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Accueil du site > Actualités > Economie > Krach mondial : le fiasco de l’euro va faire mal (Partie (...)

Krach mondial : le fiasco de l’euro va faire mal (Partie 2)

 

​Mauvais bilan pour l’euro

Par rapport à mars 2018, l’euro a perdu 10 % de sa valeur par rapport au dollar en 1 an : 1,25 $ = 1 € à l’époque contre 1,12 $ = 1 €.
Selon la synthèse « Les 20 ans de l’euro : quel bilan ? » de Natixis, « la création de l’euro a eu les coûts macroéconomiques attendus pour les pays de la Zone euro :
 
  • avec la disparition des politiques monétaires nationales, et l’absence de budget fédéral, l’incapacité à corriger les chocs et les structures asymétriques, d’où l’hétérogénéité croissante de la Zone euro ;
  • le coût excessif des dévaluations internes qui empêche qu’elles soient utilisées pour corriger les handicaps de compétitivité dus aux écarts entre les fonctionnements des marchés du travail.

Mais, la création de l’euro n’a pas eu les avantages microéconomiques attendus, liés à la disparition du risque de change :
 
  • depuis 2010, la mobilité des capitaux entre les pays de la Zone euro a disparu, et l’épargne ne finance plus les investissements efficaces ;
  • le marché unique n’a pas développé les échanges commerciaux entre les pays ni permis l’apparition de grandes entreprises dans les secteurs stratégiques. Au total, la création de la Zone euro a eu les coûts macroéconomiques prévisibles, mais n’a pas apporté les progrès microéconomiques espérés. »
 
L’échec de l’euro est un des grands responsables de l’endettement public et privé et de l’appauvrissement de la population en gilets jaunes. Le QE ne pouvant plus relancer la production, l’Union soviétique européenne impose donc des politiques budgétaires de hausse des impôts, de baisse d’investissement public et de dévaluation interne par une diminution générale des revenus (entraînant mécaniquement celle de la demande interne). Les comptes extérieurs de certains pays déficitaires ont néanmoins été redressés grâce à cette politique, mais à quel prix  ? L’Euroland détient aujourd’hui le taux de croissance économique le plus faible du monde et un taux de chômage élevé pour les moins de 25 ans en Grèce (36,6 % en septembre 2018), en Espagne (34,1 %), en Italie (31,6 %) et en France (24 %). Chiffres officiels toujours minimisés à mettre en parallèle avec ceux des États-Unis (12,8 %) ou de la Grande-Bretagne (15,3 %). La République tchèque (4,9 %), l’Allemagne (6,1 %) et les Pays-Bas (6,9 %) s’en sortent mieux avec des taux de chômage des moins de 25 ans les moins élevés de l’UE.

Le 11 février 2019, l’européiste Wall Street Journal nommait tristement un article « L'incroyable rétrécissement de l'Europe », en signalant qu’entre 2009 et 2017 la croissance a atteint 139% en Chine, 96% en Inde, 34% aux États-Unis et -2% dans l'UE, selon la Banque mondiale. En effet, après 20 ans d’existence, le bilan économique de l’euro est largement négatif. Tous les dysfonctionnements annoncés par les économistes qui doutaient des avancées fédérales avant la création de l’euro se sont réalisés :
 
  • «  mouvements des capitaux en direction des zones les plus attractives sur le plan fiscal et sur le plan des coûts de production et de la tradition industrielle [vampirisation des capitaux du Sud vers le Nord],
  • monnaie sous-évaluée pour certains pays (de 15 % pour l’Allemagne selon le FMI) et surévaluée pour d’autres (de 12 % pour la France),
  • déséquilibres des paiements courants (en vingt ans l’Allemagne est passée de l’équilibre à un excédent de 8 % du PIB),
  • désindustrialisation de certains pays (production industrielle : -10 % en France depuis 2000, + 35 % en Allemagne),
  • émigration des jeunes du Sud vers le Nord  ».
 
«  Pour l’instant, la zone euro est un échec  » selon Patrick Artus (5 septembre 2018), le directeur de la recherche et des études de la banque Natixis, officiellement l’une des plus prestigieuses banques françaises. Défenseur de l’euro, il explique malgré tous les trois principaux problèmesde la devise selon lui :
  • la mobilité des capitaux entre les pays de la zone euro n’existe plus  ;
  • les échanges commerciaux entre les pays de la zone euro ne progressent plus  ;
  • les entreprises européennes des nouvelles technologies ne se sont pas développées malgré le marché unique.
 
De plus, l’absence d’un marché unifié de la dette publique «  condamne l’euro à rester une monnaie de réserve de second rang derrière le dollar  » toujours selon la banque française. Si sur 20 ans, la monnaie a été plus stable que la devise américaine, elle est toujours restée derrière le patron dollar en tant que devise internationale. À ce propos, une source à la Commission européenne assure que l’euro n’a aucune velléité stratégique, soit par tactique soit par soumission réflexive : «  Nous ne voulons pas remplacer le dollar, mais nous voulons qu’un choix existe entre les deux monnaies  » selon l’individu. L’absence de volonté de puissance aura raison de Bruxelles.
 
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Les conclusions du récent rapport allemand émis par le Centre de Politique Européenne (CEP) ont également été très médiatisées récemment (« 20 ans d'euro : perdants et gagnants, une enquête empirique », février 2019) : l’euro aurait depuis sa création « transféré à certains pays ce qu'elle a apporté à d'autres ». En résumé, la France et l'Italie sont les grands perdants de la monnaie zéropéenne, tandis que ces plus grands bénéficiaires sont l'Allemagne et les Pays-Bas. Chaque Français aurait perdu 56 996 € sur la période 1999-2017 et chaque Italien 73 605 €, tandis que les Allemands auraient dégagé 23 116 €/habitant et les Néerlandais 21 003 €/habitant selon cette étude.

Le bilan global de la zone euro est négatif selon le CEP, notamment à cause d’un point particulier ayant noirci le tableau économique : l’impossibilité de la dévaluation monétaire pour soutenir la compétitivité de pays tels que la France et l’Italie, notamment dans leurs exportations. Le think tank allemand époustouflera les plus sceptiques avec la recommandation de l’année pour la France : engager des améliorations structurelles et suivre « avec rigueur la voie de la réforme du président Macron ».

Vu que l’information a été abondement relayée par tout eurosceptique ou europhobe qui se respecte, l’étude a été critiquée par la presstituée antisociale de toute part pour défendre le saint euro. Les médias eurolâtres ont en mis en avant la difficulté de comparaison entre la France et des pays hors euro comme le Royaume-Uni et l'Australie, la temporalité assez courte de l’étude, ainsi que son caractère purement empirique. Certains économistessoutiennent même que si la même étude était reconduite d’ici quelques années, la France pourra être parmi les « winners » de l’euro, car quand la Chine n’aura plus besoin des technologies allemandes « elle importera peut-être beaucoup de produits de luxe et de services ». C’est vraiment à se rouler par terre des fois.

L’étude du CEP est évidemment critiquable par ses méthodes de calcul économétriques, qui s’avèrent souvent hors-sol et basées sur des postulats philosophiques erronés, mais embellis par un champ lexical valorisant (consommateur rationnel, concurrence pure et parfaite, avantage comparatif, etc.). L’euro est un échec aberrant, notamment pour l’Europe du sud, facilement mesurable au niveau des pertes enregistrées par des pays tels que l’Italie ou la France. Nul besoin de l’étude du CEP pour le démontrer, car ses points majeurs sur les désavantages de l’euro rejoignent les analyses de l’économiste Jacques Sapir, de l’Union Populaire Républicaine (UPR) ou encore de l’extrême majorité des prix Nobel d’économie en activité selon l’économiste américain surcoté Joseph Stiglitz (lui-même Nobel d’économie en 2001 et ancien économiste en chef à la Banque mondiale), pour ne citer qu’eux.

Selon Jean Quatremer dans son dernier livre « Il faut achever l’euro » (Calmann-Lévy, 2018), cette monnaie sans État disparaîtra au travers d’un krach dévastateur s’il n’y a pas de saut fédéral dans l’UE. On commence à comprendre le projet. Ce journaliste spécialisé dans les questions européennes (Prix Richelieu en 2010 et ‎chevalier des Arts et des Lettres en 2013), soutien d’Emmanuel Macron et mécène d’En marche, relève quatre problématiques principales à l’UE :

« - A l’opposé de l’élan enthousiaste vers « l’Europe », on assiste à des manœuvres confuses, lourdes d’arrière-pensées électorales et de calculs personnels, aboutissant à des compromis bancals entre des intérêts divergents. Ce n’est pas une découverte, mais une confirmation solidement étayée. 
- Un certain nombre de dirigeants ne comprennent pas le sens des décisions qu’ils prennent – tout particulièrement dans le domaine monétaire – faute de connaissances théoriques. Le « pragmatisme » a fait des ravages et continue d’en faire. 
- Souvent ignares, les dirigeants français se signalent par la trahison constante des promesses qu’ils ont faites à leurs électeurs. Jacques Chirac qui voulait réduire la fracture sociale se rallie à l’austérité, Lionel Jospin signe le traité d’Amsterdam et tous s’alignent sur Berlin… 
- L’Allemagne défend ses intérêts nationaux confondus avec les dogmes de sa classe dirigeante – monnaie forte, lutte contre l’inflation, équilibre budgétaire – et les fait prévaloir en soumettant de gré ou de force ses partenaires. » 

Jean Quatremer conclut son livre sans détour : nous sommes soumis à « l’imperium allemand » dans une « Europe allemande ». Mieux vaut tard que jamais… sauf en économie.


Target 2 : même les Allemands, vainqueurs de l’euro, préparent la fin de la partie

Un autre problème et non des moindres : les Target 2. Cette notion traduit, entre autres, l’état des balances des paiements courants intra-zone euro. Les soldes du système de paiements de la zone euro Target 2 ont doublé depuis 2012  ; le solde de la balance de l’Allemagne sur les autres pays membres étant largement excédentaire [cf. notre article sur l’éclatement de la bulle obligataire et l’euro]. La Bundesbank (la banque centrale allemande) prête plus de 900 Mds € aux banques centrales des pays du Sud. À l’instar de l’assouplissement quantitatif (QE), le système Target est une redistribution forcée entre les pays de la zone euro. Et ce partage, les Allemands n’en sont pas friands.
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Selon le très sérieux magazine hebdomadaire d’affaires allemand Wirtschafswoche, la fin implicite de l’euro fait aujourd’hui partie du discours du CDU/CSU d’Angela Merkel, soit la force politique la plus puissante d’Allemagne. Rien que cela. Au pouvoir à Berlin depuis treize ans, le Conseil économique de la CDU (Wirtschaftsrat) réclame désormais à son tour que soient «  collatéralisées  » les nouvelles dettes Target. En effet, l’Allemagne finance actuellement via des prêts non garantis, sans intérêts et non remboursables, des pays à la solvabilité douteuse (l’Italie étant visée implicitement). La Bundesbank ne peut pas exiger le remboursement des créances accumulées jusqu’à présent (financièrement impossible) et devra probablement en supporter au moins une partie. Inacceptable pour ce pays excédentaire.

Le professeur Clemens Fuest, n° 1 du think tank allemand IFO Institute, a soutenu que la crise européenne risque fort de s’aggraver, car la BCE devra couper les lignes de crédit Target 2 accordées à la Banque d’Italie si Rome défie Bruxelles. Selon lui, l’Allemagne ne récupèrera jamais les 923 Mds € de crédits Target 2 disséminés partout dans l’Euroland et qui sont dus à la Bundesbank. Berlin met donc en place une voie de secours pour une sortie de l’euro et pour rendre négociable le paiement des soldes Target 2. La Bundesbank considère ses créances envers les banques centrales du sud de l’Europe comme des crédits toxiques. Les créances étant immédiatement exigibles en cas d’exit, ces mouvements outre-Rhin ne sont pas souhaitables pour, au hasard, l’actuel gouvernement italien. Les plus grands banquiers centraux allemands (Helmut Schlesinger, Axel Weber, Jürgen Stark ou Jens Weidmann) ont dénoncé chacun leur tour le système Target 2 par des alertes voire des démissions de leurs postes.

Le 21 mai 2018, 154 professeurs d’économie outre-Rhin ont également appelé au rejet du plan Macron de réforme de la zone euro et à l’introduction d’une «  procédure ordonnée de sortie de l’euro  » dans les traités européens. En effet, il est actuellement impossible pour un État de sortir juridiquement de l’euro sans sortir de l’UE en même temps. Cette clause propose donc de bien distinguer les deux choix. Fait notable : cette tribune a été publiée par le quotidien allemand de référence du patronat et des élites allemandes, le Frankfurter Allgemeine Zeitung. De quoi briser à jamais la sacro-sainte irréversibilité de l’euro.
 
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Berlin est même carrément jugé en position de faiblesse par rapport aux autres pays de la zone selon Natixis (note du 13 février 2019) :
 
  • « L’explosion de l’euro aurait des conséquences dramatiques pour l’Allemagne, comme l’explosion du Système monétaire européen en 1992 ; l’Allemagne est donc forcée d’accepter tous les mécanismes qui protègent l’intégrité de la Zone euro en cas de crise ;
  • la régionalisation croissante des échanges, avec le retour des productions au voisinage des acheteurs finaux des biens, conduit à ce que l’Allemagne ait besoin d’un marché intérieur dynamique de la Zone euro ; l’Allemagne doit donc contribuer à soutenir la demande intérieure de la Zone euro, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui ;
  • les autres pays de la Zone euro ont une très forte dette, sous diverses formes (détention en Allemagne de dette publique des entreprises, des banques des autres pays, balances Target 2) vis-à-vis de l’Allemagne ; l’Allemagne est donc contrainte de collaborer au maintien de la solvabilité des emprunteurs des autres pays de la Zone euro. »
 
À noter que l’excès d’épargne des Allemands est déjà prêté majoritairement en dehors de la zone euro. Ils préfèrent favoriser les investissements chez les Anglo-saxons, au Brésil, en Inde, en Chine et en somme partout où il n’y a pas l’euro, car le risque de redénomination (actifs menacés par une conversion dans une nouvelle devise sans possibilité de couverture) y est moins présent. Décidément, l’exit provoque l’épouvante au pays d’Angela. Mais pragmatisme oblige, tout le monde s’y prépare, sauf en Macronie.


L’Italie, la nouvelle Grèce sur liste noire allemande
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​Rome est la principale épine dans la botte allemande. La capacité de nuisance de l’Italie, les Target 2 et le QE inquiètent. Le secteur bancaire italien étant sous perfusion de liquidités (QE), son secteur bancaire va subir de plein fouet la nouvelle politique de la BCE (fin du QE, taux d’intérêt relevés), qu’elle se concrétise ou non. L’Italie, qui profitait bien de la manne monétaire européenne, risque maintenant d’avoir quelques problèmes de financement. La remise en question des programmes de Targeted longer-term refinancing operations (TLTRO), les prêts à long terme (trois ans) accordés aux banques par la BCE, pourrait particulièrement être problématique pour le pays. La BCE devra inévitablement octroyer de nouveaux financements à taux préférentiels pour éviter le choc. De plus, si elle n’apporte pas sa garantie sur des taux identiques à tous les pays de l’UE, l’Euroland pourrait en pâtir sérieusement. Effectivement, l’écart des taux d’intérêt des emprunts entre les pays de la zone euro n’a cessé de s’agrandir depuis 2008 : les taux italiens, espagnols et portugais ont explosé, comme pour prévenir le risque.

Attendez, pardon on vient de me dire dans l’oreillette que Draghi Malefoy a annoncé début mars 2019 qu’il allait recommencer à octroyer des prêts à long terme bon marché (TLTRO) aux banques européennes à cause de la baisse cumulée de la croissance (1,1 % en 2019 au lieu des 1,7 % prévu initialement par la BCE) et de l’inflation (1,2 % en 2019 contre 1,6 % prévu). La BCEnous donne donc rendez-vous entre septembre prochain et mars 2021 pour que les banques puissent «  prêter davantage aux entreprises et aux ménages », mais cette nouvelle vague de prêts géants et bon marché aux banques ne sera pas plus efficace qu’avant. 
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Depuis plusieurs années déjà, le «  monde de la finance  », selon l’expression de Flamby, se crispe sur l’explosion potentielle de la dette italienne et un possible défaut souverain. La Commission européenne a également mis la pression à l’Italie en annonçant recommander au Conseil de l’UE d’initier une procédure d’infraction pour dette publique trop excessive (132 % du PIB). L’amende pouvant aller jusqu’à 0,2 % du PIB du pays, soit 3,4 Mds € (Ruptures n° 80, 28 novembre 2018, p.4).

JPMorgan, la plus grande banque des États-Unis et une des plus importantes du monde, avait notamment déclaré en juin dernier qu’une sortie de l’euro pourrait être intéressante pour Rome. Rétrospectivement, une étude de la non moins célèbre Merryll Lynch (détenue par Bank of Americaconcluait déjà en 2012 que l’Italie serait avantagée par l’abandon de l’euro (à l’instar de la Grèce et l’Irlande selon eux). La même année également, le grand reporter britannique Ambrose Evans-Pritchard jugeait dans le Daily Telegraph que le principal handicap économique de l’Italie était la monnaie unique. Une thèse suivie par Andrew Robert, de la Royal Bank of Scotland (une des plus vieilles banques britanniques), qui défendait qu’une sortie de l’euro soit bénéfique pour l’Italie au vu de ses exportations et de son excédent primaire. La banque Natixis signale elle a contrario qu’aujourd’hui «  le niveau très élevé des dettes extérieures en euros rend en effet la sortie de l’euro et la dépréciation du taux de change extrêmement coûteuses et dangereuses  ». L’Italie devra donc se résoudre à geler des salaires pour améliorer la compétitivité, comme en Espagne depuis la crise, selon la banque française.

L’homme d’affaires et d’État italien Silvio Berlusconi donnait déjà le ton en 2017 sur l’introduction d’une monnaie parallèle dans le pays  ; autant dire une sortie implicite de l’euro. Une mesure qui est toujours dans la tête de la Chancellerie germanique, car elle «  plongerait l’Allemagne dans l’abîme, et après tout, c’est le pays qui a le plus investi dans le système de l’euro  » selon le président du Comité budgétaire du Parlement italien, Claudio Borghi. Sans mutualisation des risques financiers, la stabilité de la zone restera précaire et le risque individuel de chaque pays face à une crise se répercutera dans les autres pays au vu de l’imbrication des systèmes financiers de la zone.

Alors que le financement du pays sur les marchés financiers ne posait pas de problème jusque-là, de nouveaux paramètres rentrent aujourd’hui en compte. La principale garantie de l’État italien réside dans sa dette souveraine largement détenue par les Italiens eux-mêmes ; ils détiennent 66,3% de leur dette à la mi-2018 contre 47% pour la France. Les résidents étant par définition plus fidèles dans leur détention d’actifs financiers nationaux que des investisseurs étrangers, c’est un bon point en cas de crise. Mais les ménages italiens commencent à se désengager de la dette de leur État depuis quelques années déjà. De plus, le patrimoine des ménages en Italie très élevés par rapport au reste de l’Europe (supérieur aux ménages allemands) s’avère être en réalité principalement un patrimoine immobilier très cher au m² par le phénomène de rente foncière, en plus d’être plutôt rare et de faible qualité. L’Italie n’est donc pas à l’abri d’une crise financière en raison du besoin de refinancement de sa dette publique (240 Md€ pour 2019 selon Natixis), couplé à un risque de désengagement rapide des investisseurs étrangers.

On l’a compris, l’Italexit est risqué, mais a de beaux jours devant lui. Et ce, même si le vice-premier ministre italien et n°1 du Mouvement Cinq Étoiles (M5S), Luigi di Maio, a abandonné sa position d’un référendum sur l’euro et sur la sortie de Rome de l’UE dès août 2018. Un peu comme l’avait fait le Premier ministre grec Aléxis Tsípras. Nous pouvons toujours spéculer sur un exit préparé en douce à défaut d’une «  syrization  », mais cette dernière tendance semble tout de même en bonne voie  ; le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini ayant également changé de discours dès le début du mois de septembre 2018 en promettant de «  respecter les contraintes européennes  » (Ruptures n° 78, 26 septembre 2018, p.4). Luigi di Maio et Matteo Salvini continuent néanmoins de taquiner Bruxelles avec des annonces remettant en cause l’indépendance de la Banque d’Italie, sachant qu’une banque centrale non contrôlée par l’État (donc privée) est un dogme clef de l’union monétaire européenne et du système financier international en général.

Nous verrons bien comment tout ce beau monde réagira en plein krach, quand il faudra choisir entre sauver son pays ou sauver (encore) l’euro.


A suivre.


Franck Pengam, Avril 2019.
 
 
www.geopolitique-profonde.com

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31 réactions à cet article    


  • baldis30 4 avril 2019 17:54

    Bonsoir,

    tout cela a commencé ...

    Lorsque les allemands ont été dispensé de rembourser à la Grèce les emprunts que ce pays dut faire sous la contrainte des envahisseurs et pour leur seul profit !

    Ils ont commencé par la Grèce, Chypre a suivi ... et d’autres suivront ... je suis heureux de savoir que notre force de frappe est maintenue en service et prête à servir ... les amis asiatiques des allemands, qui en fonction de faits réels, et avant septembre 1939 déclenchèrent WWII finirent par comprendre en août 1945...

    Les pacifistes bêlants vont hurler au massacre d’innocents.... que disaient-ils de Nankin ou de Guernica ? et des régions voisines ...


    • Réago 4 avril 2019 18:46

      S’agissant de l’Euro, se pose la question du pourquoi l’intelligentsia continue à soutenir et à considérer comme une réussite un désastre patent prouvé par les chiffres. Je suppose qu’il y aurait beaucoup à dire la-dessus.

      Puisque cet article évoque un possible défaut souverain de l’Italie dans le futur il faut avoir à l’esprit qu’un pays qui a l’Euro comme monnaie et qui tient à conserver cette monnaie est dans l’impossibilité de faire un défaut souverain non concerné avec les instances européennes (comme l’a fait l’Argentine en 2001, il s’agissait pour ce pays d’un défaut sur sa dette extérieure en Dollars) car si la BCE lui coupe les vivres, cas de Chypre en 2013, de la Grèce en 2015) il est asphyxié financièrement. La seule possibilité de défaut « non accordé » pour un pays membre de la zone euro consiste à sortir de l’Euro, et retrouver une monnaie nationale, dans le cadre d’une préparation minutieuse préalable à la sortie. Je signale à l’auteur de cet article l’existence d’un plan B italien de sortie de l’Euro datant de 2015 qui avait été cosigné par un certain Paolo Savona. Intéressant à lire :

      https://scenarieconomici.it/il-piano-b-per-litalia-nella-sua-interezza/

      Une fois que vous l’aurez lu vous aurez compris que la seule façon de faire une sortie de l’Euro qui tienne la route consiste à la préparer en secret et à l’annoncer au dernier moment avant de la mettre en œuvre (autrement c’est l’asphyxie rapide) en violation avec les traités européens.


      • Paul Leleu 4 avril 2019 19:32

        @Réago

        sauf que c’est pas avec des mous comme Salvini ou Orban qu’il va se passer des changements... ce sont des politicards qui attendent les sousous de Steeve Bannon (financé par Robert Mercer et Morgan Stanley)... ils ne veulent même pas sortir de l’Euro ! Juste lui donner un habillage populiste...

        quant à monter un projet révolutionnaire secret, qui échappe aux services secrets des grandes puissances, je pense que vous rêvez un peu...

        sans compter que nous sommes devenus des peuples de vieux et de mous... des grandes bouches, mais plus rien...

        regardez comme c’est pathétique : les gilets-jaunes qui se prennent pour la révolution, mais qui n’arrivent à rien... les Pegida qui se prennent pour les nazis et qui rentrent chez eux... les catalans qui veulent faire la guerre civile, mais il ne se passe rien... les italiens qui élisent des fascistes rouges-bruns, mais ils restent dans l’UE... les belges qui n’arrivent même pas à se mettre sur la gueule entre flamands et wallons... c’est la décadance partout !!!


      • Réago 4 avril 2019 23:15

        @Paul Leleu

        Si le secret ne peut pas être maintenu éternellement et ça sera sans doute le cas il faudra alors établir un contrôle des capitaux renforcé et sortir de l’Euro le plus rapidement possible car la BCE risque alors de couper l’accès aux liquidités aux banques du pays qui veut sortir de l’Euro (c’est évoqué juste après la page 37 du plan B italien, c’est un travail de spécialistes qui ont bien étudié la question).


      • Paul Leleu 5 avril 2019 02:20

        @Réago

        je dis simplement que nous (européens) sommes des peuples décadants... ce n’est pas seulement nos dirigeants qui sont mous... les peuples aussi...

        nous ne sommes plus des grandes puissance... nous sommes dans un cycle historique clairement descendant... à tous points de vues...

        l’histoire actuelle de l’Europe n’est pas écrite par les européens...

        la vie collective exige le sacrifice... le sacrifice de soi dans la bataille... et aussi la moralité des survivants, qui gardent le culte des morts par leur vie digne... bref, on est loin de l’individualisme et du jouir sans entraves... alors, il devient impossible d’exiger quoi que ce soit, et d’espérer quoi que ce soit...

        comme le résume très bien Régis Debray (qui sait de quoi il parle) : « sa vie n’est pas le premier bien du révolutionnaire »... c’est une question spirituelle.

        mais j’irais plus loin : le sacrifice des héros ne suffit pas à faire société. Il faut aussi que le peuple accueille ces sacrifices, et décide de leur rendre culte par sa dignité... (trouver des héros ne suffirait pas... il faut aussi trouver un peuple).


      • Habana Habana 5 avril 2019 15:06

        @Paul Leleu
        C’est une Europe des Nations que veulent Orban, Salvini et tous les Européens au fond !
        Quand au constat que vous tirez, il est simplement le résultat d’un individualisme grandissant orchestré depuis 40 ans par ces crevards de gouverneux !
        Diviser pour mieux régner, je pense que c’est plutôt clair !


      • Paul Leleu 5 avril 2019 20:21

        @Habana

        « Quand au constat que vous tirez, il est simplement le résultat d’un individualisme grandissant orchestré depuis 40 ans par ces crevards de gouverneux ! »...

        on peut pas dire que les peuples résistent beaucoup... alors après, c’est facile de gueuler...

        les peuples européens ne sont pas du tout attachés à leurs cultures, à leur dignité, à leur identité... ils ont envoyé tout balader pour le règne de la cellophane généralisée... et après ils accusent les gouvernants ou même les zimigrés... c’est bien facile.

        le problème, c’est qu’on peut aisément rendre responsable les gouvernants ou les zimigrés de nos turpitudes et de notre lâcheté... tant que ça reste de l’accusation ça va... par contre, quand il faut passer à l’action... quand il s’agit de passer de la destruction à la construction, de la dénonciation à la proposition... alors là, on se rend compte du niveau de nullité de nos peuples...

        on est un peu comme ces « outisders » au Tour de France... qui ont des grandes bouches... et qui friment dans les étapes de plat... et quand vient la montagne, on les entend plus causer ! ils sont simplement renvoyés à leurs responsabilités.


      • pepe12 4 avril 2019 21:18

        excellent article les photos m ont bien fait rire, tous les Alzheimer du site on trouve a redire


        • ddacoudre ddacoudre 4 avril 2019 22:19

          Bonjour

          UN long article interressant . Un article qui explique bien ce que je d ?nonce depuis des lustres.les hommes dispose des savoirs, des mati ?res premi ?res, des techniques, d’une capacit ? de travail et quand on leur dit il n’y a plus de monnaie ils sont pris de panique. Ils touchent du doigt leur absurdit ? et leur d ?sir inavou ? de vivre dans travailler, leur absence totale de conscience humaine. C’est triste, et quelle tristesse de voir ce qui dirigent le monde par leur r ?f ?rence mon ?taire ?valuer la valeur comptable de la plan ?te, et ce dont ces fous que nous suivons, que tous les ?tats veulent imiter et remplacer. Si l’utilit ? de la monnaie n’est plus ? d ?montrer sont utilisation pour calculer l’existence humaine est une horreur que nous paierons un jour si nous reste plus dans cette ignorance. Quand nous avons constat ? que les hommes pr ?historiques ne d ?f ?quaient plus l ? o ? ils mangeaient nous en avons d ?duit qu’ils avaient fait un pas vers la civilisation. Il en est de m ?me pour nous aujourd’hui pour consommer de la monnaie nous vivons dans nos d ?chets. Si bien que le jour o ? elle ’e sera plus une fin nous aurons fait un pas vers la civilisation humaine. Cela s’appelle acc ?der ? l’Hominisation vu par Th ?odore Monod. La France c’est construite par l’ ?p ?e sous la f ?rule des conqu ?rants. l’Europe s’ ?rige par la monnaie en guise d’ ?p ?e sauf que les citoyens d’entre tuent pour l’avoir et combler par leur ignorance ce qu’ils refusent d’apprendre, alors que les savoirs sont disponibles. La seule raisons de voter c’est de ne pas ?lire ceux qui comptabilis ? la vie. Cordialement ddacoudre OverBlog


          • zygzornifle zygzornifle 5 avril 2019 08:55

            Si l’euro est si bon pourquoi je suis de plus en plus pauvre ????????????????


            • baldis30 5 avril 2019 11:56

              @zygzornifle

              bonjour,
               diagnostic facile : abus d’oxyde de dihydrogène ... essayer plutôt C2H5OH


            • Habana Habana 5 avril 2019 15:00

              @zygzornifle
              C’est pour ça qu’il est bon ! (mais pas pour tout le monde)


            • vesjem vesjem 5 avril 2019 10:56

              il me semble que nos gouvernants successifs s’efforcent de préserver la valeur de la monnaie d’épargne des français (épargne des particuliers = 5000 milliards € ), tandis que la dette publique est de 2300 M€, celle des entreprises= 1700M€, celle des ménages= 1350M€, celle des entreprises= 1850M€

              ces sommes d’argent en euros (soit 3 fois la valeur en franc) justifie peut-être l’obstination de conservation de l’euro ;

              je ne suis pas spécialiste, mais sais juste compter


              • Francis, agnotologue JL 5 avril 2019 11:03

                @vesjem
                 
                 ’’ces sommes d’argent en euros (soit 3 fois la valeur en franc) ’’
                 
                 D’où sortez vous ça ? De quel « franc » parlez vous ?


              • vesjem vesjem 6 avril 2019 18:36

                @JL
                l’ancien « nouveau franc »
                je veux dire si nous quittions l’euro pour revenir au franc


              • vesjem vesjem 6 avril 2019 18:39

                @seul le contenu compte...
                nous retrouverions la valeur relative du franc (approx) d’avant l’euro
                tu as une autre explication ?


              • vesjem vesjem 6 avril 2019 18:41

                @seul le contenu compte...
                oui, erreur, pas les mêmes dates


              • vesjem vesjem 6 avril 2019 22:30

                @seul le contenu compte...
                l’euro actuel est basé sur la valeur du mark d’avant l’euro (c-à-d # 3,35fr= 1 mark)


              • vesjem vesjem 7 avril 2019 08:02

                @seul le contenu compte..
                t’as pas bien cherché, continue.


              • Ecométa Ecométa 5 avril 2019 14:29

                Vous aurez beau tourner les choses dans tous les sens, en faire des pages et des pages, des tonnes et des tonnes, donner toutes les explications réalistes que vous voulez, en faisant fi du fondamental sociétal, l’économie que nous pratiquons est un vrai « jeu de dupes », et à plusieurs égards, macro comme micro économiques ! En réalité nous ne faisons pas réellement de l’économie au sens complexe du terme, étymologiquement la « règle d’ensemble, mais exclusivement du capitalisme financier, du »financiarisme«  : de la »règle particulière«  ! Qui profite particulièrement aux seuls »tenants", propriétaires des biens de production, et leurs seuls aboutissant capitalo-financiaristes !

                Les échanges internationaux de biens et services représentent 23.000- Milliards de $ sur un an ; le marché des changes, le plus grand marché au monde, fait une moyenne de 5.000 milliards / J, soit sur 250 jours = 1.250.000 Milliards de $ ; ce qui représente plus de 50 fois celui des changes ! Il y a là un vrai problème ... et tout cela pour de la pure spéculation ! 

                En fait nous sommes tous, et quel que soit le pays, ou le continent, logés à la même enseigne , désormais celle du « financiarisme »... d’une finance portée à son paroxysme ; une galère pour les galériens que nous sommes et il nous faudra en payer les pots cassés !

                Positivisme oblige,« technoscientisme » oblige, le « comment sans le pourquoi », véritable « imposture intellectuelle« , pourtant abandonné et même rejeté et à raison à une époque, mais auquel, sous la pression du libéralisme économique, avec Milton Friedmann imposant que l’économie doit être une »science positive« (qui se regarde technoscientifiquement le nombril) ; nous y sommes revenus et de plus belle encore ! Ceci, depuis une quarantaine d’années... les »quarante piteuses« , encore que pas pour tout le monde !

                Pour le positivisme, et il convient de le savoir car il nous gouverne, il n’y aurait pas de causes primordiales ! Ainsi il n’y aurait, ni »Nature« , ni »états de nature« comme celui de société ou encore de métaphysique humaine : rien de la sorte qui compte ! Un »état de nature« , qui, pourtant, selon Jean-Jacques Rousseau, « n’existe plus et, qui peut être n’a jamais existé, ou n’existera jamais et, pourtant, il est nécessaire d’avoir sur lui des idées justes ( idée conceptuelle) afin de pouvoir bien juger notre état présent ».

                Positivisme oblige, qui de surcroît rejette toute possibilité d’introspection, donc de réflexion et de ce fait nous inscrit dans la fuite en avant, il n’y aurait que des « conséquences sur lesquelles il nous suffit d’agir » ! C’est la raison pour laquelle nous ne faisons qu’ajouter des conséquences à des conséquences et forcément des problèmes à des problèmes ; quant au fond, à un fondamental immuable, il y a belle lurette, certains que nous sommes de notre savoir et de notre culture rationalo technoscientiste : nous nions tout !

                Depuis l’antiquité nous savons que le « TOUT », phénomène d’émergence oblige, est plus et même beaucoup plus que la simple somme de ses parties ! Ceci fait qu’il est « impossible » de réduire un tout, un système complexe comme l’économie, à un des moyens, et quel qu’il soit, qui lui est nécessaire ; pourtant nous ne nous en privons pas !

                Sommes-nous plus intelligents avec notre pléthore de savoirs rationalo économico technoscientistes ? Non, il semblerait que non ! Il semblerait même que nous soyons toujours au fond de la caverne avec les ombres qui s’agitent car toujours aussi ignorant de l’Humain ; même de plus en plus ignorant de l’Humain et des principes mêmes de démocratie et d’Humanité ou encore de ceux de la République qui en découlent !

                En réalité, la science étant devenue générique de savoir et du savoir, il n’y a plus de principes comme de valeurs que de nature rationalo économico technoscientiste ! Au diable l’Ontologie, la Déontologie, l’Éthique et l’Altérité,(vive l’individualisme) ; renvoyée aux calendes grecques et aux oubliettes de l’histoire, cette première épistémologie, première philosophie, cette métaphysique, qui sortait l’humain de la pure croyance et que vive l’individualisme paroxysme d’individualité et plus simple individualité !

                Nous sommes au fond de la « taverne » de la technoscience économique à nous abreuver jusqu’à nous saouler, de ce savoir rationalo économico technoscientiste qui abuse la Nature et participe de plus en plus à la réification de l’humain qui devient une chose exploitable au même titre que n’importe quelle autre ! Tout ceci à fin de satisfaire la cupidité de ces « tenants affairistes » du libéralisme et de son corollaire le libre-échangisme, et de leurs thuriféraires politiciens !

                En cas de crise grave, et elle arrivera, car tant va la cruche à l’eau, celle du financiarisme, elle se casse, je pense que l’Europe, et malgré le jeu de con joué par l’Allemagne , que l’Europe s’en sortira mieux que les autres ; tout comme cela s’est passé pour la France dans les années trente qui s’en sortait mieux que les autre... hélas il y a eu la guerre ! Et c’est ce qui nous attends en cas de très grave crise économique ; les mêmes causes produisent les mêmes effets : c’est l’histoire qui se répète !


                • SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs SPQR Sono Pazzi Questi Romani 5 avril 2019 15:11

                  L’Allemagne a été renflouée plusieurs fois depuis sa défaite de 45.

                  A l’issu de la guerre, la totalité des Reichsmarks ont été broyés, détruits.

                  Suite à cela, la RFA a édité une monnaie de singe le Deutschemark basé sur aucune valeur compensatrice car les alliés notamment les américains se sont emparés de tout l’or allemand.

                  Apparemment les américains sont incapable de restituer cette or.

                  Les allemands non jamais payés leur dette de guerre.

                  Par contre ils ont financé allègrement un pays (Israël et la communauté juive). Comme si dans les camps et autres faits d’exterminations il n’y a eu que des juifs comme victime, les autres ont eu droit à rien ou très peu.

                  Lors de la réunification allemande les pays de la C Européenne du moment ont supporté le financement de la réunification.

                  Lors de la mise en chantier de la monnaie commune de l’Europe, les allemands non jamais accepté un autre étalon monétaire que le Deutschemark......etc.etc..

                  En 2008 les Allemands ont glissé sous le tapis le gigantesque trou financier de leur banque de marché, elles étaient étroitement liées au marché américain.....etc...


                  Donc sans être méchant, IL FAUT QUE CELA CESSE !


                  Demain, combien coûtera l’histoire allemande et l’Europe à la France...... !

                  Il faut REPRENDRE LE CONTROLE .....


                  • SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs SPQR Sono Pazzi Questi Romani 5 avril 2019 19:15

                    @seul le contenu compte...
                     Le silence des Quandts a fait plus de bruit que vos gesticulations stériles.


                  • SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs SPQR Sono Pazzi Questi Romani 6 avril 2019 11:40

                    @Alcyon

                    Je ne force personne à me suivre .
                    Chacun a le droit d’avoir son point de vue. On ne se connaît pas donc on en reste là.
                    Si vous n’êtes pas d’accord, c’est votre droit .
                    L’Allemagne est devenue un problème pour l’Europe .
                    J’ai croisé journellement à un moment donné de ma vie, les ex de la Wehrmacht et autres schutzstaffel .... 
                    Jamais les hauts Allemands n’ont accepté la capitulation comme telle.
                    Ils ont seulement changé de direction et se sont rangés du côté du vainqueur qu’ils avaient eux mêmes désignés, les ricains.
                    Alors que sur le champ de bataille et dans le rapport de force, le vainqueur c’était les Russes.  
                    Le projets Européen a été monté et financé par les américains avec en tête de pont l’OTAN et la RFA ( servant éventuellement de terrain de manœuvre) pour les ricains, la DDR (servant de terrain de manœuvre pour les communistes) . Le nouvel adversaire était le communisme notamment le Pacte de Varsovie.
                    La suite est dans les faits....
                    L’Allemagne a été renflouée point finale, Les Reichsmarks

                    ont totalement disparu.
                    La RFA a imprimé et embossé sa monnaie de singe le Deutschemark ....etc.etc.

                    L’or de l’Allemagne a été préemptée par les vainqueurs.
                    Encore aujourd’hui l’or est un métal rechercher par les Allemands....
                     L’Allemagne n’a jamais payé sa dette de guerre....( en 1952 elle a été réduite de 62% 

                    etc etc ..)
                    Je peux éventuellement constater que vous n’étiez pas présent en RFA quand le pacte de Varsovie simulait sur le terrain une offensive de franchissement direction la RFA......C’était stressant pour les troupes FFA .....de l’époque.
                    Avec le temps Giscard a mis en place le serpent monétaire Européen, où les monnaies Européennes fluctuaient au fil de l’eau trouble , à cette époque se préparait la spéculation financière des subprimes qui allait exploser en 2007.
                     .... 
                     smiley

                    .


                  • SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs SPQR Sono Pazzi Questi Romani 6 avril 2019 17:11

                    @seul le contenu compte...

                    Le problème se présente lorsque l’on est seul à avoir ce point de vue

                    ....

                    La réponse est dans la logique de la phrase ...

                    Seul = personne isolé.

                    donc pas de relation ni de contact donc pas de danger de prolifération

                    J’ai l’impression de discuter avec un idiot .


                  • vesjem vesjem 6 avril 2019 22:32

                    @seul le contenu compte...
                    non, ce n’est pas faux


                  • Matlemat Matlemat 5 avril 2019 19:17

                    Il y a une contradiction dans le fait de vouloir sortir de l’euro car celui ci s’effondrerait pour reprendre une monnaie nationale pour pouvoir la dévaluer.


                    • Réago 5 avril 2019 22:59

                      Pas de dévaluation de la monnaie aujourd’hui pour la France si elle avait encore le Franc. Idem pour les autres pays de la zone euro, car la dévaluation concerne un pays qui se trouve dans un système de change fixe par rapport à un étalon qui est une monnaie de référence ou un groupe de monnaies. Aujourd’hui les pays développés ont leur monnaie dans le régime des changes flottants. L’Euro, mais aussi le Franc suisse, la Couronne suédoise, la Livre britannique sont dans le système des changes flottants.

                      La France d’après guerre était dans un système de change fixe, et les dévaluations du Franc se faisaient par rapport à un étalon dont j’ai parlé précédemment. Si elle retrouvait une monnaie nationale, celle-ci serait mise dans le système des changes flottants dans lequel ce sont les marchés financiers qui font le taux de change de la monnaie à longueur de temps. Dans ce régime, un pays comme l’Allemagne qui bat des records d’exportation grâce à l’Euro verrait mécaniquement sa monnaie s’apprécier du fait que ses produits sont très demandés. Cette appréciation de la monnaie réduirait la compétitivité de l’économie allemande, à l’inverse les pays malades comme la France qui ont un gros déficit de balance commerciale, verraient leur monnaie se déprécier, améliorant la compétitivité à partir du moment où la hausse globale de l’inflation liée à la baisse du taux de change serait beaucoup moins importante en pourcentage que la baisse du change. C’est le cas par exemple au Royaume-Uni qui a connue une baisse importante du taux de change de sa monnaie, mais une hausse beaucoup moins importante de l’inflation. Si on supprime le mécanisme du taux de change la seule façon de le remplacer ce sont des mécanismes de transferts qui existent normalement dans un État entre régions et régions pauvres qui partagent la même monnaie. Bien évidemment les États riches de la zone euro ne veulent pas entendre parler de mécanismes de transferts importants, ni même de mutualisation de dettes, parce qu’ils auraient à mettre la main à la poche de façon importante pour les États pauvres de la zone euro car il s’avère que malheureusement l’Euro a accentué les divergences économiques entre pays partageant cette monnaie, ce qui était prévisible.

                      Un pays affaibli, comme l’Italie, qui est surendetté et emprunte à des taux bien supérieurs à ceux de l’Allemagne, doit se débrouiller par réduction des dépenses, augmentations des impôts, etc. ce qui l’enfonce encore plus... Moi je me débrouillerais en sortant de l’Euro, connaissant les possibilités additionnelles que permet la souveraineté monétaire. Si par exemple on accroît les déficits pour relancer la machine par baisse des impôts ou augmentation des dépenses, il faut que la banque centrale se porte en soutien de l’État et de l’économie par quantitatives easing divers et variés.


                      • GerFran 6 avril 2019 11:00

                        Étienne Chouard : « Il faut sortir de l’Union européenne, c’est une évidence. »

                        https://www.youtube.com/watch?v=iGR1aeYY1Mc

                         


                        • BA 6 avril 2019 11:44

                          Samedi 6 avril 2019 est un jour historique.


                          Les citoyens britanniques ont des nouveaux passeports : dorénavant, ces nouveaux passeports ne comportent plus la mention « Union Européenne ». Le nouveau passeport est celui à gauche de la photo :


                          https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/5ca86138d286c256200211cd/660w/ 0601038574290-web-tete.jpg



                          • UnLorrain 6 avril 2019 20:13

                            Simple comm« -20 qu’il ne serait a propos de la Feuille ☺ la photo du billet me fait »mariellien « ,Jean Pierre dans Ses Galettes de Pont d’Avent. ..ses mains immenses sur un rebondi vêt de petites fleurs sur fond blanc,et lui »oyoyoyouille je respire ! "


                            • nemo3637 nemo3637 6 avril 2019 23:50

                              Pas de réflexion personnelle et originale dans cet article qui sent le caca brun. On se contente d’énoncer des citations pour étayer une hypothèse de départ qui n’est qu’un parti pris : l’Union Européenne, c’est pas bien.

                              Gross filou !

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