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Solidarités entre générations : de l’ENFUMAGE Macronien !

Après le "nettoyage" des contrats de travail pour "diminuer le chômage", les retraités voient leurs retraites ratiboisées au nom de la "solidarité entre les générations". Les chiffres de la comptabilité nationale montrent que les problèmes et leurs solutions sont d'une autre nature que les macroneries essayent de dissimuler pour mieux servir les intérêts des profiteurs du capitalisme néolibéral.

Les retraités seraient une classe de privilégiés, même si le nombre de ceux sous le seuil de pauvreté est en augmentation ! Les grosses retraites des déjà gros profiteurs dans la vie "active" relèvent le niveau moyen des retraites. Les retraités ayant dépensés -en dépenses publiques- plus que leurs contributions dans leur vie active, laisseraient -avant de quitter tardivement cette terre- une ardoise de 33 200 €- sur la tête de chaque petit Français venant au monde. Et, en outre, ils sont la classe possédant le plus de biens immobiliers privés, au détriment des autres catégories de la population ! Naturellement si les plus riches se "délocalisent" en un pays idoine comme un grand chanteur ayant fait fortune grâce aux achats des Français, alors les braves petits Français seront exclus de l'héritage accumulé par les riches retraités. Heureusement, la très grande majorité des Français lèguent leur fortune à leurs héritiers naturels, leurs enfants et petits enfants : donc les jeunes doivent faire preuve de patience pour récupérer -sans trop se fouler- les fortunes amassées par les retraités au cours de leur vie active. Le montant des avoirs transmis par héritage entre deux générations (sur 20 à 25 ans) est supérieur à la dette publique nationale.

Les retraités ont été des actifs, rarement au chômage pour les plus anciens, ceux qui ont participé à la reconstruction de la France et de ses équipements pendant les "trente glorieuses". Ils ont considérabblement augmenté le capital public, immobilier, matériel et immatériel : la construction de logements HLM, de collèges, de lycées, puis d'universités et de grandes écoles ( ingénieurs, commerciaux, gestionnaires...). Un exemple parmi d'autres : le 7 juillet 1944 l'université de Caen (fondée en 1432) fut totalement détruite par les bombadements alliés (sans être un repaire des troupes allemandes) ; la reconstruction eut lieu dans les années 50 en prévoyant d'accueillir 4000 étudiants à terme, les effectifs étant de l'ordre de 2500 lors du lancement effectif de la construction. Aujourd'hui les effectifs sont de 29000 et de nombreux locaux supplémentaires ont dû être construits. Toutes les reconstructions et constructions nouvelles ont été à la charge de la Nation et des Collectivités territoriales : elles sont quasiment toutes amorties financièrement. De même beaucoup d'autres équipements ont été réalisés (et financés) par nos anciens comme tous les barrages hydroélectriques sur les fleuves et rivières qui assurent la plus grande partie de notre production d'électricité renouvelable (13 à 15% d'un total de 22 %) ; les infrastructures routières ont été développées pour s'adapter à la vertigineuse croissance des véhicules routiers, et ainsi de suite pour les gymnases, piscines, équipements sportifs, les hôpitaux... ce sont le travail, les impôts et les économies de nos anciens qui ont fait la France moderne que nous apprécions aujourd'hui. La maison France a pris beaucoup de valeur !

Par contre, à l'époque le système de retraite par répartition financé par un grand nombre de cotisants ne devait couvrir que les pensions d'un nombre limité de retraités du fait de l'âge relativement tardif (65 ans) du départ en retraite et la faible durée de vie restant aux retraités : sur les 40 dernières années la durée de vie a augmenté de 10 ans, donc aussi la durée de jouissance de la retraite (augmentée avec l'avancemant à 60/62 ans de l'âge de départ). Avec le baby boom des 30 glorieuses, les actifs sont devenus plus nombreux pour moderniser la France et accroître le niveau de vie des Français. Ils cotisaient peu pour un régime de retraite en équilibre. Maintenant le régime général de Sécurité Sociale se heurte à 2 problèmes :

- l'augmentation du nombre de bénéficiaires des allocations de retraite,  actuellement supérieur à 17 millions : ces retraités continuent "à produire de la richesse" non comptabilisée en s'occuant des petits-enfants, par le bénévolat dans de nombreuses associations (culturelles, sportives, cultuelles, sociales (restos du coeur, secours catholique, secours populaire, Emmaüs...)),

- le manque de ressources ou de cotisations salariales du fait d'un chômage important (3,4 millions de sans emplois, (dont 2,6 M indemnisés), plus 2 millions de temps partiels subis, de précaires, de stagiaires, insuffisamment rémunérés et d'exclus des circuits de l'emploi). Ce manque de cotisants représente à lui seul un manque de ressources (de l'ordre de 8 à 10% selon le chômage, alors que le manque de recettes par cotisations salariales est de 2 à 4% selon la mise en oeuvre des précédentes réformes et selon la croissance de l'économie), et il est amplifié pour d'autres cotisations sociales par les mesures d'exonération sur les bas salaires compensées par la prise en charge par le budget public.

L'impact des retraités sur les comptes sociaux et publics de la Nation

Même si ces exonérations ne concernent pas directement les retraites, elles ont un effet indirect car en augmentant les déficits pris en charge par l'État, elles diminuent ses capacités de financer les déficits des différents régimes de protection sociale (maladie, accidents, famille, viellesse et retraites). Du fait des manipulations par des exonérations et des prises en charge par le bubget, le déficit réel est difficile à évaluer : il serait de quelques dizaines de Md€ avant les compensations et de 4 à 10 Md€ après les compensations. La question à se poser : est-ce les retraités qui sont responsables du manque de financement et du chômage massif ? La réponse est évidemment NON.

Pourtant les retraités qui, "profitant" du régime maladie, du régime retraite et parfois du régime famille (allocations logement, aides à domicile...), sont montrés du doigt, les prélèvements sur leurs retraites doivent être augmentés, au nom de la solidarité entre générations. Alors que (en compensation !) l'impôt sur la fortune des plus riches est supprimé ou réduit selon les biens pris en compte, au nom du fameux principe ancien que la richesse croît en fonction du nombre de salarié ou collaborateurs, et diminue en fonction des licenciements !!! Ce principe valable aux XVIII et XIXèmes siècles a été remplacé par la mise en oeuvre de l'optimisation fiscale, les délocalisations et les licenciements préventifs (la main-d'oeuvre est d'abord un coût et accessoirement une ressource).

 

La solidarité entre générations est actuellement très forte entre jeunes, adultes et retraités

Les Anciens ont non seulement reconstruit, équipé et modernisé la France par le fruit de leur travail, ils ont aussi participé à la Solidarité nationale de 2 façons : la première c'est la participation active au système public de Sécurité Sociale, la seconde c'est la prise en charge des frais de scolarité, de formation professionnelle et de santé des jeunes, de leur conception jusqu'à leur arrivée sur le marché du travail. Dans certains pays les études supérieures et professionnelles sont payantes (de 10 000 à 30 000 € par an) comme aux USA, en Chine (en très grande partie), au RU (frais d'inscription très élevés), et même parfois les écoles primaires et secondaires sont payantes comme les écoles privées au RU (en France, les salaires charges comprises des enseignants du privé sont pris en charge par l'Education Nationale). Les étudiants concernés par les études supérieures payantes ont soit des parents riches soit des emprunts contractés et à rembourser. En France, ce n'est pas encore le cas, la puissance publique, donc les impôts, donc les actifs (avant et après leur départ en retraite) prennent en charge les dépenses globales d'éducation, de santé et de formation des jeunes : en 2016 la dépense totale (DIE) était de 150 Md€, dont 92,5 Md€ pour l'État (Education Nationale 68,4 Md€, Supérieur et recherche 23,8 Md€), 36 Md€ pour les Collectivités Territoriales, le solde par les Entreprises, les Ménages et des Administrations (Grandes Écoles financées par les ministères : armées, industries, Justice, Intérieur...). En se limitant aux financements publics directs et indirects, ceux-ci servent à "produire" ou mettre "sur le marché" une classe d'âge d'environ 800 000 jeunes (une partie sort rapidement sans formation, une autre fait de longues études onéreuses), soit une dépense moyenne par jeune de l'ordre de 175 000€ : cette contribution est à comparer à la fameuse dette de 33 200€ ! La solidarité entre génération en faveur des jeunes est alors, en déduisant la part de la dette nationale, en moyenne supérieure à 140 000€ par jeune, plus toutes les dépenses prises en charges par les propres parents des jeunes. La dépense moyenne de 175 000 € par jeune est une dépense directe : il faut ajouter des dépenses supplémentaires comme celles de santé prises en charge par la Sécu, les Allocations familiales (primes de naissance, allocations mensuelles, aides au logement, prime de rentrée scolaire...) (la branche famille a versé 55,6 Md€ en 2015 soit plus de 3000€/an/jeune, donc de la naissance à la fin des versements des allocations un total d'environ 50 000€ à ajouter aux 175 000€ ci-dessus) et en plus, les dégrèvements d'impôts du fait du quotient familial. Toutes ces prestations et manques de recettes doivent être compensées par la contribution des actifs en direct et par leurs employeurs, et aussi par celles des retraités qui sont imposables et imposés.

En plus, les retraités participent à la création de richesses par certaines activités non rémunérées dans leur famille et dans de nombreuses associations.

 

Extension aux différents prélèvements publics sociaux

Le financement des retraites n'est pas le seul concerné par les déficits entre les cotisations encaissées (et ressources) et les allocations versées. En plus des différents régimes inclus dans la Sécurité Sociale, il existe le régime de l'Assurance chômage (Unedic) financé par les employés et les employeurs, et indemnisant les chômeurs pendant une période limitée. Les retraités ne bénéficiant pas des allocations de chômage sont théoriquement non concernés par les déficits de l'Unédic (3,8 Md€ en 2017 et 3,3 Md$ prévus en 2018 et sa dette cumulée de 33,8 Md€ fin 2017). Les retraités ne sont pas responsables du taux d'emploi ou de chômage de la Nation. Pourtant les déficits de l'Unédic entrant dans la masse des déficits publics que le Président Macron s'est engagé à réduire, alors d'une façon ou d'une autre les retraités doivent "cracher au bassinet" ! Ils consommeront moins et cela impactera la croissance économique.

Hors le régime des accidents du travai,l tous les régimes regroupés dans la Sécurité Sociale sont en déficit avant et souvent après les compensations financières de l'État : ce dernier essaye de boucher les trous sur le dos des cotisants salariés et retraités. Car du côté des riches, dont la richesse résulte d'un prélèvement prioritaire sur les richesses créées par la Maison France, le Gouvernement réduit fortement les prélèvements sur la fortune et ne saurait les mettre à contribution pour équilibrer les régimes sociaux.

Pour ce qui est des régimes privés de retraites complémentaires financés par les employés et les employeurs, les prestations devraient être couvertes par les cotisations : c'est ce qui se passait à la mise en place des régimes. Avec la stabilisation des cotisants et la montée en nombre des allocataires certains régimes sont en pseudo déficit car l'équilibre n'est atteint qu'en puisant dans les réserves. A terme, il y aura certainement une réduction des prestations de retraite complémentaire !

 

Les politiques macroniennes et les politiques antagonistes réalistes

Les politiques macroniennes

Le Gouvernement de la France est un fervent partisan de l'application des régles du capitalisme néolibéral, de la prédominance régulatrice et bienfaitrice des marchés et de la concurrence sans entrave (le terme "non faussée" de la Constitution est un contresens, une contradiction aveuglant les citoyens européens et faisant sourire les maîtres de l'économie et de la finance). C'est au nom de ses engagements et de l'idéologie dominatrice que le Gouvernement serre la vis aux salariés, aux retraités et aux petits revenus.

Récemment devant les tentatives de Trump de rééquilibrer les échanges extérieurs des USA et sa dénonciation des concurrences faussées avec l'aval des gouvernements étrangers, Merkel, Macron, May et les grands sbires de l'UE, ont vivement rappelé à Trump leur attachement à leur sacro-sainte bible du Libre Échange international. Y a-t-il eu une dérive sémantique, la "libre concurrence" (faussée par essence malgré l'enfumage de la Constitution Européenne) étant remplaçée par le "libre échange" ? Dans le libre échange il y a un échange mutuel équilibré au niveau de la transaction unitaire ou au niveau global entre les États. Dans la libre concurrence l'idée de l'équilibre disparait au profit de la libre bagarre concurrentielle pour vendre ou fournir des biens et services. Et même au niveau de l'UE, il y aurait injonction à choisir le moins-disant, sans tenir compte du fait que certaines entreprises locales par leurs impôts et charges sociales participent aux ressources du décideur et payeur des prestations et fournitures ! Trump est plein de bon sens lorsqu'il préconise le retour vers des échanges équilibrés dans le commerce international. On peut tout juste déplorer ses comportements oratoires ou "tweetatoires" pour poser et résoudre les problèmes.

Au sein de l'UE, les excédents commerciaux allemands (8% du PIB de l'Allemagne), dont une très grande partie au détriment de ses partenaires européens, sont déstabilisants, hors des limites préconisées par Bruxelles, (les sanctions prévues ne sont pas appliquées) en faisant rentrer une masse énorme de prélèvements au bénéfice des comptes sociaux et publics allemands, et en privant les comptes sociaux et publics des pays clients de cette énorme masse financière. Les pays clients sont alors dans des difficultés budgétaires (avec la menace de sanctions) que ne se privent pas de dénoncer les "ogres" allemands. 

Les politiques antagonistes réalistes

Les Français et les Européens étaient persuadés que l'UE était synonyme de plein emploi ou au minimum de protection de l'emploi. Il n'en est rien : c'est même le contraire car l'idéologie de l'ouverture des marchés européens à une libre concurrence étrangère, faussée par essence, et les politiques de délocalisations souvent nécessitées pour la survie (partielle) des entreprises européennes, liée à la recherche prioritaire de profits, ont conduit aux licenciements massifs et à 20 millions de chômeurs dans l'UE. Tous ces chômeurs sont des coûts qui pèsent sur les comptes publics et les déséquilibrent. Les politiques et les réformes macroniennes vont dans le sens d'une adaptation et d'une soumission à l'idéologie actuelle de l'UE, à la domination sans réglementations contraignantes (ou si peu) des "forces de marchés" du capitalisme néolibéral, donc des multinationales et des monstres financiers qui ont accapé beaucoup de pouvoirs (financiers, médiatiques, économiques, sociaux, même politiques par le financement des campagnes électorales...). À Bruxelles, les lobbies des milieux économiques et financiers ont pignon sur rue et sont accrédités à l'accès libre aux bureaux : ils défendent avec succès les intérêts de leurs mandants et vont même jusqu'à proposer des rédactions de textes réglementaires ! En face, les 20 millions de chômeurs, victimes des choix économico-financiers de Bruxelles, n'ont pas les moyens de se payer des lobbies efficaces ! Et le Parlement Européen est muselé et donc n'agit pas !

Les politiques antagonistes donnent la priorité à l'emploi, au respect des personnes et à la protection (ou leur survie) des ressources limitées de la biosphère et de la planète terre. La priorité à l'emploi est certes une croissance de l'emploi mais avec une décroissance de la consommation des ressources énergétiques, minérales, hydrologiques et biologiques de la planète. Plusieurs domaines d'actions pour créer des emplois sont envisageables :

- le développement de l'agriculture biologique en cultures et en élevages.

Les produits alimentaires bio sont de meilleure qualité nutritionnelle et gustative ; ils favorisent une meilleure santé des consommateurs, car ils ne sont pas chargés de polluants, de divers produits chimiques pour la conservation, pour donner du goût, et pour pallier certains manques. D'où une réduction potentielle des dépenses de santé.

L'agriculture biologique reconstitue la flore microbienne des sols qui permet la dégradation de la matière organique et l'assimilation des sels minéraux nécessaires aux plantes. Elle permet aussi une meilleure perméabilité aux eaux de pluie et une meilleure rétention d'eau.

Actuellement l'agriculture bio n'utilise que 5% de la surface utilisable des sols (SAU), avec 10,8% des emplois (équivalents temps plein) pour 7,3 % des exploitations. Les 5% correspondent aux surfaces certifiées (1,05millions hectares) et aux surfaces en cours de conversion (483 000 hectares) qui n'ont pas encore leur potentiel d'emploi. Il y a fin 2017, 117 000 emplois équivalents temps plein dont 77 700 dans les fermes, le solde étant dans la distribution, dans la transformation et dans la recherche. La grande culture concerne déjà 3% de la SAU (358 000 ha certifiés et 217 000 ha en conversion). L'élevage bio concerne aussi bien les vaches, les chèvres, les moutons que les poulets de chair et les poules pondeuses. Le nombre de petites exploitations d'élevage est élevé.

Le marché bio s'élève à 7,14 Md € dont 71% est assuré par les producteurs nationnaux les 29% étant importé. L'exportation des produits français se limite à 700 millions€, soit 14% de la production (majoritairement des vins). Que se soit en termes de SAU ou en volume de production ,un objectif de 50% permettrait de multiplier la contribution du bio par 10, tout en créant au minimum 500 000 emplois (équivalent temps plein), soit en intégrant les saisonniers un potentiel de plus de 700 000 personnes.

La conversion des exploitations est subventionnée, en partie sur les fonds européens de la PAC. Les économies sur les allocations de chômage, sur les allocations du RMI/RSA, sur diverses allocations complémentaires (logement, fin de droits, préretraites...) et l'apport des cotisations sociales des nouveaux emplois et de leurs impôts et taxes couvrent largement les besoins de subventions. L'agriculture française si elle veut rester (ou redevenir) la première en Europe, avec des produits sains et d'excellent qualité (bon pour la santé et pour les exportations) doit résolument s'engager sur cette voie. De plus, les agriculteurs bio arrivent à dégager des revenus convenables bien supérieurs à ceux d'un grand nombre d'agriculteurs classiques qui gagnent moins de 500€ mensuels !

- une solidarité entre tous les Français pour équilibrer les échanges commerciaux extérieurs et les rendre positifs.

Les derniers excédents annuels de la balance commerciale datent du début des années 2000. Depuis, du fait de l'optimisation des profits des entreprises françaises celles-ci se sont adaptées aux concurrences étrangères -faussées par essence- en délocalisant, en fermant massivement les usines, en licenciant préventivement, en achetant les produits dans les pays à très bas coûts de main-d'oeuvre. Pour les produits de haute technologie les industriels français ont fait appel aux productions de l'Allemagne, du Japon, des USA, de la Corée, en prétextant des charges excessives sur les salairiés français ; les charges en croissance faramineuse des rémunérations des "hauts dirigeants" et des coûts des expertises des cabinets amis, plus celles des dividendes sont étrangement exclues de leur raisonnement ! Bref, de 25% du PIB produit par les entreprises industrielles en 2000, la part actuelle est descendue vers 12% sans une réduction du même ordre des bénéfices bruts dégagés, avant rémunération de l'encadrement de la haute direction : au contraire un certain nombre d'entreprises concernées ont vu leur situation financière s'améliorer.

Pour un retour en arrière -avec une certaine analogie de la politique de reconquête de Trump- la situation actuelle est due à un manque de compétivité : c'est sûr pour certaines entreprises. Alors depuis quelques années les entrepreneurs et le Medef pleurent pour une baisse des charges salariales et étatiques, comme si en abaissant légèrement les prix de revient les consommateurs français et étrangers allaient se jeter sur les produits français : les entreprises françaises qui remportent des marchés à l'exportation n'ont pas de temps à consacrer aux séances de pleurs et de récriminations ! La baisse des coûts ne va pas rendre les entrepreneurs français subitement compétents, compétitifs et effficaces dans la conquête de marchés. Cette baisse ne va pas rendre les produits français attrayants pour les consommateurs, en terme de qualité, d'innovation et de service rendu.

Cependant certains industriels, comme dans l'automobile, ont rendu leur gamme renouvelée plus en phase avec les consommateurs français et étrangers : alors les résultats se font sentir.

Le retour à une balance commerciale équilibrée au lieu d'un déficit supérieur à 62 Md€ en 2017, se traduirait par 620 000 emplois directs et plus de un million avec les indirects : on se rapprocherait de l'équilibre budgétaire public avec des comptes sociaux équilibrés. Si la France retrouve les performances de l'Italie (50 Md€ d'excédents commerciaux) -sans vouloir se comparer à l'Allemagne qui profite honteusement des conséquences de sa démographie déclinante- alors ce serait un excédent commercial de 60 Md€, avec 600 000 emplois directs en plus (et un million de plus avec les indirects) : la France et les Français seraient dans une situation économique favorable, les impôts pouvant être réduits et les compensations sociales améliorées ! Les mesures "macroniennes" vont-elles assurer ce retour à un eldorado idyllique ? Que Nenni ! Elles sont destinées à faire rentrer l'économie française dans le schéma capitaliste néo-libéral qui ne recherche que la maximilisation des profits, sans se soucier du social et du développement de l'emploi. En outre, les mesures macroniennes affaiblissent une masse de consommateurs qui seront obligés de se contenter des produits à très bas coûts issus des délocalisations et des importations. La France est "en marche" vers l'abîme des marchés à la concurrence libre et naturellement faussée !

Alors que faire ? Attendre le retournement de la situation économique mondiale pour constater, -à part l'amélioration de la situation des "très riches"- l'inadaptation des réformes macroniennes à la situation française  ! C'est débile et criminel. Les Français -citoyens et consommateurs actifs et retraités- doivent se serrer les coudes pour leurs emplois et ceux de leurs enfants, en se mobilisant de différeentes façons :

- donner la priorité aux productions nationales de biens et de services : les Allemands à qualités égales acceptent de payer un peu plus cher les produits allemands. Il en est de même pour les Chinois, les Japonais et les Coréens pour leurs productions nationales. Le Français, avec sa vision "éclairée et réfléchie" soit achète des produits à très bas coûts à la piètre qualité, soit achète des produits de bonne qualité en acceptant de payer plus cher comme pour des produits allemands de qualité comparable aux produits français ! Le déficit commercial France/Allemagne est de l'ordre d'une trentaine de Md€/an et ce n'est pas la grande masse de touristes allemands qui traversent la France pour des vacances en Espagne qui peut compenser ce gros déficit. Un peu de nationalisme social et solidaire améliorerait les comptes publics et sociaux et réduirait notre chômage de masse.

- inciter les entrepreneurs français à améliorer leurs productions par des investissements de qualité, de recherche et de productivité : cette incitation doit venir d'abord des consommateurs par leurs choix prioritaires réfléchis, et par les pouvoirs publics. Les consommateurs français sont prêts à faire des efforts de solidarité pour leur emploi et ceux de leurs enfants : ils ne sont pas prêts à le faire si ce n'est que pour augmenter les flux de l'optimisation fiscale des prédateurs économiques et financiers ! Cette politique de reconquête est essentielle et impérative !

- considérer tous les touristes étrangers comme des amis, les respecter et répondre à leurs attentes : pour une majorité de touristes qui choississent la France pour ses paysages, ses sites remarquables, ses monuments historiques, ses musées, ses stations de ski, ses plages, sa gastronomie, son art de vivre... les séjours en France seraient merveilleux s'il n'y avait le comportement peu amène d'un grand nombre de Français ! Le tourisme, source d'activité et de revenus, est une ressource importante pour équilibrer les comptes nationaux. C'est aussi un complément de ressources pour de nombreux actifs à temps partiels (saisonnalité, horaires limités). Il est temps que tous les Français, fiers des richesses culturelles de leur pays, évitent d'être arrogants -rien ne le justifie- et d'un chauvinisme de mauvais aloi : a priori les visiteurs étrangers nos aiment et aiment la France, alors si nous voulons les garder plus longtemps chez nous, soyons naturellement accueillant et à l'écoute de nos visiteurs !

 

Les start-up et les nouvelles technologies de l'informatique

Elles ne sont pas prises en compte ici car elles pèsent très peu dans les échanges économiques : les spécialistes français, formés aux frais de la France sont très prisés à l'étranger (USA (animation 3D) et RU (finances)). Nos start-up -qu'il faut encourager et aider- font un chiffre d'affaire ridiculement faible, surtout à l'export, face aux chiffres d'affaires en France des GAFA, principalement pour Google et Facebook qui n'ont qu'un nombre limité d'employés en France, tout en retirant de gros bénéfices soustraits à l'impôt.


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14 réactions à cet article    


  • pipiou 2 avril 2018 10:41

    L’auteur confond solidarité entre générations et solidarité au sein d’une même famille, c’est carrément gênant.
    Peut-être joue-t-il aussi à l’enfumage ?


    • hugo BOTOPO 2 avril 2018 11:35

      @pipiou
      L’auteur confond solidarité entre générations et solidarité au sein d’une même famille, c’est carrément gênant.

      La solidarité au sein d’une même famille existe encore : c’est naturel. Bien qu’il y ait toujours des contre-exemples où la voracité et l’égoïsme prévalent.
      Par contre les solidarités entre générations, longuement décrites dans l’article, sont organisées par les pouvoirs publics et les organismes sociaux paritaires. Les solidarités privées qui se limitent à souvent à des oeuvres dites de charité restent peu développées en France.


    • Jean Roque Jean Roque 2 avril 2018 12:12

       
       
      Solidarité avec Rothschild et son assurance financière : colon
       
       


      • Francis, agnotologue JL 2 avril 2018 12:30

        Lu que le titre : quelqu’un peut-il dire s’il s’agit d’une énième charge contre les retraites par répartitions ?


        • Shaw-Shaw #Shawford42 2 avril 2018 12:33

          @JL

          N’en faites pas trop ! ^^

          (PAULIAC au rapport, fissa, smiley ? )


        • Le421... Refuznik !! Le421 2 avril 2018 18:30

          On a raboté ma retraite sans me demander mon avis.
          J’ai donc décidé à mon tour de raboter tout ce qui est bénévolat ou don quelconque pour quoi que ce soit.
          Et ce serait rigolo que tous les retraités fassent pareil...


          • pilou34 pilou34 2 avril 2018 19:03

            Idem pour moi - Désormais je ne donne plus un centime à quelque association que ce soit.


          • zygzornifle zygzornifle 3 avril 2018 08:50

            @Le421

            idem plus de « benet vola » ni de dons pour cause de CSG ....

            je me donne a moi meme .....

          • foufouille foufouille 2 avril 2018 18:43

            "Les produits alimentaires bio sont de meilleure qualité nutritionnelle et gustative ; ils favorisent une meilleure santé des consommateurs"
            une de mes voisines a eu le cancer tout en mangeant bio et est décédé à 46 ans.


            • zygzornifle zygzornifle 3 avril 2018 08:48

              @foufouille

              mes parents ont mangés bio toute leur vie produit du jardin pas d’alcool pas de tabac et ce ne les a pas empêchés de disparaître avant 65 ans , ha oui c’était des ouvriers et l’usine n’était pas bio ....

            • zygzornifle zygzornifle 3 avril 2018 08:51

              Pour ceux qui se retrouvent a la rue il n’y a plus de conflit de génération .....


              • zygzornifle zygzornifle 3 avril 2018 08:52

                Enfumage de Macron :


                mougeon fumé a la cantine tous les midis .....

                • Le421... Refuznik !! Le421 3 avril 2018 09:01

                  la dégradation de la matière organique et l’assimilation des sels minéraux nécessaires aux plantes

                  Une anecdote...
                  On m’a refilé un bac à compost il y a quelques années, et je m’en sert depuis.
                  Il y a un truc que je ne comprends pas.
                  Je n’en ai jamais sorti un seul seau de 10l de compost !!
                  Y’a tellement de bestioles, notamment des vers de terre, que ce machin bouffe tout ce qu’on lui mets à l’intérieur !! Pas les boites de conserves, bien sûr, mais même le papier essuie-tout, zac !! Plus rien !!
                  Des fois, je le remplis avec des feuilles ou des petites branches... Pareil. Huit jours plus tard, il reste même pas la moitié de hauteur dedans... Génial !!
                  Mou pote le pêcheur de truites, il se frise !! Il trie les bonnes tailles.
                  Comme il me dit, c’est 1€ la vingtaine de vers en boutique spécialisée...


                  • zygzornifle zygzornifle 3 avril 2018 10:26

                    @Le421
                     

                    On t’a refilé un bac pour sérial killer destiné a faire disparaître rapidement les cadavres . 

                    C’est pas Emile Louis ou Nordal Lelandais qui te l’aurais filé ?

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Auteur de l'article

hugo BOTOPO


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