Failllite de MF Global : un cas d’école

Le psychodrame européen a fait passe sous silence le double fracas de l'effondrement titanesque de MF Global Holdings et du scandale qui s'en est suivi.

Résumons l'affaire.

MF Global Holdings, autrefois membre du goupe anglais Man (fondé par James Man en 1783) sous le nom Man Financial, est un courtier financier américain de première importance, avantageusement enregistré aux Bermudes mais présent sur toutes les places financières, de la City de Londres à Wall street.

Selon son dernier bilan ses avoirs s'élevaient à environ 42,5 milliards de $ US, c'est donc un acteur de premier plan.

Son activité consistait à vendre des produit d'assurance financiers, les fameux produits dérivés, qui vous permettent de vous assurer contre les risques sur des produits financiers que vous ne possedez même pas.

Comment ? Vous semblez étonné. Ca vous semble absurde ? Et bien pourtant dans le monde echanté de la finance,c'est tres courant : vous pouvez vous assurer contre des risques que vous ne courrez pas.

En fait ça existe aussi dans le vrai monde, mais nous on appelle ça le PMU. Vous miser sur un cheval, et sil est à l'arrivée vous gagner plein de sous.

MF Global Holdings, est donc une sorte de PMU du milieu financier.

Sauf qu'au lieu de prendreles paris sur des canassons ou des equipes de foot, ces bookmakers de la haute société vous proposent de parier sur des événements financiers comme par exemple la faillite de la Grèce.

Sauf que dans ce millieu on ne parle pas de paris mais de "garantie". Vous vous "garantissez" contre un risque de faillite de la Grèce. Non, non, pas besoin d'étre Grec ni même d'avoir prété de l'argent à la Grèce. En fait vous n'avez pas à étre celui qui cours le risque. C'est juste pour faire du fric.

Mais là où ça se corse ,c'est que MF Global Holdings ne se contente pas de les vendre à ses clients, il prend lui aussi des paris (pardon, des assurances) pour son propre compte.

Et évidemment comme au PMU il arrive qu'on perde et si on perd trop on peut boire le bouillon.

C'est ce qui est arrivé à MF Global Holdings en difficultés depuis 2008 et qui a fini par étre mis en faillite le 31 octobre dernier.

Mais l'affaire ne s'arrête pas là, car des clients se sont alors rendus compte que leurs comptes chez MF Global Holdings avaient été vidés. Visiblement le Broker vait puisé dans les comptes de ses clients pour tenter de se refaire, en vain, et leurs comptes se sont aussi évaporés. 633 millions de dollars auraient disparus des comptes clients. Une paille !

Devant le scandale directeur Jon Corzine et tout son staff ont démissioné et lesmises en examein risquent de pleuvoir.

Le plus croustillant est que parmi les clients dépouillés figure le célébre Gerald Celente, un analyste fort en gueule, grand pourfendeur des banksters et des banques centrales sur son site Trends research Institute et les médias altérnatifs.

http://www.trendsresearch.com/index.php

Ce cassandre de wall-street et de l'Euro qui prédisait avant tout le monde la chute de l'empire financier américain avait placé son or chez MF Global Holdings ! Sa clairvoyance ne lui aura pas évité de boire le bouillon et on l'entend depuis volciférer sur tous les média qui veulent lui tendre le micro des "Where is the money !" assortis de quelques noms d'oiseaux bien sentis. 

Au delà de cette anectdote, la chute de MF Global Holdings montre à quel point la dérégulation a exposé les clients des établissements financiers au risque de la finance débridée.

Il donne marlheureusement raison à ceux qui comme le malheureux demandent depuis des années une séparation des activitées de dépos et celles d'affaires, c'est à dire un rétablissement du Glass-Seagall act aux USA.

Une retour aux régles de prudence que le Royaume uni a déjà amorcé, en obligeant les banques qui se livres aux deux activitées à se diviser en deux filliales distinctes.

Un exemple que les USA ont trop tardé à suivre.

Reste à savoir si la chute de ce broker à cassé ce qu'il reste de la machine financiaire US.

Cela met aussi les pendules à l'heure au moment où on nous promet que des banquiers bombardés premiers ministres depuis Bruxelles vont redresser l'économie en Europe : Les banquiers ne sont ni plus honorables ni plus honnêtes que les autres. L'expérience montre que quand ils en ont l'occasion ce sont des crapules bien plus cynique et autrement plus rapaces que les autres.

Remettons les à leur place vite !

Rien ne peut renplacer le contrôle démocratique des élus.