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Accueil du site > Actualités > Economie > Le lent déclin de la France

Le lent déclin de la France

1. La crise perpétuelle

La crise récente est née de l’éclatement des bulles financières, de l’immobilier et des produits dérivés. Elle met à mal le système bancaire mondial. La destruction monétaire massive a assommé la demande des ménages, elle a ensuite mis en péril l’industrie par l’augmentation des stocks et sous utilisation des outils de fabrication. La production et l’investissement industriel ont capitulé immédiatement. Cela produit la crise que nous constatons.
 
Les mêmes experts “ex-pairs” qui ont étés incapable de prévoir la situation sont chargés de nous prédire la durée du phénomène.
 
Il apparaît à l’évidence que leurs performances passées donnent peu de poids a leurs nouvelles prévisions.
 
Il est probable qu’ils pêcheront encore par un excès d’optimisme notable. Compte tenu de ces prévisions (Reprise en 2010 ?), il apparaît que nous allons devoir gérer cette situation pendant 2 ou 3 ans.
 
Les conséquences de cette crise continueront à créer une destruction massive d’emploi avec les drames sociaux collatéraux. Cette situation peut amener une destruction de la cohésion sociale et les troubles insurrectionnels correspondant.
 
Les causes immédiates de la crise ont été largement analysées et commentées. Par contre les causes plus profondes semblent peu commentées. Pourtant les bases de notre économie sont rongées par un cancer latent depuis le milieu des années 1970.
 
 
2. Désindustrialisation rampante
 
Le besoin de compétitivité des entreprises les pousse à la recherche d’une main d’œuvre toujours moins onéreuse. L’existence de zones économiquement moins favorisées leur fournit la possibilité de trouver des solutions. Elles délocalisent leurs productions dans ces zones, appauvrissant les pays industriels, faisant exploser les dépenses d’indemnisation du chômage.
 
Les gouvernements pris en tenaille entre leurs ressources budgétaires réduites par la perte de cette valeur ajoutée, et l’explosion des dépenses sociales augmentent les prélèvements obligatoires de manière continue depuis 35 ans.
 
Ces prélèvements sont passés de :
 
• 1975 : 34,9%
• 2008 : 55,5% 
 
Il faut noter que les présentations officielles avancent le chiffre de 44,2% en 2008
http://www.senat.fr/rap/r03-055/r03-0551.html#toc10
 
Mais les statistiques gouvernementales sont tronquées, elles ne prennent en compte que 15% des cotisations sociales.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pr&eacute ;l&egrave ;vement_obligatoire
 
 
Départ vers les pays a main d’œuvre bon marché
 
Le cercle vicieux s’amorce en renchérissant par là même le coût du travail et en accélérant les délocalisations correspondantes.
 
Plus de 35 Années a ce rythme, la France ne possède plus d’industries primaires à part l’agriculture (dont les besoins de main d’œuvre ont été considérablement réduits). La plupart des mines, forages, extractions de toutes sortes ont fermé leurs portes.
 
Les industries secondaires sont pillées pour se relocaliser en Chine ou en Malaisie…
 
Le chômage explose structurellement.
 
Les impôts croissent pour indemniser ces nouveaux chômeurs et créent par là même les conditions
de nouvelles délocalisations.
 
a. Perte des services associés aux industries primaires et secondaires
L’impact de cette désindustrialisation ne se limite pas aux emplois détruits ; en fermant des usines et les mines, ces mêmes unités consommaient des services, elles transportaient, sous-traitaient, achetaient de l’électricité, des réparations, des fournitures, des services… Cette demande disparaissant l’impact chômage est donc largement plus important que les emplois directs perdus.
 
b. Disparition des emplois peu qualifies
Cette désindustrialisation s’accompagne de la perte massive des emplois peu qualifiés. La solution prônée par les différents gouvernements a été avec une grande constance d’inciter à obtenir des diplômes, des qualifications toujours plus poussées.
 
Avec le recul, on constate que le taux de chômage des jeunes diplômés s’est envolé lui aussi, La formation n’est donc absolument pas la solution.
 
Seule une petite partie de la population est capable de devenir ingénieur, ou même seulement commercial. Quelle solution reste-t-il pour ceux dont les capacités intellectuelles sont limitées, et qui ne peuvent espérer dépasser le niveau certificat d’étude ? On ne peut espérer créer une société stable qu’avec des diplômés supérieurs, que va-t-on faire avec la masse des « bourrins » ?
 
c. Exportation continue de valeur ajoutée et de technologie
Par ailleurs cette désindustrialisation s’accompagne invariablement de transfert de technologie, cette perte d’actifs immatériels appauvrit le pays et enrichit un autre sans contrepartie.
 
Cet appauvrissement continu n’est mesuré dans aucune statistique
 
d. Rêve impossible d’une société basée uniquement sur les services.
On le voit à l’évidence le rêve d’une société ayant délocalisée toute ses production primaires et secondaires s’appauvrit, ne sait plus proposer de travail a la masse des citoyens peu instruits ou n’ayant pas les capacités a s’instruire. Pourtant cette catégorie de citoyen représente la majorité de notre pays. 
 
Le modèle alternatif d’un pays dont la richesse est basée uniquement sur les services est une illusion et laisse sur le bord de la route une trop grande partie de la population pour pouvoir espérer une stabilité sociale.
 
 
3. Envolée du chômage et de l’insécurité d’emploi
Les deux nouvelles caractéristiques du marché de l’emploi sont
 
• l’instabilité de la carrière : elle se développe et devient universelle, en d’autres termes un jeune diplômé ayant quelques années d’expériences semble avoir 100% de chance de traverser une période de chômage longue dans sa carrière.
 
• La portion incompressible de chômeur s’établit autour de 8% en terme officiels ce qui correspond en fait a environ 10% de la population en âge de travailler (Les statistiques sont faussées par les préretraites, chômage partiel, formations, et autres systèmes inventés pour faire sortir les citoyens des statistiques du chômage).

a. Destruction du rapport social non exprimé mais universellement admis
Le rapport social entre l’entrepris et son salarié était basé sur une règle non écrite : Je te donne un salaire tu me donne ton travail, si tu t’avères motivé et performant, je te fais grimper dans la hiérarchie je sécurise tes revenus et ta progression.
 
Un nouveau concept est arrivé : le licenciement économique. Le principe pourrait être résumé de la manière suivante : Vous avez toujours été un employé satisfaisant et fidèle, nous n’avons rien a vous reprocher, cependant, je dois vous licencier pour des raisons exogènes sur lesquels vous n’avez aucun pouvoir. C’est donc la punition de l’innocent.
 
b. Modification des valeurs fondatrices de la société : la notion d’honnêteté
Ce rapport social détruit, sachant que la chance de faire carrière dans une entreprise « jusqu’à la retraite » a quasiment disparu, nous risquons de voir ce rapport social se reformer différemment.
 
A ce titre, je vois plusieurs évolutions se dessiner :
 
• Une perte de cohésion dans l’entreprise avec le développement d’un comportement hyper individualiste.
 
• Un affaiblissement notable de la notion d’honnêteté : toute parcelle de pouvoir offerte par l’entreprise peut être détournée a son profit personnel car il y a 100% de chance de se faire virer un jour. Si ce comportement se développe personne ne sait comment le combattre. Pour illustrer mes propos, on peut imaginer un commercial demandant a son supérieur une faveur tarifaire pour un de ses clients prêt a passer une grosse commande. Qui sait si le commercial ne s’est pas entendu avec le client et reçoit une part de la ristourne.
 
Dans un autre registre tous les transporteurs routiers vous confirmeront que l’esprit maison a disparu chez les chauffeurs, ce sont maintenant des mercenaires dont l’attachement à l’entreprise s’est évaporé et capables de tous les trafics pour « arrondir les fins de mois ». Développement du trafic de gas-oil, de consommables, fret pirate, trafic de pneus, de palettes… l’inventivité est sans bornes.
 
Comme toute modification sociologique l’échelle de temps qui la régit est très longue (Dizaine d’années) mais son impact et son développement peut remettre en cause le fonctionnement actuel de bon nombre de fonctions de l’entreprise.

c. Risque d’émergence d’une « incivilité individualiste »
Nous voyons donc apparaître le risque « d’incivilité individualiste » dû a la perte d’une des notions fondatrices de nos sociétés : la valeur de l’honnêteté. Quel peut être le niveau communément admis par la population ? Faire de l’argent au noir est-ce admis par la population ? Toucher le RMI et se faire des revenus au noir est-ce considéré comme malhonnête ? Et que penser du détournement des marchandises de son entreprise ? Nous ne parlons pas ici de ce que dit la loi, mais comment ces délits sont perçus par l’opinion. Il m’apparaît que nous devons nous préparer a des glissements significatifs dans ce domaine.
 
Pourtant l’impact sur les entreprise peut être ravageur, et elles tentent tant bien que mal de s’en protéger par des procédures très encadrées que l’informatique permet de mettre en place a des coûts supportables.
 
Cependant quelle que soit l’épaisseur de la muraille, il existera un jour un canon capable de la percer. De plus le sentiment de sécurité que confère la capacité de reporting des systèmes de gestion modernes abaisse la vigilance des services chargés de cette sécurité.
 
 
4. Augmentation chronique des prélèvements obligatoires
Nous avons amplement écrit sur l’augmentation des dépenses de l’état causées entre autres par le coût social du chômage et des retraites. Pourtant il existe d’autre cause de l’envol des prélèvements obligatoires. Parmi celles sur lesquelles il est possible d’agir, on peut identifier la manière politique de traiter les problèmes qui se posent a nos hommes publics.
 
a. Les solutions systématiquement adoptées par les différents gouvernements pour faire face aux défis qu’ils rencontrent.
Devant la majorité des problèmes que rencontre nos gouvernements, les solutions adoptées sortent bien souvent du même moule :
 
   i. Création d’une structure pour observer, mesurer, réguler le phénomène.
   ii. Création d’une nouvelle taxe, fond d’intervention, subvention, emprunt ou tout autre moyen de financement imaginable.
 
Cette habitude apparue principalement sous la cinquième république multiplie les sièges souvent luxueux de ces divers organismes, les voitures de fonctions, les salaires des différents directeurs avec leur cohorte de chefs de cabinet, secrétaires, experts « ex-pairs » avec les dépenses improductives correspondantes.
 
Ce comportement systématique comporte plusieurs défauts majeurs :
 
• Il alourdit le budget.
 
• L’état s’avère incapable de détruire une structure qu’il a créée, même si son utilité a disparu (voir le ministère des anciens combattants qui a plus de fonctionnaires que d ‘anciens combattants)
 
• Aucune évaluation du rapport service rendu/budget engagé n’est généralement conduite
 
• Avec le passage des années il en résulte une multitude de petites ou moyennes structures a l’utilité très discutable mais qui restent sous le faisceau radar des coupeurs de budget
 
 
4. Baisse continue de qualité du service public
 
a. Augmentation des prélèvements
Nous avons constaté l’augmentation continue des prélèvements obligatoires poussés par le budget social et l’accroissement des organismes publics ou para publics crées pour apporter une réponse politique aux problèmes de la nation.
 
Cette situation resterait acceptable s’il en résultat une augmentation notable du confort des citoyens.
 
Nous devons malheureusement constater la perte de confort due au chômage et à l’insécurité de l’emploi.
 
Mais qu’en est-il de la qualité de service rendue par l’état, s’est-elle améliorée sur la période ? Auquel cas la situation peut être considérée comme normale.
 
Dans le cas contraire, non seulement le peuple Français supporte des prélèvements de plus en plus lourd, mais de plus il reçoit un service de plus en plus dégradé. Dans cette hypothèse il apparaîtrait urgent de modifier la situation.
 
b. Evaluation du service rendu aux citoyens
Nous comparons les périodes des années 70 et la situation actuelle, les grands services de l’état (Régaliens) sont les suivants :
• La défense et la diplomatie
• La police
• La justice
• La monnaie et la banque centrale
 
A quoi il faut ajouter la responsabilité non exclusive de l’état dans les domaines indispensables suivants :
• Les infrastructures de transports
• L’éducation
• La santé publique et la retraite
• Les finances publiques et l’impôt
• La culture
 
Mis à part les infrastructures et la monnaies sur lesquelles les modifications sont positives sur la période considérée, il apparaît évident que sur toutes les autres responsabilités de l’état le service s’est soit dégradé, soit fortement dégradé.
 
L’état prend donc de plus en plus d’argent pour de moins en moins de services.
 
 
6. Conclusion
 
Malheureusement la raison principale de ce cancer qui ronge notre économie est l’habitude des Français qui se tournent vers l’état pour régler tous les problèmes. L’état réagit en conséquence en avec l’attitude mentionnée ci dessus.
 
Pour changer la situation il faudrait alors changer les français.
 
Ce n’est pas demain la veille.
 
L’évolution semble manifestement impossible ; nous assisterons donc à une révolution quand la situation ne sera plus tenable.
 

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40 réactions à cet article    


  • Linda 17 avril 2009 13:32

    Excellent article très interessant qui mériterait d’être developpé paragraphe par paragraphe.

    Je mettrai juste un commentaire. Je ne pense pas que les français demandent encore au gouvernement de régler tous les problèmes dans la mesure où il y a longtemps qu’ils constatent qu’il n’en est pas capable. Ce qui est frappant avec ce gouvernement (c’était déjà le cas avant) c’est que tout problème qui se pose, même le plus anodin, est immédiatement repris par les politiques avec une nouvelle loi, une nouvelle administration et une nouvelle taxe sans que les problèmes se trouvent pour autant résolus.

    Le dernier exemple en date est édifiant : un type fait une chanson dont les paroles sont jugées douteuses : allez hop une nouvelle loi qui viendra faire double emploi avec une quirielle de textes qui existent déjà mais ne seront pas appliqués. C’est un peu navrant.


    • Aber Aber 17 avril 2009 13:45

      Simple retour de boomerang, finit les colonies, bonjour les problèmes !


      • LE CHAT LE CHAT 17 avril 2009 14:15

        Pour changer la situation il faudrait alors changer les français.


        il faudrait changer surtout toute la classe politique incompétente et corrompue qui a mené la France là où elle en est depuis plus de trente ans !


        • gimo 17 avril 2009 20:14

           BON article productif 
          au lieu de parler des conneries peu importantes qui de sorte endorment l es la majorité des français
          Dommage il y a que 20% de français qui ont compris le treste des veaux des laches qu’ils cherchent que de trouver la planque pous se casser comme fonctionnaire
          c’est ce qui fait la force des politiques et le chaos de la FRANCE


        • Oxide Oxide 17 avril 2009 22:15
          Bonjour,

          Et merci de votre réaction.

          J’ai 50 ans, j’ai longtemps pensé comme vous,

          Dorénavant il me semble que les pays ont les gouvernements qu’ils méritent.

          La responsabilité du peuple ne peut être écartée.

          Je vous rejoint cependant cette responsabilité est aussi partagée avec nos gouvernants.

          Cordialement.
           

        • Julius Julius 17 avril 2009 14:41

          La France est en déclin (encore très relative) car elle refuse de regarder autour de soi. L’arrogance de Sarkozy n’est que la partie visible de l’iceberg. Les élites intellectuelles et politiques insistent sur la positions idéologiques qui ont déjà été abandonnées partout ailleurs (peut-être à l’exception de Kim, Fideloraul et Hugo). Leur construction mentale ne correspondent plus au monde d’aujourd’hui. Qu’est-ce qu’ils proposent ? Changer les français. La théorie ne correspond pas à la réalité ? Nous devons changer la réalité !


          • patroc 17 avril 2009 14:49

             Bon article !.. Avec en plus : Interdictions de plus en plus nombreuses, restriction de la liberté d’action et de parole, répression plus forte et plus présente, mise au pas de l’information institutionnelle, mise au pas du pouvoir législatif, etc... Et ce n’est pas fini : Relance par l’armement et le nucléaire, politique de peur... Cà vous rappelle rien ?..


            • karg se 17 avril 2009 15:12

              Article a coté de la plaque, lisait des bouquins d’économies, maitrisés les notions économique que vous avancez , comparer avec d’autre pays. C’est vide, rien n’est prouvé, chiffré ou souré.

              La désindustrialistation est un mythe, l’externalisation, le changement d’habitude de consommation l’explique facilement.

              Les prélèvements obligatoires, le Danemark en est le champion, ça les empêches pas d’avoir le plein emploi, et une croissance limité uniquement à cause du manque de main d’oeuvre.

              La dégradation du service publique ? Prouvé le, vous ne faites que répéter de ont dit.

              Les délocalisations ? 10 000 emplois par an, très médiatique, mais ça n’explique rien. De toute façon la main d’oeuvre en France a d’autre compétences qui bosser à la chaine.

              La précarisation ? Quand on parle de sécurité social pro, de droit à la formation non lié à l’entreprise, le MEDEF lance de grand crie d’orfrai et les politiques se couchent.


              • philbrasov 17 avril 2009 17:04

                @karh ze..

                vu le nombre de fautes d’orthographe à la ligne, je comprend que le service public, « éducation » aille de plus en plus mal....

                je vous excuse si la langue française n’est pas votre langue maternelle.

                quant à l’article, c’est un constat sans concession... qui se dévoile au grand jour, lorsque ’on habite non pas en France, mais dans un pays de la communauté.....
                LA FRANCE DÉÇOIT et dans bien des domaines.

                ce qui est marrant, c’est que ceux qui critiquent le constat de l’auteur, en nous balançant de ci de là un exemple danois ou suédois, sur tel ou tel point, ils oublient tout simplement de dire que pour le reste c’est à l’opposé de ce que fait la France.....

                un pays c’est un équilibre global, pas une addition de quelques bonnes notes, comparés aux autres pays de la communauté......
                OUI la france décline... seuls les français en doutent....
                dommage, pour eux, car le monde n’attend pas, surtout pas nos pays.... même en période de crise......


              • donino30 donino30 17 avril 2009 17:09

                Outre les abominables fautes d’othographe, j’ai quelques légers commentaires.

                « La désindustrialistation est un mythe »
                Alors celle là on ne nous l’avait encore jamais faite ! Il y en a vraiment qui vivent dans leur bulle, ou plutôt qui ne comprennent pas grand chose au monde qui les entoure. Juste pour info, l’auteur ne parle pas de désindustrialisation au niveau mondial, mais au niveau national. Vous comprenez mieux maintenant ? Non toujours pas ?

                « Les prélèvements obligatoires, le Danemark en est le champion »
                Et hop un de plus, pour la énième fois allez faire un petit tour sur ce classement forbes SVP. Et encore pour votre information, les pays nordiques que vous semblez idolâtrer font machine arrière toute sur les dépenses publiques (par exemple -10 pts (! !) de taux de dépense publique /PIB en 7 ans pour la Suède).

                Les délocalisations ? 10 000 emplois par an, très médiatique, mais ça n’explique rien.
                C’est franchement à crever de rire... Vous le faites exprès où vous n’y comprenez vraiment rien ?

                De toute façon la main d’oeuvre en France a d’autre compétences qui bosser à la chaine.
                C’est justement ce que vous ne semblez pas être en mesure de comprendre : l’industrie ce n’est pas que du travail à la chaine : cela induit de la maintenance, de l’administratif, du commercial, du transport, du gardiennage, du management, des traiteurs, des RH, la caféteria du coin, du négoce de matière première, des formateurs, etc etc etc. Quand on perd un emploi industriel personne ne sait en fait combien on en perd en effet induit. Ah pardon, personne sauf vous, apparemment.


              • karg se 17 avril 2009 17:47

                Quand on pourra éditer, on pourra faire des posts sans trop de faut. J’ai le malheur d’être comme Rousseau, c’est à dire incapable d’écrire de façon propre au premier jet.


              • karg se 17 avril 2009 18:02

                La désindustrialisation, elle a eu lieu il y a 30 ans, et si les services sont maintenant dominants, c’est parce qu’on consomment d’abord des services. Quand j’entends ces discours convenus sur le sujet, notamment sur le fait que l’industrie a disparu au RU alors que les anglais sont exactement dans la même situation, ça me soule. L’industrie pesait 24.4% de la Va en volume en 1978, 22.4% en 2002. Depuis 1993 ça ne bouge quasiment plus : la grande vagues de délocalisation est derrière nous.

                Le Danemark a plus de prélèvement, sauf qu’avec 4-5% de chômage contre 15% en France (chiffre officieux) et une réforme énergique de l’état qu’il a entreprit il est logique que les prélèvements y baissent. Tant qu’a la Norvège, la rente pétrolière ne permet pas de comparer quoique ce soit. Putain l’auteur confond taux de prélèvement et % du PIB d’origine publique, comme si acheter un billet à la SNCF c’était un impôt.

                Les délocalisations, j’en ai déjà parlé :

                Les délocalisations au sens strict ont détruit 15 000 emplois par an sur la période 2000-2003 et 13 000 sur la période 1995-1999 INSEE 2007, cité par Les Echos

                Michel Husson : " Je pense qu’il faut être absolument catégorique là-dessus : les taux de chômage élevés ne sont pas liés aux délocalisations. La représentation selon laquelle les pays du Sud pomperaient nos emplois est fausse. Il existe des études évaluant à 10 % la proportion du chômage qui pourrait s’expliquer par la concurrence des pays à bas salaires. »

                Daniel Cohen va également dans ce sens avec l’ouvrage Richesse du monde, pauvretés des nations (1997), où il estime que la population des pays riches mis en concurrence avec les travailleurs de pays pauvres est de l’ordre de 2 ou 3 % seulement .

                De plus, d’après (Daudin et al, 2005), les échanges avec les pays émergents sont un important générateur d’emploi dans les pays riches. « Les délocalisations vers les pays étrangers sont mal mesurées, elles n’ont provoquées que 50 000 pertes d’emplois entre 1995 et 2001, (...) il y aurait 150 000 à 300 000 emplois supplémentaires s’il n’y avait pas eu de croissance des échanges avec les pays émergents ».

                http://www.lesechos.fr/info/france/300182005.htm

                http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-926587@51-880212,0.html

                http://hussonet.free.fr/gdaudin.pdf

                Pour finir les activités que vous citez sont très souvent externalisé, et ne sont pas compté dans les stats de l’industrie. Facile de baisser les stats comme ça. Ensuite sans la base ouvrière, pas de DRH, de cadre ou de vendeur. Hors en France l’industrie de base, ça fait rêver personne, tout simplement parce ces emplois ne sont pas assez productif pour générés des salaires suffisants. 

                Je le répète, allez lire un bouquin d’un vrai économiste (pas Marseille ou Todd) avant de chier ce genre d’article


              • karg se 17 avril 2009 18:04

                Moi aussi je vois le déclin en France : gouvernement indigent, éducation supérieur sans moyen, recherche en ruine, aucun perspective d’avenir pour les jeunes. Fantasmer sur la vieille époque industriel ne fait que nous empêcher de voir ce qu’on doit faire pour s’en sortir.


              • Internaute Internaute 18 avril 2009 12:41

                @Par Karg se

                Dire que les délocalisations ont été faites il y a trente ans et que le bilan des emplois est globalement positif est pour le moins saugrenu.

                Voici quelques extraits de l’artilce de François RUffin paru dans Le Monde diplomatique et qui contredit tout ce que vous avancez, aussi bien terme de chiffre de pertes d’emplois que de dates.

                Entre-temps, surtout, l’hémorragie s’est encore accélérée : « On supprime, dans nos branches, en moyenne mille cinq cents à deux mille emplois par mois dans une quasi-indifférence », indique le bulletin de la fédération Textile-Habillement-Cuir de la Confédération générale du travail (CGT). La fin de l’Accord multifibre (3) en 2005 a provoqué plus de soixante mille suppressions d’emplois sur les trois dernières années. La chaussure a été décimée, avec plus de 50 % de salariés en moins. »

                Entre-temps, par exemple, M. Lucien Devaux, le nouveau président de l’UIT, a délocalisé sa société Entreprise de confection et de commercialisation européenne (ECCE) en Pologne, à la demande de Louis Vuitton - Moët Hennessy (LVMH). Interpellé, en 2007, durant son assemblée générale, M. Bernard Arnault s’en expliquait très logiquement : « Est-ce que Givenchy doit être le seul, sur le marché international, à payer ses costumes le double du prix que paient ses concurrents ? Qu’est-ce que vous en pensez en tant qu’actionnaires de LVMH ? Alors moi, je ne suis pas responsable, si vous voulez, des problèmes qui sont structurels à l’évolution de cette mondialisation, de cette [il détache les syllabes] eu-ro-pé-a-ni-sa-tion. »

                Pour se disculper [le PDG allemand qui a liquidé ce qui restait des velours Cosserat à Amiens], il sort ces données d’un tiroir : « En 2005, l’Union européenne a supprimé une première fois ses quotas avec la Chine. Pour vous donner un exemple : en 2004, ce pays exportait cinquante mille pantalons vers l’Europe. En 2007, c’est quatre cent cinquante millions ! Neuf mille fois plus ! L’Union européenne a pris cette décision : “On va sacrifier le textile et, en échange, on enverra des avions et des voitures.” Sauf que, maintenant, on voit qu’Airbus commence à produire là-bas... »
                « Ce sont des mots qu’on n’ose pas prononcer »

                Les coupables sont les députés et personne d’autre. Ils faut leur réclamer des comtpes.


              • Forest Ent Forest Ent 17 avril 2009 15:23

                Je suppose que si les états se sentent « obligés » de sauver les banques, c’est parce qu’ils sont trop intervenus dans le passé dans le secteur financier ?

                C’est cocasse de voir encore fleurir le baratin ultralibéral à l’heure où celui-ci s’avère tel qu’il est. Mais on peut apprécier au plan humoristique ce bel exercice de pieds au mur.

                Merci de la minute de détente. smiley


                • ronchonaire 17 avril 2009 17:40

                  Mouaif, un peu facile quand même. Le « baratin ultralibéral » n’explique pas pourquoi les prélèvements obligatoires ont augmenté de la sorte, sans amélioration (au contraire) de la qualité des services publics en contrepartie. Ce qui explique la hausse continue des prélèvements, en revanche, c’est le baratin « on rase gratis » que l’on entend en permanence, et qui conduit à considérer que 30 ans de déficits budgétaires sans discontinuer, ce n’est pas grave...et qui conduit du coup à trouver tout à fait normal que nous payions en fait l’impôt sur le revenu pour payer les intérêts de la dette publique.


                • Forest Ent Forest Ent 17 avril 2009 21:02

                  A quoi le déficit budgétaire est-il lié ? C’est une bonne question, surtout quand on constate qu’il est créé en majorité par des gouvernements de droite. Je vous laisse choisir : les niches fiscales pour la restauration ? pour les heures sup ? pour le temps partiel ? les subventions aux agriculteurs ? aux banques ? les braderies genre ASF à Vinci, GDF à Suez ?

                  Sinon, je ne vois pas très bien dans cet article ce qui explique que la crise actuelle, amha the biggest ever, ait été créée par l’endettement privé US.

                  Mais je ne vais pas trop me répéter, car j’ai déjà écrit ça une bonne cinquantaine de fois sous des articles identiques. Surtout début 2007 quand tous les candidats hurlaient à la réduction des déficits publics. En particulier Bayrou.


                • Yannick Harrel Yannick Harrel 17 avril 2009 15:31

                  @Oxide

                  Bonjour,

                  Bon article dont j’ai apprécié la lecture et qui pointe avec justesse certains dysfonctionnements du système, ce dernier connaissant de plus en plus de ratés ces dernières années.

                  Pour le reste néanmoins je ne partage pas la conclusion qui serait que les Français dépendent trop de l’Etat pour leur avenir. L’Etat n’est qu’un outil : il n’est aucunement le mal par nature. Si l’outil est mal employé ce n’est pas la faute de l’outil mais de la main qui s’en sert. Du reste dans l’article, vous écrivez que le service public a vu sa qualité s’éroder au fil du temps : la faute à qui et au nom de quelle logique ?

                  Merci encore pour votre synthèse de la situation.

                  Cordialement


                  • mouton-garou mouton-garou 17 avril 2009 16:34

                    Excellente synthèse du déclin de la France, par contre je suis horrifié par deux choses

                    - « Nous comparons les périodes des années 70 et la situation actuelle, les grands services de l’état (Régaliens) sont les suivants : ....LA MONNAIE »

                    Alors déjà vous oubliez qu’ à la date du 3 janvier 1973, la loi Pompidou-Giscard d’Estaing et son article 25 « Le Trésor public ne peut plus présenter de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France » fait que la Banque de France abandonne son rôle de service public.
                    Dès lors la création monétaire à usure est exclusivement abandonné au profit des banques privées (vous savez celles que l’on vient de renflouer alors qu’elles ont profité de l’usure pendant des décennies). Donc la monnaie en tant que droit régalien, vous pouvez oublier.

                    - « Malheureusement la raison principale de ce cancer qui ronge notre économie est l’habitude des Français qui se tournent vers l’état pour régler tous les problèmes »

                    Et voilà, une conclusion complètement à côté de la plaque. Dites moi l’Etat c’est bien la seul représentation de la démocratie ou vous en avez une autre en stock ? C’est peut être normal que l’on se tourne vers lui lorsqu’on lui reverse plus de 50% de la rémunération de notre activité pour qu’il ait les moyens d’organiser l’activité générale des citoyens, non ?
                    Et vous qualifiez çà de cancer ! Mais mon pauvre, le vrai cancer de l’économie c’est le taux d’interêt que vous payez aux banques privées lorsqu’elles créent l’argent sous forme de crédit.

                    J’ai l’impression que vous ne comprenez pas ce qu’est la monnaie et la création monétaire. Vous devriez vous y interesser sérieusement.

                    Deux sites sur le sujet :
                    http://www.bankster.tv/
                    http://www.fauxmonnayeurs.org/

                    Cordialement


                    • donino30 donino30 17 avril 2009 17:30

                      Excellent article, direct et sans concession, bravo à l’auteur. Je suis d’accord sur à peu près tout, juste un peu moins optimiste sur une sortie de crise d’ici deux ou trois ans. Car avant de songer à en sortir il faudrait déjà y être entré de plein pied, et c’est à mon avis malheureusement loin d’être le cas. Pour beaucoup, la crise est très visible dans le JT et ses milliards d’euros qui valsent de mains en mains, beaucoup moins visible dans le quotidien : pour le moment, surtout une désagréable impression d’avoir de plus en plus de mal à joindre les deux bouts, et une grande incertitude sur l’avenir professionnel. Dans quelques temps, cette Crise sera beaucoup plus palpable et nous ramènera à des problèmes extrêmement terre à terre.


                      • Bulgroz 17 avril 2009 17:57

                        Une nation qui augmente de plus de 6% par an ses déficits depuis 30 ans et qui a crée sur cette période plus d’UN million de nouveaux fonctionnaires , 


                        ne paut pas être une nation ne déclin.

                        • karg se 17 avril 2009 18:06

                          Pour les fonctionnaires, tu parle de Blair ? Parce que vu l’efficacité des allégements de charge, autant payer des fonctionnaires pour baisser le chômage, ça va plus vite et c’est plus efficace que filer du fric à des boites pour qu’elles se barrent 5 ans plus tard. Quand on commence à jouer au moins disant social, on fini toujours par perdre. Même les chinois l’on comprit, ils construisent des universités, parce les bas salaires ça va pas et ça peut pas durer éternellement.


                        • Internaute Internaute 17 avril 2009 18:47

                          Bon article qui brosse un tableau complet de notre décrépitude.

                          Je pense par contre que vous n’avez pas assez étudié les causes. La conclusion qui consiste à dire qu’il faut changer les français est un peu légère au vu du constat bien étayé qui la précède.

                          Les causes sont avant tout politiques. La création de monnaie par les banques depuis que les USA ont fait défaut sur le dollar, la suppression des frontières et la mondialisation forcenée sont sûrement des causes plus importantes que celles que vous citez. Ou alors il faudrait aussi changer les anglais espagnols, les italiens et même les allemands. Cela fait beaucoup de monde, ne croyez-vous pas ?


                          • Le matou 17 avril 2009 21:32

                            On continue dans le dénigrement Bave(ux)rezien (du nom de Baverez, avocat autoproclamé économiste et continuellement invité sur les plateaux télé) de la France et de son modèle social. Oui j’ai bien dit modèle.
                            Il faut savoir que derrière cet argumentaire décliniste, devenu TRES à la mode peu de temps avant le début de la campagne présidentielle, en 2006, c’est un discours réactionnaire et très néolibéral qui se cache. Baverez, Marseille et les autres adeptes de la thèse du déclin de la France ont préparé le terrain à l’argumentaire UMP sur le « travailler plus »qui a mené à la victoire un certain Nicolas Sarkozy.
                            Sur quoi reposent cette idée du déclin de la France ?
                            Quand on observe les chiffres fournis par déclinologues, et qu’on a un minimum d’esprit critique, on ne peut être que frappé par l’inanité de leurs propos.
                            Voici les principales raisons pour lesquelles selon eux, la France serait en déclin :
                            -le PIB du Royaume-Uni, de l’Espagne et de l’Irlande a augmenté un peu plus vite que celui de la France ces 10 dernières années.
                            -le taux de chômage officiel est plus élevé en France
                            -les prélèvements obligatoires sont plus élevés en France.
                            -enfin la dette publique serait plus élevée en France.

                            Sur l’avant dernier point, on ne voit pas trop ou est le problème : les prélèvements obligatoires sont élevés parce qu’il y a un niveau élevé de prestations, de protection sociale et de services publics (allocations familiales, RMI, couverture santé, retraites...etc) qui sont beaucoup plus faibles dans d’autres pays voire tout simplement inexistantes (auquel cas il faut s’adresser à des groupes privés qui sont beaucoup plus chers, cf. par exemple la couverture maladie aux Etats-Unis...)

                            Sur le PIB, on se rend compte aujourd’hui très clairement que la prétendue avance des pays anglo-saxons et de l’Espagne sur la France n’était qu’une grossière illusion à laquelle ont très bien cru tous les néolibéraux s’autoproclamant économistes. (C’est d’ailleurs un bon moyen de différencier un économiste compétent d’un idéologue). Le Royaume-Uni, les Etats-Unis, l’Irlande et l’Espagne ont vécu sur des bulles financières et immobilières reposant sur le crédit facile et le surendettement des ménages. L’éclatement de ces bulles démontre la vacuité de l’argumentaire néolibéral. L’Irlande, qui a largement profité des aides européeennes par le passé et que l’auteur de cet article devrait apprécier en raison de l’extrême faiblesse de ses prélèvements obligatoires (politique de dumping fiscal peu sympathique pour ses partenaires européens) affiche aujourd’hui une récession historique de 5%, probablement la plus élevée d’Europe. L’Espagne voit sont taux de chômage augmenter à un rythme démesuré (déjà plus de 15 % alors qu’il était inférieur au taux français il y a juste un an). Quant au Royaume-Uni, il affiche un déficit public effarant de 11 % ! A côté, la France, avec un déficit déjà énorme à plus de 5% fait figure d’exemple.

                            Le chômage : officiellement plus élevé en France. Les néolibéraux comparent le taux officiel de la France avec le taux officiel fourni par le Royaume-Uni. Pratique ! S’il avait fallu comparer avec l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne, l’efficacité de leur argumentaire décliniste serait beaucoup moins percutante. Mais là encore, leur thèse ne résiste pas à l’analyse. D’abord parce que le Royaume-Uni ne compte pas le chômage de la même façon de la France, il y a peu, ce pays prétendait même ne compter que 2% de chômeurs, chiffre malheureusement complètement bidon. La réalité, c’est que le Royaume-Uni a purement et simplement radié de ses listes du chômage tous les chômeurs qui ne parvenaient pas à retrouver un emploi après une longue durée en décidant de les considérer comme... en maladie longue durée ! Près de 2 millions de chômeurs ont ainsi soudainement basculé de la catégorie « chômage » à la catégorie « malade ». Pratique !

                            En ce qui concerne le chômage, les néolibéraux se contentent de regarder les chiffres qui les intéressent pour leur argumentaire et sont incapables de faire la moindre analyse. Ce qu’il faut étudier, c’est le nombre de créations d’emplois net (créations-destructions) dans chaque pays au cours de X dernières années. Et là, ô surprise que constate-t-on ? Que le nombre de créations d’emplois en France chaque année est supérieur à celui du Royaume-Uni. Ce depuis longtemps (plusieurs décennies), et pas de façon marginale, mais bien largement supérieur, (je peux essayer de retrouver les chiffres) tout ça pour une population à peu près équivalente. Mais alors, question ?
                            Comment se fait-il que le taux de chômage des jeunes soit supérieur en France ?
                            Et bien c’est là le revers de la médaille française de la natalité. La France a tout simplement plus de jeunes que ses partenaires européens, y compris le Royaume-Uni, en raison d’une natalité structurellement supérieure depuis au moins 30 ans. Cela veut dire plus de dépenses dans l’Education, les universités, bien entendu, donc plus de prélèvements obligatoires évidemment. Mais aussi, plus de jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail, cela veut dire plus d’emplois à fournir pour éviter une augmentation du chômage. Et la France a du mal à fournir assez d’emplois pour tous. Du coup, beaucoup de français vont trouver du travail à l’étranger par exemple en Allemagne qui a le problème exactement inverse de la France puisque la natalité y est depuis longtemps ridiculement faible (1,3 enfants par femme, France 1,9). L’Allemagne peine à trouver des candidats pour ses postes, ce qui fait le bonheur de certains jeunes diplômés français qui peuvent ainsi négocier des conditions de travail bien plus favorables qu’en France. Encore faut-il avoir la chance de parler l’allemand... Le même phénomène exist(ait) au Royaume-Uni aussi dans une moindre mesure, mais le nombre de français parlant l’anglais est bien supérieur au nombre de ceux qui parlent l’allemand, ce qui peut faire illusion.

                            Bref, les thèses déclinistes concernant la France n’ont pas de sens. S’il y a un déclin, ce qui reste à prouver, il est européen et même occidental (les Etats-Unis sont largement concernés). Et au sein de l’Europe, la France même si elle a des difficultés à surmonter, est plutôt gagnante sur le long terme.
                            Au niveau de l’Occident, beaucoup de gens ont tendance à confondre déclin de l’Occident avec développement du reste du monde. Le fait que la Chine soit aujourd’hui une plus grande puissance que l’Allemagne ne signifie pas que l’Allemagne ait décliné.Mais simplement que la Chine rattrape son retard. Beaucoup de gens refusent d’accepter l’idée que des pays non occidentaux soient eux aussi capables de se développer et de nous concurrencer, peut-être à cause d’un vieil imaginaire raciste, ils préfèrent considérer que c’est nous qui sommes en déclin plutôt que de reconnaître la réalité qui est que ces pays sont tout aussi capables que nous d’accéder à un niveau élevé de développement. Ils sont même capables de nous dépasser (sans que nous ayons besoin de décliner pour cela) et cela ne devrait pas nous étonner ni nous inquiéter quant à nos propres capacités. Nous devrions plutôt affronter les véritables problèmes auxquels nous devons faire face. Les véritables problèmes, ce ne sont pas les 35 heures, le niveau élevé des prélèvements obligatoires, qui est justifié par davantage de services fournis, ou la faiblesse de l’augmentation du PIB (qui est un indicateur très simple mais terriblement inapproprié) mais plutôt l’exclusion, sous toutes ses formes, la violence et la difficulté à maintenir une certaine cohésion sociale. (Cf. émeutes en banlieues, dans les gares- tout simplement inconcevable il y a 30 ans, agressivité générale des gens, individualisme et méfiance grandissantes...)
                            Mais c’est là un autre sujet.


                            • georges 17 avril 2009 23:52

                              ce n est pas la mentalité des francais qu il faut changer , dans toute democratie c a été de la responsabilité des dirigeants a savoir dire non , a dire la vertié , d inculquer a leurs citoyens les bonnes manieres . ils l ont sur la securité routiere , pourquoi ne le feraient ils pas pour les sujets plus politiques ?

                               notre classe politique se complait dans ce miserabilisme car elle a le sentiment d avoir encore du pouvoir , un cri du coeur dans le pays ou la politique est reine

                              il y a quelque chose qui derange egalement ;globalement la classe politique francaise est profondement antieuropéenne , alors ils font constemment des efforts pour nous vendre une soupe dont ils ne veulent pas boire
                              du coup ils ont le cul entre 2 chaises, ils ne tranchent jamais et font miroiter des choses qui n existent pas , ce decalage entre actes et paroles crée un sentiment de trahison et de defiance qui n est pas pres de sattenuer

                              les francais se detestent entre eux , il suffit d allerchez nos voisins pour saisir le contraste , voila l toute l oeuvre de la classe politique francaise qui a refusé de dire la verité a son peuple


                              • georges 17 avril 2009 23:56

                                un motif d espoir et pas des moindres : le ventre des francaises


                                • wesson wesson 18 avril 2009 00:29

                                  Bonsoir l’auteur,

                                  Jacques Marseille, sort de ce corps !

                                  Mais comment, alors que la crise mets tout à nu, on peut trouver encore des gens pour proférer un tel éventail de balivernes néolibérales ?

                                  Et pourtant, les masques sont un peu tombés là, non ? ou faut-il encore attendre la prochaine catarsis

                                  Allez, amusons-nous au décryptage de votre pensée :

                                  1 - Je vous en donne acte, les crises ont commencé à arriver depuis en gros 1974. Avant ça, pas une crise sérieuse en 30 ans, pas une ! Et qu’est-ce qui s’est passé en 1974 ? le début des politiques libérales. Il y aurait comme qui dirait une forte corrélation non ?

                                  2 - Votre argument « c’est l’augmentation des prélèvements aux entreprises qui a causé la dés industrialisation » est carrément loufoque ! Ce qui a fait la dés industrialisation de la France, c’est le formidable dumping social auquel se sont livrés une invraisemblable quantité de pays transformés en camps de travail pour main d’œuvre quasi-esclave. C’est d’ailleurs une chose qui ne cesse de m’étonner dans l’antienne libérale : Si l’on admet qu’il faille une concurrence libre et non faussée, pourquoi ne devrait-il pas en être de même au niveau social, c’est à dire percevoir une taxe correspondant à la différence de régime sociaux pour les produits en provenance de pays à bas cout salariaux ?

                                  3 - Un taux de chômage important fait partie de la doxa libérale, tout simplement pour inspirer la peur du lendemain à tout travailleur, et donc ne pas l’inciter à réclamer de meilleures conditions. Cette destruction de la sécurité de l’emploi est bel et bien une politique libérale assumée, et même revendiquée par les politiques de tout bord. Il ne s’agit donc pas d’une conséquence fortuite des politiques actuelles, mais d’une volonté qu’il en soit ainsi. dès lors, il me parait hypocrite d’entendre un libéral s’en plaindre.

                                  4 - Vous développez là encore un argumentaire d’une rare mauvaise foi qui se résume ainsi : les prélèvements augmentent parce qu’il y a trop de fonctionnaires qui passent leur temps à se prélasser dans des luxueuses structures, voitures de fonction et avec des salaires de nabab. Si les excès de cet ordre existent, ils ne représentent en fait que peu sur la part d’augmentation des prélèvement. Prenez par exemple le déficit de la sécurité sociale, que l’on doit à plusieurs facteurs (les médecins, les laboratoires, l’augmentation de la durée de vie et du cout de la chirurgie ...). Vous avez là une cause bien plus importante ...

                                  5 - là c’est du grand n’importe quoi : pour vous tout ce qui va plus mal est ce qui est resté au public, et ce qui va bien est désormais au privé - c’est franchement risible. La monnaie va bien ? Il faut avoir un certain culot pour écrire ça maintenant. Nous sommes écrasés par un Euro trop fort qui nous coupe les exportations, et nous n’avons plus aucune possibilité pour effectuer de la dévaluation compétitive (en dehors de la sortie de l’euro). Pour les infrastructures de transport, le privé a obtenu à vil prix les investissements du contribuable (comme les sociétés d’autoroute), et déjà ne joue pas le jeu pour l’entretient

                                  6 et la conclusion, en forme d’apothéose, c’est qu’il faut encore moins d’état. On pourrait résumer ça ainsi : Moins d’état ça n’as pas vraiment bien marché, mais c’est parce que on en a pas assez fait dans le moins. Donc, faisons encore plus de ce que on a fait jusqu’a maintenant, et tout ira bien !

                                  Et ça parle de révolution après ça. Mon avis est que en fouinant bien, on devrait trouver que ce texte a été écrit ... en 2006 ou 2007.

                                  vraiment du grand n’importe quoi !


                                  • Oxide Oxide 18 avril 2009 11:18

                                    Bonjour Mr Wesson

                                    Tout d’abord je tiens a vous remercier de votre contribution.

                                    Je m’ aperçois avec effarement que je n’ai manifestement pas été assez clair. Mon propos n’est pas de prôner telle ou telle théorie politique, mais j’ai 50 ans, j’ai fait mes études durant les années 70 et je livrais dans cette article mon point de vue sur le modifications que j’ai constaté sur une période d’environ 35 ans.

                                    J’ai pris connaissance de vos différents articles publiés et je dois avouer que je partage bon nombre de vos points de vue. En particulier sur l’état de quasi faillite du système bancaire et de l’inanité des solutions apportées par les gouvernements.

                                    1_ En 70 nous avons assisté a une crise générée par la fin du cycle de reconstruction d’après guerre déclenchée par un choc pétrolier catalyseur d’une situation plus profonde. Personnelement je ne vois pas la corrélation avec les politiques libérales. Les éffets mécaniques ne pourraient se mesurer que très longtemps après. Je me permettrais pas ailleurs de vous rappeller que en 1981 Mr Mitterrand était président. Votre argument me semble peu fondé.

                                    2. Je me suis surement mal exprimé, Je prône le contraire : ce n’est pas l’augmentation des prélèvements qui est la cause des délocalisations, c’est exactement le contraire, la désindustrialisation a comme effet de réduire la masse fiscale et d’augmenter les dépenses de l’état.
                                    La conséquence est l’augmentation de ces prélèvements pour équilibrer les budgets.

                                    3. Que le chômage soit utilisé par tel ou tel groupe d’opinion que ca arrange momentanément est une conséquence et ne peut en aucun cas être une cause. Ce serait attribuer beaucoup plus de pouvoir aux gouvernements qu’ils n’en ont réelement.

                                    4- Vos avez peu-être raison, je ne possède pas de chiffres. Cependant veuillez considérer les choses dans la durées, 35 ans d’empilement de structures étatiques ou para-étatiques a une influence sur laquelle nous pouvons agir, tandis que le déficit des retraites ou de la sécu est un problème insoluble.
                                    Je dois préciser que je ne prétends en aucuns cas donner une version universelle, mais simplement donne un éclairage a un phénomène que je constate.

                                    5- Encore une fois je me suis sûrement mal exprimé ; Je n’ai absolument pas parlé du privé, qu’il aille bien ou mal n’est pas présent dans mon article. Qu’il soit une solution ou pas encore moins.
                                    Par ailleurs, je ne prétends encore moins que le public soit la solution ou le problème.
                                    Vous me prêtez une argumentation libérale qui n’est pas présente dans mon texte.

                                    • Je constate que les prélèvements augmentent, c’est juste un fait statistique.
                                    • Je tente de mesurer ce que l’état fait avec ces ressources supplémentaires.
                                    • Ma conclusion basée sur mon expérience (Je vivais dans les années 1970) est que nous obtenons beaucoup moins de service pour largement plus d’argent dépensé.
                                    • Il m’apparaît donc que l’état fait moins avec plus. Cela ne me fait absolument pas remettre en cause l’utilité des l’état et de ses domaines de compétences, Mais il me semble qu’il y a matière a réflexion.
                                    Pour ce qui est du passage a L’euro, je conviens avec vous qu’il apporte des limitations significatives a la capacité de réaction de l’état.

                                    Pour ce qui est de la conclusion, je n’ai peut-être pas été très clair. Si nos politiques créent systématiquement des structures pour régler tel ou tel problème de chiens dangereux, d’inondation dans le Sud-est, de mortalité des abeilles, de téléchargement illégal ou que sais-je, c’est que les électeurs leur demandent de le faire sous peine de vote sanction.
                                    Si j’étais eux, je ferais pareil, une commission pour enterrer en grande pompes tout les sujets que je ne peux pas régler.

                                    Mon propos était un peu caricatural, la responsabilité est partagée, mais vous conviendrez avec moi que le recours systématique a “que fait le gouvernement ?” porte une part de responsabilité.

                                    Cordialement.
                                    Oxide

                                  • georges 18 avril 2009 01:22

                                    la france voulait une europe politique , ce fut une europe de marché , le malaise de nos pouvoirs publics vient de la , ils n ont pas encore digéré cette donne européenne et sont comme tetanisés , surtout a gauche .

                                    ils ne font que de l indignation ,et du miserabilisme or on attend de politiques qu ils nous disent la verité et agissent . la concurrence et l initiative n est pas dans les « genes » francais , il a fallut mentir aux francais pendant qu on signait les accords a bruxelles

                                    mais depuis 20 ans les francais voient bien que leur modele etatique ne repond plus a leurs attentes dans ce contexte mondialisé , ils regardent autour , ils sont pas betes !

                                    la jeune generation a tres tot saisi cette donne , c est l actuelle generation qui bloque encore le pays et la jeunesse , pour avoir le maximum d assurance pour eux meme

                                    les grandes greves et grandes manifs du public sonnent la fin d une ere , une transition delicate qui se fait dans la douleur , les grands mots , les pleurs , tradition oblige..

                                    toutes ces idées de revolution sont utopiques, les gens ont autre chose a fiche que de se battre pour un systeme du passé , adaptons nous , on a tous les atouts !





                                    • karg se 18 avril 2009 10:13

                                      Pas mieux.


                                      • karg se 18 avril 2009 10:14

                                        Pas mieux pour le Post de Matou...


                                        • tchoo 18 avril 2009 11:57

                                          D’une part, les entreprises ne délocalisent pas pour des questions de compétitivité économique(meilleur offre au meilleur prix sur le marché), mais pour des raisons de compétitivité financière (comment gagner le plus de pognon en diminuant au maximum les charges, quitte à exploiter les travailleurs adultes ou pas !)
                                          La seule réponse à la dégradation des Services publics est de les privatiser, avec bien souvent la mise en position monopolistique des entreprises privées de remplacement, ce qui substitue à la « mauvaise humeur » des fonctionnaires la volonté de plumer le pigeon pour se faire du fric des ces soi-disant société de service.


                                          • Oxide Oxide 18 avril 2009 14:46

                                            Bonjour,


                                            Quelle est la différence entre la question de compétitivité et l’augmentation des profits ? 

                                            Les entreprise ont pour fonction de générer les meilleurs profits pour leurs actionnaires.

                                            Ils délocalisent pour augmenter leur profits ; évidemment c’est leur fonction.

                                            Je ne suis donc pas d’accord avec vous, 

                                            Si les services publics servent un mauvais service par rapport aux budgets engagés. Il faut juste exiger qu’ils remplissent leur fonction avec plus d’ efficacité.

                                            La pensée unique : « Privatisation » reste un raisonnement de mouton si on a pas exploré l’ensemble des possibilités alternatives.

                                            Je ne tente pas l’ apologie d’un ultra libéralisme, j’en ai marre de payer cher pour un service pourri.

                                            Cordialement.
                                            Oxide.


                                          • Mycroft 20 avril 2009 18:37

                                            Le but d’une entreprise n’est absolument pas de faire des profits, ça c’est ce que les actionnaires et les entrepreneurs ont réussi à nous faire gober, au détriment de la société dans son ensemble. C’est ce principe là, issue justement de l’individualisme forcené des entrepreneurs et des actionnaires, qui est à l’origine des dérèglement dont vous parlez.

                                            Le but d’une entreprise, ou de n’importe qu’elle groupe d’ailleurs, est de produire un bien ou un service tout en assurant sa survie.

                                            Sinon, votre article est plutôt bon, il comporte en tout cas des points très positif, dommage qu’il soit gâché par un sophisme vers la fin, car j’aimerais avoir des preuves quand à la dégradation du service publique. Le service rendu ne se détériore pas, du moins pas dans les entreprise publique. Par contre, les conditions externe à ce service le rendent plus onéreux. Par exemple, les professeurs ne font pas, à l’heure actuelle, un travail de moins bonne qualité qu’avant. Par contre, l’augmentation des inégalité et de l’individualisme rend leur travail moins efficace puisque les jeunes sont moins motivé par l’enseignement et que les parents soutiennent moins les enseignant qu’avant.

                                            En gros, on paye plus cher pour une qualité de service constante parce que la société se dégrade. Ce n’est pas la faute des fonctionnaires. Bien souvent, ils font bien assez de zèle comme ça, même si les clichés prétendent le contraire.

                                            En dehors de ça, je suis bien d’accord avec vous sur les problèmes que connait la France. Néanmoins, vous pourriez renommer votre article « le lent déclin de l’occident », les problèmes les plus grave parmi ceux que vous soulevez ne sont pas vraiment franco-français (l’incivilité individualiste, notamment).


                                          • Marc Bruxman 18 avril 2009 12:36

                                            Je ne suis pas d’accord avec vous sur tout, notamment je pense que la disparition d’emplois industriels correspond à une tendence lourde qui correspond à la fin d’une ère. De même qu’à un moment, les emplois agricoles avaient disparus pour libérer Cela crée effectivement les problèmes que vous soulignez et notamment du chomage. Cela va aussi créer le problème de savoir ce que l’on fait des gens pas formables ou pas formés. Et surtout comment on améliore les formations pour retrouver une utilité à ces gens la autre que torcher le cul des vieux. (aka services à la personne). Et je ne suis pas si pessimistes que vous parce que alors même que l’on manque d’ingénieurs informaticiens, on leur fait faire dans nombre de boites des boulots qui ne nécéssitent pas beaucoup d’intelligence. Et ce uniquement parce qu’aucune formation ne prépare correctement à ces boulots.

                                            Maintenant le fait que cette transition vers la société post-industrielle est complexe ne veut pas dire que l’on peut s’y soustraire. On y viendra de même que aucun pays au monde n’a pu rester une société agricole.

                                            La ou votre article est je trouve plus intéréssant c’est quand il aborde deux conséquences directes de ce paradigme :

                                            • L’autodestruction de l’état qui ne parvient pas à s’adapter à ce nouveau modèle social et fait tout ce qu’il ne faut pas faire : Augmentation des impôts, endettement, fausses mesures « sociales », mauvaises formations dont le seul but est de donner un diplôme mais qui n’apprennent pas un métier.
                                            • L’autodestruction de la cohésion sociale qui fait que rapidement, l’individualisme monte. Et cela renforce la destruction des états qui n’ont alors plus de légitimité.
                                            On va bientôt assiter au dernier acte. L’ère industrielle s’est terminée dans les années 70 et depuis, seule une série de bulles financières massives ont permis de maintenir l’illusion d’une société industrielle « comme avant ». Mais aujourd’hui nous conaissons une bulle de la dette publique. Elle va éclater bientôt et ce, certainement aux USA. Cela sera la crise financière « deuxième round ».

                                            Les politiques vous diront que c’est parce que les finances des états ont servi à renflouer wall street. Cela sera un argument simple et efficace pour une majorité de gogos. Mais cela ne changera pas grand chose. Le jour ou l’on annoncera que la première puissance mondiale ne peut plus payer ses dettes, sera bien la fin d’une ère. Et selon le LEAP/E2020, cela pourrait arriver dès cet été. A ce moment la, soyez heureux de ne pas vivre aux USA, et préparez vous à un changement radical ici. Parce que nos modèles sociaux ne survivront pas plus de quelques mois à cette annonce.


                                            • Oxide Oxide 18 avril 2009 14:37
                                              Mr Buxmann

                                              Merci de votre contribution.

                                              Je suis les publication du LEAP/E2020 depuis 3 ans et j’ai aussi été frappé par la justesse de leur point de vue.

                                              Dans un domaines beaucoup plus macro-économique et boursier je vous suggère d’aller visiter le site : http://www.publications-agora.fr/

                                              Il diffuse une approche hors de la pensée unique qui ne manquera pas de vous intéresser.

                                              Cordialement.

                                              Oxide.

                                            • abersabil abersabil 22 avril 2009 21:32

                                              La France ressemble à cet animal qui a tant gambergé, ne trouve que sa queue a mordiller, à ce stade la pamoison est certaine, meme si l’empereur fait montre d’une maitrise à vau l’eau.


                                            • frédéric lyon 22 avril 2009 21:58

                                              Enfin un article économique qui tient debout. Dans quelle université américaine étiez-vous ?

                                              Le constat que vous faites est sans appel et il est clair que l’Etat doit se recentrer au plus vite sur ses fonctions les plus indispensables.

                                              Qui trop embrasse, mal étreint. l’Etat s’est foutu sur le dos des charges auxquelles il ne peut plus faire face, sauf à augmenter encore la pression fiscale et provoquer une fraude et une fuite de plus en plus massive devant l’impôt.

                                              Ce qui est inquiétant c’est de voir que le déficit de l’Etat français est décidemment incompressible. On ne parvient pas à le réduire en période de vache grasse et il reprend sa course vers le précipice dès que la conjoncture se retourne. Or les cycles économiques ça existe toujours, il me semble.

                                              Ce phénomène pourrait finir par provoquer la méfiance des contribuables et des prêteurs.


                                              • Oxide Oxide 23 avril 2009 19:06

                                                Bonjour Mr Frederic Lyon

                                                 

                                                En fait le problème est bien plus grave, mais je ne souhaitais pas faire de catastrophisme.

                                                Je m’explique :

                                                - Dans les années 70 la France était en plein investissement d’infrastructures : Autoroutes, lignes TGV, création de l’industrie aéronautique... Les prélèvements étaient alors de 35%

                                                - De nos jours les prélèvements  (55%) ne servent pratiquement qu’à payer les dépenses de fonctionnement.

                                                L’état se comporte comme un ménage qui contracte un emprunt sur 5 ans pour aller faire ses courses à Carrefour.

                                                Et ce sont nos enfants qui devront régler la note.

                                                 

                                                Triste.


                                              • game over 13 novembre 2013 20:53

                                                Article bien étayé sur ce qui cloche dans la « french zone » étatisée.

                                                Je n’aurais pas eu le courage de faire ce bilan précis mais conservateur, car :
                                                1) Nous sommes ici hors des médias officiels de la « voix de moscou ».
                                                2) Même ici, il y a des gens qui contestent votre analyse, vos chiffres,
                                                 alors à quoi bon faire un article de plus dans le style des maîtres à penser
                                                 de notre nomenklatura politico médiatique.
                                                3) C’est un peu comme en mécanique :
                                                 3.1) Si on veut réparer un diesel déglingué qui consomme 20 litres aux 100Km :
                                                 inutile de calculer ou de cogiter puisqu’on sait que cela n’est pas possible.
                                                 3.2) Si on veut réparer la république de merde : idem.

                                                Maintenant, prolongeons le raisonnement avec notre futur pays où l’on trouvera :
                                                1) 20 millions d’inactifs, « français bourrins » ou diplômés complètement inutiles,
                                                 ou pseudo actifs dans des jobs bidons subventionnés.
                                                2) 1 million de pauvres hères qui persévèrent dans la dernière industrie primaire :
                                                 l’agriculture. Chacun d’entre eux devra-t-il, ou acceptera-t-il, de nourrir les inactifs ?

                                                J’en connais plus d’un à raisonner comme ça en Bretagne, en ce mois de novembre 2013.

                                                Normalement, le système social devrait s’écrouler d’ici peu et ceux qui contrôle
                                                les ressources alimentaire devraient se retrouver à nouveau en position de force,
                                                à moins que la république de merde ne collectivise tout à la manière des sovkhozes.

                                                Cette perspective n’est pas souvent abordée.
                                                Pourtant, je ne vois pas d’autre scénario quand il sera incontestable
                                                que la majorité des « citoyens » est définitivement devenue « non rentable ».

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