Samsung, le cœur de la Corée du Sud
Pour encore beaucoup d’étrangers, le groupe Samsung n’est pas connu comme étant une entreprise coréenne. Et pourtant ! Si Samsung n’était aujourd’hui pas coréen, la Corée du Sud souffrirait drôlement. Pour sûr.

Et si vous ajoutez Hyundai-Kia Automotive Group au géant de l’électronique, vous vous retrouverez avec le tiers du pays dominés par deux groupes. Bienvenue dans l’air des chaebols (conglomérats). On ne peut pas dire que le premier constructeur automobile du pays aura connu la crise. De 6.4% en 2007, le groupe est passé à 12.2% l’année dernière.
Et pour aller plus loin, si l’on rassemble les cinq plus grands chaebols du pays (Samsung, Hyundai-Kia, SK, LG et Lotte), on arrive quasiment aux deux tiers de la puissance du pays avec 60.9%, un bond de 21.5 points par rapport à 2007. Pour les spécialistes, leurs forts profits est avant tout dû à leur capacité technologique et leur savoir-faire dans l’automobile mais aussi et surtout aux difficultés de certains de leur concurrent lors de la période de récession. Prenez Samsung Electronics : +7 billions de wons de profits nets l’an dernier grâce à ses puces mémoires et ses écrans. Et pour Hyundai, c’est la même chose. Associé à Kia, le profit du groupe a atteint un record historique l’an dernier et ses parts de marchés sur les terres étrangères n’ont cessées de s’accroître.
Si c’est bon signe pour l’économie en général, les spécialistes tirent un peu sur la sonnette d’alarme : la dépendance d’un pays envers quelques conglomérats est pour eux beaucoup trop dangereuse. Une dépendance trop forte pourrait avoir d’autres conséquences si une nouvelle crise s’abat autour du monde.
Avec un président de la république issu du monde des conglomérats (ancien cadre de chez Hyundai), il ne semble pas que le gouvernement réagira à l’encontre de ces « super-profits conglomériens ».

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