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Accueil du site > Actualités > Economie > « Il faut prendre l’argent là où il se trouve, c’est-à-dire (...)

« Il faut prendre l’argent là où il se trouve, c’est-à-dire chez les pauvres... »

« ... Bon d’accord, ils n’ont pas beaucoup d’argent, mais il y a beaucoup de pauvres », écrivait Alphone Allais en 1901. Plus d’un siècle plus tard, forts de nos technologies, la phrase un peu cynique de l’humoriste reste une valeur sûre dans le monde du XXI ème siècle.

Les responsables de la crise financière puis économique nous promettent monts et merveilles à condition de faire preuve de patience et de méthode.

Au premier rang : Alan Greenspan (ancien président de la Réserve fédérale américaine).

Réputé, du temps de sa splendeur, pour être très accommodant, il ne reconnaît qu’une petite erreur, semble-t-il. Elle aurait été de " sous-estimer l’inflation, en raison d’un changement en apparence infime, dans le mode de calcul de la composante prix immobilier "

Tout en oubliant qu’il déclarait avant la crise : "J’ai une idéologie. Mon opinion est que des marchés libres et concurrentiels sont de loin la (meilleure) façon d’organiser l’économie. Nous avons essayé la régulation, aucune n’a véritablement marché" et pour qui "les ventes de slips sur le territoire américain étaient un indice économique comme un autre, à l’image des ventes de logements, de l’indice ISM manufacturier ou encore des chiffres du chômage" - Source Le Figaro Bourse

Reprenant son ton de "gourou" en Février 2009, pour expliquer que : "la moins mauvaise solution est que le gouvernement prenne le contrôle temporaire" des banques en difficulté, soit à travers la FDIC, l’organisme chargé de garantir les dépôts bancaires, soit via un autre mécanisme. Ce faisant, le gouvernement aurait le moyen de "transférer les actifs toxiques vers une ’bad bank’ sans avoir à gérer le problème de donner un prix à ces actifs"

Il concluait que puisqu’on ne pouvait plus privatiser les bénéfices, autant passer à l’étape de mutualisation des pertes ...

Cette morgue est applicable à quelques hérauts français du libéralisme économique (et grands laudateurs de Greenspan) :

"Laissez les libéraux en dehors de cette crise, ce n’est pas un échec des théories libérales ni même des mécanismes libéraux", supplie Alain Madelin .. / ... "Le libéralisme constitue le meilleur antidote à l’emballement des pulsions collectives et le meilleur guide pour reconstruire le capitalisme du XXIe siècle", assure, de son côté, Nicolas Baverez. Et de conclure avec audace : "Le libéralisme n’est donc pas la cause mais la solution à la crise du capitalisme mondialisé".

Mais attention, l’Etat ne doit pas profiter de ces tristes circonstances pour s’installer au cœur du système économique. "Les Etats sont comme des pompiers qui doivent éteindre les incendies puis rentrer dans leurs casernes", avertit Philippe Manière. Son intervention de secouriste achevée, l’Etat devrait se retirer modestement pour laisser à nouveau la main invisible des marchés conduire à l’harmonie universelle.

Au final, l’opinion la plus répandue dans la sphère libérale est que cette crise, loin d’obliger à une révolution des modes de pensée, est plutôt un mauvais moment à passer. Philippe Manière se moque des anti-libéraux qui exultent aujourd’hui : "une montre arrêtée donne l’heure exacte deux fois par jour, il faut qu’ils en profitent ! ". Ecrivait Eric Dupin citant les propos de ces "visionnaires" dans un Article publié dans Le Monde Diplomatique de février 2009

C’est probablement au nom de ces idéologues que le Gouverneur de la Banque de France a déclaré : "La situation économique mondiale actuelle est "un peu moins mauvaise" que ces derniers mois, ce qui permet de prévoir une stabilisation à la fin 2009 et une reprise début 2010"

Vous souriez ? Mais ce n’est pas tout !

"Quand on met ensemble tous les indicateurs que nous avons sur l’activité économique (...) et qu’on calcule ce que doivent donner tous les plans de relance, les politiques monétaires, on a de bonnes raisons de penser en effet que nous pourrions avoir une économie qui se stabilise à la fin de l’année et une reprise en 2010" - Yahoo/Reuters

Du côté d’Eric Woerth, on est en train, peut-être aussi, au nom des "stratèges" cités par Dupin de mettre en place une partie de la moralisation du capitalisme annoncée à grand cris par notre Président. Ainsi :

"La direction générale des finances publiques vient de créer une cellule spécifique pour la régularisation des contribuables possédant des avoirs non déclarés dans des paradis fiscaux, afin de leur éviter des poursuites pénales, a annoncé lundi le ministre du Budget Eric Woerth, lors de la présentation de la campagne de l’impôt sur le revenu. "J’appelle ces contribuables en situation de fraude à venir avec leur bonne foi en bandoulière pour régulariser leur situation, cette offre n’est pas une amnistie et ne durera pas éternellement", a lancé le ministre sans toutefois donner de date limite .

"Les impôts dus, les intérêts de retard et les pénalités prévues par la loi seront bien sûr payés", a précisé M. Woerth lors d’une conférence de presse au ministère des Finances. Concrètement, ce nouveau guichet, accessible dès aujourd’hui par internet et par téléphone, doit permettre une discussion avec l’administration fiscale. Il s’adresse aux résidents français qui détiendraient des avoirs non déclarés placés sur des comptes bancaires dans des paradis fiscaux, à condition que l’origine de ces fonds soient licites.

Une régularisation leur évitera un contrôle fiscal et des poursuites pénales. Les contribuables devront s’acquitter des sommes dues au titre de l’impôt sur le revenu, de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et des droits de succession. "Les pénalités qui peuvent dans certains cas aller jusqu’à 80% de la somme due seront appliquées avec raison", a affirmé M. Woerth. Cette mesure fait suite à la levée progressive du secret bancaire dans les paradis fiscaux décidée le 2 avril lors du G20 de Londres. Un processus que le ministre du Budget a dit "suivre très attentivement".

Si vous êtes concernés, vous pouvez d’ores et déjà communiquer grâce à l’adresse mail suivante : cellule-ré[email protected] - Source Yahoo/AP

Bon, ça c’est pour les riches. De l’autre côté, c’est à dire ceux qui payeront quoi qu’il arrive, on apprend dans un sondage réalisé du 23 au 28 mars 2009, auprès d’un échantillon national représentatif de 1.002 personnes en situation de surendettement âgées de plus de 18 ans que :

Près de huit Français sur dix (79%) surendettés ont contracté des crédits pour faire face aux dépenses de la vie courante, et 65% sont surendettés pour avoir contracté trop de crédits, selon un sondage CSA réalisé pour les chambres régionales du surendettement social (Crésus), publié mardi dans Le Parisien.

Alors qu’un projet de loi pour mieux encadrer le crédit sera présenté mercredi en Conseil des ministres, 79% des personnes interrogées expliquent être surendettées par la nécessité de faire face aux dépenses de la vie courage (loyers, charges), contre 19% qui estiment que leur situation est due à une mauvaise gestion des dépenses (vous avez effectué trop de dépenses qui n’étaient pas nécessaires).

Parmi les explications au surendettement, 65% estiment avoir contracté trop de crédits, 34% ont subi une baisse du niveau de leurs ressources. Ils sont 26% ont connu une séparation d’avec leur conjoint (ou un divorce, ou un décès) et 26% ont eu à régler des charges élevées.

Enfin, 76% des Français surendettés ont le sentiment qu’avant d’être surendettés, on leur a proposé de recourir à des crédits trop souvent - Yahoo/AP

Comme le dit l’opportuniste de Villepin : " Il y a une forte colère qui s’exprime dans notre pays. Oui, il y a un risque révolutionnaire en France" ... / ..."Parce que les fermetures d’usine, parce que l’augmentation du nombre de chômeurs", qui "donnent à un certain nombre de Français un sentiment d’inégalité de traitement" avant d’ajouter sur le bouclier fiscal : " la mesure est victime d’un procès d’intention injuste ".

Moralité : "Il faut prendre l’argent là où il se trouve, c’est-à-dire chez les pauvres. Bon d’accord, ils n’ont pas beaucoup d’argent, mais il y a beaucoup de pauvres" la refondation d’un capitalisme plus juste et à "visage humain" est probablement à ce prix ... exorbitant pour le plus grand nombre

 

Crédit image

Banques du Monde


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16 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 22 avril 2009 10:53

    @JC BERNARD

    Eh oui , l’immoralité de la situation est à gerber !

    les banques ont des milliards de dette , c’est le contribuable , donc nous qui sommes obligés de les renflouer !

    en revanche quand un particulier n’arrive plus à rembourser ses crédits revolving , les tribunaux donne raisons aux banquiers qui ont des avocats grassement payés pour faire valoir leurs droits alors que les endettes sont nus devant la loi , n’ayant pas les moyens de payer des hommes de lois qui pourraient les tirer d’affaire , et on leur saisit tout !

    à noter que les banquiers bénéficie de prêts à 1.75% quand les particulier ont droit au taux de l’usure , ce que tu avais très bien décrit dans un article précedent


    • plancherDesVaches 26 avril 2009 11:22

      Quelques liens pour appuyer votre commentaire :
      http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/04/25/la-fed-teste-la-solidite-des-grandes-banques-americaines-en-cas-d-aggravation-de-la-crise_1185400_1101386.html
      « Selon les scénarios, l’Etat américain mesure les montants qu’il aura éventuellement à apporter aux banques, dès lors qu’il exige d’elles, pour se protéger, de préserver un niveau de capitalisation supérieur aux normes usuelles. »
      Les normes usuelles sont de 3% aux US et 15,5% en Chine.

      http://www.latribune.fr/entreprises/banques-finance/banque/20090402trib000362849/etats-unis-la-regle-comptable-du-mark-to-market-assouplie.html

      http://www.latribune.fr/opinions/20090407trib000364623/actifs-toxiques-le-nouveau-jackpot-.html

      Il faudra donc bien compter non plus en dizaines de milliers de milliards, en en CENTAINES de milliers de milliards pour socialiser les pertes.


    • Lediazec Lediazec 22 avril 2009 10:58

      Merci pour votre article qui reflète bien la façon d’être du capitalisme dont la bras armé, la banque, met quotidiennement en pratique la raison d’être : « Nous ne prêtons de l’argent qu’à ceux qui n’en ont point besoin. » C’est l’évolution en circuit fermé. Évolution... Réaction... Révolution ! En d’autres termes, bordel garanti !


      • Marsupilami Marsupilami 22 avril 2009 11:06

        @ L’auteur

        Très bon article. Le pire, c’est que si la crise des subprimes a éclaté, point d’orgue des ravages du capitalisme financier, c’est bien parce que les spéculateurs n’avaient rien trouvé de mieux que de tondre les pauvres aux USA en leur vendant des crédits immobiliers pourris sur lesquels ils s’engraissaient. Tout se tient. Combien de temps encore allons-nous supporter ça ?

        • tmd 22 avril 2009 13:06

          Faut vraiment pas savoir compter pour accepter de signer un prêt d’un million de dollars pour acheter une maison quand on a des revenus annuels de 50’000 dollars.


        • plancherDesVaches 26 avril 2009 18:53

          Faux, TDM

          Il faut simplement savoir que le prix des logements a augmenté de 200 % entre 2001 et 2008 et que chaque personne en achetant un réalisait une augmentation de son capital lui permettant de s’endetter plus.
          Et, parallèlement, l’endettement a été plus que favorisé aux US.

          Il est donc normal que tout bon « investisseur » ait marché dans cette combine. Vous auriez AUSSI fait la même chose.


        • LE CHAT LE CHAT 22 avril 2009 11:16

          le banquier est un type qui te prête un parapluie quand il fait beau temps et qui te l’enlève dès qu’il pleut !


        • jakback jakback 22 avril 2009 11:18

          Il est vrai qu’il est difficile de résister a la tentation, mais nous avons encore rien trouvé de mieux que de ne pas souscrire de crédits pour éviter le sur-endettement, c’est simpliste,mais cela marche.
          Si chaque citoyen faisait un audit de ses besoins réels, les économies réalisées seraient substantielles.
          L’homme est ainsi fait paraître avant être, évidement c’est plus onéreux, de plus cela aigri le caractère et génère les jalousies, comme disait ma grand mère « comme on fait son lit, on se couche ».


          • alberto alberto 22 avril 2009 13:56

            Je crois bien qu’avant Alphonse Allais un de nos (grands) commis de l’État (Mazarin ou Richelieu, je ne me souviens plus) avait proféré avec délectation la même insanité à l’endroit des pauvres...

            Un autre économiste tout autant génial rappelait par ailleurs comme une évidence que :« la règle d’or est que : c’est celui qui a l’or établi la règle ».

            Après concaténation de ces deux évidences supposées, on accède à ce que l’on pourrait appeler le « noyau dur » la doctrine dite libérale : l’exploitation des pauvres par les riches !

            Bravo M. Bernard.

            Bien à vous tous.


            • LE CHAT LE CHAT 22 avril 2009 14:02

               argent trop cher , la vie n’a pas de prix ..................


              • maharadh maharadh 22 avril 2009 16:27

                Qui à dit que l’histoire ne se répétait pas ? elle ne se répète peut-être pas de la même façon mais c’est tout , car les causes produisant les mêmes effets il se peut très bien que l’histoire de la crise actuelle entraîne des conséquences telles qu’elle puisse prendre exemple sur La Jacquerie.

                Révolte paysanne qui affecta en 1358 la région parisienne et principalement l’Île-de-France, le Beauvaisis et la Brie ; la première manifestation eut lieu le 28 mai à Saint-Leu-d’Esserent. Principalement dirigé contre les nobles, le mouvement fut extraordinairement violent : des seigneurs furent massacrés, des femmes violées, un enfant rôti vif. Surtout, les châteaux brûlèrent, les récoltes furent saccagées, le cheptel tué. La révolte fut cependant aussi brève que brutale. L’alliance de la bourgeoisie parisienne (Étienne Marcel, prévôt des marchands) ne procura aux jacques, dirigés par Guillaume Carle ou Karle, qu’un soutien épisodique. Les Parisiens subirent à Meaux un échec cuisant, cependant que la noblesse réformatrice (menée par le roi de Navarre, Charles II le Mauvais) préférait obéir à ses intérêts et se dressait contre les paysans : les jacques furent écrasés le 9 juin à Mello. Les bourgeois se détachèrent rapidement des paysans et se rangèrent aux côtés du roi (assassinat d’Étienne Marcel, 31 juillet). Il faut savoir que la Jacquerie est née d’une dépression économique amorcée depuis la fin du siècle précédent, la jacquerie fut à certains égards une révolte de la misère et une conséquence de la guerre de Cent Ans et de la peste noire. Mais elle fut surtout la contestation, par les petits possesseurs — et non par le prolétariat rural —, d’un système seigneurial de moins en moins adapté aux nécessités de l’exploitation, alors qu’une longue stagnation des prix céréaliers privait le tenancier de ses profits et incitait le propriétaire noble ou bourgeois à renforcer ses exigences. Le mécontentement général contre la noblesse, consécutif à la défaite de Poitiers (1356), ne fit évidemment qu’aggraver le malaise au sein duquel éclata la jacquerie. L’échec rapide de celle-ci fut en grande partie le fruit de l’inorganisation, de l’incohérence des mouvements et de l’absence de chef véritable.

                Etranges similitudes actuelles même si on doit tenir compte que la Jacquerie à été surtout une révolte paysanne alors qu’à notre époque les paysans sont remplacés par le prolétariat industriel regroupé surtout dans les milieux urbains ou plutôt dans les périphéries appelées banlieues.

                Rendez -vous de l’histoire pour..... ??????



                  • 007 22 avril 2009 18:56

                    J’ai juste une remaque le systeme liberal a bien fonctionné !! 

                    Pour rappel la base de la theorie liberal est que la libre concurence va forcement detruire les entreprise les moins performent et priviligié les entreprises ayant les meilleurs rendement (rapport qualité /prix)

                    Et qu’avons nous vu les banques qui ont pris des risques inconsidere devaient logiquement faire faillite ce qui auraient priviligié les autres.
                    Le seul probleme c’est que les banques gerent les capitaux qui ne leurs appertiennet pas ! Donc on n epeut les laisser faire faillite ! Donc c’est un control du systeme bancaire qu’il faut instaurer et non un controle des economies en general !

                    Et puis d’ailleurs qu’elle alternative au liberalisme economique dans une economie mondialisé ? Il ne faut pas oublier que ans liberalisme il y a liberté, et d’ailleurs on parle toujours d’instauration de regle donc de contrainte pour lutter contre le liberalisme. Mais qui au niveau mondail va creer et obliger le respect par tous de ces regles ? Des obscures fonctionnaire ONUsien que personne n’a jamais elus ?


                    • Marc Bruxman 22 avril 2009 19:49

                      En tout cas oui les antilibéraux risquent d’être décus. Parce qu’une fois la crise passée, les états vont être tellement endettés que le grand mouvement d’étatisation qui aura durée pendant toute l’ére industrielle sera terminé.

                      Car ce qui est vrai c’est que depuis le début du 20ème siécle la part de l’état dans le PIB n’a fait qu’augmenter. Et elle a continuer à augmenter depuis la soi disant révolution néolibérale de Tatcher et Reagan.

                      Ce que l’on vous as présenté comme le libéralisme et que vous avez gobé comme tel n’était pas du libéralisme. C’était une lente faillite des états qui ont tentés de justifier leur impossibilité à maintenir des services publics et sociaux par un désir de changement de société. Mais pendant ce temps, ils prélevaient toujours plus de taxes et autres.

                      Lorsque le système s’est encore essoufllé, le gouvernement états-uniens a laissé volontairement se créer des bulles aux proportions gigantesques. Leur éclatement marque le chant du cygne du système étatique.

                      Il en est le chant du cygne parce que l’Internet a changé les mentalités, aboli les frontières et démarré un vaste mouvement de dématérialisation. Et que la majorité des gens a adopté le monde de fonctionnement de ce nouveau média, sans centralisme, sans controle, et quasiment sans régulation. Ce qui s’est passé entre 1996 et 2000 continue de changer la donne. Lentement mais surement. Je prédisais il y a quelques mois que le NASDAQ serait un meilleur placement que le DOW. J’avoue avoir été optimiste à l’époque car je pensais que le NASDAQ résisterait mieux que ce qu’il a résisté. Toutefois un investisseur ayant joué le NASDAQ il y a 6 Mois perd 30% alors qu’un investisseur ayant joué le DOW perd 37%. La différence est grande. Et je commence à lire aujourd’hui dans la presse financière des gens qui partagent mon avis. Le secteur technologique est en réalité largement moins touché que les autres. C’est un changement d’ére qui se met en place. La crise va accélérer le mouvement commencé durant la bulle internet. Et encore, si vous otez du Nasdaq ses composantes « industrielles » (fabrication de hardware) qui le plombent, vous vous appercevrez que le monde change à très grande vitesse.

                      La crise va se terminer. Lorsque elle sera finie, l’endettement des états les empéchera d’intervenir car ils devront rembourser. Les gens sitot la prospérité revenue ne se poseront plus ce genre de questions et vivront selon le nouveau mode de vie. L’étatisme est mort mais il bouge encore... Bientot il ne bougera plus beaucoup .


                      • Marc Bruxman 23 avril 2009 01:54

                        Update du soir : Apple et Ebay ont annoncés aujourd’hui de bien meilleurs résultats que prévus. Dow : -1.04 Nasdaq : +0.14. Ce qui confirme la tendence. Lors des crises précédentes (91-93, 2001), le secteur technologique était beaucoup plus laminé que tout le reste. Aujourd’hui c’est l’inverse.

                        Le secteur bancaire est certes au coeur des problèmes. Mais avec sa chute et le « credit crunch » qu’il introduit, ce sont les entreprises et structures les plus dépendentes du crédit qui sont affectées. Et donc ce sont les General Motors, Caterpillar et autres mastodontes de l’industrie qui trinquent. Et dans le monde High-Tech si la recherche et l’innovation marche bien (Apple), ce sont les fabriquants de semi-conducteurs qui morflent. Mais cela ne géne pas beaucoup car la plupart des boites innovantes ne produisent plus elles même. Apple par exemple n’a pas ses propres usines. Pas plus que Nvidia.

                        Reste ensuite le vaisseau mère des endettés : Les états. Or les états tirent leur puissance et leur légitimité du secteur industriel. Une fois que celui-ci aura complétement perdu en puissance (ce qui est en bonne voie), les états n’auront plus de soutient. Le monde libertarien tel qu’imaginé il y a bien longtemps, et qui avait disparu des consciences depuis le début du XXème siécle pour réapparaitre dans les années 90 grâce à Internet va alors pouvoir revivre.

                        Comme prémisses de ce qui va arriver, regardez comme la thèse officielle du 11 Septembre est en train de se faire démonter. Cela aurait été impensable avant l’arrivée d’Internet. Le complexe militaro-industriel est en train de perdre prise. Si cela survient, cela sera historique et risque alors de décrédibiliser fortement l’idée d’un état fort aux USA. Qui vont alors revenir à un état beaucoup plus libéral et plus conforme à l’esprit de leur constitution.

                        Mais nous n’attendrons pas aussi longtemps pour avoir des nouvelles. Dès cet été, et comme souligné par Europe 2020, la dette des USA va poser problème et du même coup, la dette des états va devenir difficile à financer. Taxer les plus riches ne suffira pas à remettre les comptes à l’équilibre lorsque cela va arriver. Il va falloir taxer tout le monde et violemment. Ce qui entrainera un nouvel effondrement de l’économie et de nouvelle chutes de recettes fiscales. En quelques mois, les états vont s’effondrer comme des chateaux de cartes et vont tour à tour faire défaut sur leurs dettes.


                      • Reinette Reinette 23 avril 2009 01:20




                        FOUTONS LEUR UNE BONNE CLAQUE DANS LES URNES !

                        Le 7 juin 2009, élections européennes, à la proportionnelle. Si on est mécontent de l’Europe actuelle, on vote ! Surtout pas d’abstention, à l’UMPS ils n’attendent que ça !

                        Cette Europe n’est pas la nôtre ! Les membres du Parlement européen (MPE)

                        Elle est au service des trusts et de la finance. C’est cette Europe UMPS qu’ont rejetée les populations des Pays-Bas et de la France, en 2005, puis de l’Irlande en 2008 en votant majoritairement NON au projet de traité constitutionnel.

                        Une véritable Europe sociale
                        ne pourra voir le jour que par une contre-offensive des travailleurs qui annule toutes les lois et mesures de régression sociale qu’ont imposées, dans tous les pays européens, les patronats et leurs gouvernements.

                        Une véritable Europe des peuples signifie pour chaque peuple le droit à sa langue, à sa culture, le droit de choisir ses institutions ; c’est-à-dire, de façon générale, le droit de décider de son destin. Il s’agit aussi de s’opposer au mandat d’arrêt européen, instrument de répression politique aux mains des Etats.

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