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Accueil du site > Actualités > Economie > Emploi des jeunes : où en est-on ?

Emploi des jeunes : où en est-on ?

En attendant le rapport du député Alain Joyandet prévu pour décembre 2011 qui doit dessiner de nouvelles pistes dans le cadre de la lutte contre le chômage des jeunes, la loi du 28 juillet 2011 sur « le développement de l’alternance et la sécurisation des parcours professionnels », dite aussi « loi Cherpion », a été publiée au Journal officiel du 29 juillet.

On s’étonnera de ce rapport commandé in extremis à la fin du quinquennat. Sans doute a-t-il pour but de prôner des mesures express pour faire baisser rapidement – mais provisoirement – les chiffres du chômage des jeunes (24 % !) un mois avant l’élection présidentielle.

On relèvera aussi que le texte a été adopté selon la procédure accélérée et qu’il a été exempté du passage devant le Conseil constitutionnel.

La loi Cherpion crée le contrat de sécurisation professionnelle, un dispositif en faveur des licenciés économiques qui se substitue aux deux outils préexistants, le contrat de transition professionnelle (CTP) et la convention de reclassement personnalisé (CRP).

On mise tout sur l’alternance !

L’objectif de 800.000 apprentis en 2015 est affiché mais l’Association des régions de France craint le transfert de charges financières de l’Etat vers les collectivités territoriales, la politique du gouvernement consistant, d’après elle, à vider les lycées professionnels au profit des CFA (la région a la charge des lycées, des établissements d’éducation spéciale et des lycées professionnels maritimes).

Il s’agit d’un plan pour l’emploi des jeunes qui ne dit pas son nom. La mission confiée à Alain Joyandet s’inscrit dans une succession de plans depuis 2008 : plan « Agir pour la jeunesse » de septembre 2009, qui a notamment créé le service civique ouvert à 70.000 jeunes et le RSA jeunes, et a permis de renforcer le Civis. Et, précédemment, le plan d’urgence pour l’emploi des jeunes d’avril 2009 avec les contrats de professionnalisation, et le mal nommé « plan Espoir banlieues », lancé en février 2008, et dont la mesure phare (enfin… Luciole), le contrat d’autonomie, vient d’être prolongée en 2012. Le but poursuivi par ce nouveau « plan » est de porter à terme le nombre d’alternants à 800.000 d’ici 2015 et à un million à terme au travers des COM (contrats d’objectifs et de moyens) signés entre l’Etat et les régions.

Des contrats aidés faute de mieux.

L’objectif de 273.000 (dont 236.000 CAE et 37.000 CIE) pour le deuxième semestre 2011 est fixé, bien que le gouvernement ne souhaite plus miser sur les contrats aidés. Rappelons que pour 2011, le gouvernement avait tout d’abord réduit à 390.000 les contrats de ce type dans la programmation pour 2011, contre 520.000 en 2010. Mais, face aux mauvais chiffres du chômage, Nicolas Sarkozy annonça en février 50.000 contrats aidés supplémentaires. Au total, on approcherait donc en 2011 du chiffre de 2010 : 440.000 contrats aidés financés par l’Etat, et 500.000 en comptant ceux cofinancés par les conseils généraux. Toutefois, la circulaire du du 30 juin 2011 de la DGEFP précise « vous continuerez à considérer les objectifs de prescriptions comme des minima à atteindre, que vous pourrez dépasser en diminuant le coût unitaire des contrats, tandis que vous considérerez l’enveloppe financière comme une borne à ne pas dépasser ». En résumé, on réduit pour en fin de compte rester au même niveau tout en réduisant le montant de l’investissement par contrat.

Dans cette optique de restriction financière, l’Etat attend des conseils généraux qu’ils cofinancent, dans le cadre des conventions annuelles d’objectifs et de moyens (CAOM), négociées entre eux et les préfets de région et de département, 60.000 contrats de ce type pour les allocataires du RSA. Ce d’autant plus que la contribution forfaitaire mensuelle du conseil général a diminué, suite au décret n° 2011-522 du 13 mai 2011, passant de 411 euros à 313 euros par mois, « ce qui rend cet outil financièrement très attractif pour les conseils généraux  ». Tu parles, Charles ! Il s’agit donc de renégocier à la hausse les objectifs des conseils généraux.

Coté cibles et objectifs, aucun changement, si ce n‘est que la circulaire insiste sur la priorité aux travailleurs handicapés. Les paramètres pris en compte restent aussi inchangés.

En conclusion, il est bon de rappeler que la mission de Pôle Emploi est toujours très mal assurée (et la fusion précipitée de l’ANPE avec l’ASEDIC n’a rien arrangé), et que la niche fiscale des heures supplémentaires ne favorise pas la création d’emplois ni l’embauche des jeunes. Quant à la lubie socialistes des « emplois-jeunes » – d’ailleurs dénoncée par quelques éléphants du PS -, n’en parlons pas !


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18 réactions à cet article    


  • Kalki Kalki 22 août 2011 11:47

    LE TRAVAIL EST MORT

    PLUS PERSONNE NE TRAVAIL

    TU PEUX FERMER TA BOUCHE POUR DIRE DES CONNERIES PAREIL !

    Vous n’avez jamais travaillé de votre VIE !

    Alors avez vous jamais penser, il faudra bien s’y mettre un jour !


    • Kalki Kalki 22 août 2011 11:49

      L’emploie dans un monde sans travail ca ne se CHIE PAS !

      par contre le partage dans l’allocation universelle c’est possible

      le partage du travail quand il n’y en a pas ,NON , c’est pas possible le SINGE DEBILE !!


    • Kalki Kalki 22 août 2011 11:52

      Vous ne pouvez plus fuir nomenclatura de merde

      VOus devez choisir entre

      Soit on taxe ,
      et on partage

      Soit on tue tout le monde

      C’est pas plus compliqué ! VOUS CHOISISSEZ , C’est noir ou c’est blanc !

      LE CHOIX EST LA

      OSEZ AFFIRMER VOTRE CHOIX ET CE QUE VOUS ETES !

      Que ceux qui ont du sang sur les mains finissent leur travail, il faut bien finir ce qu’on a commencé

      Vous avez meme la possibilité de nier ce que vous êtes, le singe humain le fait depuis toujours

      ca ne changera pas !


    • Kalki Kalki 22 août 2011 11:54


    • Kalki Kalki 22 août 2011 11:57

      Les fonctionnaires, les politiques et les encores plus pourris ne font QUE JOUER

      ne peuvent imaginer les solutions qu’en jouant

      ce sont des gosses qui n’y comprennent RIEN

      Alors échangeons la liberté , la vie, le pouvoir d’achat de TOUT LA POPULATION CONTRE LE DROIT A L’ESCLAVAGE

      Ca s’est une idée franchement génial qui sort toujours de la tete des SINGES humain fiction qui nous dirigent

      bravo


    • Kalki Kalki 22 août 2011 11:58

      IL N Y A PLUS RIEN A ECHANGER

      VOUS POUVEZ TUER LA POPULATION LE RESULTAT EST GLOBALEMENT IDENTIQUE

      PLUS PERSONNE NE TRAVAIL ET NE PRODUIT QUELQUE CHOSE


    • JC (Exether) 23 août 2011 08:46

      Vous avez l’air d’avoir plein d’opinion, vous devriez vous calmer et argumenter pour les faire comprendre aux autres. Les messages en majuscules sont considérés comme des hurlements sur internet, c’est assez aggéssif.


    • Taverne Taverne 23 août 2011 08:51

      à KALKI : la prochaine fois que vous agirez de la sorte sous mon article, je replierai tous vos commentaires. Vous voilà averti. Il n’est pas admissible de pourrir tout débat d’entrée en polluant le forum de nuisibles inepties.


    • Jean-philippe Santerres 22 août 2011 12:51

      Perso je m’en contrefous du travail des jeunes ou des vieux. Je voudrai juste que l’on puisse tous vivre à tout âge une vraie vie.


      • Kalki Kalki 22 août 2011 13:06

        ou mourir ?


      • Fergus Fergus 22 août 2011 19:20

        Re-bonjour, Paul.

        Rien de sérieux pour l’emploi des jeunes ne sera fait avant 2013, et peut-être pas après non plus, sauf à s’attaquer au véritable problème : la redistribution des jobs. En attendant, seules des mesures temporaires susceptibles de diminuer artificiellement les chiffres du chômage des jeunes verront le jour.

        La seule mesure efficace immédiatement eût été la suppression pure et simple de la défiscalisation des heurs sup’, cettehérésie sarkozyste qui n’a profité qu’au patronat. Mais Sarkozy ne peut plus se permettre la moindre reculade sur le contenu de l’imbécile Loi Tepa. 


        • Marc Bruxman 22 août 2011 20:05

          Le problème de l’emploi des jeunes est avant tout un problème d’inadaptation des formations aux besoins des entreprises.

          Commencons donc par cesser de subventionner certains organismes plus que douteux qui font de « l’alternance » type : 5 Jours en entreprises, le samedi à l’école. Ou ceux qui sont de simples arnaques. Vu d’un chef d’entreprise, les abus en la matiére sont de pire en pire. Si de l’argent public doit être dépensé, autant le recentrer sur de la vériable alternance.

          Concernant l’alternance, une période préparatoire en école AVANT toute recherche d’une entreprise afin d’apprendre les bases du métier devrait être la régle. Une formation type :
           - 6 mois en école
           - 18 mois en alternance école / entreprises.

          Serait plus efficace car souvent les entreprises ne peuvent pas assurer le début de la formation. La ou par contre l’alternance est imbattable c’est pour fournir des cas pratiques. Mais pour que ceux ci puissent être fourni, il faut déja connaitre les bases.

          Au niveau des formations professionelles, il faut favoriser la pratique par rapport à la théorie. Après la vrai expérience se fera sur le tas ! ! !

          Pour les formations sérieuses, on tente trop de faire du marketing plutôt que de proposer ce dont le marché du travail à besoin. Tous les jeunes révent d’être managers et de travailler dans l’environnemnt c’est vrai. Mais les besoins des entreprises sont souvent différents.

          Il reste aujourd’hui difficile de trouver :

          • Des designers et développeurs web qui maitrisent correctement HTML et CSS. (et pas approximativement).
          • Des administrateurs système et réseau qui ont un minimum de connaissances préalables. (Certains ne savent même pas ce qu’est une adresse IP en entretien).

          • Marc Bruxman 22 août 2011 20:08

            Et je sais aussi que dans l’industrie, ils en chient pour trouver des tourneurs et fraiseurs correctement formés. La plupart des écoles, par culture ne s’intéressent pas aux métiers techniques mais pourtant il y a du travail et de la demande.

            Pareil pour l’import / export, trouver des gens qui conaissent bien la plupart des formalités douaniéres et termes de l’import export est très dur. Généralement un entretien bloquera sur les INCOTERMs ce qui assez rhédibitoire.

            C’est en répondant aux vrais besoins que l’on répondra au problème du chomage des jeunes. Le n-iéme BTS « force de vente » si il fait plaisir au parent par son titre ronflant ne résoudra pas le problème.


          • jaja jaja 22 août 2011 20:18

            Tourneur... Debout toute la journée à tourner autour de la machine métier à ne pratiquer que si l’on a des préoccupations syndicales ou/et politiques. Autrement s’enfuir en courant...Je le sais je l’ai fait....


          • zvalief 23 août 2011 11:49

            à Marc,
            il y certe un problème de culture des écoles, mais il y a aussi un vrai problème de société, les emplois « manuel » ne sont pas assez valorisés (d’un point de vu salaire notamment), ils sont encore trop souvent considés comme une punition pour ceux qui « ne travaillent pas bien à l’école », les gens oublient trop souvent que pour bien utiliser ses mains il faut aussi avoir un cerveau.


          • Marc Bruxman 23 août 2011 16:27

            Bonjour,

            C’est en partie faux, les emplois manuels paient en fait assez bien lorsqu’il y a une vrai expertise derriére. Un tourneur en début de carriére gagne dans les 1400 € Net et il peut atteindre les 2000 € après. Alors qu’après un Bac + 5 en Sciences Humaines beaucoup gagnent beaucoup moins et galérent.

            Je ne parle même pas des plombiers, électriciens, etc, qui souvent gagnent plus que certains ingénieurs. 


          • PtitLudo PtitLudo 23 août 2011 10:11

            Emploi des jeunes, des vieux, des handicapés, des extra-terrrestres, que sais-je, il n’y a plus suffisament de travail (qui permette d’en vivre dignement) pour tout le monde.

            Les politiques de tout bord peuvent bien nous raconter tout ce qu’ils veulent au sujet du chômage, tant qu’ils ne reconnaitront pas cet état de fait, ils ne seront pas crédibles.

            Les contrats aidés ont fait preuve de leur inefficacité, ils constituent juste des effets d’aubaine pour les entreprises et fonctionnent selon les principe des vases communicants.

            Ces politiques vivent dans un monde virtuel à la Matrix qui n’existe pas dans la réalité. Leurs oppositions ne se font généralement que sur les détails, vu que sur le fond ils ont tous tort.

            Bien sûr, voir la réalité leur imposerai une remise en cause profonde de leurs croyances, mais pour eux la place est si bonne qu’ils préfèrent encore les oeillères.


            • zvalief 23 août 2011 11:34

              et si, il ya du travail, je connais plusieurs petites entreprises notamment dans le secteur du batiment (plombier, menuisier) qui refuse du boulot parce qu’elles sont déjà surcharger et qu’elles manquent de personnel, il y a l’exemple aussi des grosses boîtes qui ont détruient des milliers d’emplois simplement à cause de la vision à (très) court terme des financiers qui dirigent, l’exemple de ma boîte, lors de la crise, le chiffre d’affaire à diminuer, pour maintenir le profit brut (qui sert à la rémunération des actionnaires), elle a diminuer la masse salariale (détruit des emplois), le résultat c’est que maintenant qu’il y a une reprise économique, elle perd des contrats ou prend des pénalités parce qu’elle ne peut pas assurer les délais par manque de personnel.
              quand je vois l’état des hôpitaux, il n’y a pas un seul service d’urgence qui ne soit pas débordé, quand je vois l’état de certaines routes, quand je vois le nombre de personnes âgés ou handicapés qui sont seules..., il y a un nombre incroyable d’emplois à pourvoir, mais sans la crainte du chômage, les gens seraient plus exigeant quant à leurs conditions de travail et de rémunération et ça le patronat ne veut pas en entendre parler.

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