La nouvelle France industrielle sera électrique ou ne sera pas !
Dévoilés en septembre 2013 par François Hollande et Arnaud Montebourg, les 34 plans de « reconquête » industrielle doivent marquer « le signal fort du retour de l’État stratège et planificateur au service de la réindustrialisation du pays ». Malgré leur nombre et leur diversité apparente, les premiers plans d’actions validés démontrent une stratégie industrielle claire fondée sur l’électricité, carburant de la « reconquête ».
Ainsi, de « la chimie verte » à « l’usine du futur », en passant par « l’informatique en nuage » et « les satellites à propulsion électrique », la plupart des projets sont basés sur la même énergie : l’électricité.
L’électricité, la clef de voûte de la nouvelle France industrielle
Au total, six plans sont explicitement dédiés aux technologies électriques : énergies renouvelables (en particulier les énergies marines), bornes électriques de recharge, réseaux électriques intelligents… Les technologies numériques, également au cœur de la nouvelle France industrielle, sont aussi très gourmandes en électricité.
De fait, l’électricité est un facteur de compétitivité pour l’industrie qui a besoin d’une énergie bon marché et de qualité (pas de coupures, pas de variations de tension). De sorte, le choix de valider en priorité les plans d’action qui visent à sécuriser la production (stockage de l’énergie) et la distribution d’électricité (réseaux électriques intelligents) démontre qu’il s’agit d’un préalable à la montée en puissance de la nouvelle France industrielle.
Un cercle vertueux entre industries numériques et électriques
En retour, certains projets énergétiques comme les réseaux électriques intelligents sollicitent les compétences des spécialistes des big data ou des objets connectés. De sorte, les différents projets de la nouvelle France industrielle multiplient les synergies. Par exemple, une entreprise comme Schneider Electric participe aussi bien au projet « réseaux électriques intelligents » qu’à « l’usine du futur » ou encore à celui dédié aux « logiciels et systèmes embarqués ».
Malgré leur nombre, les 34 plans de reconquête industrielle reposent sur la transversalité des compétences. Depuis sa production jusqu’à son utilisation finale, l’électricité constitue ainsi le fil conducteur qui lie la quasi-totalité des filières que le gouvernement entend booster. En approfondissant le dialogue entre industriels tout en structurant les filières d’avenir, l’Etat « stratège » semble bien faire son retour. Espérons que ce sera pour le meilleur.
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