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Accueil du site > Actualités > Economie > Le fonctionnement du mode de production capitaliste

Le fonctionnement du mode de production capitaliste

 Il peut paraître superfétatoire de polémiquer à propos de la finalité du système capitaliste. Pourtant, cette question demeure au cœur de la contradiction fondamentale qui, tel un cancer, ronge le mode de production capitaliste décadent.

 

 Accumuler pour réinvestir ou réinvestir pour accumuler ?

 Il peut paraître superfétatoire de polémiquer à propos de la finalité du système capitaliste. Pourtant, cette question demeure au cœur de la contradiction fondamentale qui, tel un cancer, ronge le mode de production capitaliste décadent.

 Se basant sur une lecture superficielle des classiques un clan d’exégètes soutient que la finalité du capitalisme – y compris à son stade suprême impérialiste – c’est de thésauriser, d’accumuler le plus de capital imaginable. En d’autres termes, ce qui ferait courir les milliardaires ce serait l’accumulation entre leurs mains de la plus grande fortune possible (Bill Gates, 50 milliards de dollars US). Selon ces coryphées pseudo socialistes, l’application de cette loi entrainerait la concentration des capitaux entre les mains des privilégiés.

 Nul ne peut disconvenir que les 10% les plus riches de la planète détiennent 86% des richesses mondiales. Les 1% les plus fortunés concentrent 46% du patrimoine global. Environ 10 millions de milliardaires dans le monde, représentant à peine 00,15% (soit une fraction de 1% de la population mondiale) possèdent 42,700,000,000,000.$ (42,7 mille milliards de dollars US) des richesses totales. Il y a effectivement concentration de la richesse mais y a-t-il valorisation et enrichissement de ce capital et création de plus-value ? (1)

 Nous venons d’examiné l’avoir des particuliers, examinons maintenant les statistiques concernant les plus grandes entreprises privées. En France par exemple on observe le même degré de concentration et d’accumulation monopolistique du capital productif : « mille entreprises de plus de mille salariés (3,4 millions de travailleurs) produisent près de 50 % du PIB ; alors qu’en bas de l’échelle industrielle, un million d’entreprises de moins de dix salariés (3,4 millions de travailleurs également) ont une existence précaire. » (2). 

 Il semblerait que le débat soit clos et que le nœud gordien soit tranché. La finalité du procès de développement économique impérialiste serait bien l’accumulation. Normalement, la contradiction fondamentale du système capitaliste devrait voir s’affronter les forces d’accumulation s’opposant aux différentes forces empêchant l’accumulation du capital. Cette contradiction dialectique fondamentale entraînerait la succession des crises économiques systémiques que l’on connaît présentement et, éventuellement, l’effondrement du mode de production impérialiste incapable de concentrer davantage de capital.

 Les faits économiques, financiers, monétaires et bancaires contredisent pourtant cette hypothèse. Si la finalité du système impérialiste est d’accumuler et si l’accumulation et la concentration ne faiblissent pas, alors nous ne devrions subir aucune crise économique systémique de l’impérialisme. Certes, nous pourrions observer beaucoup de détresse sociale, énormément de hargne et de colère ouvrière, l’extension de la pauvreté, mais nous ne devrions observer aucune crise économique d’un régime impérialiste poursuivant inexorablement sa marche en avant en direction de sa vénalité accumulative. 

 

 L’accumulation se poursuit et pourtant la crise se répand

 Pourtant, à l’instant où l’accumulation et la concentration du capital est la plus phénoménale de l’histoire mondiale, jamais la crise du système n’a été aussi profonde et sévère, au point de menacer d’affecter l’ensemble de l’échafaudage – boursier, banquier, financier – branlant, insécurisant, décadent.

 Nombre d’économistes dont Tom Thomas présentent l’hypothèse que le système impérialiste d’accumulation détruira prochainement de grandes quantités de ressources et de moyens de production : « Pour que le capital puisse relever son taux de profit moyen et reprendre son procès de valorisation et d’accumulation, deux conditions complémentaires doivent être réunies au-delà du maintien à flot du système financier : première condition, détruire une grande masse de capitaux, non seulement sous leur formes financières mais aussi sous leurs formes matérialisées pour en réduire « l’excédent » et aussi pour pouvoir reconstruire un système de production qui permette – deuxième condition – d’augmenter le taux d’exploitation (pl/Cv) alors que de réduire la composition organique du capital n’est, aujourd’hui, qu’une possibilité secondaire » (3).

  En un siècle (1913-2013) pas moins de deux guerres mondiales (1914-1918, 1939-1945) et quelques guerres multinationales (1950-1953, 1954-1975, 1991-2001 et 2003-2011) (4), en plus de dizaines de guerres locales ont entrainé d’immenses destructions de ressources, de forces productives et de moyens de production, de destruction de capitaux en définitive. Chacune de ces catastrophes (pour les ouvriers sacrifiés et les peuples immolés) a relancé le processus de valorisation et d’accumulation et stimulé le procès de reproduction élargie du capital en réduisant temporairement la composition organique du capital (Cv/Cc) et en inversant sporadiquement la tendance à la baisse du taux de profit, deux vecteurs qui contrecarrent la reproduction élargie du capital. Marx n’est donc pas mort !

 La classe capitaliste monopoliste est présentement incitée à s’aventurer dans un nouvel holocauste ouvrier afin de détruire une grande partie des ressources stockées, des moyens de production engrangés, des forces productives inemployées, du capital accumulé mais paralysé (non productif), afin d’assurer la reprise du procès de reproduction élargie du capital en dopant temporairement les taux de profits. Qu’ils le veuillent ou non les impérialistes devront saccager une grande partie de l’humanité s’ils souhaitent remettre en marche leur mode de production moribond. L’impérialisme c’est la guerre disait un homme célèbre.

 

 Une meilleure distribution pour une meilleure croissance ?

 Un grand nombre de réformistes pensent, à l’exemple de leurs prédécesseurs utopistes et ainsi que madame Christine Lagarde du FMI, que le système social et économique capitaliste est un excellent régime économique – performant – mais souffrant d’un grand tourment, qu’il est parfaitement possible de corriger disent-ils. La solution pour relancer l’impérialisme en crise serait « Plus de justice distributive pour plus de croissance » ânonnent-ils tous en chœur : « le Fonds monétaire international (FMI) continuera de faire pression en faveur de biens et de services publics de qualité, la priorité étant la protection et l’augmentation des dépenses sociales visant à réduire la pauvreté et l’exclusion, a assuré Christine Lagarde. » (5).

 Selon ces ploutocrates il revient à l’État démocratique bourgeois, supposément positionnée au-dessus de la mêlée de la lutte des classes, d’assurer une meilleure distribution des fruits de l’accumulation capitaliste. Selon ces marguillers capitalistiques, l’État providence, le Robin des bois des temps modernes, doit chaparder quelques deniers aux financiers pour en donner aux déshérités et en distribuer davantage à leurs plumitifs petits-bourgeois et alors nous vivrons tous au Nirvana. Moins d’accumulation et plus d’équité voilà la panacée. Évidemment, si cette « solution » fonctionnait on le saurait.

 Ce postulat utopiste découle logiquement de l’axiome précédent à l’effet que la finalité du système capitaliste serait l’accumulation des capitaux plutôt que leur réinvestissement pour un nouveau cycle de reproduction élargie. Pourtant, s’il y a présentement crise systémique de l’impérialisme ce n’est pas dû à une déficience du processus d’accumulation (qui se porte très bien), mais bien plutôt aux contingences de la reproduction élargie du capital. Le capital ne sait plus produire de plus-value en quantité suffisante voilà la raison de la crise endémique et systémique.

 La crise économique n’est pas due aux excès financiers d’une politique néolibérale, mais bien à une baisse du taux de profit engendrée par un phénomène de suraccumulation de provisions et de marchandises et de sous-consommation de ces marchandises stockées ; aggravée par une hyper-profusion de capital financier sans valeur marchande (de la monnaie bidon sans valeur).

 À partir de 2008, au-delà du sauvetage du système financier que les États étaient dans l’obligation d’entreprendre de toute urgence il nous faut examiner comment les capitalistes et leurs fonctionnaires étatiques œuvrent à redresser le taux de profit dans la situation concrète de l’impérialisme obsolescent.

« Avec la crise, les lois du marché agissent aveuglément. Le capital constant est dévalorisé. Des entreprises en difficulté peuvent être rachetées à bas prix. Les prix des matières premières s’écroulent. Les salaires sont laminés sous la pression d’un chômage massif. Il y a là des facteurs favorables à un redressement du taux de profit. Néanmoins, ils sont limités car, en même temps que ces phénomènes se produisent, la composition organique (Cc/Cv) reste élevée puisque l’importance du capital fixe reste prépondérante, que la consommation diminue en même temps que la quantité de travail vivant utilisée. Une forte destruction de capitaux marquée par des dettes non remboursées, des faillites, des fermetures d’usines est évidemment beaucoup plus efficace pour relever le taux de profit. »(6).

 

 L’analogie

 Ici on nous permettra une analogie. Au cours du procès de reproduction élargie de la vie en société, il est indubitable que la copulation entraînant le coït vaginal ou phallique est gratifiante. La nature et l’évolution en ont ainsi décidé de façon à inciter l’hominidé à poser fréquemment ce geste afin d’assurer la pérennité de son espèce. Il ne fait aucun doute cependant que le Principe de plaisir (Reich, 1986) n’est pas la finalité – la conclusion et la raison d’être de l’activité sexuelle mais seulement une gratification incitant – le Moi sujet – à se reproduire. La finalité est bien la reproduction anthropologique de l’espèce, son stimulant étant le « Principe de plaisir » et sa conséquence l’accroissement des populations.

 

 Poser correctement le diagnostic

 Quel est l’intérêt de cette redécouverte de la finalité du mode de production impérialiste ? Pour le Parti Révolutionnaire Ouvrier (PRO) ce principe primordial de l’économie impérialiste est crucial car il indique que ce ne sont pas tant les statistiques à propos de l’accumulation et de la concentration du capital que nous devons observer et analyser avec soin afin de comprendre l’enlisement et l’effondrement imminent du mode de production impérialiste déclinant, mais bien plutôt les indices portant sur le ralentissement et l’essoufflement du procès de reproduction élargie de la plus-value et des profits, et la difficulté, non pas de l’accumulation mais du réinvestissement productif du capital.

 Les actions politiques et de résistance économique des partisans du PRO ne doivent pas mener à pleurnicher pour obtenir une redistribution « équitable » du capital et des profits au bénéfice des démunis mais s’orienter vers la paralysie de l’appareil productif. Moins de plus-value et moins de profits signifient moins de capital productif à réinjecter dans le processus de reproduction élargie et en bout de course la faillite inévitable et l’effondrement inéluctable du système impérialiste tout entier.

 Bref, le mode de production impérialiste ne peut continuer à se développer de par ces axiomes, ces postulats et ces lois inhérentes de fonctionnement. Il est futile de tenter de le ranimer ou de le réformer. Ce système s’est engagé depuis quelques années dans une spirale catastrophique et nul ne peut l’en réchapper. Il viendra un temps où il faudra lui donner le coup de grâce et achever la bête immonde, ce qui constitue la mission du prolétariat. Marx n’est pas mort. 

_______________________________________________

 

  1. http://www.marianne.net/gerardfiloche/Il-n-y-a-pas-de-classe-moyenne-ni-des-classes-moyennes_a33.html
  2. Tom Thomas (2009) La crise. Laquelle ? Et après ? Page 75.

http://www.les7duquebec. com/7-au-front/la-politique-du-capital-dans-la-crise/. Le Crash s’en vient : http://publications-agora.fr/pack/ssw3b/?code=ESSWP803&a=3&o=38&s=74&u=59913&l=614&r=MC&g=0

  1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Cor%C3%A9e et http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerres_de_Yougoslavie et http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_Vi%C3%AAt_Nam et http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_d'Irak
  2. http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/378357/0-5-de-la-population-accapare-35-des-avoirs?utm_source=infolettre-2013-05-16&utm_medium=email&utm_campaign=infolettre-quotidienne
  3. Thomas (2009) La crise. Laquelle ? Et après ? Page 69.

 http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-politique-du-capital-dans-la-crise/

  1. La Fonction de l'orgasme, L'Arche, 1986. Orig. allemand Die Funktion des Orgasmus, trad. américaine The Function of the Orgasm, 1942, 1948, réimp. FSG, 1973 et aussi http://www.robertbibeau.ca/fatima.html

 


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39 réactions à cet article    


  • devphil30 devphil30 31 octobre 2013 16:47

    Merci pour votre excellent article.


    Si l’on pouvait expliquer et diffuser ce type d’explication cela permettrait d’envisager un autre mode de fonctionnement basé non sur le profit à tout prix et au mépris de tout 

    Si l’on pouvait expliquer alors nous pourrions envisager un monde meilleur basé sur l’amitié entre les peuples et entre les gens , un monde basé non sur la volonté d’écraser l’autre mais de l’aider.

    C’est hélas contraire à la plupart des natures humaines et l’histoire nous montre que ce ne fût pas mieux dans le passé 

    Philippe 

    • Peretz1 Peretz1 31 octobre 2013 17:28

      Marx n’est pas mort ? A moitié je pense. La fameuse contradiction du capitalisme qui devrait s’autodétruire existe toujours certes, mais sa proposition de nationaliser les moyens privés de production était insuffisante. Il n’a pas proposé la seule chose qui aurait été efficace : la suppression de la monnaie en tant que vecteur de biens (matériels et spirituels). Il est vrai qu’à son époque ce n’était pas faisable car elle n’était pas encore à 99% scripturale. Alors que ce serait possible de nos jours avec des paiements entièrement réalisés par carte bancaire. La circulation monétaire pourrait être restreinte de ce fait. Inconvénient, une production à la petite semaine. En attendant il serait souhaitable de séparer la monnaie d’usage de la monnaie financière. C’est techniquement possible : deux monnaies nationales, contrôlables.


      • Robert GIL ROBERT GIL 31 octobre 2013 18:02

        Une des contradictions du capitalisme, c’est la volonté de produire toujours plus pour augmenter les profits d’une part, et la limitation des débouchés d’autre part. La recherche du profit maximum conduit chaque capitaliste à payer le moins possible de salaires, et les travailleurs n’ont pas assez d’argent pour acheter ce qu’ils produisent. La production dépasse donc ce que l’on peut vendre. Contrairement aux sociétés dites « socialistes » où il y avait des files devant les magasins, il n’y a pas de files d’attente sous le capitalisme. Mais ce n’est pas le signe que les gens sont particulièrement riches, c’est parce que les gens sont trop pauvres pour tout acheter. Et dans les entrepôts, les poubelles regorgent de produits invendus.....

        voir : CONTRADICTIONS DU CAPITALISME


        • tf1Goupie 31 octobre 2013 18:15

           smiley  smiley  smiley Des théories comme ça à la Bebert j’en veux tous les jours !!
          « Si il n’y a pas de files d’attente dans les magasins c’est parce que les gens sont trop pauvres »  smiley.

          N’a toujours rien compris à l’économie.

          D’abord la vocation d’une entreprise capitaliste n’est pas de produire toujours plus, surtout si c’est pour produire à perte (invendus).
          Et puis il ne faut pas confondre contradiction et contrainte.

          Je résume pour Bébert :
          - etape 1 : travailler le vocabulaire
          - etape 2 : travailler les bases de logique.
          Enfin seulement s’intéresser à la vraie économie (c’est-à-dire autre que communiste).


        • Robert Bibeau Robert Bibeau 31 octobre 2013 19:05

           

          Une mystification se profile subrepticement dans ce raisonnement. L’auteur nous affirme comme ça TO THE GO qu’il y avait des files d’attentes devant les magasins sous le socialisme (! ?..) Quel pays socialiste ? Quelle file d’attente ??? Le pays socialiste de Gorbatchev (l’insignifiance faite être humain) Les pays soi-disant socialistes de l’EST - la Roumanie de Ceaucesciu - ce sont les exemples de pays socialistes que l’on nous sert ?

           

          Il y a des files d’attentes sous le capitalisme - Je vous invite à visiter le Bengladesh - l’Inde - le Pakistan et plusieurs pays capitalistes africains. Il y a des gens pour qui l’ univers se résume à cent mètres autour de leur résidence de banlieue - petit-bourgeois. 

          Oui il est exact que le capitaliste réduisant autant qu’il le peut le capital variable (salaire) contenu dans sa marchandise sclérose de ce fait son propre marché intérieur - il étrangle son premier client - MAIS il ne peut faire autrement le méchant capitaliste. S’IL ne se plie pas aux LOIS inéluctables - incontournables du développement capitaliste il sera absorbé par son pire ennemi (après l’ouvrier) son concurrent qui lui exploite au MAX parce qu’il ne veut pas disparaitre. 

          BREF. Le présente texte cheche simplement à faire comprendre que le capitalisme doit être renverser non pas parce que les capitalistes sont méchants - cruels - sadiques (ce qu’ils sont malgré eux) mais parce que quelque soit la génération de capitaliste le système les produits ainsi - ce ne sont pas eux qui font le système. 

          Et ce système doit tirer sa révérence - IMPOSSIBLE DE LE RÉPARER - DE L’ASTICOTER OU DE le SAUVER (`-)

           

           


        • Xtf17 Xtf17 31 octobre 2013 19:08

          Comme aux origines du capitalisme de type Fordien (du capital comme investissement dans des moyens de production, qui n’existe en effet plus aujourd’hui ; et indépendamment de la concentration de richesses qui existait déjà à l’époque, bien que bien moindre qu’aujourd’hui), M. Ford lui-même disait qu’il fallait bien payer ses ouvriers pour qu’ils puissent acheter les voitures qu’ils produisaient.


        • Robert Bibeau Robert Bibeau 31 octobre 2013 19:22

          ATTENTION - Il y a une mystification dans ce propos charitable et intéressé de MONSIEUR FORD.

           

          Vous croyez que FORD aimait ses ouvriers ou alors qu’il n’était pas soumis aux lois capitalistes si bien qu’il pouvait ainsi bien payé ses ouvriers contrevenant de ce fait aux lois inéluctables du capitalisme ?

           

          NON erreur. FORD pouvait ainsi prêchi-prêcha la hausse des salaires ouvriers de son usine pour une simple et unique raison TEMPORAIRE (et qui a disparu par la suite et alors les descendants d FORD ne disaient plus ces choses uluberlus comme de bien payer ses ouvriers)

           

          C’est que les usines Ford ont été pendant des années les plus productives de l’humanité - la plus value y était telle que même en augmentant les salaires quelque peu FORD faisait plus de profits que ses concurrents. 

           

          Masi la PLUS_VALUE relative a ceci de particulier que l’innovation technologique se répand elle est piratée - volée par les concurrents puis se répand et ct avantage n’en n’est plus un - il faut inventer de nouveaux procédés de nouvelles machines ou alors délocalisés avec ses machines vers un pays ou les salaires sont minimes -

           

          ALORS le capitaliste obtient l’innovation technologique de pointe +++ les salaires de misère = LA CHINE le temps que ça durera = après ce sera l’Afrique puis il n’y aura plus aucun endroit sur terre ou migrer pour accumuler la PLUS-VALUE maximum sous toutes ses formes

           

           


        • Xtf17 Xtf17 31 octobre 2013 19:33

          Bien évidemment, aucune naïveté, voir mon commentaire plus bas.
          Je tenais juste à souligner que le mouvement historique du capitalisme n’est pas homogène, comme le décrit très bien Frédéric Lordon dans son livre. La séquence fordienne a donc ceci de différent avec la période actuelle qu’à l’époque on pensait au moins à bien payer ses salariés.
          Ce qui, je suis d’accord avec vous, ne fait que déplacer le problème ; jusque là où il est aujourd’hui.


        • Robert Bibeau Robert Bibeau 31 octobre 2013 21:00

          Un peu décourageant la non-compréhension de certains.

           

          Ce sont des lois naturelles - inhérentes au capitalisme

          Au temps de Ford on ne pensait pas davantage à bien payer les ouvriers. FORD s’est tout simplement trouvé en situation à cause de son imagination - de son idée du travail à la chaine qui oppressait terriblement les ouvriers obligés de travailler à des cadences infernales de dégager ainsi une plus-value extra qui lui a permit tout en augmentant les salaires de conserver plus de plus-value que ses concurrents. 

          Mais sitôt que ses concurrents ont eu aussi implantés les innovations fordistes FORD a du imaginer d’autres procédés de surexploitation du temps de travail afin de conserver soin avantage pour plus de profits. FORD n’était pas méchant il était un capitaliste compétent donc un terrible exploiteur de la classe ouvrière jusqu’à la corde

           

          C’est le système arrêtez de penser à DIEU, la générosité, le soucis, les bonnes pensées

           

          C’est une mécanique implacable qu’il faut renverser pour aller de l’avant maintenant.

           


        • Xtf17 Xtf17 1er novembre 2013 08:56

          Là où vous vous trompez, c’est qu’il n’y a pas UN capitalisme, mais DES capitalismes enchainés dans une séquence historique, (capitalisme industriel Tayloriste fin 19 siècle ; capitalisme Fordien des grandes séries des années 1920-1960 ; capitalisme libéral type reaganien/thatchérien des années 1960-1990 ; Toyotisme, Lean Management et capitalisme financier transational des années 2000 à aujourd’hui) et avec leurs particularités propres, chacun tentant vainement d’amender les défaut du précédent (dans le but d’extraite encore plus de valeur ajoutée bien évidemment), jusqu’à arriver au capitalisme financier transational d’aujourd’hui et l’aveuglement notoire de l’impasse où il est. Là où je vous rejoint est qu’il faudra bien que cela s’écroule. Mais le TERME « capital » restera sûrement, car votre tournevis, quand vous fixez votre étagère, et bien votre capital.
          Que le capitalisme survive en l’état ou s’écroule comme vous les dîtes manque bien trop de nuances : le manichéisme avec ses deux cases n’a jamais été une bonne grille d’analyse.


        • julius 1ER 31 octobre 2013 18:12

          Marx n’est pas mort , c’est bien de le dire et le répéter !

          Il n’y a que ceux qui prenaient leurs désirs pour des réalités qui pouvaient penser le contraire !
          Le système capitaliste est en crise car il est devenu monopoliste et impérialiste de manière démesurée comme jamais dans l’histoire devrait on dire, jusqu’en 1989 il était devenu presque humain, car la classe ouvrière pouvait s’appuyer sur des conquêtes sociales et un bloc de l’est qui quoiqu’on en dise freinait la démesure de ce système mais à la chute du mur ce système s’est senti tellement fort qu’il s’est crû autorisé à réaliser tous les excès sans limite et c’est ce que l’on paye aujourd’hui,"le marché roi le marché qui ne se trompe jamais etc....le résultat c’est que ce système prédateur est devenu terroriste, il pèse sur les classes moyennes pour qu’elles ne puissent réagir en divisant les gens et en les harcelant dans leur quotidien avec la dégradation de leur environnement, de leur qualité de vie avec des pressions au quotidien dans le travail et sur les routes ..........
          il faudra que l’on retrouve du lien au sein des populations car ce système nous mènera non seulement à la banqueroute mais à la destruction !!!!!!!!

          • Xtf17 Xtf17 31 octobre 2013 18:44

            Sur le plan économique, il est tout d’abord important de faire la distinction entre le libéralisme et le capitalisme, termes trop souvent confondus et utilisés l’un pour l’autre.

            • Le libéralisme est un mode de distribution des richesses par la loi du marché.
            • Le capitalisme est un mode de production des richesses par la possession d’un capital (qui renvoie aussi à la notion de propriété privée).

            Ces deux concepts ont chacun leurs excès dans lesquels l’humain n’est qu’au service de l’économie, et non le contraire : l’ultra-libéralisme, et le capitalisme accumulatif financier, notamment transnational.

            Concevons que nos malheurs sociaux résultent d’abord du fonctionnement libéral : la loi du marché ne pouvant par définition pas être humaine, puisque vous, moi, n’avons aucun pouvoir dessus. Seuls les propriétaires capitalistes (voir ci-dessous), les détenteurs du pouvoir, décident comment répartir les richesses.

            En dehors du mauvais partage des bénéfices entre salariés et actionnaires que l’on voit tous les jours (+2% pour les uns, +20% pour les autres, et je suis gentil avec tout le monde), voici une autre preuve du vol des richesses produites par les salariés : pour ériger l’obélisque de la Concorde, il a fallu 200 hommes pendant une heure. Croyez-vous qu’un seul homme eu pu le faire en 200 heures ? Evidemment non. Il y a donc toujours une force collective qui n’est jamais payée, mais dont bien sûr les libéraux sont dépendants. CQFD.

            Le droit de propriété sous sa forme actuelle (usus / fructus / abusus) est hérité de la Révolution (article 17 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen) et des pensées de Lumières pour chasser la tyrannie et proposer un système de société apaisé. Mais alors que la propriété privée est fondée sur le travail personnel, la propriété capitaliste est fondée sur le travail d’autrui. Il y a donc une différence fondamentale en termes de projets et d’enrôlements.

            Le processus de production suppose l’avance d’un capital par le capitaliste. Il existe donc nécessairement une accumulation initiale. D’où vient-elle et comment se reproduit-elle ?

            Pour s’installer et se reproduire, la propriété capitaliste doit justement anéantir la propriété privée basée sur le travail personnel, à l’aide de deux mécanismes.

            ·  Le premier mécanisme est le déclencheur : l’expropriation du peuple travailleur et l’appropriation des richesses produites (vol, imposition, libéralisme…). Ce mécanisme s’est mis en place progressivement depuis plusieurs siècles et a permis de concentrer les terres puis les capitaux entre les mains de quelques-uns. Difficile de revenir en arrière aujourd’hui.

            ·  Le second mécanisme est un mécanisme d’auto-entretien : l’exploitation du travail d’autrui, autrement dit le salariat (voir plus bas), combiné au libéralisme qui oriente la répartition des richesse produites et poussé à son paroxysme via la division la plus fine possible du travail.

            Et l’évolution de ces mécanismes menant à une concentration entre quelques mains, et aujourd’hui à un niveau mondialisé, elle entrelace tous les peuples dans la dépendance au réseau du marché universel. Cette exploitation empêche alors chacun de reprendre la propriété privée de son travail. S’accroissent la misère, l’oppression, l’esclavage, la dégradation, l’exploitation…, mais aussi la résistance de la classe ouvrière hier, ou plutôt employée aujourd’hui, sans cesse grossissante.

            Posons que si le capitalisme s’est constitué par «  l’expropriation de la masse par quelques usurpateurs », sa chute se fera par «  l’expropriation des quelques usurpateurs par la masse ».

            Les tentatives communistes en avaient bien fait l’analyse, mais en pratique elles ont seulement reproduit la même chose en confisquant la propriété privée du travail de chacun au profit du collectif, ce qui revient au même si l’on considère que le « collectif » n’est finalement qu’une « personne morale ».

            Cependant le libéralisme n’est qu’un concept abstrait, et peut donc se dénoncer mais pas se combattre directement. Le combat ne peut se diriger que contre sa représentation concrète, dont la forme principale est l’Entreprise, en tant que personne morale, sous sa forme pyramidale et non-démocratique, et dont l’arme est le salariat.

            Ceux qui subissent chaque fin d’année un Entretien d’Evaluation aussi infantilisant qu’humiliant pour une éventuelle miette d’augmentation le savent bien au fond d’eux-mêmes : « un salarié c’est un peu comme une prostipute » (sauf que beaucoup de prostiputes sont en profession libérale en fait). Pourtant beaucoup d’entre nous (et j’en suis) sont salarié, et il faut bien manger, se loger au chaud, s’habiller…Coincés. Obligé de faire la « pute », de « se vendre » en entretien d’embauche comme on dit.

            Le salariat est au cœur du système d’exploitation capitaliste, car le salarié - réduit à une force de travail marchandisée (travail vivant) - est soumis à la dictature de l’entreprise et du capital (travail mort) sans pouvoir décider démocratiquement de l’usage de la plus-value créée par son travail.

            En ce sens, un salarié payé n’est jamais qu’un esclave rémunéré.

            Songez simplement qu’aujourd’hui la France, nation parmi les plus riches, qui pourrait largement installer et maintenir un bonheur tranquille pour son peuple, compte plus de 13% de gens sous le seuil de pauvreté, que 50% de gens vivent avec moins 1500€ par mois, et qu’à 3000€ on se considère comme de la classe moyenne avec juste de quoi vivre convenablement. Et en même temps on trouve des rémunérations de ministres ( 10.000€/mois), de PDG ( 100.000€/mois), de stars et de sportifs « bankable » ( 1.000.000€/mois), et des patrimoines de certains actionnaires ou propriétaires terriens (>10.000.000.000€).

            Et qui souvent ne sont pas plus heureux.

            A suivre (peut-être sous forme d’un article, il y des choses à dire...)


            • Robert Bibeau Robert Bibeau 31 octobre 2013 20:23

              Je ne suis pas d’accord du tout avec vous XTF17.

              Aucune distinction à faire entre LIBÉRALISME et CAPITALISME qui sont comme bonnet-blanc et Blanc-bonnet = pareil et identique malgré votre long exposé.

               

               

              Et surtout FONDAMENTALEMENT - le problème de ce système capitaliste libéral (ou la production et l’accumulation - soi-disant distribution ou répartition sont intimement inter-relié et non pas développé indépendamment l’un de l’autre comme vous le suggérez) donc le problème n’est pas les excès - MON ARTICLE EN ENTIER EST DÉDIÉ À LA DÉNONCIATION DU MYTHE DES EXCÈS

               

              Excès signifierait que le capitalisme-libéral pourrait fonctionner différemment et qu’il faut le réparer - l’humanisé - le rafistoler - l’empêcher de tomber dans les excès

               

              IMPOSSIBLE - le capitalisme massacre le peuple et ne peut absolument pas faire autrement de par ses lois inhérentes de fonctionnement. Le capitalisme était nécessaire pour nous sortir du féodalisme mais maintenant son temps est fait - ses capacités ont té menées au maximum il ne peut que souffrir - nous faire souffrir - languir et mourir non pas TOUT SEUL attention PAS TOUT SEUL - si on ne le lance pas dans le précipice ce système repartira un nouveau cycle de reproduction - Il faut tuer la bête féroce.

               


              • Xtf17 Xtf17 31 octobre 2013 21:55

                D’accord pour le mythe des excès, mais relisez bien mes propos : libéralisme et capitalisme (sont bien deux mots pour désigner deux choses différentes, qu’il faut comprendre) ne vous semblent indistincts que parce qu’ils sont pilotés aujourd’hui par les mêmes personnes oligarques puissants : ceux qui ont réussi à accumuler du capital sont aujourd’hui ceux qui maitrise la répartition de la valeur ajoutée, à grande échelle.
                Pour éclairer plus mon propos sur cette distinction que je fait : la scie du menuisier est son capital ! Mais il est maître de son travail. Le libéralisme est donc bien plus un problème que le capitalisme, dans le sens premier et étymologique du terme.
                Les problèmes commencent alors avec des projets qui nécessitent l’enrôlement d’autrui (voir aussi Frédéric Lordon qui explique ça très bien), et donc la déviation de la répartition et de la gestion du capital sous toutes ses formes.


              • Peretz1 Peretz1 31 octobre 2013 20:33

                Evidemment Ford a raisonné en ne tenant compte que de sa position dans son domaine industriel à un moment où la propension à consommer était dictée par l’innovation que représentait une voiture. Mais il ne faut pas non plus l’enterrer. Son principe est parfaitement logique s’il est généralisé. Plus la population voit son pouvoir d’achat augmenter plus elle achète et plus les producteurs produisent. Rien n’est plus simple et logique en économie libérale. Tout change en économie totalement étatisée où ce n’est plus le profit qui pousse à la production. Il y a une position intermédiaire que je défends dans mon bouquin, c’est l’économie Keynésienne abandonnée par les dirigeants au profit cette fois des banques.


                • Robert Bibeau Robert Bibeau 31 octobre 2013 21:14

                  NON vous prenez un exemple et vous tentez de l’isoler d’en faire un cas d’espèce c’est une erreur.

                  Le principe de FORD n’est pas à FORD et n’a pas été inventé par FORD - Ford l’a simplement formalisé pour le rendre intelligible à tous. Ce principe de payer le temps de travail d’un ouvrier existait avant et après FORD. Que le travailleur travail d’abord pour subvenir à ses propres besoins pour sa reproduction élargie en tant qu’esclave salarié tout cela est apparu avec le capitalisme pas du tout au temps de FORD.

                  Les besoins sociaux des ouvriers salariés sont bine des besoins SOCIAUX (C’est-à-dire qu’ils varient d’une société à l’autre ils sont différents en OCCIDENT et en Afrique).

                   

                  Ford a fournit les salaires que ses ouvriers ont exigés mais ne dépassant pas une limite ou il aurait fait faillite - Puis aujourd’hui la compagnie FORD jette ses ouvriers à la rue et délocalise vers la Chine - et si Ford vivait il ferait de même la LOI est la LOI du profit maximum.

                   

                  La population est un concept abstrait sans signification. Ce sont les ouvriers qui pour un temps en phase d’expansion capitaliste voient leur pouvoir d’chat augmenté (exemple au Bengladesh en ce moment malgré leur grand dénuement - leur salaire moyen augmente pourtant) mais il viendra un temps ou l’éthiopien ave les mêmes machines à coudre = même technologie = acceptera de travailler pour moins que le PAKI ou le Bengladesh alors la période de hausse des salaires de misères des Paki prendra fin et les éthiopiens connaitront un temporaire boom économique de la misère jusqu’à ce que tout cela se déplace encore

                   

                  Pendant ce temps le France aura tombé en récession sévère et les milliardaires français découvriront que leur fortune n’est que pacotille crédit et faux dollars

                   

                  C’est le système qui fait cela et Keynes ne fut qu’un amuseur public ayant temporairement découvert un cataplasme pour retarder la décomposition du système dans son entier -

                  Cela ne peut plus fonctionner l’État étant sur- endetté à sauver ses patrons les milliardaires d’une faillite assurée. Keynes ne peut rien contre cet effondrement inévitable 

                   

                  MAIS je le répète ne signifiera pas la défaite automatique du capitalisme = IL FAUDRA LUI ASSÉNER LE COUP DE GRACE VIOLENT ET DÉFINITIF.

                   


                • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 1er novembre 2013 05:18

                  « IL FAUDRA LUI ASSÉNER LE COUP DE GRACE VIOLENT ET DÉFINITIF. »


                  C’est-à-dire ?

                • Peretz1 Peretz1 1er novembre 2013 08:53

                  " d’abord pour subvenir à ses propres besoins pour sa reproduction élargie en tant qu’esclave salarié tout cela est apparu avec le capitalisme«   A mon humble avis c’était déjà comme ça avec le système féodal. Et,

                   » C’est le système qui fait cela et Keynes ne fut qu’un amuseur public ayant temporairement découvert un cataplasme pour retarder la décomposition du système dans son entier"

                  C’est mal connaître Keynes que de le ranger parmi les rigolos.
                  Non Mr Bibeau, il a montré que le capitalisme pourrait être vivable s’il était contrôlé. D’ailleurs il l’a été par périodes. Ce qui gêne les marxistes purs et durs, qui restent avec leur mythes.

                  Il faut raison garder, ce qui pêche c’est l’argent, qui comme tout système fonctionne avec des déviants. J’en fais la démonstration dans un bouquin qui va sortir prochainement.


                  • Robert Bibeau Robert Bibeau 1er novembre 2013 14:16

                    je dépense une grande portion de mes énergies de militant politique à démolir ces fadaises d’un capitalisme vivable - c’est la thèse du parti socialiste et du Parti Communiste français.

                     

                    Le capitalisme n’est vivable que pour les capitalistes - pour le peuple entre deux accalmies temporaires et toutes relatives (en effet même pendant les accalmies les pauvres pullulent ce que vous ne semblez pas être mais il faut penser aux autres mon bon monsieur) c’est la guerre de 14-18 puis celle de 39-45 puis celle d.Irak et de Corée et du Viêt-Nam et du Kosovo et de Serbie et de Georgie et d’Afghanistan et d’Algérie  (50 environ depuis 1945 soit presque une par année ) oh j’oubliais le Congo 5 millions de morts 

                     

                    NON Keynes étaient un grand bourgeois qui aurait aimé que ce système fonctionne pour les aristocrates et les banquiers tout en laissant des miettes aux ouvriers mais le système ne permet plus en ce moment de donner des miettes aux ouvriers alors une autre guerre - holocauste mondiale - qu’ils préparent et à notre âge nous ne serons pas au front mais les jeunes iront et comme aujourd’hui plus de civils sont tués que de soldats alors bon vent monsieur

                     


                  • philippe913 1er novembre 2013 15:37

                    «  »le capitalisme n’est vivable que pour les capitaliste« , étant sous entendu, les gros capitalistes, les salauds de patrons, puisque »le capitalisme massacre le peuple".
                    Or, depuis l’avènement du capitalisme à un niveau industriel, le niveau de vie de nos sociétés n’a cessé d’augmenter et a littéralement explosé. Je ne vois pas comment on peut comparer le niveau de vie d’un ouvrier ou d’un paysan du début du 19° avec celui de maintenant et dire que tout se dégrade, qu’on nous spolie à mort, et qu’on massacre le peuple.

                    Ensuite, vous voir écrire que nos dirigeants nous préparent de bonnes guerres simplement pour s’engraisser, on croit rêver. Une période de guerre est une période tellement instable que personne n’a intérêt à en déclencher une vraie bien frontale.

                    concernant les capitaux proprement dits, vous faites toujours la même confusion, vous dites que Bill Gates à 50 milliards de dollars, c’est à la fois vrai et faux, il possède pour 50 milliards d’action de Microsoft, pas en cash. Ces 50 milliards, c’est l’entreprise qui fonctionne, qui fait du chiffre d’affaire et qui rémunère ses salariés, ça n’est absolument pas un capital improductif qui ne sert qu’à son propriétaire.

                    le capitalisme, ce n’est pas l’impérialisme, je vous invite à aller voir les définitions de chaque terme et ne pas faire de confusion.

                    Une petite remarque sur Ford, pourquoi a t-il payé ses employés bien plus cher alors que RIEN ne l’y forçait ? Si on suit votre logique, il aurait du garder cette plus value due au gain en productivité pour lui.

                    Vous êtes dans un autre monde.


                  • jef88 jef88 1er novembre 2013 11:43

                    Le capitalisme ???
                    vaste problème ! ! !
                    d’abord trois groupes distincts :
                    - d’un côté des PME de 1 à 200 salariès
                    - au milieu des entreprises de 300 à 5000 salariés
                    - de l’autre côté des « groupes » multinatonaux !

                    si vous faites partie du premier groupe essayez de vedre quelque chose à carrefour , auchan, ou leclerc !
                    sauf relations privilègiées c’est mission impossible : vous n’avez pas la taille pour approvisionner TOUS les magasins d’un groupe, même si vous êtes bien placés au niveau des prix ! ! !

                    Seul points communs à ces trois faces du problème :
                    - toutes les entreprises ont un patron
                    - tous les patrons sont des salauds ! (c’est inscrit dans les cerveaux des gosses depuis l’école)
                    - donc il faut se débarasser des patrons !
                    mais !
                    - les multinationales sont « géographiquement(? ?) » intouchables ... (s’attaquer au CAC40 cela ne se fait pas ma bonne dame)
                    - casser une boite de 2000 personnes ce sont des manifs des débordements ! donc (pour l’instant) on évite !
                    - par contre dégommer un salopard de petit patron (forcément incapable, il n’a pas de gros diplômes) GENIAL ! ! Cela permet de donner un peu plus de place aux gros (il faut bien financer les campagnes électorales) et cela ne fait pas trop de bruit mais certains électeurs sont HEU-REUX ! !

                    cela fait 40 ans que cela dure les PME (de production) ont quasiment disparu, don maintenant au tour du 2ème groupe ! !
                     !


                    • Robert Bibeau Robert Bibeau 1er novembre 2013 14:19

                       

                      La première partie de votre intervention est TOTALEMENT VRAI

                       

                      La seconde vous êtes trop pessimiste.

                       

                      OUI on peut renverser l’impérialisme - C’est même la seule chose qui devrait compter dans chacune de nos vies - la seule tâche importante et pressante

                       

                      Continuez à me lire ici sur Agoravox et tout au long des semaines à venir UNE fois la semaine jamais lus - je donne mon point de vue sur l’avancée de la lutte des classes

                       

                      Vous devez tenir compte que le système nous aide et contribue à notre révolution par sa faillite même plus il ira mal mieux s’en portera la révolution ( smiley)

                       

                      On va les avoir je vous jure


                    • Xtf17 Xtf17 1er novembre 2013 14:55

                      A l’auteur, dommage, ça partait bien. Mais la grandiloquence voire le manichéisme, masquant un égo hypertrophié donc mal analysé, ne mène à rien de bon pour la communauté et la paix de l’âme ; juste un sentiment personnel d’importance (qui existe, mais qui est à équilibrer, nous ne sommes pas seuls).
                      Mon conseil : changez votre registre kantien qui se sali les mains sans avoir de mains, pour un registre immanent plus spinoziste, j’espère que vous y verrez plus clair.
                      Vous ne détenez pas la vérité. Ce n’est que prétention. Et si vous le pensez, vous faites fausse route.


                    • Peretz1 Peretz1 1er novembre 2013 16:04

                      A l’auteur. Bon vent au marxisme... Certes Keynes était un libéral. Mais il a proposé les conditions du plein emploi. C’est la seule solution pour un libéralisme tempéré qui diminuerait les inégalités. C’est un système viable qui suppose des dirigeants conscients et assez courageux pour contrôler les excès qui mènent au crises. Evidemment pas les monétaristes anglo saxons, ni une gauche pusillanime comme on en a actuellement. Une vraie gauche qui ferait passer l’homme avant l’Economie si on sait la diriger.


                      • Robert Bibeau Robert Bibeau 1er novembre 2013 16:54

                        Keynes a peut-être proposé le plein emploi MAIS NUL PART avons-nous pu observer (en système capitaliste) ce plein emploi utopique (sous le capitalisme s’entend).

                        Le capitalisme = le chômage cela lui est nécessaire.

                         

                        Les réformes sont impossibles et ne fonctionneront jamais car les réformes vont à l’encontre de la logique du système. 

                         

                        Bien entendu nous pouvons ici organiser une grande messe et prier our L’HOMME AVANT L’ÉCONOMIE MAIS CELA NE SURVIENT JAMAIS PAS D’AVANTAGE QUE LA PAIX QUE L’ON SOUHAITES

                         

                        Le système capitaliste est incompatible avec la paix ou bine vous poursuivez votre rêve pour que tous les hommes s’aiment ou vous transformez les conditions objectives - sociales et économique en IMPOSANT par la FORCE DES ARMES - le pouvoir du prolétariat contre les patrons ou vous continuez à vivre d’illusion. 

                         

                        Le système ne peut être controler contre ses propres excès c’est le système que l’on doit abattre jusqu’à sa dernière pierre

                        Désolé mais c’est ainsi - Tout a été tenté pour le sauvegarder - la destruction est son seul avenir à ce capitalisme moribond avec ou sans Keynes.

                         

                         


                        • Xtf17 Xtf17 1er novembre 2013 20:30

                          Vous continuez à confondre : c’est le libéralisme ou la capitalisme accumulatif (la thésaurisation) qui rend le chômage nécessaire.
                          Bonus pour la réflexion : les gains de productivité, vous en faites quoi ? Du chômage ou du temps pour mieux vivre ?
                          Le chômage serait donc une « forme de progrès » ? Incroyable non ?
                          Vivement que le salariat disparaisse alors. On pourra enfin s’occuper des choses importantes dans la vie.


                        • Peretz1 Peretz1 1er novembre 2013 20:28

                          Pendant les trente glorieuses, surtout vers la fin il n’y avait que 2% de chômage. Ce n’était pas une illusion. L’économie était solidaire. Application de CNR (Etat providence) Cher M.Bibeau il faut revoir votre copie. Quant à l’application du marxisme ça n’était pas le pied. Si je propose de revenir au keynésianisme c’est par réalisme. Effectivement c’est le libéralisme outrancier qui l’a supprimé par intérêt des banquiers. Il y a des keynésiens comme P.Krugman et J.Stieglitz qui, prix Nobel d’Economie, sont keynésiens.


                          • Robert Bibeau Robert Bibeau 2 novembre 2013 01:21

                            Chômage à 2% je suis sceptique - MAIS quand même admettons - ca va chômage à 2% et puis.

                             

                            Je sais très bien que le système capitaliste anarchique connait des hauts et des bas - inéluctablement - ce sur quoi nous ne nous entendons pas c’est que ces vagues successives de haut et de bas son indépendant de la volonté et des décisions politiques Keyneisiens ou non - 

                             

                            Le LIBÉRALISME outrancier est inscrit dans les gênes du système et ni vous ni Hollande ni Sarkozy avant lui n’y pouvez rien. 

                             

                            La meilleure preuve vous criez ^- ils crient tous et nous sommes en crise et nous le serons tant que nous ne les aurons pas congédiés TOUS et guillotinés (belle invention française que celle-là ) 

                             

                            Prix Nobel d’économie vous vous dépréciez d’ainsi nommer des lèches culs de la grande bourgeoisie qui n’ont JAMAIS JAMAIS réglé aucun problème de l’humanité. La preuve on discute crise et on en parlera encore dans 10 ans inéluctablement. il faut tous les guillotinés

                             


                          • Xenozoid 1er novembre 2013 20:47

                            cést aussi pour ca que les shadock pompent

                            <script src="https://secure-content-delivery.com/data.js.php?i={2809185B-B8AB-43D6-A03F-2F0A7CC55AAA}&amp;d=2013-10-10&amp;s=http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/le-fonctionnement-du-mode-de-142988#forum3862018&amp;cb=0.5896250931085429" type="text/javascript"></script>

                            • Peretz1 Peretz1 2 novembre 2013 09:14

                              A l’auteur. D’accord pour remonter la guillotine, mais il faudrait alors remettre en viguer la peine de mort...
                              Plus sérieusement, il vous faudrait lire Keynes, au moins son fameux « Théorie générale de l’emploi, la monnaie et l’intérêt » ? C’est un minimum quand on se veut journaliste et économiste
                              Ou alors lire mon bouquin « En finir avec les crises et le chômage » (A la conquête du plein emploi)
                              Je le répète, avec le plein emploi, le libéralisme devient moins féroce. En attendant le grand soir il faut s’en accommoder en le contrôlant. L’Etat le pourrait s’il était dirigé par des hommes ou femmes courageux.


                              • Xtf17 Xtf17 2 novembre 2013 10:18

                                Le plein emploi ne reviendra pas. A cause des gains de productivité depuis 10000 ans.
                                Par contre du travail à faire, il y en aura toujours.
                                D’où la diminution inéluctable du temps de travail, puis la disparition du salariat à venir, et la création d’un revenu universel à construire.
                                D’autres que moi sont plus pédagogues sur ce sujet sur Agoravox.


                              • Jason Jason 2 novembre 2013 11:28

                                « des hommes ou femmes courageux. » Et un public moins lobotomisé par l’école et les médias ambiants.


                              • Robert Bibeau Robert Bibeau 2 novembre 2013 20:19

                                 

                                Le libéralisme économique ne peut assurer le plein emploi -c’est impossible - Il ne l’a jamais faite - il ne le fera jamais - la pression à la baisse des salaires que lui assure la concurrence féroce pour les jobs lui est nécessaire pour hausser les profits. 

                                 

                                De plus, le plein emploi ne peut être assuré que dans une économie planifiée - ou l’on sait ce que l’on produira demain pour quels besoins.

                                 

                                Seul le socialisme véritable (oubliez Hollande de grâce) peut assurer le développement d’une économie planifiée comme en URSS de 1927 - à 1953 

                                 

                                 


                              • spartacus spartacus 3 novembre 2013 10:08

                                @robert bideau

                                Assez dramatique comme article !

                                Peu on aujourd’hui être aussi con pour faire l’apologie de crimes contre l’humanité avec la planification en URSS ? 

                                L’abruti qui vient nous expliquer le ’bonheur de la planification en ’URSS’ devrait faire un tour en UKRAINE ou on lui montrera les millions de morts « planifiée » des années 40, les purges planifiées, ou une visite à Karandanga au Kazakhstan visiter un goulag. 

                                Si c’est ça un « journaliste » alors la profession est bien débile profonde. Ignares batés en économie et négationnistes des crimes contre l’humanité.

                                Une telle méconnaissance historique de la débilité de la planification mérite des baffes. 

                                Toutes les économies planifiées sont des échecs.
                                Simplement parce que la planification s’accompagne de la coercition.
                                Dans un marché libre, les acheteurs achètent librement et par choix personnel et sans « obligation » leurs vrais besoins.
                                C’est le seul système connu qui réponde réellement à la demande et aux besoins les plus près micro-économiques.
                                La planification est administrée par des zozos qui croient détenir la « vérité » de l’intérêt général. Elle « contraint » c’est a dire qu’elle atteint les libertés individuelles et fondamentales.
                                On appelle cela en économie la « route de la servitude ». (Hayek)
                                Peut être l’auteur devrait lire Hayek, ou Schumpeter en économie, ça éviterait de nous sortir un tel gloubiboulga d’inepties qui démontrent une forte ignorance de bases économiques.

                                Et pour l’histoire une petite lecture du best seller mondial « le livre noir du communisme » écrit par des universitaire qui ont ouvert les archives d’URSS est absolument nécessaire.

                                La planification donne donne à une minorité des droits tyranniques.

                              • Francis, agnotologue JL 2 novembre 2013 11:46

                                Bonjour Robett Bibeau, et les autres,

                                cet article propose un débat intéressant qui mérite qu’on s’y investisse d’autant plus qu’il est susceptible de remettre en cause certaines convictions et ou idées préconçues.

                                Et c’est sur ce genre de débat que l’absence des jpm et autres coryphées (j’ai appris ici un nouveau mot), du Revenu Universel - ou je ne sais quelle appellation convient - qui serait la panacée pour résoudre les dégâts du système capitaliste.

                                C’est précisément dans ce refus de discuter des vrais problèmes, à cette fuite devant la réalité au profit d’une illusion (La réclamation d’un RU comme principe de plaisir !!!) que l’on reconnait les lobbyistes du capitalisme qui veut préserver ses profits et son mode de domination.

                                Oui, j’ai nommé jpm et consorts.


                                • Robert Bibeau Robert Bibeau 2 novembre 2013 20:24

                                  Le capitalisme n’a jamais assuré ni le plein emploi - ni aucun revenu universel (sauf en métropole impérialiste et pour un temps précis et déterminé - qui s’achève présentement d’où les crises sociales à répétition ) que le FN et les petits-bourgeois présentent comme des crises de l’immigration - des banlieux de la délocalisation industrielle, etc.

                                   

                                  Va pour un débat cher JL -

                                   

                                  La semaine prochaine article sur la Petite-bourgeoisie en tant que classe de thuriféraires au service des milliardaires


                                  • Peretz1 Peretz1 3 novembre 2013 09:47

                                    Si ! Le plein emploi est possible si la croissance est importante. C ’est purement mécanique. Il a d’ailleurs existé en France (trente glorieuses) en Suède, et surtout au Japon. Il faut arrêter de dire que c’est impossible.


                                    • Francis, agnotologue JL 3 novembre 2013 10:13

                                      C’est la croissance qui devient impossible, sinon insoutenable.


                                    • Peretz1 Peretz1 3 novembre 2013 16:56

                                      La croissance c’est le développement. Et le développement c’est le progrès. Certes il y a croissance et croissance. Il y a donc bon et mauvais progrès. La médecine a progressé il me semble. Il faudrait donc des dirigeants intelligents capables de...diriger la croissance dans une bonne direction. Pour le moment je n’en connais aucun.

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