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Accueil du site > Actualités > Economie > Le mythe du déficit budgétaire

Le mythe du déficit budgétaire

L'ensemble des médias martèlent sans cesse le même leitmotiv concernant les causes de notre déficit budgétaire. Les aides sociales, le nombre de fonctionnaires, notre sécurité sociale, les immigrés, seraient donc les véritables coupables et systématiquement montrés du doigt.

Cependant, la réalité est ailleurs et il s'agit d'analyser plus en profondeur un mythe qui s'effondre désormais. En effet, l'analyse détaillée du déficit budgétaire estimé pour 2012 à 85 milliards d'euros, permet de distinguer deux points essentiels :

  • un état qui se vide de sa substance et fait le grand écart entre l'Europe d'un côté et les collectivités territoriales de l'autre

  • le transfert de la taxation des plus riches sur les classes moyennes

Notre budget est ainsi amputé de 55,579 milliards d'euros au profit des collectivités territoriales et de 18,878 milliards au profit de l’Union européenne soit un total de plus de 74 milliards d'euros.

Qu'avons-nous prévu pour compenser cette hémorragie ?

Source : page 2/8 dépliant budget

http://www.performance-publique.budget.gouv.fr/fileadmin/medias/documents/ressources/LFI2012/depliant_budget2012.pdf

 

Mais, le plus intéressant concerne le second point, celui du dégrèvement d'impôt des sociétés et des plus grosses fortunes .

Pour comprendre, il faut commencer par lire le petit résumé de la séance du 2 décembre 2011 au Sénat :

http://gillesbonafi.skyrock.com/3087712409-Les-vraies-causes-du-deficit-budgetaire.html

 

Les remboursements et dégrèvements, ce que certains nomment avec humour les mesures « correctrices », représentent tout de même 85,438 milliards d'euros, soit l'équivalent de notre déficit budgétaire.
Mme Marie-France Beaufils, rapporteure spéciale de la commission des finances résumait parfaitement l'opacité des remboursements et dégrèvements qui « se constatent plus qu'ils ne se pilotent. »

Annie David, sénatrice de l'Isère avait par ailleurs enfoncé le cou en déclarant an Sénat :

« nous n'avons qu'une connaissance imparfaite de l'ensemble des processus de formation des recettes fiscales et des dispositions les modifiant. »

 

Les cadeaux fiscaux se font donc sans contrôle, dans la plus grande opacité. Voici au passage, un petit tableau récapitulatif des mesures « correctrices » des budgets 2007 à 2010 (encadré rouge) issu de la cour des comptes :

Source : Tableau n° 2 : Le solde du budget de l’Etat page 28/247 http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/RRGB/Rapport_resultats_gestion_budgetaire_Etat_exercice_2010.pdf

 

La cour des comptes dans son rapport de mai 2011 (budget 2010) met l'accent sur les 10 restitutions d’IS les plus importantes effectuées en 2010 qui s’élèvent à près de 2 Md€.

Elle précise par ailleurs, à la page 251/426 :

« Les montants des dix plus gros remboursements d’IS vont de 142 M€ à 385 M€ (millions d'euros) . Ils s’imputent pour quatre d’entre eux sur la sous-action « Remboursements et restitutions liés à la mécanique de l’IS », au titre des remboursements d’excédents d’acomptes notamment, et pour les six autres sur la sous action « Remboursements et dégrèvements d’IS liés à des politiques publiques ». »

Source : Cour des comptes

http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/RRGB/Notes_execution_budgetaire_rapport_resultats_gestion_budgetaire_Etat_exercice_2010.pdf

 

Il serait donc intéressant d'avoir le détail des bénéficiaires des plus gros remboursements et dégrèvements.

Ainsi, le budget voté et celui « corrigé » par le gouvernement sont totalement différents, ce que démontre la Cour des comptes à la p 258/426 (lien ci-dessus) en affirmant qu'il faut « s’attacher à une définition moins trompeuse des recettes fiscales nettes de l’Etat, , qui sont aujourd’hui artificiellement diminuées du montant très significatif (17 Md€)... »

 

Les budgets 2011 et 2012 recevront-ils eux aussi une grosse « correction » ?

 

De plus, si on ajoute à cela les 600 milliards d'euros dissimulés dans les paradis fiscaux ainsi que la non imposition de la majorité des 1 594 303 vivant hors de France (les USA imposent les américains vivant à l'étranger), on se rend vite compte que le mythe du déficit budgétaire a du plomb dans l'aile et que tout dépend d'un véritable courage politique.

Sources : http://blogs.mediapart.fr/blog/antoine-peillon/160412/ces-600-milliards-qui-manquent-la-france-enquete-au-coeur-de-levasi

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/les-francais-a-l-etranger/les-francais-a-l-etranger-5294/

 

Plus incroyable encore, le montant des aides versé par la France à la Grèce, à l'Irlande et au Portugal s'élève à 32,4 Md€.

Cependant, je cite Mr Éric Besson au Sénat :« Par précaution, la Commission européenne a déjà fait savoir que l'augmentation de la dette publique liée aux programmes d'assistance financière des pays de la zone euro ne serait pas comptabilisée dans le cadre des procédures pour déficit et dette publique excessifs. »

Source : http://gillesbonafi.skyrock.com/16.html

 

En résumé, la règle d'or de l'austérité (qui plombera l'économie) est un mythe qui doit être dissous ainsi que celui des fameux étrangers qui mangent soi-disant le pain des français, car, en dernière analyse, c'est lorsque l'on cesse de réfléchir par soi-même que les fantasmes finissent par envahir la réalité. Pour Hannah Arendt, le totalitarisme était avant tout une dynamique de destruction de la réalité et des structures sociales.

Le démantèlement progressif de toutes nos structures sociales ainsi que le transfert massif actuel de capitaux vers une élite autoproclamée s'apparente à de la prédation. Les 1% les plus riches représentaient 10% du PIB en 1979 et 23% aujourd’hui. 53 % en 2039 ?

 

Face au martèlement d'idées fausses, Gilles Deleuze, nous donnait la clé de notre incapacité à vivre ensemble, à penser, à stopper la domination de l'homme par l'homme, la question de la conscience :

"C'est dans l'écroulement général de la question - qu'est-ce que ça veut dire ?- que le désir fait son entrée."


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35 réactions à cet article    


  • latortue latortue 11 mai 2012 11:07

    je ne vous vois pas parler des intérêts de la dette qui s’élèvent a encore au moins 50 ou 60 milliards ,ou alors j’ai mal lu en ce cas désolé mais je ne pense pas .Sans ces intérets la dette serait bien moindre non ??


    • Gilles Bonafi 11 mai 2012 12:02

      Bien sûr, la dette est aussi un problème. Il a été suffisamment développé.
      Pour rappel, la charge de la dette représente 48,8 milliards d’euros sur le budget 2012 alors que les remboursements et dégrèvements représentent 85,438 milliards d’euros.
      Voir graphique :

      http://gillesbonafi.skyrock.com/3087694325-La-charge-de-la-dette-en-France-48-8-milliards-d-euros-en-2012.html

      Il existe donc une marge de manoeuvre énorme à ce niveau-là car, et c’est l’objet de mon analyse, le déficit budgétaire n’est pas lié à une hausse des dépenses, mais plutôt à une baisse des recettes. En ce qui concerne le non remboursement de la dette, à moins de prendre exemple sur l’Islande...


    • latortue latortue 11 mai 2012 11:19

      nous sommes plombé par les intérets de la tête voir en lien le graphique depuis 1979 ,c’est hallucinant le fric qu’on balance aux banques et aux investisseurs pour payer notre dette ,alors que notre banque centrale devarit nous débloquer sans intérets en ce cas la dette serait de seulement de moins de 200 milliards, alors qu’elle est de 1600 milliards a cause des intérets
      http://celluledecrise.owni.fr/files/2011/04/dette-avec-ou-sans-interet.png
      édifiant non !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


      • Gasty Gasty 11 mai 2012 11:37

        En quelque sorte, les intérêts de chaque emprunt contracté par les particuliers participent à la dette publique.


      • Robert GIL ROBERT GIL 11 mai 2012 11:45

        « L’impôt est une contribution commune, également répartie entre les citoyens en raison de leurs facultés » déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789

        Voici un article realise d’apres un document du cidecos sur l’impot et ses repercution sur le deficit budgetaire :

        http://2ccr.unblog.fr/2012/03/21/vive-limpot/


        • Asp Explorer Asp Explorer 11 mai 2012 13:10

          Le déficit ne provient pas de la diminution des recettes, mais de l’augmentation des dépenses. Les gouvernements occidentaux ont tenté de compenser la chute de la croissance économique naturelle par l’accroissement des dépenses sociales ; en clair, les politiques ont payé les pauvres pour qu’ils votent comme il faut. C’est une maladie commune des démocraties, bien connue depuis l’Athènes du siècle d’or. Ce travers était sous contrôle jusqu’aux années 80 par les limites naturelles du système financier, qui empêchait les dérapages systémiques. Ces limites ont sauté sous l’impulsion d’économistes néolibéraux qui, en dérégulant la finance, ont trouvé le moyen de soudoyer leurs électeurs en sacrifiant l’avenir de leurs nations.

          Et l’avenir, il a fini par arriver.

          La solution est évidente pour qui connaît l’histoire économique, ou simplement, qui regarde ce qui se passe en Grèce (un pays qui ne diffère du notre que par ce qu’il est en avance de quelques années). En premier lieu, les dettes ne seront jamais payées. Soit nous ferons défaut, soit comme les Grecs, nous « négocierons » des rabais de 75%, soit nous laisserons filer l’euro et rembourserons en monnaie de singe. Ensuite, l’euro va exploser, car les problèmes (ceux des grecs et les notres) ne font que s’accentuer à mesure que le temps passe - il n’y a jamais eu de convergence des économies, l’euro a au contraire enrichi les nations déjà riches et détruit l’économie réelle dans les pays fragiles. Puis nous reviendrons à une forme de protectionnisme, dans ou hors de l’Europe, qui permettra à notre industrie de fonctionner normalement et non sous la pression concurrente d’états en constant dumping monétaire, fiscal, social et salarial.


          • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 11 mai 2012 18:35

            @ Asp Explorer

            J’adhère à 100% à ce que vous dites, excepté lorsque vous en accusez les libéraux.

            Il faudra revoir votre définition du libéralisme, mais je n’ai jamais entendu ou lu un libéral encourager la dépense publique.

            Quand à la prétendu dérèglementation elle s’illustre par une hyper-règlementation qui en fait un secteur aussi contrôlé et règlementé que le secteur de la pharmacie (cf. Accord de Bâle, par exemple).

            Enfin, dernière petite remarque, vous faites un bien sympathique crédit à Giscard, mais c’est bien lui qui a dit : « Au delà de 40% de prélèvement, c’est un régime socialiste » et qui, dans la foulé, à augmenté les prélèvement au delà !

            Pour mémoire, avant la guerre de 14-18 le poids de l’état ne représentait QUE 12% du PIB.


          • Asp Explorer Asp Explorer 12 mai 2012 00:00

            Notez que je n’ai pas parlé de libéraux, mais de néolibéraux, ce qui est bien différent. Les néolibéraux se distinguent par ce qu’ils diminuent effectivement les recettes fiscales, mais sans diminuer, et bien souvent en augmentant, les dépenses. La différence, c’est la dette. Pour convaincre les ouvriers qu’ils ont intérêt à voter pour Reagan, il ne suffisait pas de leur promettre des baisses d’impôts, vu qu’ils en payaient peu. Il a aussi fallu leur faire des chèque d’aides sociale (et il ne faut pas croire qu’à ce titre, les USA soient moins généreux que la France). Dans le cas particulier des USA, la période reaganienne a en outre vu l’explosion des dépenses militaires, ce qui n’a pas arrangé leur bilan.


          • Asp Explorer Asp Explorer 12 mai 2012 00:03

            En tout cas, une chose est certaine : ce ne sont pas les banques qui sont allé mettre un pistolet sur la tempe de députés pour leur faire avaler de force des milliards de crédits. Un homme politique, dans une démocratie, ça dépense toujours plus que ça ne rentre d’argent, vu que l’argent dépensé lui rapporte de voix, et ne sort pas de sa poche.


          • kiouty 11 mai 2012 13:17

            Les gouvernements occidentaux ont tenté de compenser la chute de la croissance économique naturelle par l’accroissement des dépenses sociales

            Non, pour moi, c’est précisément l’inverse. Les gouvernements occidentaux ont profité de la chute de croissance due à la crise de 2008 pour justifier les restrictions des dépenses publiques, dans la droite ligne des politiques « structurelles » néolibérales.


            • Asp Explorer Asp Explorer 12 mai 2012 00:09

              Si vous aviez un peu de recul, vous noteriez que depui l’essort de l’économie néolibérale financiarisée, dans les années 80, les catégories populaires ont vu pleuvoir toutes sortes de bénéfices dispendieux : le RMI, le « traditionnel coup de pouce au smic », la gratuité des transports, les tarifs sociaux de l’énergie, le droit au logement, la CMU, et les si kafkaïennes primes de Noël et de rentrée scolaire, qui font la joie des marchands d’électroménager. Tout ça pendant que les gouvernements gesticulaient pour convaincre les classes moyennes que les réductions d’impôts les concernaient... Et d’où croyez-vous qu’il venait, tout cet argent ?

              Du système financier créé PAR CES ETATS dans le but de financer toutes ces fadaises.

              Dans un pays bien tenu, les pauvres doivent être pauvres. Quand les pauvres deviennent riches, ça crée au final plus d’ennuis qu’autre chose.


            • mile 11 mai 2012 14:31

              Dans le tableau, les remboursements et dégrèvements viennent en déduction des recettes (la ligne encadré en rouge) mais aussi en déduction des dépenses ... de sorte que leur impact sur le solde net est nul. Une explication ?


              • puréedepoix puréedepoix 11 mai 2012 17:11

                A votre question non cela ne s’annule pas cela viens en déduction des recettes fiscales et en déduction des dépenses, donc le solde est réalisé soit en prenant les recettes fiscales brutes et en déduisant les dépenses brutes (celles ci incluant les remboursement et dégrèvements) soit en prenant les recettes nettes (déduction faite des remboursements et dégrèvements) moins les dépenses nettes. Il serait donc bien intéressant de connaitre les bénéficiaires de ces transferts


              • Gilles Bonafi 11 mai 2012 17:26

                Il s’agit d’un solde (entrée/sortie) du budget et donc remboursements et dégrèvements comptabilisés sur les deux colonnes.


              • tf1Goupie 11 mai 2012 15:03

                Le mythe du 1 + 1= 2.

                Le budget est en déficit depuis 30 ans et c’est pas un mythe.

                En tout cas merci à l’auteur de militer pour qu’on continue à creuser le trou.
                Depuis 30 ans des gens comme vous (pas des politiciens) nous font des beaux discours et regardez dans quel merdier « mythique » on est aujourd’hui ... quoi qu’en dise Hannah Arendt


                • Gilles Bonafi 11 mai 2012 17:22

                  Il ne s’agit pas de dépenser plus, mais de comprendre afin de dépenser moins et mieux. Les mesures correctrices sont évaluées par la Cour des Comptes et le Conseil des prélèvements obligatoires à plus de 100 milliards d’euros et cela, sans aucun contrôle, dans le fou le plus total.
                  Cacher les véritables causes du déficit est la règle et pourtant :
                  - les recettes fiscales s’effondrent (- 60 milliards en 3 ans) à grands coups de
                  remboursements et dégrèvements.
                  - Evasion fiscale brute : 600 milliards d’euros
                  - pas de taxation des français vivant à l’étranger
                  - Collectivités territoriales  : 55 milliards et Europe : 18 milliards + 32,4 milliards d’aides sans aucune compensation sur le plan des recettes.

                  Il est possible d’équilibrer le budget sans carnage social. Mais, c’est vrai, ne nous posons pas trop de questions et pressurons le bon peuple... jusqu’à la révolution ?



                • titi titi 12 mai 2012 00:33

                  «  remboursements et dégrèvements.
                  Attention : le remboursement de l’IS lier à la »mécanique de l’IS" c’est quand une entreprise a trop verser en accompte et que l’Etat lui rembourse. Les accomptes de l’année N sont calculés en fonction du résultat de l’année N-1. Du coup si l’année N est moins bonne que l’année N-1, une régularisation intervient.

                  Il m’apparait plutot normal que l’Etat rembourse ce qu’on ne lui doit pas.
                  En théorie il serait même juste que ce remboursement de trop perçu soit assorti d’intérêts puisque l’Etat a séquestrer des sommes qui ne lui appartenaient pas.


                • donino30 donino30 11 mai 2012 17:40

                  Article intéressant en soi, mais je suis effrayé de lire que des personnes pourtant visiblement cultivées et intelligentes continuent de penser joyeusement qu’il suffit de taxer pour que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes. 


                  Le point critique concerne ce fameux chiffre de 85 milliards d’euros de crédits d’impôts. L’auteur semble induire que sans ce crédit d’impôts, hop plus de déficit. Je prends un raccourci un peu rapide mais en gros c’est bien de cela dont il s’agit. Ce qu’il est fondamental de bien comprendre, c’est que ces crédits sont réinjectés, en partie ou en totalité dans l’économie, et reviennent donc en recette sous forme de tva, d’impôts sur le revenu, de chômeurs en moins à indemniser, etc. 

                  La réalité, c’est qu’il n’y a pas une seule personne au monde qui ait la compétence nécessaire pour dire avec certitude si supprimer totalement ce crédit d’impôts de 85 milliards diminuerait ou creuserait davantage le déficit public. 

                  quelle que soit son appartenance politique, c’est un sujet trop complexe et trop grave pour présenter un tableau d’emploi-ressources à 5 lignes et démontrer qu’on a la solution toute simple au problème : taxer.

                  D’ailleurs, si l’auteur prenait le soin de lire le détail de ces 85 miliards d’euros de « cadeaux fiscaux », il s’apercevrait que pour 70% d’entre eux même Mélenchon n’oserait pas y toucher, j’ai l’impression que dans l’imaginaire un crédit d’impot se traduit automatiquement par un milliardaire vivant confortablement de ses placements sur une ile... 

                  Le pays ne peut pas appliquer le bon remède au déficit si la communauté n’est pas capable de mieux comprendre et diagnostiquer le mal.

                  • Popov Popov 12 mai 2012 00:28

                    La question c’est veut-on être solidaire et faire de la redistribution ?

                    L’état ne consomme pas d’argent en taxant ou ne pas taxant : il le redistribue A ceux qui ne thésaurisent pas et cela reste dans le circuit économique.

                    Ne pas taxer ceux qui thésaurisent et amassent revient A sortir de la masse monétaire de l’économie réelle. De plus cet économie réelle est entravé par les rendements et par les intérêts attendus de ceux qui thésaurisent.

                    Par contre État ponctionne et redistribue aux plus riches quand l’etat paye des interets ...


                  • gle9 12 mai 2012 00:35

                    Ouf, il y en a un qui suit heureusement.
                    Quand je vois les votes sur l’article, je me dis que « du moment qu’on caresse dans le sens du poil ». Je crois que beaucoup n’ont lu que le titre ...

                    Donc bref, quels arguments contre l’article ?
                    - remboursements et dégrèvements d’impôts ? ce sont des impôts qu’on a payé en trop l’année d’avant, et c’est normal vu qu’on fait une anticipation selon les chiffres de l’année qui précède, parfois on paye pas assez, parfois trop.
                    Rien a voir avec le déficit, c’est juste un problème comptable tout à fait normal.

                    - les immigrés sont dédouanés des aides parce que l’état ne verse plus les aides, mais qu’en fait ce sont les collectivités locales qui le font ??? désolé, mais la encore, ça ne prouve absolument rien ni sur le déficit, ni sur le rôle des immigrés dans ce domaine.
                    La réalité est qu’ils coûtent plus qu’ils ne rapportent, a hauteur de 38 milliards,
                    http://www.le-cout-de-la-politique-migratoire.fr
                    je n’y peux rien, c’est comme ça, et ça se comprends facilement pour n’importe qui qui les cottoie : il y a un ras le bol dans la population, mais personne n’ose parler car l’état maintient le tabou a ce sujet comme en 2007 http://www.jeanmarcmorandini.com/article-286135-presidentielle-la-verite-sur-la-photo-de-drapeaux-francais-brules-a-toulouse-qui-excite-twitter.html?page=1
                    Et pourtant ça suinte de partout.

                    C’est bien le gauchisme, être touché par la misère des autres et vouloir les aider, mais il ne faut pas tout confondre pour autant, y en a qui se foutent de nous, ouvertement en plus.
                    La colonisation, idem, De Gaule l’a arrêtée parce qu’elle coûtait plus qu’elle ne rapportait.

                    A un moment faut arrêter la culpabilité catholique et post coloniale, parce que pour l’instant, aujourd’hui, c’est ELLE qui nous envoie directement dans la spirale de la violence, et non l’inverse, a savoir : taper du poing sur la table pour se faire respecter.

                    Faut pas confondre l’émigré Roumain qui laisse sa famille et part travailler en Italie plusieurs années pour nourrir sa famille dignement, et les petits merdeux qui chient sur la France mais pleurent pour avoir des aides sociales parce que les français sont trop racistes et qu’ils ne peuvent pas s’en sortir. Alors que l’anonymisation des CV à montré que c’était l’inverse, ils profitent d’une discrimination positive.

                    Qu’on aide ceux qui veulent s’en sortir, soit. Mais qu’on subventionne la médiocrité choisie, non.


                  • Gilles Bonafi 12 mai 2012 12:41

                    "Donc bref, quels arguments contre l’article ?
                    - remboursements et dégrèvements d’impôts ? ce sont des impôts qu’on a payé en trop l’année d’avant, et c’est normal vu qu’on fait une anticipation selon les chiffres de l’année qui précède, parfois on paye pas assez, parfois trop.
                    Rien a voir avec le déficit, c’est juste un problème comptable tout à fait normal.

                    - les immigrés sont dédouanés des aides parce que l’état ne verse plus les aides, mais qu’en fait ce sont les collectivités locales qui le font ?"

                    L’article a-t-il été lu ?

                    Je ne parle pas des immigrés dédouanés d’aides !!!
                    remboursements et dégrèvements d’impôts posent tellement de problèmes qu’une commission spéciale à la cour des comptes planche sur le problème. De plus, sur les 85 milliards de dégrèvements, la cour des comptes a déclarée elle-même que 17 milliards d’euros avaient disparus suite à des rectifications comptables !!!

                    Le but de cet article était de démontrer que le problème du déficit budgétaire est plus complexe qu’il n’y parait. A chaque fois, les commentaires tronquent le fond.
                    Cependant, il va falloir trouver 85 milliards d’euros cette année, un chiffre officiel qui va vite grimper à 120 milliards en fin d’année.
                    Alors que faire ? Taxer le travail ? Démanteler le service public ?
                    Le problème du budget est essentiel et peu de personnes élèvent le débat. Il ne s’agit pas de taxer plus, il s’agit de récupérer l’argent qui quitte le pays (600 milliards d’euros d’évasion fiscale).
                    J’ai ouvert des pistes comme celle de taxer les français vivant à l’étranger (ce que font les USA pour leurs ressortissants), et surtout cesser de faire des cadeaux fiscaux aux plus grosses sociétés et fortunes.
                    Le peuple qui travaille et crée de l’emploi, les PME et artisans, n’ont pas à payer les pots cassés pour une finance hypertrophiée.


                  • samuel 23 mai 2012 11:00

                    Vous soutenez donc qu’année après année, les bénéfices des sociétés et les revenus des geandes fortunes chutent puisque l’Etat est obligé de les rembourser suite à des anticipations trop élevées. Un simple problème de norme comptable !!!!

                    C’est comme si je consommais 20€/mois d’electricité et qu’EDF me prenait 50€/mois sans jamais révisé la mensualité.


                  • morice morice 11 mai 2012 17:44

                    merde, le retour de l’illuminé...



                    après l’économie, il va nous parler de son GOUROU...


                    toutes ces analyses économiques s’effondrent quand on LIT ce qu’il est capable d’écrire dans d’autres domaines : en fait il s’intéresse... au satanisme, entre autres....

                    • Gilles Bonafi 11 mai 2012 18:05

                      Bravo Morice,
                      du grand commentaire !
                      J’ai aussi rédigé quelques notes sur le baron d’Holbach qui a écrit un livre spécialement pour toi :

                      Essai sur l’art de ramper, à l’usage des Courtisans

                      http://gillesbonafi.skyrock.com/2861575896-Baron-d-Holbach-Essai-sur-l-art-de-ramper.html


                    • John_John John_John 11 mai 2012 19:52

                      La France est aujourd’hui un des pires enfers fiscaux de la planète, ce n’est un secret pour personne. Les prélèvements obligatoires à la suite de l’application du CNR et pendant les 30 glorieuses était moitié moins importants qu’aujourd’hui, c’est dire. Depuis, la dépense publique a plus que doublé, et la dette a explosé pour remplir le puit sans fond de la dépense publique et des gaspillages de nos chers élus.


                      Pourtant, les fachos de gauche n’en ont jamais assez. La bave aux commissures des lèvres, ils trépignent et éructent à tout bout de champs que ce n’est pas assez, qu’il faut taxer, taxer, TAXER ! La haine de la richesse, la jalousie de ceux qui réussissent, jamais la gauche n’aura autant incité à la violence, au vol, voire même aux meurtres pour ses représentants les plus malades.

                      Décidément, la France est bien malade. Malade de son égalitarisme nauséabond, malade de son socialisme forcené, et il va bien falloir la faillite à venir pour lui remettre les idées en place.



                      • Gilles Bonafi 11 mai 2012 22:11

                        Tant que la richesse ne viendra pas uniquement du travail, on ne résoudra rien. Le plus grand ennemi du capitalisme n’est pas le socialisme mais la finance hypertrophiée actuelle.
                        L’école autrichienne a d’ailleurs pas mal évolué sur ce point.
                        Ne jamais oublier que pour les penseurs du libéralisme le capitalisme est condamné et je vous rassure, le communisme est loin d’être la panacée universelle.

                        On en arrive au paradoxe suivant, la sentence de l’économiste Joseph Schumpeter dans son ouvrage Capitalisme, socialisme et démocratie publié en 1942 :

                        “J’ai estimé qu’il était de mon devoir de prendre beaucoup de peine pour aboutir finalement à une conclusion paradoxale : le capitalisme est en voie d’être tué par ses réussites mêmes.”

                        Ne pas se tromper d’ennemi, c’est déjà le début de la sagesse...


                      • John_John John_John 12 mai 2012 01:38

                        L’hypertrophie de la sphère financière a une origine bien précise : les manipulation monétaires politiciennes qui visent à l’augmentation sans limite de la masse monétaire. Lorsque l’on renfloue les perdants et qu’on imprime des billets à tour de bras, cela induit logiquement une mauvaise allocation du capital qui devient subitement bien plus rentable dans des produits financiers complexes que dans des entreprises réelles. 


                        Donc fondamentalement, la situation actuelle est la conséquence directe de l’interventionnisme étatique sur la masse monétaire dans des buts électoralistes, rien de plus. Avec une masse monétaire libre, les mauvaises graines faisant faillites, l’effet de levier est naturellement limité par le risque encouru et la rentabilité financière globale ne peut mécaniquement pas excéder la rentabilité réelle des actifs sous-jacents. Le capital est alors logiquement investit directement dans les entreprises à hauteur de leurs besoins. C’est de la macro de CM2, mais même ça les français ne le comprennent pas. 

                        Enfin, les imperfections du système sont une des meilleures justifications de la liberté économique : c’est précisément parce qu’il y a des imperfections qu’il y a des opportunités entrepreneuriales consistant à réparer ces imperfections. C’est précisément parce que les marchés ne sont pas parfaits qu’il faut encourager l’entrepreneuriat et la prise de risque pour améliorer tout ça et trouver des solutions innovantes aux périls actuels. 



                      • samuel 23 mai 2012 11:17

                        « L’hypertrophie de la sphère financière a une origine bien précise : les manipulation monétaires politiciennes qui visent à l’augmentation sans limite de la masse monétaire. »

                        Quelles manipulations ? Pour information la BCE est indépendante et le financement des déficit public se fait sur le marché obligataire (de l’argent frais donc...).


                      • samuel 23 mai 2012 11:27

                        « Avec une masse monétaire libre »

                        Il faut pourtant bien que la monnaie soit crée par quelqu’un... pas de monnaie, pas d’économie marchande.

                        Ce sont les banques privés de détails qui s’en occupent. Très bien. Malheureusement, la faillite des mauvaises graines que vous préconisez est un peu ardu lorsqu’il s’agit de banques. Nous sommes face à une pyramide ou la chute du plus insignifiant grain de sable fait s’effondrer l’édifice... Et tout les moyens à l’économie marchande de fonctionner.

                        Votre utopie libérale de « sélection naturelle » des banques n’existe que dans vos rêves. Et toute velléité contre le principe de banque centrale est un suicide social dont vous ne mesurez manifestement pas les conséquences.


                      • Yohan Yohan 11 mai 2012 22:24

                        Le capitalisme est dévoyé par les fonds de pension, le profit boursier immédiat, les bonus, les parachutes, les retraites chapeau ; etc.... Il faut revenir aux fondamentaux. Il est clair que c’est le travail qui crée la richesse, encore faut-il que les fruits du travail aillent en priorité aux soutiers et non aux joueurs de bonneteau, on gagnerait à miser sur la longévité et la compétitivité des entreprises.


                        • Popov Popov 12 mai 2012 00:33

                          Une seule solution pour La Grece et les autres (nous !) :

                          - Effacement des dettes souveraines
                          - Budget souverain A l’équilibre
                          - Financement direct des investissements long terme par la BCE A 0%

                          = ne pas dépendre des marches


                          • Never Give Up Never Give Up 12 mai 2012 02:02

                            « Le mythe du déficit budgétaire »


                            C’est de la mythologie grecque ?



                            • Francis, agnotologue JL1 13 mai 2012 09:04

                              Déficits et dettes !

                              Il y a un demi siècle, le prof de français nous avait donné une rédaction à faire sur le sujet : l’an 2000. Lors de la remise des copies, le prof signalait les morceaux choisis : l’un des élèves avait disserté sur le fait qu’en l’an 2000 , tout se paierait à crédit. Bien sûr, toute la classe s’était esclaffée. Penaud, l’élève avait dit qu’il imaginait un paiement sans argent.

                              Aujourd’hui, je me dis que c’était un petit visionnaire. Ce matin, j’entendais à la radio, je cite : « l’hôpital public ne peut fonctionner sans emprunter 2 milliards € par an !

                              De fait, l’État complice de la bancocratie a asséché toutes les ressources de tous les établissements publics pour »créer de la dette«  !

                              De la même façon qu’aujourd’hui il n’y a plus d’attentats que »suicides", dans le domaine des comptes publics il n’existe plus de financement que par la dette.

                              La croissance est partout : dans le domaine de la production d’objets, l’obsolescence programmée est le moyen de faire croître le marché, dans celui de la santé, les diagnostics précoces le moyen de faire croître les actes médicaux, ... dans le domaine de la finance, l’assèchement des ressources des organismes publics est le moyen de faire croître l’endettement.

                              Sur ce sujet de l’endettement des organismes publics : dans les collectivités locales, les élus qui n’ont le plus souvent aucune formation financière, se sont laissés fourguer des emprunts hautement toxiques dont ils paient aujourd’hui les conséquences. Les banquiers qui leur ont fait ces cadeaux empoisonnés sont coupables d’abus de faiblesse, et je dirai de recel d’abus de biens sociaux. Aucun d’entre eux n’est ni ne sera jamais inquiété.

                              Cette collusion du pouvoir bipartiste et de la bancocratie n’est rien d’autre qu’une main fasciste dans un gant démocratique.


                              • thierry3468 14 mai 2012 11:50

                                La politique de Garcimore ou le fameux tour de passe- passe
                                Les politiques sont passés maitres dans l’entourloupe , la manipulation pour faire payer au plus grand nombre ,les fortunes de l’élite financière qui dirige le monde .
                                On fait croire qu’il est obligatoire de réduire les dépenses publiques pour financer un déficit budgétaire provoqué par la baisse des recettes (décidées pour alléger la contribution de l’élite).
                                C’est comme le chômage qui est généré par les délocalisations que les politiques favorisent .
                                Finalement,il est temps que les peuples ouvrent les yeux et reprennent le pouvoir qu’ils ont abandonné à l’élite financière .Le blocage grec est un acte de résistance et mérite d’être compris en tant que tel .


                                • Gilles Bonafi 14 mai 2012 12:52

                                  Le problème est bien plus grave et dépasse le cadre de la main mise de la haute finance sur le monde qui a pour principe Nietzschéen : « Je suis libre, c’est à lui d’obéir. »
                                  Nous sommes en effet collectivement incapables de dépasser le stade de la domination de l’homme par l’homme. Le problème de la conscience...

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