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Accueil du site > Actualités > Economie > L’énergie pas chère, c’est fini

L’énergie pas chère, c’est fini

Il y a une chose primordiale à comprendre en ce moment, pour l’avenir du monde, et de la France en particulier. Une chose « sous-jacente » à la crise, qui est tellement ignorée, passée systématique sous silence qu’on en vient à se demander si c’est pas carrément tabou. Il s’agit du pic pétrolier bien sûr, mais pour bien comprendre le problème, il faut gratter un peu la surface. Je vais exposer la situation de manière à traiter les objections pour qu’il soit bien clair que « ça a commencé ». Ce n’est pas pour dans 30 ans, ni même 10 ans, on y est dès aujourd’hui.

A l'occasion du retour du BRENT (cotation du pétrole a Londre, la référence en la matière) au dessus des 100$, un petit article pour bien comprendre ce qui se trame dans le domaine du pétrole.

Juste pour se mettre en bouche voici un petit graphique. Que se passe-t-il quand un pays ne produit plus assez de pétrole et qu'il l'importe (la réponse est facile à deviner avec l'actualité du moment) :

Quand les USA ont atteint leur propre pic pétrolier au début des années 70 il leur a fallu plusieurs longs mois d'enquête pour comprendre ce qui leur arrivait. Car bien sûr, le peak oil était un pur fantasme catastrophiste ! Pourtant, c'est bien la cause du premier choc pétrolier. Et la preuve irréfutable que le pétrole n'est pas infini et qu'il arrive un moment ou la production décline.

Le pic des découvertes de puits précède le pic d'exploitation d'environ 40 ans (empiriquement). Donc en fait, en regardant 40 ans en arrière on peut deviner quand aura lieu le pic de production. Hors le pic des découvertes à eu lieu en 1964.

Ou en est la production mondiale à l'heure actuelle ? On voit que depuis 2005 ca stagne, mais rien de véritable alarmant dans le fond, peut-être juste un ralentissement passager ?

Qu'en disent les spécialistes (AIE : Agence Internationale de l'Energie) du pétrole sur l'avenir de ce dernier ?

Jusque la tout va bien, non ? le pétrole "conventionnel" va décroitre, mais pas de problème, d'autres sources d'énergie vont prendre le relais. Hum ... vraiment ? D'abord ces autres sources sont "yet to be found / yet to be developed" donc on est pas sûr, mais même si c'était le cas, ce graphique devrait remettre les idées en place :

que constate-t-on ? effectivement, il reste pas mal de pétrole à exploiter, mais il est beaucoup plus difficile d'accès (la catastrophe de BP Deepwater en est un exemple frappant) et donc beaucoup plus cher. Idem pour le pétrole "abiotique" (théorie Russe) : il est très profond et très coûteux à exploiter. Idem pour les hydrocarbures sur Vénus ou Jupiter ou ailleurs ;-) Plus cher à exploiter, mais aussi plus cher en investissement (CAPEX). Bref, plus cher. Donc en fait, 2005 c'est la fin du pétrole pas cher. Et par extension de l'énergie pas chère. Pourquoi ? parce que le pétrole est sans équivalent (grand EROIE, énergie facilement stockable et transportable, contrairement à l’électricité).

Sources d'énergie TRE Cleveland2 TRE Elliott3 TRE Hore-Lacy4 TRE (Autres)
Combustibles fossiles
Petrole
- Jusqu'à 1940
- Jusqu'à 1970
- Aujourd'hui
> 100
23
8
50 - 100
5 - 155
Charbon
- Jusqu'à 1950
- Jusqu'à 1970
80
30
2 - 7 7 - 17
Gaz naturel 1 - 5
5 - 6
Schistes bitumineux 0,7 - 13,3

< 1
Energie nucléaire
Uranium 235 5 - 100 5 - 100 10 - 60 < 16
Fusion nucleaire


< 1
Energies renouvelables
Biomasse
3 - 5 5 - 27
Énergie hydroélectrique 11,2 50 - 250 50 - 200
Énergie éolienne
5 - 80 20
Géothermie 1,9 - 13


Energie solaire
Énergie solaire thermique
Énergie solaire photovoltaïque
4,2
1,7 - 10
3 - 9 4 - 9 7 - 207
Ethanol
- De canne à sucre
- De maïs
- De résidus de maïs
0,8 - 1,7
1,3
0,7 - 1,8


0,6 - 1,2
Methanol (de bois) 2,6


Pour se faire une idée :

Masse requise pour stocker l'équivalent d'un kg de pétrole (11,6 kWh - 1,3 litre en gros)
Bois Batteries plomb acide Hydrogène comprimé Masse en mouvement Eau en altitude Uranium Chaleur
2,22 kgquelques m2 de surface mobilisés sur un an plus de300 kgde batteries de 15 à 30 kg de réservoir, occupant un peu moins de 30 litres 2 camions de40 tonneslancés à 116 km/h 43 tonnes d'eau pouvant effectuer 100 m de chute 1 milligramme 10 °C d'élévation de la température pour 1 tonne d'eau, ou 50 °C d'élévation pour 200 kg d'eau

Le pétrole est essentiel à l'économie, et ça se voit sur la croissance du PIB (si jamais vous aviez des doutes en pensant énergie verte) :

Jusque la tout va bien ... enfin presque. On se doute déjà cette courbe est liée au pétrole "conventionnel" pas cher, dont notamment celui de l'Arabie Saoudite, premier exportateur mondial, qui dispose du pétrole le plus facile à exploiter (la Russie est en second mais son pétrole est beaucoup plus cher, c'est d'ailleurs en utilisant le pétrole Saoudien que les USA ont pu faire chuter la Russie qui ne gagnait plus assez d'argent avec son pétrole, cf "la face cachée du pétrole").

Que font donc les exportateurs de pétroles ? (puisque nous nous vivons dans les pays importateurs, de même que les USA, le reste de l'Europe, et le Japon) :

C'est la encore peut-être passager, mais le déclin est net, et les annonces de l'Arabie Saoudite qui nous prévient qu'elle va garder du pétrole pour les générations futures ne pousse pas a l'enthousiasme de ce coté la. D'autant qu'ils ne sont pas les seuls. Du point de vue mondial, voici ce qui se passe :

N'oubliez pas en plus que pour des raisons géopolitiques l'Iran et le Vénézuela qui ne sont plus trop copain avec les USA n'aident pas a augmenter les exportations. Voila pourquoi l'Irak a été attaqué en 2003 dès que Saddam Hussein a déclaré ne plus vouloir exporter de pétrole en dollar ! Vous voyez bien avec l'actualité que les dictateurs ca arrange tout le monde tant qu'ils sécurisent l'accès à l'énergie. C'est le "deal" avec les américains, leur armée sert à cela ... enfin, servait !

Mais bon, on pourrait se dire, "ca stagne", c'est pas si terrible. Oui mais, les exportateurs fournissent moins, mais en plus, les consommateurs ont aussi leur mot à dire :

La "chindia" à les moyens de se payer de plus en plus de pétrole. Alors que "nous" (les pays soit disant riches) :

Pour l'Europe, ca stagne "gentillement" :

Bref, d'une manière ou d'une autre ... l'énergie pas chère, c'est fini.

Rajouté à ceci que : depuis les années 70, on a atteint le "peak per capita", c'est a dire que si on divise la production de pétrole par le nombre de personnes sur la planète, alors la part que chacun doit se partager stagne/diminue légèrement. Vous me direz, c'est pas vraiment un partage équitable, mais bon ... n'oubliez pas la chindia. D'autre part, c'est a cette époque qu'on a mis en place la politique de "fuite dans la dette", qui s'est accélérée dernièrement ... et justement, depuis 2005, ou le pétrole commence a coûter plus cher à produire, on a une crise économique majeure qui se déclenche. Crise censée être réglée a coup de dette, remboursée a coup de "croissance virtuelle"... Croissance qui va sortir d'ou sans pétrole, sans énergie "gratuite" ? La croissance est loin d'être endogène. Ni aux USA, ni en France ou on fait de la croissance à coup de bulle immobilère. Vous comprenez maintenant pourquoi nos dettes explosent ? et pourquoi elles ne seront pas remboursables ?

Publication originale


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28 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 10 février 2011 11:33

    Et savez-vous la catastrophe annoncé avec la loi NOME sur EDF ?

    http://2ccr.unblog.fr/2011/01/31/la-loi-nome/


    • Pyrathome pyralene 10 février 2011 11:59

      Il n’y a pas de crise de l’énergie, seulement une crise de l’ignorance.....
      http://www.lepost.fr/article/2010/02/07/1928835_l-energie-libre-illimitee-et-non-polluante-disponible-pour-tous.html
      illimité, gratuite,non-polluante et accessible à tous.....de quoi liquider rapidement la racaille du pétrole...


      • 2102kcnarF 10 février 2011 12:45

        Ouaip ! Mais pour dans combien de siècles ? Car il me faut aller au boulot demain matin, moi .... smiley


      • yoananda 10 février 2011 18:19

        Oui, je connais, et même plutot bien ce sujet.

        Mais tant que l’armée (ou les armées) ne voudront pas lâcher cette technologie, on restera avec l’équation actuelle.
        Et pourquoi nous donneraient-ils cette technologie ?
        ils perdraient leur avantage stratégique ,et surtout, c’est une technologie trop dangereuse pour l’humanité actuelle. Donc, même s’ils voulaient ,ils ne pourraient pas vraiment.
        Conclusion, on retombe sur le peak oil.

      • Pyrathome pyralene 10 février 2011 19:08

        .....c’est une technologie trop dangereuse pour l’humanité actuelle.....

        Vous voulez dire trop dangereuse pour les multinationales mafieuses qui seraient privée de bénéfices et donc s’écrouleraient comme des merdes qu’elles sont....
        c’est tout le bonheur que je leur souhaite, finir dans les poubelles de l’histoire et du crime organisé !!


      • herbe herbe 10 février 2011 20:14

        Pyralene ça me rappelle cette anecdote qu’on peut retrouver à ce lien :

        http://www.amessi.org/Tesla-Rencontre-d-un-genie-inconnu

        "Par conséquent, on disposerait d’énergie électrique en n’importe quel point du globe. C’est précisément avec ce projet que Morgan, le créancier de Tesla à cette époque, n’était pas d’accord. Morgan décida de retirer son aide financière. L’excuse était : « si tout le monde peut puiser de l’énergie où mettrons-nous le compteur ? ». Elle fut détruite en 1917."

        L’énergie quasi gratuite n’est donc pas parvenu à être accessible à tous puisque il y a une volonté puissante à ce qu’elle ne le soit pas ... mais a suivre ...


      • Kalki Kalki 11 février 2011 09:28

        OUai ouai « ZPE et mouvement perpétuel »

        Meme pas besoin de ca : le soleil produit déja plus d’énergie que nous n’en produira a la SURFACE DE LATERRE

        A LA SURFACE : a moins de transformer la terre en gros reacteur nucléaire en super soleil condensé ( et encore )

        et oui ce vous manger : ca vient du soleil

        Un tout petit bout d’un désert suffit a produire autant d’énergie que nous en consommons : par ailleurs juste a coté dans le désert il y a du sable, c’est bien le sable pour les panneaux solaire, ou panneau solaire thermique ...

        et puis il y a des projet de satellite pour produire de l’énergie

        et puis des panneaux solaire au prix de revient REEL : ca coute pas tant que ca vous pouvez diviser par 5 ou 7 : les panneaux a 1 euro le volts coutent en fait 0.1 euro par volt et la en fait

        en 1 ans , en fait : vous produisez l’énergie que vous consommer


      • yoananda 13 février 2011 00:54

        Oui, d’une part cela provoquerai « l’écroulement » du monde car il n’y a pas de moyen « doux » d’assurer la transition. et d’autre part, parce que les technologies tesla débouchent sur l’invisibilité, les armes psychotroniques, climatiques, et bien d’autres applications « exotiques »



        • yoananda 10 février 2011 18:12

          oui, mais l’info est apparue juste après la publication de mon article. Je ne suis pas étonné.


        • Blackeagle 10 février 2011 14:56

          Vous faite une erreur d’interprétation lorsque vous dites que le petrole est indispensable à la croissance du PIB mondial.
          Le courbes que vous montrez montre corrélation évidente (comme pour le CO2 et la température). La différence c’est que la croissance du PIB précède la consommation de pétrole.
          La conclusion a en tirer est simplement que le développement économique entraine une consommation énergétique et de matières premières accrue. Comme nous vivons dans un système capitaliste libéralisé mondiale, l’énergie nécéssaire au développement est produite au plus bas cout économique, c’est à dire par le pétrole (sauf volonté politique d’indépendance comme c’est en partie le cas de la france avec le nucléaire). Si l’énergie pétrolière demain deviens plus chére que les autres, les autres la remplacerons. Autre possibilité, si le politique décide de changer la production énergétique pour des raison stratégique ou écologique, d’autre source d’énergie seront développées en depis des lois économiques.


          • yoananda 10 février 2011 18:16

            Exact. Il eixste une mesure de l’efficacité énergétique des pays. La France à amélioré la sienne de 190 a 166 en 10 ans, et la Japon est a 90 (unité = TEP pour 1 point de PIB en gros).


            Ceci dit, ca ne change pas vraiment la donne car l’énergie n’est pas illimité et gratuite, il faut la payer, et donc, a efficacité énergétique constante, le PIB est lié au pétrole. Hors, avec l’augmentation constante du prix du baril on va vite voir le poids sur le PIB.

          • Domino Domino 10 février 2011 15:25

            L’autisme des dirigeants politique est dû aux conséquences de la fin du pétrole pas cher :

            - arrêt de la mondialisation
            - fin des hyper marché (des centaines de places de parking)
            - fin de l’aréronautique civile
            - coup dur pour l’industrie chimique (platique...)
            - etc...

            L’humanité existe depuis plusieurs millénaires mais la civilisation du pétrole n’aura durée à peine 200 ans.

            Nous allons vivre une nouvelle ère ..en bien ou en mal ?


            • yoananda 10 février 2011 18:20

              ceux qui ont tenté de l’inclure dans leur programme ont vu leur cote chutter vertigineusement. Pas vraiment le choix. Et puis en fait, jusqu’a présent la « triche » a bien fonctionné (triche = faire de la croissance à crédit en masquant tous les couts « externes »)


            • viva 10 février 2011 19:09

              L’énergie a toujours été chers, pourtant c’est ce qui abonde le plus dans l’univers, 


              • pastori 10 février 2011 19:35

                quand l’énergie sera tellement chère qu’on ne pourra plus payer les navires venus de chine chargés de notre « indispensable » y compris fruits et légumes,  qu’on ne pourra plus prendre sa voiture pour aller travailler, il faudra pour survivre nous remettre à produire sur place tout ce dont nous avons besoin.


                la droite mondiale et son capitalisme cupide a rendu cela impossible. :

                - nous n’avons plus d’usines,
                -plus d’outillages et machines
                -plus de savoir faire. 

                tout ça est parti ailleurs pour que les riches soient encore plus riches.

                eux pourrons quand même se payer des chaises à porteur grâce à leurs réserves.



                    • Hotel Romeo 11 février 2011 02:04

                      Désolé de vous le dire : personne ici ne semble saisir complètement les implications de cette situation.
                      Parmi toutes les réponses à cet article par ailleurs fort bien rédigé et documenté, seules celles de Domino et Pastori s’approchent un peu du fond du problème, sans vraiment le toucher du doigt : la fin de l’énergie pas chère, ce n’est pas seulement celle de nos balades automobiles du week-end. C’est celle d’absolument tout ce qui permet notre survie et celle de notre société.
                      Sans nous en rendre compte, depuis quelques décennies, nous vivons de façon incroyablement confortable, grâce au pétrole et aux énergies fossiles. Le problème, c’est que nous nous sommes tellement vite accoutumés à ce confort qu’il nous est devenu vital, au sens littéral du terme.
                      Sans nourriture facilement accessible à l’hypermarché du coin, nous mourons.
                      Sans eau courante distribuée aux robinets de nos maisons et appartements, nous mourons. Sans médicaments, nous mourons.
                      Sans télécommunications, sans électricité, sans internet, sans GPS, sans climatisation ou sans chauffage, nous mourons.
                      Or, personne ne semble se rendre vraiment compte que chacune de ces nécessités vitales n’est rendue possible que parce que le pétrole (et les autres combustibles fossiles) est facile et peu onéreux à transformer en une énergie d’une puissance et d’un rendement sans équivalent.
                      La vérité, c’est que notre faiblesse, notre paresse et notre inconscience nous ont rendus dépendants des énergies fossiles au point que nous sommes tous devenus fondamentalement incapables de nous en passer.
                      La vérité, c’est qu’en Europe, plus personne n’est prêt à vivre un hiver sans nourriture importée, sans chaleur artificielle, sans transports assistés, sans téléphone portable...
                      La vérité, c’est que nous ne savons même plus faire pousser des salades pour nourrir nos familles, ni même fabriquer l’outillage nécessaire aux gestes les plus basiques (entre autres parce que nos usines ferment les unes après les autres).
                      La vérité, c’est qu’à l’heure actuelle, aucune autre source d’énergie n’est suffisamment puissante, économique, rentable pour remplacer le pétrole (arrêtez de fantasmer avec l’hydrogène, l’énergie du vide ou l’air comprimé...).
                      La vérité, c’est que le sang de notre société ne circule que parce que quelques robinets seulement restent ouverts. Et que l’ouverture de ces robinets n’est conditionnée que par le bon-vouloir de quelques décideurs et de quelques nations à l’équilibre extrêmement instable (Arabie Saoudite : monarchie absolue et premier exportateur mondial...).
                      La vérité, c’est qu’un gros pépin survenant dans la distribution du pétrole mondial aurait des conséquences incalculables et irréversibles. Pourquoi pensez-vous que ce qui se passe au Proche-Orient en ce moment rend si nerveux les dirigeants occidentaux ?
                      La vérité, c’est que tout peut basculer très vite et que personne n’est prêt. Il faut au minimum en prendre conscience.


                      • le moine du côté obscur 11 février 2011 08:25

                        A Hotel Romeo

                        Je pense que l’homme dit moderne alors qu’en fait il est un esclave est tombé dans un piège insidieux, un homme de vie illusoire duquel il est prisonnier. Les exemples que vous citez sont très intéressants, l’humain a vécu dans un confort invraisemblable qui l’ont transformé en autre chose. Un de mes amis dirait en « homo paressus », un homme qui n’a qu’à parfois tendre la main pour recevoir de la nourriture ou des services divers. Mais tout n’est pas rose dans ce monde de « easy life » et bien souvent des évènements ou des catastrophes comme « la vache folle », les problèmes respiratoires liées au smog, l’obésité, Tchernobyl nous rappellent que ce mode de vie a un coût et des conséquences néfastes. Sans compter tous les esclaves modernes à divers endroits, des humains réduits au travail « déshumanisant » à la chaîne etc... Donc certains humains vivent dans un confort irréel or nous le savons tout mirage a une fin et on finit tôt ou tard, vaut mieux tôt que tard d’ailleurs, par revenir à la réalité. En tant qu’humain nous devons réfléchir à notre avenir et aux conséquences de nos choix. Ce travail de réflexion doit être fait dès maintenant sinon il se pourrait qu’il soit trop tard.
                        Je ne comprends pas pourquoi vous vouliez que nous arrêtions de fantasmer sur les énergies alternatives. Notre interrogation est de savoir si ces énergies existent et si elles sont utilisables à grande échelle. Notre interrogation est de savoir comment mettre en place un système qui nous permette de vivre correctement et décemment sans exagérer. Il ne s’agit de vouloir fermer une porte sans avoir au moins jeté un coup d’oeil pour voir ce qui s’y trouve derrière. Si des énergies comme l’énergie du vide existe on comprend que ceux qui ont gardé ce secret commettent un véritable crime contre l’humanité en nous imposant non seulement des énergies obsolètes et o combien néfastes, mais aussi des technologies d’arrière-garde et périmées. Et je ne parle des possibilités inexploitées des voitures électriques et je parle de cette odieuse « obsolescence programmée ». Le citoyen aura tout intérêt à chercher et comprendre toutes les possibilités intelligentes et pertinentes qu’offre la science moderne et à s’en saisir plutôt que de laisser cela entre les mains de quelques illuminés à la folie des grandeurs. C’est un vaste chantier et nous ferions mieux de nous y coller le plus vite possible. C’est le combat de l’intelligence avec grand i contre la bêtise avec grand b. Je dirai même plus un combat pour la survie de notre race humaine. En ce qui me concerne il n’y a que deux races humaines, les monstres potentiels (qui malheureusement ceux qui nous dirigent) et les gens sensés.


                      • Ernester 1er mars 2011 14:44

                        « La vérité, c’est qu’en Europe, plus personne n’est prêt à vivre un hiver sans nourriture importée, sans chaleur artificielle, sans transports assistés, sans téléphone portable... »

                        Si si, ça s’organise :

                        http://villesentransition.net/


                      • Cocasse cocasse 11 février 2011 10:15

                        Il va y avoir de la spéculation sur le prix du pétrole, profitant de la baisse de production du pétrole extrait.

                        Cependant, je vous invite à vous renseigner sur le pétrole de synthèse, et ses derniers procédés de fabrication, qui permettent d’obtenir un pétrole de qualité supérieure, à moindre cout, à moindre empreinte écologique, et dont le prix de vente est inférieur au prix de vente du pétrole extrait.

                        Procédés à base de reproduction bactérienne, et procédés à base de fermentation rapide (algues et Co2).


                        • yoananda 13 février 2011 00:58

                          quelle surface, quelles conditions météo pour produire ? est-ce que ca peut remplacer le pétrole « conventionnel » a grande échelle ? des annonces de labos, j’en vois quasiement tous les jours... l’application industrielle de masse c’est autre chose.


                        • vin100 12 février 2011 16:18

                          L’article est plein de fausses déductions.

                          La lecture des statistiques si tenté qu’elles soient correctes, ne peut pas donner les conclusions de notre cher Yoananda.

                          Pour plusieurs raisons :

                          Il y avait jusqu’à aujourd’hui, bien que cela commence a cesser, d’énormes raisons a ne pas entreprendre des recherches, à ne pas construire de nouvelles capacités de raffinage, a ne pas investir dans les outils existants car le prix du Pérole, n’avait jusqu’alors pas assez augmenté.

                          Sur un marché non rentable (à une période donnée) si les investisseurs n’investissent pas dans la recherche, alors les chiffres de stocks découverts stagnent et cela n’a rien a voir avec le fait d’une ressource qui s’épuise.

                          Le prix à la hausse du Pétrole a stagné depuis les années 80 malgré la crise du Pétrole des années 70 ( la hausse actuelle  récente a moins de 10 ans), les investisseurs internationaux n’ont plus construit de nouvelles raffineries depuis presque 20 ans car les rendements financiers étaient trop faibles.

                          Il a depuis peu de temps un réinvestissement des financiers sur ce secteur car la pénurie de transformation et les prix a la hausse leur permet d’être assuré de bons rendements.

                          Mais il faut une dizaine d’années entre le moment ou un investisseur met le pogon sur la table, et le moment ou la raffinerie est construite et en fonctionnement. (Ingénierie, études diverses, sous traitance de construction, formation excessivement complexe et évolutive ).

                          On a en plus un effet de tenaille entre une demande de produits transformés (essence , kérosène, gasoil) importante et qui croit et un goulot d’étranglement en capacité de raffinage mondial.
                          D’ou pour partie,en plus, l’explication du décrochage conjoncturel entre les prix de l’essence et du gasoil et les prix du Pétrole.

                          Donc, toutes les statistiques empilées par notre cher Yoananda, (dont on le remercie) ne peuvent en rien lier les pics de découvertes ou de capacité indiquées à un pic Pétrolier dont il nous donne une explication tout a fait erronée.

                          Yoananda devrait sortir de sa bibliothèque, de ses photocopies, de sa connexion internet et ne pas divaguer sur un sujet que sois il ne comprend pas ou alors s’il le comprend, ne pas nous enfumer en nous abreuvant de sa vision sous couvert de fausses analyses.


                          • yoananda 13 février 2011 01:01

                            lol, mais vous ne faites que confirmer ce que j’ai dit ! 

                            « on n’investissait pas parce que le pétrole n’était pas assez cher » , c’est ce que je me tue a expliquer.
                            mais bon, si ca vous rassure d’y voir une erreur de raisonnement de ma part ... grand bien vous fasse.

                          • vin100 15 février 2011 18:51

                            A Yoananda

                            Excusez mon jugement trop polémique, surtout si cela vous a froissé.

                            Je voulais simplement dire que même si la plupart de vos conclusions finales sont justes, vous ne pouvez pas vous baser sur les tableaux que vous présentez qui peuvent vouloir dire toute autre chose.


                          • yoananda 15 février 2011 19:28

                            oui ok pour dire qu’il ne faut pas confondre corrélation et causalité.

                            mais tout de même c’est une évidence pour tout le monde que la croissance n’est pas possible sans énergie pas chère, et (moins connu mais admis) que le pétrole est l’énergie directrice (qui détermine le prix des autres).

                          • Hotel Romeo 14 février 2011 06:09

                            Au Moine : pardon de n’avoir pas pu vous répondre plus tôt. Laissez-moi préciser mon analyse. Vous dites « qu’en tant qu’humains, nous devrions réfléchir à notre avenir et aux conséquences de notre choix ». C’est tout à fait juste et un certain nombre d’humains n’ont pas eu besoin de nous attendre pour le faire. Le problème, c’est que la structure et le mode de fonctionnement de notre société veulent que les gens qui réfléchissent dans ce sens ne sont pas souvent ceux qui décident et qui agissent. Comme vous le dites : ce travail de réflexion doit être fait maintenant ou il se pourrait qu’il soit trop tard. J’ajouterai malheureusement : il y a bien longtemps que ce travail de réflexion aurait dû être fait...
                            Vous vous interrogez sur ma sortie à propos des énergies dites « alternatives » que je taxe de fantasmes. Existent-elles ? La réponse est oui, bien sûr. Peuvent-elles remplacer les énergies non-renouvelables dans l’état actuel de nos connaissances ? La réponse est non. Le fantasme, c’est de croire qu’aujourd’hui, nous saurions assurer une transition « douce » entre le « trio fossile » (pétrole, gaz et charbon) et d’autres ressources capables de produire suffisamment d’énergie pour nous nourrir, nous chauffer, nous soigner, nous transporter, etc., avec la même efficacité, la même souplesse, le même rendement... et au même prix.
                            Donc, à l’heure où nous débattons (bien stérilement, je vous l’accorde), ni les pétroles de synthèse, ni les carburants dits « verts », ni l’hydrogène, ni l’énergie du vide, ni celle du vent, du soleil, des marées, de la terre, ni même l’énergie nucléaire ne peuvent constituer une solution viable aux problèmes cruciaux que poseraient non seulement une brusque hausse des prix pétroliers, mais aussi une interruption, même momentanée, de l’alimentation régulière de notre société en pétrole. Certains analystes comparent le pétrole au sang qui irrigue notre organisme : si ce sang s’arrête de circuler, nos organes cessent de fonctionner, et les séquelles sont d’autant plus graves que l’interruption de l’irrigation est longue.
                            Si l’on considère la situation géopolitique actuelle, une telle interruption est un événement hautement probable. Il suffit de regarder une carte du monde pour s’en rendre compte : par exemple, on constate que les « noeuds » qui contrôlent le transit du pétrole brut entre les pays producteurs et les pays consommateurs sont finalement peu nombreux et tous situés dans des zones hautement instables.
                            C’est là le fond du problème, auquel nul média, nul politique, nul scientifique, nul industriel ne semble vouloir accorder toute l’attention qu’il mérite. Remarquez, on les comprend : il est certaines situations où tout ce qu’il reste à faire, c’est rentrer la tête dans les épaules et attendre que ça passe... ou que ça casse.

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