activité rémunérée qui permet d’être autonome financièrement. Ce n’est pas le cas, aujourd’hui, en dessous de la barre de 2000 euros net mensuel.

                                                            Travailler plus ? Pour produire plus ? Pour produire quoi ? Pour pleurer sur le sort d’ouvriers et cadres licenciés « oeuvrant » dans industries hyper-polluantes appartenant aux grands groupes pétrochimiques, pharmaceutiques, nucléaires civils et donc forcément militaires (retraitement de l’uranium) ? Pleurer sur le sort des salariés AZF et SNPE (Défense) de Toulouse ?

                                                            Réduire notre consommation par deux, là est le progrès. Optimiser, multiplier la robotisation des produits manufacturés de façon à abaisser considérablement leurs coûts made in France ou CEE. Bosser 20 heures par semaines pour minimum 1000 euros net mensuel, là est le progrès. Tu as envie d’avoir du temps libre pour profiter de la vie et aussi en comprendre mieux le sens, te désanesthésier ? C’est possible et, en plus, à 20 heures de boulot par semaine tu libères de la place. Le chômage se dégonfle tout seul. L’offre d’emploi devient forte et tu peux même négocier ton salaire à la hausse. Les salariés de l’ANPE iront trouver du boulot ailleurs.

                                                            Aujourd’hui, la peur du chômage poussent certains jeunes et moins jeunes à accepter des salaires de misère ... et faire des heures sup non rémunérées !!!! Il est où le progrés ?

                                                            Relies ce post à mon post plus haut et tu verras qu’il est possible de rémunérer correctement le « travail ».


                                                          • Charles André (---.---.48.122) 27 octobre 2006 10:42

                                                            Je suis tout-à-fait ok avec vous : la priorité est de renouer avec la croissance, en entrant résolument dans l’économie de l’innovation que les pôles de compétitivité préfigurent.

                                                            Hélas, ces pôles ont été détournés par l’administration centrale de l’essence des clusters prônés par Christian Blanc dans son rapport sur l’écosystème de la croissance : dans les « pôles », l’administration joue un rôle procédural central(via les préfet), alors que l’idée d’un cluster c’est la synergie souple, la mutualisation entre acteurs. La tradition française bloque lourdement la réactivité et la souplesse, fondamentales dans l’économie de l’innovation.

                                                            En revanche, la dette est un révélateur du laxisme de la gestion publique, alors que l’Etat pourrait jouer un rôle d’impulsion et de soutien à la croissance. L’Etat devrait être le stratège de la France dans la concurrence mondiale pour l’innovation.

                                                            Le rapport Pébereau doit constituer l’audit de base et la question de la dette être centrale dans l’approche nouvelle qui doit présider à la réorganisation et la redéfinition des missions de l’Etat. Un Etat stratège donc, centré sur ses fonctions régaliennes, ne recrutant pas de fonctionnaires inutiles pour « acheter » la paix sociale, régionalisant les compétences économiques, se « contentant » de donner des impulsions, de favoriser les synergies et la mutualisation des informations...


                                                          • Charles André (---.---.48.122) 27 octobre 2006 10:53

                                                            Ma réponse s’adressait à Imragen.

                                                            TB, vous m’expliquerez comment vous faites pour rémunérer comme vous le souhaitez une semaine de travail de 20h...


                                                          • Jade (---.---.134.38) 27 octobre 2006 12:42

                                                            @ Charles André.. en arrêtant de donner des dividendes en pourcentage à deux chiffres aux financiers.. bon 20h c’est peut-être exagéré mais faudra m’expliquer un truc.. Comment se fait-il que les entreprises du CAC40 ont fait des bénéfices monstrueux en 2005 et 2006, que les patrons se sont joyeusement augmentés (des fois jusqu’à 80% d’augmentation !!!) alors que les salaires des ouvriers ne suivent meme pas le coût de la vie ni même l’inflation !
                                                            Bon je suis pas du genre coco à dire qu’il ne faut pas payer un patron plus de 4 fois le smic mais quand meme ! avec des salaires de plusieurs millions d’euros (sans compter les stocks options) je pense que ces gens la ne navigue pas sur la meme planète que nous.... On dirait qu’il y a comme un bug quelque part !


                                                          • imragen (---.---.120.82) 27 octobre 2006 16:08

                                                            @ Jade La façon de travailler, les relations dans l’entreprise, l’éthique de ses objectif,..sont évidemment des questions de fond. Mais par pitié, ouvrez les yeux. Par quel raisonnement peut on arriver à la conclusion qu’en travaillant moins on peut gagner plus ?????? Il faut quelques fois mettre en perspective la théorie et l’idéologie, et la pratique ! Il ne faut pas non plus avoir la mauvaise foi de considérer que quelques patrons représentent le patronat, que les grosses entreprises (du CAC 40) sont le moins du monde représentative des PME (qui représentent 90% des entreprises françaises)..... D’autre part ces exemples échappent à une logique nationale et à un éventuel « contrôle ». Ces patrons sont des « valeurs internationales » qui obéissent strictement aux lois du marché. Ils vont la ou le salaire est le plus avantageux (comme vous et moi...à notre échelon !) L’entrepreneur doit être soutenu, c’est lui qui emploie, c’est lui qui, avec l’équipe qu’il anime (embauche) créer la richesse qui nous permet d’avoir notre système social. Le SMIC est très largement insuffisant pour vivre correctement.Il ne peut pas augmenter sans que les charges qu’il subit soit réduites. Un SMIC à 2 000€ représente un coût pour l’entrepreneur de 3 000€. Pour 20 heures ? Alors qu’un salarié tunisien va coûter 70€, un chinois 25,.... Un peu de pragmatisme. Nous ne pourrons jamais changer cette société en étant excessifs. Votre attitude désespère et attise la polémique, dommage !


                                                          • Charles André (---.---.48.122) 27 octobre 2006 17:26

                                                            Oui, il y a un bug et les excès du capitalisme financier (en particulier via la Bourse) sont scandaleux par rapport à la misère dans laquelle vit beaucoup de monde. Moi-même avec mes 1500€ de salaire je ne vis pas du tout aisément à Paris donc... Le problème, c’est que nous ne vivons pas en vase clos et que les frontières sont ouvertes. Les patrons qui gagnent tant, notamment dans les entreprises du CAC 40, sont aussi d’importants pourvoyeurs d’emplois...alors si nos entreprises se barrent parce que la fiscalité pesant sur les entreprises et les hauts salaires est trop haute, tout le monde sera perdant.

                                                            L’équilibre est difficile à trouver. Mais n’oubliez pas que généralement un grand patron bosse plus de 70h par semaine...

                                                            Là, l’Europe a un rôle fort à jouer. Elle pourrait d’ailleurs affirmer ainsi certaines valeurs.

                                                            Mais pour ça, il faudrait que l’Europe reparte de l’avant. Et pour qu’elle reparte de l’avant, il faut une France en marche. Pour une France en marche, il faut en finir notamment avec le chômage, la mollesse de notre croissance économique et la faiblesse de nos performances dans l’économie de l’innovation ; car la compétition entre les Etats se joue désormais au niveau du savoir ; or, nous perdons des places, avec en particulier des Universités en totale perte de vitesse.

                                                            Accordons l’autonomie aux Universités, libérons les potentiels créatifs (qui sont loin d’être forcément les fils de...), et la société sera plus juste car les positions sociales plus mobiles.


                                                          • Jade (---.---.134.38) 27 octobre 2006 18:19

                                                            à imragen : le problème n’est pas tant que les salaires n’augmentent pas.. le problème c’est surtout ques les prix augmentent ET que les salaires n’augmentent pas ! Tout devient plus cher.. l’immobilier, les énergies (carburant, chauffage etc..), la biens consommables etc... Si je parle des patrons du cac40 c’est pas innocent ! je fais pas mon coco a deux balles qui met tous les patrons dans le meme panier..

                                                            Je remarque seulement que toutes les richesses sont en train de ce concentrer sur une infime partie de la population ! Et cette infime population plus elle s’enrichit et plus c’est elle qui fait la pluie et le beau temps comme elle veut..

                                                            Maintenant concernant l’histoire du chinois qui coute 25 euros je trouve cette exemple assez intéressant ! Est ce que tu sais que les fringues fabriquées en Chine à bas coût et qui inondent le marché européen n’ont fait diminuer que de 2% le prix final pour le consommateur en Europe ? ils partent où les plues values largement substantielles ? Moi je pense que si l’Europe était moins idiote que les américains (dur pour moi de dire ca tellement je trouve la politique économique américaine stupide) elle protégerait ses frontières communautaires commes les américains font deja ! Le problème qu’il se passe c’est que les membre de la commission européenne sont beaucoup trop proche des mecs influents et ultra riche du cac40.. la boucle est bouclée.. on n’aura jamais de politique sérieuse tant que les dirigeants seront trop liés à « cette minorité » et la dette de la France tu sais le plus grave ? c’est que c’est grands patrons et les financiers sans foutent :).. autant que les politiques aussi je pense smiley

                                                            Je finirai en disant que peut etre que le cac40 ce n’est que 10% des entreprises... mais c’est cette partie qui tient 90% des capitaux.. De plus c’est aussi elle qui nourrit en grande partie les 90% des pme grâce à la magie de la sous-traitance.. Comme dernier exemple de ce que des pme sont ultra dépendantes de ces grands groupes je te parlerai d’airbus.. as tu vu combien de pme sous-traitantes risquent de se retrouver sur le carreau à cause d’un énorme mic mac des tetes pensantes de ce groupe franco-allemand ?


                                                          • Charles André (---.---.48.122) 27 octobre 2006 18:27

                                                            @Jade,

                                                            Vous avez raison de dénoncer les liens quasi incestueux qui existent entre les politiques, hauts fonctionnaires, etc.

                                                            Pour que les députés et sénateurs soient réellement représentatifs de la société française dans toute sa diversité, il faut forcer le renouvellement en interdisant le cumul des mandats :

                                                            - 1 mandat par élu

                                                            - pas + de 2 mandats successifs.

                                                            Tout le monde parle du cumul...mais personne n’a rien fait pour changer cette dramatique exception française.

                                                            Christian Blanc a déposé une proposition de loi posant ces principes. Les politiques ne scieront pas la branche sur laquelle ils sont assis. Il faut donc soutenir vigoureusement cette proposition de loi. Pour ce faire, il suffit de cliquer ici et de signer la pétition.

                                                            D’ailleurs, pourquoi tous ceux qui annoncent vouloir interdire le cumul et renouveller la classe politique ne signent-ils pas ? Il faut tester la fermeté de leurs volontés réformatrices affichées...


                                                          • T.B. (---.---.21.162) 27 octobre 2006 20:56

                                                            Charles André, comme je l’avais précedemment écrit car je m’attendais bien sûr à votre question « comment fait-on pour payer » Reliez ce post à mon post plus haut et vous verrez qu’il est possible de rémunérer correctement le « travail ». La réponse est également dans le 2ème post. Esssayez de voir le truc en grand, vous comprendrez peut-être mieux.

                                                            Cordialement.

                                                            Bon, sinon je n’ai pas tout lu la suite des autres commentaires.


                                                          • Internaute (---.---.4.106) 30 octobre 2006 13:59

                                                            Les chiffres donnent le vertige. En Italise c’est pire, en Allemagne, c’est guère mieux, aux US c’est l’abîme. Et pourtant, la terre continue de tourner, le CAC40 de monter et les gens de prendre des vacances. J’ai toujours pensé que la dette était une catastrophe mais force est de constater que tous les pays vivent trés bien avec. Ceux du tiers-monde la remettent à zéro de temps en temps sans la payer et les pays riches la supportent trés bien.

                                                            D’ailleurs, qui paye la dette ? Il semblerait que personne. La dette est entrain de défier toutes les théories économiques.

                                                            Normalement, tout devrait se solder par une maxi-dévaluation conjointe des monnaies mais c’est ce que l’on dit depuis trente ans.


                                                            • imragen (---.---.69.132) 30 octobre 2006 15:53

                                                              On marche sur la tête, c’est vrai. Le premier qui dira que le Roi est nu (http://tecfa.unige.ch/perso/lombardf/divers/roi_nu/habits_neufs_empereur.ht ml) va soulever une tempête.... Ceci dit, l’Italie vient de perdre une partie de la confiance des investisseurs (notation Standard and Poors)et le service de sa dette augmente. Quant à l’Allemagne, sa dette est à rapprocher d’un investissement, d’un achat qui l’enrichie : l’Allemagne de l’Est ! La dette des USA représente 64.5 % de leur PIB (contre 67% pour notre pays). Leur croissance moyenne sur 10 ans est de plus du double de la notre. Leur rôle de première puissance économique et (surtout) militaire est par ailleurs un « bouclier » remarquable. Nous prenons des vacances et nions la valeur du travail (au-delà d’un simple moyen de vivre), mais ce sont nos enfants qui nous offrent ce confort......


                                                            • peinarde (---.---.190.161) 9 décembre 2006 18:03

                                                              Et l’Argentine ? doit-on oublier la révolte du peuple qui s’aperçoit que le pays est en faillite et qu’il n’y a plus rien à manger ? Que sur les comptes bancaires l’argent ne vaut plus rien ? On peut rire de la dette , cela s’appelle « faire l’autruche »


                                                            • Jusqu’ici, tout va bien (---.---.178.8) 31 octobre 2006 12:24

                                                              Nous sommes à la mi-octobre. Désormais, et jusqu’au 31 décembre, toutes les dépenses publiques sont financées par l’emprunt. Regardez un peu ça. Flippant, non ? La question de la dette publique est très largement passée sous silence par la classe politique,


                                                              • sociétal (---.---.125.25) 6 novembre 2006 12:52

                                                                Sans vouloir remonter plus en amont que 1980, à cette époque la dette de l’Etat (français) était de 206 milliards d’euros (en valeur « euro 2004 »). Si on considère les intérêts moyens à 5% sur la période 1980 à 2004, un calcul à partir des valeurs annuelles de la dette nous montre que si nous n’avions pas eu à emprunter cette monnaie sur un marché monétaire (donc à payer des intérêts) la dette cumulée ne serait que d’environ 417 milliards d’euros à fin 2004 (au lieu de 1067 milliards d’euros). Pour résumer, entre 1980 et 2004 la dette a augmenté de 861 milliards d’euros, lesquels sont répartis en 211 milliards d’euros de nouveau capital emprunté et 650 milliards d’euros d’intérêts.

                                                                Les prêteurs nous ont donc collectivement « ponctionné » de 650 milliards d’euros et c’est un transfert de richesse de la collectivité vers des « particuliers » , vers ceux qui sont déjà les plus riches.

                                                                Mais, bon sang, est-il « normal » - et pour plus d’explications sur ce point, voir la page de l’ADED - que nos dirigeants aient bradé le droit régalien de création monétaire de notre Peuple, pour transférer celui-ci à des banques privées et devoir ainsi emprunter la monnaie dont nous avons besoin pour assurer notre développement ?

                                                                Pour revenir sur l’idée « communément admise » que la dette ne sert qu’à payer des frais de fonctionnement :

                                                                Les dépenses de fonctionnement de l’Etat incluent principalement les charges salariales et l’achat de biens et services pour la consommation intermédiaire. Les dépenses d’investissement comprennent la formation brute de capital fixe (Écoles, hôpitaux, infrastructures de transport et de communication, l’acquisition de terrains, etc.) et représentent 3,3% du PIB en 2005 soit 56 G€ (milliards d’euros)

                                                                Comme le budget de l’Etat est de # 330 G€, le taux de FBCF est de 17% du budget, et incidemment plus que le « déficit » qui est en 2005 de 46,9 G€.

                                                                Si l’Etat tenait une comptabilité d’entreprise, en face de ce « déficit d’exploitation » de 46,9 G€ il y aurait bien une création de capital (de valeur) de 56 G€, et cette « entreprise » (l’Etat) paraitrait tout à fait saine, étant capable d’investir 17% de son budget pour développer son attractivité.

                                                                On peut souligner que ces équipements vont servir aux générations futures et il n’est donc pas anormal qu’elles participent également au remboursent de cette dette.

                                                                Alors, arrêtez d’essayer de nous culpabiliser collectivement avec cette dette ...


                                                                • Charles André Charles André 6 novembre 2006 13:01

                                                                  Je mettais en avant la dette comme indicateur de mauvaise gestione, absolument pas pour culpabiliser qui que ce soit.

                                                                  J’ai moins de 30 ans et je ne veux pas qu’on continue à affaiblir l’Etat en le gérant de manière irresponsable.

                                                                  Si pointer du doigt un problème douloureux revient à méchamment « culpabiliser », on oublie les campagnes pré-électorales et on élit le meilleur Bisounours !

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