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Accueil du site > Actualités > Economie > « Libérer la croissance » ? Belle idée, mais il eût fallu plus de liberté (...)

« Libérer la croissance » ? Belle idée, mais il eût fallu plus de liberté de pensée

Étrange mélange que ce rapport Attali : d’un côté une vision claire du XXIe siècle et des priorités (éducation, entrepreneuriat, écologie...) ; de l’autre, des tombereaux de solutions qui auraient été de grande portée au début des années 70. Certaines, bien sûr, restent pertinentes...

Il y a du bon, bien sûr, j’y reviens plus loin.

Mais il n’y a presque rien sur la nouvelle économie de la gratuité ; il n’y a presque rien pour dénoyauter le système technocratique d’État qui bloque le pays (le président de la commission a un point commun avec ses deux rapporteurs : ils sont énarques). Rien ou presque, sur la mondialisation comme flux d’échanges immatériels. Rien sur les capacités politiques du citoyen, malgré des incantations : dans ce rapport, c’est le préfet qui fait tout, qui au nom de l’intérêt général sauve toutes les situations.

Et il y a en revanche des pages de lavasse lobbystique, comme le stupéfiant pensum contre le principe de précaution.

Parmi les 44 membres de la commission, à voir leurs photos, j’ai l’impression n’y a pas un moins de 40 ans, pas un étranger de pays pauvre ou émergent, peut-être pas un autodidacte, guère plus d’un ou deux provinciaux, et je crois, zéro personne du monde de la culture et du sport, pas loin de zéro militant associatif - le "milieu associatif" est représenté, mais à travers des lobbies, disons poliment des fédérations.


Qu’est-ce que ça pouvait donner, comme libération ?

Car c’est le meilleur du rapport - son titre.

"Libérer" la croissance, ce n’est pas aller la chercher avec les doigts, c’est donner aux Français, qui ne demandent pas mieux, la possibilité d’entreprendre.

Au début des années 80, feu le président Sankara invitait déjà son pays aussi talentueux que corseté de conservatismes à libérer son "génie créateur". Il procédait de façon dictatoriale, tout se décidait de son palais. La libération est venue ensuite, sous son successeur.

Jacques Attali raconte très bien, non dans le rapport, mais sur son blog, les "créateurs, entrepreneurs, chercheurs, animateurs sociaux et éducatifs" confrontés à "l’extraordinaire morgue des élites anciennes (détenteurs de rentes, petites ou grandes), accaparant une part immense des richesses produites, vautrées sur leurs privilèges, sachant parfaitement les défendre, sans même chercher à en justifier le maintien par un quelconque simulacre de modernisation."

Cette capacité de création pour le monde, dans un environnement européen qui permet l’innovation, c’est bien l’atout majeur de notre pays dans la mondialisation, lisons le rapport :

"La France dispose d’atouts exceptionnels pour attirer à elle les bénéfices de ce mouvement [de croissance] mondial ... : la natalité la plus élevée d’Europe, un système d’éducation et de santé de haut niveau, des infrastructures modernes, des entreprises créatives, une vie intellectuelle et associative dynamique. Elle est la première destination touristique de la planète, le deuxième exportateur au monde de produits agricoles et agroalimentaires, le quatrième fournisseur de services...

Enfin, le pays a la chance d’appartenir à un continent aux richesses immenses, dont la paix, l’harmonie et la stabilité sont garanties par l’Union européenne... et par l’euro, qui devient, grâce à sa stabilité, une monnaie de réserve mondiale."

Une stratégie gagnante serait de valoriser ces atouts.

Mais nulle part le rapport ne semble le faire. Il suit plutôt ce qui est, dans tout groupe de travail, la ligne de plus grande pente : lutter contre les points faibles. Stratégie dont les résultats sont presque toujours décevants.

Certes, ces points faibles sont bien identifiés :

"N’ayant pas abandonné un modèle hérité de l’après-guerre, alors efficace, mais devenu inadapté, la France reste très largement une société de connivence et de privilèges. L’État réglemente toujours dans les moindres détails l’ensemble des domaines de la société civile, vidant ainsi le dialogue social de son contenu, entravant la concurrence, favorisant le corporatisme et la défiance. Alors que notre époque requiert du travail en réseau, de l’initiative et de la confiance, tout se décide encore d’en haut, tout est contrôlé dans un climat de méfiance générale.

Les dépenses publiques françaises sont les plus élevées de tous les pays de l’OCDE et augmentent encore plus vite que la production. ... Si rien n’est fait, la dette publique représentera 80 % du PIB en 2012 et 130 % en 2020... si le pays ne réagit pas fort et vite pour un retour à une croissance durable, les enfants d’aujourd’hui vivront beaucoup moins bien que leurs parents.

[En attendant,] la rente est triomphante : dans les fortunes foncières, dans la collusion des privilégiés, dans le recrutement des élites...

Le chômage des jeunes, scandale absolu, constitue la preuve de la faillite d’un modèle social."

Le rapport propose ensuite six grandes orientations.

Les deux premières me plaisent. Les quatre autres me donnent un peu de souci.

* ... "Mettre en place une véritable économie de la connaissance, développant le savoir de tous, de l’informatique au travail en équipe, du français à l’anglais, du primaire au supérieur, de la crèche à la recherche."

* ... "Faciliter la concurrence, la création et la croissance des entreprises, par la mise en place de moyens modernes de financement, la réduction du coût du travail et la simplification des règles de l’emploi."

* ... "Favoriser l’épanouissement de nouveaux secteurs-clés, dont le développement contribuera à celui de tous les autres : le numérique, la santé, la biotechnologie, les industries de l’environnement, les services à la personne et bien d’autres."

  • Ce point me semble faible. On comprend mal où est l’effet d’entraînement, ce n’est pas étayé par l’analyse précédente (pp. 70-71, deux pages sont consacrées à démontrer que le secteur santé a un tel effet, mais ne sont pas du tout probantes). On risque de retomber dans la subventionnite.

* "Se doter, grâce aux financements du secteur privé, de grandes infrastructures portuaires, aéronautiques et financières [pour] devenir une plaque tournante des échanges en Europe."

  • Autre point assez faible. La stratégie "logistique" date des années 70-80. Est-elle gagnante au XXIe siècle ? Être au centre du monde, oui, mais est-ce que pour la France, cela passe prioritairement par les containers ?

* ... "Créer les conditions d’une mobilité sociale, géographique et concurrentielle. ... Permettre à chacun de travailler mieux et plus, de changer plus facilement d’emploi, en toute sécurité. Nécessaire aussi d’ouvrir le pays aux idées et aux hommes venus d’ailleurs."

  • La clé quasi unique de la flexi-sécurité de l’emploi, c’est la baisse du chômage. Encourager l’immigration ne va pas à court terme dans ce sens.

* "Pour mener à bien ces réformes, l’État et les autres collectivités publiques doivent être très largement réformés. Il faudra réduire leur part dans la richesse commune, ... évaluer systématiquement toute décision, a priori et a posteriori."

  • Hors la référence à la dette publique, on n’a pas expliqué pourquoi les collectivités seraient par essence moins efficaces. Voir le cas répété de la distribution d’eau : l’oligopole privé de l’eau est manifestement, aujourd’hui, moins efficace que les collectivités.

20 "décisions fondamentales"

Enfin, le rapport met en avant "20 décisions fondamentales". Les voici vite fait avec mon avis dessus ; j’ai aussi écrit, tout aussi vite fait, mon avis sur les 300 et quelques autres (ici en PDF).

Préparer la jeunesse à l’économie du savoir et de la prise de risque

* 1. Se donner les moyens pour que tout élève maîtrise avant la fin de la sixième le français, la lecture, l’écriture, le calcul, le travail de groupe, l’anglais et l’informatique.

  • Ça fait plaisir ! À part le terme, inquiétant d’irresponsabilité, "se donner les moyens", comme si on pouvait se faire gratuitement des cadeaux à soi-même.

* 2. Constituer dix grands pôles d’enseignement supérieur et de recherche...

  • Le chiffre a peu de sens, mais le rapport rejoint là l’analyse de Daniel Cohen sur le rôle central de l’université dans l’économie nouvelle (un rôle qui ressemble à celui de l’usine taylorienne dans l’économie industrielle). Une société réunit si elle sait conjuguer les capacités créatives de la façon la plus efficace possible.

Participer pleinement à la croissance mondiale et devenir champion de la nouvelle croissance

* 3. Redonner à la France tous les moyens (dont ceux de la recherche) pour prendre une place de premier rang dans les secteurs de l’avenir : numérique, santé, énergies renouvelables, tourisme, biotechnologie, nanotechnologie, neurosciences.

  • Comme pour le 1 : quels sont les moyens de "libérer" ? Ils ne consistent sans doute pas à "donner".

* 4. Mettre en chantier dix Ecopolis, villes et quartiers d’au moins 50 000 habitants

  • Pitoyable gosplanisme sixties, quand "éco", "durable" devraient signifier "à taille humaine", appropriables par les citoyens.

* 5. Très haut débit pour tous

* 6. Infrastructures (ports, aéroports et place financière) et... logement social.

  • Là encore, la planification macro, top-down, semble se substituer à la "libération" bottom-up, micro.

Améliorer la compétitivité des entreprises françaises, en particulier des PME

* 7. Réduire les délais de paiement des PME par l’État et par les grandes entreprises à un mois à compter de la livraison et à dix jours pour la TVA, et instituer un statut fiscal simplifié pour les entreprises qui réalisent moins de 100 000 euros de chiffre d’affaires par an.

  • Voilà qui a déjà été décidé, à peu près en ces termes, à diverses occasions et de diverses façons. Mais quelles sont les conditions de rapports de force, pour que ce que la loi dit se réalise ? Là est le problème.

* 8. Créer par redéploiement une agence guidant ... les TPE/PME de moins de 20 salariés dans leurs démarches administratives, en leur adressant des réponses engageant l’ensemble des administrations.

  • L’idée d’une "Small Business Administration" façon Etats-Unis me semble juste. Mais aucune de ces deux décisions ne touche le cœur de l’activité des PME, seulement la marge, qu’est leur relation avec l’administration et les "gros". C’est un grand classique franco-français. Les vraies clés du développement de l’entrepreneuriat seraient, je pense, dans l’accompagnement/conseil des gens qui ont l’idée d’entreprendre (conseil professionnel, pas administratif), et dans une aide de qualité professionnelle à l’embauche (trouver la personne avec le profil comportemental correspondant le mieux à un fonctionnement d’entreprise...) comme l’ont montré les travaux de Jean-François Amadieu.

Construire une société de plein-emploi

* 9. Renvoyer l’essentiel des décisions sociales à la négociation en modernisant les règles de représentativité et de financement des organisations syndicales et patronales.

  • Certes. Mais préférer la négociation de grandes organisations, à la liberté et la responsabilité sur un marché du travail sain, est un peu étrange au vu de l’inspiration du rapport.

* 10. Mobiliser tous les acteurs pour l’emploi des jeunes et imposer à toutes les entreprises et collectivités publiques de présenter chaque année un bilan de la diversité par âge, par sexe et par origine.

  • À peu près vide de sens et dénué de portée, au regard du besoin de "décisions fondamentales"...

* 11. Réduire le coût du travail pour toutes les entreprises en transférant une partie des cotisations sociales vers la Contribution sociale généralisée (CSG) et la TVA.

  • Cela irait bien dans le sens de l’emploi (surtout le transfert vers la TVA), mais un transfert vers une éco-taxe aurait encore bien plus d’effet. La masse transférable vers l’éco-taxe a été évaluée à 2 points de PIB, soit l’équivalent de 5 points de TVA.

* 12. [Supprimer tous les obstacles au cumul emploi-retraite]

  • Certes, mais la proposition du rapport me semble compliquée (je ne la détaille pas ici). Je préférerais la liberté de date de départ à la retraite, dans le cadre d’un système par points.

Supprimer les rentes, réduire les privilèges et favoriser les mobilités

* 13. Aider les commerçants et les fournisseurs indépendants à prendre part efficacement à la concurrence tout en restaurant complètement la liberté des prix et de l’installation de tous les acteurs de la distribution, de l’hôtellerie et du cinéma, dans le cadre des plans d’urbanisme.

  • 3 choses et leur contraire ! Superbe ! Voilà au moins qui illustre les conflits de priorité sur ce sujet. C’est la fin qui est la plus juste, et, heureusement, le corps du rapport l’évoque aussi : le meilleur commerce est celui qui s’intègre bien dans une société locale, une ville, un espace rural. Il y a ici la piste d’un contrôle démocratique.

* 14. Ouvrir très largement les professions réglementées à la concurrence sans nuire à la qualité des services rendus.

  • Certes. Donc, commencer par évaluer les services rendus.

* 15. Encourager la mobilité géographique (par la création d’une Bourse internet du logement social) et la mobilité internationale (notamment par une procédure souple de délivrance de visas aux étudiants, aux chercheurs, aux artistes et aux travailleurs étrangers, en particulier dans les secteurs en tension).

  • La Bourse internet est sympa, mais le problème du logement social, outre la balkanisation des décisions d’attribution, ce sont les files d’attente, une Bourse n’est pas adaptée aux situations de file d’attente. Une Bourse sait gérer des niveaux de prix, non des rationnements à prix fixe. Cette Bourse risque de conduire à des sous-location à loyer majoré, sur le "dos" des bailleurs sociaux... La seule sortie de la crise du logement, à mon avis, est de passer les loyers HLM aux "prix du marché moins une subvention liée à la situation de la famille occupante". Ils seraient aussi ou plus subventionnés que maintenant pour les familles à bas revenus, et seraient à prix du marché pour les familles ayant des revenus similaires à ceux des locataires du secteur privé.
  • Concernant la mobilité internationale : d’accord avec le rapport Attali, mais ! La priorité numéro 1, pour faire face au manque de demandeurs d’emploi, serait de comprendre et lever les raisons qui éloignent nos jeunes chômeurs de ces métiers "en tension", c’est-à-dire peu valorisés dans notre société. Sinon on se prépare une société explosive à l’américaine, avec une jeunesse native qui chôme, à côté d’une jeunesse immigrée qui sur-travaille sous-payée.

Créer de nouvelles sécurités à la mesure des instabilités croissantes

* 16. Considérer la formation de tous les chercheurs d’emploi comme une activité nécessitant rémunération sous forme d’un « contrat d’évolution ».

  • Enième dénomination pour ce qui existe depuis Mathusalem. Le problème n’est pas la formation, c’est la mobilité, et pour cela la mise en relation avec le maximum de chances de succès, donc la qualité de l’embauche (Cf. supra).

* 17. Sécuriser la rupture amiable du contrat de travail.

  • Cf. la décision récente des partenaires sociaux. Je la comprends, mais c’est un dévoiement de la logique d’assurance-chômage, la porte ouverte à des détournements massifs. Un contrepoids nécessaire serait le bonus-malus des cotisations Assedic de l’employeur. Le rapport Attali l’évoque quelque part.

Instaurer une nouvelle gouvernance au service de la croissance

* 18. Créer des agences pour les principaux services au public, et faire évaluer tout service public (école, université, hôpital, administration) par des organismes indépendants.

  • La constitution d’agences est une bonne solution dans l’économie traditionnelle, quand le cahier des charges est parfaitement prévisible à l’avance et le coût aussi. Quand les missions peuvent évoluer, ce qui peut marcher, c’est le contrôle démocratique au plus près, assorti de la responsabilité du décideur public local. Exemple : faire de l’hôpital non une Agence d’État, mais un établissement public dont le déficit éventuel doit être garanti par sa collectivité de tutelle (région par exemple). Là, l’évaluation a une portée.

* 19. Renforcer les régions et les intercommunalités en faisant disparaître en dix ans l’échelon départemental.

  • Confusion, hélas classique, entre toutes les "intercommunalités". En milieu rural, elles sont nécessaires pour que le décideur élu retrouve prise sur le service public (au lieu de n’être qu’un négociateur avec les DDE-DDA...) ; en milieu urbain, elles créent des surcoûts de fonctionnement, cachent la décision publique au citoyen, servent essentiellement de cagnottes aux notables. Or le rapport parle étrangement "d’agglomérations" pour désigner les futures intercommunalités...

Ne pas mettre le niveau de vie d’aujourd’hui à la charge des générations futures

* 20. Réduire dès 2008 la part des dépenses publiques dans le PIB. Cette réduction devra atteindre 1 % du PIB par an à partir de 2009, soit 20 milliards d’euros de réduction par rapport à la tendance par an pendant 5 ans.

L’échelle est pertinente, mais l’incohérence est totale par rapport aux autres "décisions fondamentales", dont aucune n’est chiffrée. 100 milliards d’euros, cela revient à licencier sans indemnité la totalité des agents de l’État, et il manquera encore une vingtaine de milliards - voire plus, car pendant ce temps, le coût des pensions aura augmenté.

En revanche, le rapport chiffre, je me demande comment, les impacts de ces réformes à fin 2012 : 1 point de croissance "potentielle" de plus, "Un taux d’encadrement dans le premier cycle de l’enseignement supérieur identique à celui des classes préparatoires", "Une dette publique réduite à 55 % du PIB" au lieu de "70 %" si la gestion actuelle continue...

"Avant de se lancer dans l’action, il ne faut pas que la main tremble... L’essentiel de ces réformes devront donc être engagées entre avril 2008 et juin 2009..."

Voilà ce qui s’appellerait signer un chèque en blanc...

Ce rapport laisse imaginer une grande baston entre passagers de notre Titanic. Où la technocratie rationalisatrice seventies voudrait jeter à la mer les rentiers privés parapublics thirties. Est-ce le meilleur moyen pour changer de cap ?


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21 réactions à cet article    


  • deniz 7 février 2008 14:27

    Au départ, on attend un rapport "miracle" : à prendre ou à laisser dans sa totalité, non revisable, fermé aux suggestions citoyennes, Dieu parle, et vite.

    Forcément, on ne peut prendre tout, on recule déjà devant la lbéralisation des taxis, des autres "libérés" ensuite, tout comme avant, quoi.

    Un diagnostic ex-cathdra,mené par un homme génial qui n’a jamais cessé de se tromper dès qu’il est confronté au futur devenu présent, à la réalité populaire, voilà qui, en effet ne fera pas avncer leschmilblik français.

    Une première mouture du rapport aurait pu être soumise à l’avis d’un plus grand nombre de "vivants" pour apporter des nuances au prescrit dess "pensants".

    Que la Belgique estbelle avec ses problèmes de petits épiciers !


    • ronchonaire 7 février 2008 15:23

      Ce rapport souffre effectivement de schyzophrénie aigue : d’un côté il veut "libérer" l’économie et la croissance, de l’autre il ressemble à s’y méprendre à ce que pouvait faire le Gosplan à la grande époque de l’URSS. L’utopie mégalomane des "écopolis" me rappelle ce qu’ont pu faire nombre de dictateurs issus de pays gorgés de soleil en créant des villes de toute pièce (Brasilia, Yamoussoukro, Abuja, la future capitale birmane, etc.) On est quand même très loin d’Adam Smith !

      Le chiffrage des effets attendus me laisse également pantois, même si je dois reconnaître qu’il s’agit d’un remarquable effort de pifométrie. Ma première réaction a été de me dire "tout ça pour ça" ! On veut créer des villes, investir massivement dans l’éducation, dérèglementer bon nombre de professions, ... pour 1 petit point de croissance en plus dans 5 ans ! Pour mémoire, cela reviendrait en gros à passer de 2% de croissance annuelle à 3%, ce qui reste très moyen. Cela appelle 3 remarques :

      1. Ce rapport a-t-il vraiment repris les réformes les plus efficaces qui soient pour "libérer" la croissance ? On peut en douter, au vu de ses propres estimations.

      2. Ce rapport traite-t-il vraiment des points de "blocage" essentiels ?

      3. Si c’est le cas, les blocages en question ne sont finalement pas si coûteux que ça puisqu’en les supprimant, on ne gagnerait apparemment que quelques clopinettes.

      Finalement, on s’aperçoit que le vers était dans le fruit : en voulant agir sur la croissance, ce rapport a fait fausse route dès le début. La croissance, de même que le pouvoir d’achat, ne peut pas se décréter, ni être "libérée" par de grandes politiques interventionnistes.


      • FrédéricLN FrédéricLN 7 février 2008 15:58

         D’accord avec ronchonaire.

        Ceci dit il peut y avoir deux stratégies pour "libérer la croissance", éventuellement complémentaires l’une de l’autre

        * soit identifier et débloquer les barrages à l’initiative des gens ; et je doute, comme vous, qu’ils soient bien identifiés dans le rapport ;

        * soit créer un écosystème favorable à l’innovation - le rapport me semble ignorer cette approche, pourtant jugée la plus porteuse depuis au moins 10 ans (elle caractérisait d’ailleurs assez bien la méthode de Lionel Jospin, aux 35 h près).


      • Forest Ent Forest Ent 7 février 2008 16:53

        Vous avez du courage de critiquer un papier aussi nul. Comme il est éclaté et incohérent, il n’en ressort rien qui donne prise à l’analyse. Ce n’est visiblement pas le résultat d’une réflexion, mais la simple juxtaposition des plaquettes de l’Institut Montaigne, Turgot, Paris-Europlace, ..., avec un excipient de chiffres OCDE d’il y a 10 ans. Du baratin bas de gamme.

        Malheureusement, ceci est assez révélateur d’un problème qui touche aussi bien le PS et le Modem que l’UMP : ces partis n’ont pas de diagnostic clair de la situation française. Partant, ils ne peuvent rien proposer de concret.

        C’est quoi, le problème ? Salaires trop élevés ou trop faibles ? Droit du travail trop contraignant ? Impôts trop élevés sur le travail ? Sur le capital ? Il faut choisir.

        Par exemple, "travailler plus pour gagner plus", ça sous-entend que c’est le droit du travail qui empêche les entreprises d’embaucher. Donc on casse le droit du travail et on va bien voir le choc de confiance ...

        Quand on regarde la composition de la commission,

        http://forestent.free.fr/commatt.html

        on ne s’attend pas qu’elle propose comme diagnostic qu’il y a trop d’évasion fiscale sur les revenus du patrimoine. Ca aurait été Ségolène ou Bayrou, ils auraient sans doute eux aussi consulté M Bébéar, qui veille au grain. Dans les "blocages et privilèges" décrits par ce rapport, je n’ai pas vu l’actionnariat mutuel de toutes ces grosses boîtes comme AXA, socgen, BNP, qui drainent les bénéfs des autres, et la sclérose des conseils d’administration qui se cooptent sans fin.


        • FrédéricLN FrédéricLN 7 février 2008 21:13

           Merci pour l’appréciation sur mon courage smiley

           

          Sur le MoDem, vous êtes sûr d’être bien renseigné ? Vous trouverez des propositions concrètes précisément sur les sujets que vous abordez, et ça date.


        • Forest Ent Forest Ent 7 février 2008 23:08

          Si, si, c’est méritoire de démonter une par une ces absurdités. Par exemple pour :

          * 10. Mobiliser tous les acteurs pour l’emploi des jeunes et imposer à toutes les entreprises et collectivités publiques de présenter chaque année un bilan de la diversité par âge, par sexe et par origine.

          Vous avez écrit :

          À peu près vide de sens et dénué de portée, au regard du besoin de "décisions fondamentales"...

          ce qui est exact et traduit en même temps un grand effort sur soi-même pour ne pas éclater en sanglots et écrire "Mon Dieu, quel tissu de conneries !". J’admire ce flegme et ce self-control, somme toute très gentleman. Je n’aurais pas résisté. Tiens, d’ailleurs, c’est fait. Et j’aurais peut-être ajouté que créer une obligation de paperasse supplémentaire pour toutes les entreprises me semblait un moyen révolutionnaire mais so typically french de libérer la croissance (en français dans le texte).

          Il me semble qu’un moyen plus direct de libérer les énergies serait de programmer un logiciel à pondre des rapports de commissions, et de mettre les commissaires (ou commissionnaires en l’occurrence) à quelque chose d’utile, comme définir le thème des commissions suivantes et valider le compte-rendu de la réunion préparatoire à l’ébauche de l’ordre du jour.

          Pour ce qui est du Modem, il me semble avoir mis à l’époque essentiellement l’accent sur le niveau d’endettement des collectivités publiques, ce qui n’est pas en soi un diagnostic, et encore moins une solution. Mais je ne serais pas vexé de m’être trompé.


        • FrédéricLN FrédéricLN 8 février 2008 07:44

           Allez, vous dites ça parce que vous êtes en colère…

          En fait, pour m’être tapé en 2005-2007 plusieurs rapports officiels extrêmement creux, tissés de langue de coton, voire honteusement tendancieux (je pense à un rapport pour la privatisation des autoroutes, où l’info essentielle - qui allait en sens inverse - était cachée dans une note de bas de page) … j’affirme que le rapport Attali est d’un niveau bien supérieur… lisible presque de bout en bout, bref au regard de la masse de données, juste et pertinent dans ses diagnostics là où il y en a.

          Pour dire les choses autrement : dans ce que j’ai lu de la pensée unique des années 86-96, le rapport Attali est ce qu’il y a de mieux fait. Pour faire image : c’est du balladurisme éclairé, ou encore une traduction pauvre mais acceptable du blairisme.

          La difficulté, c’est que les remèdes ne sont généralement pas à la hauteur des enjeux, de l’ambition affichée et du ton - le rapporteur présentant ses préconisations comme des "décisions" qui doivent s’appliquer en bloc si le pouvoir politique n’est pas lâche ("il ne faut pas que la main tremble").

          Or l’aspect "prévention et gestion des risques" est absent (le rapporteur raisonne à environnement constant, déterministe). Choix incohérent avec une stratégie axée sur la résolution des points faibles, ce qui est très insuffisant à mon avis.


        • Forest Ent Forest Ent 8 février 2008 10:47

          Admettons que ce ne soit pas le pire. smiley Ca m’a rappelé le rapport Lévy-Jouyet (le même Lévy qui soutient maintenant la licence globale). Il faudrait quand même améliorer le niveau de la formation de lobbyiste.

          Ce qui est un peu plus inquiétant ici est de découvrir un an après l’élection que l’UMP n’a et n’avait aucun programme économique. D’un autre côté, elle a fait sans depuis 2002. smiley


        • Trashon Trashon 7 février 2008 17:18

          Une croissance forte ?

           Ca a déja existé excepté après une guerrre ou le passage d’une dictature communiste au capitalisme ?


          • FrédéricLN FrédéricLN 7 février 2008 21:11

             Les premières années Jospin ont été des années de forte croissance, de même les années Rocard…


          • Brieuc Le Fèvre brieuclef 7 février 2008 17:40

            Libérer la croissance. Bof.

            Avant de se poser la question de comment libérer la croissance, il aurait sans doute mieux valu se poser la question de savoir à quoi sert la croissance.

            Encore une fois, celui qui soutient qu’une croissance infinie peut prendre place sur une planète finie est soit un fou, soit un économiste.

            A mon sens, notre civilisation mondialisée est face à un choix profond qui engage l’avenir de l’humanité. L’alternative est la suivante :

            1- nous continuons sur le modèle capitaliste libéralisé, ce qui ne peut à terme qu’entraîner tensions et violences entre des riches de plus en plus riches et des pauvres de plus en plus pauvres (c’est mathématique de par la manière même dont nous créons et distribuons le symbole de la richesse, à savoir la monnaie). Conséquence ultime : une planète habitée de quelques nantis bien à l’abri dans leur zones sécurisées-dépolluées (il suffit de voir le cas de la distribution de l’eau potable et la "barrière" autour d’Israël pour s’en convaincre), avec en sus quelques hordes de demis-sauvages errant de-ci, de-là, résidus des grandes crises économiques, démographiques et environnementales qui se présentent à l’horizon 2050, et qui auront décimé les autres pauvres du globe.

            2- nous nous posons sérieusement la question de prendre notre avenir en main en tant qu’espèce consciente d’elle-même, et nous faisons de la politique pour de vrai. J’entends par là poser des objectifs consensuels, en petit nombre, avant de nous donner réellement les moyens de les atteindre. Cela impliquera entre autre de remettre totalement à plat le système économique et financier, afin non pas de re-former (i.e. remodeler l’édifice pour l’adapter esthétiquement en surface), mais de re-fonder notre civilisation sur la base des objectifs précédemment définis.

            Je peux même proposer les cinq objectifs suivants, avant de laisser le lecteur réfléchir à la pertinence du capitalisme comme moyen de les atteindre, sachant qu’aucun d’entre eux n’a jmais été ni ne sera jamais rentable financièrement :

            Donner à tout être humain, à l’horizon de 30 ans, un accès sans condition (donc aussi sans contrepartie de travail) à l’eau potable, à la nourriture saine et abondante, aux soins de santé, à l’éducation (gage d’avenir) et à la justice (gage du respect des autres objectifs).

            Pour ceux qui sèchent, quelques clés sur http://www.societal.org


            • ronchonaire 7 février 2008 18:13

              Votre raisonnement me semble un peu contradictoire. Je m’explique.

               Si vous donnez "à tout être humain, à l’horizon de 30 ans, un accès sans condition (donc aussi sans contrepartie de travail) à l’eau potable, à la nourriture saine et abondante, aux soins de santé, à l’éducation (gage d’avenir) et à la justice (gage du respect des autres objectifs)", vous obtiendrez ni plus ni moins qu’une croissance infinie de la population, avec des ressources naturelles finies comme vous le notez vous-même.

              En d’autres termes, c’est bien joli ce que vous proposez et on peut difficilement ne pas être "pour", mais cela ne règle absolument pas le problème de contrainte en ressources naturelles, ni celui de la pression que nous faisons peser sur la planète. A moins que vous n’ayez un moyen de réguler la croissance démographique (autre que les moyens connus : guerre, maladie, pauvreté).


            • Brieuc Le Fèvre brieuclef 7 février 2008 20:56

              Bonjour

              Le phénomène qui entre en jeu dans le cas d’une élévation globale du niveau de sécurité individuelle, c’est une baisse automatique de la natalité. Il a été observé absolument partout sur la planète qu’une élévation du niveau de vie (entraînant une élévation du niveau de protection sociale : éducation, santé, retraite, etc, d’où le terme employé ici d’élévation de la sécurité individuelle) entraîne ipso facto, en une généraion seulement, une baisse de la natalité au niveau de, voire en dessous, du seuil de renouvellement des populations.

              C’est le cas dans tout le monde occidental, quel que soit la culture de départ (latine ou anglo-saxonne, et même populations immigrées dans ces régions : noir afro-américains, indiens, hispano, etc).

              C’est un processus réellement automatique, car le fait de faire beaucoup d’enfant est avant tout un réflexe de survie. Dès lors que la société nous propose de cesser de survivre pour commencer à vivre (ce qui passe par une réduction de la peur du lendemain), la natalité baisse.

              Donc, apporter le bien-être et la sécurité à long terme pour toute la population terrestre est certainement le meilleur moyen de réduire la population sans drame.

              Bien sûr, ceci n’est qu’une observation empirique, étayée par des raisons solides et compréhensibles, mais je ne saurai présumer du comportement réel des terriens dans une situation telle que celle mise en objectif dans mon précédent commentaire. Toutefois, si l’amélioration des conditions de vie à travers un programme de politique concertée sur trente ans, impliquant tous les peuples de la Terre et une éducation concommittante, devait conduire à une population d’écervelés se reproduisant comme des lapins au mépris du danger futur, je commencerai à m’interroger sérieusement sur les chance de survie d’une bestiole aussi stupide que l’humain. Comment une population terrestre qui aurait su se réunir pour dépasser ensemble les dangers que notre époque actuelle lui fait courir serait-elle incapable de comprendre qu’il faut limiter le nombre de ses descendants ? C’est réellement contradictoire, car le saut de conscience qu’appelle une telle politique met le concept de natalité excessive à la portée de chacun. Donc, j’aurai plutôt confiance sur ce point.


            • Asp Explorer Asp Explorer 7 février 2008 23:12

              Et si, pour libérer la croissance, on foutait la paix aux Français ? Et si on décidait, tiens, soyons fou, de dissoudre l’assemblée et de ne plus la ressoudre avant trois ou quatre ans ? Si on évitait de nous emmerder toutes les cinq minutes avec des projets de loi débiles et clientélistes décidés en cinq minutes sur la foi de sondages foireux ?

              Et si on laissait les gens travailler, entreprendre et se débrouiller seuls dans un environnement légal stable ?

              Et si on pendait tous les énarques ?

              Je sais pas, je lance des idées comme ça...


              • Brieuc Le Fèvre brieuclef 8 février 2008 08:18

                C’est une idée... libérale ! mais au sens "classique" du terme, c’est-à-dire selon les Rousseau, Montaigne, etc.

                Une vision de la nation qui met l’Etat à une place bien précise : celle d’assurer que tous les citoyens ont leur pleine liberté individuelle.

                La pensée libérale classique est celle-là. Ce que l’on nous vend pour du "libéralisme" aujourd’hui n’est que du libéralisme économique. Et comme c’est invivable pour le vulgus pecum, ce soit-disant "libéralisme" s’acompagne de tout une armée de mesures, lois, contraintes, etc, qui maintiennent, par la force et la coercition, le bon peuple au service des quelques nantis qui profitent du système.

                Et quand un Président d’ici ou d’ailleurs tente de convaincre ce bon peuple que tout est pour le mieux et va aller encore mieux, nous observons ces navrants spectacles populistes et clientélistes que vous dénoncez.

                Donc, je suis plutôt d’accord avec cette proposition, avec une précision toutefois : foutons la paix au bon peuple, après lui avoir transmis des valeurs métaphysiques (en gros ce que l’on appelle le civisme).

                Tout ceci était déjà demandé par les Lumière, il y a 250 ans. Nous n’avons pas avancé depuis, hélas...


              • Thierry LEITZ 9 février 2008 00:17

                Brieuclef : je vous suis complètement.

                L’humanisme serait la voie de la raison, vouloir combattre la surpopulation par des "moyens" tragiques revient à considérer les hommes comme des rats -les pauvres surtout- dont il faut souhaiter la mort pour ne pas être "envahis". La pensée militaire dans toute sa splendeur.

                Quand on perçoit son avenir, la possibilité de jouir de la vie (pas au sens uniquement consumériste) on est moins porté au laissé aller qui crée cette surnatalité dans la surprécarité, sursaleté, surinsécurité, etc... "Donne moi une vie, un espoir une envie, donne moi une vie, quelque chose à perdre aussi"...

                Mais les peurs, l’égoïsme, la xénophobie, le repli sur soi, ingrédients du vote droitier, rendent difficile l’émergeance d’une société humaniste et courageuse qui tout en s’occupant solidairement d’elle même, hors de toute volonté de "puissance", chercherait à fédérer d’autres pays dans cette voie.

                On peut rêver...

                 


                • bruno frandemiche 10 février 2008 17:27

                  bonjour à tous

                  proposition de 20 idées pour une france humanisme sans cynisme mais réalisme a completer pour arriver à 318 (peut-etre agoravox pourrait completer ?)

                  connexion haut-debit avec pc(wifi) pris en charge par l’état (38000000 de foyers * 200e=10M par an) pour mettre en place un e-learning complementaire pour chaque enfant et adulte(formation permanente)

                  vote par internet à chaque requete des élus(mairie,...)

                  open-source partout(administrations) avec un pole de competitivité idoine financé par les gains de licences

                  renforcement de la caisse des depots pour acquerir 35% des grandes entreprises faisant travailler le plus grand nombres de personnes en france (si on doit s’endetter de 1000M de plus,çà vaut le cout)

                  developpement des cooperatives et des mutueles dans tout domaine(alimentaire,distribution...) au niveau commune,...,europe,monde (ayons une visio mondialisme,il n’y a qu’une terre)

                  pour toute organisation non privée,une grille des salaires flottante de 1 à 20+ une grille d’ancienneté correspondante et une formation permanente pour évoluer de métier tous les dix ans au moins

                  benefice d’entreprise:25% état,25% salariés,25% entreprise(investissements),25% actionnaires

                  toutes heures supplémentaires 25% (de 35h à 40h et 50% jusqu’à 48h) sans habattement

                  plus d’habattement des charges du smic à 1.7 du smic

                  tva : 2% 20% 33% 50%

                  plus de rmi remplacé par des cooperatives,mutuelles communales,de pays,d’aggomérations,...

                  temps parciels volontaires seulement autorisés

                  obligation de voter

                  obligation d’etre syndiqué (syndicat representatif par élection du personnel)

                  protection des biens personnels des createurs d’entreprises

                  dans le cas de cessions d’entreprises qui ne trouve repreneur,transformation en cooperative,mutuelle par l’entremise de la commune,...(le niveau administratif le plus adecoit)

                  université ratachée à la region

                  chu rataché à la region

                  port et canal rattaché à la region

                  autoroute rattaché à la region

                  tgv rattaché à l’inter-regionale

                  liberté équivalité socialité laicité

                  cordialement votre

                  bruno

                   


                  • ragoa 10 février 2008 22:15

                    @bruno

                    j’ aime assez, ça ne peut pas faire du mal. Mais bon, Il y a des manques, resteront, par exemple, tjrs non solutionnés le déficit social, la dette sociale, le déficit budgétaire, la dette cumulée du pays. Mais j’aime assez, c’est une bonne base.

                    @l’auteur

                    À propos du coût du travail. Vous déclarez ceci "Cela irait bien dans le sens de l’emploi (surtout le transfert vers la TVA), mais un transfert vers une éco-taxe aurait encore bien plus d’effet. La masse transférable vers l’éco-taxe a été évaluée à 2 points de PIB, soit l’équivalent de 5 points de TVA."

                    Sauf votre respect, je suis au regret d’avoir à vous dire que vous êtes la démonstration vivante, à l’instar d’Attali et consort que vous dénoncez et c’est un comble, Je disais donc que vous êtes l’illustration du ravage opéré par le "raisonnement (très argumenté et donc, d’autant plus perfide) en déraison".

                    Vous partez systématiquement du postulat inepte "les payeurs ?, le peuple". Qd allez vous vous libérez de votre autocarcan neuronal, pour commencer à "think different".

                    Il est très pénible de constater qu’il existe encore bon nombre d’individus, qui, par paresse intellectuelle, participent, en toute bonne foi, semble t’il, à une persécution permanente par l’argent, perpétrée par une autoritée et cautionnent.

                    Il existe d’autres moyens de financement. Ils sont devant votre nez, il serait temps de " voir".

                    Par exemple, le plein emploi financé par la dette sociale. A partir de là, comme par miracle, bonus de 20 milliards, abolition de la cotisation chomage, et puis je vous laisse finir de "trouver" les autres bienfaits et les bouffe pouvoir d’achat que des gens bien pensant acceptent de payer en toute bonne foi, ce que certains supportent au détriment de leur pouvoir d’achat. Si vous n’arrivez pas à "voir" comment une dette financerait le plein emploi, "réfléchissez et trouvez", pendant ce temps vous vous évitez de "bêtiser".

                    À propos de pollution, franchement, êtes vous si sur qu’il n’y a pas mieux à faire en amont, dans le genre recherche débouchant sur la création d’activité novatrice, financée par la dette sociale. Bon, allez, c’était juste histoire de parler comme ça. Amicalement

                     


                    • FrédéricLN FrédéricLN 11 février 2008 09:27

                      Ah, les beautés du respect de la différence, et du respect tout court, premier geste du dialogue ! Vous avez bien raison.


                    • bruno frandemiche 11 février 2008 19:40

                      bonjour à tous

                      ok,faut pousser plus loin alors allons-y et voyons ou çà nous mene en etant ouvert,sans trop de pre-juge,et suivant une philosophie non-dualisme rationalisme humanisme

                      changer liberte egalite fraternite par liberte equite solidarite laicite

                      5eme branche securite sociale dependance et handicap basée sur l’élargissement de l’assiette csg(rappelons si il n’y a plus d’exoneration ss sur les salaires,il n’y a plus de deficit ss et donc la dette sociale s’éstompe en quelques années))

                      changer la tarification à l’acte (inflationnisme) par la tarification à la pathologie diagnostiquée (il y a une dizaine d’années,çà a failli voir le jour)(le parcourt et le sav intégré,et l’évaluation se fait d’elle-meme puisque la "mauvaise" decision coute du temps au décideur non rémunéré)

                      prevoir un carnet de route personalisé (virtuel) pour toute pathologie invalidante ou chronique en complement du dossier medical personnel pour etre proactif et non reactif(et souvent contraint)

                      etablissement de maison medicale public (medecin,infirmiere,kiné,auxilliaire de vie,...secretaire) pour compenser le desert médical (bourse d’étude complete pour toute formation (en penurie) en compensation de dix ans de travail mobile dans le public(ou privé))

                      interdiction des depassements d’honoraires infaments,honteux,non justifiés et traitement d’une pathologie à une valeur justifiée et decente pour ceux qui la prennent en charge

                      bareme global equivalent public-privé (medecin) à l’année pour un travail équivalent (le patient(l’assuré) est le meme,pas de raison que le cout soit différent)

                      speciliser les hopitaux de campagne dans les soins de suite,la rééducation fonctionnelle,la dépendance,les problemes psychiques(et mentaux),les addictions et pousser les plateaux techniques au niveau villes et chu

                      construction de maisons de retraites médicalisées publics gérées au niveau département en relation avec la 5eme branche ss

                      construction zone industrielle,artisanale,de services,de pepinieres d’entreprises ville plus de 3500 habitants(pas besoin de grandiose,de prestigieux mais efficasse s’appuyant sur les services de la ville)

                      poussé les services proximités en relation avec les maraichés locaux pour un panier fruit&légume biologique à la semaine

                      ne subventionner que l’agriculture biologique

                      renforcement recherche ogm,cultures ogm sous serre

                      mutuelles alimentaire et de distribution en commerce équitable (y integrer restos du coeur et banque alimentaire et pas de vente d’alcool(premier fléau en france))le client normal paie le prix normal,le client dans le besoin paie avec sa carte special "client dans le besoin" délivrée par les service sociaux ,donc pas de mise à l’écart et l’argent ne peux servir qu’à se nourir,se vétir,à l’hygiéne (et on n’oublie pas les enfants en n’achetant pas l’écran plat dernier cri à la place d’une bonne alimentation)

                      carte idoine pour la rentrée des classes (pas possible d’acheter autre chose pas utile à l’enfant)

                      cantine,resto universitaire gratuit

                      réapropriation gestion autoroute,gestion de l’eau (indispensable pour la vie et sa sécurité)

                      nationalisation filiére nucléaire

                      edf rachete ses actions

                      materiel electronique:tva 50% (les prix étant de plus en plus bas et venant de l’étranger alors pas de pb)

                      directive européene sur l’évaluation de la dangereusité des produits chimiques élargie à tout ce qui sort et rentre en europe

                      obligation pour toute construction d’avoir les plus hautes normes écologiques

                      idem rénovation avant de pouvoir revendre un bien

                      investissements publics dans les piles électriques et l’hydrogene pour dans 5 ans voiture propre(quite à acheter brevet bmw ou autre et à le rendre disponible) et dans dix ans obligation acheter voiture propre (le pb n’est pas la route mais la consommation d’énergie fossile)(idem camion, et bus^)

                      idem pour differents types de fusion nucléaire

                      installation d’un grid de 1000Mflop en location pour évolution dans chaque region : gratuit pour universités,labo,entreprises de la region(la fonction crée l’organe) 

                      utilisation de cette puissance en reseaux quand sous-utilisation pour la génomique,etc

                      changer l’orientatation des post-doc (qui en general change de sujet de these qui reste en l’état) en approfondissant leur these dans le but de deposer un brevet et monter un projet d’entreprise avec un ou deux masters qui feraient leurs stages sur le projet pour une répartition des connaissances ;de plus la région (avec les cci) proposant des parrains entrepreneurs et les services associés (mutuelle d’entreprenants par region ou autre montage financier à travers la caisse des depots mais la region par un moyen ou un autre garde la maitrise financière (au moins 35% à terme).si le post-doc ne veut pas entreprendre lui-meme,apres son post-doc,ce n’est pas un probleme car le projet est monté ;les masters peuvent prendre la suite ou bien la mutuelle des entreprenants le fait(il y a des masters d’entrepreneurs qui existe,il faudrait les generaliser dans chaque region)

                      l’europe lance tous les 5 ans toute une série de projets dans divers domaines en faisant collaborer labo et entreprises ;c’est bien mais la plupard du temps,le résultat est une preuve de concept ou un prototype.il faudrait que chaque institut nationale(inria,inra,cea,cnrs,inserm,etc) crée une division intégration en relation avec les regions et ses entreprenants pour passer du prototype à l’objet et ses services

                      toutes entreprises privées (en general américaine,facebook,google,etc) utilisant de l’open source et vendant de la publicité pourraient etre clonées par le pole de compétitivé open source en integrant tous ces services grace à openid et procuré une alternative de communauté (en utilisant les grid regionaux au debut) avant de devenir la "communauté" ou "the host" pour l’europe et pour le monde .là,l’humanisme rejoint le rationalisme.la mesure du rayonnement d’une region du monde va bientot rejoindre son rayonnement au sein du web.on a perdu la partie informatique il y a 30 ans,il y a une occasion unique de reprendre la main.la vision d’edgar morin:une société de civilisation,l’open source,la communauté,"the host".çà vaut tous les portes-avions du monde

                      0.5% de 64000000 français=320000 militaires

                      developpement des drones aeriens,terriens,marins et sous-marins

                      developpement des satelittes laser (micro,nano)

                      developpement robotique (militaire et civil) du jouet à la machine outil robotique

                      2eme porte-avion ou plus de porte-avion

                      3% pib recherche public

                      0.7% pib cooperation (changement de paradigme) cooperative,mutuelle idem qu’en france(çà marche ici,çà marchera la-bas) ce sont des entreprises,pas des ong(j’ai rien contre,bien au contraire) mais la cellule économique,c’est l’entreprise

                      on ne remplace que les fonctionnaires irremplassables par de l’informatique(web),de l’automatique et de la robotique(medical,professeur,assistante sociale,postiére,etc) et on se pose la question si ce travail est finalement utile et à qui et pourquoi

                      pedagogie à base de cartes conceptuelles reliées à wiktionnaire,scholarpedia,wikipedia,citeseer,citebase,arxiv,scribd,etc pour toutes disciplines,domaines,sous-domaines,cours,etc pris en charge par l’éducation nationale et réalisé par elle

                      dans le socle commun,intégrer "apprendre à apprendre"

                      idem pour instruction civique(le respet,la laicité,le comportement en société,etc) et pratique(apprendre la pratique des choses de la vie(cuisiner,s’alimenter convenablement,l’hygiene,repasser,gerer son compte,remplir une feuille d’impot,etc))

                      passer de l’objet au processus(changement de paradigme)(de la théorie des ensembles à la théorie des catégories)

                      intégrer phylosophie,science et art grace aux cartes conceptuelles(faire de l’interdisciplinaire,en plus c’est facile avec les cartes conceptuelles)

                      revoir les programmes et etre à "maintenant" moins dix ans(au maximun)(qui sait que la relavité d’einstein est certainement fausse et que c’est celle de lorenzt qui est certainement la bonne,qui sait que la mécanique quantique est incomplete,et qu’elle s’appelera mecanique ondulatoire dans quelque temps,ne pas hésiter à douter des certitudes,et etre ouvert)

                      possibiliter pour un fonctionnaine de passer dans cooperative,mutuelle en restant avec son statut pour lancer un projet ou le renforcer

                      pour tout travail reglementé,possibilité de s’installer si on a les diplomes correspondant(pour les taxis,l’état prendra en charge leurs retraites à l’arret de leurs licence)

                      0.5% pib patrimoine,achat litoral et festivals(1ere destination mondiale,restons-là)

                      plutot que de mettre 4000 policiers en banlieu,rajouter moi s’en 2000 à la brigade financière (alcapone n’a jamais été pris en flagrant delit mais par le fisc)(tout citoyen doit pouvoir justifier de la provenance de ses biens)(il n’y aura pas de discrimination)(et ce serait surtout plus facile si on donnait à la cnil la capacité d’avoir l’acces à tous les fichiers et ce serait elle qui ferait office de filtre à tout débordement)

                      en 2009,la france devrait passer à10000000km2 de territoire immergé : 50% en parc national pour l’éco-tourisme et la protection des ressources halieutiques

                      chaque region devrait avoir un parc regional

                      bon,pour aujourd’hui,j’arrete là

                      si vous aviez d’autre theme,je suis preneur car je suis loin des 318

                      cordialement votre

                      bruno

                       

                       

                       

                       

                       

                       

                       

                       

                       

                       


                      • bruno frandemiche 12 février 2008 18:50

                        bonjour à tous

                        continuons notre prospective

                        allocation adulte handicapé smic

                        prestation de compensation handicap compléte

                        minimum vieillesse smic

                        eco-socio-taxe : chaque pays reçoit un coefiçiant le situant ecologiquement et
                        socialement et l’applique à l’eco-socio-taxe.pour un produit français
                        la france applique son coefficient comme les autres (on l’applique meme si on est les seuls
                        à l’appliquer)(le produit fabriqué dans différent pays est proratisé)(ce n’est pas une tva "sociale")

                        impot à la source

                        impot europeen

                        impot onusien

                        eliminer les niches fiscales puis regardons ce qui n’est pas efficassement equitable

                        retraite : 40 ans de cotisation,basée sur les dix meilleurs années ou les six derniers mois(public-privé pareil)

                        investissements filiaire bois (eco-energie)

                        transformation des pécheurs en aquaculteurs (poisson,algue,etc)

                        bourse universitaire classe populaire,classe moyenne

                        suppression frais d’inscription université

                        suppression classe préparatoire

                        intégration grandes et petites écoles aux universités

                        retablissement publicité chaines publiques et supprimer redevance tv

                        non cumul des mandats

                        deux mandats consecutifs maximun

                        parlement vraiment responsable du control de gestion

                        trois mois entre l’adoption d’une loi et son entrée en application

                        politique industrielle centrée sur les niches hautes gammes(materiaux composites,aciers spéciaux,tissus spéciaux,...,robotechnologies,cognotechnologies,nanotechnologies,biotechn ologies,écotechnologies,...)

                        la vie n’est pas brevetable

                        un brevet à un durée de vie de vingt ans

                        la destruction des barres d’immeubles doit continuer

                        a la revolution,la prefecture était à un jour maximun de trajet par rapport à l’endroit le plus reculé du département.le temps de trajet pour aller et revenir de son travail ne devrait pas exceder une heure.accession au teletravail(web) favorisé(l’entreprise virtuelle ou cellulaire,quand c’est posible,doit devenir réalité).les trains,rer,metro,tram doivent aller plus vite,ou faire moins de station et etre plus nombreux.à quand le MGV(metro grande vitesse)

                        toute banlieue à une demi-heure du centre ville par transport public

                        loi bioéthique : par principe,tout est permis dans les labos.là ou la loi s’applique,c’est en sortant des labos

                        religion : spère privée

                        cours de rationalisme à l’école et détricotage du créationnisme par le bon sens et bien faire la différence entre une preuve contextuelle et expérimentale et une croyance

                        la liberté s’arréte là ou celle des autres commence et notre village,c’est la terre

                        plus de stock-option

                        le montant des jetons des administrateurs est décidé par l’assemblée générale,donc public

                        plage flottante de rémunération des pdg d’entreprise privée en fonction des responsabilités(nombre de salariés mixé avec le montant du capital,pas de prise en compte du chiffre d’affaire),de l’accroissement du nombre de salariés et de la masse salariale,de la diminution de l’empreinte écologique,de l’accroissement de valeur,de l’accroissement du bénéfice avec attribution d’action à son départ en fonction d’un poucentage de cette valeur ajoutée (la valeur ajouté pouvant etre calculée à ce moment) idem pour la direction et les manageurs à leurs départs (leur valeur ajouté étant connue).pour les autres salariés,ce serait basé sur un pourcentage du cumul de leur masse salariale depuis leur embauche.

                        la rémunération d’un pdg est plafonnée à celle du chef de l’état (eh oui,mais ils se rattrapperont à leur départ sur leur valeur ajoutée ce qui sera justifié,idem pour les directions,les traders et autres car là ,c’est de la valeur ajoutée sure et non virtuelle) pour recréer de la cohésion sociale

                        c’est le pdg qui a la plus forte rémunération

                        avec cette centaine de mesures,plus de déficit social,la dette sociale qui s’estompe en quelques années,plus de déficit public,dette publique 100% pib mais là,notre situation est en phase avec notre devise et notre avenir est rassuré avec de la cohésion sociale,pret à s’assumer et à aller de l’avant

                        vos réactions ?

                        cordialement votre

                        bruno

                         

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