Euro, tribunaux d’arbitrage : les choix de mots révélateurs du Monde
Dans le débat public, le choix des mots que l’on utilise a une influence considérable. On peut penser que davantage de personnes sont favorables à une monnaie forte plutôt qu’une monnaie faible. La rhétorique du Monde sur l’euro et les tribunaux d’arbitrage privés est très révélatrice.
Dans un autre texte, le Monde traite d’une consultation européenne sur les scandaleux tribunaux d’arbitrage internationaux qui permettent à Philip Morris de poursuivre l’Australie pour sa loi anti-tabac. La consultation a donné un résultat quasi unanime puisque 145 000 personnes sur 150 000 se déclarent opposées au traité transatlantique et aux tribunaux d’arbitrage. Le Monde ne recule devant aucun argument pour les défendre : d’abord, il dit que ces tribunaux existent depuis 50 ans et apparaissent dans 3000 traités. Sauf qu’il y a 20 ans, il n’y avait presque pas d’arbitrage… Ensuite, ils sécurisent les investissements. Puis ils ne font « pas toujours la part belle aux entreprises ». N’en jettez plus !
Voilà pourquoi il faut se battre, non seulement sur le fond, mais aussi sur la dénomination des problèmes car elle n’est pas neutre. L’euro était trop cher. Il revient à un court juste et n’est donc pas faible, si ce n’est dans l’esprit maladif de certains. Et on peut s’opposer aux tribunaux d’arbitrage, sans peur.
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