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Accueil du site > Actualités > Economie > Faillites bancaires : la dernière saga islandaise enfin traduite en (...)

Faillites bancaires : la dernière saga islandaise enfin traduite en français

Miss Island 2007 (Jose Rosengurtt)

12.450 euros, c'est la montant que devra rembourser chaque habitant de l'île de glace (enfants, vieillards et Jóhanna Vala Jónsdóttir, Miss Islande 2007, que vous voyez sur la photo ci-contre et qui pour l'occasion me sert d'accroche visuel, compris) aux gouvernements britannique et néerlandais pour mettre fin au différent qui les oppose concernant la faillite de la banque Icesave. L'accord a été validé le 31 décembre 2010 par le parlement islandais (pour tuer les préparations du réveillon du nouvel an il n'y a pas mieux !). Mais comme le Batave et la Perfide Albion sont magnanimes, nos amis vikings bénéficient d'un étalement jusqu'en 2024 pour payer la jolie somme de 3,9 milliards d'euros ou 40% du PIB si c'est plus parlant.

Injuste, immoral, indécent, irréaliste, cruel, etc. voilà les mots qui reviennent régulièrement lorsque l'on discute de ce sujet, les réactions sont d'autant plus véhémentes qu'il existe toujours en France un petit fond d'anglophobie et une inclinaison naturelle à défendre "le petit contre le gros" quelque soit la répartition des torts. Pourtant je vais vous proposer d'aller un peu plus loin que ces premières réactions outragées, en vous narrant comment les Islandais, qui il n'y a si longtemps avait le PIB par habitant le plus élevé de la planète et un taux de chômage ridiculement bas, se sont retrouvés dans un sacré pétrin et pourquoi au final leur gouvernement accepte de payer.

Dans cet article je vais vous parler plus particulièrement des mésaventures de ICESAVE, la succursale de la banque Landsbanki, qui a été au cœur du conflit anlgo-hollando-islandais. Deux autres grands établissements, Glitnir et Kaupthing ont aussi fait défaut mais les montants en jeux étaient bien moindre.


Avant de commencer mon récit, je voudrais apporter une mise au point : ma religion est faite et je considère que l'état islandais doit payer car il est en très grande partie responsable de cette situation. Ceci dit, j'ai l'ambition d'être intellectuellement honnête, je vais donc m'efforcer de vous présenter les faits le plus objectivement possible pour vous laisser la liberté de vous forger votre propre opinion.

Il était une fois une petite île de l'Atlantique Nord très prospère où vivaient des banquiers qui, à l'image de leurs ancêtres vikings ambitieux, imaginatifs, intrépides, se trouvaient un peu à l'étroit sur leur petit rocher volcanique et décidèrent de partir à la conquête du monde. Malheureusement cette aventure se transforma en fiasco.

La fuite en avant de tout un pays

Si l'État islandais est très peu endetté (27% du PIB en 2006) il n'en n'est pas de même des ménages et des entreprises qui ont beaucoup eu recours au crédit depuis le début des années 2000. Fin 2007, le taux d’endettement des ménages islandais représentait 240% de leur revenu disponible brut ; 3 fois plus qu'en France ! Les hommes d'affaires islandais, en particulier, ont racheté à tour de bras des banques, des immeubles, des hôtels de luxe, des grands magasins, particulièrement dans les autres pays nordiques et au Royaume-Uni.

Ce modèle économique basé sur un endettement massif n'est viable que si la valeur des actifs achetés progresse plus rapidement que le stock de dette (capital plus intérêts). Malheureusement aussi vrai que les arbres ne montent pas jusqu'au ciel la crise des subprimes, parti des États-unis, viendra tout balayer.

Début 2006, première alerte, le Kròna, la monnaie islandaise, est malmenée sur le marché des changes. La banque centrale islandaise intervient en vendant des devises étrangères qu'elle détient en réserve et en augmentant les taux d'intérêts directeurs afin de stopper sa chute, en vain, le Kròna va perdre 1/3 de sa valeur en six mois. Le "roi est nu", la banque centrale a utilisé toutes ses cartouches c'est aux banques commerciales que revient la responsabilité économique de prendre le relais.

A la conquête de l'Europe

 Est-ce pure coïncidence si au moment même où l'économie islandaise bat de l'aile et qu'elles se trouvent à court de liquidité du fait de la méfiance entourant leur marché domestique que les trois plus grosses banques du pays, Landsbanki, Kaupthing et Glitnir vont commencer à ouvrir des filiales et des succursales en Europe ? Ou l'explication est à rechercher dans l'essence même du capitalisme qui veut que toute entreprise recherche l'expansion ? Quelque soit la réponse à cette question, une chose est certaine ; les activités que ces banques vont avoir à l'étranger vont servir à alimenter les besoins de financement d'une économie islandaise assoiffée de devises.

Du fait de la méfiance entourant la situation économique du pays et ,grand paradoxe, malgré les excellentes appréciations que lui portent les agences de notation (Moody´s attribuera la meilleur notation possible Aaa à Icesav, Kaupthing et Glitnir jusqu'en avril 2007) les banques islandaises n'ont plus accès au marché financier que dans des conditions très défavorables. L'ouverture de banques en ligne va permettre à ces banques de collecter directement auprès d'un public de particuliers sans passer par des intermédiaires classiques qui faisait barrage. Quel est le particulier qui se demande, avant d'ouvrir un compte chez son banquier, les derniers compte de résultats et bilan de celui-ci et la dernière analyse économique provenant de Standard & Poor le concernant ? le client lambda se contente de comparer le taux d'intérêt offert pour un compte à terme chez les différents établissements bancaires qui passent des pubs. Cela tombe bien les banques islandaise vont se montrer très attractives sur ce point.

Le passeport européen comme sésame d'entrée

"La liberté d'établissement est la faculté pour une entreprise agréée d'un État membre de l'Espace Economique Européen d’offrir ses services sur le territoire d'un autre État membre à partir d'un établissement permanent (par exemple, une succursale ou une agence)" ; voilà la définition que donne la banque de France du passeport européen. L'Islande participant à l'Espace Economique Européen ses banques n'ont rencontré aucun problème pour s'installer au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Belgique etc.

Cerise sur le gâteau, ces banques ont choisi le plus souvent d'opérer sous la forme de succursales et non de filiales comme les traité européen les y autorisent (la seconde étant une entité juridique distincte de la société mère, pas la première), c'est donc à la Banque centrale d'Islande à la fois si proche effectivement (l'Islande est un petit pays et les dirigeants des banques commerciales et ceux de la banque centrale ont souvent usé leur fonds de culotte sur les même bancs de l'école) et si éloignée (1.900 km et un océan séparent Reykjavik de Londres) et si conciliante (ce qui est bon pour Landsbanki est bon pour l'Islande et vis versa), qu'incombe la responsabilité de la surveillance prudentielle de ces filiales outre-mer.

Montants en jeux : 1 Kerviel et demi

Trois banques islandaises avaient des activités de tailles significatives hors de leur pays d'origine.

A tout seigneur tout honneur, Landsbanki, qui agit hors de son marché domestique sous le nom Icesave, est le gros morceau avec ses 300.000 et 125.000 clients au Royaume-Uni et aux Pays-Bas et des dépôts se montant à respectivement 5 et 1,7 milliards d'euros. La banque a aussi une filiale au Luxembourg qui commercialise des produits financiers dans toute l'Europe, y compris en France, en Espagne et en Belgique.

Les deux autres banques, Glitnir et Kaupthing Edge totalisent surement moins de 500 millions d'euros de dépôts. Au total les dépôts des résidents européens représentent presque la moitié du PIB !

15 Septembre 2008, faillite de Lehman Brothers

 L'onde de choc va traverser l'Atlantique et venir frapper de plein fouet les banques européennes les plus fragiles, qu'elles soient islandaises ou non, la seule grande différence est que dans aucun autre pays européen le poids des institutions financières relativement au PIB n'est aussi important ; La France, l'Allemagne ou la Belgique peuvent sauver une, deux ou trois de leurs banques qui seraient sur le point de faire faillite, l'Islande ne peut pas sauver ne serait-ce qu'une seule des trois plus grosses banques en cas de pépin (leurs dettes combinées se montent à plus de 5 fois le PIB) alors quand les trois font faillites en même temps l'hallali est sonné.

Après la faillite de Lehman Brothers la dette des banques islandaises va devenir impossible à financer dans un contexte de suspicion généralisé entre établissements financiers. Du côté du grand public la situation n'est pas meilleure, les rumeurs d'insolvabilité circulant sur le net poussent de nombreux déposants à retirer leurs billes.

"Les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent" (Merci Charles !)

Le vendredi 3 octobre la banque Glitnir est incapable de satisfaire les demandes de retrait de ses clients britanniques. Pour rassurer les autorités britanniques, le ministre islandais du commerce, par une lettre d'intention datée du 5 octobre, assure que son gouvernement, si besoin est, financera le fonds de garantie des dépôts bancaire en cas de faillite de la Landsbanki et de sa succursale anglaise.

Le lundi 6 octobre, en total contradiction avec les engagements pris la veille par son ministre du commerce, le gouvernement islandais fait voter une loi d'urgence par le parlement, the Althing (Pourquoi précise-je le nom de cet organe politique dans sa langue d'origine ?...Je sais pas ! Cela fait classe un peu comme les journalistes qui parlent de Tsahal au lieu de dire l'armée israélienne ou le 10 downing street). Le gouvernement assume la garantie sur les dépôts pour les banques situées en Islande. En clair ceux qui ont un compte dans une banque islandaise située à Londres, Amsterdam, Luxembourg ou Tombouctou peuvent aller se rhabiller !Et cela quelque soit le statut de l'établissement où se trouve les dépôts, filiale ou succursale.

Le 7 octobre, Icesave, c'est sous ce nom qu'opère Landsbanki au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, annonce qu'elle suspend tout retrait et tous dépôt (on ne sait jamais si il y avait un couillon prêt à filer de l'argent à une banque en quasi faillite !) sur les comptes ouverts dans ses livres.

Dans l'après-midi du 7 octobre, après que la Lansbanki eut été placée en redressement judiciaire, le chancelier de l'Echiquier, ministre des finances, Alistair Darling et le ministre des finances islandais Árni Mathiesen ont une conversation téléphonique au sujet du fonds de garantie des dépôts. Voici un extrait de cette conversation retranscrite et traduite par mes soins :

[...]

A. Darling : Dois-je comprendre que vous garantissez les dépôts des déposant islandais ?

Á. Mathiesen : Oui, nous garantissons les dépôts dans les banques et les succursales ici en Island.

A.D. : Mais pas les banques hors d'Islande ?

Á.M. : Non, pas hors de ce qui était déjà dans la lettre que nous avons envoyés

A.D. : Mais n'est-ce pas une violation du traité de l'Espace Economique Européen ?

Á.D. : Non, nous ne le pensons pas et nous pensons en fait en conformité ce que d'autres pays ont fait ces derniers jours.

[...]

Les Anglais se sont bien fait bananer, excusez-moi pour cette expression triviale, mais le islandais n'ont pas idée de ce qui va maintenant leur tomber dessus après ce que le gouvernement de sa royale majesté va considérer comme une déclaration de guerre économique.

Ben Laden au secours de l'Angleterre

8 octobre, le chancelier de l'Echiquier annonce, avec effet immédiat, qu'il gèle les avoirs de la Lansbanki au Royaume-Uni, de la banque centrale d'Islande et de l'état islandais (pour la partie liée à la Lansbanki). Cette décision est rendue possible l'application de la très controversée loi "Anti-terrorisme, Crime et Sécurité" votée en 2001 quelques semaines après les attaques terroristes contre New York. La république d'Islande, alliée de la Grande-Bretagne dans l'OTAN, se retrouve sur une liste en compagnie des pires terroristes de la planète.

Petite anecdote qui montre qu'on peut garder son humour tout en étant ruiné anglaise de mise à l'index du pays sera tournée en dérision par des citoyens islandais qui créeront un site internet où seront téléchargés des photos d'islandais mimant des terroristes (comme sur l'image ci-contre).

Le gouvernement britannique justifie ainsi son choix radical ; "parce que le Trésor croit en une action au détriment de l'économie du Royaume-Uni a été ou est sur le point d'être prise par des personnes qui sont un gouvernement étranger ou résidentes dans un pays ou un territoire hors du Royaume-Uni". Gordon Brown annonce que son gouvernement va lancer des actions de justice contre l'Islande.

Le Royaume-Uni et les Pays-bas se trouvent des alliés pour contraindre l'Islande à rembourser les clients d'ICESAVE lésés. Parmi ces alliés, on trouve l'Union européennes, soucieuse du respect des traités signés sous son sceau, les autres états de l'UE, dont certains de leurs concitoyens risquent de perdre beaucoup d'argent, le FMI à qui Reykjavik a fait une demande de prêt mais qui peut être l'objet d'un véto des Anglais ou des Hollandais, et plus surprenant les "cousins" du Conseil nordique (Suède, Norvège, Danemark et Finlande)

Arguments légaux : avantage des deux royaumes sur la petite république

Le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont deux motifs de récrimination, selon eux le traité de l'Espace Economique Européen (EEE) prévoit que :

1- L'Islande doit organiser un fonds de garantie pour rembourser les 20.900 premier euros pour chaque client d'Icesave.

2- L'Islande ne peut prendre de décisions discriminatoires sur la base de la nationalité des clients comme elle l'a fait en réservant la garantie totale des avoirs sur les comptes aux seuls clients des banques situées le territoire islandais et en excluant du bénéfice de cette loi les clients résidents dans l'Espace Economique Européen.

Les contre-arguments du gouvernement islandais sur ces deux points sont :

1- La directive de l'EEE n'a jamais été prévu dans le cas de faillites systémiques (c'est à dire un grand nombre de banque faisant faillites en même temps et par effet de domino), elle n'a jamais non plus précisé que les états devait s'engager pour garantir les dépôts des banques.

2- La loi qui garantit les dépôts confiés à des banques situées en Islande n'exclus pas les non-résidents islandais. il n'y a donc pas de discrimination.

Mon analyse : 

1-Si la directive de l'EEE n'a jamais été prévue dans le cas de faillite systémique, elle ne l'a jamais exclu non plus. Le vol de voiture est un délit, a loi n'a pas besoin de préciser qu'elle s'applique aussi aux coupés ou aux voitures électriques ! Par ailleurs si la directive européenne ne précise pas la manière dont les fonds de garantie doivent fonctionner, elle demeure tout de même précise quant au but à atteindre. On a de mon point de vu non pas une obligation de moyen mais une obligation de résultat et à qui incombe cette obligation si ce n'est aux signataires des traités, l'état islandais entre autres ? Les états sont laissés libre d'organiser à leur convenance cette garantie mais celle-ci doit exister et être viable en plus.

2- L'Islande n'exclue pas les non-résidents ou les non-citoyens islandais du bénéfice de sa garantie. Ok mais franchement quel est l'épargnant moyen ou petit qui va faire 2.000 km pour placer ses économies près d'un volcan ? Il est évident que plus de 90% des clients ayant un compte dans des banques islandaises installées dans le pays même sont Islandais et que la grande majorité des clients de ces mêmes banques inscrites au Royaume-Uni ou aux Pays-Bas ne le sont pas. Il y a donc bien discrimination. 

Globalement l'interprétation que fait l'Islande des textes européens me laisse dubitatif. Le fait que deux gouvernements successifs islandais, conservateur puis progressiste, aient cherché un règlement à l'amiable à ce conflit pour finalement accepter de rembourser les Anglais et les Hollandais, me laisse penser que les dirigeants islandais ont conscience d'être fautifs. Quand on a la certitude d'avoir le bon droit de son côté on ne s'incline pas devant la partie adverse, on préfère allez devant les tribunaux.

Par ailleurs en votant une loi sur la garantie illimitée des dépôts pour les banques situées en Islande, le gouvernement s'est tiré un balle dans le pied car il reconnait de facto que c'est l'état islandais qui a le rôle d'ultime garant.

Enfin un accord

Lorsque le président Ólafur Ragnar Grímsson refuse de promulguer la première loi votée par le parlement pour solder le contentieux avec le Royaume-Uni et les Pays-bas(sous la pression populaire, par mauvaise conscience ou par calcul politique, qui sait ?), il s'attire les foudres de tous les dirigeants "responsables" du monde occidental (de Bruxelles au FMI en passant par les 27 pays de l'UE y compris ceux dirigés par des gouvernements de gauche), mais en même temps il devient le héros de la gauche et surtout de l'extrême-gauche qui verra dans le rejet "franc et massif" du référendum le rejet du capitalisme par le peuple. Quiconque connait un peu l'Islande et les islandais sait très bien que cette interprétation ne correspond en rien à la réalité.

Le référendum, organisé le 6 mars 2010, qu'il va provoquer montrera que 93% des électeurs rejetteront cette loi ; le "peuple d'en bas" tenait enfin sa revanche contre les affreux banquiers. Le rejet aussi net de l'accord était prévisible pour deux raisons ; demander à n'importe quel peuple de la planète si il veut hypothéquer son avenir et celui de ses enfants voir de ses petits enfants et vous aurez la même réponse mais de plus entre le moment où le parlement a voté et le moment où le peuple s'est exprimé, un nouvel accord,plus favorable avait été trouvé, mais pour des raisons de procédure le référendum a été maintenu. Même les députés qui avaient voté cette loi ont fait campagne contre elle !

Est-ce que ce rejet a été une bonne chose pour l'Islande ? Ah que oui mon ami ! Le gouvernement islandais, lors des négociations face au couple anglo-batave, il peut jouer sa petite musique ; "nous, on veut bien

rembourser mais c'est notre peuple qui est intraitable, alors mieux vaut que vous ne soyez pas trop exigeant".

Le tableau suivant montre les avantages acquis (on dirait un syndicaliste qui parle !) entre le premier accord trouvé et l'accord définitif.

Les conditions financières comparées des deux plans d'indemnisation concernant ICESAVE

 

 

Somme à rembourser

Durée du prêt

Taux d'intérêt

Cumul des remboursements

@advocatus-diaboli-capitalis.blogspot.com

Plan refusé par le référendum du mars 2010

5,6 milliards

8 ans

5,5%

866 millions

Plan adopté le 31 décembre 2010

4,5 milliards

30 ans

1/3 à 3% et 2/3 à 3,3%

233 millions

Différence entre les deux plans

 

900 millions

22 ans

2,3%

633 millions

Explication

Pas d'intérêts à payer pour les années 2009 et 2010

 

Les taux d'intérêt sur la livre sterling auxquels Londres emprunte sont un peu plus élevés que ceux en euro pour La Haye

On passe de plus de 7% du PIB à moins de 2%.

 

L'addition s'il vous plait !

Le détail par protagoniste

Les clients ; les particuliers après une grosse frayeur mais finalement s'en sortent très bien, puis grâce à une décision de autorités anglais et hollandaise, ils passent en effet de la "garantie islandaise sur les dépôts", parmi la plus faible d'Europe, avec 20.900 garantis par déposant vers soit la "garantie hollandaise" qui se monte à 100.000 € ou la "garantie anglaise" de 60.000 €, selon la place où se trouve leurs banques. Les autres clients (entreprises, institutionnels etc.) ne bénéficiant pas de garantie sur les dépôts perdent ce qu'ils ont confié (injuste ? le législateur des pays européens considère que le directeurs financiers sorti de HEC ou de Harvard est supposé maitriser plus l'art de gérer une trésorerie que le petit épargnant).

Les Pays-bas et le Royaume-uni (je n'ai pas parlé d'autres pays, dont l'Allemagne, la Belgique, le Luxembourg, la Finlande, la Norvège, où opérait les banques Islandaises qui ont fait faillite car l'enjeu financier était bien moindre) ont perdu beaucoup. Même si une grande partie des pertes sera finalement payée pas l'Islande, il va leur rester un reliquat ; la garantie des dépôts ayant été porté de 20.900 € à 100.000 € ou 60.000 €(pour le R.U.) la différence (au moins 1 milliards d'euro) sera à supporter par leurs contribuables (rien de neuf sous le soleil, on privatise les bénéfices et on nationalise les pertes). Par ailleurs l'accord trouvé avec Reykjavik fixent des taux d'intérêts relativement bas. Alors que les Pays-Bas, qui bénéficient de la meilleurs notation par les agences de rating, se financent fin janvier 2011 à 3,1% sur 10 ans, ils prêtent à l'Islande, émetteur de qualité moyenne selon les notes de Moody's, sur 30 ans(théoriquement plus un emprunt porte sur une longue période plus son taux est élevé car plus l'incertitude est grande) à un prix inférieur à ce que l'Allemagne paierait. 

Le grand perdant est bien sure l'Islande.

Commençons par les dégâts non-quantifiables ; une perte de crédibilité internationale pour l'état, qu'est-ce que vaut la signature de l'Islande en bas d'un accord, d'une convention ou d'un traité si elle ne les respecte pas dès que le vent tourne ? Quel confiance accorder à un pays membre de l'OTAN qui au plus fort de la crise va quémander un prêt à la Russie pour forcer la main à ses alliés ?

Quand on vit sur une île isolée, qu'on entend parler à longueur de journée que le pays est ruiné et qu'on est condamné, soit-même, ses enfants et ses petits enfant à payer une dette monstrueuse, qu'on voit son salaire baisser de plus de 15%, et que la seule solution c'est de partir pour la Norvège, le Canada ou les U.S.A., il ne faut pas être étonné que le nombre de suicides soit en hausse et que le distributeur local de Prozac fasse fortune.

Les pertes directement liées aux faillites bancaires ; le remboursement de 3,9 milliards d'euro de dépôts par ailleurs en 2006 la capitalisation boursière additionnée de Landsbanki, Kaupthing et Glinitir, qui dépassait les 15 milliards d'euro avant les faillites, sont partis en fumées et comme leurs principaux actionnaires sont islandais c'est une sacré perte pour les épargnants de ce pays mais aussi un gros manque à gagner pour les caisses de l'état à travers l'impôt.

Les dégâts collatéraux ; Toutes les entreprises islandaises qui travaillent à l'international ont été victimes d'une suspicion concernant sur leurs situations financières. Les négociations commerciales et financières sont moins favorables.

Combien cette affaire va-t-elle couter précisément ? Il ne faut jamais insulter l'avenir. Le coût final de la débâcle des banques islandaises ne peut à ce jour être connu avec précision et va dépendre d'une part de la valorisation des actifs, enfin ce qu'il en reste, donc de l'évolution des marchés immobiliers et boursiers, et d'autre part de l'issue des très nombreux procès sont en cours et à venir et qui portent souvent de gros montants, on connait tous la célérité de la justice. En cas de sortie de crise rapide avec une progression fulgurante de la valorisation de nombreux actifs et de nombreux procès gagné, tous le monde serait remboursés rubis sur l'ongle et il resterait même un bonus de liquidation...c'est le scénario pour les très optimistes.

Est-ce que l'état islandais peut se faire indemniser par les anciens dirigeants des banques concernées ? Il ne faut pas trop y compter. D'abord il faudrait démontrer qu'ils ont commis des malversations et pas seulement qu'ils ont été des mauvais gestionnaires, version nordique de "responsables mais pas coupables". Puis en cas d'éventuelles condamnations pour malversation, il faut pouvoir les appréhender, ensuite il faut qu'ils puissent payer les dommages et intérêts que la justice leur réclamerait, enfin il faut qu'il n'aient pas organisé leurs insolvabilités.Cela fait beaucoup de "si".

Le président Ólafur Ragnar Grímsson va-t-il appeler à nouveau ses concitoyens pour un nouveau référendum concernant ce dernier accord ? Surement pas, pour trois raisons.

1- Les Islandais ont intérêt a accepter cet accord qui est très avantageux financièrement pour eux, aussi bien La Haye que Londres n'iront pas plus loin (la crise de la dette publique les touche aussi, ce n'est donc pas le moment de faire des cadeaux). Si l'affaire devait finir devant une cour internationale l'addition risque d'être bien plus lourde pour Reykjavik qui d'après de nombreux juristes a peu de chance de l'emporter.

2- Les Islandais veulent tourner la page, d'ailleurs un sondage montre qu'une 47% sont favorables à cet accord contre 35% qui y sont opposé.

3- Les Pays-Bas et surtout le Royaume-Uni ont de nombreux moyens de rétorsion comme par exemple ne plus respecter la zone économique d'exclusivité concernant la pêche, première source de devise pour la petite île ou opposer leur véto à toute aide venant du FMI.

Epilogue

La politiques menée par le gouvernement islandais a été, selon moi, responsable en grande partie du désastre subi par l'Islande. La même majorité conservatrice dont est issu le gouvernement dirigé par Geir Haarde et qui dirige le pays presque sans interruption depuis 50 ans (ils ne peuvent donc même pas invoqué l'excuse de "l'héritage laissé par l'équipe précédente") n'a ni fait preuve de prévoyance avant la crise ni su gérer la crise bancaire.

Imprévoyant, le gouvernement l'a été en n'assumant pas ou mal son rôle de régulateur du secteur bancaire. La banque n'est pas une activité économique comme les autres. Quel autre secteur économique peut faire payer l'addition de ses erreur de gestion ou de ses fraudes par les contribuables de son pays. David Oddsson qui fût premier ministre de 1991 à 2004 avait lancé sous son mandat une grande campagne de privatisation (Landsbanki a été privatisé en 1997) puis dirigeât la banque centrale islandaise en 2005.

Incompétent et irresponsable ; le gouvernement islandais n'a pas honoré ni les traités ni les engagements qui le lient aux autres pays de l'Espace Économique Européen. 

Les citoyens islandais ne peuvent pas s'exonérer de leurs responsabilités car l'Islande est une démocratie et ce gouvernement émane d'un parlement élu par eux. On oublie toujours le principe de base de la démocratie, représentative ; le peuple désigne ses représentants et ces derniers agissent au nom de peuple et les engagent y compris lors de la signature de traités internationaux. Si les Islandais se choisissent des "pieds nickelés" pour gouverner ils ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes.

L'Europe a aussi sa part de responsabilité. La libre circulation des marchandises, des services, des capitaux et des personnes est à mes yeux une très bonne chose, mais il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Les co-signataires des traités européens ont des droits mais aussi des devoirs. Il semble que personne ne se soit soucié, par exemple, du respect des devoirs en matières de fonds de garantie des dépôts. Si tout le monde a compris l'intérêt d'instaurer un fonds de garantie des dépôt peut de personne s'interroge sur la solvabilité de ces fonds. En effet à quoi sert un filet de sécurité avec un gros trou au milieu. Le seul problème est que ce fonds n'est viable que dans le cas de la faillite d'une petite ou moyenne banque mais qu'il est totalement virtuel si la plus grosse banque d'un pays fait faillite et à fortiori dans l'hypothèse d'un faillite systémique (un grand nombre de banques d'un pays font faillite en même temps), la loi de Murphy appliquée au système bancaire en somme. Ce constat est valable pour l'Islande mais aussi pour tous les pays de l'UE.


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44 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 16 février 2011 09:25

    Les islandais ne paieront rien et ils ont bien raison ! dans le cul les banksters !  smiley


    • foufouille foufouille 16 février 2011 10:21

      preter de l’argent qu’on a pas est une escroquerie


      • Francis, agnotologue JL 16 février 2011 14:34

        « prêter de l’argent qu’on a pas est une escroquerie » dit foufoulle !

        Emprunter de l’argent que les autres rembourseront à votre place est une autre escroquerie !

        Conclusion, les dettes dites souveraines sont le fait d’associations de malfaiteurs au détriment des peuples et des générations futures.

        Dit plus crûment, les dettes souveraines sont un crime contre l’humanité commis par des prédateurs qui ont spolié les peuples de la richesse accumulée par les générations passées, et ont mis à profit le pouvoir que confère la richesse pour créer une société de marché, de l’argent roi qui met les peuples en esclavage définitif.

        A l’instar des esclaves du passé qui ont brisé leurs chaînes, la mission des générations actuelles est de terrasser les dettes souveraines, ces chaînes modernes d’esclavage, et de mettre les esclavagistes hors d’état de nuire.


      • Francis, agnotologue JL 16 février 2011 18:40

        @ Soulmanfred,

        Oui ? Et alors ?


      • Francis, agnotologue JL 16 février 2011 19:24

        Comme je n’attends pas de réponse de la part de soulmanfred, je poursuis :

        Le principe des dettes dites souveraines n’a de sens que dans des Etats qui ont, crime de haute trahison oblige, cédé leur droit régalien de « battre monnaie » comme on dit.

        Du fait que nous, le peuple, dénonçons cette trahison, nous contestons naturellement la légitimité de toutes les dettes souveraines. C’est aussi simple que ça !


      • plancherDesVaches 16 février 2011 11:02

        Oui, Mais...

        Et, justement, « Ce constat est valable pour l’Islande mais aussi pour tous les pays de l’UE. »
        Et pas seulement...
        Pour tous les pays du monde aurait été plus judicieux..

        Et Dubaï.. ???

        Mais le problème, et tout le monde le voit bien maintenant, est que les états n’ont plus AUCUN pouvoir sur les banques.
        Sauf en Chine. Où l’état a décrété qu’elles devaient avoir 19,5% de fond propre.

        Alors, cher auteur, quand nous fais-tu un article vantant le modèle chinois.. ???? smiley


        • Croa Croa 16 février 2011 19:55

          L’auteur c’est « Le Taulier », pas la blonde à belle gorge en photo !

          T’es troublé ? smiley


        • plancherDesVaches 16 février 2011 20:18

          Et voilà le pouvoir de l’argent qui fera de DSK un « très » bon « président » :
          http://www.latribune.fr/depeches/reuters/le-parlement-islandais-enterine-l-accord-sur-icesave.html
          "REYKJAVIK (Reuters) - Les législateurs islandais a voté mercredi l’accord pour le remboursement par l’Islande à la Grande-Bretagne et aux Pays-Bas de quelque cinq milliards de dollars (3,8 milliards d’euros) liés à la faillite de la banque Icesave."

          Voilà où nous, comme toute l’humanité, en sommes : pris en otage.


        • Le taulier Le taulier 16 février 2011 20:27

          Pas d’article prévu sur le « modèle chinois ». Je n’écris que sur les sujets que je maitrise.


        • plancherDesVaches 16 février 2011 20:35

          En effet, auteur, et c’est bien pour cela que la Chine va niquer la gueule à ton modèle américain.

          Good luck, cowboy.


        • kéké02360 16 février 2011 11:24

          Cet article est une propagande ultra libérale désespérée qui s’appuie sur la peur pour tenter de décourager d’autres peuples séduits par l’exemple Islandais : faire tomber le sytème par la démocratie référendaire,le bank run et la décroissance .........


          La partie de monopoly touche à sa fin smiley



            • Pyrathome pyralene 16 février 2011 11:53

              C’est ce que tous les pays devraient dire à la finance,
              allez vous faire foutre !!!
              http://www.jovanovic.com/blog.htm


              • paoum 16 février 2011 12:18

                fond de garantie, fond de garantie !...est-ce que j’ai une gueule de fond de garantie ?


                • wesson wesson 16 février 2011 12:18

                  Bonjour l’auteur, et bienvenu à vous, dernier avatar du fort ennuyeux contrepoints et de ses contributeurs ivrognes

                  Un blog de plus pour défendre le capitalisme : moi qui croyait ce système tellement extraordinaire et supérieur à tout autre qu’il n’ai pas besoin d’avoir à le défendre... mais passons et revenons au sujet.

                  Ce que vous ne dites pas sur l’Islande, comme d’ailleurs toute la presse, c’est qu’ils sont dans un processus que l’on pourrait qualifier de révolutionnaire.

                  Ils ont formé une assemblée constituante de 25 élus qui est chargé de tout réécrire. Au menu : rôle du Président de la république, indépendance de la magistrature et de la presse, contrôle public sur les ressources naturelles (nationalisation), etc etc.

                  Ce que vous ne dites pas non plus, c’est dans quelles conditions l’accord que vous mentionnez a été négocié et son contenu réel. En gros, c’est un machin totalement opaque, qui a été accepté à contrecœur et à une très courte majorité de la chambre (alors que si je me souvient bien, il y avait une foule en dehors du parlement qui attendaient les députés avec un bon stock d’œuf pourris). Il contient un certain nombre de clauses permettant de lier le remboursement à la performance économique de l’ile (en dessous d’une certaine croissance du PIB, les Islandais ne paieraient rien ...), qu’il doit commencer à s’appliquer en 2016 et surtout qu’il reste encore à être validé, probablement par le peuple ainsi que la nouvelle constitution voudra probablement l’imposer.

                  Bref, c’est pas encore gagné pour les capitalistes ... enfin si pour eux c’est déjà gagné vu que les gouvernements Anglais et Hollandais ont pris en charge la douloureuse...

                  Au passage, votre tableau est complètement faux - en fait il présente de manière trompeuse. 5.6 milliards sur 8 ans à rembourser à 5.5% donne une somme totale à rembourser de 6.94 milliards (dont 1.34 milliards d’intérêts), alors que 4.5 milliards à rembourser à un taux moyen de 3.2% sur 30 ans donne au total 7.12 milliards (dont 2.62 milliards d’intérêt). Donc, « l’accord » du 30 décembre 2010 que vous mentionnez est in fine encore moins avantageux que celui qui fut rejeté à 93%. C’est vous dire si vous pouvez avoir confiance en sa pleine et entière adoption par l’ensemble des Islandais.

                  1000 articles et plus sur le volcan eyjafjöll, cet « accord » encore moins intéressant que le précédent, voilà qui a retenu l’attention de nos médias, et la votre. Par contre, l’assemblé constituante et le reset des institutions libérales qui ont totalement failli, ça il n’y a personne pour le voir...

                  Article de pure propagande libérale visant à justifier le réglement par le peuple des errements de la finance mondialisée.


                  • Le taulier Le taulier 16 février 2011 20:19

                    Bonjour à toi !

                    Le système capitaliste n’a pas besoin d’être défendu. Il y a 30 ans plus de la moitié de l’humanité vivait (mal) sous le système socialiste aujourd’hui il ne reste de Cuba et la Corée du nord. je crois qu’on peut parler d’une victoire par K.O.

                    Si tu connaissait un peu l’Islande, tu serais que les Islandais n’ont rien de révolutionnaires et qu’ils pourraient même devenir le 51 état des USA sans problème. Le pays vit au rythme américain.

                    Mon tableau est juste et le dernier accord est plus avantageux des taux plus bas et une durée de remboursement plus longue..que demande le peuple qui d’ailleurs ne s’y est pas trompé et approuve largement cet arrangmeent.


                  • wesson wesson 16 février 2011 23:40


                    "Il y a 30 ans plus de la moitié de l’humanité vivait (mal) sous le système socialiste aujourd’hui il ne reste de Cuba et la Corée du nord. je crois qu’on peut parler d’une victoire par K.O.« 

                    D’une part, jamais »la moitié« de l’humanité n’a été sous régime »socialiste« , d’autre part l’idée que je me fait du socialisme a assez peu de rapport avec ce qu’il se passe à Cuba ou en Corée du Nord. Quant à votre »victoire par K.O.« , c’est oublier un peu vite l’histoire. Ce n’est que par l’échec du capitalisme tel qu’il était configuré à la fin du 19ème siècle que l’idée du socialisme et du communisme a germé. On peut en critiquer sa mise en application, mais son fondement a toujours été clair : une alternative au capitalisme qui finit toujours par s’auto-dévorer.

                    Et pour le dire autrement, le capitalisme s’est toujours cassé la gueule, et au final, ça a donné 2 guerres mondiales.

                     »tu serais [saurais] que les Islandais n’ont rien de révolutionnaires [...]« 

                    Ce que je sais, notamment avec les Tunisiens et les Egyptiens et la Russie de 1917, c’est que les révolutionnaires sont parfois là où on les attends le moins.

                     »Mon tableau est juste et le dernier accord est plus avantageux des taux plus bas et une durée de remboursement plus longue..« 

                    Votre tableau est faux à plusieurs titres.

                    • D’une part il contient des chiffres concernant un accord dont la majeure partie est resté secrète (pour justement éviter qu’il ne suscite dans la population un nouveau rejet). Ces chiffres sont non sourcés, invérifiables et d’ailleurs je n’ai rien trouvé qui puisse les corroborer, ou même les infirmer. En l’absence de toute information quant à leur origine, ils me paraissent fortement sujet à caution.
                    • D’autre part, votre argumentaire est digne d’un vendeur de bagnole d’occasion : avec les chiffres que vous fournissez, et en utilisant n’importe quelle calculette à coût total d’un crédit, on s’aperçoit que la 2ème proposition coûtera au final 180 millions d’euros en plus au contribuable Islandais - que cela vous plaise ou non, les maths ça ne fait pas de politique ...
                    • Et pour finir, votre dernière colonne » Cumul des remboursements« est carrément fantaisiste, ça ne correspond à rien du tout, vous auriez dû nous coller des photos des différentes miss Islande, dont on vous sent très au fait !
                    Le peuple d’Islande a pour l’instant été soigneusement tenu à l’écart de ces négociations dont les termes n’ont fait l’objet d’aucune publication ni communication. C’est somme toutes une stratégie assez proche que celle qui fut employé pour faire adopter le traité Européen pourtant refusé par son peuple. Vous êtes encore une fois bien présomptueux pour affirmer que tout ceci convient au peuple d’Islande, dans la mesure ou jusqu’à maintenant on s’est bien gardé de lui demander son avis. Et si la nouvelle constitution rends cette étape obligatoire, nous verrons bien ce qu’il restera de votre »large approbation« concernant cet »arrangement".

                  • BOBW BOBW 16 février 2011 12:23

                    Bravo : Qui veut trop prouver ne convainc personne et amène la réaction inverse.


                    • Duke77 Duke77 16 février 2011 12:58

                      « ma religion est faite et je considère que l’état islandais doit payer car il est en très grande partie responsable de cette situation »

                      Aucun Etat n’est responsable de la spéculation outrancière des banques. En outre, si vous aviez un minimum de recul intellectuel et d’honnêteté, en tant que capitaliste, vous devriez refuser qu’une entreprise en faillite soit sauvée par des deniers publics. La faillite est la sélection naturelle du système capitaliste libéral. Relancer des sociétés qui font faillite est tout simplement illogique. Quand une entreprise fait de mauvais choix et qu’elle se plante, cela permet à d’autres plus adaptées (et aux paratiques moins farfelues) de prendre sa place.

                      Vous expliquez dans le 10e paragraphe que malgré d’excellentes appréciations d’agences de notation, « des intermédiaires faisaient barrage ». Il aurait été intéressant que vous développiez qui fait barrage et dans quel but. Mais cela aurait été un contre argument à votre « religion ». Le plus drôle, c’est que 3 lignes plus loin, vous nous expliquez que la banque Islandaise s’est rattrapée en ouvrant un service en ligne pour attirer les particuliers et là, vous sous-entendez que c’est une solution de facilité car les particuliers ne cherchent pas d’informations sur la santé financière de leurs banques... Alors que vous venez d’expliquer que des professionnels de la notation financière étaient très positifs dans leurs analyses ! Donc même si les particuliers se renseignaient sur les appréciations des agences de notation, ils auraient été confortés dans leurs choix. CQFD

                      L’illogisme de ce 10e paragraphe a fini de me décourager de lire le reste de votre article, je suis donc passé directement à l’Epilogue : « Imprévoyant, le gouvernement l’a été en n’assumant pas ou mal son rôle de régulateur du secteur bancaire. » Euh, il me semble que tous les Etats ont baissé leur froc alors qu’ils auraient dû refuser de payer pour les banques ou exiger en contre-partie d’appliquer à nouveau leur pouvoir régalien de création monétaire/de taux d’intérêt nul sur leurs emprunts. Le seul problème de l’Islande, c’est que ce pays a été le seul a ne pas rentrer dans cette énorme arnaque économique. « Incompétent et irresponsable ; le gouvernement islandais n’a pas honoré ni les traités ni les engagements qui le lient aux autres pays de l’Espace Économique Européen. » Moi je dirait plutôt que ce sont les pays Européen qui ont abandonné leurs peuples au profit des banquiers contrairement au gouvnerment islandais qui a suivi la volonté de son peuple.

                      Mais, c’est vrai, les peuples européen sont trop stupides pour comprendre, alors ont choisi pour eux, quand ils disent non au traité de Lisbonne par référendum, on fait passer la loi de force contre leur volonté. Si les européens avaient suivi, on pourrait penser à l’avenir avec espoir. Au lieu de cela, nos pays incapables de rembourser leurs dettes auprès des banques privées essayent tout juste d’en payer les intérêts. Nos pays sont endettés pour l’éternité et vous, vous pensez que c’est le moins mauvais système ? Quel manque d’imagination !

                      En outre ce système est hypocrite, un coup libéral, un coup faisant appel aux aides publiques.

                      Enfin, il eut été judicieux pour remettre tout cela dans son contexte d’expliquer à vos lecteurs les mécanismes derrière l’endettement des Etats : un fait marquant en France, la loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973.

                      Rappel : Les banquiers placent des hommes au cœur des Etats et privatisent la création monétaire. George Pompidou était banquier avant d’être président, il travailla au sein du gouvernement français et continua plusieurs années à travailler au service de la banque Rotschild (1954 à 1958 et de 1959 à 1962). On imagine aisément les conflits d’intérêts résultant de ce double emploi et ayant pour point culminant la loi Pompidou giscard qui redonne le droit aux banques privées de prêter à l’état français. La France redevient donc à nouveau sous l’emprise financière des banquiers.

                      La loi en bref : L’état français est obligé d’emprunter aux banques privés à des taux souvent très supérieurs à ce que la banque de France proposait. Le contribuable français paye donc ces intérêts aux banques via les impôts, c’est ce qui pourrait s’appeler une taxe bancaire déguisée ... Cette loi a été passée sous silence lors de son vote le 3 janvier 1973, c’est seulement en 2010 que quelques courageux politiques osent la critiquer ouvertement ainsi que l’omerta qui l’entoure. La loi Pompidou-Giscard serait aussi à l’origine de la dette des états qui n’a cesser de croitre à partir de cette date, la corrélation est plus que troublante ...

                      Vous revendiquez avoir choisi votre « religion » ? Méfiez-vous, il semble que vous adoreriez une mafia plus impliquée dans l’esclavagisme et la domination de l’humanité que dans le bien de son prochain. Ca sent le souffre... lol

                      source : http://www.lepost.fr/article/2010/10/31/2288088_la-loi-pompidou-giscard-du-3-janvier-1973.html

                      P.S. : prenez du recul, vous verrez, pour comprendre les choses, ca va mieux !


                      • Le taulier Le taulier 16 février 2011 21:10

                        Bonjour Duke,

                        Je suis bien d’accord avec vous, l’état donc le peuple n’est pas « responsable de la spéculation outrancière des banques ».Enfin de certaines banques pas toutes. Par contre les états sont responsables de la bonne marche de l’économie et aussi quand ces même états ont incités les banques à faire des opérations folles (Cf. les Crédits lyonnais dans les années 80)

                        C’est vrai qu’en relisant le paragraphe 10 je me suis rendu compte qu’il pouvait est un peu obscur. Les « intermédiaires » auxquel je fait allusion sont les gérants de SICAV, fonds communs de placement, d’assurance-vis etc. qui achètent des titres pour le compte de leur clients particuliers. Ces derniers ne connaissant même pas les produits sur lesquels leur épargne repose.

                        Le mécanismes de l’endettement des états n’a rien à voir avec la loi Pompidou-Giscard. C’est un phénomène international, le président français et son ministre de l’économie de l’époque ne décide pas pour la planète entière que je sache.


                      • Julien Julien 16 février 2011 13:26
                        Il semble que vous n’ayez pas de formation scientifique, vous ne vous demandez pas quels sont les prémisses du système, quels sont les flux, les capacités, etc.

                        Demandez-vous comment on fait pour payer les intérêts quand la majorité de l’argent en circulation provient de crédits. Il faut réfléchir un peu.

                        D’abord regarder les trois liens suivants très attentivement. Les trois vidéos sont nécessaires pour bien comprendre, la première n’est pas suffisante. Ne pas hésiter à revenir en arrière lorsque cela passe trop vite.
                        (prendre à partir de 40:00, et jusqu’à 42:30)

                        Demandez-vous pourquoi les intérêts sont aussi importants :

                        « Dans une étude des années 1985, l’économiste allemande Margrit Kennedy démontre qu’il y a, en moyenne, 40% d’intérêts cumulés dans les prix hors taxes de TOUTES les consommations, en analysant des comptabilités en cascade (donc y compris celles des fournisseurs). Elle arrivait par exemple à :
                        - 12% d’intérêts financiers cumulés dans le ramasse public des ordures.
                        - 38% dans le prix de vente de l’eau.
                        - 77% dans le prix des loyers des habitations sociales.
                        Dans une autre étude plus récente (2001), Ralf Becker, par une méthode totalement différente, celle de l’analyse des postes des comptes nationaux allemands, arrive à une moyenne de 46% ».
                        (« Les 10 plus grands mensonges sur l’économie » par AJ Holbecq et P. Derudder)


                        • dom y loulou dom y loulou 16 février 2011 13:34

                          est-ce sciemment ou non ?

                          vous omettez de mettre en parallèle la guerre dite contre le terrorisme qui nous ruine tous depuis dix ans

                          incongru que tous les analystes financiers omettent TOUJOURS cette donne de base

                          à croire qu’ils sont tous valets des rothschilds

                          L’Islande n e fait pas partie de la CE et donc les banquiers sionistes assassins se sont attaqués à eux en premier

                          et on peut dire que les islandais se sont bien défendus

                          mais largement pas assez soutenus par les pays de la zone euro qui, en conséquence, vont subir les mêmes assauts des anglais et des wall streetiens COMPLETEMENT BANQUEROUTE

                          mais puisque les politicards semblent incapables de tourner le dos à NOS bourreaux, non pas les musulmans appauvris ni les islamistes payés par la CIA, mais bien les sionistes qui voudraient continuer à faire croire à leur omnipotat de coulisse dérisoire et FAILLITE

                          mais AUCUN analyste économique « expert » ne le dit, amusant non ?
                           
                          alors qu’à cette heure on ne nous dit même plus de combien de centaines de milliards sont imprimés à partir de vent pour continuer à financer la mascarade des faillites complètes de l’empire infectieux et leurs cohortes de tortures imposées au monde entier,

                           par la terreur semée de leurs gens dégénérés en mode FOLIE OPERATIONELLE, comme certains SA en d’autres temps, tout en transformant à jamais les citoyens occidentaux en vaches à mana.


                          • kéké02360 16 février 2011 13:40

                            Mais où va l’argent !!!! smiley

                            action !!!!
                             
                            c’est ici :

                            http://www.avaaz.org/fr/mubaraks_fortune_fr/?cl=940342758&v=8380 


                            • HELIOS HELIOS 16 février 2011 14:13

                              Bonjour,
                              est-ce que quelqu’un a envisagé le pb suivant :
                              L’islande doit de l’argent a la GB et d’autres... La GB doit aussi beaucoup d’argent a d’autres et si je comprends bien, la grece, le portugal, l’espagne, l’italie, la france etc tous les pays devons de l’argent a d’autres.

                              Helas, il n’existe pas un « clearstream » des etats, une sorte de chambre de compensation qui permettrait de mettre de l’ordre dans tout cela.

                              Cette dette circulaire n’est pas du tout saine, elle sert a des organismes internationaux ayant filiales dans tous les pays a se rembourser entre eux, en encaissant au passage de somptueuses rémunerations.

                              Car, voyez vous, s’il existait UN pays ou peu de pays qui seraient detenteurs de ces dettes, on pourrait gerer facilement le probleme. Or ceci n’est pas le cas car TOUS les pays sont endettés les uns envers les autres.

                              cela arrange bien la plupart des gouvernements qui prennent cette dette comme paravent pour appliquer, avec l’aval du FMI, des mesures sociales insensées envers les peuples.


                              Les Islandais NE DOIVENT PAS PAYER EN AUCUNS CAS DES BANQUES ANGLAISES ; Il faut attendre que celle-ci aient apurés leur propres comptes.

                              La seule solution vraiment raisonnable, c’est de revenir a des banques centrales, responsables de leur monnaies. Aucune banque ne doit avoir le droit creer directement ou indirectement de l’argent et le taux de couverture autorisé DOIT etre de 100% auquel ont pourrait par exemple retirer les taux de croissances... 1,5% de croissance = couverture de 100-1,5 =98,5% ! point barre.

                              Il n’y a AUCUNE raison qu’un groupe de personnes (en dehors de l’etat, bien sur) s’arroge le droit de creer de la monnaie et d’en faire commerce en plus. L’argent n’est pas une marchandise comme uune autre, en preter, c’est en avoir.

                              Bon, j’ai assé révé, on est encore au moyen age, malgré internet, il existe encore les « seigneurs » et les « manants » comme nous. 




                              • eresse eresse 16 février 2011 14:58

                                Bonjour l’auteur,

                                J’adore votre phrase :
                                il s’attire les foudres de tous les dirigeants « responsables » du monde occidental (de Bruxelles au FMI en passant par les 27 pays de l’UE y compris ceux dirigés par des gouvernements de gauche)

                                Si on avait ou avait eu des dirigeants un tant soit peu responsables, on ne serait pas ’dans la merde noire«  dans laquelle on se trouve.

                                J’ai abamdonné toute idée de finr de vous lire a ce moment la. Si j’avais eu un peu de temps, j’aurai imprimé votre article pour »vous lire d’un derrière distrait" (Henri Jeanson).


                                • Hermes Hermes 16 février 2011 16:00

                                  Fossoyeur de l’info est un bien vilain métier.


                                  • eugène wermelinger eugène wermelinger 16 février 2011 16:33

                                    Pensez-vous que les USA vont rembourser leur dette de la même façon ?

                                    Et la France que le Premier Ministre dit en faillite ? 
                                    A propos cela fera combien par tête de pipe ? 


                                    • Pyrathome pyralene 16 février 2011 18:32

                                      À peine quelques rouleaux de PQ....C’EST À DIRE RIEN !!!
                                      Et même mieux, ce sont ces vampires qui nous les doivent, foutez-leur les huissiers au cul !!


                                    • Le taulier Le taulier 16 février 2011 22:15

                                      La dette des USA est libellée dans leur propre monnaie, donc c’est plus facile à gérer. Il suffit de faire tourner la planche à billet ,,,mais faut pas abuser non plus sinon un jour les souscripteurs de bons du Trésor US vont demander des émissions eu euro, en franc suisse ou en Yen.


                                    • Proudhon Proudhon 16 février 2011 18:19

                                      Quand on voit la tronche du taulier comme dirait l’autre, on sait à qui on a affaire. Une Merde De Plus quoi.
                                      Un UMP.


                                      • iakin 16 février 2011 18:44

                                        Bonjour et merci beaucoup pour cotre article, vraiment !

                                        Je ne vous suis pas tout à fait dans vos opinions et vos interprétations personnelles, et même si vous mettez peut-être des faits de côté vous avez l’extrême mérite de faire un papier clair sur une affaire dont l’on entend pas parler dans les médias, en avançant des éléments pertinents tout en ne vous cachant pas derrière une prétendu objectivité journalistique.

                                        Ce serait justement des journalistes comme vous qu’il nous faudrait, en grand nombre.
                                        Vous devriez essayer de vous faire publier.

                                        Et je regrette que tant de commentateurs rejettent en bloc votre argumentaire, et par la même occasion toute l’affaire, même si je partage certains de leur point de vue.
                                        Etre de gauche c’est non seulement une considération politique mais aussi surtout savoir faire appel à la rationalité, à l’instruction et à l’argumentaire, de par le fait même que tout cela fait parti intégrante du processus d’émancipation des peuples.

                                        Mais vous disant vous-même « de droite », j’aimerais avoir votre opinion à ce sujet :
                                        Nous en sommes arrivé à ce que des gouvernements élus par le peuple signent des traités qui le rende responsable devant la justice des erreurs produites pas des banques indépendantes du pouvoir.
                                        Peut-on imaginer que cette situation ait été mise en place par des individus libres, représentants les populations et soucieux de l’intérêt général ?
                                        Ou bien, tout simplement, est-ce des individus qui, reprochant sans cesse et à juste titre les erreurs produites par des états dans le passé, ont désiré donner les pleins pouvoirs à l’entreprise privée en faisant tomber les uns après les autres tous les gardes-fous car cela convenait à leurs intérêts personnels ?

                                        Et lorsque des événements peuvent mettre, dans le cas de l’Islande par exemple, des centaines de milliers de personnes sur carreau, et même si c’est un gouvernement qui est fautif devant la justice, n’y a-t-il pas une certaine légitimité à désobéir aux directives européennes ?
                                        Il me semble que c’est dans des situations pareilles justement que tout le système économique et politique doivent être remis en question, sous un angle républicain qui, il me semble, est tout à fait pertinent pour apporter des réponses.

                                        Aussi, selon les faits que vous donnez, n’est-ce pas le gouvernement et non l’Etat qui est responsable ? Le gouvernement devrait être remplacé et les sortant jugés devant un tribunal, non ?
                                        En tout cas, je ne comprend pas bien comment l’on peut défendre dans tout cela, un capitalisme qui met la politique sous tutelle, n’accorde à la souveraineté populaire aucun contre-pouvoir face à la finance, et qui au final fait payer la casse aux populations.
                                        Mais sans doute n’est-ce pas votre cas.
                                        Il me semble nécessaire que de la politique dans le sens noble du terme soit remis dans ce système, peut-être est-ce la voix que l’Islande est en train de prendre...


                                        • Le taulier Le taulier 16 février 2011 21:47

                                          Merci Iakin pour ces mots d’encouragement. Cela me va doit au cœur et j’espère qu’on ne va pas vous clouer au pilori à cause de moi.

                                          "Etre de gauche c’est non seulement une considération politique mais aussi surtout savoir faire appel à la rationalité, à l’instruction et à l’argumentaire,...« 
                                          C’est bien dit. Si les militants PS étaient comme vous, ce parti n’aurait pas été victime de cette hallucination collective qui porte le nom de Ségolène Royale.

                                           »Mais vous disant vous-même « de droite », j’aimerais avoir votre opinion à ce sujet :
                                          Nous en sommes arrivé à ce que des gouvernements élus par le peuple signent des traités qui le rende responsable devant la justice des erreurs produites pas des banques indépendantes du pouvoir....« 

                                          Je ne vais pas dire que les gouvernants signent les yeux fermés mais c’est pas loin, toues les directives européennes dénoncées par une bonne partie de la classe politiques ont bien étaient approuvé par quelqu’un ?. La libre circulation des biens, des services et des personnes part d’un bon sentiment ; le petit patron alsacien peut vendre ses produits de l’autre coté du Rhin, un consommateur breton peut prendre une police d’assurance chez un assureur hollandais qui est 20% moins cher que son confrère français, celui qui tombe amoureux d’une jolie italienne peut allez vivre le grand amour avec elle à Rome. Le seul problème c’est 1/ qu’il faut des gardes fous 2/ qu’on ne peut pas prévoir dans les traités tous les cas de figures qui vont se présenter.
                                          Dans le cas qui nous intéresse, de mon point de vu le gouvernement islandais n’a pas joué le jeux et à laisser ses banques faire n’importe quoi en toute connaissance de cause.

                                          Concernant la responsabilité des gouvernements, vous proposez que »Le gouvernement devrait être remplacé et les sortant jugés devant un tribunal". C’est la porte ouverte à la dictature. Imaginez que le président Sarkozy décrète que les problèmes économiques de la France ont pour origine les 35 heures, le parlement à majorité UMP vote un loi dans ce sens et on a Martine Aubry, DSk (le vrai père des 35 heures) , Jospin et d’autres sous les verrous pour haute trahison économique. Le gouvernement islandais est, comme dans toutes les démocratie du monde, soumis au contrôle du parlement, donc c’est les membres du gouvernement plus les membres du parlement qui se retrouvent devant Monsieur le Juge...ça fait du monde.

                                          Bonne soirée.


                                        • iakin 16 février 2011 22:32

                                          Oui, c’est une idée que je lançais à la va-vite. Je ne suis de toute manière pas du tout qualifié pour en débattre en profondeur... mais j’y travaille. Ce qui me semble très grave c’est que nos journalistes non seulement ne peuvent plus, ou ne veulent plus, nous informer ou oser poser des questions, mais en plus ils monopolisent l’espace publique et passent à la trappe tout ceux qui auraient des choses pertinentes à nous dire.
                                          Alors quand en plus les internautes s’y mettent aussi...

                                          D’où le plaisir que j’ai à lire des articles comme le votre. je vous suivrais sur votre blog et si vous manquez d’inspiration j’aurais même des sujets à vous proposer ; )

                                          Enfin, si les gauchistes me clouent au pilori... tout d’abord je ne pense pas qu’ils le feraient, et puis je suis bien rodé pour me défendre. Il n’y a malheureusement que quelqu’un de droite qui parvient à les mettre tous d’accord, mais dès qu’on est entre nous c’est la castagne sans cesse à tout sujet. Ça forge les vocations ^^
                                          (et ça vous explique le succès des dirigeants PS qui prônent le vote utile et sont appuyés par les sondages)



                                          • Francis, agnotologue JL 16 février 2011 19:36

                                            Le taulier est furieusement absent de sa boutique !

                                             smiley


                                            • Le taulier Le taulier 16 février 2011 20:29

                                              La propagande c’est pas cela. C’est même le contraire, c’est faire croire au peuple qu’on peut dépenser plus qu’on en gagne et que c’est pas grave car les « Chinois » viendront nous renflouer sans poser leurs conditions.


                                              • renelataupe 16 février 2011 21:11

                                                c’est faire croire au peuple qu’on peut dépenser plus qu’on en gagne et que c’est pas grave car les « Chinois » viendront nous renflouer sans poser leurs conditions.

                                                c’est bien justement ce qui se passe depuis la loi Pompidou.....
                                                moralité : l’auteur est le petit télégraphiste des banksters, donc un fieffé bouffon !!


                                              • wesson wesson 16 février 2011 23:51

                                                Ben voyons ! Profitez-en pour nous expliquer en quoi le peuple Islandais était responsable du fait que trop d’Anglais et de Néerlandais était trop cupides pour s’apercevoir que les taux de rentabilité que proposait les banques Islandaises pour de simple comptes de dépôt n’étaient pas tenable ...

                                                Le pognon que les Islandais ont a rembourser, le problème est que justement ce n’est pas eux qui l’ont eu et dépensé ! Dans ces conditions là, c’est assez difficile de vouloir leur faire ce genre de leçon, à moins de posséder la mauvaise foi en béton et le culot de marchand de canon qui caractérise bien les libéraux de notre bonne vielle droite RPR.


                                              • Le taulier Le taulier 16 février 2011 21:11

                                                j’ai pas mis des guillemets pour rien !


                                                • Le taulier Le taulier 16 février 2011 21:12

                                                  Pompidou était Islandais ?


                                                  • suumcuique suumcuique 17 février 2011 12:33

                                                    Les crêpages de chignon entre libéraux et socialo-communistes ont toujours quelque chose d’ubuesque.

                                                    Pour les uns et pour les autres, le « peuple » n’est nullement - ne serait-ce qu’en partie -responsable  ; pour les uns parce que le « peuple » n’est rien et, pour les autres, parce que le « peuple », sorte de sainte Vierge du marxisme, est tout..

                                                    Rappelez-nous le taux d’endettement des ménages islandais, du « peuple » islandais...


                                                    • Ferdinand_Pecora 18 février 2011 19:17

                                                      Seul un Glass-Steagall Global pourra nous sortir de là.


                                                      • Canine Canine 19 février 2011 07:06

                                                        "Quel autre secteur économique peut faire payer l’addition de ses erreur de gestion ou de ses fraudes par les contribuables de son pays."

                                                        Aucun, et les banques ne devraient pas non plus avoir ce pouvoir. Vous présentez cela comme une évidence, un acquis, et c’est au final la pierre angulaire de tout votre article. Si on accepte ce présupposé, effectivement, les islandais doivent payer. SI on ne l’accepte pas, ils n’ont rien à payer.


                                                        • Le taulier Le taulier 19 février 2011 09:10

                                                          Je ne présente pas « cela comme une évidence, un acquis ». Je dis seulement que le parlement islandais élu démocratiquement par le peuple islandais à ratifier un accord qui stipule qu’en cas de faillite d’une banque l’état indemnise les clients ses clients . Les parlements de tous les pays de l’UE ont fait de même.

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