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Débat sur la taxe carbone : créer une taxe à la fois « écologiquement efficace et socialement acceptable »

Cette taxe environnementale, présentée fin juillet dans un rapport de Michel Rocard, a pour but de limiter les émissions de dioxyde de carbone, et par conséquent de freiner le réchauffement climatique causé par le rejet de gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone. Cependant ça n’est pas tout. La taxe carbone pourrait bien aussi servir à préparer la société à l’épuisement des énergies fossiles (fioul, essence, gaz...) en augmentant leur prix, et ainsi pousser la recherche de nouvelles énergies.

Elle peut également être appelée taxe pigouvienne, du nom d’Arthur Pigou, le premier économiste a avoir proposé une taxation correctrice des externalités, c’est à dire des conséquences non désirées qu’un acte économique peut engendrer sur d’autres personnes. En effet, une telle taxe permet à l’acteur économique de mieux percevoir ces externalités, mais elle permet aussi de générer un revenu qui servira à remédier à ces effets non désirés.

On parle ainsi du principe "pollueur-payeur", les pollueurs étant aussi bien les entreprises que les ménages.

Cette taxe est indispensable, on ne peut plus se permettre de nier une telle évidence. L’écologie coûte cher sans aucun doute, mais c’est un investissement pour l’avenir. Tout ce qui touche aux produits bio est en effet plus cher que les produits classiques, se faire installer des panneaux solaires coûte cher sur le moment... Mais au final on y gagne ! On y gagne en santé et en économies !

La taxe carbone augmente donc les prix des produits finis proportionnellement aux émissions qu’a engendré leur production. Il serait alors nécessaire d’introduire cette taxe progressivement car elle pourrait créer des déséquilibres entre les consommateurs. En effet, l’objectif n’étant pas de mettre en place un impôt supplémentaire, une redistribution des revenus de cette taxe sera organisée. Or, les consommateurs ne bénéficiant pas de la redistribution (par exemple les chômeurs, qui n’ont donc pas les allègements de charges sur le travail) seront pénalisés. Et comme l’a dit à l’instant Lorant Deutsch sur France 2 "Ce ne serait pas juste d’appliquer cette taxe de la même manière pour tout le monde : il y a une différence entre quelqu’un qui roule en 4 x 4 et quelqu’un qui roule dans une vieille voiture qui pollue beaucoup, mais qui n’a pas le choix car il n’a pas les moyens de s’en payer une autre." Alors où faut-il placer la limite ? "Le curseur n’est pas arrêté mais, pour que la taxe atteigne son but, il me semblerait raisonnable de limiter les mesures de compensation au quart des Français les plus pauvres", déclare Yves Martin, ancien président de la mission interministérielle sur l’effet de serre.

D’après François Fillon, la taxe serait fixée à 14 euros par tonne de CO2. Mais, il y a quelques jours, le président contredit son premier ministre face au représentant d’Europe Ecologie, Jean-Paul Besset qui confie : "Le Président nous a répondu que rien n’était arbitré, ni sur le taux, ni sur la progressivité, ni sur le mode de redistribution de la taxe".

Le débat est donc loin d’être clos pour le moment. Mais globalement, si le côté social n’est pas oublié par le président de la république, et si cela permet de nous aider à respecter nos engagements vis-à-vis du protocole de Kyoto, de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, cette taxe est une très bonne chose.
 

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20 réactions à cet article    


  • jako jako 8 septembre 2009 11:21

    Bonjour , le principe de participer je suis pour mais...... que tout le monde y participe et surtout et en premier les entreprises qui proménent des crevettes au travers du monde, les transporteurs, les agriculteurs, les pécheurs les voyagistes etc et après tout cela le propriétaire de véhicule particuliers.
    Il faudra aussi bien être transparent sur l’utilisation de cette mane ( pas comem la vignette autrefois )


    • jymb 8 septembre 2009 11:44

      Effectivement taxer un produit déjà archi-surtaxé cela ne peut -être que novateur, intelligent et dynamisant. Cela à la faveur d’une baisse transitoire du baril. Vite, sautons sur l’occasion ! de toute façon une taxe créée ne disparaît quasiment jamais.
      Taxer l’automobiliste ça n’a jamais été inventé non plus.
      dans quelques mois, si l’on se retrouve avec un baril bien cher et quelques tartines de sur -sur taxes on renouera avec les vols puis les violences pour se procurer le produit de la pénurie organisée.
       Ou seront ce jour là les admirables pondeurs de taxes ? ni responsables ni coupables comme dab’ ?


      • HELIOS HELIOS 8 septembre 2009 12:38

        Pour qu’une mesure fiscale quelconque soit efficace, il faut DEUX conditions ESSENTIELLES :

        ---- La premiere, c’est que l’entité taxée, (le menage, l’entreprise) ait une marge de manoeuvre pour reagir a cette taxe, c’est a dire qu’elle possede, pour les ménages, par exemple, un « reste a depenser en fin de mois » qui soit entammé par la taxe... et pour l’entreprise, qu’elle ait une marge en fin d’exercice suffisante, qui soit diminuée par la taxe.

        Or, la majorités des menages, comme la majorité des entreprises, n’ont pas cette marge de manoeuvre. Les unes comme les autres ont déjà du faire des arbitrages faute de l’existence même de ce « reste a dépenser » ou cette « marge bébéficiaire ».

        Comprenons bien que dans ce contexte là, toute taxe, si vertueuse soit-elle, ne servira a rien puisque les choix incitatifs ont déja été fait juste pour boucler le budget. A moins donc de créer une economie et/ou une classe de population parallele (hors systeme) on y arrivera pas. La contrainte rajoutée n’est qu’une souffrance supplementaire, juste avant le basculement... dans le hors systeme ! un peu comme si on torturait vache et cochon, juste avant l’abattoir.

        --- La seconde condition, c’est le choix. La taxe se voulant « didactique » (que j’aime cette expression, comme s’il avait fallu l’attendre, cette taxe, pour s’’apercevoir de la cherté de l’energie, il y en a qui nous prennent vraiment pour des cons).

        Toute choses égales par ailleurs, le consommateur ou l’entrepreneur, pourrait reorienter son mode de fonctionnement, même au prix d’une contrainte supplementaire en terme de service, s’il pouvait choisir entre plusieurs solutions. Or, actuellement, il n’existe pas de solution alternative.

        Que ce soit dans le domaine du déplacement, du transport, du chauffage, de l’emballage, de l’eclairage, l’utilisateur n’a pas le choix donc la taxe est déjà un echec patent. Cette taxe, comme pour le paragraphe precedent n’est qu’un odieux HOLD UP ETATIQUE sous un louable pretexte certe, même s’il y a redistribution derriere.

        Ce hold up étatique arrive juste derriere le hold up commercial effectué par toutes les entreprises qui surfacturent tout ce qui est « ecologique ». Ce hold up est en fait un tranfert inacceptable de charge... puisque l’economie realisée sur la consommation, payée ( a EDF par exemple), est largement absorbée par l’augmentation du prix du produit payée au fabriquant.

        Si vous vous etes interressé au probleme, vous verrez que tout ce qui vous permet d’economiser est tres largement surfacturé. aucune justification de cette surfacturation sinon celle d’un commerce qui veut capter tout ou partie de l’economie realisée

        La taxe carbone est la mise en oeuvre officielle et publique du comportement commercial de ceux qui captent l’argent des economies realisées, sauf que l’etat, lui, le fait AVANT que cette economie ne soit realisée et même ne soit possible. Genial, non ?


        Quand je pense qu’il existe des gens qui la defendent ! Faut-il qu’ils n’aient pas de probleme pour survivre ou bien que ce soient des graines d’Ayatollah...


        • joletaxi 8 septembre 2009 12:52

          Votre« conformisme angélique » n est pas sans me rappeler l’époque où j’étais moi-même étudiant,et où il était impensable de mettre en doute les grandes victoires du communisme.Le corps professoral était phagocyté par d’innombrables « gens de gauche » et il ne faisait pas bon s’écarter de la ligne.

          Exemple:vous affirmez :« Tout ce qui touche aux produits bio est en effet plus cher que les produits classiques, se faire installer des panneaux solaires coûte cher sur le moment... Mais au final on y gagne ! On y gagne en santé et en économies ! »
          Vous envisagez une carrière de journalisme.Cela implique donc que vous soyez curieuse,que vous vérifiez vos sources,que vous confrontiez les différents points de vue.Si vous appliquez cette attitude aux panneaux solaires par exemple, il n’est nullement prouvé que cette solution apporte un quelconque bénéfice sous sa forme actuelle.Toute intervention de l’autorité publique pour promouvoir une technique a pour effet collatéral de distraire des moyens qui auraient éventuellement pu servir à voir émerger une autre technologie,qui se serait insérée naturellement par les lois du marché.l’exemple des bio-carburants montre les dérives de ces actions « bien pensantes ».Un autre exemple qui va susciter de multiples réactions est l’idée que nous devons à tout prix promouvoir les transports en commun,en privilégiant le train.Or toutes les études prouvent que le transport en commun coûte 3/4 fois plus cher que le transport individuel,sans pour autant apporter apporter de solution générale(les 800 kms de bouchon ces derniers w-e de vacances le démontrent)
          Un billet de TGV bruxelles /Nimes coûte 125 euros minimum.Un billet Ryanair même parcourt coûte entre 5 et 45 euros.Ryanair paie des taxes,fait du bénéfice.Le billet TGV lui n’inclut pas le coût du réseau, et devrait être multiplié par 2 !(merci au contribuable français)
          Tout ceci pour vous dire qu’il faut se méfier des idées« généreuses » que l’on nous vend pour notre bien.
          Si vous êtes curieuse, comme tout bon journaliste, vous ne pouvez pas ne pas vous poser de questions sur la réalité du RCA.Or toute cette hystérie actuelle a pour moteur cette « croyance »Cela ne va a pas interloqué d’entendre Mr.Obama, qui bien qu’avocat ne doit pas être un parfait imbécile,déclarer que le CO2 est un polluant qui met en danger la santé !


          • jcm jcm 8 septembre 2009 13:31

            Cette taxe est destinée à orienter la consommation vers une consommation de produits à moindre contenu énergétique au travers d’un surcoût appliqué à certaines catégories de produits.

            Si j’ai bien compris une partie de son produit, importante, sera redistribuée sous la forme d’un « chèque vert » ou d’une compensation sous une autre forme, qui ne me semble pas définie à l’heure actuelle, afin de ne pas pénaliser les faibles revenus.

            Elle jouera sur un facteur « prix » totalement négligeable dans le cas d’un revenu élevé mais très pénalisant pour un revenu faible, d’où l’idée de redistribution.

            Il y aura 2 sortes de produits : les très peu taxés, au très faible contenu énergétique, et les taxé à taux plein au contenu énergétique fort.

            Cette description peut laisser supposer que nous serons tous en mesure d’acheter l’une ou l’autre sorte de produit : si cela était possible, avec systématiquement dans chaque catégorie des produits de qualité égale, cette taxe mériterait d’être défendue car chacun, quel que soit ses moyens, pourrait réellement exercer un choix basé sur des considérations d’ordre énergétique.

            Mais le fait est que nous ne nous trouvons pas dans un tel contexte, et celui qui n’a pour chauffer un habitat mal isolé qu’une chaudière au fuel au rendement faible, sans les moyens de changer de chauffage ni d’isoler, ne dispose d’aucun choix.

            Même chose pour qui sera contraint de se rendre à son travail en voiture, par manque de transports en commun, et sera peut-être le seul à le faire vers cette destination et à cette heure (ce qui lui interdira tout covoiturage) : aucun choix possible, le passage à la pompe sera indispensable.

            Ce qui s’avère en fait indispensable et n’est aucunement prévu dans le cadre de cette taxe est de mettre en place les alternatives qui permettront à chacun ce choix entre deux produits, deux solutions au contenu énergétique différent.

            Qu’il s’agisse de faciliter aux plus démunis une meilleur isolation de leur habitat, de développer des réseaux efficaces et denses de transports en commun, de généraliser la voiture électrique en libre service... il n’est pas prévu que le produit de cette taxe soit consacré à des investissements massifs dans l’une ou l’autre de ces direction.

            C’est la raison pour laquelle j’écrivais il y a quelques jours « Carbone : la taxe illégitime » et proposais un fiscalité spéciale, basée sur le revenu, dont le produit serait consacré aux investissement qui nous permettraient de prendre un réel virage énergétique.

            Songeons simplement que la rénovation thermique de l’habitat ancien demanderait une quarantaine d’années de travail à raison de 400 000 logements traités par an : le chantier est tout aussi immense qu’incontournable si nous voulons réellement parvenir à une meilleure efficacité énergétique.

            Et ce chantier peut encore être envisagé et mis en route dans les conditions actuelles : serait-il imaginable de l’entreprendre si le baril de pétrole devenait beaucoup plus coûteux ?

            De nombreuses considérations peuvent nous laisser supposer qu’il pourrait devenir extrêmement coûteux dans un avenir plus ou moins proche.

            C’est une façon d’exprimer que l’époque dans laquelle nous nous trouvons nous laisse encore des chances d’agir qui pourraient ne pas se reproduire.

            Il est encore temps de remplacer, dans son principe, cette "taxe carbone« par une »Contribution Environnementale Généralisée" (qui pourrait devenir une "Contribution Environnementale Européenne Généralisée" à plus ou moins brève échéance) dont le produit serait intégralement consacré à de grands chantiers qui permettraient à chacun de réels choix dans ses modes de consommation.


            • LE CHAT LE CHAT 8 septembre 2009 13:35

               l’objectif n’étant pas de mettre en place un impôt supplémentaire

              ben ,dans cette hypothèse , pourquoi ne pas baisser la TIPP et affecter la différence à la taxe carbone ????


              • PtitLudo PtitLudo 8 septembre 2009 14:51

                Encore une fois, la taxe carbone n’a rien à voir avec l’écologie !!!

                Ses 2 buts principaux sont :

                - faire rentrer de l’argent dans les caisses avec un motif tordu, de telle façon que si on conteste le principe, on sera immédiatement accusé d’être du côté des pollueurs (on a l’habitude avec ce gouvernement de cette rhétorique). De même si on était contre la journée de solidarité, on était accusé de vouloir faire crever les vieux, ....

                - semer la zizanie dans l’opposition, surtout avec le score des verts aux européennes, en montant les alliés historiques naturels les uns contre les autres et en disant « Voyez, je suis plus écolo qu’eux ! »

                Bien sûr avec un accompagnement médiatique concocté aux petits oignons et voilà le tour est joué. Donc en conclusion, article assez naïf, et je rejoins volontiers les avis d’Helios, joletaxi et jcm.


                • bernard29 bernard29 8 septembre 2009 17:40

                  Que les écologistes se mettent à servir la soupe aux pollueurs , c’est la meilleure. Aucune imagination ces Verts. D’ailleurs il se sont faits avoir par les Cohn Bendit, Hulot et Arthus Bertrand , les« hélicocologistes » de droite .

                  je c(ois que les citoyens sont beaucoup plus responsables que ces clowns qui croeitn résoudre la question par un impôt supplémentaire qui rate sa cible.

                  mettez une TVA à 33 % pour tout véhicule de plus de 5 CV . obligez les constructeurs à faire des voitures à 2 litres aux cents. Limiter la vitesse , brider les moteurs. gratuité des transports en commun, baisse des prix SNCF. Plan transports collectifs dans chaque région . Bossez un peu les écolos au lieu de sortir d’une commission en disant qu’on va créer un nouvel impôt qui va empécher la mobilité des chomeurs à la recherche d’un emploi. Vous vous souvenez quand même que l’on disait qu’il fallait être mobile, flexible, rapide, pour retrouver du travail ; non ??


                  • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 8 septembre 2009 19:01

                    La taxe carbone existe déjà, elle s’appelle TIPP !

                    D’autre part, que vont faire nos écolos distingués pour sauver la planète Mars, victime, comme la Terre, d’un réchauffement climatique. Peut-être suggèreront-ils une baisse du développement de l’activité martienne ?
                    http://www.generation-nt.com/rechauffement-climatique-planete-mars-global-surveyor-nasa-recherches-scientifiques-actualite-22676.html

                    Si on continu a taxer à tout va, et en imposant des règles inutiles et néfastes, comment les entreprises et les particuliers vont-ils pouvoir explorer de nombreuses voies d’adaptation nécessaires et indispensables.

                    La lecture du livre de Vaclav Klaus « Planète bleue en péril vert » devient une urgence vitale.


                    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 8 septembre 2009 19:11

                      @bernard29

                      Pour info, un TER pollue plus qu’un autocar effectuant le même trajet. Donc les transports SNCF gratuits, risques de couter très cher : financièrement (12 milliards de subvention par an actuellement !) et écologiquement.

                      D’autre part, vouloir surtaxer les plus gros véhicules est aussi une grossière erreur : C’est sur les véhicules haut de gamme que sont testés et mis au points les technologies d’avenir, parce que la recherche coute cher, et qu’avant de démocratiser un nouveau procédé, il faut d’abord l’amortir sur de grosses berlines (filtre à particules, pot catalytique, moteur à injection, récupération d’énergie au freinage ...). Actuellement un gros 4 x 4 pollue bien moins qu’une 5CV d’il y a 10 ou 15 ans.


                      • Croa Croa 8 septembre 2009 23:54

                        « Pour info, un TER pollue plus qu’un autocar effectuant le même trajet. » Ha bon ? Explique ! Parce que l’atome nuit à l’environnement ? (Cas du TER)
                        Parce que le CO2, effluent propre, n’est pas polluant ? (Cas de l’autocar, présumé récent et en bon état, donc propre en dehors du CO2, non éliminable.)

                        « un gros 4 x 4 pollue bien moins qu’une 5CV d’il y a 10 ou 15 ans » Effectivement VRAI ! Mais il rejette bien plus de CO2 (truc propre) que la vieille 5CV !

                        jesuisunhommelibre a dû suivre des cours de « com » chez Peugeot !  Tout l’art d’empapaouter son monde sans jamais mentir !


                      • Salade75 10 septembre 2009 19:18

                        La différence est que le TER transporte beaucoup plus de personnes en une fois, et donc la pollution rapportée au passager est bien moindre. Et certains TER sont quand même électriques (proportion très variable selon les régions) !
                        Imaginez le nombre de bus pour transporter quotidiennement les usgers du Transilien !


                      • Dan2012 8 septembre 2009 19:14

                        Taxez, Taxez, il en restera toujours quelque chose !!
                        - Personne (ou presque) ne parlait d’écologie jusqu’à ce que les politiques et les industriels comprennent qu’il y avait de l’argent à faire et beaucoup d’argent.
                        - Utiliser la crédibilité du peuple pour faire passer des taxes nouvelles, ce n’est pas nouveau : voir la vignette auto (pour les vieux qui n’ont en pas vu la couleur).
                        - Mais là en ce qui me concerne, j’en ai vraiment marre qu’on se foutte de notre gueule à ce point. Il n’y a plus de limite.
                        - Qu’on nous taxe, bon mais qu’on arrête de nous servir les salades avec M...
                        - On essaie toujours de nous vendre des voitures qui polluent (prouvez moi le contraire), mais avez-vous vu un seul constructeur qui ne parle pas de sauver la planète avec ces saletés ?
                         


                        • Dan2012 8 septembre 2009 19:25

                          @ cécile,
                          Très bon article pour devenir journaliste. Hurler avec les loups c’est le meilleur moyen. Surtout pas d’initiative personnelle ni d’idées à contre courant. Les journalistes qui élèvent la voix, surtout maintenant se font tout simplement virer. 


                          • Lucile Lucile 8 septembre 2009 20:34

                            Je reconnais être naïve.

                            Cependant le dernier commentaire (de dan2012), j’aurai pu m’en passer. Merci, les critiques sur les journalistes j’en entends assez tous les jours et je tiens à préciser que mon ambition est plutôt de devenir reporter pour Envoyé Spécial par exemple, et pas journaliste de TF1.

                            Mais je remercie les personnes qui ont apporté des critiques constructives (surtout jcm, j’adhère totalement à ton raisonnement).


                            • jcm jcm 8 septembre 2009 21:59

                              Merci, Lucile.

                              En relisant mon commentaire, rédigé à la hâte, j’y découvre pas mal d’entorses à l’aurtaugraff... désolé !

                              Mais cette dernière réaction sera pour dénoncer cette exécrable idée émise ce soir par F Fillon, celle de compenser le coût de la taxe par une remise ou un crédit d’impôt sur le revenu.

                              C’est la proposition d’un bachibouzouk (cher Haddock !) ou d’un malfaisant à moins que ce soit celle d’un inconscient.

                              Car si compensation il doit y avoir elle doit être à destination de tous ceux qui seront affectés par cette taxe, et tous ne payent pas l’impôt sur le revenu pour diverses raisons.

                              Le jeune qui n’a jamais travaillé mais achètera du carburant, serait-ce pour chercher un boulot, et qui dans ce cas ne percevra aucune compensation.

                              Le stagiaire, faiblement rémunéré lorsqu’il l’est mais peut avoir un trajet de 60 km matin et soir (histoire véridique) qui bosse pour se faire un peu d’argent et alimenter sa thèse...

                              Pareil pour celui qui travaille, déclare, mais n’est pas imposable, ou celui qui ne trouve aucun emploi, survit grâce au RMI/RSA et cherche aussi du boulot autant que ses moyens le lui permettent, qui le lui permettront encore moins avec ce système !

                              Juste ce qu’il faut pour enfoncer encore plus profondément ceux qui éprouvent le plus de difficultés.

                              Décidément ce ministre sort du cadre, ne mérite ni sa place de premier ni son poste de ministre !


                            • 3.14 3.14 8 septembre 2009 22:05

                              « créer une taxe écologiquement efficace et socialement acceptable ».
                              Touchant de naïveté, je mettrais bien celà sur le compte de votre âge, mais je dois avoir à peu près le même...disons que ça vient plutôt du manque d’éducation politique.
                              La vérité c’est que créer un impôt alors que le peuple (et pas les financiers qui l’ont créé) subit une crise importante est une honte. Un scandale digne de l’Ancien Régime. Mais là où les élites actuelles sont bien plus fines, c’est qu’elles n’imposent pas cet impôt par la force mais par l’idéologie.
                              L’idéologie écologique qui culpabilise le Français moyen d’avoir acheté, consommé, alors que tout le Système pousse à la consommation. Est-ce la faute du peuple si les appareils ménagers sont conçus de façon à lâcher juste après la garantie ? si plusieurs nouveaux modèles de portables sortent chaque jour ? s’il doit subir des heures de publicité grâce à la télévision ? si 90% des produits qu’on lui propose sont fabriqués à l’autre bout de la planète, entrainant une pollution supplémentaire par le transport ?
                              Les Français n’ont pas a payé pour tout ça, instinctivement ils le savent bien, mais à force de répéter des mensonges, la perception de la réalité est transformée et la raison est hors-jeu. Voilà pourquoi certains acceptent de se faire tondre et en souriant en plus, merci l’écologie.

                              Lucile, si vous voulez être journaliste, devenez-le par vous même, ne cherchez pas à entrer dans le soi-disant « journalisme professionnel », vous vous ferez du mal en participant à la désinformation permanente mais vous ne pourrez arrêter puisque ce sera devenu votre gagne-pain. Vous voulez être journaliste ? Commencez par vous renseignez sur leur condition, 90% sont des employés directs ou indirects soit du pouvoir, soit de Mr Bouygues, Dassault ou Lagardère, une simple recherche sur internet confirmera ce fait. Ensuite, posez-vous la question si vous êtes prête à servir ces gens-là.



                              • Christian Delarue Christian Delarue 9 septembre 2009 08:41

                                La contribution climat-énergie dite taxe carbone de la commission Rocard prévue pour réduire la consommation d’énergie et la réduction de gaz à effet de serre n’est pas une réussite à ce jour. Sa mise oeuvre gouvernementale non plus. Les critiques ne cessent de tomber. Une d’entre elles a attiré notre attention, celle d’un ami co-fondateur d’ATTAC Guillaume DUVAL qui dans son article " Taxe carbone : il faut raison garder " (1) dit en substance que l’injustice sociale de cette taxe " ne doit pas retarder la montée en puissance d’une fiscalité environnementale en France ". Ce choix écologique anti-social est dur à entendre en période de crise économico-sociale.

                                Cette contribution présentent trop de défauts. J’en vois quatre . Le propos est sobre car non spécialiste de la question climatique et alors que déjà des auteurs avertis se sont prononcés. Par contre, peu à ce jour ont défendu un service public national de l’énergie propre (en lien avec une gestion publique mondiale de l’énergie comme bien commun de l’humanité).

                                1 - Cette contribution présente quatre grands défauts :

                                Elle élude la question écologique et la question sociale et enjambe allègrement la question démocratique.

                                * Sur le volet démocratique, à défaut de vote ou de consentement à l’impôt on apprend par sondage que deux français sur trois contestent cette nouvelle taxe. On sent qu’une vague de « communication-culpabilisation » va monter en puissance dans les médias pour réexpliquer la nécessité d’un seul changement individuel de comportement pour limiter la dépense d’énergie fossile qui dispense des gazes à effet de serre qui sont à leur tour responsables du réchauffement climatique observé.

                                * Sur le plan écologique, elle exclue l’électricité . Il est certain que l’augmentation des prix du charbon, du fuel et du gaz va favoriser la consommation d’électricité. Mais l’électricité est exclue au motif du nucléaire soit disant « propre ». Elle a d’autres défauts annoncés, notamment son faible taux qui la rend aux yeux des spécialistes inefficace.

                                * Au plan social, elle exclue les entreprises polluantes mais pas les ménages qui n’ont pas choisi le mode de production qui impose un mode de consommation. De plus, elle ne va pas empêcher les riches de surconsommer. Par contre, ce sont les prolétaires qui vont devoir être vigilants et être « sobres ». Toujours la même rengaine de l’austérité pour ceux d’en-bas et de gabegie maintenue pour les très riches. La justice sociale est absente.

                                * Au plan fiscal, le choix de la neutralité empêche le financement public de l’énergie verte. Car la question est bien au-delà de la sobriété énergétique de réduire la production d’énergie « sale » pour développer celle dite « propre ». Une fois ce choix effectué se pose la question du mode de production de l’énergie « propre » : privé ou public ? Marchand ou non marchand ? En micro local ou en réseau national ?

                                2 - Pour une gestion publique mondiale et pour un service public national de l’énergie propre.

                                D’autres questions ne sont pas abordés telle le besoins de réformes de structure comme celle par exemple du logement " écologique " pour tous en lien avec l’instauration d’un grand service public national du logement.

                                L’énergie fossile représente 80 % de l’énergie produite. Il faut réduire son extraction mais de ce fait investir dans la production de l’énergie renouvelable. L’énergie doit devenir un bien public à gestion publique pour l’humanité. Car nul ne peut se dispenser d’énergie. Elle est vitale. L’énergie propre doit donc devenir un droit garanti aux humains de la planètes. La question sera posée en décembre au sommet de Copenhague.

                                Par ailleurs, l’énergie renouvelable dite « propre » ou « durable » va dans les prochains mois avoir le vent en poupe plus qu’auparavant si les gouvernements se mettent à taxer sur les énergies fossiles et seulement ces énergies-là. Dés lors, le besoin de production et distribution d’énergies propres va devenir impératif, urgent et de façon massive. Cette production comme cette distribution devra se faire sous appropriation publique et hors du marché pour que tous y ait accès.

                                Imaginons que chaque ménage soit à égalité financière par subventionnement public, ce qui n’est pas simple, peux-t-on penser sérieusement que chaque ménage va être en droit de planter une éolienne dans son jardin ! Cet individualisme est tentant. Il est à repousser de même qu’un localisme de quartier ou de ville. Pour contrer la logique marchande et privatiste (des transnationales) et pour promouvoir une certaine égalité d’accès, il n’y a guère que le service public national. Lui seul assure la péréquation tarifaire pour l’ensemble des usagers du territoire.

                                Christian Delarue

                                Taxe carbone : il faut raison garder Guillaume DUVAL


                                • lharmas 10 septembre 2009 00:00

                                  Dès qu’une reprise sérieuse aura lieu, si elle a lieu, le prix des énergies fossiles, pétrole en tête s’envolera vers des sommets jamais atteint. S’en suivra une nouvelle crise. Dès sa sortie, si elle a lieu, le prix des énergies fossiles .... etc et rebelote.
                                  Et si nous restions dans une récession de long terme, le baril augmentera tout de m^me mais de façon probablement plus linéaire et moins brutale.

                                  Ca c’est demain, au mieux dans une poignée d’année. Ca n’est pas discutable, c’est physique et ça s’appelle la dépletion pétrolière (gazière dans 20 ans uranium dans 35, etc ... )

                                  A voir l’optimisme scientiste de ceux qui refusent cette taxe, je suppose que d’ici aux quelques années qui nous séparent d’une situation irréversible nous roulerons tous en véhicule électrique ou selon vos souhaits,air comprimé ou l’hydrogène. Itou pour tous les domaines consommateurs de fossiles.
                                  J’aurais cet optimisme si je ne passais pas quelques heures tous les soirs à disséquer tous documents sur la question.

                                  En réalité il y a urgence. Si nous arrivons à y répondre ça ne sera pas pour conserver notre niveau de vie actuel, je crois bien que c’est absolument impossible. Et toute personne ayant un minimum d’information et de logique s’en rendra compte.
                                  Réagir aujourd’hui nous permettra juste d’amoindrir le(s) choc(s).

                                  Depuis des décennies que nous savons ce qui nous pend au nez, comme des fanatiques à oeillères nous ne voulons pas voir la réalité. Elle risque de se rappeller à nous avec force.

                                  Et comme nous sommes à la fois : dans l’urgence et absolument incapable d’agir car involontaire et mal-informés ; la seule chose qui peut nous amener à modifier profondemment nos modes de transports, de consommation, de vie c’est une obligation financière.

                                  Le nécessaire changement fait peur et une nouvelle taxe c’est pas forcément plaisant, mais aujourd’hui c’est absolument nécessaire.

                                  Il est trop tard pour en critiquer le principe. Soyons en revanche fort vigilant quant à son efficacité, et sa justesse sociale.


                                  • Salade75 10 septembre 2009 09:00

                                    Personnellement, je trouve que cette taxe est une formidable idée pour changer les comportements !
                                    Mais pourquoi s’arrêter bètement là ?
                                    Plutôt qu’une loi, pourquoi pas une taxe sur les Burkas ?
                                    Supprimons l’engorgement des prisons et des tribunaux : taxe sur les crimes et délits !
                                    Problème de l’école ? Taxe sur les fautes d’orthographe, de grammaire et de syntaxe !
                                    Trop de chomage ? Taxe sur la non possession d’un contrat de travail !
                                    ETC ....
                                    Je suis sûr qu’avec toutes ces taxes, nous arriverions enfin à un monde idéal sans jamais qu’aucune décision politique ne soit prise, et donc sans avoir à repenser le modèle économique et sociétal !
                                    N’est-ce pas là le rêve des politiques professionnels pour que leur règne soit sans aspérité, et donc sans fin ?

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