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Loi Macron : le sénat entérine les propositions du Medef

Voila, c’est fait ! Le Sénat a adopté mardi 12 mai le projet de loi Macron, en le libéralisant encore plus ; si plusieurs dispositions prévues par le ministre Emmanuel Macron ont reçu le soutien des sénateurs, comme la libéralisation des transports par car, le soutien au logement intermédiaire ou le développement de l’épargne salariale et de l’actionnariat salarié, d’autres ont été l’occasion de pousser plus loin la logique libérale du texte initial. C’est donc sans surprise, les sénateurs UMP et UDI se sont engouffrés dans les brèches ouvertes par le très libéral projet de loi Macron, dit de « croissance », que le gouvernement ne pût faire passer à l’Assemblée nationale que grâce au 49-3.

Bien évidemment, les sénateurs UMP et UDI ont répondu aux demandes du Medef qui mène un combat sans relâche contre la prise en compte des facteurs de pénibilité pour les salariés, en supprimant, entre autres, la fiche de suivi individuel. Le sénat a aussi limité à trois ces facteurs de pénibilité  : le travail de nuit, le travail en équipes successives alternantes et le travail en milieu hyperbare (où la pression est supérieure à la pression atmosphérique).

Le travail dominical est étendu aux magasins culturels, et ce pour la totalité des dimanches. Et de plus ils ont révisé à la baisse le montant de la rémunération supplémentaire. Le sénat a aussi exonéré les entreprises de moins de 11 salariés de la plupart des contreparties au travail dominical.

La dérogation des 35 heures est étendue aux entreprises qui ne rencontrent pas de problèmes économiques particuliers. Les sénateurs ont par ailleurs assoupli le régime juridique des accords de maintien de l’emploi, ouvrant la voie à la conclusion d’accords de développement de l’emploi en créant des « accords offensifs ». Ces accords, qui relèvent d’un régime juridique unique, dérogatoire au droit commun de la négociation collective, doivent permettre aux entreprises de développer leur flexibilité interne.

Le Sénat a aussi adopté un amendement du ministre, destiné à soutenir l’investissement, en permettant aux entreprises de majorer de 40 % le montant des amortissements qui viendront réduire leur base taxable. Ils ont rétabli les jours de carence pour les fonctionnaires en cas d’arrêt maladie, non pas un jour un comme en 2011 mais trois jours.

Les sénateurs ont aussi modifié le dispositif Hamon sur la transmission des entreprises en prévoyant de limiter l’information des salariés aux seuls cas de cessation d’activité sans repreneur, une mesure également demandée par le patronat. Les seuils sociaux ont également été remis en cause en élevant le nombre de salariés requis pour la désignation d’un délégué du personnel (21 au lieu de 11) et d’un CE et CHSCT (100 au lieu de 50).

Malgré toutes ces remises en cause des droits sociaux, la très grande majorité des sénateurs socialistes n’ont pas voté contre : ils se sont abstenus ! Et il y a encore des « gogos » qui pensent que le PS est de gauche, ou pire passent des accords électoraux avec eux, ou veulent faire une pseudo union avec les « frondeurs » du PS ! Il est grand temps de mettre un terme à la professionnalisation de la politique, et de créer un véritable mouvement qui rompe avec les logiques capitalistes, sociales libérales ou tout autre avatar qui maintienne le système en place.

Macron est un éminent représentant de la bourgeoisie française. Contrairement à la plupart des politiciens professionnels, il n’est pas très à l’aise avec la langue de bois et dit tout haut ce que les dirigeants des partis bourgeois pensent tout bas. Après s’en être pris à l’ « illettrisme » des ouvrières de GAD, il s’en est pris aux chômeurs affirmant que : « Si j’étais chômeur, à mon avis, je m’occuperais d’abord de mon quotidien », sous entendu : la politique : ce n’est pas pour les pauvres ! Ainsi, pour notre élite bourgeoise, les chômeurs, ceux qui ont des problèmes sociaux et économiques dans leur quotidien comme l’ensemble de la classe prolétarienne (active ou au chômage) devraient d’abord s’occuper d’eux avant de faire de la politique.

Macron reconnait que le travail est essentiel pour la création de richesses mais nécessite avant tout un investissement afin d’acheter les machines et la main d’œuvre qui les fait fonctionner : le capital. Comment marche l’économie ? « En mettant du capital » répond-il. Il est donc normal pour lui que ceux qui prêtent du capital en soient rémunérés (que le capital injecté au départ soit supérieur à la fin du processus). Pourquoi ? Parce que le capitaliste aurait pris des risques en prêtant son argent : l’entreprise peut faire faillite car ne vendant plus ses produits ou n’étant pas assez compétitive dans le cadre de la concurrence. Très bien. Mais ce que ne dit pas notre magicien, c’est d’où vient le capital de celui qui investit ?

Il ne peut venir en réalité que de l’exploitation du travail salarié antérieur. Si le capitaliste dispose d’une somme d’argent pour investir, c’est parce que dans le cycle économique précédant, il a exploité des travailleurs, ce qui lui a permis de s’enrichir et d’investir à nouveau. Sous le capitalisme, la reproduction élargie du capital est le seul but en soi. Bien entendu, Macron, en bon représentant bourgeois ne dira jamais que le capital est en fait le fruit de l’exploitation de la classe ouvrière par les capitalistes.

Le capitalisme ne demande qu’une chose aux travailleurs, leur force de travail, afin d’accroitre ses profits. Occupez-vous d’abord de vous et de vos basses affaires dit le bourgeois. Nous, nous gérons les grandes affaires du pays, pour votre « bien ».

Alain TERRIEUR en surfant sur le net

« C’est le devoir de chaque homme de rendre au monde au moins autant qu’il en a reçu »… Albert Einstein

Et pour essayer de comprendre la crise …


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7 réactions à cet article    


  • Garance 20 mai 2015 15:31

    Si j’ai bien compris le sens de l’article ce serait de la faute du Sénat si Macron peut faire appliquer sa politique économique de droite ?


    Pauvres socialistes z’ont vraiment pas de chance : pour une fois qu’ils sont au pouvoir



    • Paulo/chon 20 mai 2015 17:56

      Le droit du travail €uropéen prèvoit la période de travail entre le lundi 0h00 et le dimanche 24h, encore un effort Messieurs les socialopes.
      Au cours d’une vie mal remplie, une formation dispensée par un propriétaire foncier m’avait initié au calcul négatif au moment ou M.Gerondeau préconisait la libéralisation des taxis pour remplacer les transports SNCF et parfaitement chiffré de surcroit mais ...c’était avant.
      Pardonnez mon impertinence mais que chacun se procure « les danseuses de la République » à moins qu’il n’est été pas rééditer car le mien m’a été subtilisé par un enculé au carré.


      • Spartacus Lequidam Spartacus 20 mai 2015 19:26

         Mais ce que ne dit pas notre magicien, c’est d’où vient le capital de celui qui investit  ?


        Qui est arrivé en premier, l’œuf ou la poule ?

        Question très intéressante qui démontre que le gauchiste marxiste ne comprend pas la dynamique du capital Scumpeter et qui nécessite d’informer le gauchiste resté a ses clichés Marxistes son ignorance d’âne, on bulletin de paye de fonctionnaire à risque individuel néant.

        Pour information : Le capital ne vient que des perspectives à créer des profits.

        Qu’importe la richesse, le capital ne peut se reproduire sans la perspective de richesse. 
        Bill gates, Niel ou Drahi n’étaient des riches. 
        Les actionnaires de Kodak vils riches capitalistes ont fait faillite. 

        -1-Le capital peut le fruit de l’épargne individuelle. Épargner est un effort personnel. Le gauchiste admire certainement celui qui brule et boit ses revenus que celui qui se prive pour gagner plus ?

        -2-Le captal peut venir de l’emprunt. Emprunter nécessite de rendre l’argent et de faire l’effort de rendre ce qui ne vous appartient pas. Il est vrai que le gauchiste considère l’emprunt comme jamais à rembourser. Tellement plus simpliste.

        -3-Le capital peut venir du partage des parts sociales. L’investissement est « partagé ». Le gauchiste doit certainement vivre en autarcie dans une grotte. C’est exactement comme cela que fonctionne le capitalisme d’état ou le communisme. La mise en commun des ressources pour un objectif commun.

        Quoi qu’il en soit le captal doit être rémunéré, car c’est une mobilisation que ne ferait pas le gauchiste.
        Que c’est la responsabilité individuelle et pas un report de ses échecs sur la collectivité. Seul le détenteur assure les pertes. Le gauchiste étant un irresponsable individuel.

        Sans capital pas de travail, car seul le capital assure le revenu de l’employé. Que le travail de l’employé soit vendu ou pas, payé ou pas l’employé sera payé.
        Le capital ne se rémunère qu’a la fin. Une fois que l’ensemble des salariés, fournisseurs ou remboursement d’emprunt sont payés. 
        Le revenu du capital n’existe pas si il n’y a pas de profit contrairement au travil qui lui est toujours payés.
        Le revenu du capital n’est pas contractuel, il est aléatoire.

        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 20 mai 2015 19:51

          Macron ne fait qu’appliquer les directives de la Commission européenne, qui est autorisée par l’article 121 du TFUE à décider des politiques économiques de chacun des pays européens.


          Mais bien sûr il n’est nullement question dans l’article de sortir le plus vite possible de l’ UE...
          Le Sénat a bon dos, c’est bien pratique pour faire croire que les élus décident encore des choses importantes. « Comment l’ Europe vous escroque »

          « Buvons à la santé de l’ Europe, dont personne n’explique comment elle fonctionne réellement »

          • elpepe elpepe 21 mai 2015 04:14

            Et il y a encore des « gogos » qui pensent que le PS est de gauche, ou pire passent des accords électoraux avec eux, ou veulent faire une pseudo union avec les « frondeurs » du PS !

            Non c est possible une telle chose ??? 


            • zygzornifle zygzornifle 21 mai 2015 16:52

              ils font le sale boulot , que restera t’il a la droite quand elle reviendra ......


              • straine straine 23 mai 2015 09:12

                 :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: ::
                 Déclaration de 1793 des droits de l’Homme et du citoyen
                 :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: ::
                Article XXVII – Que tout individu qui usurperait la souveraineté, soit à l’instant mis à mort par les hommes libres

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Robert GIL

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