• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Economie > L’eau vaut-elle de l’or ?

L’eau vaut-elle de l’or ?

Notre série d’articles sur le forum de l’eau se termine par un retour sur les gains économiques que peuvent attendre les innovateurs des technologies propres.

Investissons dans l’eau, deuxième argument. Nous vous rappelions au début de la semaine l’intérêt à investir dans les technologies de l’eau. C’est dans le cadre de l’ouverture du 5e forum mondial de l’eau à Istanbul que nous vous rappelions en effet que pour tout dollar investi, on pouvait en attendre entre 3 et 34 de retour pour la société dans son ensemble.

Eh bien ce sont Les Echos qui confirment ce levier extraordinaire et peu connu (l’opinion assimilant à tort l’eau à la gratuité, hors elle est souvent plus coûteuse que l’électricité) pour l’investisseur privé, en parlant d’un rapport de 1 à 8.

A côté donc de ce multiplicateur, figure aussi un autre avantage pour l’investisseur en temps de crise : un risque tout à fait réduit. Déjà parce que nous sommes sur le terrain des infrastructures où les modes et les coups de sangs financiers ne sont pas de la partie. Ensuite parce que la situation de l’eau dans le monde, la démographie (90% de la « nouvelle » population vivra dans des pays où l’accès à l’eau est aléatoire), font que les Etats, collectivités et autres institutions auront un besoin vital, littéralement, de compétences et d’instruments capables d’assurer à un maximum de personnes l’accès à la première source de vie : l’eau. En réalité, il existe bien un risque d’exécution pour les entreprises sur chaque projet. Investir dans des pays instables sur du très long terme, on l’imagine, expose à de multiples difficultés : changement de gouvernement, guerre civile, décision politique unilatérale, etc. Mais les entreprises équilibrent leur portefeuille de risque en diversifiant les pays.



L’article des Echos parle même d’un autre facteur économique intéressant, celui de « double-dividende ». En gros, en investissant dans l’eau, non seulement vous récupérez votre mise x8, mais en plus vous contribuez à l’amélioration de l’environnement, ce qui, outre un aspect moral gratifiant, est facteur de croissance… donc d’autres investissements. En effet, par-delà l’enjeu pécuniaire, il faut cependant noter, comme on l’a vu lors du forum mondial de l’eau, qu’environ 1 milliard de personnes dans le monde n’ont déjà pas accès à l’eau potable et 2,5 milliards ne bénéficient pas d’un système sanitaire décent. Surtout, environ 80% des maladies des pays en développement sont liées à l’eau, donc à un insuffisant investissement dans son traitement et dans l’assainissement : il s’agit là de maladies massivement mortelles dans les pays en développement et que l’on sait pourtant aisément soigner aisément, comme la diarrhées ou le choléra.

On connaît la position de ce blog : c’est par l’investissement massif dans des technologies nouvelles que l’on peut espérer fonder des modèles de développement durables. Développement : qui permettraient de sortir de la grande misère la partie de la population mondiale qui y vit encore (soit l’essentiel de cette population). Durable : un développement qui ne pèse pas sur les générations futures.

Vous pouvez relire nos articles sur le forum de l’eau sur notre blog :

Annonce de l’ouverture

New-York engloutie, Israël à sec

IBM : de la « smart grid » à la « smart water »

Technopropres
 

Moyenne des avis sur cet article :  4.33/5   (6 votes)




Réagissez à l'article

12 réactions à cet article    


  • plancherDesVaches 24 mars 2009 13:38

    D’où mon expression favorite : la pompe à fric.

    Si le malaise ne vous était pas encore apparu, il est temps.


    • appoline appoline 24 mars 2009 16:10

      L’eau deviendra un énorme problème non seulement à cause de sa rareté dans certains pays, mais avant toute chose, par ses conséquences. Quand dans certains pays, l’eau deviendra inexistante, il y aura une immigration de masse vers les pays qui peuvent s’en procurer avec tout ce que cela implique comme conflits et soulèvement des populations. Et puis, il ne faut pas oublier les spéculateurs, ceux qui vont se faire un fric fou avec cette manie vitale. Je suppose que dans beaucoup de bureaux d’études, tous planchent déjà là-dessus et je ne pense pas qui’ils le fassent par bonté humaine, seul le profit les intéresse.
      L’eau douce manquera cruellement, l’eau salée devient déjà un grave problème comme aux Pays-bas, aux Maldives, même à New-York, ils planchent sur les futures digues, sachant que Manhattan va avoir les pieds des l’eau.
      Nous ouvrons les yeux, certes mais certains ont déjà les dollars collés sur l’iris. La misère devient pour certains une pompe à fric.


      • guibbs 24 mars 2009 19:17

        Le problème de l’eau est-il un problème de "vases communiquants" ?

        Comment se fait-il que les régions du monde où l’eau est abondante, sont finalement les moins peuplées : Canada, Russie, Scadinavie, Europe du Nord Ouest, Sud du Chili, Nouvelle-Zélande ?

        La solution au problème global de l’eau serait donc de "transférer" les populations des zones arides vers les zones humides.

        Lorsque le Sahara aura conquis tout le Maghreb et le une bonne moitiée de la péninsule ibérique, je vous laisse imaginer où vont aller les populations des pays concernées.

        Si la France n’aura pas, d’ici là, abandonné son modèle de l’Etat-Nation unitaire, unilingue, uni-n’importe quoi, les conséquences pour ces populations et pour ceux qui seront nos descendants seront épouvantables !

         


      • Gabriel Gabriel 25 mars 2009 07:59

        Bonjour,

        L’eau est une valeur morale, humanitaire. La confier à des intérêts privés est un crime contre l’humanité, un chantage à la vie. Il est temps d’investir en masse dans les canaux, les puits et les usines de désalénisation d’eau de mer. 


      • plume plume 24 mars 2009 17:48

        je pense aussi que temps que tous le monde se dit que l’eau est une denrée rare alors ils pourront en faire un commerce lucratif et il y aurai toujours un pigeon pour payé
        à savoir :

        la terre est couverte à 70% d’eau (97 % d’eau salée et 3 % d’eau douce )
        sachant que ces 3% d’eau douce se répartissent entre
        les glaciers et les calottes polaires (2.2 % pourcentages du volume total d’eau sur Terre) 
        des nappes souterraines (0.6 % pourcentages du volume total d’eau sur Terre) 
        Les cours d’eau et les lacs environ (0.01 % pourcentages du volume total d’eau sur Terre) 

        de plus seulement la moitié de l’eau contenue dans les nappes souterraines est utilisable 
        par l’homme. Soit 0.3 % de la quantité d’eau  présente sur Terre

         et vous arrivez à croire qu’il n’y a plus d’eau et pas de moyen d’en avoir !!!!

        il est vrais que l’eau douce n’est pas repartie "équitablement " sur tous les continents ou sur tous les pays
        mais aujourd’hui il existe des moyen pour irrigué ou récupérer de l’eau douce sa goûte un peu mais c’est pas la lune , et c’est moins cher que la crise ou que le financement annuel d’une petite armée .

        mais bon, c’est vrais que temps que vous étés persuadé qu’il n’y a plus d’eau vous étés près à payer et ça c’est le principal smiley


        • Michael Jordan Manson (MJM) Michael Jordan Manson (MJM) 24 mars 2009 17:59

           Très bon texte.
          Sur l’eau et l’énergie, on notera que l’eau sert comme produit de consommation ou comme matière première énergétique (barrage, usines marémotrice). Ainsi, on économise l’eau pour les cultures, en cas de sécheresse, mais jamais pour économiser l’énergie.
          Si l’eau est une matière première énergétique, elle ne rentre pas en compte, a priori, dans le cycle d’économie d’énergie.


          • Mouche-zélée 24 mars 2009 18:13

            L’eau même présente ne nous protégera de rien du tout si elle n’est pas potable .
            Vu les pollutions dont on ne sait pas débarasser l’eau, il y a fort à parier que l’eau coûtera les yeux de la tête .

            http://suntzu.vox.com/library/post/une-petite-part-de-crise-sanitaire-pour-le-d%C3%A9ssert.html


            • chourave 25 mars 2009 10:34

              Tout à fait d’accord, c’est à la source qu’il faut agir et obliger les industriels, les agricultureurs et les collectivités à traiter l’eau de facon à la rejeter dans le milieu naturel en l’état ou elle est prélevée.

              Ceci n’est pas pour demain car les industriels ne sont pas pret à payer pour cela et les entreprises du secteur préfèrent faire payer un au prix de l’or une denrée vitale. J’ajoute que l’on persevère à potabiliser à grand frais toute l’eau distribuée alors qu’une infime partie est bue.


            • JONAS JONAS 24 mars 2009 21:23

              @ L’Auteur :

              Vous avez déjà essayé de faire monter 60 personnes dans une embarcation de sauvetage qui ne peut en contenir que 30 ! ELLE COULE, avec vous ! smiley

              @ +


              • plancherDesVaches 24 mars 2009 21:44

                Et comme le confirme les rédacteurs ci-dessus, il vaut mieux laisser crever de soif les 2,5 miliards de personnes les plus pauvres qui possédent autant que les 250 plus riches, ça fera de la place.

                But, in gold, you trust.


                • JONAS JONAS 25 mars 2009 00:07

                  @ PlancherDesVaches :

                  Proverbe Arabe : " Les mots peuvent mentir, les chiffres non ! ".

                  Vous parlez de 2,5 milliards d’humain. Si vous donnez à chacun d’eux 1 euro par jour pour boire et manger, c’est très peu ! ?

                  Cela fait 2,5 milliards par jour ! Cela ne fera que 912,5 milliards d’euros par an…. ! ! !

                  Ils sont où les 250 riches qui possèdent cette somme ? Elle représente plus que le plan de relance économique de l’Europe des 27… !  smiley

                  Votre humanisme et le désir d’afficher une bonne conscience apparente, vous font délirer en paroles.

                  Car pour soutenir vos idées et faire émerger ces pauvres gens, les 250 riches dont vous parler, c’est de chacun de nous et de nos enfants qu’il s’agit !

                  Alors, plus de grève et au boulot, même les samedis et peut-être même le dimanche, comme nos grands parents ! Plus de retraite de chômage, de Sécurité Sociale, comme en Chine on ferme sa gueule et on bosse pour les pauvres !

                  S’il existe quelque chose de plus grand que l’Univers, ça doit être la bêtise humaine !  smiley (Einstein).

                   

                   


                • Jordan Jordan 29 mars 2009 19:25
                  Les pays qui n’ont pas de pétrole n’hésitent pas à payer pour en avoir, même les pays d’Afrique qui on peu ou prou suffisamment d’eau pour le peuple. Alors pourquoi c’est pays ne pariaient pas le transport de l’eau douce des pays qui en ont trop, qui elle se déverse dans l’océan tout en les réchauffant et qui fait fondre les glaces.
                  On peut considérer le Canada comme un pays riche en eau douce : en moyenne, les cours d’eau canadiens déversent près de 9 % des ressources en eau renouvelables de la planète, alors que le pays abrite moins d’un pourcent de la population mondiale. L’eau est également très présente au Canada : elle occupe une grande partie du territoire, plus que dans tout autre pays. Les Grands Lacs sont dignes de mention : cet ensemble de lacs, partagé avec les États-Unis, représente la plus grande superficie d’eau douce à l’échelle mondiale.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès