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La crise financière, une bénédiction pour l’environnement ?

Il semble que les difficultés économiques actuelles agissent plus pour l’environnement que toutes les mises en garde écologistes qui les ont précédées.

La réaction à la crise financière a un effet positif pour l’environnement
La crise financière mondiale incite Etats, entreprises et particuliers à surveiller leur consommation de matières premières et d’énergie en se lançant dans une chasse au gaspillage sans concession. Ainsi les trafics routier, aérien et maritime, qui se voient limités au strict nécessaire, occasionnent moins d’émissions de gaz à effet de serre. Dans une logique analogue, la crise de l’immobilier freine la préoccupante expansion des villes tandis que la baisse du prix des matières premières ralentit la déforestation des pays en voie de développement. Il semble que les difficultés économiques actuelles agissent plus pour l’environnement que toutes les mises en garde écologistes qui les ont précédées. Triste constat…

Le bénéfice pour l’environnement qui résulte de la crise financière peut-il être durable ?
« La crise peut être une chance si elle permet de repenser [notre] mode de développement », affirme l’universitaire Jean-Marie Harribey dans le journal Le Monde. Mais les efforts que la crise financière a rendus nécessaires ont-t-ils vraiment permis à notre société de faire un pas vers un idéal de consommation responsable ? La multiplication des projets écologiques (et économiques !) pour l’environnement (et le pouvoir d’achat !) témoigne-elle d’une prise de conscience durable ou d’un engouement passager pour la couleur verte ? Difficile de trancher avant quelques années…

La crise financière ne doit pas faire oublier la nécessité d’agir pour l’environnement…
Si les conséquences de la crise financière s’annoncent à l’heure actuelle comme une chance pour l’environnement, la vigilance reste de mise ! Lors du choc pétrolier de 1973 en effet, les difficultés économiques avaient prévalu sur toute considération écologique. Et le risque est réel ! Le récent essor des énergies renouvelables répondait à la hausse constante du pétrole. Or, la chute du prix du baril vient changer la donne et bouleverser les prévisions de rentabilité. Espérons que les producteurs d’énergie propre ne se laissent pas détourner de leurs objectifs environnementaux…


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13 réactions à cet article    


  • Tzecoatl Tzecoatl 28 octobre 2008 14:59

    Excellent thème.

    A ce qu’il parait, il faut un certain niveau de développement pour se préoccuper d’environnement, ça invaliderait donc la thèse de la pauvreté intrinsèquement écologique.

    Par ailleurs, la prochaine bulle toute désignée risque fort d’être autour des énergies vertes, réponse pour une sortie de crise, pour peu que la seule lutte contre le CO2 soit par ailleurs écologique.





    • Nono Ladette Nono Ladette 28 octobre 2008 15:50

       Clairement le ralentissement de l’activité économique réduit ses impacts sur la nature.

      La question est : la décroissance est-elle la seule voie possible pour sauver la planète ?


      • Tzecoatl Tzecoatl 28 octobre 2008 17:58

        "Clairement le ralentissement de l’activité économique réduit ses impacts sur la nature. "
        Pas forcément, une entreprise aux abois, comme il en existe beaucoup aujourd’hui, est la première en lice pour perpétrer des catastrophes écologiques. Ou encore, les industriels voyant leurs marges fondre vont encore réduire un peu plus la durée de vie de leurs produits, exacerber le pousse à la consommation.

        Mais il est clair que le coup de frein à la consommation et au gaspillage n’est pas dénué d’intérêt d’un point de vue écologique.

        Il est au final trop tôt pour juger si la crise est bénéfique ou neutre d’un point de vue écologique.

        "La question est : la décroissance est-elle la seule voie possible pour sauver la planète ?
        "
        La planète tournera toujours, hominidés ou pas. Quoiqu’il en soit, s’il est avéré que nous pratiquons des excès et que la technique n’y supplée pas, la décroissance se fera volontairement peut-être, mais très certainement par voie de fait.


      • philbrasov 28 octobre 2008 17:49

        et je peux vous dire combien je suis capitaliste, analyste des chiffres.... et qu’on le veuille ou NON... la croissance n’est plus à l’ordre du jour.

        J’a écris sur ce thème sur d’autres fils... j’ai même dit que nous allions vers à peu près 10 ans de récession.
        c’est à dire de déflation.
        les gouverneents essayeront de nous vendre encore qq centimes de croissance, mais ne pourront pas tenir leurs engagements.
        La relance par la consommation est un leure..... un trou sans fin, qui menera à une illusion pendant UN AN MAXIMUM....
        Le deuxième soubresaut de cete crise arrive dès 2009. Et cette secousse sera plus grave que ce que nous vivons aujourd’hui... Je suis bien placé pour le dire, vivant de l’immobilier... et du crédit....
        nous entrons dans une période, ou il va falloir réaprendre à vivre differement.
        Même avec des matières premières qui risquent TOUTES DE s’EFFONDRER.......
        ceux qui criaient au pétrole cher pour prendre conscience de l’environnement en seront pour leur frais.
        C’est la crise financière qui fait naisser le prix du pétrole et de toutes les matières premières.
        MAI MAIS.....
        le chomage, va augmenter, les salaires vont diminuer, etc etc... ; et surtout les gens vont avoir PEUR PEUR du lendemain, et deviendront raisonables.

        pendant que les grenellois, et les sceptiques de grenelle, se crepent le chignon, LE BON SENS DE l’HOMME FAIT LE RESTE...... sans qu’il soit necessaire de discours qui écologiques, qui pro ou contre le CO2 comme poluant....
        L’Homme finalement aura eu raison de la théorie.... face à un cataclysme, celui-ci va sans que le politique intervienne, revenir à ce qu’il croit : SA SURVIE.....
        et si sa survie rejoint l’environnement, tant mieux...... mais ne croyons pas que cela se fera sur des utopis style éoliennes, ou solaire ou autre gadget....
        NON cela se fera sur la REDUCTION DE LA CONSOMMATION
        moins de voiture
        moins de voyages
        moins de gadgets alimentaires
        recherche de produits bas /// low cost devra être le slogan de ces 1à prochaines années

        plus ce sera moins, moins ce sera poluant..... moins ce sera gabegie..

        Comme quoi..... nos vaines querelles poloticiennes sont bien peu de chose, face à cette crise MONDIALE....

        Finalement nous devrions remerciez , les idiots de wall street, et tout ceux qui ont mis le système à plat.
        A commencer par les fana de la croissance.... et de la relance...relancer quoi ????

        le toujours plus..... ?? si il y a un interet majeur , l’homme saura le prendre en compte....
        le politique JAMAIS.....



        • Tzecoatl Tzecoatl 28 octobre 2008 18:16

          Ca a le don d’être clair, même si ce n’est pas très obtempéré.

          Pour ma part, je ressens de plus en plus les discours de relance sarko-keynesienne comme une agression et une erreur, une sorte de spasme ou de relent du passé.

          L’homme, occidental ou asiatique du moins pour la plupart, a globalement acquis son confort, que lui faut-il vraiment de plus ? Consommer des produits pisse-fric qui n’apportent que des emmerdes ?

          Le vrai débat devrait être que ceux qui ne sont pas mis à l’abri dans des industries ou secteurs indispensables se voyent octroyer des minima-sociaux, dans une sorte de grand hiver écolo.
          L’économie se devrait d’être intensive (recherche, éducation) au lieu d’être extensive (consommation de masse, mondialisation).

          Si ce discours fait encore science-fiction (limite scenario), ça a au moins le chic d’être prudent.





        • Booz Booz 28 octobre 2008 20:11

          Sauf si la crise finit comme en 1929 parce qu’aujourdh’hui on doit être au moins 9 états à avoir la bombe atomique !...A moins de considérer que l’élimination de l’espèce humaine c’est aussi bon pour l’écologie !


          • Tzecoatl Tzecoatl 28 octobre 2008 23:00

            Merci à la bonne vieille rance conservatrice de nous remettre du plomb dans la tête, et du vrai.


          • Tzecoatl Tzecoatl 29 octobre 2008 14:50

            Pour terminer ce fil qui manque de posts, notamment polémiques, la décroissance, camouflée en crise, est une écologie que l’on peut qualifier de primitive. Et qui démontre l’irresponsabilité écologique générale.


            • philbrasov 29 octobre 2008 17:30

              que la plupart des socialos qui ont squatté ce site, ne veulent entendre parler de déflation......

              Alors parler de la crise comme une chance , pour une politique de décroissance, pensez donc.... c’est un sacrilège....... les socialos, sont prêts à tout , pour faire exploser la machine à billet..... et " augmenter le pouvoir d’achat"....... POUR QUOI FAIRE l’AUGMENTER. ????? et du reste avec quel argent ???
              Les 350 milliards de euro remis dans l’économie ( en fait reporté sur 20-30 ans date des échéances des crédits)
              sont un non sens économique..... cet argent soit disons 10-20 milliards cash par an) ne servent qu’a renflouer des banques qui ont largement profité du sytsème.....et dénaturé le système.


              MOI JE LES AURAIS LAISSE CREVER......
              et j’aurais donné Les 20 milliards par an à ceux qui en ont besoin..... Si j’avais eu ces 20 milliards..... Somme qu’a emprunté l’etat français, sur le dos de nos enfants.......




            • Tzecoatl Tzecoatl 30 octobre 2008 01:40

              Le problème, c’est que laisser crever les banques entrainent des dommages collatéraux dont je préfère éviter la paternité. Je dois bien avouer que cela ne fait qu’étaler ces même dommages dans le temps.
              La sortie de l’usurpation bancaire dans un cadre écologique sérieusement motivé est délicat.

              Quoiqu’il en soit, entre la responsabilité et la mise au pied du mur, en matière écologique donc, il s’avère que je suis assez pessimiste.

              Je vais surement vous étonner, mais j’en suis arrivé à la conclusion que nous faisons la météorologie et par voie de fait la climatologie que nous voulons, dans une complexité absolument non modélisable.

              La préservation de la biodiversité, la raréfaction des ressources minières, et les risques majeurs de non maitrise des conséquence d’entropie chimique et génétique m’inquiètent plus.


            • Croa Croa 29 octobre 2008 19:13

              	 	 	 	

              «  La crise financière, une bénédiction pour l’environnement ? »  : Derrière ce titre je m’attendais à tout autre chose qu’à ce j’ai lu dans le corps du texte qui est plat, banal et ne nous apprend finalement rien. Toutefois cette question devait être posée ce qui suffit à rendre cette contribution intéressante.

              Pour moi, OUI et c’est évident !

              L’auteur est complètement passé à coté des évidences. Il n’a même pas comprit de quelle « chance » voulait parler Harribey (c’était une piste pourtant .)

              C’est si simple, il suffirait de vouloir comprendre le monde ! C’est bien la moindre des choses pour un écologiste et pourtant il semblerait que des lacunes subsistent. Ce qui fait la différence entre l’écologie et l’environnementalisme (notre auteur doit être environnementaliste) c’est la reconnaissance d’un constat évident : TOUT EST LIE et croire que l’environnement pourrait être préservé grâce à quelques "gestes écologiques" une douce illusion !

              Par ailleurs qui sont les ennemis de l’écologie : Les chasseurs ? Les pêcheurs ? Les promoteurs immobiliers ? Les grandes surfaces ? Les compagnies pétrolières ? Etc. ? Etc. ? Bon, un peu tout ça et finalement un peu tout le monde, non ?... Comme ils sont nombreux, peut-être serait-il plus judicieux de chercher le chef ? Qui ou quoi dirige ce monde fondamentalement anti-écologique et qui nous mène dans un mur ? Tout simplement : Dans quel régime vivons-nous ?

              A l’évidence, le système est capitaliste ; Cette chose est reconnue. Le régime politique est carrément dictatorial et ploutocratique  ; Ce dernier point, évident pour qui ouvre les yeux, n’est pourtant pas établit dans l’inconscient collectif tant est puissante la propagande médiatique qui nous assène que nous vivons en démocratie, ce qui est fondamentalement faux !

              Donc, l’ennemi de l’environnement ce sont les banques, la haute finance et tout le système qui tourne autour. Les banques ont notamment fait de la CROISSANCE une exigence incontournable. Elles règnent par la dette. Elles se sont accaparé la création et la gestion monétaire. Nos élus sont désormais des fantoches. Il n’y a plus de citoyens mais seulement des consommateurs, des sujets parfois lourdement endettés donc sages, tout comme les entreprises auxquelles on ne demande plus depuis longtemps de servir des clients et de faire participer des travailleurs mais seulement d’être les plus "rentables" possibles. Les états eux-mêmes ont fait allégeance au système au point de s’enfoncer dans les dettes, prélude d’un sabordage général de tout ce qui constituait les "services publics" ainsi que son rôle de préservation qu’il sacrifie depuis toujours à "l’économie", c’est-à-dire à ses maîtres.

              Alors la crise c’est quoi ? C’est tout simplement NOTRE ENNEMI QUI EST à TERRE ! Là est la bénédiction  : C’est maintenant que nous devons l’attaquer ! Demain il sera trop tard !

              Un nouveau cycle de croissance sera mortel pour tous (mais peut-être pas pour la Terre qui saura sans remettre sans l’homme !)

              Nous avons avec la crise une occasion inespérée de remettre en cause le système et le régime qui nous opprime et qui détruit l’environnement. Mettons-nous tout de suite à la tache, dénonçons les tares du système pour que tous s’y mettent et renversons-le !


              • philbrasov 29 octobre 2008 22:10

                l’homme n’a que faire de slogans politiques..... il va vite comprendre ce qui est bon pour lui...
                et retournera à des valeurs plus humaines.
                ce que je ne peux pas me payer, je ne me le payerais pas... Mais je refuserais de croire que l’on va me donner du pouvoir d’achat, pour acheter quoi de plus, lorsqu’on a une voiture, un toit, un frigo, une tv, un ordinateur, un lave vaisselle, une machine à laver, une cuisine ikea, la sécu, une grand mère en province. et des copains pour partager son pastis le week end.

                On oublie toujours de penser, aux milliards d’individus sur cette terre , qui aimeraient avoir la même chose.
                du reste le système a eu tellement de bon , que des pays comme l’inde la chine, le bresil, et tous les pays de l’EST ont pu se développer....


                Aux USA, au moins cette dette est PRIVEE....
                L’etat US , lui est pas plus endetté que celà , sans doute moins que l’ETAT français.


                Le système est fondamentalement bon, c’est le pouvoir que permet le système qui ne l’est pas.
                Un état fort des règles fortes et des peines impacables, pour les fautifs, voilà une des pistes.
                le liberalisme s’accomode bien de règles et d’etat fort.
                Il est demandeur même.


                Le système financier est à plat..... pas le système capitalisme, qui lui survivra.
                et par cet effondrement du système financier, fini la course au crédit... et à l’achat du superflu.
                au moins pour 10 ans..




              • Tzecoatl Tzecoatl 30 octobre 2008 01:56

                "Donc, l’ennemi de l’environnement ce sont les banques, la haute finance et tout le système qui tourne autour. Les banques ont notamment fait de la CROISSANCE une exigence incontournable. Elles règnent par la dette. Elles se sont accaparé la création et la gestion monétaire. Nos élus sont désormais des fantoches."

                Oui, le système bancaire est un impérialisme de la croissance et un social darwinisme impératif.

                Après, un certain consentement est d’accepter ce fait à la con, et de gamberger face à ce mur idiot (genre mur des Lamentations), d’intégrer toujours plus de contraintes afin d’éviter quelconque décadence, financière, intelectuelle, environementale, culturelle, etc. C’est un moyen tout bête de se régénérer.

                Après, je ne suis pas loin de penser qu’un système financier devrait laisser la liberté de croître, de décroitre, ou de stagner, monétairement s’entend (excroissance non encore libérale).

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