Grèce : Les banques et l’IIF plaident pour une nouvelle aide à Athènes
(ProfesseurForex.com) – Selon une L’International Institute of Finance (IIF, l’organisation bancaire internationale) rendue publique ce jeudi, les objectifs d’assainissement budgétaires fixés à la Grèce par La troika – l’UE, la BCE et le FMI – en échange de plans d’aide étaient en effet tout bonnement « irréalisables », et appelle en conséquence à leur assouplissement.
L’analyse de l’IIF compare notamment les programmes de rigueur imposés en Grèce et en Irlande, et note que « les mesures d’ajustement ont été douloureuses mais plus gérables politiquement et socialement » en Irlande.
Plus en détail, l’IIF relève que dans le cas de l’Irlande,présentée comme le « bon élèves » des pays qui ont été aide, avec un spectaculaire redressement, contrairement à la Grèce, qui vit sa sixième année de récession après trois ans d’austérité drastique. « Les objectifs étaient réalisables. Ceux fixés à la Grèce ne l’étaient pas », note l’organisation.
Dans les chiffres, l’effort de réduction du déficit budgétaire de l’Irlande se chiffre à 1,7 point de PIB par an sur la période 2010 à 2012, ce qui constitue un effort trois fois moins important que celui imposé à la Grèce qui s’élève à 5,2% du PIB par an sur la même période.
« Un ajustement budgétaire plus tempéré a aidé l’Irlande à réussir à retrouver de la croissance », juge l’IIF, précisant qu’ »appliquer cet exemple à la Grèce pour aider à la relance nécessiterait un financement additionnel »…
En d’autres termes, si on décide de desserrer l’étau qui étouffe la Grèce, pour lui donner une chance de reproduire le modèle irlandais, une nouvelle aide va être nécessaire !
L’UE n’a d’ailleurs pas exclu d’étudier cette éventualité. Il ne serait pas question de fournir de nouveaux prêts au pays, mais plutôt d’alléger le poids de sa dette, en permettant au pays un nouvel effacement partiel de sa dette, si Athènes respecte ses engagements en termes d’austérité et de réformes, mais aucune décision n’a été prise à ce sujet, qui reste épineux.
En effet, un nouvel effacement de la dette grecque mettrait immanquablement à contribution le secteur public (notamment la BCE et des gouvernements de la Zone euro), puisque c’est la dette détenue par le secteur privé (les banques) qui avait été partiellement effacée lors des deux premières restructurations de la dette du pays
Selon l’étude de l’IIF, ce nouveau geste (en plus de prêts UE-FMI de 240 milliards d’euros, et de deux restructurations de ses créances souveraines détenues par le secteur privé en 2011 et 2012) « aurait au final un coût bien moindre que si le PIB grec continue de chuter et si les doutes sur la solvabilité du pays ne reculent pas ».
L’IIF, qui avait représenté les banques créancières de la Grèce lors des négociations pour son premier effacement de créances, a livré cet audit alors qu’Athènes et la troïka, représentant ses créditeurs officiels, peinent à s’entendre sur les modalités des mesures d’austérité et réformes dont le pays doit poursuivre la mise en oeuvre.
En effet, selon les déclarations de la Banque centrale européenne (BCE), de la Commission européenne et de Fonds monétaire international (FMI) aujourd’hui, la Grèce a fait « des progrès significatifs mais des questions restent à régler ».
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