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Accueil du site > Actualités > Economie > Quand Jacques Delors rejoint Eric Cantona

Quand Jacques Delors rejoint Eric Cantona

Haro sur Canto. Les mots n’ont pas été assez forts pour conspuer le king Eric accusé d’impudence pour avoir osé émettre une idée. Un ex footballeur qui pense quelle hérésie ! C’est oublier un peu vite que comme tout citoyen, il n’est pas moins légitime qu’un autre pour avoir un avis. Pour Paul Jorion toutefois, le syndrome Cantona est avant tout le symptôme d’une situation très dégradée d’une perte de confiance dans le système capitaliste et financier en particulier. La mise en garde de Jacques Delors à l’égard des banques dans l’entretien publié dans Le Monde du mercredi 8 décembre, prouve qu’il y a bien quelque chose qui cloche.

Le grand mérite de Cantona, celui qui lui vaut une volée de bois vert des élites est incontestablement d’avoir ouvert les yeux de beaucoup en rappelant que les consommateurs citoyens détiennent, sous réserve de coordination, un immense pouvoir entre les mains, celui de faire bouger les choses. Car les banques sont nues, incapables en raison du mode de fonctionnement du crédit d’honorer les demandes de retrait de leurs clients si elles étaient toutes formulées simultanément.
 
Le problème n’est pas l’existence des banques, évidemment utiles et nécessaires au fonctionnement de nos sociétés modernes, mais le détournement de leurs fonctions pour servir l’avidité d’une poignée d’individus.
 
Si le message de Cantona doit être affiné, recadré, il traduit une double exaspération et une aspiration. Un ras-le-bol des peuples à l’égard du creusement des inégalités et de l’impunité dont jouit le capitalisme financier mais aussi, une demande de voir émerger un capitalisme plus éthique.
 
Promises par moult Chefs d’Etat la réforme et la moralisation du système sont restées quasi lettres mortes au motif que, réglementer dans un seul pays pénaliserait la compétitivité l’industrie financière de celui-ci et, l’exposerait à des actions hostiles de groupes étrangers. Parallèlement, alors que les dispositifs de régulation peinent à émerger, une année à peine après avoir frisé l’infarctus, le système financier a tranquillement renoué avec des profits indécents.
 
La moralisation est pourtant possible si tous les déposants veulent bien se donner la main. Le citoyen doit reprendre le dessus sur le consommateur captif qu’il est devenu. Changer de banque pour un établissement plus vertueux est une esquisse de solution. Ce n’est toutefois pas la panacée car les idées coopératives et mutualistes ont largement été viciées par les pratiques de leurs homologues ordinaires et doivent être aujourd’hui réinventées.
 
Il faut créer le bio de la finance, séparer le bon grain de l’ivraie. La finance propre est solidaire doit être entourée de garanties, de contrôles efficaces, pour ne pas tourner à un simple attrape gogos de la part d’établissements habiles, faussement drapés de toutes les vertus.
 
Le tonnerre gronde mais les banques ne l’entendent pas. L’exaspération a des limites et précède des colères difficilement contrôlables. La situation pré-révolutionnaire évoquée par quelques-uns ne doit pas être prise à la légère. Il flotte bien un air de 1788 sur toute l’Europe avec son cortège de violences et de dérapages possibles.
 
L’Europe, Jacques Delors en est devenu un peu le père spirituel. Malgré les années qui s’empilent, l’ancien président emblématique de la Commission européenne reste un spectateur attentif et avisé de l’évolution de l’UE.
Rompant avec ses manières douces et courtoises, Jacques Delors lui aussi ne cache plus son irritation tant contre les banques qu’à l’égard des états membres de la zone euro incapables à ses yeux de gérer à travers une vraie coopération leur bien commun : l’euro.
 
L’ancien ministre de l’Économie, des Finances et du Budget de François Mitterrand rappelle sans détour dans les colonnes du Monde que “Ce n’est pas aux banquiers qui ont reçu des Etats, comme prêts ou garanties, 4 589 milliards d’euros de dicter aux gouvernements leur comportements. La politique doit être l’ultime référence.”
 
A sa façon, Jacques Delors, qu’on ne peut accuser d’être un extrémiste ou un imbécile, défend l’idée qu’un autre capitalisme est possible et appelle à combattre le “capitalisme financier, celui qui a fait du marché et de la création de valeur l’alpha et l’oméga de la vie économique et qui a provoqué la crise mondiale“.

 


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50 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 8 décembre 2010 13:14

    « un autre capitalisme est possible »

    Il convient de cesser de considérer le Capitalisme comme LE mal absolu et de le faire évoluer vers un Capitalisme intrinsèquement Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable grâce à l’instauration d’une Allocation Universelle transitoire suivie de la génération d’un Dividende Universel permanent et évolutif, « fonds de pension national et privé », sorte de coopérative-capitaliste, solidairement et collectivement géré par une structure spécifique, indépendante de l’État et représentative des citoyens-électeurs-contribuables qui résoudra le problème du chômage et permettra l’Acquisition Citoyenne du Pouvoir Économique.

    (cf. Mémoires présidentiels : 2012 - 2022)
    Un nanti capitaliste (monomaniaque & sans complexe).


    • chuppa 8 décembre 2010 18:44

      Bien sûr , et payer les connards à ne rien foutre..... Débile et hors sujet.


    • cathy30 cathy30 8 décembre 2010 13:17

      Si les banksters ont envoyé Delors prêcher la bonne parole, et bien c’est qu’ils ont la trouille. ça fait du bien.
      Notre père spirituel (delors) , et pourquoi pas le saint euro tant que vous y êtes smiley


      • Defrance Defrance 8 décembre 2010 23:10

        De l’or en Barre ?

         Deux brillant écono ...........

         Et la Mademoiselle DELORS, conne au point de ne pas comprendre que au MINIMUM, il faut la fermer .. Elle n’avait pas beaucoup de crédit, maintenant elle est au débit !


      • ViaBee 8 décembre 2010 13:45

        Si Jacques Delors partageait les mêmes idées qu’Eric Cantona, il aurait dû dénoncer, depuis longtemps, le système de création monétaire aux mains des banques privées .
        Pourtant, en tant qu’homme politique il devrait connaître la loi du 3 janvier 1973, ou le traité 104 du traité de Maastricht, et celui du traité de Lisbonne qui légalise l’arnaque des financiers pour s’accaparer le pouvoir régalien des états de créer la monnaie.
        Alors soit il est incompétent, soit il y a volontairement participé, dans le deux cas son avis n’a pas d’intérêt, si ce n’est pour lui de redorer son blason.


        • Ariane Walter Ariane Walter 8 décembre 2010 18:02

          @Viabee
          Entièrement d’accord


        • kiouty 9 décembre 2010 11:48

          Non non et non, il n’y a pas de creation ex-nihilo, allez lire « l’argent mode d’emploi » de Jorion pour bien comprendre le mecanisme et voir comment ses histoires de creation ex nihilo sont fausses, mais savamment entretenues par les banques qui preferent que les gens croient cette demi-vérité (la banque peut créer de l’argent a volonté, il n’y a pas de problème liquidité) plutot que de voir que tout l’argent qu’ils imaginent etre sur leur compte n’y est en fait pas.

          Si les banques pouvaient créer de l’argent, il n’y aurait pas de probleme pour combler les trous causés par les subprimes et autres pertes dues aux actifs toxiques, et tout irait bien. Bon, au détail près que vu que les quantités de monnaie ne respecteraient alors plus le principe de conservation, le systeme monétaire ne pourrait pas fonctionner dès le départ...


        • Francis, agnotologue JL 9 décembre 2010 12:25

          Mais si, il y a création ex nihilo, par le biais des intérêts. C’est le métier des banques de prêter de l’argent. Et elles se rémunèrent sur l’intérêt : autrement dit, les banques « fabriquent » l’argent qui les rémunère. Et cet argent, dans le jeu à somme nulle qu’est l’économie réelle, trouve sa contrepartie par le truchement de l’inflation. 

          L’industrie financière et les pompes à fric c’est une autre affaire qui met en jeu des mécanismes de spéculation, de titrisation etc.


        • COVADONGA722 COVADONGA722 8 décembre 2010 14:18

          , le bon pere Delors vient precher !
          yep
          pas d’esclavage sans missions
          pour precher la soumission ;



          nul n’oublie que le papa de fifille est un des architectes du démentelement de l’etat français serviteur des lobby affairistes et des cooptés bruxellois !


          • Alpo47 Alpo47 8 décembre 2010 14:46

            Les portes parole des banksters méprisent ou se gaussent parce que le système ne s’est pas effondré... répondons leur :« ’ON FERA MIEUX LA PROCHAINE FOIS » .
            C’était juste un échauffement.


            • labulle 8 décembre 2010 16:26

              Exactement !! Dans l’émmission de Tadeï, ils ne parlent que d’échec.
              Nous avons toute latitude de remettre l’opération au mois prochain ou au suivant. Ou une opération rampante, une guéria en fait, ce serait mieux.


            • ELCHETORIX 8 décembre 2010 15:54

              bonjour l’auteur , bon article et bonne analyse de la situation du rôle des banques et la méfiance pour ne pas dire le rejet du système financier actuel par la population !
              Bon , une seule objection , je pense que le capitalisme ne peut pas s’humaniser , son but est le profit , rien que le profit , au détriment du bien-être des peuples , ( pour faire court , car les trans-nationales et la finance internationale comme nationale , n’ont rien à faire de l’environnement , de la santé , la sécurité et du niveau de vie des populations ) !
              Non , ce système capitaliste est à détruire , pour un système alternatif médian , entre le totalitarisme étatique ( celui de l’ex URSS ) et le totalitarisme ultra-libéral et financier de l’occident ( les USA et ses alliés ) L’UE , telle est , actuellement est une entité , voulue par l’EMPIRE US , pour mieux nous juguler , afin de s’occuper du reste du monde pour le dominer économiquement , culturellement et militairement ( l’empire représenté par WALL-STREET et la CITY de LONDRES + leurs trans et multi-nationales ).

              RA .


              • xbrossard 8 décembre 2010 16:40

                « un système alternatif médian »


                oui, appliquer partout un grand concept apparu en 1789 : la démocratie. Transformer les entreprises en coopératives mais pas inféodés à l’état, mais appartenant à leurs salariés.

                Dans un premier temps, on donne un droit de vote au CA aux employés pourqu’ils puissent interdire les achats/fusion/acquisitions non voulus (après tout, les salariés ne sont pas des meubles !), puis réserver l’actionnariat aux seuls salariés (y compris la direction bien sûr) de l’entreprise, les autres se contentant des obligations, taxer énormément les bénéfices des entreprises qui ne sont pas des coopératives, et rien pour ces dernières, puis pour les entreprises qui ne voudront pas se plier, comme elle ne pourront se vendre sans le bon vouloir de leur salariés, elle finiront par ne plus valoir grand chose...et seront alors rachetés par les employés pour un euro symbolique !

                et pour tout ça, il faut un changement politique, presque aussi important que l’abolition des privilèges...mais tout cela ne couterait rien 

              • epapel epapel 8 décembre 2010 17:14

                Fort bien, mais concrètement comment vous faites pour arriver à ce résultat ?


              • Zeb_66 8 décembre 2010 18:45

                « mais tout cela ne couterait rien »

                Oh que si ! un gigantesque bain de sang !
                Les changements radicaux ne peuvent se faire que dans la douleur.
                Il arrive toujours un moment ou n’ayant plus rien à perdre, les peuples acceptent le sacrifice.
                Fort heureusement, nous n’en sommes pas là, mais que les puissants prennent garde, très souvent, il aura fallu peu de choses pour déclencher le chaos.
                2000 ans d’histoire des hommes en témoignent.

                Zeb_66


              • chuppa 8 décembre 2010 18:48

                Coopérative = communisme. Seule une période d’anarchie totale permettra de sortir de ce bourbier.


              • ELCHETORIX 8 décembre 2010 19:10

                @ epapel , comment fait-on , c’est ultra simple , un changement radical de personnel politique mprs des élections législatives , avec des représentants réels de toutes les corporations , de la société multicultutelle et surtout que ces gens soient au service des citoyens , pareil pour la présidentielle , encore que celui-ci ne serve à rien ; donc comme le préconise JLM , sans que je me situe au part de gauche ( je suis encarté nul part ’et pour cause vu la corruption à tous les étages de la vie politique - du maire jusqu’au locataire de l’Elysée ) .
                Comme xbrossard , dans un premier temps , il faut un système d’économie auto-gestionnaire aussi bien dans l’entreprise que dans les institutions « politiques » , bref , il faut tout rénover , dans la légalité , et si les forces « réactionnaires » tentent d’empêcher ce processus , alors oui , il y aura des larmes et du sang !
                Vous voulez la servitude volontaire ou une société plus juste , sans SDF qui meurent de froid et toutes les injustices criantes ( salaires de misère pour le plus grand nombre - justice à 2 vitesses - la santé idem - retraites de misères etc..) dans un pays , classé 5ème ou 6ème puissance économique mondiale .
                Oui , la peur doit changer de camp , les privilégiés doivent partager et pour certains remettrent leur trop plein de richesse tant immobiliers que de leur fortune trop importante .
                Que se vayan todos , ces fascistes économiques , esclavagistes modernes !
                RA .


              • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 8 décembre 2010 21:31

                Par chuppa (xxx.xxx.xxx.16) 8 décembre 18:48
                Coopérative = communisme.

                Commentaire d’un immense savant qui ignore que l France compte de nombreuses coopératives (non communistes).


              • rastapopulo rastapopulo 8 décembre 2010 23:52

                Déjà 2 grosses gaffes :

                1° l’empire US... mais c’est l’UE qui a recréé en premier les to big to fail comme en 29 avec Maastricht. Les USA n’ont fait que suivre et même c’était un argument pour Oblabla de ne pas revenir au Glass Steagall « concurrence déloyal pour la fusion USA-UK-Eurogermanique ».

                C’est typique de la vision anglosaxonne du monde qui omet de dire en Europe que c’est les anglosaxons qui maîtrise la finance, pas les USA !!! L’Allemagne a fait un pacte avec la finance anglosaxonne comme en 33 !!! Ce n’est pas la faute des USA, mais du CFR qui est anglosaxon (branche anglaise pour le prouver) et qui a nommé Greenspan et Bernanke.

                2° 1789... Franchement pour la finance, l’industre et l’anti-impérialisme, c’est les pionniers du Massasuchetq qui sont LA référence et qui vont inspiré List et Hamilton pour créer une banque national qui donne du crédit à la nation pour financer l’équipement sans passer par le privé contrairement à la finance anglosaxonnes impérialistes. Grâce à Roosevelt, la vraie économie politique américaine d’une nation dynamique et anti-impérialisme financier a été traduit pendant les 30 glorieuses dans la législation financière (Glass Steagall et crédit publique productif sans intérêt). C’est donc un retour à la législation financières des 30 glorieuses qui s’impose. 


              • jojo1 9 décembre 2010 02:26

                voilà u ne opinion d’un conseiller financier :
                "Les autorités sont censées poursuivre les opérateurs corrompus. Mais elles sont désormais au centre même du racket. L’infamie est au coeur du système.

                ▪ Comment fonctionne ce racket ? C’est très simple. La Fed distribue de l’argent à ses puissants amis. Rappelez-vous que la Fed est une banque privée. Elle est censée servir un but public. Mais elle n’est ni possédée ni contrôlée par le gouvernement. Elle fait partie du secteur bancaire. Son rôle officiel est de fournir aux Etats-Unis une devise fiable... et (plus récemment) de promouvoir le plein emploi. Vous pouvez voir avec que succès elle a rempli la première partie de sa mission. Les prix à la consommation ont été multipliés par 33, environ, depuis que la Fed a été formée en 1913.

                Ou, pour voir les choses autrement, une pièce d’or de 20 $ d’avant la Fed — une pièce américaine d’une once — vaut désormais environ 1 450 $. Que pensez-vous de ça, pour une devise stable ?

                de : http://www.la-chronique-agora.com/chronique/20101208.html

                et quand à des organisations d’obédience USA : FMI & BANQUE MONDIALE !!!= Exploitation des pays en voie de développement, c’est presque pire

                -il y a de quoi douter de nos gouvernance MONDIALISTE !!!!


              • xbrossard 9 décembre 2010 10:13

                @Cuppa


                « Coopérative = communisme »

                où avez-vous vu ça ? c’est une formule mathématique ?
                le communisme n’a pas marché parce que comme tout appartenait à tout le monde, personne ne s’en sentait responsable (pourquoi je bosserai si les autres peuvent le faire pour moi ? après tout, si je ne travaille pas, personne le verra...mais tout le monde pensait comme ça...)
                alors que les coopératives, c’est chacun qui est responsable de son entreprise, et a donc intérêt à ce qu’elle marche, sinon c’est le chomage...


                tout est question de degré de responsabilité ; par exemple, en démocratie, vous votez pour les décisions qui vous concerne ; si on vous demandez de choisir pour la construction d’un contournement routier d’un obscur village de lorraine, vous vous sentirez concerné ? non, vous laisseriez les gens concernés choisir...c’est la même chose pour les entreprises : les décisions les concernant sont prises par les gens concernés, les salariés...

                ça n’a rien à voir avec le communisme, que vous répétez comme un mantra, un épouvantail alors que apparemment vous ne savez pas ce que c’est....

                et ne me dites pas que les coopératives sont moins efficaces, car en matière de travail, le plus efficace c’es les camps de travail, et je doute que ce soit ce que vous recherchez (quoique...)

              • xbrossard 9 décembre 2010 10:21

                @zeb_66

                « mais tout cela ne couterait rien »

                « Oh que si ! un gigantesque bain de sang ! »

                ça dépend : gandhi a fait plié l’angleterre simplement par une menace voilée (nous sommes des centiannes de million, et vous n’êtes rien face à nous).

                Il suffit qu’apparaisse un ou plusieurs leaders et que les foules soient derrière pour que tout bascule...

                n’oublions pas 1789, alors que le roi avait tout les pouvoirs, a aboli les privilèges...la terreur, les morts sont venus après


              • ficelle 8 décembre 2010 18:15

                Et Thuram, il en pense quoi ?


                • kéké02360 8 décembre 2010 21:39

                  T’as du ramer pour la trouver celle là , tu dois pas être très ficelle !!!!  smiley


                • Nikopol Nikopol 8 décembre 2010 18:32

                  Jacques Delors, le traître à la nation Française soutient Canto ? 

                  C’est sous l’égide de Jacques Delors, ministre de l’Economie et des Finances de François Mitterrand, que la loi bancaire 84-46 du 24 janvier 1984 (dite de « modernisation » !) abrogea la loi du 2 décembre 1945. Elle fit disparaître la distinction fondamentale des activités bancaires sous un titre unique, les« établissements de crédit » , les libérant ainsi de toute contrainte sur l’origine et l’investissement de leurs ressources.

                  • brieli67 8 décembre 2010 18:49

                    Delors : et son club Témoins 

                    l’ancien président

                    et ses douzes apôtres

                    à voir

                    Le Comité 21  : qui grenouille ?


                    • Defrance Defrance 8 décembre 2010 20:29

                      En fait, puisque qu’ils ne veulent pas et qu’ils n’ont même pas peur d’une revolution douce, on va demander a Cantona d’appeler a la véritable insurrection avec ménage en priorité dans le 9-2 ?


                      • jaja jaja 8 décembre 2010 22:04

                        Personne lorsque la crise s’approfondira ne pourra faire l’économie du seul affrontement décisif ; classe contre classe, faces à faces. Toutes les stratégies de contournement du problème de fond (l’exploitation capitaliste) seront alors caduques...

                        Les banques (comme les moyens de production) il faut les prendre après avoir exproprié les actionnaires qui les détiennent.


                      • rastapopulo rastapopulo 9 décembre 2010 00:00

                        Ne surtout pas dire que pendant les 30 glorieuses la dictature financière étaient impossible et que c’est la gauche qui recréé les to big to fail comme en 29 avec Maastricht.

                        Rien avoir avec une lutte des classes.

                        C’est une lutte des idées. Est ce que la nation, vecteur de citoyenneté (contrairement au mondialisme de gauche comme de droite au passage )est a privilégié ou c’est, dans la culture anglosaxonne de la concentration aristocratique du pouvoir, une élite financière qui va dicter sa loi au monde.

                        L’entre deux n’existe pas et la lutte des classes et une fumisterie.

                        Nous avons autant besoin de techniciens que d’ingénieurs. Et un ingénieur a beaucoup plus de responsabilités qu’un technicien.

                        Enfin bref j’arrête là. C’est tellement évidement que tout le monde n’a pas les même capacité ni les mêmes envies de se consacré à un métier que la lutte des classes...


                      • rastapopulo rastapopulo 9 décembre 2010 23:41

                        Dommage, j’aurais bien voulu savoir en quoi la lutte des classes s’applique au couple ingénieur/technicien.

                        L’un a besoin de l’autre mais ce sont des qualifications différentes car la responsabilité de conception pour l’ingénieur demande plus d’études.

                        Bref, tout le monde devrait pouvoir choisir selon ses capacités et ses aspirations le niveau de responsabilité qu’il veut.

                        Et la lutte des classes n’a rien avoir avec les capacités physiques (ne pas être fatigué pour savoir suivre des cours, être en bonne santé,...) ni avec les inspirations (combien de temps je consacre à une activité professionnelle autant pour l’acquisition des connaissances que plus tard les horaires de travail).

                        N’importe quelle technicien respecte le travail de l’ingénieur et vice et versa. Cette idée qu’il y a concurrence est stupide.


                      • kéké02360 8 décembre 2010 22:14

                        depuis hier 7 décembre 2010 jour où j’ai retiré mes premiers 8000 € (TRACFIN ) je me sens bien , je suis fier de ce premier pas , je sens que la partie de monopoly a changé , maintenant c’est moi le banquier . j’ai même bien envie d’offrir un calendrier bank run 2011 à mon banquier avec annoté mes jours de retrait d’espèces pour l’année à venir . 

                        Pour les actionnaires le mot action va bientôt prendre un tout autre sens .....

                        Lutin a très bien résumé je crois la révolution sur une autre page d’Agoravox :

                        << « Une authentique révolution exige de ceux qui veulent la faire de savoir d’abord en payer personnellement le prix » >>  ( les mots payer et prix pour un Bank run on ne peut mieux dire )

                         Le prix est donc d’avoir un peu de Courage ( çà s’écrit avec C comme couille , Cantona et cantonale de 2011 ) et çà va avec le H de Honneur ou Honte selon le choix ................. 

                        Oui çà demande un effort de se déplacer pour retirer son argent , oui çà demande un effort pour changer de banque , changer ses prélèvements automatiques ect ect ..... c’est pour cela qu’un bank run çà se fait pas en 1 jour , mais çà prend plusieurs mois , l’essentiel étant de garder ce cap sans s’occuper des considérations débiles : des partisans de l’ultra-libéralisme , des politiques tous confondus,et des syndicats qui leur servent la soupe ( qui n’a rien de populaire ) . 

                        En plein Bank run nous proposer Delors, smiley c’est ce qui s’appelle faire un placement à terme 2012 !!!! smiley 
                        Et puis cette phrase << ...une demande de voir émerger un capitalisme plus éthique. >> pourquoi pas un capitalisme sociale , un capitalisme socialiste de droite peut-être !!!! L’auteur pense à la fromagère de Lille sans doute smiley

                        Merci les français ont déjà donné énormément au capitalisme UMPS smiley

                        Vraiment l’auteur si tu penses à un socialiste pour 2012 tu perds ton temps grave !!!!!

                        Je comprend que çà s’affole à l’UMPS ,ils ont tout à perdre parceque çà va très mal pour l’europe et l’idée partagée par des citoyens de tout horizon de sortir vite fait de l’euro et de l’europe fait son chemin , de même la construction de la 6 ème république sans l’UMPS ....... çà leur fait tout drôle ce sentiment ( nouveau pour eux ) d’insécurité .

                        Pour les convaincus mais aussi les autres qui ont le droit de changer d’avis voici un lien sur les mensonges des politiques et des banques à propos de notre argent donné aux banques françaises !!!!!!! De quoi donner envie de continuer le Bank run !!! 

                        http://www.mediapart.fr/article/offert/32bea9e8352c9e40470fff1f2752266f 

                        il y a deux pages à lire

                        Bonne lecture smiley

                        • Defrance Defrance 8 décembre 2010 23:06

                          Bonjour Voisin Picard,

                           Tu vas voir comment on vit mieux avec des espèces, et sans y penser tu luttes aussi contre le chômage puisque le payement n’est plus électronique.

                           tu n’est plus le client du Banquier, il est devenu TON EMPLOYÉ  !

                           Je fais cela DEPUIS que j’ai touché ma prime de licenciement, le banquier est devenu TRÈS TRÈS gentil, mais il peut courir, je continuerai a ne laisser que le minimum pour l’obliger a gérer un compte qui ne lui rapporte plus RIEN !

                           Maintenant que je suis a la retraite, c’est pas le 7 mais le 10 ou 11 ! Ils essayent de faire croire que les gens n’ont rien compris, mais en fait , a part quelques enconardés indécrottables et étanches les neurones commencent a prendre le BON SENS ?

                           Je suis sur que ça ne va pas s’arreter là, et je pense même qu’ils vont essayer de pondre une loi qui nous interdit de jouir de notre bien ?????????


                        • labulle 9 décembre 2010 13:38

                          @defrance : cette loi existe déjà, losqu’ils nous ont obligé à percevoir notre salaire via une banque. Je ne sais pas de quand cela date, vous le savez peut-être ?

                          @kéké : oui, votez socialiste, du socialisme à la française, du socialisme pour les riches, c’est à dire la solidarité envers les riches. Tiens, votez DSK qui , en tant que patron du FMI, sabre les salaires des smicards irlandais. Un bon socialiste celui-là !!! Il veut être sûr que les irlandais les plus pauvres crèvent.


                        • Defrance Defrance 8 décembre 2010 23:18

                          Et si on faisait une banque, avec tout ce que l’on a retiré ?

                           Mis encommun on peut acheter quelques palettes d’or ? et commencer notre affaire entre nous avec le Cantona comme nouvelle monnaie populaire ?

                           Au rythme ou rule l’euro et le dollars , dans trois ans 1 Cantona vaudra au moins DIX dollars ?

                           

                           



                          • labulle 9 décembre 2010 13:42

                            Où trouve-t-on des coupures de Cantona ? Quelqu’un en a déjà vu ? Je me suis laissé dire que l’image centrale de Cantona en costume XIXème est très seyant !

                            A vos tabllettes numériques !!!!


                          • Defrance Defrance 9 décembre 2010 18:07

                             Le Cantona existe, en tenue, n° 7 ou 10 , pour les Centimes c’est le Cantona RIEN  !


                          • Philou017 Philou017 9 décembre 2010 01:37

                            Delors est un triste sire qui a beaucoup fait pour faire de l’europe ce qu’elle est aujourd’hui. Son discours moral aujourd’hui est ridicule. Ca fait des années qu’on ne l’entend plus alors que tout le monde peut constater les dégats de la politque européenne depuis des années.


                            • eric fournier eric fournier 9 décembre 2010 09:10

                              LA PEUR
                              voila se que cantona a voulu provoqueet il a reussi sont coup,autrement les banque aurais reagis plus que cela dans les medias,sa prouve bien comme on le voit sur un jounaux concurent « silence,chut »
                              la peur est plus dangereuse et destructive que l’action qui la provoque « bankrun »


                              • Defrance Defrance 9 décembre 2010 10:23

                                Regardez la presse ce MATIN du 9 dec !

                                 SILENCE, Chut, pas une tête ne depasse, Cantona il a dit quoi ? Rien, il ne c’est RIEN passé, puisque je vous dit qu’il ne s’est RIEN passé, .... qui ça Cantona, qui Cantona il n’a JAMAIS RIEN dit !

                                 JE Crois qu’ils ( la clique de salopards) s’est bien rendu compte que beaucoup de Français s’étaient rendu compte ?


                                • xbrossard 9 décembre 2010 10:41

                                  une idées inspirée par l’initialitve Cantona :


                                  plutôt que tenter de faire sauter toutes les banques, ce qui demande un vaste effort de tous, pourquoi ne pas faire comme les spéculateurs avec les pays, cibler une banque ?

                                  mon idée : on fait un site « faitesauterlabanque.com » avec un blog où tout les gens ayant des problème avec leur banque viennent témoigner. On effectue un sondage (positif/négatif) sur chaque banque et tout les 6 mois, on élit la pire banque qu’il faut sanctionner, et on prend 6 mois pour fermer un maximum de comptes sur cette banque.

                                  Le but de cette approche est d’assainir le marché en supprimant les mauvaises banques au fur et à mesure, ce qui (peut-être) fera changer les autres banques « survivantes »
                                   

                                  • kéké02360 9 décembre 2010 10:52

                                    Elle sont connus les banques à éliminer ...... Tu crois qu’on a le temps de s’en karchériser une tous les six mois !!! Je crois que tu ne mesures pas l’urgence de la situation , l’ampleur du naufrage !!!!

                                    lis ces deux pages :

                                    http://www.mediapart.fr/article/offert/32bea9e8352c9e40470fff1f2752266f 


                                  • xbrossard 9 décembre 2010 15:21

                                    bon, on peut réduire le délai si tu veux smiley


                                  • Defrance Defrance 9 décembre 2010 18:12

                                     Vous avez tout faux !

                                     Il faut seulement changer la constitution et élire les Patrons de banques TOUS LES ANS, plutôt que d’elire un président a leur service tous les 5 ANS ?


                                  • kiouty 9 décembre 2010 11:35

                                    Oui enfin bon, Delors, dans l’article du monde, prone quand meme l’abandon de la souveraineté des pays européens au profit de Bruxelles... C’est ce que Hermann Van Rompuiy a tenté d’imposer aux irlandais avant de se faire envoyer chier par Nigel Farrage...


                                    • tchoo 9 décembre 2010 12:21

                                      En gros l’article de Médiapart chiffre lec out des aides de l’état français aux banques à 128 milliards d’euro.
                                      La question- d’ou vient ce pognon ?

                                      a-t-il été emprunté par l’état francais (qui a les poches vides, de nombreux Conseil régionaux sont en état de cessation de paiement en cette fin d’année, pour cause de contribution de l’état non versée) ?
                                      et si, oui, à qui paye-t-on les intérets de cette nouvelle dette ?

                                      aux banques aidées (ou leur filiale, ou maison mère ?) ?


                                      • Julien Julien 9 décembre 2010 12:40

                                        Voilà ce que m’avait répondu André-Jacques Holbecq à une question similaire :


                                        « L’Etat, lors du renflouage des banques, a emprunté sur le marché monétaire afin de prêter aux banques.
                                        Le paradoxe que vous trouvez, est que les banques n’auraient pu le faire car pour le marché (ou entre elles) la signature des banques emprunteuse n’était pas »sure« (chacune, ayant des squelettes dans son placard, pensait que ses concurrentes pouvaient en avoir encore plus). L’Etat a donc, par cette intervention, apporté sa caution.

                                        Ceci dit, les banques ont en 2009 acheté des titres de dettes d’Etat sensiblement au même montant que celui du refinancement dont elles bénéficiaient de la part de la banque Centrale ( Patrick Artus dans le « flash » de Natixis, du 27 janvier 2010 N° 31
                                        « Globalement, pour l’ensemble de la Zone euro, les achats nets d’obligations par les banques financent en 2009 les déficits publics […]. Quand on regarde la situation pays par pays, on voit que les achats de titres publics par les banques correspondent à peu près au déficit public en 2009, ou même le dépassent en Allemagne, en Espagne, en Italie, aux Pays-Bas, en Belgique, en Finlande […] on voit que dans la très grande majorité des pays de la Zone euro, les déficits publics sont financés par les banques. … »)

                                        Comme nous le savons tous, les banques se refinancent à 1% auprès de la Banque Centrale, achètent donc des obligations d’Etat des différentes nations de la zone euro et touchent donc les intérêts entre 3,5% et 7% ... logique n’est ce pas ? »

                                      • Julien Julien 9 décembre 2010 12:35

                                        « Le problème n’est pas l’existence des banques, évidemment utiles et nécessaires au fonctionnement de nos sociétés modernes, mais le détournement de leurs fonctions pour servir l’avidité d’une poignée d’individus. »


                                        Mais non ! Le fait que certains se goinfrent d’argent n’est pas le premier problème !
                                        Le principal problème dans le système monétaire, ce sont les intérêts !
                                        Quand vous devez payer ces intérêts, ils viennent d’où ?

                                        Alors ? Une idée ?

                                        (prendre à partir de 40:00, et jusqu’à 42:30)

                                        Pour payer les intérêts, il faut une circulation optimale de l’argent. Si l’argent va dans les poches de certains, et pas celles des travailleurs endettés par le crédit, c’est le défaut de paiement.
                                        Le principal facteur est le fait que l’Etat emprunte depuis 1973 avec intérêt : pour qu’il puisse rembourser le principal et les intérêts, il faut qu’il taxe à hauteur du principal ET des intérêts. Comme cela n’est pas possible (les sommes sont énormes, pour les investissement structurels : ponts, etc.), il emprunte à nouveau, avec intérêt. Et ainsi de suite, jusqu’au défaut de paiement, où tout le monde est ruiné.


                                        • Julien Julien 9 décembre 2010 12:43

                                          Pour l’auteur de l’artice, encore une information afin de bien comprendre le problème des intérêts :


                                          << Dans une étude des années 1985, l’économiste allemande Margrit Kennedy démontre qu’il y a, en moyenne, 40% d’intérêts cumulés dans les prix hors taxes de TOUTES les consommations, en analysant des comptabilités en cascade (donc y compris celles des fournisseurs). Elle arrivait par exemple à :
                                          - 12% d’intérêts financiers cumulés dans le ramasse public des ordures.
                                          - 38% dans le prix de vente de l’eau.
                                          - 77% dans le prix des loyers des habitations sociales.
                                          Dans une autre étude plus récente (2001), Ralf Becker, par une méthode totalement différente, celle de l’analyse des postes des comptes nationaux allemands, arrive à une moyenne de 46% >>.
                                          (« Les 10 plus grands mensonges sur l’économie ». AJ Holbecq et P. Derudder. 2007. p.63)

                                          Après, si vous préférez, vous pouvez toujours croire plutôt Valérie Ohannessian, vice-présidente de la fédération bancaire française, à propos de Cantona :

                                          « Ma première réaction a été de rire. C’est absolument idiot. La première fonction des banques est de garder l’argent en sécurité »


                                          • dumoulin dumoulin 20 décembre 2010 22:41

                                            Je ne suis pas riche mais j’ai retiré toute mon épargne des banques. J’en suis d’autant plus content que je viens de lire qu’on va encore donner 35 milliard d’€ aux banques. Elles spéculent sur notre dos avec notre argent. Elles ne font pas de prêts aux petites gens et aux petites entreprises malgré tout les fonds que les Etats leur ont donné. Quand elles gagnent, elles distribuent les bénéfices aux actionnaires, des bonus records cette année aux traders, les mêmes qui ont tout fait explosé. Des kERVIELS, il y en a des dizaines !! Et quand elles perdent, nous devons tous payer. Et personne ne bouge. Mais révoltons-nous ! Reprenons notre argent et laissons juste de quoi faire nos paiements. Ou bien mettons notre argent dans des banques éthiques. Elles existent. C’est un vrai moyen de pression !! 

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Henry Moreigne

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