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Accueil du site > Actualités > Environnement > Endettement et bouleversements climatiques

Endettement et bouleversements climatiques

L’endettement, en permettant le pillage au sud des richesses naturelles et en poussant au nord les habitants à gâcher ces richesses transformées, est un vecteur directe du réchauffement.

Le changement climatique est directement lié à la surconsommation des ressources fossiles, gaz, pétrole et minerais, et à l’agriculture intensive énergivore : labours, engrais, pesticides, monocultures et élevages intensifs. (1) Commerce et exportation permettent à 20% des habitants de la planète de consommer-consumer 80% des richesses de la terre. La minorité est maxi-responsable du réchauffement.

Une très grande part des minerais, du pétrole et des cultures d’exportations sont situés dans les PED (pays en développement)

Dette et corruption, trop souvent liées, sont comme les 2 pattes avant du cheval de Troie qui va permettre aux pays riches de pénétrer les pays bien pourvus en ressources naturelles et humaines. Pour continuer l’image on pourrait dire que les 2 pattes arrières sont les transnationales et les bourgeoisies locales qui profitent de la dette et de la corruption. La queue, le détail dans ce système, étant un mélange de guerres, de pauvreté-sous-alimentation des populations et de désastres environnementaux. La dette a ainsi permis au système en trois temps - production-exportation-profit - de se développer dans des proportions considérables au mépris du désir des peuples de ces pays.

Pourquoi la Banque Mondiale et le FMI ont-ils systématiquement fait des prêts aux dictateurs et rarement aux dirigeants démocrates. Au-delà des causes géopolitiques liées à une recherche de domination américano-occidentale sur l’ennemi soviétique, la raison principale a été, et est encore, l’obtention des matières premières de ces pays au plus bas prix. Les transnationales du pays corrupteur-préteur, aidées par une classe de dirigeants locaux complices, peuvent se servir dans les richesses naturelles du pays, sans avoir à rendre de comptes à la population. On retrouve là une autre trilogie : dette-corruption-pillage qui fait écho à la précédente, et fait croire à l’idée d’une croissance infinie, dans laquelle les problèmes environnementaux et sociaux n’existeraient pas.

Si le réchauffement d’aujourd’hui a pour origine essentielle, plus d’un siècle de rejets de CO2 des pays riches, la plus importante montée de la température, avec ses conséquence désastreuses, se fera dans les décennies qui viennent. Les franchissements de seuil irréversibles étant devenus plus que probables. Pourtant, dès à présent, ce sont bien les pays en développement qui en souffrent alors qu’ils n’en sont pas responsables. Exemple à Madagascar, en mars 2007 et 2008, la saison des pluies au nord s’est transformée en cyclones d’eaux qui ont ravagé les rizières et compromis l’alimentation des populations. Les désastres dus aux cyclones à répétition dans les caraïbes, conséquence du réchauffement, sont 1.000 fois plus importants sur l’île d’Haïti surendettée et appauvrie que sur la proche Floride. L’instauration des politiques ultralibérales, par les conditionnalités liées à la dette, permet aujourd’hui cette prédation sans limites, par les transnationales du nord, à la source du dérèglement climatique.

La disparition des barrières douanières et l’affaiblissement de la démocratie dans les PED, imposée par la BM et le FMI, a pour nom Consensus de Washington. Ce sont les conditionnalités des PAS (plan d’ajustement structurel), ou dit plus crument, le libre-échange imposé par le fort au faible. Sans ces actions de guerre économique - le rapt des matières premières fossiles – jamais ni le nord, ni aujourd’hui la Chine n’auraient pu produire autant d’objets de consommation, industriels ou alimentaires, émetteurs de gaz à effet de serre par leur fabrication et leur utilisation.

Les banques du nord, la BM (Banque mondiale ), la BEI (banque européenne d’investissement), (1) les gouvernements des pays riches, l’aide publique au développement ont volontairement enfoncé les PED dans les dettes (lire « les confessions d’un assassin financier » de J.Perkins). Une part des emprunts sont détournés par les dirigeants. Et pour faire fonctionner le pays, ils sont obligés de réemprunter. Pour rembourser des sommes qui n’ont pas été investies, une plus grande production exportable est nécessaire, quel qu’en soit le prix environnemental et humain. Les transnationales sont gagnantes dans tous les cas. Les pays, pris à la gorge par le surendettement, sont contraints d’accepter des contrats léonins.

Après la crise de la dette de 1982, le FMI a imposé les PAS. Au nom de la « bonne gestion financière », les pays riches ont forcé les PED à ouvrir leurs frontières, supprimer le contrôle des changes et laisser entrer et sortir librement les capitaux. Les bourgeoisies dirigeantes en ont profité pour s’enrichir au mépris des souffrances des populations et des questions environnementales. Elles sont ainsi devenues les nouveaux actionnaires du système libéral au sud. Corrompues et complices, elles bradent leurs pays aux intérêts de la grande finance en acceptant de signer des contrats pour l’exploitation des matières premières qui ne laissent quasiment rien pour les populations : très faibles taxes au profit du budget de l’état. C’est ce qu’on appelle des contrats léonins. Depuis lors, les remboursements et les matières premières coulent à flot comme le sang d’un très grave blessé. Une irrigation colossale pour les finances du nord, un gâchis de richesses inouïes et des dégâts humains relevant du génocide au sud. N’oublions pas que la disparition de biens publics inestimables pour les générations futures est faite sans autre justification que le profit de quelques uns.

L’Indonésie a brulé une grande partie du 3ème massif forestier mondial. Depuis quelques années, elle est le 3ème émetteur de CO2 du fait de ces incendies volontaires. Ces forêts primaires, patrimoine naturel de l’humanité, ont été remplacées par des cultures intensives de palmiers à huile. Pourquoi ? Ce pays a été dirigé par le dictateur sanguinaire Suharto pendant une trentaine d’années. Sa dette est une des plus importantes des PED. L’exportation d’agro-carburant et autres produits dérivés de la palme enrichit les capitalistes locaux et la finance internationale à travers ses remboursements. Au Congo RDC, la guerre sans fin et ses 5 millions de morts, n’a pas d’autres raisons que la prédation des richesses fossiles par des capitalistes locaux associés à des capitalistes occidentaux.

La civilisation occidentalo-chrétienne a conquis le monde grâce à ses inventions thermodynamiques. Le consumérisme toujours croissant de biens matériels en est la partie visible. Confort et luxe au nord sont responsables du réchauffement : la partie cachée de l’iceberg est en train de fondre. Sans l’endettement des PED le prix des matières premières exportées aurait été beaucoup plus élevé. Sans l’endettement des européens et surtout celui des ménages américains (subprime) il y aurait eu beaucoup moins de consommation-gâchis au nord. Brûler trop de pétrole ou de charbon, surmanger des protéines d’origine animale provoquent l’émission de gaz à effet de serre en quantité insoutenable. Le réchauffement est le résultat d’un système d’organisation maintenant planétaire : la croissance de la trilogie dette-surconsommation-profits, sans limites de température et avec catastrophes garanties.

Nicolas Sersiron

 

(1) L’achat ou la location de dizaines de millions d’hectares de terres arables par les transnationales des pays riches dans les PED, voués à la production d’aliments pour les animaux et d’agro-carburant, ne pourra qu’augmenter les émission de GES (gaz à effet de serre). Les labours provoquent l’émission de CO2 stocké dans la terre, 5% des engrais azotés se transforment en oxyde nitreux qui, comme le méthane émis par les ruminants, est 300 fois plus réchauffant que le CO2.

(2) Aujourd’hui la BM et la BEI sont les plus gros financeurs publiques pour les industries extractives d’énergies fossiles.


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19 réactions à cet article    


  • jjwaDal marcoB12 27 décembre 2008 18:39

    Je suis globalement d’accord avec votre constat. Ceci dit les "gens" le savent ou
    ne vont pas tarder à comprendre que le "mur se rapproche" et la question est plutôt
    si on est optimiste " Comment nous sommes-nous sortis de la triple crise économique,
    énergétique et climatique, sans basculer dans le chaos ?... ".
    On a besoin de solutions énoncées clairement et fortement, pas d’une litanie de
    constats et de gémissements de cassandres.
    Oui, nos "élites" se foutent du bien commun, sont myopes au mieux au pire aveugle
    et ne brillent pas ni par leur courage ni par leur intelligence.
    On le sait, comme on sait que nos élections permettent de changer les têtes et non les
    politiques suivies.
    Les solutions ?...


    • JONAS Virgule 27 décembre 2008 18:41

      @ L’Auteur :

      Votre article politiquement orienté et partiellement inexact pour cette raison.

      Si notre participation massive à la pollution est indiscutable, la bombe démographique n’est pas de reste.

      L’exemple du Brésil où le défrichement des forêts par les paysans et la déforestation par les industries du bois, participe largement à la pollution, la forêt n’absorbant plus le co2. Les biocarburants issus de la canne à sucre viennent aussi s’ajouter à ce phénomène, contrairement aux idées reçues.

      Les désirs légitimes des pays qui veulent disposer d’un confort équivalent au nôtre et qui représentent une population de plus de 2 milliards d’habitants et qui ne sont pas disposés à attendre, vont provoquer l’effondrement de notre civilisation, sans avoir les moyens de s’y substituer.

      À mon avis il n’y a pas plus d’endettement que de crise ! Il y a une volonté Occidentale de freiner la croissance, avec tous les dangers que cela implique.

      La première intention a été l’augmentation artificielle du baril de pétrole, le risque de famine et de guerre civile a fait reculer tous les Gouvernements.

      Aujourd’hui, la crise, qui va provoquer un chômage endémique en Occident. La misère qu’elle va occasionnait, risque d’avoir des conséquences sur tous les pays pauvres qui vivent du tourisme, mais diminuera considérablement la pollution aérienne qui est une des plus importante et qui représente environ à 50 % du réchauffement climatique. On nous cache encore les effets fulgurant des CONTRAILS en ne prenant en compte que le co2.

      Le sujet que vous avez abordé est très vaste, mais je ne pense pas que nous puissions démocratiquement arrêter le massacre en cours, nous sommes tous des prédateurs et c’est toujours l’autre qui doit faire des sacrifices.

      Seule la nature va mettre un terme à notre folie, nous allons payer 50 ans d’erreurs, elles ne soustraient pas mais s’additionnent.

      L’addition est proche, nous en sommes aux hors-d’œuvre, en matière de déchaînement des éléments.

      Bon courage à tous.


      • Croa Croa 27 décembre 2008 23:19

        L’article de l’auteur est effectivement partiellement inexact... Partiellement seulement.

        Par contre ce commentaire est du grand n’importe quoi ! (Sauf à la fin mais ça doit être un coup de peau vu ce qui précède ! smiley )


      • Francis, agnotologue JL 29 décembre 2008 10:54

        Virgule écrit ""Si notre participation massive à la pollution est indiscutable, la bombe démographique n’est pas de reste"".

        L’Afrique compte moins de 1 milliard d’habitants, et pourrait en compter un milliard de plus, elle serait encore moins peuplée en densité que la France. Néanmoins, si l’on peut parler de bombe démographique c’est parce que l’on prévoit officiellement pour raisons climatologiques, un milliard de migrants du Sud vers le Nord dans les années à venir, en réalité pour causes de famines.

        Il écrit : ""Il y a une volonté Occidentale de freiner la croissance, avec tous les dangers que cela implique"". Freiner le croissance ? Parce qu’on refuse d’augmenter le pouvoir d’achat des classes populaires françaises au motif qu’elles enrichissent la Chine ? ce serait plutôt bon pour freiner l’immigration, non ? En réalité, il y a une volonté délibérée occidentale d’affamer l’Afrique : un génocide à l’échelle continentale, comme ceux pratiqués au siècles passées en Europe par des dictateurs que je ne citerai pas, pour rester neutre.

        Ça

        Il écrit : ""La première intention a été l’augmentation artificielle du baril de pétrole, le risque de famine et de guerre civile a fait reculer tous les Gouvernements"". Quel rapport y a-t-il entre le prix du baril de pétrole avec les guerres civiles et le famines ?

        Ce commentaire idéologique respire les idées reçues.

         


      • earth75 earth75 27 décembre 2008 19:57

        Bonsoir,

        Je suis dans l’ ensemble d’ accord avec l’ auteur. Si l’ exemple ne vient pas d’ en haut, dans ce cas ci , des pays occidentaux, rien ne changera.

        Bien sur, que la classe moyenne des PVD veulent vivre comme un américain moyen !! Qui ne le voudrait pas, d’ ailleurs ? Vous avez vu beaucoup de millitant des verts émmigrer au fin fond de la cambrousse Africaine afin de retourner vivre dans la nature.

        Tourner le robinnet et avoir de l’ eau courante, appuyer sur un bouton et avoir la lumiére, faire ses courses et remplir son caddie de victuailles, faire le shopping le weekend aprés 5 jours de travaille, voilà ce qu’ on fait nous en occident. Nous n’ avons pas le droit morale d’ en interdire l’ accés aux autres.

        Et il est vrai qu’ il ya gros probléme de surpopulation au niveau mondiale et pas seulement dans les pays pauvres. En fait on est esclave d’ un état économique qui nous empêche de tourner en rond.

        En occident, avec notre science, on pourait à l’ aise se tourner vers des moyens de production plus économe en énergie, en matiére premiére. On pourait par exemple commencer par réduire le temps de travail afin de laisser le temps aux citoyens de faire leur cuisine de maniére trés simple ; en cuisine, plus on utilise des aliments de base, moisn on pollue en amont et en aval : cuire des pâtes chez soi consomme moins de pétrole que d’ acheter des pâtes toutes prêtes. Moins de déchèts et d’ emballage, moins d’ énergie à la cuisson, au transport, une meilleur santé, donc moins de maladies, moins de médicaments, moins de plein de choses qui empoisonnent notre vie.....

        Ce raisonnement simpliste mais non dénué de sens, est concevable pour tout ce qui concerne notre mode vie. Ca ne nous engage pas à revenir aux temps préhistoriques. Il faudrait remettre en cause les soit disant dogmes économiques qui gouvernent nos sociétés. Arrêter les guerres, travailler mons longtemps, importer les mariéres premiéres et produire sur place, réorienté les cerveaux humains vers des domaines plus interessants que les sciences économiques : la recherche fondamentale et pratique, la justice, la médecine, l’ enseignement, la formation, etc enfin tout ces métiers bien plus utiles à une société que des crânes d’ oeufs de conseillers, de consultants, de cravates qui sont de vrais parasites qui n’ apportent rien sinon de faire office d’ aspirateur à pognon au profit d’ une élite.


        Cette même élite qui profite, qui est respnsable de la situation actuelle : les politiciens, les patrons, les syndicats, les artistes, les actionnaires, etc.... nous le peuple qui avons laisserfaire au lieu de se battre et obtenir gain de cause. Lordsque nous auron compris qu’ il ne peut y avoir de saine conccurence avec un ouvrier Chinois gagnant 100€/mois et un ouvrier Français qui gagne au moins 1000€/mois sans compter les charges, on aura fait un grand pas.

        Lorsque nous aurons compris que produire dans une totale indiférence environnementale est un crime contre l’ Humanité, et bien ce jour là, les tribunaux joueront leur vrai rôle et mettrons en prison les coupables.








        • Jean Lasson 27 décembre 2008 20:05

          @ l’auteur,

          Vous écrivez : "Le changement climatique est directement lié à la surconsommation des ressources fossiles [...]".

          C’est bien ce que les medias officiels nous affirment en boucle, mais la réalité semble être toute différente. Il semble en effet que (1) Il n’y ait pas de réchauffement global et bien au contraire, un refroidissement s’annonce, (2) les fluctuations de température du globe soient dues très majoritairement à l’activité solaire et non à l’activité humaine (anthropogénique) et (3) le rôle de l’effet de serre lui-même soit remis en question. Tout ceci est analysé et démontré sur ce site.

          A Poznan, un nombre croissant de scientifiques, dont au moins un prix Nobel, se sont rangé à cet avis. Les derniers rapports scientifiques du GIEC en font état, mais pas le résumé pour les politiques (et journalistes...)

          Bref, il semble bien que le concept même de réchauffement climatique anthropogénique (RCA) soit faux. Une escroquerie lucrative. Une mystication.

          Voir aussi cette petite vidéo.

          Par contre, les crises financière, économique et énergétique sont, elles, bien réelles...



          • jjwaDal marcoB12 27 décembre 2008 21:20

            La fatigue des fêtes... Je voulais parler plus haut des crises économique,
            énergétique et écologique (non climatique).
            Ceci dit même si la majorité des spécialistes du climat se sont trompés sur
            l’évolution du climat et ses causes (rien ne le prouve encore), l’acidification
            des océans n’est pas dû à un minimum solaire prolongé et le dégazage du méthane en zone arctique
            comme la dégringolade de la couverture en glace autour du pôle nord à un surcroit de
            rayons cosmiques.
            Nous avons des alternatives à l’usage massive d’hydrocarbures et nous serions des
            fous de ne pas les utiliser, climat se réchauffant ou non...
            J’ignore quels intérêts défendent ceux qui rejette l’hypothèse du GIEC, mais pas ceux
            de notre espèce et de l’environnement en général, car ils poussent à l’inaction.


          • Croa Croa 27 décembre 2008 23:25

            Décidément mais d’où ils sortent tous ???

            Au point où nous en sommes déjà il n’y a plus besoin de s’en référer aux scientifiques pour constater les dégâts smiley

             smiley Hélas ! smiley


          • François M. 27 décembre 2008 20:09

            Beaucoup seraient surpris d’apprendre d’où vient la majeure partie du financement des groupes environnementaux et du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat). Parmi eux se trouve certainement la Fondation Rockefeller. Et oui, des intérêts pétroliers. Tout comme certains ardents personnages qui se disaient en désaccord avec le fait même qu’il y avait un réchauffement et qu’on avait pris à accepter de l’argent des pétrolière.

            Ça donne froid…

            • JONAS Virgule 27 décembre 2008 21:24

              @ Aux commentateurs du réchauffement climatique naturel.

              Je serai très bref, n’ayant pas un esprit de Don Quichotte et le sujet étant trop vaste pour être traité sur ce fil.

              Les carottes polaires, analysées par les scientifiques, ont démontré que depuis 800 000 ans, jamais une fonte aussi fulgurante n’a été enregistrée.

              Fondamentalement, si la banquise avait fondu au point de disparaître, nous ne serions pas en mesure de remonter 800 000 ans en arrière.

              Alors, les carottes des affabulateurs sur les tâches solaires, sont cuites !

              Extrait d’un compte rendu du GIEC :

              L’analyse des glaces de l’Antarctique a permis de décortiquer la manière dont notre planète a basculé de périodes chaudes en périodes glaciaires au cours des derniers 800 000 ans. Les glaces polaires ne sont pas seulement la " mémoire " du climat des régions polaires. Les calottes polaires peuvent réagir au changement climatique avec des conséquences importantes pour la circulation océanique et le niveau des mers. Les carottes de glace prélevées au Groenland permettent ainsi d’étudier l’anatomie des changements climatiques les plus abrupts passés, caractéristiques des climats glaciaires.

              Valérie Masson-Delmotte est paléoclimatologue, ingénieur au Commissariat à l’Énergie Atomique. Après une thèse sur la modélisation du climat, elle travaille à comprendre les mécanismes des changements climatiques passés à partir de l’analyse des glaces polaires et des cernes d’arbres, sur des échelles de temps des derniers siècles aux derniers 800 000 ans. Elle est l’un des auteurs principaux du 4e rapport de synthèse du Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Évolution du Climat (GIEC).

              Les décisions gouvernementales des pays du G8 répondent aux inquiétudes relatives aux rapports confidentiels, rendus par ces scientifiques, qui ne vont pas crier au feu ! Pas plus qu’un Pompier, dans une salle de cinéma bondée par le public.

              Inutile d’en dire d’avantage.

              @ +


              • Croa Croa 27 décembre 2008 23:56

                À l’auteur,

                Ce n’est pas exactement ça mais tu y est presque.  smiley

                En fait l’endettement est global et non pas le seul fait de certains pays pauvres. C’est de toute façon bien ça la cause profonde des crises et notamment de la crise écologique. En fait la responsabilité n’incombent pas à certains peuples contre d’autres mais aux classes dirigeantes contre d’autres. Je présume que ceux tu appelle « dirigeants démocrates » sont ceux qui s’autoproclament « élites élues » des pays occidentaux ? Sache que eux aussi sont vendus et ont vendu leurs finances à l’oligarchie financière qui dirige tout. À ce jour il n’y a nulle part de supposées "démocraties" car nous n’élisons que des fantoches, toujours les mêmes d’ailleurs ! Seule existe une ploutocratie planétaire qui règne effectivement par la dette, c’est à dire par le plus génial moyen de coercition qui n’ai jamais été inventé.


                • sersiron 28 décembre 2008 10:45

                  merci pour ce 13,5/20 que tu m’accordes l’ami, mais je pensais avoir passé l’âge de l’école. Cependant je te remercie car tu es le premier à commenter l’article que j’ai écrit pour ce qu’il est précisément : la mise en relation causale de la dette dans les boulversements climatiques. Nulle part je n’ai dit que cette cause était unique, je voulais montrer son importance qui est le plus souvent méconnue. Il est bien évident pour moi que, comme dans les questions de maladie grave, les causes du réchauffement sont multifactorielles. L’endettement organisé par la finance internationale me semble particulièrement monstrueux dans la mesure où il est entre les mains de plus ou moins un millier de familles sur la planète.


                • Croa Croa 28 décembre 2008 14:39

                  Cette cause n’est pas unique mais c’est un peu pareil : Il s’agit de la cause profonde. "La dette" doit être comprise en tant que concept général, pas seulement celle qui s’impose aux pays dits "en voie de développement".

                  Par ailleurs j’insiste sur l’innocence des peuples. En effet lorsque cela va très mal ce sont les peuples qui sont invités à en découdre afin de régler ce qui ne sont que les problèmes de leurs maîtres. Certes , les peuples en assument les charges car il n’ont pas le choix ; pour autant la responsabilité, NON !  smiley Il serait temps d’en prendre conscience !


                • Lisa SION 2 Lisa SION 2 28 décembre 2008 23:30

                  " Une irrigation colossale pour les finances du nord, un gâchis de richesses inouïes et des dégâts humains relevant du génocide au sud. "

                  Rien de tout cela ne peut arriver sans la complicité active et passive des peuples inconscients que nous sommes... Notre incapacité à soutenir les acteurs de la lutte contre les ogm ou les viols d’entreprises telles Gemplus ou Uniross nous rend responsables de cette dérive mondiale qui nous noiera tous... Chacun de nos petits achats quotidiens pour un produit made in ailleurs nécessite notre accord personnel pour cette entreprise d’injustice mondiale... Sans nous, rien ne pourrait se faire et les géants seraient condamnés à décroitre... Il nous faut tous décroitre et relocaliser nos achats, indépendemment de l’Autorité soumise aux dictats économiques...


                  • Francis, agnotologue JL 29 décembre 2008 10:37

                    @ l’auteur, Mr sersiron. J’approuve entièrement cet article.

                    Vous écrivez : "" Les aides publiques au développement ont volontairement enfoncé les PED dans les dettes""

                    Pour ma part, je vois 3 utilisations principales de la dette.Premièrement, l’endettement provoque les dégâts que vous avez décrits et mieux que je ne saurais le faire.Deuxièmement, elle sert à l’édification des infrastructures indispensables à l’activité des multinationales, autrement dit pour nos entreprises de TP et nos exportations d’engins par effet boomerang.Troisièmement, elle sert aux achats d’armements

                    Et enfin, le surplus sert à acheter les classes compradores des PED avec la bénédiction des dirigeants occidentaux, et ce, pour une double raison : outre l’asservissement des populations condamnées à la misère pour cause de remboursement sans fin, l’autre raison si elle est moins cruelle n’en est pas moins déshonorante : cet argent détourné revient dans les banques Suisses pour la plupart, et sert essentiellement à abreuver l’industrie de luxe des pays riches. Comme chacun devrait savoir, les inégalités sont aux industries de luxe ce que les poules sont aux œufs, et inversement : indispensables.

                    Nb. Selon Jean Ziegler, la bourgeoisie compradore est composée d’une part, des héritiers de ceux qui collaboraient avec les colons au détriment de leurs frères de race, d’autre part tous ceux qui, dans les pays exploités sont "achetés" d’une manière ou d’une autre, par les multinationales et leurs avatars.


                    • Francis, agnotologue JL 29 décembre 2008 10:57

                      Sur le "réchauffement climatique".

                      Pour ma part, je pense que le terme réchauffement est un faux ami destiné à tromper les gens du Nord que nous sommes.

                      Considérant la Terre comme une enceinte qui d’un coté reçoit le rayonnement solaire, et de l’autre diffuse un rayonnement négatif : si l’enceinte est bien isolée, la température interne est élevée. Au contraire, si l’enceinte est peu isolée, la température intérieure va baisser.

                      Que se passe-t-il sur Terre ? dans un premier temps, il semble que le CO2 vienne renforcer l’isolation : CO2 perméable au rayonnement entrant, imperméable au rayonnement sortant. Résultat, la Terre se réchauffe, les pôles fondent.

                      La calotte glacière est une sorte d’accumulateur de froid en même temps qu’un manteau qui protège contre le rayonnement essentiellement négatif à ces latitudes. : si la calotte glacière disparaît, le rayonnement négatif va refroidir l’ensemble de la planète aussi sûrement que notre enceinte si on détériore son isolation.


                    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 29 décembre 2008 11:18

                      Salut JL,

                      Votre synthèse est si claire qu’elle mériterait grandement d’être complémentée et de paraitre dans un article digne de ce nom. Bien à vous lire prochainement. L.S.


                    • Francis, agnotologue JL 29 décembre 2008 12:20

                      Bonjour Lisa Sion, et merci de cette appréciation.

                      J’ai également apprécié votre intervention : nous devons tous décroître et surtout relocaliser nos achats. Mais même si cela était possible, je doute que cela suffise . Dans "Les raisins de la colère", J. Steinbeck écrit  : "des hommes qui avaient inventé des moyens pour créer tant de nourritures étaient impuissants à en faire profiter ceux qui en avaient besoin". Parce que l’argent manquait, les fermiers égorgeaient les porcs et les arrosaient ainsi que tous ces beaux fruits et légumes.

                      Le système capitaliste est excellent en période de pénurie et exécrable en période d’abondance. Le drame c’est qu’il conduit rédhibitoirement à l’exécrable. La mariée est trop belle, mais comment faire ? Le premier qui freine a perdu.


                    • JONAS Virgule 30 décembre 2008 23:47

                      Je ne partage pas : " si la calotte glacière disparaît, le rayonnement négatif va refroidir l’ensemble de la planète aussi sûrement que notre enceinte si on détériore son isolation ".

                      C’est plutôt le contraire ! Le magnétisme nous protège des radiations solaires, UV, les plus redoutables, Infra Rouges, avec déviation des particules. Les aurores boréales sont les témoignages physiques de cette réalité.

                      Le réchauffement d’un aimant a pour conséquence sa démagnétisation, l’augmentation des températures de surface de la surface terrestre, peut avoir des conséquences sismiques et la perturbation du bouclier magnétique de l’ionosphère et de la stratosphère.

                      Les conséquences sur le vivant sont très mal connues, si ce n’est avec les UV, un effondrement des défenses immunitaires, plus rapide que la stérilisation de l’atmosphère.

                      C’est certainement discutable, mais sans recherches, c’est ce qui me vient à l’esprit ! ?

                      @ +

                       

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