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La République populaire de Chine est très active en Afrique

La création d’une phase d’industrialisation dynamique et les problèmes liés à l’accroissement de la population et à l’urbanisation historique sont deux des priorités actuelles de l’Afrique. Celles-ci sont toutefois également influencées par l’agenda des réponses politiques à donner. Selon la Banque africaine de développement (BAD), le secteur des infrastructures a un déficit financier estimé entre 68 et 108 milliards de dollars, alors que des investissements annuels allant de 130 à 170 milliards de dollars seraient nécessaires.

Les marchés africains son ten train de devenir de plus en plus importants dans le commerce mondial et, avec l’inclusion de certaines régions continentales dans la nouvelle Route de la soie chinoise,c’est à dire la mondialisation selon Xi Jinping, les échanges internationaux seront d’autant plus fréquents. La République populaire de Chine est très active dans le secteur des infrastructures et, outre les routes et les chemins de fer, elle finance la modernisation de plusieurs ports, bien sûr dans son propre intérêt national en termes d’approvisionnement en matières premières. La République populaire de Chine a continué à octroyer des prêts à l’Afrique, au motif que le continent avait encore besoin d’un développement d’infrastructures alimenté par la dette. De 2000 à 2016, la Chine a prêté environ 125 milliards de dollars au Continent, d’après les données de China-Africa Research Initiative (l’Initiative de recherche Chine-Afrique). Au cours des dix dernières années, par exemple, les économies de l’Afrique de l’Est ont emprunté 29,4 milliards de dollars à la Chine pour réaliser des projets dans les secteurs des transports, des communications et de l’énergie, mais n’ont utilisé que 8% de ces prêts.

http://www.theeastafrican.co.ke/business/East-Africa-now-owes-China-29-billion-in-infrastructure-loans/2560-4806306-9gy5wq/index.html C’est ce qui ressort d’un rapport de China-Africa Research Initiative (Cari) de l’Université John Hopkins et publié sur le site Web d’information The East African, selon lequel l’Éthiopie aurait contracté des crédits pour 13,7 milliards de dollars, suivis du Kenya (9,8 milliards)de l’ Ouganda (2,9 milliards), de la Tanzanie (2,3 milliards), du Rwanda (289 millions), du Sud-Soudan (182 millions) et du Burundi (99 millions). L’Éthiopie et la Zambie ont exprimé le souhait de restructurer leur dette chinoise, tandis que les banquiers estiment que l’Angola et la République démocratique du Congo l’auraient déjà fait, bien que les détails de tels accords soient rares. Deborah Brautigam, directrice de l’initiative de recherche Chine-Afrique et auteur de Will Africa Feed China ? publié en 2015 par Oxford University Press https://global.oup.com/academic/product/will-africa-feed-china-9780199396856?cc=us&lang=en&# en observant les résultats du rapport, a mis en garde contre le risque de non-rentabilité des projets. En fait, il est important de vérifier si ces projets génèrent suffisamment d’activités économiques pour rembourser les emprunts. Selon l’étude, la China Exim Bank, l’une des trois banques institutionnelles chinoises chargées de mettre en œuvre les politiques nationales en matière d’industrie, de commerce extérieur, de diplomatie et d’économie, a été le principal bailleur de fonds des gouvernements de la région avec plus de 16,3 milliards de dollars alloués, suivi de la Banque de développement de la Chine avec 6,9 milliards de dollars. En termes de financement sectoriel, l’Éthiopie a investi la majeure partie de ses fonds dans le secteur des transports (4,37 milliards de dollars), utilisés surtout pour le projet de train léger sur rail Addis-Abeba-Djibouti, suivis des secteurs des communications (3,1 milliards) et de l’énergie (2,5 milliards). Lors du septième sommet du Forum de coopération sino-africain (FOCAC), qui s’est tenu à Beijing, le président chinois Xi Jinping a annoncé l’allocation de 60 milliards de dollars supplémentaires au continent pour les trois prochaines années. Mais récemment, la nouvelle proposition de la RPC de vendre sa dette d’infrastructures africaines à des investisseurs pourrait s’avérer être un calice empoisonné dans la mesure où elle pourrait endetter davantage les pays africains.


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2 réactions à cet article    


  • Rincevent Rincevent 7 novembre 2018 18:08

    Comme les Chinois ont de gros besoins en matières premières, on les retrouve partout, jusqu’en Amérique du Sud. Avec toujours le même deal : matières premières contre infrastructures/BTP. S’ils améliorent ou créent des ports, c’est bien sûr pour mieux évacuer les dites matières, mais c’est aussi à visées militaires : https://www.lexpress.mu/idee/340921/collier-perles-pour-baliser-route-soie


    • soi même 8 novembre 2018 00:09

      ( La République populaire de Chine a continué à octroyer des prêts à l’Afrique, au motif que le continent avait encore besoin d’un développement d’infrastructures alimenté par la dette. ) A coté de cela la Françafrique sont de lamentables amateurs qui ont tue les opportunités qui auraient pus changer nos rapport avec cette Afrique francophone.

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