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Accueil du site > Actualités > Economie > PSA ne doit pas passer sous pavillon étasunien !

PSA ne doit pas passer sous pavillon étasunien !

C’est le Figaro qui révèle ce qui reste pour l’instant qu’une rumeur  : la famille Peugeot envisagerait de céder le contrôle de PSA à General Motors pour injecter de nouveaux fonds dans l’entreprise, après avoir discuté avec le constructeur chinois Dongfeng. Une éventualité que le gouvernement doit refuser.

 
Le marché de dupes de l’alliance avec GM
 
Il serait tout de même un peu fort de café que General Motors puisse augmenter sa part dans le capital de PSA à bon compte du fait des difficultés financières de l’entreprise sachant que c’est cette même alliance, qui date de début 2012, qui a aussi affaibli le constructeur français. En effet, à partir du moment où GM a pris 7% du capital de PSA, le nouvel allié a exigé de son nouvel associé qu’il cesse toute livraison à l’Iran, qui était le second marché du constructeur français, avec la bagatelle de 457 900 véhicules en 2011. En 2013, PSA ne vendra pas une seule voiture à Téhéran.
 
Certes, le groupe ne vendait que des kits qui étaient assemblés localement, mais comme le soutient la Tribune, les opérations y étaient « très rentables  » puisque Peugeot était alors le leader, avec environ 30% de parts de marché. Il faut rappeler ici que le groupe avait vendu 3,5 millions de véhicules en 2011 et que l’Iran représentait par conséquent environ 13% des volumes du groupe. Il est bien évident qu’abandonner de tels volumes a sans doute largement contribué à aggraver la situation financière du groupe automobile français, qui n’a pas fait une si bonne affaire au total.
 
Il serait donc particulièrement anormal que le groupe étasunien profite de l’affaiblissement de PSA, qu’il a largement aggravé du fait de l’interdiction des ventes en Iran, pour monter dans le capital de l’entreprise française. Il y a un conflit d’intérêts majeur dans cette histoire, si elle venait à être confirmée. En outre, il est bien évident que le rapprochement entre Peugeot, Citroën et Opel aboutirait à de nouvelles restructurations. Cela est d’autant plus dommage que le groupe présente une belle gamme, que ce soit avec Citroën et ses déclinaisons DS ou Peugeot avec ses 208, 2008, 308, 3008 et 5008.
 
PSA, victime de l’Union Européenne
 
Car contrairement à ce qui avait été avancé à l’été 2012, quand le constructeur automobile avait annoncé son plan de restructuration qui va mener à la fermeture de l’usine d’Aulnay, ce ne sont pas des erreurs de stratégie qui expliquent les difficultés du groupe français (encore que certains pourraient considérer qu’il n’a pas assez délocalisé sa production hors de France, contrairement à Renault, qui n’y assemble plus qu’un quart de sa production contre 40% environ pour PSA…). PSA est une victime de GM en Iran et de l’Union Européenne, du fait de l’anarchie commerciale et de l’austérité.
 
En effet, la situation des constructeurs généraliste en Europe est tout bonnement catastrophique. Les pertes de Ford et Opel sont encore plus importantes mais sont épongées par les profits faits aux Etats-Unis. Fiat ne doit son salut qu’à la bonne santé de Chysler. Renault ne gagne de l’argent qu’en intégrant les profits de Nissan. Seul Volkswagen surnage, mais les profits du groupe viennent bien davantage d’Audi et de la Chine. Bref, la situation de PSA est tout sauf exceptionnelle et on pourrait même considérer que le groupe limite la casse du fait d’une bonne gestion de sa gamme de produits.
 
Car il ne faut pas oublier que les constructeurs européens sont dans un marché qui aura reculé de 30% de 2007 à 2013 du fait des politiques austéritaires qui cassent la demande. Comme il y avait déjà des capacités de production excédentaires il y a 6 ans, il est bien évident que le contexte actuel est épouvantable. Pire, l’UE laisse rentrer les importations de tous les pays (avec l’accord avec la Corée du Sud) alors que la réciproque n’est pas vrai. Et, coup de grâce, l’euro cher pénalise la production en Europe par rapport aux productions au Japon, en Corée ou en Europe de l’Est.
 
D’où sans doute le besoin pour PSA de lever des fonds pour mieux affronter l’avenir. Mais il serait anormal que General Motors en profite pour monter dans son capital après l’avoir affaibli en lui imposant de quitter l’Iran. Nous verrons bien vite si Arnaud Montebourg est capable de faire autre chose que parler.

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27 réactions à cet article    


  • robert 29 juin 2013 13:43

    Il l’est déja, 59 % du capital appartient à.... cherchez, c’est aux bahamas


    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 29 juin 2013 13:45

      Bonjour LP,

      « Il serait donc particulièrement anormal que le groupe étasunien profite de l’affaiblissement de PSA, qu’il a largement aggravé du fait de l’interdiction des ventes en Iran, pour monter dans le capital de l’entreprise française. » monter dans le capital, cela consiste à nationaliser la marque avec un État étranger, à ouvrir les vannes à la planche à billet financière déjà à la limite de la rupture. C’est le début de la fin pour PSA dont le portefeuille de brevets est le plus riche du monde...Citroën, marque incomprise des français qui préfèrent rouler en références tape cul allemandes équipe Rolls Royce, Mac Laren et même le char Leclerc. Mais au cours de la dernière guerre n’avait qu’un seul modèle, la traction avant, qui existait en 12 versions : 7cv, 11cv, 15cv, 22cv, légère, normale, commerciale, familiale, limousine, cabriolet, faux cabriolet, 15 hydro. Cette marque, la première à avoir fermé la porte à la propulsion arrière, voie où tous les autres constructeurs ont finalement pris modèle doit le rester, contrairement à GM qui n’est qu’un producteur de gros culs élémentaires et basiques...ça ne vaut pas le poids du papier vert. 


      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 29 juin 2013 13:52

        creuvindjeu ça c’est d’la bagniole... !!! : http://www.stupidvideos.com/video/j... pensez à couper le son. Et y a paf auto : http://www.youtube.com/watch?v=hLVM... avec le son bien sur !


      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 29 juin 2013 14:11

        à mettre en parallèle avec cet article sur l’obsolescence programmée, dans laquelle on apprenait que la vieille ford T, que l’inventeur voulait anonyme, même couleur, même prix, robuste avant de plaire, et qui a du suivre le troupeau et la mode imposée par Général Motors !
        http://www.agoravox.fr/actualites/e... GM qui était quasiment en faillite il y a deux ans... ???



      • Bulgroz 29 juin 2013 13:54

        Je ne comprends pas cet article.

        La famille Peugeot et le patron de Peugeot ont été insultés comme les pires des salauds par Montebourg, les syndicats, les contributeurs d’Agoravox et tous les pouvoirs socialistes.

        Maintenant, vous faites semblant de pleurer de vous retrouver à poil..


        • jaja jaja 29 juin 2013 14:04

          Il faut exproprier et nationaliser Peugeot... sans indemnités ni rachat à la famille Peugeot, ni aux gros actionnaires, qui se sont suffisamment gobergés sur le dos des ouvriers ! sans compter les aides et subventions reçues pendant des décennies alors qu’aujourd’hui ils licencient !


          • Mr Dupont 29 juin 2013 15:26

            Tout à fait Mr Jaja

            Avant de nationaliser Peugeot , il faut enfermer toute la famille dans une cellule à la Santé

            Les torturer un peu sur des tessons de bouteilles ; il doit bien rester quelques camarades qui savent le faire

            Ah  !!! nostalgie  !!!!

            Quoiqu’il en soit les Ricains n’auront pas Peugeot : la CGT veille

            Ils n’ont pas eut Titan : ils n’aurons pas Peugeot


          • titi titi 1er juillet 2013 11:33

            @jaja

            Peugeot a perdu 200 millions par mois en 2012.

            A votre avis, qui a mis au bout ? Les ouvriers ?

            Et si Peugeot est nationalisé, a votre avis qui va mettre au bout ?

            Non merci.


          • Clouz0 Clouz0 1er juillet 2013 12:43

            Absolument Jaja !

            - Il faut exproprier et nationaliser Peugeot... (sans indemnités ni rachat à la famille Peugeot, ni aux gros actionnaires, qui se sont suffisamment gobergés sur le dos des ouvriers ! sans compter les aides et subventions reçues pendant des décennies alors qu’aujourd’hui ils licencient !).... Cela va de soi bien sûr Jaja !
            - Il faut ensuite embaucher massivement, ouvrir de nouvelles usines, rapatrier l’ensemble de la production délocalisée ...
            - Il faut aussi interdire la voiture en ville, limiter la vitesse à 50 sur autoroute, interdire les moteurs diesels (et ceux à essence tant qu’on y est) pour privilégier les voitures électriques propres (pendant qu’on fermera toutes nos centrales nucléaires ce qui créera mécaniquement des milliers d’emplois pour leur démantèlement).

            Comme ça la France pourra garder Peugeot... 
            Et les consommateurs français - qui ne sont responsables de rien les pauvres - pourront acheter toujours plus de voitures ... Allemandes, coréennes, japonaises ...

            Et voilà !



          • faneco 1er juillet 2013 17:47

            D’accord avec Jaja,

            C’est bien de vouloir exproprier les patrons, interdire de fermer aucun site......... mais le principe de réalité finit toujours par triompher, et la note n’en est que plus sâlée. La France l’apprend à ses dépens avec les difficultés de Peugeot. 
            Tout cela était largement prévisible, voir mon site 

          • Pierre Pierre 29 juin 2013 14:53

            Quand on pense que GMC a été recapitalisée grâce à la création monétaire aux Etats-Unis et que cela permet maintenant à GMC de prendre des parts dans les sociétés européennes et d’y faire la loi. Nous allons être complètement phagocyté par les Etats-Unis et nous nous présenterons nus pour le marché transatlantique en 2015 (sauf l’Allemagne).

            @ Lisa Sion 2,
            Merci de nous rappeler que Citroën a été à la pointe des innovations techniques dans le secteur automobile. Traction avant, suspension hydropneumatique etc.

            • viva 29 juin 2013 17:53

              Si ils font cela c’est fini pour peugeot. Enfin je veux dire qu’il n’existera plus que la marque quant aux véhicules ils ne seront plus fabriqués en France. C’est écrit ....


              • lsga lsga 29 juin 2013 20:18

                les véhicules ne sont déjà plus fabriqués en France.

                La question de la nationalité du bourgeois qui possèdent l’entreprise est secondaire. 


                Ex :

                La seule voiture Made In France est la Toyota Yaris


              • kimbabig 30 juin 2013 10:54

                « La nationalité du bourgeois est secondaire »

                Il est sûr qu’en faisant partie d’une organisation comme l’union européenne qui interdit toutes restrictions aux mouvements de capitaux, et dont l’inféodation aux USA apparaît de façon de plus en plus flagrante avec le Grand Marché Transatlantique, l’état Français n’a aucun moyen de prendre dans les plus-values d’un constructeur automobile Français, surtout si celui-ci a la possibilité de délocaliser dans un pays à bas coût de Main d’Oeuvre membre de cette organisation.

                Mais Isga, le faux gauchiste, trouve visiblement génial que les capitalistes états-uniens puissent s’approprier les fleurons du savoir-faire des travailleurs Français, surtout quand cette appropriation se fait avec de l’argent créé ex-nihilo par la FED américaine, tandis que cette création monétaire est interdite à la France, vu qu’elle a commis l’erreur de vouloir une monnaie commune avec l’Allemagne. Allemagne dont la Cour Constitutionnelle vient de rappeler (12 et 13 juin dernier) que selon les principes fondamentaux de ce pays, la « planche à billets » est le mal absolu. Et il était d’ailleurs comique de voir un membre du directoire de la BCE se justifier devant cette cour en arguant que les rachats de dette publique des pays en difficultés sur le marché secondaire n’avaient pour but que de sauver l’euro, et en aucun cas de sauver les pays en difficulté, ce à quoi lui fut rétorqué par le Président de la Cour que la fin ne justifiait pas les moyens (et après ça y a encore des crétins qui osent croire à l’« europe sociale »...).
                http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202823364442-entre-temoin-et-accusee-la-bce-plaide-a-karlsruhe-son-bon-droit-574863.php

                Isga n’a pas compris que si l’état Français peut faire en sorte que le capital accumulé grâce au savoir-faire des travailleurs Français reste bien sagement dans une famille du Doubs, l’état Français pourra plus aisément prélever dans ce capital pour financer des choses utiles à la communauté, redistribuer le fruits du savoir-faire des travailleurs Français à l’ensemble du pays.

                Isga n’a pas compris que c’est grâce à cette redistribution qu’ont pu être financés à perte, au nom de l’égalité républicaine et jacobine, des équipements de service public dans des coins paumés dont tout le monde se fout (genre les coins montagneux du 66, du 48, du 07...), qu’ont pu être versées des prestations sociales dans des coins pauvres (le 66 encore, le 23, le 93, le 974, et bien d’autres).

                Isga ne veut pas comprendre que pour maintenir ce modèle social et l’améliorer il est impératif de quitter l’union européenne et le Grand Marché Transatlantique auquel elle est d’ores et déjà liée.

                Mais non, Isga préfère que le fruit du savoir-faire des travailleurs Français, en l’occurrence un fleuron de l’industrie automobile, soit livré à la prédation des capitalistes américains, d’abord en lui imposant au nom d’une géopolitique agressive et inique de se couper d’un de ses meilleurs marchés à l’export (l’Iran), histoire d’affaiblir la proie, avant de l’attaquer pour la phagocyter.

                De la prédation capitaliste tout à fait classique, pourra-t-on dire, sauf que l’union européenne et son Grand Marché Transatlantique livrent sur un plateau d’argent les efforts des travailleurs Français à la prédation des capitalistes états-uniens. Le peuple Français est enchaîné de façon à bien se faire dévorer par les vautours, mais Isga doit sûrement trouver ça génial puisqu’il ne veut en aucun cas briser ces chaînes nommées union européenne et grand marché transatlantique.

                Mais alors Isga devra aller expliquer aux ouvriers d’Aulnay qui vont pointer au chômdu comment il comptera reprendre (grâce à un très hypothétique « marché transatlantique social », sans doute, puisqu’« europe sociale » c’est de toutes façons déjà has-been) aux capitalistes états-uniens ce qu’ils se seront appropriés pour au moins financer leurs allocations chômage, allocations dont la commission européenne exige de plus en ouvertement du gouvernement des réductions drastiques au nom du « sérieux budgétaire » (comprendre austérité forcée tant que la France reste dans l’ue).

                Il se peut qu’Isga ait quelques ennuis quand les ouvriers en question, réduits à la misère, s’apercevront qu’Isga refuse par principe la seule solution qui aurait pu, peut et pourra toujours permettre d’améliorer leur sort : la rupture avec l’union européenne, l’euro, le marché transatlantique et l’otan.

                Isga devrait méditer sur un proverbe anglais : « il vaut toujours mieux un démon connu qu’un démon inconnu ». Mieux vaut un capitaliste Français qu’on peut avoir sous la main qu’un capitaliste étranger sur lequel on a aucune prise.


              • Rincevent Rincevent 29 juin 2013 19:05

                Quelques mises au point à partir de cet article.

                - Le fait de ne plus livrer l’Iran. Pression d’un actionnaire ou pas, j’ai comme une idée que Peugeot ne doit pas être le seul dans ce cas, je crains que bien d’autres industriels subissent des pressions aussi « amicales » que discrètes pour isoler le Mal désigné…

                - Général Motors vient de démentir l’intention d’investir plus dans PSA : http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/20130628trib000772886/general-motors-refuse-officiellement-d-investir-davantage-dans-psa-en-crise.html. Ils ont d’autres objectifs actuellement : http://www.leblogauto.com/2013/06/gm-691-millions-dinvestissements-au-mexique.html. Mais d’autres lorgnent vers les canards boiteux : http://www.leblogauto.com/2013/06/baic-achat-de-trois-constructeurs-europeens-en-vue.html. Alors, demain des voitures chinoises construites (avec reconnaissance…) par des ouvriers français ? Ce serait le monde à l’envers pour les tenants d’un ultra-libéralisme qui rêve d’aligner nos salaires sur ceux des chinois, non ? Après tout, Toyota construit bien des Yaris hybrides à Ornains dans le Nord, dont une partie est réexportée aux USA avec un beau label Made in France. Même Montebourg en est content, c’est dire…

                - Renault s’en tire mieux pour avoir délocalisé plus tôt : c’est hélas exact, même si c’est difficile à avaler. Mais celui qui aurait dit, il y a vingt ans, que l’ex Régie prendrait un jour le contrôle d’un constructeur japonais (Nissan) serait passé pour un doux dingue au mieux. A noter aussi qu’en 2006 une tentative de rapprochement entre Renault et GM avait bien eu lieu mais sans suites.

                - Le groupe PSA a quand même fait des erreurs de stratégie (tout-diesel, entre autre) qui le place à la traîne aujourd’hui, dans un environnement technologique qui bouge très vite et dans tous les sens.


                • signolab signolab 29 juin 2013 21:18

                  Renault n’a pris le contrôle de rien du tout. Une holding de droit néerlandais chapeaute une alliance claire comme du jus de boudin. Depuis lors Renault est soigneusement tenu à l’écart des premiers marchés mondiaux ( us, chine) et va bientôt boulonner des micra à flins. surement parce qu’il ne veut pas abuser de son contrôle sur le nippon...qui paye le taulier à hauteur de 80% de son salaire indécent. Surement un tribut de « contrôlé », qui n’influe pas sur les décisions.

                  Quand est ce que cette fable va cesser d’être racontée ? On peut se demander ce qu’est devenu Renault. A force de délocalisations et de saccage du tissu industriel en France , en plus d’une gestion gerbante de ses employés et sous traitants, le ghosn a bien du mériter de ses maîtres.
                  Au fait, son prédécesseur, celui qui l’a placé là donc,avant de poursuivre ses oeuvres à la Halde doit lui même d’avoir eu accès à ce poste à l’assassinat de Besse par les clébards fous d’AD. Qui a bien pu lâcher la laisse au moment opportun ? En tout cas 27 ans plus tard, elle a une drôle de gueule, l’ex régie.


                  • Bobby Bobby 29 juin 2013 19:57

                    ... et si, comme pour d’autres industries sensibles, le gouvernement interdisait tout simplement toute prise de capital étranger dans cette entreprise française importante ?


                    • Rincevent Rincevent 29 juin 2013 21:41

                      @ signolab.

                      Les chiffres : Renault détient 44,3 % de Nissan qui a 15 % de Renault mais sans droits de vote. C’est donc bien Renault qui pilote, c’est clair. Que Renault-Nissan BV soit de droit néerlandais n’est pas significatif de la gouvernance (facilités fiscales peut-être ?)

                      Après, on peut être d’accord sur le fait que, dans les comptes, c’est Nissan qui apporte des bénéfices, Renault seul serait dans le rouge.


                      • signolab signolab 30 juin 2013 01:21

                        oui, enfin ,carlos ghosn a clairement fait savoir qu à son départ il souhaitait confier les rênes à un Nissan . 

                        je me demande comment on continuera à laisser entendre que « c’est renault qui pilote »

                        Du pilotage comme celui là, d’ailleurs, on peut s’interroger : au moment où ce pacte fut scellé, Renault occupait la première place en Europe. Regardez ou ils en sont aujourd’hui.

                        Quant aux chiffres de l’actionnariat, celui de renault est très éclaté : état français à 15,01% puis nissan 15 et ensuite ça se disperse. La structure capitalistique du japonais doit être bien différente.

                        D’autre part, ces participations ne sont pas gravées dans le marbre, et leur évolution se fera nécessairement en faveur de nissan, lequel aura lui bien profité ce cette période pour se déployer.

                        Politique industrielle , commerciale...politique tout court, tout est complexe, je vous l’accorde

                      • Rincevent Rincevent 1er juillet 2013 11:45

                        @ signolab

                        Vous raisonnez comme si le capitalisme avait une (des) nationalité(s) et que ça aurait de l’importance, ce qui n’est plus le cas depuis longtemps. Ces entités, franco-japonaises ou autres, fonctionnent pour elles-même sans se soucier de territorialité (sauf s’il y a un avantage fiscal à glaner au passage, par exemple…).

                        Pour ce qui est de la succession de Mr Ghosn le choix sera fait en fonction de l’état de l’entreprise à ce moment là et avec les objectifs correspondants. Ce sera encore un pur gestionnaire, sa nationalité important peu il pourrait venir de n’importe où, et même pas du milieu automobile.


                      • signolab signolab 1er juillet 2013 18:55

                        Point de vue français. 

                        Les japonais voient la chose différemment. il suffit de regarder le logo datsun ( nissan)historique, c’est tout simplement le drapeau japonais impérial.
                        Les japonais sont en mesure de s’imposer durablement sur l’automobile au niveau mondial, ils ne perdent pas cet objectif de vue. L’opération de nissan pour circonvenir renault est un modèle de guerre economique, version nipponne. Ils ont tout à la fois utilisé les technique de judo, se servir de la force de celui que l’on veut vaincre, et d’autres moins avouables, de dissimulation, infiltrations, espionnage...n’ont pas oublié les ninjas

                      • JP94 30 juin 2013 01:06

                        On voit que nos grands patrons n’ont pas grand souci de la Nation , pas plus que notre gouvernement ... 


                        A propos de marques qui ont fricoté avec GM , l’exemple de SAAB , grand constructeur suédois qui a dégringolé en qualité -de l’avis même des Suédois- depuis que GM a mis le grappin dessus ( depuis c’est fini mais faut remonter et c’est pas acquis ) 

                        A noter déjà la manie de GM de refuser de travailler avec la Chine , à croire que GM est là pour casser les contrats des constructeurs européens avec les pays « méchants » ... quitte à récupérer le marché une fois coulée la boite européenne : (partie surlignée) 
                        Lire ci-dessous !

                        In the mid-1980s, the new Saab 9000 was launched and in 1989, the Saab car division of Saab-Scania was restructured into an independent company, Saab Automobile AB ;General Motors (GM), with an investment of US$600 million, owned 50%. GM exercised its option to acquire the remaining Saab shares in 2000, spending US$125 million to turn the company into a wholly owned subsidiary. GM sold it to the Dutch automobile manufacturer Spyker Cars N.V. in 2010.[6]

                        After struggling to avoid insolvency throughout 2011, the company petitioned the Swedish court for bankruptcy following the failure of a Chinese consortium to complete a purchase of the company ; the purchase had been blocked by former owner GM, which opposed the transfer of technology and production rights to a Chinese company.[7] 


                        • paul 30 juin 2013 10:35

                          @jp94
                          Spyker, le groupe néerlandais ayant racheté Saab, réclamait 3 milliards de $ à GM pour avoir interféré de manière délictuelle pour empêcher un contrat avec le groupe chinois Youngman , contrat qui pouvait sauver Saab .
                          Un tribunal du Michigan a rejeté cette plainte . Spyker a interjeté appel du jugement du tribunal .

                          L’industrie américaine pratique le protectionnisme sans le reconnaitre, mais impose la libre concurrence à ses partenaires . On voit qu’avec seulement 7 % de parts dans le capital de Peugeot, GM peut imposer le boycott politique du marché avec l’Iran .
                          En échange d’une garantie de 7 milliards apportée par l’État français aux investissements de Peugeot, Louis Gallois, le chantre de la compétitivité, a été placé au conseil de surveillance du groupe . Avec pour résultat de passer à la moulinette financière de GM , la désindustrialisation se poursuit .


                        • mac 30 juin 2013 09:22

                          C’est quand même un comble : Peugeot pourrait être sous la coupe de GM qui lui même était plus ou moins en faillite il y a quelques années et a été sauvé par l’état US ( la planche à billet ?).

                          Pendant ce temps l’épargne française qui s’élève à plus de 2000 milliards et qui dort sur des comptes souvent mal rémunérés n’est aucunement incitée à s’investir dans des entreprises nationales (le vilain mot) et on va chercher des fonds étrangers qui sont en train de bouffer toutes nos entreprises y compris nos meilleures PME. 
                          Chapeau nos gouvernants !


                          • Mapaulo Mapaulo 30 juin 2013 22:08

                            Mr Pinsolle est certainement un courageux petit soldat du mouvement « Social pro-Gaulliste » ultra protectionniste, sans doute, mais un piètre analyste de la situation et de la compréhension de « l’Affaire Peugeot », comme certains voudraient bien s’en réclamer ici.

                            - avec l’Iran les opérations y étaient « très rentables  » : FAUX
                            la marge opérationnelle net part groupe par véhicule CKD assemblé chez KHODRO y était de moins de 150 euros, quand PSA réussissait à se faire régler (ce qui n’est pas le cas de la Tondar de Renault, qui a su détourner les tracasseries de trésorerie)

                            - l’Alliance en 2012 avec GM aurait affaibli PSA : FAUX
                            PSA perdait plus de 1000 euros au véhicule construit en France et brûlait 200 millions de cash par mois en 2012.

                            - PSA est victime de l’UE, de par l’anarchie commerciale : FAUX
                            Ceux qui ont fait le plus de mal sont les mêmes qui ont voté en faveur du traité commercial avec la Corée et le Japon (accord de libre échange ALE)

                            - Renault ne gagne de l’argent que grâce aux profits de Nissan : FAUX
                            la gamme Logan dégage une marge opérationnelle part net groupe de 1000 euros par véhicule construit. Évidemment, Renault perd de l’argent sur les véhicules assemblés en France au même titre que son concurrent PSA.

                            - l’Euro cher pénalise la production en Europe : FAUX
                            Ce sont les cotisations sociales patronales qui tuent la marge et les emplois en France. D’ailleurs avec un cours Euro/Dollar à 1.30 il est à espérer que le taux ne chute pas à 1.25
                            et le démonstrateur est notre Aéronautique Européenne, avec notre fleuron AIRBUS, qui paie ses employés et ses sous traitants en Euros et Facture ses avions en Dollars.

                            En bref ce papier ressemble davantage à un plaidoyer pour tenter de rapporter des voix à Dupont Aignan avec un Général De Gaulle qui doit se retourner dans sa tombe à Colombey-les-2-églises.


                            • efzed 1er juillet 2013 13:12

                              aucun des arguments n’est convaincants, en plus pour finir en disant que l’Euro cher ne pénalise pas PSA, c’est la cerise sur le gateau ! Fallait oser ! Il est évident que les produits de l’Euro sont plus cher à cause du taux de change, pas besoin d’avoir bac+10 pour comprendre ça.

                              Ensuite l’exemple de Airbus est d’autant plus mauvais que celui ci envisage de fabriquer ses avions... aux USA justement !!! Durant l’été 2013 à Mobile, dans l’Etat d’Alabama (sud des États-Unis), ce site sera « dédié à l’assemblage et à la livraison des appareils de la famille A320 ». Il représente un investissement de 500 millions d’euros. 

                              Rappelons qu’Airbus auparavant a dû lancer, à partir de 2007, un plan drastique de restructuration baptisé « Power8 ».

                              Étalé sur les 4 ans 2007- 2011, ce plan visait à remédier à la cherté de l’euro par rapport au dollar américain, qui rendait les éléments de l’appareil fabriqués en zone euro beaucoup trop chers par rapport à ceux fabriqués en zone dollar (dont la majeure partie des éléments des Boeings).

                              Ce plan « Power8 » a ainsi conduit à la suppression de 10.000 emplois chez Airbus et la cession de trois de ses sites.

                              Il a notamment concerné la suppression, de 2007 à 2011 :
                              - de 4.300 emplois en France (dont 3.200 à Airbus France et 1.100 au siège toulousain de l’avionneur),
                              - 3.700 en Allemagne,
                              - 1.600 en Grande-Bretagne,
                              - et -400 en Espagne.

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