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Accueil du site > Actualités > Economie > Technologies : alors, bulle ou boum ?

Technologies : alors, bulle ou boum ?

C. Anderson (auteur de la très célèbre Longue Traine - voir la fin de ce billet sur le sujet) se livre dans le numéro de février de Wired à une analyse très riche d’enseignements sur la situation économique et entrepreneuriale actuelle.

Certes, on peut admettre qu’il y a un peu de "bulle" (comme en 2001...) dans la valorisation de certains grands (cf. les cours de Google & Yahoo) mais C. Anderson affirme (à raison) qu’il y a actuellement autre chose qui émerge dans l’’économie : un boum entrepreneurial durable !

Il va même jusqu’à reconnaître la valeur d’une bulle économique comme celle de 2001 : en ruinant certains investisseurs, elle prépare le terrain (infrastructures) pour le boum suivant. A titre d’exemple, l’explosion actuelle du haut débit doit certainement quelque chose à toutes ces start-ups télécoms de la fin du XXe siècle qui ont créé un colossal réseau de fibres optiques, qui perdurent actuellement, même si elles ne sont plus là pour l’exploiter !

Selon C. Andersson, les spécialistes du capital-risque investissent cinq fois moins que durant la bulle 1.0 et pourtant les startups du Web 2.0 bouillonnent ! Par exemple, il y a une société très dynamique du Web 2.0 derrière chacune de ces API.

Donc, sur le fond, cet article affirme que nous sommes dans un boum durable, basé sur 3 éléments-clefs :

Ce dernier point amène d’ailleurs les opérateurs du capital-risque à se poser des questions : à quoi servent-ils dorénavant ? Rick Segal, un "venture capitalist" américain renommé, voit les nouveaux entrepreneurs se passer aisément de ce qu’il leur apportait avant  :
  • son carnet d’adresse : la blogosphère et tous les sites communautaires le remplacent avantageusement
  • du capital : inutile ! on peut louer une infrastructure plus que décente pour quelques dizaines de dollars par mois, sans contrat et avec une simple carte de crédit...
Donc, pour C. Anderson, c’est cette absence de besoin de recours au capital-risque qui fait que nous entrons dans l’ère d’un boum entrepreneurial durable.

En effet, quand on peut se passer du capital-risque, il n’y pas cette pression de grossir vite à n’importe quelle condition (sans pérennité) pour permettre une plus-value maximale à ses "bienfaiteurs" à travers la sortie ("exit" est le terme consacré) prévue dès l’investissement initial.

L’entrepreneur peut donc prendre son temps pour construire un projet durable et "sain" : innovant, mais pérenne !

Messieurs les entrepreneurs, c’est le moment de mettre l’ouvrage sur le métier ! Si bien sûr, il ne l’est pas déjà...

P.S. : Pour N. Carr, il ne faut pas aller trop vite en besogne. L’investissement est une affaire d’offres et de demandes. Pour lui, la majeure partie des investisseurs (donc la majeure partie du capital) restent encore frileux "à tenter le coup à nouveau" après les gifles cinglantes de 2001. Mais cette fièvre peut revenir et troubler à nouveau les prémisses actuelles, pourtant si favorables à une innovation massive et durable, en brouillant à nouveau la vraie valeur de ces nouvelles sociétés.


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