• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Economie > L’origine de la crise : le monétarisme et école de Chicago

L’origine de la crise : le monétarisme et école de Chicago

Une opinion courante se trouve rarement remise en question dans les débats sur la crise économique dans les médias. Pourtant il semble bien qu'elle se retrouve à l'origine du phénomène sinon la cause principale. En tout cas en oubliant d'aborder directement ce point essentiel on passe à coté pour en faire « le point aveugle », « l'angle mort » du débat qui marque un faible souci d'objectivité et de lucidité, un défaut d'expertise, voir une certaine volonté de manipulation des foules.

Or tout observateur attentif de l'évolution économique de ces 40 dernières années, depuis la fin de l'étalon-or décrétée par Richard Nixon en 1971 jusqu'à la nouvelle mode de la « cure d'austérité » adoptée en France par l'équipe exécutive de F. Hollande, ne peut ignorer le tournant de politique monétariste initiée par M. Friedman et l'école de Chicago et dès lors mise en œuvre par les institutions internationales telles que le FMI et la Banque mondiale au dépend des nations et des peuples.

Or cette doctrine monétariste offre une représentation incorrecte et inadaptée du statut et du rôle de la monnaie. Cette conception biaisée et idéologique conduit logiquement à l'impasse dramatique de la crise financière et économique que nous connaissons. Une crise que nous pouvons qualifier de « monétariste » qui risque immanquablement de s’aggraver faute de mesure efficace et énergique ciblant une cause déterminante du problème.

Non la crise que nous traversons n'est pas "une crise des subprimes", ni "une crise psychologique de confiance" et encore moins de celle que l'on peut dépasser par un "choc de compétitivité" ou par une "réduction des dépenses publiques".

Il est nécessaire de démontrer qu'il s'agit d'une crise ayant pour origine une théorie frauduleuse de l'économique appellée monétarisme et mise en oeuvre dès les années 1970. Il s'agit ici de remettre en question non seulement les postulats de base de cette doctrine dominante dans les milieux financiers mais de dévoiler les intentions implicites et non-dites [1] qu'elle dissimule ainsi que les manœuvres subversives qui ont permis la mise en œuvre de ses mécanismes désastreux au sein des institutions publiques.

L'intérêt de cet article est de mettre en lumière ces éléments occultés du débat, d'informer le public sur les tenants et les aboutissants du système monétariste, de mettre en valeur les arguments et les critiques d'une controverse utile, enfin d'ouvrir une perspective permettant à une action politique décisive de mettre un terme définitif à la crise systémique actuelle.

Dans ce but une évaluation de la rationalité de la doctrine monétariste sur le plan théorique, pratique et méthodologique doit être menée. Elle permettra de mettre en évidence les erreurs, les paradoxes et les contradictions internes et externe du discours qui invalident les postulats sur lesquels il repose.

Les postulats monétaristes

Cette idéologie émerge dans un contexte particulier. La crise de 1929 et les désastres du chômage, de la récession et de la guerre mondiale qui ont suivi à fait rejeter par l'opinion publique la doctrine libérale comme une redoutable hérésie fauteuse de troubles graves. Celui qui deviendra le « porte-drapeau » du monétarisme s'appelle Milton Friedman, à l'époque un économiste marginal longtemps adepte de la politique macro-économique de J. Keynes [2] en quête d'une reconnaissance officielle, il se doit de formuler une théorie alternative, de trouver des soutiens et d'obtenir des subsides pour ses travaux. « En 1946, Friedman accepte un poste de professeur d'économie à l'université de Chicago, poste libéré à la suite du départ de Jacob Viner pour l'université Princeton. Friedman y restera finalement trente ans et y développa une école économique : l'École monétariste de Chicago [3]

Le premier succès des thèses de Friedman viendra par la voie d'un ouvrage de vulgarisation où les notions monétaristes sont associés à des préjugés populaires. Puisqu'il « devient connu du grand public avec son ouvrage publié en 1962, intitulé « Capitalisme et liberté », dans lequel il se livre à une défense du capitalisme, à une critique du New Deal et de l'État-providence qui émergeait. Bien qu'aucun des grands journaux américains n'en publient de critiques, le livre se diffuse progressivement et il s'en vendra plus de 400 000 exemplaires en dix-huit ans. Cela consacre l'engagement de Friedman comme intellectuel dans le débat public ».

Dans ce large pamphlet ou brûlot de combat l'auteur défend des propositions sans fondement telle que l'incapacité de l'autorité publique à initier et stimuler le progrès social : « Les grandes avancées de la civilisation, que ce soit dans l'architecture ou dans la peinture, la science ou la littérature, l'industrie ou l'agriculture, ne sont jamais nées de l'intervention d'un gouvernement centralisé. » [4] Une affirmation étonnante contredite à la fois par la recherche et les faits puisqu'on observe au cours d'un long processus historique que l'institution publique se développe progressivement autour d'une mission générale de résolution des crises notamment avec la fonction systémique essentielle de contrôle et de régulation des flux. Cette idée de l'inutilité de l’État si elle était vérifiée rendrait l'institution elle-même inutile (elle aurait disparue depuis longtemps si tel était le cas) et les dispositions publiques d'ordre pratiques telles que la métrologie [5] (standardisation des poids et mesures), les grands travaux publics ou l'éducation nationale comme des entreprises superflues et rétrogrades. Mais ce n'est pas le cas. En définitive « Milton Friedman défend ici davantage ses convictions philosophiques, politiques et économiques, qu'il y fait œuvre d'économiste » [6] Le type d'arguments présentés conviennent a une société jeune et relativement peu expérimentée où l'éducation, la raison, et l'héritage culturel des anciens tiennent moins de place que d'autres notions individualistes voir enfantines. Ce nihilisme alimente le mythe démagogique de la réussite individuelle, de la liberté sans responsabilité sociale. Il bénéficie de la défiance populiste envers une administration dont l'action régulatrice au service de l'intérêt général est contestable au vu de l'influence des lobbies et désignée comme inutile et néfaste. Pour un texte qui va consacrer son auteur comme « intellectuel » dans le débat public, il faut avouer que cela paraît pour le moins insuffisant. En tout cas il y est fait « feu de tout bois » pour dégrader et dévaloriser dans l’opinion le principe et l'image du service public en général et en particulier de l'utilité de l’État providence comme régulateur des flux économiques. « L’école de Chicago admet que les marchés échouent parfois. Mais les administrations échouent aussi. Elle soutient qu’une défaillance de l’administration est presque toujours supérieure à une défaillance du marché. C’est pourquoi elle croit que l’administration devrait être considérablement limitée. » [7] Par là est sous estimée la fonction première attribuée à l'autorité publique de résoudre les crises. Pour lutter contre la maladie, ce n'est plus seulement le thermomètre qu'il faut casser mais d'abord l’hôpital et les médecins...

La ruine de l'Etat-providence est programmée au fil de propositions visant à réduire ses moyens et domaines d'intervention (« starve the beast ») [8] et qui favorisent au contraire l'autonomie des agents financiers et industriels. Ainsi contrairement aux buts d'adaptation aux contraintes, d'organisation et de prospérité d'une cité, exigeants une hiérarchisation des missions d'ordre public, une coordination des moyens et ressources et une synergie des actions collectives ; la pensée monétariste issue de l’École de Chicago prône le reversement de ces notions de sens commun pour favoriser l'utopie d'une liberté sans entrave et le retour supposé salvateur, par la protection, le cloisonnement et la concurrence des droits patrimoniaux, à une nouvelle forme de féodalité.

Cet amateurisme et la faiblesse du niveau de culture générale, la violence des propos, le défaut manifeste du sens de la mesure et de justesse du raisonnement pour ne pas dire le biais idéologique et doctrinaire va se propager de couche en couche sur tous les travaux des monétaristes. Ainsi il reste difficile en l'état de tracer les contours de cette doctrine tant les postulats de base sont hétérogènes. Par exemple la méthode statistique utilisée reste empirique (ou plutôt pseudo-inductive) en raison de ce faible niveau de cohérence logique et de pertinence des auteurs. Toutefois si on part du préjugé contre l'Etat-providence, le discours économique des monétaristes devient compréhensible. L'opinion selon laquelle l’État serait incapable par nature de fournir des réponses adaptatives fonctionnelles implique pour eux qu'une économie naturelle doit s'y substituer. Alors les « lois du marché » supposées autorégulatrices pourront fonctionner libres des entraves et injonctions régulatrices de l'autorité publique. Toute la rhétorique monétariste converge pour accréditer cette conception hypothétique.

Ce préjugé contre l'Etat interventionniste dans le domaine économique constitue donc le premier postulat monétariste.

Pour cautionner cette opinion les économistes de l'école de Chicago s'appuient sur plusieurs propositions :

- La théorie quantitative de la monnaie selon la formule MV=PT

Jean Bodin [9] étudie vers 1568 les effets inflationnistes de l'arrivée massive d'or en provenance d'Amérique latine. Cet afflux provoquant une hausse des prix en Espagne et sur le continent européen. Il déduit de ses observations une première formulation de la théorie quantitative de la monnaie spécifiant un rapport de causalité entre la quantité de monnaie en circulation et le niveau général des prix. Cette analyse sera ensuite reprise par d'autres auteurs. Tel Irving Fischer [10] qui abandonnera après 1929 la thèse du rééquilibrage automatique du marché au profit d'une théorie sur la spirale déflationniste justifiant l'intervention de l'État. « On lui doit aussi l'équation à partir de laquelle il établit une causalité entre les variations de la quantité de monnaie en circulation et les variations du niveau général des prix : MV = PT »

Soit : M x V = P x T
Avec :

M = stock de monnaie en circulation,

V = vitesse de circulation de la monnaie,

P = niveau des prix,

et T = volume des transactions sur la période.

On retrouve cette formule [11] avec une légère variante : M x V = P x Q avec :

M = la quantité de monnaie en circulation dans une économie pendant une période donnée.
V = la vitesse de circulation de la monnaie (Nombre de transactions effectuées avec une unité monétaire durant la période étudiée).
P = le niveau général des prix.
Q = le niveau de production durant une période donnée.
P x Q représente donc la quantité d’argent échangée.

En s'appuyant sur l'équation de Irving Fischer, les monétaristes « reprennent à leur compte l'essentiel de cette pensée. » [12] En omettant bien entendu au passage les analyses et conclusions de l'auteur sur le rôle anti-cyclique et régulateur de l’État qui dérangent manifestement leur démonstration théorique.

- Une demande stable de monnaie et une offre exogène contrôlée par la banque centrale

A partir de l'idée simple selon laquelle le volume de la masse monétaire influe sur le niveau des prix et donc l'inflation, les théoriciens du monétarisme se proposent de contrôler la croissance des prix et des salaires (donc l'inflation) par le contrôle de la masse monétaire et en particulier les taux d'intérêt de la Banque centrale.

Ils se basent sur plusieurs hypothèses : la demande de monnaie est stable, l'offre de monnaie est exogène.

Pour l'école de Chicago , la demande de monnaie dépend de trois variables : le revenu permanent que l'individu estime correspondre à l'évolution moyenne de ses gains sur une longue période ; le rendement des actifs financiers, mesuré par les taux d'intérêt et le niveau général des prix.

* Que la demande de monnaie est stable signifie d'une part que les agents économiques attendent un « revenu permanent » correspondant à l'évolution moyenne de leurs gains sur une longue période. D'autre part que si la valeur des transactions P.Q augmente, relativement à la quantité de monnaie disponible M, celle-ci doit "circuler" plus vite pour que les échanges puissent s'effectuer. Des conditions qu'il sera difficile de vérifier. D'autant plus que le niveau des taux d'intérêt peut fluctuer et que l'évolution des prix et des salaires échappe au contrôle de la banque centrale.

* L'offre exogène de monnaie par la banque centrale signifie que l’inflation ne peut provenir que d’un excès de monnaie injectée par la banque centrale dans l’économie. On pense à la célèbre phrase de Friedman « l’inflation est partout et toujours un phénomène monétaire  » [13]

Or si la masse monétaire affecté à l'échange de la production n’est pas la cause de l’inflation, cette politique de ciblage de l'inflation ne pourra que créer une récession (et envoyer arbitrairement une partie de la population active au chômage) en privant l’économie de la monnaie nécessaire à son bon fonctionnement. Selon Friedman, « il faut absolument s'en tenir à une règle simple et connue de tous : la croissance de la masse monétaire répond uniquement à celle de la production, elle ne doit en aucun cas avoir pour objectif de modifier le niveau de l'activité. » [14] On verra que cette assertion est trompeuse car elle interdit les mesures contra-cycliques de relance et exagère l'objectif de ciblage de l'inflation qui devient prioritaire au point d'occulter le risque de déflation et de recession. Cette tromperie permet toutefois aux aprentis économistes de Chicago de se débarasser d'une contrainte : l'objectif du plein emploi.

- Le taux naturel de chômage

Le Taux de chômage naturel ou taux de chômage structurel est un concept économique créé par Milton Friedman et Edmund Phelps dans les années 1960. Les deux économistes se sont vu décerner le Prix Nobel d'économie en particulier pour ces travaux.

Les monétaristes prévoyants qu'une restriction de la masse monétaire privera automatiquement une partie des agents de moyens de paiement ont prévu une parade. Puisque M.V=P.T, si la masse monétaire M est stable et que la vitesse de rotation de la monnaie V est constante cela veut dire qu'à prix constants le volume de production est lui aussi constant, il n'y a pas de croissance économique. Mais par contre si les prix augmentent une partie de la production ne disposera plus de la monnaie nécessaire à l'échange. Il s'ensuit que pour assurer la stabilité des prix en limitant l’expansion de la masse monétaire ; des producteurs devront renoncer à leur part de gain monétaire, cesser leur activité, fermer leur industrie et licencier les travailleurs.

Pour justifier cette issue les partisans de la doctrine monétariste argumentent :

« Le taux de chômage naturel correspond au taux de chômage vers lequel l'économie tend sur le long terme. Selon les hypothèses du modèle, en absence de choc et de cycle économiques, les salaires tendent vers un niveau d'équilibre qui égalise offre et demande sur le marché du travail. Le chômage naturel découle alors, pour un niveau de compétence donné, du refus de travailleurs d'accepter un salaire jugé trop faible (concept de chômage volontaire et de salaire de réserve) et du coût excessif pour les firmes de proposer un salaire trop élevé. » [15]

Or nous savons que cette situation critique est conditionnée non par le défaut de qualification des travailleurs puisque les entreprises ont toujours la possibilité - selon leurs besoins et projets - de former leurs employés, ni par une exigence délirante des salaires mais par l'objectif anti-inflationniste. « La diminution de l’offre de monnaie par un partisan de la monnaie exogène casse la spirale inflationniste, parce qu’elle provoque une récession qui, du fait de la montée du chômage, modérera les prétentions salariales des salariés, et du fait de l’incapacité des entreprises à écouler leurs productions, diminuera leurs marges. Le prix à payer (récession, chômage) est fort pour réduire l’inflation. Comme on dit, on soigne la maladie en tuant le patient. » [16]

D'ailleurs cette théorie peu crédible du « chômage naturel » est complétée par le concept de Taux de chômage n'accélérant pas l'inflation (ou NAIRU - Non-Accelerating Inflation Rate of Unemployment). Il s'agit d'un « indicateur économique qui, estimé économétriquement pour un pays et à un instant donné, mesure approximativement le taux de chômage qui serait compatible avec un taux d'inflation stable. » [17]

On voit bien d'où vient ce nom de monétaristes par lequel on a désignés les économistes de l'Université de Chicago. Non seulement la monnaie est le point central de leurs études, mais il sont également prèts à lui sacrifier l'Etat et les institutions publmiques régulatrices, la liberté politique par la domination d'une banque centrale indépendante, le développement économique et le travail des citoyens qui risquent de provoquer une inflation, la société tout entière qu'il faut "purger" par la déflation, etc. C'est que pour eux la monnaie n'est pas le simple moyen de produire, d'échanger ou de partager des richesses... mais un absolu auquel il faudrait tout sacrifier !

- La nature patrimoniale de la monnaie : réserve de valeur et de créance

Une monnaie se caractérise par la confiance qu’ont ses utilisateurs dans la persistance de sa valeur et de sa capacité à servir de moyen d'échange. Elle a donc des dimensions sociales, politiques, psychologiques, juridiques et économiques. Il est entendu ici que la monnaie n'aurait pas de valeur intrinsèque propre mais une valeur relative fondée par consensus social sur la confiance mutuelle. Cette redéfinition implique que la possession privée elle-même évaluable et échangeable par la monnaie n'a rien d'une valeur absolue mais tout une valeur d'usage ou d'utilité sociale [18].

Mais en droit anglo-saxon la doctrine de Locke fait de la sûreté des possessions un droit fondamental. Un droit conçu comme à l'origine de la constitution d'une société de propriétaires censée garantir et accroître les biens et le patrimoine de chacun d'eux. C'est cette philosophie "non-dite" qui sous tend la doctrine des économistes de Chicago.

Or dès l'application des thèses keynésiennes et en particulier depuis la fin du gold standard [19] et de l'étalon-or US en 1971, le papier-monnaie cause des sueurs froides aux propriétaires de capitaux. Le cours de la monnaie déterminé par l'Etat en fonction de ses objectifs économiques peut se déprécier du jour au lendemain. « Dans un régime de change fixe, les autorités monétaires s'engagent à assurer la conversion de la monnaie à un taux de change défini. Elles disposent pour cela de réserves de change. Mais si ces réserves ne suffisent pas, le taux de change n'est plus tenable. Les autorités monétaires pratiquent alors des dévaluations à titre préventif, pour éviter de perdre toutes leurs réserves de change. » [20]

C'est pour éviter cette intervention désignée comme « redistributive » voir « socialiste » de l’État sur le cours de la monnaie (taux de change), le volume de la masse monétaire, les taux d'intérêt, la fixation des prix et des salaires, les dépenses publiques, etc. que les monétaristes projettent de contrôler l'émission de la monnaie publique avec un nouveau concept de monnaie-crédit et un nouveau système financier. La monnaie ainsi créée n'est plus garantie par une encaisse ou réserve de devises mais par des créances assorties d'un taux d'intérêt. La monnaie n'est plus émise par les institutions publiques selon les besoins économiques, les politiques de relance de l'activité ou les objectifs de croissance mais sera contrôlée par une banque centrale dite « indépendante ». Celle-ci fixe un taux d'escompte ou taux marginal [21] aux banques d'affaires ou de dépôts émettrices de crédit. L’État lui-même pour ses dépenses ou pour obtenir une avance sur recettes fiscales devra se tourner vers le marché financier - supposé auto-régulateur - pour obtenir un crédit à taux variable en contrepartie d'une créance ou obligation à terme du Trésor.

Conséquences désastreuses d'une idéologie

La conception idéologique ici à l’œuvre est celle garantissant la nature patrimoniale de la monnaie. La monnaie devient d'avantage un instrument d'acquisition du patrimoine (fonction de réserve de valeur) et de valorisation de celui-ci (en fonction d'un taux d'intérêt) au détriment de sa fonction d'échange des produits et de stimulation de l'activité économique dans le cadre d'une politique publique volontariste. C'est à ce niveau que ce nouveau système pose problèmes.

Cette monnaie n'existe que par la dette qu'elle crée et la réduction de cette dette ne peut se faire que par la réduction de la masse monétaire et donc la réduction des échanges, c'est à dire le ralentissement de la production et l'augmentation du chômage. Un phénomène accéléré par le mécanisme des taux d'intérêt assortis au crédit qui soustraient à chaque paiement la quantité de monnaie disponible pour les échanges.

Ce détournement de fonds d'une ampleur inconnue se double d'une seconde subversion. L’État se retrouve dépouillé de son rôle de régulateur et ne peut plus intervenir pour régler la question du chômage par une politique de relance qui pèserait dans ce système sur son équilibre budgétaire, ni agir par l'émission monétaire sur sa cause : la restriction de la masse monétaire en circulation. De plus l'endettement public crée une charge annuelle d'intérêt insupportable à terme puisque cette « charge de la dette » soustrait une part de la masse monétaire en circulation dans le pays qui sera transférée dans des zones défiscalisées en renforçant le phénomène de récession. [22]

Enfin cette nouvelle politique de monnaie-crédit oriente la masse monétaire non plus vers les activités productrices et l'investissement mais vers les placements financiers au regard de l’attractivité d'une rentabilité financière immédiate. Ainsi la monnaie disparaît du circuit production-échange pour s'enfoncer dans les trappes a liquidités que représentent par exemple les activités de spéculation sur les devises ou sur les créances des agents économiques. Ce phénomène est renforcé par la fin du contrôle des changes et la liberté de circulation des capitaux comme une exigence inconditionnelle des autorités internationales FMI et Banque mondiale. Mais qui peut ignorer la haute capacité de nuisance des placements financiers spéculatifs en particulier lorsqu'ils affectent le commerce des matières premières, de l'énergie provoquant ainsi une hausse des prix que n'explique plus la hausse des salaires ?

Pour résumer il s'avère que le logiciel monétariste impose un modèle économique où le niveau de la masse monétaire est non-optimum. Ce qui aboutit à l’asséchement des ressources financières des agents économiques - États, entreprises et ménages - c'est à dire une contrainte artificielle interdisant d'atteindre l'objectif de plein emploi permettant la création de plus-value et l'amélioration significative du niveau de vie et du bien être social.

Il devient évident que l'incohérence logique et pratique des postulats monétaristes aboutissent a une impasse. Ils ont pourtant été validés et continuent d'être appliqués par des autorités dont la capacité d'expertise, le sens de la responsabilité et l'intégrité ne peuvent être que remises en cause.

Dans ce contexte on comprend mieux alors que les discours inquiétants sur le niveau de la dette ne sont pas cohérents. En considérant naïvement comme le fait Mme C. Lagarde ce « mur de la dette » comme : "la plus grande menace pour l'économie du pays" [23] le FMI (Fonds monétaire international) place l'objectif de réduction de la dette publique comme priorité. Non seulement ce point de vue est partiel puisqu'il faudrait aussi parler de l'endettement des ménages et des entreprises, mais aussi partial puisqu'il ne met pas en question l'origine et la nature de cette « dette » intrinsèquement liées à la doctrine monétariste ; à son pouvoir de manipulation des esprits et de déstabilisation globale des systèmes économiques adoptant les règles de l'ultra-libéralisme.

[1] « S'il se révèle qu'une généralisation est abusive, qu'une idée fausse conduise à une impasse. N'est-il pas honnête de le reconnaître, n'est-il pas utile de faire son autocritique et redoubler de vigilance et d'esprit d'examen ? La critique est aisée, l'autocritique est difficile. Reconnaître une erreur est une épreuve difficile pour le commun des mortels, c'est perdre la face ou faire l'aveu de faiblesse ce qui est mystérieusement insupportable pour la majorité d'entre nous. Et combien d'avantage encore devront supporter les conséquences des erreurs d'autrui jamais reconnues et laissées en état de nuire encore et toujours ? Beaucoup d'erreurs et de situations d'impasse sont causés par ces généralisations ou ces postulats hâtifs ou mal-dégrossis. Mais que dire de ces idées ou postulats « non-dits » quelque fois volontairement passés sous silence - lorsque la politique devient art de dissimulation - afin de dégager un faux-consensus ? Ces axiomes « non-dits » conditionnent aussi bien, sinon mieux, la manière de gérer une situation que ceux qui sont explicités. Il devient à ce stade extrêmement périlleux de traiter un problème. La seule solution est de l'aborder directement, de chasser le non-dit par un dialogue ouvert, poser directement la question du « comment progresser » dans tel ou tel domaine, établir un plan d'action et finalement trouver une définition claire du problème à résoudre. » Comment juger de la valeur d'une politique ? http://fr.scribd.com/doc/83324517/Comment-juger-de-la-valeur-d-une-politique

[2] « En 1935, ne trouvant pas d'emploi dans une université, Friedman se rend à Washington où les programmes lancés par Roosevelt offrent un débouché pour les économistes. Il écrit qu'alors il jugeait les programmes de créations d'emplois publics adaptés pour une situation critique, mais pas les systèmes de fixation des prix et des salaires. Il étudie plus particulièrement la répartition des revenus et dans un article alors controversé, il explique les hauts salaires des médecins par les barrières à l'entrée maintenues par le syndicat national des médecins. […] De 1941 à 1943 il travaille comme conseiller auprès du Département du Trésor des États-Unis sur la question des taxes pour financer l'effort de guerre. Porte-parole du Trésor, il défend alors une politique keynésienne. Dans son autobiographie, il constate « à quel point [il] était alors keynésien » » http://fr.wikipedia.org/wiki/Milton_Friedman

[3] Avec d'autres auteurs tels George Stigler (« Nobel » 1982),Ronald Coase (« Nobel » 1991), Gary Becker (« Nobel » 1992), Robert E. Lucas (« Nobel » 1995). A vrai dire les thèses monétaristes « sont pour la plupart antérieures aux travaux de Friedman et ont été développés (à Chicago) par des économistes comme Henry Simons ou Llyods Mints qui avaient plaidé pour un contrôle du stock de monnaie afin de stabiliser le niveau des prix. Elles mettent l'accent sur le rôle de la monnaie en tant que facteur d'explication des théories économiques. La pensée monétariste se constitue autour de la reformulation de la théorie quantitative de la monnaie (on parle de néo-quantitativisme) »

[4] « The great advances of civilization, whether in architecture or painting, in science or in literature, in industry or agriculture, have never come from centralized government. » Capitalism and Freedom (1962), Milton Friedman, éd. University of Chicago Press, 2002, chap. introduction, p. 3

[5] Métrologie http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9trologie

[6] http://fr.wikipedia.org/wiki/Capitalisme_et_libert%C3%A9

[7] http://www.contrepoints.org/2012/07/31/92045-milton-friedman-et-lecole-de-chicago-sur-le-role-de-letat

[8] « Starve the beast » est l'expression d'une « théorie conservatrice américaine visant à créer volontairement un déficit public, au moyen d'allègements fiscaux et de politiques de réductions d'impôts, afin de forcer ensuite l'État à faire des coupes budgétaires, réduire ses engagements dans certains secteurs tels que l'assurance-santé, la sécurité sociale ou l'éducation. » Starve the beast http://fr.wikipedia.org/wiki/Starve_the_beast En France l'expression « dégraisser le mamouth » sera aussi employée avec un succès mitigé.

[9] Jean Bodin est un érudit français connu pour sa formule « il n'est de richesse que d'hommes » par ailleurs théoricien de la souveraineté nationale

[10] Fischer est partisan de la prohibition et de l'eugénisme favorables selon lui à la productivité des travailleurs

[11] « Les classiques (John Hicks en particulier) ont formalisé la théorie quantitative à partir d'une équation de conservation de la quantité de monnaie échangée dans l'ensemble des transactions :

M * V = P * Y où Y est la production d'une économie pendant une période donnée (la production vendue), P est le niveau des prix (les prix réels d'échange ex post), donc P * Y représente la quantité d'argent échangée.
M est la quantité de monnaie en circulation dans une économie pendant cette même période. V est la vitesse de circulation de la monnaie, c'est-à-dire le nombre de fois qu'une même unité de monnaie permet de régler des transactions pendant la période considérée. »

[12] Théorie quantitative de la monnaie http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_quantitative_de_la_monnaie

[13] Monnaie endogène, monnaie exogène, qu'est-ce que ça change ? 24 novembre 2010

[14] http://des-economistes-et-des-hommes.over-blog.com/article-2-2-monnaie-endogene-monnaie-exogene-qu-est-ce-que-a-change-61635549.html

[15] Taux de chômage naturel http://www.wikiberal.org/wiki/Taux_de_ch%C3%B4mage_naturel

[16] La désinflation Volcker http://des-economistes-et-des-hommes.over-blog.com/article-2-3-la-desinflation-volcker-61765648.html

[17] http://fr.wikipedia.org/wiki/NAIRU

[18] Voir vidéo : « La monnaie du pouvoir d'achat au pouvoir être » Philippe Derudder http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=h56uZ8oT4sQ# !

[19] « Les partisans de l'étalon-or affirment que ce système permet de mieux résister à l'expansion du crédit et de la dette. Au contraire d'une monnaie fiduciaire, une monnaie à contrepartie en or ne peut pas être émise arbitrairement par un État. Cette contrainte empêche l'inflation par dévaluation et lève en théorie toute incertitude sur la pérennité de la monnaie, ce qui permet à l'autorité monétaire d'avoir un crédit sain, et de prêter plus facilement. Toutefois, il existe de nombreux exemples de pays sous étalon-or qui ont connu des crises de surendettement ou des dépressions. Le système d'étalon-or n'est plus actuellement utilisé dans aucun pays, et a fait place au cours forcé du papier-monnaie. » http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89talon-or

[20] Dévaluation http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9valuations

[21] http://fr.wikipedia.org/wiki/Taux_d%27escompte

[22] « Prenons maintenant l’exemple célèbre de la désinflation Volcker. A la fin des années 70, le taux d’inflation aux Etats-Unis est de plus de 10%, ce qui est jugé beaucoup trop important par la plupart des dirigeants politiques et des spécialistes de la question. Paul Volcker est alors nommé président de la FED, avec comme objectif principal la lutte contre l’inflation. Monétariste, il pense que la trop forte croissance de la masse monétaire est la principale cause de l’inflation et qu’il faut donc la ralentir, en menant une politique monétaire restrictive (via une augmentation des taux d’intérêt directeurs). Résultat : l’inflation est ramenée de 11% en 1979 à moins de 4% en 1982. Mais, le taux de croissance de l’économie est passé dans le même temps de 2,5% à -2,2% et le taux de chômage de 5,8 à presque 10%. Commence pour l’Europe et les Etats-Unis le début de ce qu’on a appelé les 30 piteuses, par opposition aux 30 glorieuses. » La désinflation Volcker http://des-economistes-et-des-hommes.over-blog.com/article-2-3-la-desinflation-volcker-61765648.html

[23] Quand la directrice du FMI donne des leçons de rigueur aux Etats-Unis http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20121209trib000736047/quand-la-directrice-du-fmi-donne-des-lecons-de-rigueur-aux-etats-unis.html


Moyenne des avis sur cet article :  4.73/5   (30 votes)




Réagissez à l'article

47 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 11 février 2013 14:28

    A propos de Friedman, voici un résumé de sa doctrine. Attention, ça decoiffe !

    voir : LA DOCTRINE FRIEDMAN


    • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral 17 février 2013 13:35
      Milton Friedman avait prévu la crise de l’euro

      Publié le 31/07/2012

      Milton Friedman n’a jamais jugé nécessaire de cacher ses sentiments à l’égard de la création de la monnaie unique, qu’il n’appréciait guère. Il avait estimé qu’il était peu probable qu’elle puisse survivre à une sérieuse épreuve économique.


      http://www.contrepoints.org/2012/07/31/92198-milton-friedman-avait-prevu-la-crise-de-leuro

    • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral 17 février 2013 13:36
      Friedman pédagogue

      Publié le 31/07/2012

      Milton Friedman était un grand défenseur du libéralisme. Voici une sélections de vidéos dans lesquelles il fait montre de pédagogie pour rendre accessibles à tous l’économie et la philosophie libérale.


      http://www.contrepoints.org/2012/07/31/92180-friedman-pedagogue


    • devphil30 devphil30 11 février 2013 15:43

      Très bon article 

      Il est toujours bon de rappeler que certains oeuvrent à détruire la société civile et ses fondements moraux pour mettre en avant la loi de la jungle représenté par l’argent , les magouilles, les conflits d’intérêts au mépris de la justice et de l’égalité.

      Tous n’ont pas la possibilité de travailler , de disposer d’un patrimoine car certains accaparent et disposent de tout en continuant à s’enrichir.

      Philippe 
       

      • HELIOS HELIOS 11 février 2013 16:09

        ...interressant article, enfin !


        • joletaxi 11 février 2013 16:20

          ...interressant article, enfin !

          sans aucun doute, sauf que la démonstration, pour confuse qu’elle soit ,fait l’impasse sur les réalités bien tangibles celles-là.
          et toujours ce serpent de mer de la dette « injuste »

          Bref, un brûlot anticapitaliste de plus.


          • K-Trunc K-Trunc 12 février 2013 11:48

            « Bref, un brûlot anticapitaliste de plus. »

            Rien à voir avec de l’anticapitalisme. Il existe plusieurs écoles de pensée macro économique dans le monde capitaliste, et l’école monétariste en est une. Leur doctrine s’appuie sur la politique monétaire comme variable d’ajustement, dans un monde où la seule monnaie créée est celle liée aux dettes.

            Ce système ne peut fonctionner indéfiniment et pousse à injecter toujours plus de liquidités et à provoquer toujours plus de bulles financières toujours plus rapidement (bulle asiatique, bulle internet, bulle des actions, bulle de l’immobilier, bulle des subprimes, bulle des matières premières, bulle de l’immobilier à nouveau, bulle obligataire, etc)

            ...il y a tellement de liquidités sur les marchés et le système est devenu tellement instable, que les grosses boites ne savent plus où placer leur argent, alors ils le gardent en cash, ou bien thésaurisent dans de l’or. Keynes avait un nom pour ça je crois ... la trappe à liquidités.

            Les faits sont tenaces.


          • Louna 11 février 2013 17:04

            Merci à l’auteur de rappeler la seule et unique cause, idéologique, de cette « crise » : la lutte entre une idéologie de redistribution (le véritable socialisme, pas le PS !) et celle du chacun pour soi où, si tu crèves, c’est parce que t’es un loser, donc tu le mérites (l’ultralibéralisme de Friedman, Reagan, Thatcher, Bush, Obama, Sarko, Hollande...).
            En complément, la vidéo de « La Stratégie du Choc » adaptée du livre éponyme de Naomi Klein, qui montre les ravages que cette doctrine des Chicago Boys a produits en Amérique du Sud, URSS, etc... Aujourd’hui, c’est au tour de l’Europe, bienvenue en enfer ! On en a un avant-goût déjà en Grèce...



            • xmen-classe4 xmen-classe4 11 février 2013 18:16

              je vous aime bien sur ce site vous me rappelez quand je suis dans l’air du temps


              • xmen-classe4 xmen-classe4 11 février 2013 18:25

                depuis la fin de l’étalon-or décrétée par Richard Nixon en 1971.

                et pourtant les ricains peuvent nous ecrire scenariser realiser des films comme « let me in ».

                • xmen-classe4 xmen-classe4 11 février 2013 18:29

                  et puis le truc c’est que l’argent aillant ete facille , moi etant pauvre je n’est aucun eteret à considéré qu’il faille que l’or soit la valeur de la monnaie qui ne sert qu’a communiquer.


                  • xmen-classe4 xmen-classe4 11 février 2013 18:33

                    le matérialisme est une valeur pourtant tres actuel et l’or ne ferais qu’empirer les choses.

                    l’or a moins de valeur que le petrole ou le cuivre ou le fer.

                    • xmen-classe4 xmen-classe4 11 février 2013 18:35

                      l’or c’est meme pas un tableau.


                      • xmen-classe4 xmen-classe4 11 février 2013 18:48

                        et les incorruptibles, rien a voir avec le magazine de musique , musique de mauvais gout.


                        • xmen-classe4 xmen-classe4 11 février 2013 18:52

                          investir dans l’or c’est de ne pas accepter de perdre 


                          • xmen-classe4 xmen-classe4 11 février 2013 18:58

                             ni « une crise psychologique de confiance » et encore moins de celle que l’on peut dépasser par un « choc de compétitivité » ou par une « réduction des dépenses publiques ».

                            bébébébé ep cécécé ap bébébébé ep cécécécé ap , non ils savent etre productif de maniere imediate, eux au moins.

                            • xmen-classe4 xmen-classe4 11 février 2013 19:06

                              une bande incapable contagieux.


                              • bakerstreet bakerstreet 11 février 2013 23:13

                                X-men

                                Un conseil
                                Contre le bégaiement,
                                prenez un verre d’eau, en vous pinçant les narines.
                                Ou répétez cent fois sans respirer, une des formules mathématiques de Friedman !


                              • Peretz1 Peretz1 11 février 2013 19:11

                                Bravo pour cet aperçu du monétarisme de l’Ecole de Chicago. Mais il faut noter quelques contre arguments que Keynes avait soulevés : l’impossible prédiction de la psychologie des comportements qui décalent dans le temps tous les mouvements des flux monétaires dans un sens ultra ou contra-cyclique. Je pense avoir simplifié les analyses et ensuite la synthèse du fonctionnement de l’Economie d’un pays en adoptant les théories de systèmes et le traitement de l’information. J’en arrive à proposer des solutions anti-néolibérales dans un bouquin (En finir avec les crises et le chômage) qui vient de paraître chez Edilivre.com, version numérique ou papier). A ne pas mettre dans les mains de nos dirigeants actuels.


                                • FritzTheCat FritzTheCat 11 février 2013 21:32

                                  Très bon article, bien qu’il me semblait que les monétaristes (les vrais) étaient représentés par l’école autrichienne avec Von Mises et Hayek.


                                  • K-Trunc K-Trunc 12 février 2013 12:07

                                    Ludwig Von Mises et Friedrich Hayek ont plus un vision (affichée comme) politique de l’économie, et défendent une doctrine voulant réduire le rôle de l’Etat au maximum (en gros les postes régaliens, et encore..) et voulant laisser le champs libre à la liberté individuelle et au capitalisme le plus débridé (assez proche de Madelin et démocratie libérale en France).

                                    Ceci dit, oui, ils sont plutôt monétaristes (mais surtout ultra-libéraux). Bref, ce sont des libertariens.


                                  • bakerstreet bakerstreet 11 février 2013 23:10

                                    Bon votre article est intéressant, même si excusez, je n’en suis pas venu à bout.
                                    Mais je promet de m’y remettre.

                                    Ah ! Ce Milton, quand même, un vrai bienfaiteur de l’humanité.

                                    Mais à coté de lui, Jacob Delafon mérite cent fois plus le prix Nobel de la paix.
                                    Quand à celui de l’économie, je pense que celui de la prestidigitation lui aurait été bien mieux été.


                                    • bert bert 12 février 2013 00:30

                                      l’école de Chicago c’est la rue

                                      reste à savoir qui a tué le père Abraham de la nation et maintenant de marbre qui pour 300 $ offrait des dispenses de boucherie


                                      • thepouet 12 février 2013 03:20

                                        Article intéressant
                                        puisqu’on est dans le monétarisme, puis-je vous rappeler que nos députés sont sur le point de voter la réforme Moscovici, qui va tous nous transformer en Grecs !
                                        Mais ici
                                        http://www.solidariteetprogres.org/nos-actions-20/article/reforme-bancaire-ecrivez-d-urgence-a-votre-depute.html
                                        vous pouvez donner une petite tape sur l’épaule de votre député pour lui demander de ne pas faire trop de bêtises !
                                        http://www.solidariteetprogres.org/orientation-strategique-47/article/dire-non-au-simulacre-de-reforme-bancaire.html


                                        • André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 12 février 2013 09:06

                                          Excellent article qui montre comment les dogmes ont la vie dure... permettez moi de rappeller celui-ci.
                                          Les médecins et les physiologistes qui ont refusé collectivement pendant plus de 100 ans la théorie d’Harvey sur la circulation sanguine présentaient-ils tous un déficit intellectuel majeur pendant toute cette période ?. … non, évidemment pas . Seulement, un changement de paradigme nécessite le plus souvent de surmonter des obstacles épistémologiques qui désignent "des représentations induites en particulier par les expériences premières que nous avons associé à un concept" (Bachelard). Cette notion d’obstacle permet de comprendre les raisons de l’exemple de la circulation sanguine. Face à un changement de paradigme, les partisans d’un ancien paradigme ne sont pas sensibles aux caractéristiques d’un nouveau ni aux démonstrations qui réfutent l’ancien.

                                          Les effets des dysfonctionnements économiques actuels, qui contribuent à plonger notre société dans le désarroi, ont autant une origine épistémologique qu’économique, car les applications du dogme des théories économiques actuelles sont toutes fondées sur la gestion des ressources rares.


                                          • Jean-Marc B 12 février 2013 10:30

                                            les applications du dogme des théories économiques actuelles sont toutes fondées sur la gestion des ressources rares.

                                            Tout cela devrait changer puisque les ressources ne semblent pas si rares que cela quand on lit les intervenants de ce site.


                                          • Marc Chinal Marc Chinal 12 février 2013 11:36

                                            Quel flot de mots pour arriver à quoi ?
                                            Arriver à dire que « c’est la faute de telle ou telle approche ! » (bravo, vous avez trouvé votre mouton noir).
                                            .
                                            Mais concrètement, le monde de la monnaie arrive à saturation, quelle que soit l’équation.

                                            • On ne peut plus créer un emploi sans en détruire un autre ailleurs.
                                            • On est incapable d’empêcher le bétonnage pour donner du travail au BTP et tant pis pour la nature (une fois toute bétonnée on fera quoi ? On débétonnera ?)
                                            • On est incapable de payer la facture du nucléaire, où que ce soit dans le monde.
                                            • L’éducation est toujours maintenue basse pour ne pas changer de paradigme.
                                            Etc, etc.
                                            .
                                            Derniers mots : on ne peut pas résoudre l’équation de la misère (les manques) par un outil basé sur le manque (la rareté de la monnaie). Soyez un peu humble : personne n’y est arrivé en 3000 ans, vous vous croyez plus malin pour résoudre cette équation ?
                                            .
                                            Vive le monde post-monétaire en marche.

                                            • K-Trunc K-Trunc 12 février 2013 12:14

                                              En ce qui concerne le secteur du BTP (de l’armement, et des technologies), les bonnes grosses guerres ont toujours fait des merveilles.


                                            • Marc Chinal Marc Chinal 12 février 2013 13:30

                                              <<<<les bonnes grosses guerres ont toujours fait des merveilles.<<<
                                              .
                                              oui, et heureusement pour l’économie monétiste, les nationalistes de gauche et de droite nous mènent droit dedans !


                                            • Marc Chinal Marc Chinal 12 février 2013 16:31

                                              <<<<La guerre n est pas une question de « nationalisme »<<<<<
                                              .
                                              Oui, c’est vrai, il y a les guerres trans-nationalistes ou inter-nationalistes du genre « guerres religieuses », il y a les guerres économiques (pétrole, uranium), les guerres idéologiques, mais derrière le nationalisme, il y a « la défense des intérêts d’une nation » et dans un monde monétiste, on sait où mène la montée des nationalismes (et inutile d’argumenter qu’en face il y a aussi des cons, vous parlez à un con-vaincu), relisez vos livres d’histoire.
                                              .
                                              L’avenir de la race (humaine) passe part la conscience qu’avec la monnaie comme outil de gestion, on n’a qu’un seul destin : la guerre (le nationalisme social ou pas aime la fierté de la patrie et sa défense face à l’ennemi).


                                            • Marc Chinal Marc Chinal 13 février 2013 00:14

                                              <<<<Je sens de l ideologie plus que de la logique dans ce raisonnement. <<<<
                                              .
                                              Vous êtes probablement enrhumé.
                                              .
                                              <<<<une nation ... defendre les interets des citoyens. <<<<
                                              .
                                              C’est là l’erreur. Les citoyens n’ont pas besoin d’une nation, par contre, les magouilleurs de tous poils ont besoin d’opposer les êtres les uns contre les autres, et le prétexte de « la nation » (entité abstraite faite pour flatter l’ego de ceux qui n’ont pas grand chose, qui sont psychologiquement un peu fragile - sorte de refuge -), permet aux puissants de dire que « la nation est en danger ! Il faut prendre les armes, lever les armées, dresser des murailles ! »
                                              Bref, la nation n’est pas une notion digne mais une baudruche que l’on agite dès qu’il y a des problèmes dans un pays afin de détourner le regard des masses.
                                              .
                                              <<<vous semblez joyeusement les mettre dans le meme sac (le sac des mechants ?)<<<<
                                              .
                                              Pas des « méchants », mais des défenseurs de la monnaie, ce merveilleux « simple outil » qui nous pousse chaque jour à nous tirer dans les pattes et à détruire l’environnement.


                                            • spartacus spartacus 12 février 2013 12:26

                                              Quelle lecture dramatique de Friedman.


                                              L’état est le principal dérégulateur du marché libre ! 
                                              La réponse est oui

                                              L’auteur fait dire une montagne d’inepties sur Friedman.
                                              Friedman dit que l’état est dérégulateur de l’économie, pas que l’état ne sert à rien.
                                              Cette manière de présenter est une supercherie sémantique de gauche.

                                              L’auteur (99% que se soit un obligé de l’état) souffre que Friedman ne classe pas l’éducation nationale dans les prérogatives de l’état. L’éducation marche mieux quand elle est privée (Voir la Suède).

                                              L’auteur assimile Friedman à Keynes, sans faire les distinctions majeures. 

                                              Nous vivons une crise du Keysianisme, avec une surenchère interventionniste de l’état dérégulateur du marché libre. Mais bien entendu le bouc émissaire c’est Friedman.

                                              L’auteur oublie les ravages d’une monnaie émise par les institutions publiques, l’inflation qui détruit le pouvoir d’achat et sa valeur en permanence. Et nous fait croire au « soviétisme » d’une politique publique volontariste. Genre « Corée du Nord ». 

                                              On perçoit alors la varie nature de l’auteur, le scribouillard élevé aux téhories Keynesiennes, qui veut que l’état crée de la monnaie, la diffuse et l’hyper inflation détruise le pouvoir d’achat des soumis à l’état.

                                              Peut être n’a t-il pas lu sa politique cette semaine au Vénézuéla. Les Vénézuéliens cette semaine ont perdu 46% de pouvoir d’achat en 1 jour !

                                              La longueur d’un texte n’en fait pas une qualité.


                                              C’est pas parce qu’un texte est long qu’il est bon


                                              • chitine chitine 12 février 2013 15:10

                                                spartacus, pourraistu s’il te plait fournir une source à propos des 46% de chute de la valeur du Bolivar ?
                                                Je ne trouve rien d’autre que des blogs consacrés à la vente-achat d’or (pas très sûrs) ou d’argent ou des blogs « obscur » (pas beaucoup plus sûr). En bref, aurais-tu des sources *officielle* pour étayer ? Merci


                                              • spartacus spartacus 12 février 2013 16:21

                                                Bonjour chitine


                                                J’ai trouvé une seule source Francaise, mais çà fait la une de tous les journaux du monde entier.

                                              • chitine chitine 12 février 2013 16:57

                                                Merci spartacus. Je remarque que c’est encore un blog dont l’auteur est lié aux activités du marché de l’or.
                                                ("Fabrice Drouin Ristori est fondateur/gérant du fonds d’investissement privé FDR Capital, spécialiste de l’investissement/trading sur les marchés de l’or et de l’argent physique.")

                                                Je commence à trouver ça bizarre.
                                                Et je n’ai toujours pas trouver de source mainstream.

                                                Merci quand même.


                                              • spartacus spartacus 12 février 2013 18:34

                                                Cher Owen

                                                Apprend que je source tout et mes écrit on la fiabilité.

                                                1-Une petite leçon de calcul :
                                                Une dévaluation de 32% ramène ce qui valait 100 bolivars à 68 bolivars. 
                                                Donc quand tu as 68 bolivars dans la poche et qu’avant t’en avais 100, il faut bien rajouter 46% de 68 bolivards pour arriver à 100 bolivards. 
                                                La perte de pouvoir d’achat est bien de 46%.

                                                2-Etant très fier de ce que j’ai réalisé je l’écrit. Et que tu pense que mon CV soit vrai au faux n’a aucun intérêt.

                                                3-Pense donc avec ta tête et ne fait pas dire aux autres ces caricatures qui n’ont que le but d’ostraciser les gens qui ne pensent pas comme toi. L’état n’est pas à détruire, par contre il est la principale entrave à l’économie. Nuances.

                                              • jean-jacques rousseau 12 février 2013 23:55

                                                J’exprime mon opinion en tant que citoyen, je n’ai aucun intérêt direct avec un service de l’Etat, ni aucun syndicat ou groupe d’intérêt. Je considère que la démocratie est un bienfait à partir du moment ou les citoyens sont éduqués et informés, du moment qu’ils sont partie prenante du processus de prise de décision.
                                                Le premier problème avec la théorie monétariste c’est qu’elle a été appliquée sans débat public et sans consultation des populations intéressées. Et pour cause ! On constate maintenant qu’elle ne pouvait pas l’être pour une bonne et simple raison : c’est qu’elle est contraire à l’intérêt public et à la saine gestion des ressources économiques dont notamment la monnaie fait partie.
                                                Je considère que l’auto-régulation spontanée des marchés sensée parvenir à une allocation « optimale » des ressources est une chimère. Plusieurs études ont déjà démontré que le marché était distordu par les ententes entre trusts, la dissymétrie d’accès à l’information, les activités spéculatives et autres activités occultes.
                                                Pour le reste l’impasse déflationniste dans laquelle s’est enfermée la logique monétariste condamne cette politique qui ne profite qu’a quelques uns et qui est nuisible à tous les autres.
                                                A chacun - en tant que citoyen responsable - de se faire son opinion et d’exiger que toute la lumière soit faite sur ce sujet. Si certains préfèrent privilégier la fonction patrimoniale de la monnaie, d’autres préféreront plutôt favoriser sa fonction de stimulant de la production et du plein emploi... Mais dans tous les cas c’est à l’Etat comme pouvoir public et institution d’arbitrage qu’il revient de proposer un arbitrage et de mettre en œuvre un ensemble de mesures permettant de sortir de la récession économique. Parmi celles-ci il faudra bien s’interroger sur l’utilité réelle et remettre en cause les privilèges politiques exorbitants d’une banque centrale « indépendante ».
                                                Puisqu’elles sont si précieuses, il nous faut apprendre à gérer les ressources dont nous disposons et ne pas placer une confiance aveugle dans des institutions et des personnes qui n’en sont pas dignes. Ceci dans l’intérêt de tous et l’avenir de nos enfants.


                                              • Jean-Marc B 13 février 2013 07:19

                                                Je suis d’accord c’est à l’Etat de réguler. C’est à l’Etat de dire la loi et d’assumer l’exécutif...
                                                Et l’Etat, de façon très légitime cela devrait être Nous (une image de Nous).


                                              • cavalier 12 février 2013 12:55

                                                La dérégulation pronée par la théorie monétariste implique la réduction drastique des services publics et du rôle des Etats : les Etats étant (dans les meilleurs des cas) les seul véritables supports actifs de l’expression démocratique la théorie monétariste est donc profondément anti-démocratique. CQFD.

                                                Vouloir de toutes forces réduire les moyens des pouvoirs publics nous conduit hors de toute civilisation...vers la loi de la jungle !


                                                • spartacus spartacus 12 février 2013 16:44

                                                  Faux !

                                                  La loi de la jungle c’est l’étatisme qui détourne au profit de minorités (souvent étatiques) les ressources crées par la libre entreprise.

                                                  Réalité : l’intervention étatique déforme la réalité économique. 
                                                   L’action gouvernementale est toujours in fine néfaste sur l’économie car elle implique un dérèglement de la liberté du marché.

                                                  Moins il y a de services publics, (de monopoles), mieux la concurrence amène vers les services vers le haut.

                                                  C’est Milton Fiedman qui a inventé le « chèque éducation ». Ce système mis en route en Suède fait de l’école privée suédoise l’une des plus performante au monde :


                                                • HugoS HugoS 12 février 2013 19:37

                                                  @Spartacus :
                                                  http://www.huffingtonpost.com/2012/11/27/best-education-in-the-wor_n_2199795.html#slide=1809847
                                                  La Finlande est le système d’éducation n°1 dans le monde et il est financé par l’Etat.
                                                  La qualité ne vient que du privé ? Mais oui, mais oui... smiley


                                                • spartacus spartacus 12 février 2013 22:42

                                                  Dans ce classement la France brille par son...absence !


                                                • HugoS HugoS 12 février 2013 22:59

                                                  @Spartacus :
                                                  Comme disent les ricains « That wasn’t the point ».
                                                  Si la Finlande avec un système d’éducation financé par l’Etat arrive à être numéro 1, alors la faute n’est pas à remettre au financement en France.
                                                  Désolé de vous empecher de placer de l’idéologie partout smiley


                                                • Jason Jason 17 février 2013 10:43

                                                  @ l’auteur, excellent article bien documenté.

                                                  @Spartacus,

                                                  N’avez-vous d’autre choses à proposer que des cliché éculés sur : l’étatisme, la libre entreprise, la réalité économique, la liberté du marché, la concurrence ou l’éducation suédoise ?

                                                  Vous avez affaire, dans l’article proposé, à une documentation solide à laquelle vous n’opposez que des lieux communs et une démagogie plurnicharde et incantatoire.

                                                  Pour vous, les gouvernements (l’Etat) ne sont que des leviers au profit d’une minorité ignorant le sort des populations. C’est la philosophie du renard libre dans le poulailler libre. L’hégémonie du fort sur le faible. Il ne manque plus que les théories de Darwin ou du Bon Dieu dans votre tableau. On connaît ce genre d’âneries.


                                                • Reklampub 12 février 2013 15:28

                                                  Je suis complètement noob dans ce domaine.
                                                  Mais je comprends à peu près les fondements économiques de l’école de Chicago. Je sais aussi que tous les pays qui ont mis en place une économie basée sur ces fondamentaux se sont tous cassés la gueule en raison du système de dictature qui l’accompagne et des désastres sociaux collatéraux. Je pense au Chili par exemple. Et je pense aussi aux principes idéologiques monstrueux corrolaires que l’on trouve dans nos sociétés modernes. Le NAIRU par exemple n’est qu’un moyen cynique d’acheter la paix sociale par le biais de la peur de manquer. En france 10% de chômeurs, au Japon 1% de la population en fonction de la docilité de cette population.

                                                  Si on part de ces constats irréfutables :
                                                  - L’énergie provient de ressources naturelles limitées.
                                                  - L’économie, l’activité économique, est la transformation de l’énergie en matières « utiles »
                                                  - La quantité d’énergie disponible sur terre est finie.
                                                  - Croire que l’énergie est infinie conduit à des désastres écologiques
                                                  - L’énergie dépensée se mesure en kilowattheures.
                                                  - La croissance de l’activité économique ne devrait pas se mesurer en croissance du PIB puisque le PIB n’est qu’une mesure de l’énergie dépensée sans contrepartie en terme de ressource. On compte les actifs (produits issus de la transformation de l’énergie) sans tenir compte du passif (matière prélevée sur la planète).
                                                  - La valeur intrinsèque d’un produit manufacturé n’est que la valeur de l’énergie dépensée pour le produire. (énergie fossile utilisée + énergie mécanique utilisée etc...)

                                                  Je suis peut-être complètement à côté de la plaque mais :
                                                  Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer pourquoi on ne propose pas une valeur universelle de toutes les monnaies existantes basée non pas sur les taux d’intérêt, la quantité de monnaie, l’attractivité et tout ce qui est contingent finalement mais sur le kilowattheure ?
                                                  Pourquoi ne définit-on pas une monnaie universelle dont la quantité fixe planétaire serait définit par exemple en fonction de la quantité raisonnable de kilowattheure dépensable par chaque individu de cette foutue planète.
                                                  Peut-être que cela éviterait l’inflation, la spéculation, l’accumulation, l’inégalité etc...

                                                  Si je dis des conneries c’est que je n’ai pas tout compris... Merci de me corriger.


                                                  • thepouet 12 février 2013 19:06

                                                    C’est un peu le sujet, alors je souhaiterais faire une remarque sur la relation émission monétaire – inflation.

                                                    La pensée unique réglera cette question d’un claquement de doigt, en affirmant que laisser l’émission monétaire aux états est inflationniste. Ceux-ci en effet seront tentés, dit-on, de faire tourner la planche à billets.

                                                    C’est précisément à ce niveau là qu’il peut être pertinent de s’intéresser à un nouveau paradigme  :

                                                    Inflationniste ?  Oui, quand la création de monnaie se fait en échange de rien ( ce qui, tout bien considéré, est le cas dans notre économie de casino, hi hi hi ! Bref ! ), eh bien oui, là, c’est inflationniste.

                                                    Mais lorsque, et lorsque seulement, la création monétaire sert « à faire mieux avec moins », moins de matière ou d’efforts, alors non ! la création monétaire n’est pas inflationniste !!!

                                                    C’est à dire qu’une émission de crédit destinée à améliorer les infrastructures, la matrice, le terreau de l’économie, ne sera pas inflationniste, tout simplement parce que l’émission de monnaie aura contribué à enrichir le système entier ( et non seulement des intérêts financiers très privés et si déconnectés des besoins des populations )

                                                    Enrichir le système, au sens de : capable de faire mieux avec moins

                                                    Imaginons un bête métro :

                                                    Avant sa réalisation, disons 50 000 personnes grillent 90 min / jours dans les déplacements

                                                    Après, disons 60 minutes par jour

                                                    Eh bien ces 30 minutes gagnées x 50 000 x l’éternité « enrichi » le système ( au plan de l’économie physique ), si, bien sûr, on est prêt à considérer que 50 000 fois une demi heure donnée, tombée du ciel, est un plus pour le bétail, pardon pour un être humain.

                                                    Sinon, on change d’exemple, on prend je ne sais pas, une infrastructure d’irrigation, et ça marche encore mieux.

                                                    Alors c’est quoi, il provient de où, ce nouveau paradigme ?

                                                    C’est tout simplement :

                                                     « voir avec les yeux du futur ! »

                                                    Si vous avez écouté un peu Cheminade, vous reconnaîtrez cette expression.

                                                    C’est l’occasion de vous auto-choper la main dans le sac :

                                                    Avez-vous perçu cette phrase, ( voir avec les yeux du futur ), comme un nouveau paradigme, ce qu’elle est, ou bien juste comme un slogan, endormis que nous sommes devant les habituels discours politiques ?

                                                    De là découle l’importance de la notion de « crédit productif public »

                                                    Cheminade aura-t-il le temps d’expliquer tout ça ce soir mardi 12 fév, dans l’émission de Taddéï, « ce soir ou jamais » ?

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès