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Accueil du site > Actualités > Economie > Pourquoi la crise va continuer

Pourquoi la crise va continuer

La semaine dernière, deux évènements singuliers sont venus nous surprendre et nous montrer que la crise actuelle se révèle bien plus profonde que nous pouvions l'imaginer.

Tout d'abord, on apprenait que l'Allemagne n'avait pas réussi son émission d'obligations ne récoltant que 3,6 milliards sur les 6 dont elle avait besoin. Gavé de discours nous vantant la réussite allemande, le citoyen découvre, effaré, que l'Allemagne, aussi, est endettée et qu'elle n'arrive plus à trouver de l'argent. On nous a vanté l'effort allemand, les exportations allemandes, le faible coût du travail outre-Rhin, pour nous donner un modèle à suivre. Et nous apprenons que ce modèle est affaibli, incapable, comme nous, d'obtenir la masse monétaire dont il a besoin.

Une évidence doit se faire jour dans nos esprits ; si notre grand frère allemand si merveilleux se révèle finalement piteux, c'est bien tout notre système économique qui va mal. C'est toute la logique de notre système qu'il faut revoir, c'est d'abord le regard sur lui que nous devons changer.

Une deuxième nouvelle se révèle étonnante : les médecins hospitaliers ont accumulé 2 million de journées de RTT non pris depuis la réforme des 35 heures.

Ce qui est surprenant dans cette information tient au volume étonnant de ces journées. Qu'en est-il des RTT non prises chez les infirmières ? Les postiers ? Le personnel d'Areva ? De Peugeot ? On doit en tirer deux enseignements.

Faute d'avoir partagé le travail au moment de son instauration, les 35 h ont mis les salariés dans l'obligation de faire autant dans un temps plus réduit, une absurdité !

Mais surtout, cette loi des 35 h est d'une autre époque : celle où le personnel politique pensait régler les problèmes de la société en légiférant, en imposant par la loi, le changement social. 

Avec cet exemple des RTT chez les médecins, on découvre aussi le coût financier de cette mesure, conséquence de cette loi instaurant, obligeant les entreprises et la fonction publique à s'y mettre obligatoirement.

De ces deux nouvelles, il faudrait que le citoyen, le journaliste et le politique sachent en tirer des enseignements. Il faudrait supprimer les oeillères qui nous empêchent de comprendre que notre monde, notre crise et les solutions que nous devons trouver ne sont plus celles que nous avons vécu auparavant.

Premier enseignement : l'exemple allemand nous montre que la crise actuelle est radicalement différente de toute celles que nous avons connu. C'est une crise qui a couvé, souterraine, depuis 30 ans. Une crise de notre production insuffisante de richesses. Alors que nos dépenses sont trop élevées en raison des pénuries croissantes de ressources et de territoires, une crise dont les racines sont environnementales. Il faut renoncer à voir notre monde avec les yeux du passé et y porter un regard neuf. 

Deuxième enseignement : la "bulle" des RTT nous montre que les solutions classiques, colbertistes, par le haut, sont inefficaces et contre-productives. Mais le laissez-faire est aussi dangereux : croire que les acteurs économiques vont trouver seuls des solutions à une crise qu'ils ne comprennent pas est illusoire. Il faut que les réformes politiques encadrent ces acteurs, mais les laissent agir dans ce cadre. La fiscalité est le meilleur outil pour agir dans cette philosophie politique. Encore faut-il inventer des politiques fiscales audacieuses et nouvelles.

La crise va continuer car nous sommes incapables de comprendre ce qui se passe. La crise va continuer parce que nous sommes impuissants à imaginer les solutions novatrices dont nous avons besoin pour en sortir.


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69 réactions à cet article    


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 5 décembre 2011 10:29

    "La crise va continuer car nous sommes incapables de comprendre ce qui se passe. La crise va continuer parce que nous sommes impuissants à imaginer les solutions novatrices dont nous avons besoin pour en sortir."

    ------------

    Mais les politiques ont bien compris ! C’est leur incommensurable orgueil qui les empêche d’agir dans le bons sens !

    L’occident a une dette envers le genre humain, il ne sert à rien de tricher tout le temps et indéfiniment, tôt ou tard il faut bien payer la facture !

    De complot en complot, l’Occident pense éviter le verdict de la Vérité, il se trompe !

    La crise ne fait que s’installer !

    Mohammed MADJOUR.


    • lemouton lemouton 5 décembre 2011 17:44

      L’occident a une dette envers le genre humain, il ne sert à rien de tricher tout le temps et indéfiniment, tôt ou tard il faut bien payer la facture !

      De complot en complot, l’Occident pense éviter le verdict de la Vérité, il se trompe  !

      Pouvez vous nous dire ce que vient faire « Occident » là dedans ??

      Vous voyez qui ou quoi derrière ce mot ??

      Votre terme généraliste vous permet d’écrire dans un flou confortable, mais éclabousse sans amener aucune réflexion, ni remise en question..


    • germain 5 décembre 2011 18:52

      Mais les politiques ont bien compris ! C’est leur incommensurable orgueil qui les empêche d’agir dans le bons sens !

      OUi les politique savent qu(il ne faut pas contrarier les financiers
      ils trichent depuis pas mal de temps, et font porter la fautes aux fonctionnaires et aux etrangers..........................................................
      ils sont vraiment minables


    • Fergus Fergus 5 décembre 2011 10:43

      Bonjour, Rcoutouly.

      Deux choses :

      1) Vous avez raison de souligner que l’état de l’Allemagne n’est pas aussi brillant que l’image qui nous en est vendue. Certes, ce pays réalise grâce au maintien de son tissu industriel de gris excédents commerciaux, mais il souffre lui aussi d’une énorme dette et des pans entiers de sa population sont framatiquement paupérisés.

      2) On ne peut parler des 35 heures de manière globale. S’il existe un grave problème, depuis leur instauration, dans les milieux hospitaliers, les 35 heures ont très largement profité aux PME-PMI qui, grâce à elles, ont optimisé leur production en introduisant de la souplesse (annualisation) là où existait avant une organisation rigide. C’est l’une des raisons pour lesquelles, derrière le discours, la droite n’a pas aboli ces 35 heures. Rappelons à cet égard que les PME-PMI sont le premier employeur de France.

      Cordialement.


      • mimi45140 5 décembre 2011 12:38

        Vous ne devez pas être responsable d’ une PME , PMI , cordialement .


      • mortelune mortelune 5 décembre 2011 13:18

        @Fergus

        Très juste ! 

      • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 5 décembre 2011 18:00

        Salut Fergus.

        A propos du temps de travail hebdomadaire en Europe. 

        « En tête du classement, les Autrichiens (44 heures) et les Grecs (43,7) apparaissent comme les plus travailleurs. (...) Avec 41 heures de travail hebdomadaire, les Français (et les Allemands) se situent un peu en dessous de la moyenne européenne (41,5). » Lien, ici.

        La polémique sur les 35 heures que Sarkozy et l’UMP entretiennent ne sert qu’à masquer leur immense méfait : celui du saccage des finances publique entamé depuis 2002 et qui s’est intensifié avec l’arrivée de l’abominable Sarkozy.


      • Fergus Fergus 5 décembre 2011 22:17

        Salut, Peachy.

        Bien d’accord avec toi sur les deux points.


      • El Nasl El Nasl 5 décembre 2011 22:29

         source le site de Jean marc jancovici .

         en moyenne chaque français a à sa disposition l’équivalent de plus de 100 esclaves energétiques qu’on trouve partout ,aussi bien au boulot que chez soi ,c’est ce qui fait notre niveau de richesse ,de vie , notre capacité de production ,notre capacité à transformer notre environnement .Dès qu’un travail manuel ou intellectuel est mécanisé ,automatisé il est quasiment impossible pour un être humain d’être concurrentiel par rapport à la machine .

         partons d’une base 100
         - 99 unités d’esclaves energétiques
         - 1 unité homme

         hypothèse 1)
         nous sommes des surhommes = la quantité de travail que nous fournissons est proportionnel aux heures travaillés ( ce qui n’est pas vrai car tout le monde le sait , nos capacités atteignent très vite une asymptote ) )
         
        hypothèses 2 ) tout le monde passe à 70 heures par semaines dès début 2012

        donc la quantité totale
         - 99 unité d’esclaves energétiques
         - 2 unité hommes

         total 101 , première année cad 2012 nous avons une croissance de 1 % .
         l’année d’après le nombre d’heures restent fixe à 70 heures , la quantité d’ esclaves énergétique aussi . donc pas de croissance pour 2013 .

         on voit avec ces notions très simple et simplificatrice du problème , que le determinant majeur dans notre système productif est l’energie ou encore la quantité d’esclaves energétiques , et non pas le nombre d’heure par semaine travaillé par les humains (si il y a un problème par rapport au 35 heures c’est surtout suivant les branches ,car il y a des boulots plus automatisés ,donc plus productifs que d’autres ) .

         Comme nous avons déjà passé le pic pétrole conventionnel en 2006 et que nous passerons le pic pétrole tout liquide en 2015 (coventionnel + non conventionnel ) ce dernier représentant 33 % du total du mix energétique , on comprend plus facilement l’origine de la crise que nous connaissons qui va s’aggraver et durera plusieurs générations , le temps que l’espèce humaine ait les moyens technologique pour permettre la croissance à plusieurs milliards d’habitants .Bref faut se mettre à gérer la décroissance inévitable plutôt que de perdre son temps à chercher une solution pour retrouver une croissance impossible .

         

         
          

         


      • wesson wesson 5 décembre 2011 10:53

        bonjour l’auteur,

        la question des 35 heures est une question de principe je dirai presque mathématique. Si on a une population active donnée pour un nombre d’heures à travailler donner, une simple division permet de s’apercevoir que la réduction du temps de travail est bonne pour l’emploi et fait reculer le chômage. Et d’ailleurs ce que vous écrivez ne remets pas en cause ce principe, mais stigmatise justement la non application de celui-ci.
        Pour le dire autrement, c’est bien parce que les 35 heures n’ont pas été réellement appliqué notamment dans les hôpitaux qu’il existe un tel nombre de jours de RTT. Si il y a eu une erreur, c’est bien celle là.

        Appliquer réellement les 35H dans les hôpitaux, et c’est immédiatement des légions de professionnels de santé qu’il faudrait former en plus, ce qui est à mon avis de la bonne dépense.


        • K K 5 décembre 2011 11:12

          Plus précisément, dans les hôpitaux, c’est parce qu’on a continué à restreindre les effectifs avec une loi (la loi des 35 heures) prévue pour sauvegarder l’emploi et même le développer. Le résultat a été direct : plus de travail et moins de personnel, donc on bouche les trous (grâce à une nouvelle loi permettant les heures supplémentaires défiscalisées pour le salarié ET l’employeur, si ce n’est pas une incitation à ne pas embaucher ça ....) en creusant un autre trou. Une grande spécialité de N Sarkozy depuis qu’il est au ministère de l’intérieur (il déplaçait alors les policiers à travers la France en fonction des délits et de ses annonces tout en réduisant l’effectif global...).


        • Fergus Fergus 5 décembre 2011 11:19

          Bonjour, Wesson.

          C’est parfaitement exact sur le plan arithmétique. Cela dit, le problème des 35 heures en milieu hospitalier tient précisément au fait que l’on n’a pas fait, en temps utile, l’effort de formation et de recrutement qui s’imposait, et cela pour des raisons principalement budgétaires mais aussi, de la part de la droite, idéologiques.

          Mais à la base, aucun doute possible : les 35 heures étaient porteuses soit d’embauches, et cela s’est vérifié dans de très nombreux secteurs économiques, soit de rationnalisation des activités.


        • wesson wesson 5 décembre 2011 12:22

          bonjour K,

          "il [Nicolas Sarkozy] déplaçait alors les policiers à travers la France en fonction des délits et de ses annonces tout en réduisant l’effectif global."

          n’en parlez pas au passé, mais au présent.
          Un fait divers à Marseille ? On vire le préfet mis en place 3 mois avant pour en mettre un autre, et on envoie des flics parader pour 1 semaine.

          Puis un autre fait divers : on les remets à faire le tour du vieux port pour 15 jours. Le tout c’est que les télés puissent filmer un sujet ou on va voir plein de flics dans un lieu significatif de la ville.


        • wesson wesson 5 décembre 2011 12:29

          bonjour Fergus,

          "Cela dit, le problème des 35 heures en milieu hospitalier tient précisément au fait que l’on n’a pas fait, en temps utile, l’effort de formation et de recrutement qui s’imposait, et cela pour des raisons principalement budgétaires mais aussi, de la part de la droite, idéologiques.« 

          Je dirai bien plus idéologique que budgétaire. Lorsque on est prêt à multiplier les milliards de déduction sur les revenus financiers, on se fiche totalement de la responsabilité budgétaire - il ne reste plus effectivement que la posture idéologique.
          Pour moi, le problème actuel de ceux qui se font appeler »la gauche« , CAD le PS, ils n’osent pas assumer cette politique de recrutement, cf la valse hésitation sur les profs. Personnellement je dirais à la droite : »vous êtes pas content avec 60.000 enseignants de plus, vous avez raison, on va en former 100.000 !"


        • wesson wesson 5 décembre 2011 12:56

          bonjour Alchimie,

          « Si l’économie était aussi simple les crises et le chomage n’existeraient pas. »

          peut-être, peut-être... mais les maths ont aussi leur logique, assez peu discutable.

          Par exemple, 2 avions dans 2 tours, ça ne fait pas 3 bâtiment par terre !


        • sisyphe sisyphe 5 décembre 2011 15:13
          Par wesson (xxx.xxx.xxx.62) 5 décembre 10:53

          bonjour l’auteur,

          la question des 35 heures est une question de principe je dirai presque mathématique. Si on a une population active donnée pour un nombre d’heures à travailler donner, une simple division permet de s’apercevoir que la réduction du temps de travail est bonne pour l’emploi et fait reculer le chômage.

          Absolument. 

          Et le chômage, lui, coûte cher, mais....... à l’état ; tandis que les bénéfices restent au privé. 



        • sisyphe sisyphe 5 décembre 2011 15:24
          Par alchimie (xxx.xxx.xxx.157) 5 décembre 13:07

          Quand on modifie les régles de fonctionnement (39 -> 35 h), votre « logique » considère que les agents économiques ne s’adaptent pas, ce qui est une grosse erreur : par exemple certains agents pourront décider de faire en 35 h ce qu’ils faisaient en 38h.

          Ce qui augmente la productivité, et est donc bon pour l’économie ; par ailleurs, l’augmentation du temps de travail diminue d’autant les heures sup ; ce qui est tout bénef pour les entreprises, mais.... autant en moins pour les salariés, et augmente le chômage...


          Donc pas de travail supplémentaire : votre division juste, est hors de propos ; elle part direct à la corbeille.

          Ah bon ; alors, pourquoi a-t-on défiscalisé les heures supplémentaires ?

          Fallait pas « travailler plus pour gagner plus » ?? 



        • sisyphe sisyphe 5 décembre 2011 17:27
          Par alchimie (xxx.xxx.xxx.157) 5 décembre 15:48

          A production égale l’amelioration de la productivité entraine une diminution du besoin de main d’oeuvre.
          On pourrait donc conclure qu’augmentation de la productivité entraine augmentation du chomage, ce qui n’est pas forcément bon pour l’économie si on raisonne un peu trop « mathématiquement ».

          Mathématiquement ou pas, c’est UN FAIT ; du moins pour les travailleurs.... et l’état .. pour les employeurs privés, ça peut être une aubaine... 

          Si on a créé les heures sup défiscalisée c’est pour augmenter la quantité de travail : soit pour compenser l’impact des 35h (ce qui revient au final à augmenter les salaires tout en restant aux 39h)

          Non : c’est une augmentation de salaire en fonction d’une durée de travail supplémentaire, puisqu’en passant de 39 heures à 35, les salaires n’avaient pas été diminués : on gagnait autant en travaillant moins... 

          , soit pour répondre à des augmentations de production sans prendre le risque d’embaucher.

          Oui ; tout pour le bénéfice des entreprises..... au détriment des salariés.... et de l’é"tat (donc des citoyens) 

          Il faut bien voir que moins on passe de temps au travail, moins il est facile d’être productif.

          Ah ! Sauf que vous venez de soutenir l’inverse,juste plus haut ! 

          Vous vous y retrouvez ? 


        • lemouton lemouton 5 décembre 2011 17:52

          Par wesson
          "on a une population active donnée pour un nombre d’heures à travailler donner, une simple division permet de s’apercevoir que la réduction du temps de travail est bonne pour l’emploi et fait reculer le chômage"

          +1 exact ... et tout les propos contradictoires ne sont qu’enfumage ... smiley


        • Skeptik 5 décembre 2011 18:46

          « pour un nombre d’heures à travailler donné »... c’est là que votre raisonnement est faux, il n’y a pas de nombre préfixé d’heures à travailler. Prenons un exemple simple, imaginons un couple d’écureuils qui doivent faire des réserves pour l’hiver. Ils ont deux possibilités : soit un des écureuils va chercher des noisettes pendant toute la journée, soit un des deux part à la quête de noisettes le matin et l’autre l’après-midi. Quelle est la meilleure solution ? Les deux sont mauvaises évidemment. Ils feraient mieux de chercher ensemble des noisettes.
          Vous partagez aussi l’avis, assez courant à gauche, que plus le taux d’emploi est élevé plus le pays est prospère. Ce n’est qu’à moitié vrai. En pratique, il faut que cet emploi crée une plus-value. C’est la raison pour laquelle engager des fonctionnaires à tout-va (un dogme de la gauche), même si cette embauche n’est pas nécessaire à la bonne marche de l’administration, ne fait qu’appauvrir l’état. Ce principe a été poussé jusqu’à l’absurde en URSS où le chômage n’existait pas mais où un tas de gens avaient un boulot tout-à-fait inutile. Au final, payer un chômeur ou quelqu’un qui recopie le bottin revient strictement au même.


        • germain 5 décembre 2011 18:48

          plus 10++++


        • Marc Bruxman 5 décembre 2011 19:29

          Les 35 Heures sont néfastes en partie car vous êtes face à une crise de liquidités (on manque de fric et on doit faire appel au crédit), donc tout ce qui renchérit le coût du travail est mauvais.

          Exemple justement les hopitaux. Imaginons que l’on applique les 35 Heures comme vous dites, paf on augmente le coût de l’hopital, or on ne peut déja pas le financer.

          En réalité, la seule solution est de baisser le coût du travail, d’optimiser les dépenses et d’augmenter les recettes (par exemple en légalisant le canabis et la prostitution et en les taxant ce qui fait à la fois baisser le cout de la justice et de la police ET fait rentrer du fric) et ce, en touchant le moins possible aux services essentiels. Il faut aussi supprimer les programmes inutiles comme le Raffale, stopper les aides au développement (pas de fric pour l’affrique si on manque de fric ici).

          Lorsque les finances seront revenus à l’équilibre, la crise se réglera d’elle même. Par contre, bidouiller en monétisant la dette comme on l’entend souvent proposer ne réglera rien, cela créera au mieux de l’inflation ce qui revient au même : Tout le monde payera et payera très cher.


        • wesson wesson 5 décembre 2011 20:22

          bonsoir M. Bruxman,

          « En réalité, la seule solution est de baisser le coût du travail »

          traduction : Faisons ce que on fait déjà depuis 30 ans, mais encore plus ....

          ridicule:on a bien vu que ça ne marche pas, et jusqu’où devrez-vous baisser les salaires pour les rendre compétitifs, jusqu’au salaires Chinois ? Ben non, ils sont déjà trop cher il y a nettement moins bien payé ailleurs.

          Et d’ailleurs, je trouve ce raisonnement totalement biaisé. L’ouvrier Français devrait toucher le salaire d’un ouvrier birman, par contre le patron Français devrait toucher le salaire d’un patron Américain .... pas très logique tout ça ...


        • sisyphe sisyphe 5 décembre 2011 20:55
          Par alchimie (xxx.xxx.xxx.157) 5 décembre 18:46

          @ Sysiphe,
          Je ne vais pas passer ma journée à vous expliquer. Vous semblez souffrir d’une légère dyslexie.

          Vous dites que l’augmentation de la productivité fait augmenter le chomage, que c’est un FAIT, et que c’est bon pour l’économie.
          Chomage bon pour l’économie ? Désolé, comprends pas l’idée que vous essayez de développer.

           smiley smiley 

          Si je suis atteint d’une « légère dyslexie » ; vous, c’est le cerveau qu’il faut faire examiner, en ce qui concerne le processus de compréhension ... je" dis exactement le contraire :à savoir que le chômage se fait au détriment des salariés, de l’état, et donc des citoyens.... mais au seul bénéfice des employeurs ; ce qui, de fait, diminue le pouvoir d’achat global de l’ensemble des citoyens, et plonge les pays dans la récession ; donc, au final, néfaste pour l’économie globale.... mais tout à fait juteux pour les usuriers divers... 

          Décidément, vous avez un peu de mal... 


        • sisyphe sisyphe 5 décembre 2011 20:57

          ... et pour ce qui est de la dyslexie, mon pseudo s’écrit : sisyphe : pas



           Par alchimie (xxx.xxx.xxx.157) 5 décembre 18:46

          @ Sysiphe,



          Serviteur. 

           smiley


        • sisyphe sisyphe 5 décembre 2011 21:00

          En réalité, la seule solution est de baisser le coût du travail, d’optimiser les dépenses et d’augmenter les recettes


          Ah oui, mais Bruxman, dans la catégorie « pompier pyromane », il est hors-concours ! 

           smiley 



        • sisyphe sisyphe 5 décembre 2011 22:36

          Ttttt.... tttttt..... 


          au brave alchimie ; on va dénoncer tout de suite la désinformation, en reprenant la « citation » dans son contexte, ce sera plus clair : 

          Par sisyphe (xxx.xxx.xxx.90) 5 décembre 15:24
          Par alchimie (xxx.xxx.xxx.157) 5 décembre 13:07

          Quand on modifie les régles de fonctionnement (39 -> 35 h), votre « logique » considère que les agents économiques ne s’adaptent pas, ce qui est une grosse erreur : par exemple certains agents pourront décider de faire en 35 h ce qu’ils faisaient en 38h.

          Ce qui augmente la productivité, et est donc bon pour l’économie ; par ailleurs, l’augmentation du temps de travail diminue d’autant les heures sup ; ce qui est tout bénef pour les entreprises, mais.... autant en moins pour les salariés, et augmente le chômage..

          Je disais donc que l’augmentation de la productivité que VOUS évoquiez de 39 à 35 pour le même job) , était bonne pour l’économie, et qu’en revanche, l’augmentation des heures de travail, plus les heures sup défiscalisées, produisent du chômage ; ce qui, est tout à fait néfaste pour l’économie, (mais tout bénef pour les entreprises privées qui débauchent alors qu’elles font des bénéfices) contrairement aux 35 heures qui ont été créées pour créer de l’emploi. 

          Ca y est : vous y arrivez, ou vous continuez à jouer au couillon ? 


        • sisyphe sisyphe 6 décembre 2011 10:37

          . Prenons un exemple simple, imaginons un couple d’écureuils qui doivent faire des réserves pour l’hiver. Ils ont deux possibilités : soit un des écureuils va chercher des noisettes pendant toute la journée, soit un des deux part à la quête de noisettes le matin et l’autre l’après-midi. Quelle est la meilleure solution ? Les deux sont mauvaises évidemment. Ils feraient mieux de chercher ensemble des noisettes.


          Donc, vous préconisez la création de 2 emplois, pour être plus efficace ; plutôt qu’un seul emploi (avec heures sup si besoin) pendant que l’autre est « au chômage » 

          C’est exactement le principe des 35 heures ; merci. 

          Par ailleurs, quand vous parlez de nécessaire « plus-value » pour l’emploi, vous ne raisonnez qu’en termes de services PRIVES ! 
          Pour l’état, et ses services publics, pas besoin de « plus-value », puisqu’ils sont payés par les citoyens (impôts, taxes, prélèvements divers) ; et n’ont pas à faire des bénéfices, mais à accomplir le service pour lequel ils existent. 

          La plus-value, dans le cas des services publics, est, justement, le service rendu aux citoyens, payé par eux-mêmes ; santé, école, recherche, transports, sécurité, ... On voit qu’il y manque un élément essentiel ; le logement, puisque la loi SRU (qui ne prévoit pourtant que 20% de logements sociaux ; soit 80% de logements privés) n’est pas respectée, et que les amendes sont dérisoires. 

          C’est marrant cette incapacité des libéraux à envisager un fonctionnement différent que celui d’entreprises privées pour les services de l’état ; enfin, marrant.... façon de parler ; c’est précisément cette façon de penser qui conduit le monde droit dans le mur, ruine les démocraties, démolit les services publics, privatise le monde, et le livre servilement, clefs en main, à la toute-puissance des prédateurs financiers. 

          Il y a des agences de notation pour les écureuils et les noisettes ? 



        • iris 5 décembre 2011 10:57

          Et si tous les pays -espagne portugal france etc...- de l’europe étaient industrialisés comme l’allemagne ou trouverait te elle des clients ??


          • Fergus Fergus 5 décembre 2011 11:12

            Bonjour, Iris.

            Très pertinente observation : il est impossible que les grands pays d’Europe s’industrialisent comme l’Allemagne car il n’y aurait dans ce cas plus de débouchés pour les produits, largement exportés au sein même de l’UE. De manière schématique, on peut dire que réindustrialiser la France, l’Italie ou l’Espagne de manière significative ne peut se faire qu’au détriment de... l’Allemagne.


          • K K 5 décembre 2011 11:17

            de même, il est purement démagogique de comparer la situation de l’allemagne, qui a une population très vieillissante et une main d’oeuvre qui devient insuffisante pour ses besoins, a celle de la France qui a une augmentation régulière de sa population avec une arrivée massive de jeunes sur le marché du travail. Ainsi en Allemagne, il n’y a pas de salaire minimum, mais très peu de très bas salaires, alors qu’en France nos chers dirigeants font tout pour que tout le monde finisse au salaire minimum.


          • foufouille foufouille 5 décembre 2011 12:23

            sur que les hartzis sont pas pauvres
            ni les retraites a 2€/h
            ou les employes agricoles a 3€


          • Dzan 5 décembre 2011 15:00

            Quitte à me répéter, nous avions encore dans les années 60
            De la sidérurgie
            Des chantiers navals,
            Des avions de combat qui se vendaient ( Mirage III ) civils ( Caravelle)
            Des machines outils ( tours, fraiseuses, perçeuses, etc...)
            Des voitures performantes et en avance ( R16 ) plus tard, qui a inventé le monospace ? Renault avec l’Espace.
            Des petits moteurs pour tondeuses, scies circulaires , pompes (Bernard)
            Des Motos Motobécane, Motoconfort ( champion de France en 125CC ) Peugeot, Terrot.
            Des robots ménagers
            Des fabriques de montres
            De l’optique ( Angénieux)
            Des machines à laver ( Mere Denis ) Vedette et autres.
            Les gouvernements successifs, ont tout laisser brader, ne visant que l’agro alimentaire , l’Atome
             Airbus, le luxe., le tourisme.


          • Abou Antoun Abou Antoun 5 décembre 2011 11:12

            La crise va continuer parce qu’il ne s’agit pas d’une ’crise’ mais d’une maladie en phase terminale.
            Le crise s’achèvera avec le système.


            • lemouton lemouton 5 décembre 2011 17:56

              bien dit...

              c’est « l’aprés » qui devrait être la question de nos politiques, et pas ces pantomimes de G20, G7, G8 ou que sais je... smiley


            • AntoineR 5 décembre 2011 11:18

              La crise n’est en aucun cas dûe à des mesures telles que les 35 heures ou à l’incompétences de nos hommes politiques.
              La crise est voulue et intrinsèque à notre système actuel.
              Comment expliquez vous le fait que des pays comme l’Allemagne ou le Japon sont dans des mêmes situations d’endettement que la France ?
              Cette crise de la dette n’est liée qu’au fait que les états ont privatisé depuis maintenant 40 ans la création monétaire.
              Ce choix a deux raisons d’être :
               - transférer pendant des décennies de l’argent du plus grand nombre vers l’oligarchie (les intérêts de la dette).
               - Emmener les états au surendettement afin de réduire leur faible marge de manoeuvre et de détruire le modèle social (ça y est, nous y sommes).

              Si nous avions encore le droit de créer notre monnaie, qui est un bien commun (s’il faut le rappeler), nous pourrions ne pas être endetté, investir dans des politiques d’intérêts généraux et surtout maitriser comme bon nous semble l’inflation.

              Faut-il le rappeler : le montant actuel de la dette est grosso-modo égal à la somme des intérêts versés depuis 1973. Donc si pas d’intérêts, pas de dette. Nous ne vivons donc pas au-dessus de nos moyens.
              La productivité double tout les 13 ans et nous n’avons pas les moyens de payer nos retraites ou de nous soigner.... bizarre....ou alors serait-ce voulu ?



              • Francis, agnotologue JL1 5 décembre 2011 11:19

                Oui, la fiscalité est la solution ; encore faut-il en avoir la volonté, et savoir répondre aux bandits de l’évasion fiscale ce qu’il convient : je propose pour eux la déchéance de la nationalité !

                Vous dites : « croire que les acteurs économiques vont trouver seuls des solutions à une crise qu’ils ne comprennent pas est illusoire. » Cette croyance en la main invisible est bonne pour les nantis : en attendant que les choses entrent dans l’ordre, la fête continue pour eux ! En revanche, pour les victimes, l’éternité en enfer c’est long, surtout au début !

                Les 35 heures : rappelez vous les patrons qui disaient, le travail ça ne se partage pas, au contraire, et ils ont inventé le « travailler plus pour gagner plus » au motif que ça créerait des emplois ! Fiasco complet et démonstration de leur bêtise, aux uns et aux autres.

                Il est clair que le temps de travail ne peut être arbitrairement le même pour tous. Il faut donc fixer un temps syndical optimum et faire en sorte que cet optimum satisfasse le plus grand nombre, employeurs comme employés. Par exemple, 32 heures. au dessus, il y aurait des charges sociales alourdies, en dessous un salaire net horaire augmenté. Bref des pistes existent, sachant qu’un artisan qui a deux ou trois compagnons n’aimerait pas qu’ils lui piquent ses marchés en allant travailler au noir chez ses clients potentiels.

                Il ne faut pas non plus écouter les patrons qui disent : « moi je travaille 60 heures par semaines » ! Les patrons travaillent pour eux, leurs employés ne sont pas dans le même cas. Il ne faut pas confondre le temps travaillé pour soi, et le temps travaillé pour un autre. Un patron n’a pas le droit de mettre en avant son temps de travail, quand son temps de travail est rémunéré plusieurs fois celui de ses employés.


                • Francis, agnotologue JL1 5 décembre 2011 18:35

                  Il n’y a pas de crise, il n’y a qu’un hold up gigantesque déguisé en crise.

                  Pendant les années où la droite était au pouvoir en Grèce, cette vidéo dit clairement, la dette est la conséquence de folie dépensière dont cet état a fait preuve depuis 2002 avec les encouragements et l’assistance de l’UE, armement, ports, aéroports...qui pour ces derniers ont été intégralement privatisés depuis.

                  Autrement dit, la droite a emprunté sur le dos des Grecs pour construire des équipements destinés à ses amis. Aujourd’hui, le peuple a la double peine : rembourser ces équipements, et payer pour les utiliser.

                  Quelle est la différence, du point de vue d’une entreprise entre une dette et un capital ? Le capital n’a pas vocation à être remboursé aussi longtemps que l’entreprise vit. La dette oui.

                  Quelle est la différence entre une entreprise et un État ? Si l’etat a des dettes, il n’est pas la propriété du capital.

                  Or, qu’est-ce que nous observons ? Les « dettes souveraines » (bel oxymore !) ne sont jamais remboursées, au contraire, puisque qu’elles se reproduisent comme des lapins ! Les dettes souveraines sont de fait, devenues un capital, et la charge de la dette est devenue de fait, un versement de dividendes : Nos États sont partiellement privatisés, et nous ne le savons pas  !


                • K K 5 décembre 2011 11:23

                  Depuis 1974, nous sommes en crise pour nos dirigeants. Crise énergétique, puis crise immobiliaire, puis crise financièrere, puis crise de mutation économique puis crise de bulle internet puis crise financière puis crise de l’endettement puis etc....
                  Un bon vocabulaire pour dire que l’on doit se restreindre. Le problème est que dans le même temps, une partie très minoritaire de la population se goinfre allègrement car dans toutes ces crises, il n’y a pas eu récession ou presque pas. Seulement, la richesse produite est confisquée et trustée


                  • colza 5 décembre 2011 16:46
                    @ alchimie
                    Depuis 1974, on n’a pas non plus demandé aux banques auxquelles on a fait le cadeau royal de financer les états de se restreindre, ni aux députés et sénateurs votant le budget d’obliger le pouvoir à ne pas faire de déficit désormais financé par l’emprunt d’état aux banques, creusant année après année, la dette que nous connaissons désormais.


                  • karina 5 décembre 2011 12:00

                    La « diziplin » de Merkel crée des tensions en Europe. Le FMI au secours de l’Euro ?


                    • Alexis_Barecq Alexis_Barecq 5 décembre 2011 12:56

                      Crise de rire


                      • sisyphe sisyphe 5 décembre 2011 13:01

                        Le problème ne vient pas des 35 heures : il vient des heures sup défiscalisées. 


                        A l’heure où la France compte 5 millions de chômeurs, les heures sup empêchent la création d’emplois. 

                        Par ailleurs, le problème vient également de la plus en plus inégalitaire distribution des richesses produites ; du passage de 10% du PNB du travail au capital en une quinzaine d’années. 

                        Ceci pour la France. 

                        Pour la crise, bien sûr qu’il y a des solutions ; annulation de la dette des états, réforme monétaire permettant aux états d’emprunter directement à la Banque Centrale, taxe sur les transactions financières spéculatives, séparation des banques de dépôt et des banques d’affaires, chasse aux paradis fiscaux et aux exilés fiscaux, etc... 

                        • mortelune mortelune 5 décembre 2011 13:14

                          « ... loi des 35 h est d’une autre époque »

                          Je suis morte de rire. Je ne peux pas croire que vous puissiez imaginer que la crise vient essentiellement de la loi sur les 35h. Vous dites « qu’il faudrait que le citoyen, le journaliste et le politique sachent en tirer des enseignements. Il faudrait supprimer les oeillères »
                          En matière d’oeillères il me semble que les vôtres sont immenses. Je propose même aux intervenant du site de se cotiser pour vous acheter des jumelles pour que vous les utilisez à l’envers et ainsi voir le monde en grand angle. 

                          Vous dites :« Une crise de notre production insuffisante de richesses »
                          Mais monsieur, cette crise vient essentiellement de la course folle de la production de richesses. C’est justement cette production ’no limit’ qui enrichit les plus riches et appauvrit les plus pauvres et la nature aussi. 

                          Vous pensez à l’envers aussi je vous propose de faire simple, procurez-vous le plus vite possible un bon miroir à la place de vos lunettes pour que vous puissiez voir le monde à l’endroit.
                          Cordialement,

                          • foufouille foufouille 5 décembre 2011 14:57

                            Donc plus on produit de richesses, plus on est pauvres ??

                            tout depend ou va l’argent


                          • easy easy 5 décembre 2011 14:14

                            La problématique RTT, je la laisse de côté tant elle m’apparaît en carotte Vs navet avec le fait de « L’échec de l’émission des obligations allemandes » 


                            A la base, les obligations allemandes avaient effectivement la cote au sens où elles avaient du crédit et ne valaient donc rien du point de vue rendement (même pas 2%). Pour autant, mais ce n’est qu’un détail dans ma discussion, ça fait 11 ans que la Bundesbank “ramasse” une partie des adjudicatons pour ses propres opérations d’apport de liquidité au marché secondaire.
                            Par exemple en octobre, elle en avait ramassé 18,5%. Très normalement.

                            Par contre en en ramassant 40% le 23 novembre, elle a fait se gausser ceux qui ne voient qu’une partie des choses.

                            L’Allemagne a, ce jour là, fait comme une petite erreur de calibrage. Proposer 2% quand il était temps et moeurs de proposer 2,2%, était une erreur mais volontaire, je veux dire à tenter. Ce n’est pas à l’Allemagne, même si elle sent le marché se tourner vers des taux plus élevés, de commencer à se brader en proposant d’emblée 2,2 ou 2,5%
                            Elle avait fait le choix de la jouer « valeur traditionnellement sûre qui ne paye donc que très peu » et avait eu raison de tenter le coup.

                            Elle a fait ce que font les grands Champagnes qui refusent de s’aligner sur les prix bas de la concurrence au motif que leur vin est de meilleure qualité. Ont-ils tort ou raison ? La réponse n’est pas évidente.




                            Comment raisonne le marché ?
                            De concert.

                            Lorsqu’une majorité de pays passent pour sûrs et qu’ils émettent donc des obligations peu payées, les volumes à jouer dans cet espace « peu payé » sont si grands que chacun les joue. De ce concert, il ressort une sorte de règle, d’habitude ou de bienséance consistant à placer une grande partie de ses oeufs sur des obligations si sûres qu’elles ne rapportent que des clopinettes.
                             
                            Les entreprises et les collectivités, quand elles disposent de trésorerie à placer, sont obligées de la placer sur ce que le fisc admet comme « valeurs sûres ». Donc très peu lucratives. Si un patron ou un maire place de la trésorerie par exemple sur des valeurs technologiques susceptibles de faire + 300 et que ces valeurs tombent à - 120, il seront condamnés par l’Administration et en seront personnellement comptables. Des volumes énormes de trésorerie placée l’étaient donc obligatoirement sur des obligations « sûres » (partie en Sicav court terme, partie obligations plus long terme)



                            Mais depuis quelques années, le paysage change et montre de plus en plus de pays peu sûrs car trop endettés. Les pays les plus endettés ne trouvant pas preneurs pour leurs obligations à 2%, ils proposent de les rémunérer 3%, 4 %, 6%...
                            Et le marché s’habitue à faire face à un volume global d’obligations de plus en plus fortement rémunérées (jusqu’à 32% !)

                            Ces obligations fortement rémunérées étaient dites à risque. Mais quand le risque se généralise à tous les horizons, quand il n’y a plus de choix en « père tranquille » chacun s’habitue à jouer des risques plus élevés pour goûter à ces rendements nettement plus lucratifs.
                            De concert, les marchés réhaussent leur niveau de risque accepté et l’Administration ne reprochera plus à un maire ou à un PDG d’avoir placé sa trésorerie sur des obligations à 7%.
                            D’autant que quel que soit le taux ou le risque, le fait même de l’Euro en tant que monnaie n’est plus sûr. On prête des dollars, des Yuans des Euros aux pays européens mais dans 5 ans, ils vont rembourser en monnaie de quel singe ?


                            Même s’il existait sur Mars un Etat hyper sûr offrant 2%, les marchés actuels seraient peu intéressés.

                            En économie comme en psychologie, les paramètres n’étant jamais aussi isolés les uns des autres qu’ils apparaissent dans les shèmes théoristes, ce qui s’est passé le 23 novembre résulte à la fois d’une situation allemande qui semble moins sûre et du fait que les investisseurs-spéculateurs sont de moins en moins intéressé par les rendements pépères.
                             
                            Le marché a une préférence de plus en plus forte pour les coups hyper rapides hyper payés. Il va donc de plus en plus vers les emprunts très courts à taux de 100%, comme à Venise autrefois. Du coup, autre paramètre qui change et complique l’analyse, de plus en plus de gens estiment qu’il est plus lucratif de prêter à 50% sur 6 mois que de labourer la terre.
                            Il entre donc sur le marché de plus en plus d’amateurs de sensations fortes.

                            L’attachement éternel entre deux personnes est dépassé.
                            C’est le boursage entre deux portes qu’on pratique désormais.


                            • mick_038 mick_038 5 décembre 2011 14:53

                              La crise n’existerait pas s’il n’y avait un abus délibéré des deniers publiques.
                              J’ai travaillé pendant longtemps, et jusqu’à peu, dans le milieu de la bureautique : les copieurs, imprimantes, consommables, etc.... Ce que je vais vous raconter va vous faire un peu comprendre ce qu’il s’y passe, avec l’entière coopération de nos politiques.
                              Je travaillais dans une boite de bureautique du var, qui compte parmi ses clients de nombreuses mairies, administrations, écoles, cantines & co...
                              Ces clients là possèdent un parc copieur & imprimante des plus impressionnants.
                              Le matériel est, en théorie, remplacé tous les 5 ans. Le prestataire est choisi, en théorie, sur appel d’offre.
                              Les prix d’achats et les prix publics sur ces appareils sont en général assez bas (comptez 12000 € pour un copieur 50p/minutes couleur avec trieuse & co) et 800€ pour une grosse laser couleur A4.
                              Or, ces appareils sont le plus souvent vendu le prix de 4 membres, avec une solution de financement sur 5 ans (lexel, ge capital, etc...)
                              Comptez par exemple 20000€ un 25 copies/minutes n&b (PA : tout juste 2000€)
                              Comment cela est il possible ? Plusieurs raisons :
                              - aucun des fabriquants de copieurs ne les vend en direct en france. Ils passent tous par des revendeurs, à savoir les sociétés de bureautique (Ricoh, canon, TA, sharp, ...), le revendeur est donc libre d’appliquer le tarif qu’il veut. ça se passe le plus souvent à la gueule du client.
                              -le contrat d’entretien, appelé aussi le coût copie. Une arnaque bien bien rodée.
                              Le coût copie inclue le coût du copieur sur une période de 3 ans, à savoir les visites de maintenance, les kits de remplacement (four, tambour, courroie, dv...), les consommables (toners), le papier et le prix du copieur. Or généralement, dans 99% des cas, ce coût est additionné au prix du copieur, ainsi qu’au prix du papier. Ça change complétement le tarif. Les contrats sont proposés à partir de 10000 copies, et cela peut s’élever jusqu’à 150000 copies. Moins il y a de copies, plus le coup de celles ci est élevé. En fait, un client qui prend un contrat 50000 copies payera quasiment la même chose que 100000 copies. Et n’oublions pas, ces coûts copies sont étudiés sur 3 ans, or le matériel reste souvent en place 5 ans. Donc 2 ans de pur bénéf dans la poche. La deuxième couche, c’est que, si d’un trimestre à l’autre, vous faites moins de copies que prévu, votre crédit de copie n’est pas reportable. Mais par contre, si vous venez à le dépasser, vous payez, et au prix fort, au prix de la copie hors contrat. Et ça, les commerciaux le savent bien, ils ont donc tendances à sous évaluer le nombre de copies faites. La troisième couche, c’est que ces contrats stipulent que vous ne pouvez pas dépasser un certain nombre de consommables par an. Si vous les dépassez, fessée, et idem, prix fort.
                              Là où c’est le summum, avec les établissements public (écoles, impôts...) et les administrations, c’est que pour bénéficier du coût copie le plus bas possible, on tappe dans le plus haut contrat disponible, qu’on applique à TOUS les appareils. Ainsi, si une mairie a besoin d’un appareil qui sort 200000 copies par an, on va lui prendre un contrat sur 200000 copies/an, mais on va l’appliquer à tous les appareils de la mairie, y compris l’imprimante de la secrétaire de l’accueil, même si celle-ci ne fait que 5000 copies /an.
                              -le top du top, le refinancement.
                              Alors ça, franchement, on tappe dans le haut niveau de l’arnaque.
                              Par exemple, imaginons qu’au bout de 3 ans, un appareil placé par une mairie dans un CCAS ou une école, ne convienne plus, ou que la mairie ait besoin de rajouter un copieur ou une imprimante. Soit. Seulement, le commercial va argumenter que cela ne lui est pas possible car son parc fait l’objet d’un contrat de financement (argument faux mais bon...) et qu’il ne peut pas leur en faire un deuxième. Mais, Ô miracle, il a une solution qui va permettre de faire l’impossible : il va refinancer l’intégralité du parc. En gros, il va racheter, via l’organisme de crédit, les échéances restantes, et faire un chèque au client, enfin au signataire, afin qu’il règle les échéances restantes. Comme cela il cloture, en théorie, l’ancien contrat de financement, et repart sur un nouveau. Ainsi, si la mairie veut rajouter une bête imprimante laser couleur au bout de trois ans, la mairie repart sur un contrat de financement tout neuf de plusieurs centaines de milliers d’euros... J’ai souvent vu des dossiers de financements pour des administrations ou des mairies, comportant une dizaine de copieurs et autant d’imprimantes dépasser les 500.000 Euros, c’est même très fréquent... Pas loin de 9000 €/mois.... Le record je crois, c’est la mairie d’une station balnéaire du var assez connu, dont le contrat a atteint 1,2M€, pour une vingtaine de copieur et 30 imprimantes. Et il arrive très très souvent, pour pas dire toujours, qu’on rajoute un matériel au bout de 3 ans.
                              -Le reconditionnement, ou l’outil à marge.
                              Le reconditionnement consiste à remettre à neuf un copieur qui lui est pas mal fatigué.
                              On change les éléments d’usure (courroie, four, tambour...) et encore pas toujours. On démonte tout le carénage, on le nettoie comme il faut, et on repeint le carénage. Et on le revend le prix du neuf, alors qu’il a 300000 ou 400000 copies... Accepteriez vous de payer 30.000 € pour un scénic reconditionné, refait à neuf mais qui a déjà 300.000 bornes ? Pourtant, c’est ce qu’il se passe. Et c’est validé et signé par nos élus.
                              -Plus fort encore, le matériel fantôme.
                              Une personne, un client fidèle, peut être même un client tout neuf, qui aurait besoin de liquidité, de grosses liquidités. Comment faire ?
                              Pas de problème, on lui finance un gros copieur, ce qu’il se fait de plus gros, avec le plus gros contrat, les 2 parties signent, et le financement est accepté. Le matériel concerné est stocké ailleurs, dans des dépots de déménageurs par exemple, ou dans des box, loin de la société. Par un astucieux montage, le client dénonce finalement le contrat (matos inadapté, ou toute autre raison un peu moisie), et la société lui restitue un chèque du montant du matos, moins l’usure... ça marche aussi pour les partis politiques, ou les syndicats...
                              -Nos élus sont au courant de ce système, et ils ne se gênent pas pour se servir, quelque soit la couleur ou le bord. Facile...
                              En effet, si vous avez déjà regardé une facture de ces fameuses boites de bureautique, vous verrez que rien n’est détaillé. La plupart du temps, le seul détail qui figure c’est « multifonction 30pages min + système d’impression 25 pages min + connectique + accessoires multimédia + divers + main d’oeuvre », avec le montant en face (là déjà c’est au moins 60.000). Point. Et c’est exactement ce qui est envoyé à l’organisme de financement, et à la trésorerie municipale. A partir de là, impossible de vérifier quoi que ce soit puisqu’il n’y a pas de marque, pas de référence, pas de désignation précise. Une fois que l’organisme de financement a validé le dossier (y’a pas de raison pour le refuser, surtout pour une mairie) et versé l’argent à la boite de bureautique, celle ci en fait ce qu’elle veut. Frais de représentation, commission, pseudo-achat... Il y a beaucoup d’élus dans le coin qui possède un équipement hifi et home cinema à la pointe de ce qu’il se fait, avec des écrans de 2m, ou qui partent en « cure » à l’étranger, ou qui ont mystèrieusement fait l’acquisition du dernier coupé à la mode... Croyez-moi, sur des montants dépassant les 1M€, ça passe sans problème...
                              La méthode, elle est ce qu’elle est, condamnable ou non, quand il s’agit d’une entreprise, d’une pme, d’un artisan, c’est lui qui prend la responsabilité de signer. Donc il assume.
                              Mais que cela se fasse dans les administrations, dans les mairies, les écoles, les établissements publics, non ! Là, ce n’est pas l’argent du signataire qui va payer, mais le nôtre ! Cela ne devrait même pas exister. Et après, c’est à nous qu’on vient demander de faire des efforts.
                              Pour en prendre conscience, lorsque vous allez dans une administration, dans une mairie, une bibliothèque, une école, faites l’association suivante : 1 imprimante laser N&B = 10000€, 1 couleur = 20000€, un copieur n&b 25 copie = 30000€, un copieur couleur 25 copies= 60000€, un copieur couleur 50 copies minute = 110000€.
                              Et tout ça est payé avec l’argent public.


                              • foufouille foufouille 5 décembre 2011 15:03

                                ca fait cher l’imprimante laser
                                une laser N&b vaut moins de 100€
                                (la mienne 39 en promo hors fdp)


                              • mick_038 mick_038 5 décembre 2011 15:26

                                on pourrait leur rétorquer : « pourquoi doit il être rentable alors ? »


                              • foufouille foufouille 5 décembre 2011 17:18

                                « certains vous diront que l’Etat n’est pas une entreprise ... donc il peut jeter l’argent par les fenêtres »
                                par contre les entreprises ont le droit d’etre escrots ?


                              • mick_038 mick_038 5 décembre 2011 17:51

                                Je crois que le chef de l’état a bel et bien demandé à la police d’être rentable, non ?


                              • reveil reveil 5 décembre 2011 19:32

                                Mick je plusse 100 fois, j’ai démissionné de plusieurs conseils d’administration à cause de surfacturations et de mode de financement honteusement vérolés. Lors des conseils, soit tu votes oui, soit tu te casses. 


                              • lemouton lemouton 6 décembre 2011 02:20

                                mick_038

                                trés interessant témoignage, et cela m’amène à penser...

                                Y aurait il dans l’administration, parmi les responsables d’intendance , de l’incompétence ou de la corruption ??


                              • parousnik 5 décembre 2011 15:26

                                Sauf que la dette française 1720 Milliards d’euros est plus importante...et même au dessus de 90% de son PIB... 1895 milliards d’euros = 90,77%... et on ne sait pas tout...malgré le net...


                                • tchoo 5 décembre 2011 17:32

                                  Ah merdum, je l’avais oublié celle-là !
                                  Bonsang mais c’est bien sur, les 35 heures, mère de tous les mots (alors que les Allemands avec des tarfifs à moins de 4€ de l’heure, ou des papies ou mamies qui bossent pour 400€/mois, nous font la nique).

                                  La crise va pas continuer, parce que le monde financier et économique va s’effondrer, après on sera tous occuper à reconstruire autre chose.


                                  • Jason Jason 5 décembre 2011 17:36

                                    La crise va continuer, mais pas parce que nous sommes incapables de comprendre ce qui se passe. La situation est on ne peut plus claire. Il suffit de regarder les lois de finance de ces 10 dernières années pour voir ce qu’il faudrait faire. Jetez un coup d’oeil à ce lien.

                                    http://solidaires.org/article37602.html

                                    dans lequel il est dit :

                                    - [« les niches fiscales et baisses de TVA. Selon le projet de loi finances, le coût global des niches fiscales s’élèverait à 145 milliards d’euros (quasiment le montant du déficit annuel de l’État)  : 80 milliards de niches directes et 65 milliards de niches déclassées, de façon arbitraire, et cachées dans une annexe, comme par exemple les 3,5 milliards d’exonération de taxe intérieure pour le carburant des avions, pourtant très énergivore et émetteur de gaz à effet de serre.

                                    - les cadeaux aux entreprises notamment les exonérations de cotisation sociale. Théoriquement de 33,3%, le taux d’imposition des entreprises est, selon le Conseil des prélèvements obligatoires, de 8% pour les entreprises du CAC 40, de 22% pour les PME et de 28% pour les petites : c’est l’impôt dégressif !

                                    - la fraude fiscale, dont les paradis : 40 à 50 milliards d’euros par an,

                                    De fait, les 1% les plus riches ne paient que 20% de leur revenu en impôt.

                                    Sans les mesures de baisse des impôts, notamment pour les plus riches, la dette serait bien moindre. Contrairement à ce qu’affirment en coeur le Medef et le gouvernement, la dette n’est absolument pas due à une explosion des dépenses publiques. En France, les dépenses publiques passent de 55% du PIB en 1993, à 52,3% en 2007 avant la crise financière.

                                    Sans les cadeaux fiscaux, la France aurait connu un léger excédent en 2006, 2007 et 2008 et, du fait de la crise, n’aurait été que de 3,3% au lieu de 7,5% en 2009. C’est ce que montre ce graphique construit avec les données du rapport parlementaire Carrez »], etc.

                                    Pour se sortir de ce marasme où personne n’est responsable de cette gigantesque omelette, il va falloir arbitrer, faire des choix. Et le « travailler plus » de nos enfumeurs patentés annonce déjà la couleur.

                                    Ajoutons que le slogan :« Nous avons vécu au dessus de nos moyens » ne veut aussi rien dire. Les moyens de qui ?

                                    Conclusion : l’endettement ne va faire qu’augmenter. C’est mathématique tant que l’Etat favorisera les filous et les prévaricateurs.


                                    • reveil reveil 5 décembre 2011 19:11

                                      En moyenne annuelle, les allemands travaillent moins que nous et ceux qui travaillent le plus annuellement sont les grecs...Cherchez l’erreur !

                                      Les 35 heures ça marche, le problème vient plutôt qu’en bon franchouillard, nous n’avons pas été capable d’appliquer cette mesure intelligemment. La solution était par exemple de travailler 45h une semaine sur trois en fonction des flux ou deux semaines sur quatre sans congés payés, un temps de travail flexible en fonction des professions négocié avec les entreprises au cas par cas.
                                       

                                      • reveil reveil 5 décembre 2011 19:16

                                        J’oubliais, une sortie de crise sans nationaliser les banques, c’est tout bonnement impensable. Ceux qui prétendent le contraire ont pour ambition de se nourrir sur la crise. Nous devons d’abord remettre à plat les questions d’ordre financier en repartant sur des bases saines et ensuite rapprocher les entreprises et les travailleurs.


                                        • Marc Bruxman 5 décembre 2011 19:50

                                          Sans les cadeaux fiscaux, la France aurait connu un léger excédent en 2006, 2007 et 2008 et, du fait de la crise, n’aurait été que de 3,3% au lieu de 7,5% en 2009. C’est ce que montre ce graphique construit avec les données du rapport parlementaire Carrez« ], etc.

                                          Les »cadeaux fiscaux" sont la car la fiscalité est trop élevée en France. Or au lieu de la réduire uniformément, on a préfére fonctionner avec de nombreuses niches. C’est une erreur car cela rend le mécanisme injuste. Mais l’état croit ainsi pouvoir décider de ce qui est bon est pas bon.

                                          Or, y compris les niches sur les dons aux associations devraient être supprimées et remplacées par un abattement équivalent concernant tous les contribuables et distribué par le bas par exemple via la taxe d’habitation ou les tranches basses de l’IR. Je ne parles même pas des Scellier et autres : poubelle !

                                          Une fois ce nécéssaire travail de justice réalisé, on aura un effet positif c’est que la taxation va diminuer pour les classes moyennes et augmenter pour les classes supérieures (du moins pour celles qui bénéficiaient des niches, pour les autres cela baissera aussi) sans que le taux de prélévement obligatoires augmente pour autant. Ca c’est pour le volet justice sociale.

                                          En taxant canabis et prostitution et en légalisant, on rajoute des revenus en convertissant des revenus qui allait dans l’économie souterraine en revenus légaux. En clair c’est une taxation nouvelle qui ne coute rien. On peut également assouplir les contraintes sur les discothéques et débits de boisson afin qu’ils permettent de brasser plus de fric.

                                          Pour le reste, le budget de l’enseignement supérieur peut être contracté en centralisant les campus universitaires : Aujourd’hui chaque ville à son campus et chaque campus enseigne de nombreuses matiéres. Demain, il faudra avoir des poles d’excellence bien équipés par ville et avec les économies construire des internats pour les étudiants. Et plus que jamais, il faut orienter les étudiants la ou sont les besoins : En sciences et technologie et instaurer des numérus closus dans les filliéres ou les besoins sont très faibles (ce qui garantira aux heureux élus que si ils ont leur diplomes ils auront un boulot dans leur filliére et pas un boulot à macdo).



                                          • foufouille foufouille 5 décembre 2011 22:10

                                            et enterrer les hlm
                                            ouvrir des camps de travail
                                            .............


                                          • lloreen 5 décembre 2011 22:42

                                            AntoineR
                                            « si nous avions encore le droit...monnaie ».
                                            Exactement, tout le problème est là, me reste n’ est que de l’enfumage.
                                            La solution : prendre exemple sur les islandais qui ont ouvert la voie lors de la crise.Ils ont voté par referendum et refusé à 92% (qui étaient donc les 8% à voter oui, à votre avis... ?) de rembourser 100 dollars par habitant durant 15 ans pour résorber les pertes des banques.
                                            Puis ils ont élaboré une nouvelle constitution par internet.
                                            http://www.brefnews.com/documentaires-videos-reportages/en-2010-les-islandais-disent-non-par-referendum-au-remboursement-de-la-dette/

                                            Pour 2012 nous devons retrouver notre souveraineté, refuser de déléguer notre voix à quiconque, nos « représentants » ayant prouvé depuis des décennies, qu’ils ne sont pas à notre service, mais que nous, les cochons de payeurs sommes au leur.

                                            Il est temps de gagner notre majorité citoyenne et de n’avoir recours qu’au referendum comme il se pratique en Suisse depuis bien longtemps.


                                            • lloreen 5 décembre 2011 22:52

                                              « si nous avions encore le droit...monnaie.... »

                                              Nous avons encore toujours ce droit car :
                                              1. nous avons voté non à 56% à l’adoption du traité de Lisbonne et nos « représentants » ont voté oui , parce qu’avec l’article 49-3 de la constitution, le président dispose de l’outil antidémocratique lui permettant de faire revoter le parlement.
                                              Il faut donc abroger cet article antidémocratique et élaborer une nouvelle constitution.

                                              2.ces 24 commissaires (..tout un programme...) européens de Bruxelles sont totalement illégitimes et leurs lois le sont tout autant.
                                              Ces 24 apparatchik co-optés dans la plus grande opacité (Bilderberger, Trilatérale, CFR, et autres obédiences occultes....) imposent leur diktat à des parlementaires européens qui non seulement font doublon, mais encore ont aussi peu à dire que les parlementaires nationaux.
                                              Quand on sait combien coûtent tous ces gens au contribuable, on comprend mieux pourquoi nous devons tant nous serrer la ceinture....

                                              Il est grand temps de faire un sérieux ménage....
                                              Surtout lorsqu’on apprend ce genre de choses :
                                               http://dotsub.com/view/01ad2718-073c-474a-ac40-c7a72e199d55 (voir traduction française)


                                              • lloreen 5 décembre 2011 23:10

                                                mick038
                                                « la crise n’existerait pas...abus délibéré deniers publics ».
                                                Mais justement !S’il n’y a pas de dette il n’y a pas de consommation puisque l’argent est artificiellement à partir de la dette et des intérêts de la dette.
                                                Pas de dette= pas d’asservissement aux banksters et aux multinationales à l’origine de ce système de l’arnaque « légalisée » de l’argent-dette.

                                                Pourquoi croyiez-vous que les politiciens votent toujours plus de crédits ?
                                                Parce que s’ils ne le faisaient pas ils n’auraient pas un train de vie de milliardaires aux dépens des milliards d’autres sur la planète, qu’ils maintiennent en esclavage pour faire tourner les usines, les bureaux, les écoles, l’armée, la police.

                                                Si on vous dit demain que l’état réimprime des francs, que nous n’aurons plus que le referendum pour exercer notre droit d’expression, que l’argent servira à l’épanouissement et au bien général , pensez-vous que des millions de français accepteront encorede bosser pour des clopinettes, des petits chefs arrogants et des entreprises qui poussent les gens au suicide à force de harcèlement et de pression ?
                                                Si ce sont les français qui décident par referendum des choix sociaux, croyez-vous qu’ils continueront à accepter de devoir vivre constamment dans la précarité et la peur du lendemain ?

                                                Si on ôte tous les moyens de pression (contrôle de la monnaie) aux mafieux, qui gouvernent et décident depuis des décennies comment feront-ils pour continuer à vivre à nos crochets, à lever des armées, à vivre de trafics en tous genres, à nous vendre toujours plus d’austérité,et à nous imposer toujours plus de contrôle ?
                                                Ils auront perdu tout leur ascendant artificiel.C’est ce qu’ils craignent comme la peste et c’est ce à quoi nous devons aboutir pour 2012.

                                                Nous sommes des êtres souverains, pas leur propriété et encore moins des « ressources humaines ».


                                                • lloreen 5 décembre 2011 23:30

                                                  mick038
                                                  Si le gouvernement grec (à la solde des banksters) ne vote pas de nouvelles dettes, ils ne peuvent pas acheter des chars...
                                                  http://www.nationspresse.info/?p=146240

                                                  Grâce à la dette, les gouvernements(et les privés) font tourner la société de consommation, ils achètent avec de l’argent crée à partir du néant (la dette), qu’ils remboursent avec leur argent et les intérêts.

                                                  Cette arnaque fonctionne exactement sur le même modèle que votre prêt auprès d’une banque.
                                                  Quand vous empruntez 10000 euros, la banque crée cet argent à partir de votre signature.C’est vous qui remboursez tous les mois cet argent+les intérêts à votre banquier.
                                                  Pour pouvoir rembourser vous devez travailler....Vous êtes donc l’esclave des banquiers comme tout un chacun qui perçoit leur argent (euro, dollar...).Vous devez payer des impôts, des taxes, l’électricité, l’eau, les aliments, les boissons, les habits, ...En étant des milliards à le faire on fait tourner allègrement leur système...sous la houlette énergique de nos « représentants » qui nous maintiennent sous leur tutelle.

                                                  Sachant que depuis 1971 la parité avec l’or n’est plus existante, l’argent est de la monnaie de singe, des images de couleur sur du papier...
                                                  http://www.youtube.com/watch?v=PjBOnfQk0KQ&feature=related

                                                  Tant qu’ils impriment les billets ils peuvent continuer à êtres présidents, ministres, banquiers, ils peuvent continuer à nous dicter leurs lois puisque nous acceptons leur argent....

                                                  Il suffit de dire STOP est demain, c’est fini.
                                                  L’état crée sa monnaie et avec le referendum, si nous l’imposons comme seul mode d’expression nous choisirons un autre modèle de fonctionnement.

                                                  Plus nous continuerons à nous soumettre à leur diktat avec boulot-métro-dodo et plus ils continueront tranquillement à nous expliquer qu’il faut :
                                                  plus d’austérité
                                                  plus de travail et toujours moins de salaire
                                                  travailler jusqu’à 75 ans (si possible...)

                                                  Comme Parisot a décidé que « la vie étant précaire, il n’ y aucune raison que le travail ne le soit pas non plus.... », vous pouvez avoir une idée de la vie qui vous attend avec ce genre de personnage aux commandes....Sarkozy n’étant que le valet de ces esclavagistes des temps modernes.


                                                  • Mugiwara 6 décembre 2011 06:44

                                                    je pensais comme vous à ce genre de raisonnement. le problème est que les ressources sont de plus en plus rares. 


                                                  • FYI FYI 5 décembre 2011 23:31

                                                    Le sommet des chefs d’Etat UE-27 cette semaine mettra en vedette une poussée vers un gouvernement non élu technocratique centralisée. Ce sera déguisée comme un effort pour s’assurer qu’il y ait « la coordination de la politique budgétaire ».
                                                    Qu’est-ce que cela signifie ?eh bien que le processus de compilation d’un budget national, principale tâche d’un gouvernement démocratiquement élu, va à cet organe non élu.

                                                    Cependant, les nations européennes n’ont pas assez d’argent pour financer l’ensemble des déficits extérieurs européens. Cela signifie que l’électorat des pays débiteurs comme l’Espagne, l’Italie, la Grèce, le Portugal, l’Irlande et les États baltes auront le choix entre être forcées à avoir des coupures extrêmes dans leur niveau de vie dicté par les eurocrates ou de renoncer à leurs dettes et de revenir aux devises nationales. Le résultat le plus probable étant donné ce scénario est que l’euro sera réduite à un croupion de 10 pays.


                                                    • TSS 6 décembre 2011 00:46

                                                      Sarkho prend les gens pour des imbeciles !il n’a strictement rien faire des « regle d’or » et autre

                                                      surveillance et sanctions ,ce qu’il veut c’est savonner la planche au PS car il sait très bien qu’il

                                                      n’aura pas les 3/5 des votes mais après il pourra baser toute sa campagne sur la responsabilité

                                                       de Flanby dans l’aggravation de la crise .

                                                      c’est pour ça qu’il pousse pour que cela soit fait avant Janvier mois où il doit annoncer sa

                                                      candidature..... !!


                                                      • Jules64 7 décembre 2011 18:48

                                                        Encore la crise ? http://bit.ly/veR9ev


                                                        • Peretz Peretz 7 décembre 2011 20:41

                                                          Pourquoi dire qu’on ne comprend pas la crise. C’est pourtant simple : dans les années 80 il fallait booster la croissance pour que les entreprises fassent plus de bénéfice, ceci sans risquer l’inflation, en instaurant la politique de l’offre par le crédit, mais contrôlé. Pas de chance par excès de cupidité, ce contrôle a échappé des mains des financiers. Pour combattre la crise il faut et il suffit de faire le contraire, c’est-à-dire reprendre la politique de la demande et le keynésianisme. Le problème est que les politiques au pouvoir n’oseront pas pour ne pas mécontenter à la fois les grandes entreprises et les financiers dont ils sont devenus les esclaves. Il faudrait l’extrême gauche, mais avec le système électoral actuel, impossible. A moins d’un coup d’Etat. Qu’on se le dise...

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