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Accueil du site > Actualités > Economie > Le MEDEF séquestre les entreprises de France

Le MEDEF séquestre les entreprises de France

Le MEDEF par la voix de la très médiatique Laurence Parisot se plaît à mettre en avant les PME et TPE et à parler en leur nom. Brossant en creux le portrait idyllique d’un entrepreneur, aventurier des temps modernes, bâtissant son rêve à la force du poignet. Un Christophe Colomb que les forces obscurantistes étatiques ne cessent d’entraver dans sa quête des Amériques. On peut voir les choses autrement.

Il est vrai que ce portrait est flatteur et on comprend aisément que l’entrepreneur lambda veuille s’y reconnaître, jusqu’à confondre ses intérêts avec ceux de Laurence Parisot, Ernest-Antoine Sellières, Bolloré, Bouygues, etc.…. Mais à regarder de plus près, est-ce si évident que ça ? Et ne faut-il pas repenser à la citation de Marx qui veut que « les idées dominantes d’une époque n’ont jamais été que les idées de la classe dominante » [1] ?

Si j’en crois Laurence Parisot, les principaux adversaires de l’Entrepreneur sont le code du travail et les prélèvements obligatoires. Pour le code du travail, il se trouve que l’immense majorité des entreprises ne sont pas concernées, vu que plus de 85% des entreprises n’ont pas de salariés [2]. De plus, il se trouve que c’est parmi les entreprises n’ayant aucun salarié au démarrage que le taux de survie à 3 ans est le plus faible [3]. Pourrait-on avoir à ce sujet l’avis de Mme Parisot ? Pour les prélèvements obligatoires, il faut comprendre ce qu’entend le MEDEF sous ce terme. La responsabilité civile professionnelle, les frais bancaires ou de comptabilité en font-ils partie ? Je ne crois pas. En fait il s’agit de ce qu’en langage courant on appelle les charges. En effet, en langage patronal, charge signifie cotisations sociales et impôts et taxes et, confirmant la maxime de Marx citée plus haut, c’est aujourd’hui l’acceptation courante de ce vocable. En fait, la réalité est toute autre. Une entreprise à des charges et des produits d’exploitation. Ces charges sont pour certaines fixes et d’autres variables et sont ce que consomme l’entreprise [4] pour la production de biens et de service. Il n’y a pas de produit sans charge. Cela peut-être la location d’un local, un abonnement téléphonique, de la pub, des assurances, de l’essence, un véhicule, les salaires ou les prélèvements privés d’un entrepreneur individuel.

Pour augmenter son résultat net, deux solutions : diminuer ses charges d’exploitation et/ou les prix de vente de ses produits. Pour tenter de simplifier, admettons une entreprise imposée au titre des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) dont le chiffre d’affaire serait 100. Pour produire 100, elle consomme 30. Son résultat est de 70. Admettons que les cotisations sociales de notre entrepreneur soient de 40% de son BIC, il lui restera 28 qui sont plus ou moins l’équivalent de son « salaire net ». Assez logiquement, il se dit que s’il n’avait pas à acquitter de cotisations sociales, il pourrait mettre dans sa poche 70. Ce serait merveilleux, mais ce n’est pas si simple. Mettons que son chiffre d’affaire de 100 corresponde à 10 chantiers qu’il a facturés 10. Or un de ses concurrents ayant les mêmes résultats, une fois supprimées les cotisations sociales obligatoires estime qu’avant il se contentait de 28, et qu’il s’en contentait très bien. Il pourra se permettre un CA de 58, et facturer 5,8 pour chaque chantier. Vous êtes client, on vous propose pour le même chantier un devis de 10 ou un devis de 5,8, à qualité de travail égale, vous choisissez lequel ? La probabilité de voir le prix de marché à 5,8 au lieu de 10 m’apparaît très forte. Dans un secteur moins concurrentiel on pourrait éventuellement envisager que le gain engendré par la suppression des cotisations sociales soit partagé entre vendeur et client.

De nombreux entrepreneurs travaillent en fait pour une entreprise, qui elle-même peut travailler pour une autre entreprise. Dans la réalité, les conditions du contrat (écrit ou non) unissant vendeur et client seront fixées par le rapport de force. Il faut imaginer une pyramide : le destinataire final désire (ou à besoin d’) un produit. Ce qu’il est prêt à payer (ou qu’il peut payer) pour ce produit, c’est ce qu’on appelle le prix d’acceptabilité (ou prix psychologique) [5]. Le vendeur final, lui pour fixer son prix va additionner ses charges fixes, ses charges variables et sa marge pour déterminer son prix de vente. Si le prix ainsi déterminé est supérieur au prix d’acceptabilité, il peut soit diminuer sa marge, soit jouer sur ses charges. Si en plus il doit augmenter sa marge pour rémunérer par exemple des actionnaires gourmands, il ne pourra plus que jouer sur ses charges.

Il peut commencer par améliorer sa productivité. Puis obliger ses sous-traitants à diminuer leurs prix, d’autant plus facilement qu’il les aura rendu dépendant de lui. La meilleure manière pour cela est de lui garantir de plus en plus de travail, le pousser à investir pour améliorer sa productivité. Quand le donneur d’ordre assure 80% de l’activité de son sous-traitant, il le tient tout à fait. Il peut demander une baisse de prix sous la menace de faire appel à un concurrent, le sous-traitant ne pourra que l’accepter, sous peine de perdre 80% de son activité et donc d’avoir un outil de production surdimensionné. Il essaiera de se rattraper sur l’échelon inférieur (ses sous-traitants ou ses salariés).

Au niveau le plus bas de la chaîne des entreprises, vous vous retrouvez en fait dans la position du salarié sans code du travail. Les règles du jeu sont fixées par le donneur d’ordre, à vous de vous démerder pour tenir dans les tarifs proposés. Vous pouvez allonger vos journées de travail, supprimer les congés, en foutre un petit coup le samedi. Vous lui assurez sa trésorerie en attendant patiemment qu’il vous paye le travail réalisé. La banque vous proposera peut-être de faire le tampon en vous facturant « le service » à prix d’or. Mais comme la Mère Parisot dresse de vous un portrait si élogieux, à qui en voudrez-vous ? A ces salariés « ultra-protégés », à l’Etat qui vous tond. Et ceux qui refusent de payer votre travail à sa juste valeur s’octroieront des golden parachutes, des goldens hello, des jetons de présence, des stock-options, bénéficieront des exemptions fiscales dont vous ignorez toutes les subtilités et que vous n’avez ni le temps, ni les moyens de dénicher dans un système hyper-complexe. Tout en se servant de vous pour faire pleurer sur leur sort.

Alors demain tous auto-entrepreneurs ?


Yoann Masuyer

 

[1] Manifeste du Parti communiste (1848), Karl Marx et Friedrich Engels 

[2] Source INSEE, créations d’entreprises selon la taille.

[3] Source INSEE, taux de survie des entreprises.

[4] Source netpme.fr, compte de résultat.

[5] Voir la définition de ce concept sur Wikipédia.


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20 réactions à cet article    


  • chmoll chmoll 9 avril 2009 10:46

    iumm un compte en suisse,MM cinéma (parisot) qui n’est pas au courant (pour la énième fois outrée)

    bref 2 banches mafieuses du syndicat du racket organisé,et le qualificatif n’est pas du tout et de loin exagéré
    remarquez depuis quelques semaines,plus rien dans s’pays n’a de sens tout part en c......es


    • Marsupilami Marsupilami 9 avril 2009 10:49

      @ Masuyer


      Très bon article, merci. Si ça continue comme ça, c’est tout le Medef qui va se retrouver séquestré. Ça ne changerait rien à la crise dans laquelle nous a précipité le capitalisme fou, mais ça leur ferait les pieds. L’émeute des spoliés contre les meutes sploliatrices. Il y a de la jacquerie urbaine post-moderne et post-industrielle dans l’air...

      • masuyer masuyer 9 avril 2009 12:55

        Salut Marsu,

        merci bien. J’aurais dû aussi ajouter un passage sur les entreprises du CAC 40. Car à y regarder de plus près, une bonne part des entreprises qui le composent vivent de marché public, ou alors dépendent beaucoup des pouvoirs régaliens de l’Etat.


      • LE CHAT LE CHAT 9 avril 2009 11:09

        Il y a un abysse entre la multitude de petits patrons souvent fondateur de leur entreprise et ceux du medef cooptés par leurs pairs à la tête de ces entreprises gigantesque et souvent centennaires et où leur contribution est plus que minime , à part présider les conseils d’administration et profiter du travail de leur équipe pour s’en mettre plein les fouilles !


        • masuyer masuyer 9 avril 2009 12:57

          Salut le Chat,

          d’ailleurs Laurence Parisot est bien loin du modèle d’entrepreneur qu’elle se plait à brosser. C’est avant tout une « fille de ».


        • Marsupilami Marsupilami 9 avril 2009 13:05

          @ Le Chat & Masuyer

          A propos de Parisot « fille de », écouter ce reportage édifiant.

        • LE CHAT LE CHAT 9 avril 2009 13:17

          Salut Masuyer ,
          elle a la suffisance de ceux qui sont nés avec une petite cuillère en or dans le gosier !


        • tchoo 9 avril 2009 11:50

          Le salarié, ce pouilleux, ce galeux, empêcheur de bénéfices gras est une espèce à éradiquer.
          C’est vrai, quoi !, un salarié est une charge et coute de l’argent à l’entreprise,
           parce que c’est bien connue, l’entreprise est philantropique et embauche pour faire plaisir aux salariés, qui vont s’empresser de saborder celle-ci avec des grèves intempestives.
          Ah ! si on pouvait se passer de toutes cette racaille encombrantes.....


          • masuyer masuyer 9 avril 2009 13:04

            Bonjour Chantecler,

            il se trouve que je ne suis pas adhérent du MEDEF, que je milite au PCF et que je participe régulièrement à des manifs en compagnie de salariés tant il me semble que mes « intérêts de classe » sont plus proches des leurs que des bouffeurs de petits fours du MEDEF.

            Je suis malgré tout adhérent d’un syndicat professionnel régional représentant les Entrepreneurs de Travaux Forestiers, qui a bien du mal à se faire entendre pour des raisons qu’il serait un peu fastidieux d’évoquer.

            Maintenant, le pouvoir en place n’a pas été élu seulement par des patrons, donc... smiley


          • Christophe Christophe 9 avril 2009 12:24

            @Masuyer,

            Très bon article qui remet les choses à leur place.

            Le MEDEF défend un principe dans la continuité de Sellière : profiter des ressources sociales en considérant n’avoir aucun devoir envers la société. C’est pourquoi j’ai du mal à comprendre que les petites et moyennes entreprises soient encore affiliées à ce monstre inhumain.

            Leur but, comme vous le mettez en exergue, consiste à paupériser les sociétés, toutes les sociétés, pour dégager une plus grande richesse aux grands de ce monde.

            Les TPE et PME indépendantes sont elles aussi paupérisées par ces structures non pas dirigées par des entrepreneurs mais de véritables rentiers. Cyber entrepreneur, dans son article d’hier, abordait l’amalgame fait entre les différentes strates patronales (du gestionnaire coopté au véritable entrepreneur qui galère souvent pour faire tourner sa boîte). Le problème n’est pas tant de dénoncer cet amalgame, mais de s’extraire d’une représentation nationale et européenne qui est elle-même porteuse de cet amalgame ; même si il existe quelques points communs, il me semble évident que, le temps passant, les divergences sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus profondes.


            • masuyer masuyer 9 avril 2009 13:16

              Bonjour Christophe,

              comme à l’habitude je trouve votre commentaire fort pertinent. Personnellement, l’amalgame que vous pointez ne me pose pas de problèmes en soi. Mon message ne s’adresse pas tant aux salariés qu’aux entrepreneurs.

              La contradiction du petit entrepreneur, c’est qu’il voit dans l’Etat un ponctionneur quasi « socialiste », mais qu’en cas de difficultés il a tendance à demander à l’Etat d’agir en sa faveur, ou de le protéger. Dans mon secteur, nous n’arrivons pas à obtenir des prix de prestations satisfaisant, au point qu’aujourd’hui, les prix pratiqués sont souvent inférieurs à ceux pratiqués il y a dix ans. Situation qui risque d’empirer vu comme nous sommes frappés de plein fouet par la crise. L’année dernière, lorsque les cours du pétrole ont grimpé en flèche, nos organisations professionnelles ont tenté une nouvelle fois de récupérer la TVA sur l’essence (en l’état actuel des choses, la TVA n’est récupérable que sur le gazole). Mais ceux qui font partie de ces organisations ne se font guère d’illusions, si cette revendication aboutissait, les prix descendraient encore.


            • frédéric lyon 9 avril 2009 12:33

              Bravo pour ce formidable nartic économique. Et merci de sauver les patrons des griffes du MEDEF.

              Encore une fois merci et bon retour en Corée du Nord.


              • masuyer masuyer 9 avril 2009 13:19

                Bravo ce formidable commentaire, dont la qualité argumentative me laisse sur le cul.

                Mes amitiés à ta maman Frédéric et bon retour à Santa-Cruz, Bolivie.


              • masuyer masuyer 9 avril 2009 20:43

                Des messages ont été supprimés, c’est un bug je pense. Pas facile le changement smiley


                • masuyer masuyer 9 avril 2009 20:46

                  C’est reviendu, impec smiley


                • Pépé le Moco 10 avril 2009 01:00

                  Bonjour,

                   

                  Cela fait près de 6 mois que je n’ai pas lu ou écrit sur AV (n’ayant pas internet, je profite de cet instant, où une connaissance dispose de ce modernisme, pour consulter ce site et écrire quelques mots …).

                  Merci pour votre article !

                  Monsieur Masuyer, votre article est très révélateur de la réalité de l’engagement des PME et des TPE pour des organismes (dont le MEDEF) qui les desservent (ils ne sont d’ailleurs pas aidés par l’information institutionnelle qui leur est donnée).

                  A ce sujet, je pense, que votre titre d’article est un peu péremptoire, dans ce sens qu’il suggère que les entreprises susnommées ont l’obligation d’adhérer (« séquestre ») à ce destin idéologique, or celles-ci sont libres de se faire une opinion. J’aurais préféré comme titre : « Le pouvoir du MEDEF permet de séquestrer 85% des entreprises françaises » (je pinaille peut-être, mais la qualité intrinsèque de l’article reste).

                  Cette remarque, aurait certainement ouvert le débat (et peut-être influencé la rédaction de votre article), comme le souligne SAMPIERIO, sur l’aspect « communication » et les moyens dont disposent le MEDEF. Ce point est particulièrement important, quand ont connaît le temps imparti, que peut consacrer un responsable de PME et de TPE à l’information, c’est-à-dire presque rien. Il connaît que ce qu’il entend à TFI (BOUYGUE) ou encore sur ce qu’il lit à sur les titres du groupe DASSAULT (Le Figaro, L’Express, L’Expension,, …). A ce titre, un livre à lire : « L.Q.R. » de Eric HAZAN ».

                  Enfin, quant à mon retour sur AV, je remarque que l’ensemble des commentaires sont plutôt favorables à votre article, alors que les statistiques « Articles intéressant ? » sont à 36% « contre » et 64% « pour », étrange ???

                  Les contestataires (les 36%) ont-ils quelques problèmes pour argumenter leur vote contre ? Ils ne sont pas très loquaces aujourd’hui. Ils doivent certainement utiliser leur droit de véto, comme si ils découvraient leur crétinisme latent et un argumentaire à reconstruire.

                  Pour conclure, comme disait Cornelius Castoriadisun : « Sous quelles conditions sociologiques et anthropologiques, dans un pays de vieille et grande culture, un “auteur” peut-il se permettre d’écrire n’importe quoi, la “critique” le porter aux nues, le public le suivre docilement – et ceux qui dévoilent l’imposture, sans nullement être réduits au silence ou emprisonnés, n’avoir aucun écho effectif ? »

                  Optimiste, Castoriadis ajoutait néanmoins : « Que cette camelote doive passer de mode, c’est certain : elle est, comme tous les produits contemporains, à obsolescence incorporée. »

                  Bien cordialement et bonne continuation.


                  • masuyer masuyer 10 avril 2009 06:30

                    Bonjour Pépé le Moco,

                    je vous remercie pour votre commentaire.

                    A ce sujet, je pense, que votre titre d’article est un peu péremptoire, dans ce sens qu’il suggère que les entreprises susnommées ont l’obligation d’adhérer (« séquestre ») à ce destin idéologique, or celles-ci sont libres de se faire une opinion.

                    Vous avez raison. Mais bon, le fait est que le Medef est l’organisation patronale la plus influente et l’une des seules à être médiatisée. D’ailleurs, les entreprises n’adhèrent pas directement au Medef, mais à des organisations professionnelles qui adhèrent ou non au Medef. Beaucoup de TPE n’appartiennent à aucune organisation professionnelle et c’est là leur faiblesse.

                    Je pense d’ailleurs que l’omniprésence du discours du Medef dans les médias explique que parmi les petits entrepreneurs, certains souffrent du syndrôme de Stockholm :

                    Bien à vous


                  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 10 avril 2009 02:08

                    Masuyer,

                    " Et ne faut-il pas repenser à la citation de Marx qui veut que « les idées dominantes d’une époque n’ont jamais été que les idées de la classe dominante  » [1] ? « En effet, c’est oublier que les premiers seront les derniers, surtout dans l’ère numérique qui ne fait que commencer. Il n’y a qu’ à voir comment le web échappe complètement au pouvoir en place et comment un sondage pointu des opinions qui y circulent sont largement majoritaires contre lui.

                     » De plus, il se trouve que c’est parmi les entreprises n’ayant aucun salarié au démarrage que le taux de survie à 3 ans est le plus faible [3] « ... » que plus de 85% des entreprises n’ont pas de salariés [2] «  Je vous remercie pour cette info, elle pourrait revèler là où le bât blesse.

                    En effet, il s’agit là probablement de ces célèbres » Start up « qui se montent avec ces capitaux douteux dont on a perdu la trace, fomentés par les traders fautifs, qui durent tant que l’initié vit sur ce capital, et qui se traduit par un chomage à 6OOO euros au bout des trois ans d’ » « activité » " entre doubles guillemets...

                    Le moyen pour vérifier ma pensée serait de constater si ces entreprises n’avaient pas, par hasard, un taux de frais de fonctionnement tout proche des 1OO %...

                    Une info entendue ce matin à la radio ; Un travailleur sur deux dans le monde travaille sans être déclaré, et parmi ceux-ci, une forte majorité de femmes...Le taux ne déclare pas lesquelles travaillent debout, assises, à genoux, à quatre pattes, ou couchées...et ne déclare pas non plus si ces dernières ne travailleraient pas, par recoupement subtil, pour les premiers cités plus haut ?

                    Bien à vous. L.S.


                    • Pépé le Moco 10 avril 2009 04:25

                      Bonjour,

                      Commentaire :
                      "En effet, il s’agit là probablement de ces célèbres » Start up « qui se montent avec ces capitaux douteux dont on a perdu la trace, fomentés par les traders fautifs".

                      Ce dont parle monsieur Masuyer, ne concernent les « Start Up » : il faut faire une différence entre ce qui est côté en bourse, et "les 85% des entreprises qui n’ont pas de salarié", qui ne sont pas côtés. Ils subissent le dictat des entreprises internationales et multinationales.


                    • masuyer masuyer 10 avril 2009 06:39

                      Lisa,

                      je pense que vous vous faites quelques illusions sur ce qu’est l’entreprise. Le plombier qui vient chez vous, le macon, le charpentier, l’épicier du coin,etc... tous ceux-là forment le gros des entreprises. Les start-up c’est plus médiatisé, mais c’est un épiphénomène. Les médias donnent une vision distordue de la réalité.

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