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Faim dans le monde : une insurrection morale est-elle encore possible ?

Les amateurs de films d'horreur sont aux anges. A l'affiche, en ce moment, l'un des fleurons du genre. "Hitcher" ? Mais non... Le meilleur film d'épouvante du moment est un documentaire. "Jesus Camp" ? Non plus, même si la découverte de ces camps évangéliques pour enfants, que l'on prépare à devenir de futurs soldats de Dieu et de George W. Bush peut également faire frémir. La palme du meilleur film "gore" 2007 revient à "We Feed The World" ("Le marché de la faim") de Erwin Wagenhofer. Un film tellement effrayant qu'il n'est diffusé que dans six salles à Paris... Pas d'effets spéciaux. Pas de faux sang. Que du vrai. Avec nous, consommateurs, comme principaux acteurs. Et de vrais gens qui meurent. De la faute du "système" - autre nom de l'antique "destin". Dans l'indifférence générale. La nôtre.

100 000 êtres humains meurent de faim ou de ses conséquences immédiates chaque jour dans le monde. 1 enfant de moins de 10 ans meurt toutes les 5 secondes de cette même cause. Selon le rapport annuel de l'organisation pour l'alimentation et l'agriculture, 842 millions d'hommes et de femmes souffrent de malnutrition chronique aggravée, qui les rend invalides et les prive de toute vie professionnelle, familiale et sexuelle. Un chiffre en constante augmentation. Pourtant, il est avéré que l'agriculture mondiale peut, à l'heure actuelle, nourrir dans de bonnes conditions 12 milliards d'individus, soit près du double de la population mondiale ! Ces quelques chiffres aberrants font dire à Jean Ziegler, rapporteur spécial auprès des Nations unies sur le Droit à l'alimentation, auteur de L'Empire de la honte, et dont les interventions servent de fil conducteur au documentaire, que "chaque enfant qui, aujourd'hui, meurt de faim est, en réalité, assassiné".

La faute à qui ? Au monde tel qu'il va. Et tel qu'il continuera vraisemblablement d'aller. La faute, selon Ziegler, aux "500 multinationales qui contrôlent 52 % du PIB mondial", "ne s'intéressent absolument pas au sort des pays dans lesquels elles sont implantées", "mènent une politique de maximalisation des profits et assoient leur pouvoir par la corruption des dirigeants". Et ce, dans un monde où "la normativité, qui était ancrée dans la souveraineté des Etats nationaux, se défait comme un bonhomme de neige au printemps" (toujours selon Ziegler, lors de son passage dans l'émission de France 2, Des mots de minuit).

Petit tour du monde de l'absurde

Quelques illustrations de ce monde qui ne tourne pas rond ? A Vienne, en Autriche, on jette environ 2 millions de kilos de pain par an, pourtant parfaitement comestibles. La quantité de pain ainsi gaspillée chaque jour pourrait nourrir la deuxième ville du pays, Graz.

En Roumanie, deuxième producteur agricole européen derrière la France, le leader mondial des ventes de semences, Pioneer, impose ses OGM, ses semences à utilisation unique, et détruit progressivement les modes de culture traditionnels. Un représentant du groupe nous livre un témoignage étonnant, précise-t-il, en son nom propre : il annonce, en effet, l'inéluctable hégémonie future des OGM, tout en la regrettant, souhaite que l'agriculture ancienne puisse résister, alors même qu'il participe activement à la liquider. Illustration, sans doute, du conflit interne à chaque homme, entre son intérêt et sa conscience...

Cet homme, courgettes en main, fait remarquer que celles qui sont génétiquement modifiées sont, certes, bien plus agréables à regarder, plus grosses, plus séduisantes pour le consommateur... mais n'ont aucun goût ; en tout cas, bien moins que les courgettes classiques, plus petites, plus tordues, et moins affriolantes à la vue. Désabusé, il prédit que, demain, les enfants ne connaîtront plus le goût d'une pomme ou d'une tomate authentiques. Le goût n'est malheureusement pas un critère retenu par les multinationales de l'agroalimentaire. Le critère unique, c'est le profit, et sa maximalisation. Et puis, fait-il finalement remarquer : veut-on de bons produits en faible quantité, ou de mauvais qui pourront nourrir tout le monde ?

Passons, à présent, l'Atlantique. Depuis 1975, les paysans brésiliens ont défriché la forêt vierge et ses arbres gigantesques, qu'on avait coutume de qualifier de "poumons de la Terre", sur une surface équivalant à la France et au Portugal réunis, pour y cultiver du soja, au point que le Brésil en est devenu le premier producteur mondial. Or, le soja appauvrit la terre amazonienne. Un soja qui est ensuite exporté massivement vers l'Europe, où il sert à nourrir... les cheptels, et, en particulier, les poulets. Pendant ce temps-là, les paysans souffrent de malnutrition chronique (comme 25 % des Brésiliens), et vivent dans une telle misère qu'ils doivent puiser leur eau - à boire - dans des mares polluées, à leurs risques et périls.

Situation tout aussi absurde au Sénégal, où les paysans voient affluer sur leurs marchés, au tiers du prix local, les légumes et fruits européens subventionnés, qui les condamnent à ne pas pouvoir vivre de leurs propres productions. Du coup, certains d'entre eux, sans espoir de survie chez eux, malgré leurs journées de travail de 18 heures, émigrent illégalement vers l'Europe, pour s'y faire exploiter (et servir, à l'occasion, de boucs émissaires). A ce drame, Ziegler apporte ce début de réponse : "Pour créer les conditions d'un développement autonome de l'Afrique, l'Europe devrait commencer par supprimer les 349 milliards de dollars de subvention à l'exportation de ses produits agricoles. Le poids de la dette est un garrot qui bloque tous les investissements productifs. L'Europe devrait forcer les grandes banques à accepter sa suppression."

Les poulets et le PDG

Les films d'horreur mettent parfois du temps à faire peur ; ils nous font patienter longuement avant de nous faire sombrer dans la franche épouvante. We Feed The World ne déroge pas à la règle. L'ensemble du film est inquiétant ; les deux dernières séquences, elles, glacent littéralement le sang.

D'abord, nous nous retrouvons dans une usine autrichienne qui fabrique des poulets, comme on fabriquerait des jouets ou des voitures. Une usine à bouffe, où l'animal en tant que tel n'existe plus. Fini l'animal qui a sa vie propre, et qu'un jour on chassera et tuera pour le manger. L'animal est ici nié dans son être, et d'emblée réduit à de la bouffe.

Tout commence dans des poulaillers géants, contenant jusqu'à 70 000 individus. Là, dans ces hangars sordides, poules et coqs se reproduisent. Les oeufs pondus sont placés dans des incubateurs. Puis dans de grandes caisses. Les poussins y éclosent, comprimés les uns contre les autres. Ensuite, comme n'importe quels objets dans une usine à la chaîne, ils suivent, sur des tapis roulants qui vont à toute vitesse, un parcours automatisé, durant lequel ils se font bringuebaler dans tous les sens. Ils atterrissent dans d'impressionnants hangars, où ils vont être gavés. A peine le temps de grandir qu'ils sont transportés à l'abattoir. Sans avoir jamais vu la lumière du jour. Sans avoir jamais gambadé en pleine nature. Sans avoir jamais "vécu". Passons sur l'abattage lui-même, nouveau parcours à la chaîne sur tapis roulant, avec électrocution via passage de la tête dans un bassin liquide, et décapitation, jusqu'à l'arrivée finale du cadavre sous cellophane. Prêt à déguster. Ces images soulèvent le cœur et donneront, à n'en pas douter, quelques scrupules aux futurs consommateurs que nous sommes, lorsque nous nous retrouverons face à face avec un poulet sous cellophane au supermarché.

Là encore, il est surprenant d'entendre un acteur de ce système, qui travaille dans une de ces usines à poulets, tenir des propos très critiques à l'encontre de sa propre activité : "Le consommateur ne sait plus comment le système fonctionne. [...] Les gens deviennent indifférents et brutaux pour arriver à leurs fins. Pourquoi ? Car dans les hautes sphères, il n'y a plus personne qui a commencé en bas de l'échelle. [...] Tous ces gens qui étudient à l'école et quittent l'université avec une licence ou un doctorat n'ont plus aucun lien avec leurs racines. Ils voient l'agriculture comme la plupart des gens, à savoir comme on la présente dans les pubs, idéalisée. Mais ça n'a rien à voir avec la réalité. Le marché ne s'intéresse qu'au prix. Le goût n'est pas un critère." La sale besogne est ainsi laissée à quelques professionnels, seuls en prise avec le réel, qui ont presque honte de ce qu'ils font, tandis que les consommateurs, et peut-être même les maîtres du système, ignorent tout des pratiques de terrain qui permettent la réalisation du profit et sa maximalisation tant recherchée et vénérée.

Ultime scène d'horreur du documentaire de Erwin Wagenhofer : la visite au PDG de Nestlé, Peter Brabeck. Celui qui dirige la plus importante multinationale alimentaire mondiale - et qui n'a pas dû voir le film qui précède son entrée en scène - nous assure que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, que le monde n'a jamais été aussi riche, que chacun peut aujourd'hui avoir tout ce qu'il veut... Il nous assure que l'avenir appartient aux OGM, que le bio, ce n'est pas si bien que cela... Il se réjouit de ce que l'homme ait enfin réussi à vaincre la nature hostile, à la maîtriser, à la manipuler à sa guise, et nous promet que tout cela est sans danger ; preuve en est, les OGM n'ont, à ce jour, causé aucune maladie chez nos amis américains. Il s'étonne donc candidement de ce que certains affichent quelques états d'âme vis-à-vis des manières de faire des grandes entreprises transcontinentales qui dirigent le monde.

Mais ce n'est pas tout. Voici venue l'heure du grand frisson... Peter Brabeck s'interroge très sérieusement sur le prétendu droit de tous les hommes à bénéficier de l'eau ! Ce cher monsieur, bronzé aux U.V. (comme le souligne malicieusement Ziegler), qualifie d'extrémistes les ONG qui considèrent que chaque homme de ce monde a droit à l'eau, et se prononce, pour sa part, en faveur de la privatisation de cette dernière, en laquelle il voit une denrée alimentaire comme une autre, qui a donc une valeur marchande, un prix, et que seuls ceux qui pourront se la payer auront le droit de consommer. Pour les autres... Faudra s'adapter, j'imagine, être flexible... moderne...

En résistance contre la privatisation du monde

Jean Ziegler, dans un entretien au quotidien suisse Le Courrier du 24 octobre 2002, avait déjà pointé "la visée historique de cette oligarchie transcontinentale", incarnée par le PDG de Nestlé : il s'agissait de "la privatisation du monde". En effet, nous disait-il, "pour les maîtres du monde, il ne saurait exister de « biens publics ». Cette visée est contenue dans le Consensus de Washington, un ensemble d'accords informels liant les principales sociétés transcontinentales, les banques de Wall Street, la Federal Reserve, la Banque mondiale, le FMI, l'OMC. Le but de cette alliance est l'instauration d'une stateless global governance, d'un marché mondial unifié et totalement autorégulé. Leur méthode : l'élimination de l'Etat et de toute instance régulatrice."

Alors que l'Europe affiche, disait-il en 2002, "une indigne soumission à l'empire états-unien", alors même qu'elle "a les moyens de résister", Ziegler situe le dernier rempart contre la privatisation du monde dans "la Charte des Nations unies et la Déclaration des droits de l`homme". "Les valeurs qu'elles contiennent et véhiculent", poursuit-il, "constituent la norme ultime de toute politique. Les nouvelles formes d`organisation issues de la société civile se meuvent dans cette constellation de valeurs. L'espoir vient de ces réseaux qui associent des individus et des groupes de manière transversale sans hiérarchie, sans dogmatisme, sans programme commun. Ils sont absolument et totalement dans la résistance. Contre la privatisation du monde. Georges Bernanos a écrit : « Dieu n`a d`autres mains que les nôtres. » Nous vivons en démocratie, nous pouvons et devons renverser l'ordre meurtrier du monde."

Réentendre la voix oubliée des sages

En voyant We Feed The World, j'ai pensé, par contraste, à deux êtres extraordinaires, dont les paroles précieuses nous manquent : l'ethnologue Claude Lévi-Strauss et le romancier Jean-Marie Gustave Le Clézio. Ces deux sages ont toujours été fascinés par des peuples (amérindiens entre autres) qui savaient vivre dans une "bonne entente avec la nature" (11e minute de cet entretien entre les deux hommes), en harmonie avec elle - du fait de leurs croyances : "Quand il existe des croyances en un maître des animaux, qui veille jalousement sur les procédés de chasse, et dont on sait qu'il enverra des châtiments surnaturels à celui ou à ceux qui tueraient plus qu'il n'est strictement nécessaire, quand, pour cueillir la moindre plante médicinale, il est nécessaire de faire d'abord des offrandes à l'esprit de cette plante, tout cela oblige à entretenir avec la nature des rapports mesurés. Et certains peuples ont même cette croyance que le capital de vie qui est à la disposition des êtres fait une masse, et que, par conséquent, chaque fois qu'on en prend trop dans une espèce, on doit le payer au dépens de la sienne propre..." (voir ce bel entretien entre Bernard Pivot et Lévi-Strauss à partir de la 27e minute).

Des peuples qui développaient, continue Lévi-Strauss, "une façon sensée pour l'homme de vivre et de se conduire, et de se considérer, non pas, comme nous l'avons fait, [...] comme les seigneurs et les maîtres de la création, mais comme une partie de cette création, que nous devons respecter, puisque ce que nous détruisons ne sera jamais remplacé, et que nous devons transmettre telle que nous l'avons reçue à nos descendants. Ça, c'est une grande leçon, et presque la plus grande leçon que l'ethnologue peut tirer de son métier." Une leçon à inculquer d'urgence à Peter Brabeck.

Le Clézio aussi nous parle de peuples qui ne partagent guère notre civilisation technique du rendement, et qui ont un sentiment de "la très grande fragilité" de la nature, qui savent par exemple que l'excès d'exploitation est néfaste, que si l'on remplace la forêt naturelle par des champs en monoculture, l'on obtient une détérioration du sol (écouter cet entretien vers 30 min 40). Il nous entretient de ces peuples qui vivent dans le respect des plantes, ne les cueillent qu'avec une extrême précaution, et si seulement elles ne sont pas trop jeunes, tout comme ils ne pêchent point de poissons qui n'auraient pas suffisamment vécu, ces peuples qui placent plantes et animaux à égalité avec les hommes. On est loin des poulets d'usine tenus toute la durée de leur courte vie à l'abri de la lumière du soleil, et traités, non comme des êtres vivants, mais comme des objets utilitaires à l'homme. On est loin du massacre de la forêt amazonienne, remplacée par des champs de soja à perte de vue, destinés au gavage des poulets d'usine... On est loin de cette culture mortifère décrite par We Feed The World.

La nostalgie d'un Lévi-Strauss ou d'un Le Clézio pour ces peuples que d'aucuns qualifiaient de "sauvages", de "barbares", ou de "primitifs", peut être salutaire. Car c'est bien de l'esprit écologique (certes laïcisé) qui les animait, que viendra, s'il doit venir, le salut de notre civilisation.


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156 réactions à cet article    


  • ZEN zen 16 mai 2007 12:07

    @ Taiké

    Bonjour,

    Comme en écho :

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=23995

    Bien sûr d’accord avec vous,et je vois que nous avons les mêmes soucis et les mêmes lectures .Je viens de passer quelques semaines sur ce problème, et je continue, car ce me semble être crucial pour notre avenir...

    Je suis plus réservé sur les positions quelque peu « romantiques » de L.Strauss et de Le Clézio, même s’ils ont raison sur le fond. Les Mayas n’auraient-ils pas provoqué leur propre disparition par une mauvaise gestion de leurs ressources et de leur milieu ?( ce n’est qu’une hypothèse)


    • Marie Pierre 16 mai 2007 13:27

      Bonjour Zen,

      J’allais parler de ton article... et j’ai mis un post sur l’article de Marsupilami.

      C’est toujours regrettable qu’AgoraVox ne regroupe pas ces articles « durables » pour en permettre un accès plus simplifié.


    • Taïké Eilée Taïké Eilée 16 mai 2007 14:47

      @ Zen : en effet, il y a un léger « doublon ». Je n’ai vu le film qu’hier, et je n’ai pas vérifié si un article avait déjà été publié sur lui ici. Au sujet de Lévi-Strauss, il a la nostalgie de peuples qui avaient un profond respect de la nature, et qu’il pouvait encore observer et étudier au Brésil lorsqu’il était jeune. Mais il a clairement dit, notamment dans une vidéo à laquelle je renvoie, qu’il ne croyait pas une seconde que les hommes cesseraient de se considérer comme les « seigneurs » de la nature, et c’est une raison de son pessimisme (tempéré tout de même par sa confiance dans la science, qui, d’après lui, pourra peut-être trouver les moyens de nous sauver du désastre). Invoquer Lévi-Strauss et Le Clézio n’apporte donc pas de solutions à la situation très problématique actuelle. C’est simplement rappeler l’existence d’hommes dont la pensée profondément écologique peut nous inspirer tous. Sans une profonde conversion généralisée des esprits - évidemment utopique -, comment endiguera-t-on le mouvement massif que nous connaissons, de destruction de notre environnement et de nous-mêmes ?


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 16 mai 2007 16:59

      A ZEN. Merci de souligner le romantisme des solutions évoquées. J’ai passé des années dans le tiers monde, à y vendre des services et à y acheter des complaisances. J’ai été une partie du problème et je me reproche tous les jours de ne pas faire assez pour une solution. J’y pense TOUS LES JOURS... mais je n’ai pas de solution. J’ai écrit tout un « projet de société » http://www.nouvellesociete.org/414.html en précisant bien que le projet ne s’applique qu’aux pays « développés » et que cette transformation des pays développés est un prérequis à tout effort sérieux pour aborder le problème des pays qu’on prétend en voie de développement.

      l’Occident a ruiné les cultures du tiers monde en y donnant ses surplus agricoles et poursuit dans la même voie en subventionnant encore son agriculture. Nous nous sommes donné bonne conscience en réduisant la mortalité infantile et en doublant la durée de vie en Afrique, sans nous préoccuper des conséquences de l’explosion démographique. Nous avons... Il faudrait des volumes : il ’y a rien que nous n’ayons pas fait pour collaborer activement, par total égoisme, à la ruine des pays du tiers monde.

      La faim n’a absolument pas pour cause notre incapacité à produire des aliments ; elle dépend d’un contrôle monoplolistique des prix, de la rupture de la chaine de distribution, de l’impossibilité qu’émerge une volonté d’agir dans un contexte où la solidarité ne dépasse pas le niveau de la famille élargie et où la corruption et le crime sont les seules avenues significatives de promotion sociale.

      Si vous avez une solution efficace,je m’enrôle demain. En attendant, je cherche...


    • La mouche du coche La mouche du coche 16 mai 2007 18:32

      @ l’auteur,

      Vous dites « Faim dans le monde : La faute à qui ? aux »500 multinationales qui contrôlent 52 % du PIB mondial« , »

      Si je comprends bien : ce n’est pas de ma faute mais à l’autre bien sûr ! Comme c’est curieux ! smiley

      Vous ne trouvez pas que vous vous donner de la bonne conscience un peu trop facilement ? smiley


    • Emmanuel 18 mai 2007 10:44

      @JC Allard « Si vous avez une solution efficace,je m’enrôle demain. En attendant, je cherche... »

      Une piste : le travail remarquable de Pierre Rabhi et de son association « Terre et humanisme », qui entre autre ont formé un nombre important d’agro-écologiste au Burkina-Fasso.

      Permaculture, agro-écologie, forêts jardinées, contrôle des semences, circuits économiques courts, souveraineté alimentaire, sont les pratiques de résistance à développer, dans toutes les parties du monde.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 20 mai 2007 16:37

      @ Emmanuel. Pierre Rabhi est un grand homme ; je l’ai rencontré en Tunisie il y a une quinzaine d’année. Il est le premier a reconnaître, toutefois, que ses projets n’apportent pas la solution au problème, mais à la désespérance qui s’y ajoute quand on se rend compte de l’immensité de la tâche. En appelant chacun à faire sa part, pour minime qu’elle soit, il pourrait avec le temps jouer un rôle considérable dans la prise de conscience en Occident qui est la condition sine qua non de l’effort concerté - et colossal - qui serait nécessaire. http://www.nouvellesociete.org/414.html

      Pierre JC Allard


    • La Taverne des Poètes 16 mai 2007 12:57

      Boycottez les produits Nestlé : achetez du chocolat du commerce équitable ! Grand choix de goûts et du vrai chocolat...


      • Luciole Luciole 16 mai 2007 13:38

        Vous avez raison, si l’on ne fait pas ce genre de choses maintenant tout de suite, cela veut dire que l’on accepte la situation telle qu’elle est. Un peu de cohérence ne serait pas de trop !!


      • jako jako 16 mai 2007 14:36

        exact je n’achète plus que le chocolat equitable qui est bien meilleur et presque au même prix :-P


      • alberto alberto 16 mai 2007 16:56

        D’accord avec La Taverne : boycottons !

        Sur le site de Greenpeace on peut trouver la liste des firmes qui utilisent les OGM,(signal rouge) celles pour lesquelles il y a doute (signal orange) enfin signal vert pour celles qui à ce jour semblent ok.

        OK aussi pour les produits du commerce équitable, quoique ..., mais c’est mieux que rien !

        Enfin : non aux produits frais issus de régions lointaines ayant consommé du kerosène pour voyager et la plupart du temps produit par des entrprises filiales de groupe financiers internationaux.

        Et encore merci à l’auteur de l’article : on ne dénoncera jamais assez cette course au fric qui nous envoie, nous et notre planète, droit dans le mur !


      • Tristan Valmour 16 mai 2007 18:13

        Il était une fois une multinationale qui incitait les africaines à utiliser du lait en poudre pour nourrir leurs bébés en disant que le lait maternel était moins bon. Résultat : des milliers de morts parce que le lait en poudre nécessite de l’eau... pas toujours pure en Afrique ! Les responsables de cette société sont-ils passés devant le Tribunal Pénal International ? Non !


      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 20 mai 2007 16:52

        @ Tristan Valmour Quand Nestle faisait sa modeste part pour ajouter à la désolation, il n’existait pas encore de Tribunal Penal International permanent. Même aujourd’hui, cette instance permanente est une rassurante fiction. Des Tribunaux a juridiction limitée ont été operationnalisés pour punir les crimes de guerre en Yougoslavie ou le génocide au Rwanda, mais rien de permanent et de sérieux ne peut exister aussi longtemps que l’Amérique impériale n’accepte pas que ses citoyens soient contraignables devant des instances autres qu’américaines. Sinon, les responsables de Guantanamo et d’Abou Ghraib y seraient déja. Il faudra un nouveau Nuremberg pour Bush, Cheney et complices. http://www.nouvelle societe.org/5143.html

        Pierre JC Allard


      • fifilafiloche fifilafiloche 16 mai 2007 13:31

        Etonnante recurrence du theme de la faim dans le monde alors que :

        La population humaine a ete multipliee par 6 en un siecle et ce malgre deux guerres mondiales et des pandemies devastatrices (grippe espagnole)

        Le chiffre de 840 millions de sous alimentes est a comparer au milliard souffrant d obesite, ce qui affecte aussi leur esperance de vie et leur bien etre.

        Il semble que la solution a ces desequilibres ne passe pas par l assistance alimentaire comme l empathie humanitaire le dicterait, mais par l education. Education a la contraception dans les zones dont l activite economique est trop faible pour soutenir une demographie exponentielle, education a l equilibre alimentaire pour l autre partie de l humanite souffrant d abondance.

        L article aurait gagne a s attarder sur les causes de ces desequilibres pour proposer des actions efficaces au lieu de partir dans des speculations intellectuelles sur le declin de l humanite productiviste...flower power, quand tu nous tiens smiley


        • bulu 16 mai 2007 13:58

          C’est vrai ca, vilain hippie va...( en 2007 smiley smiley )

          Mais vous vous relisez smiley ?


        • wired 16 mai 2007 13:59

          Assistance , voilà le mot est laché. Si les pays riches qui sont en parti responsbles de la destruction de l’agriculture des pays pauves par leurs auto financements , balayaient un peu devant leurs portes, mais quelle arrogance et dénis des moins favorisés.


        • bulu 16 mai 2007 13:51

          Pour repondre au titre de l’article (une insurrection est-elle possible), malheureusement NON, je ne crois pas, on le voit tous les jours. Vous avez-beau montrer par a+b dans le genre we feed the world, disparition des abeilles, changements climatiques, la prise de conscience ne se passe pas.

          La prise de conscience ne se passe pas, car elle implique un changement de vie et de paradigme personnel, mais aussi la confrontation face a un pouvoir sur-puissant (le fameux consensus de Washington cite dans l’article).

          Le resultat des elections en apporte une reponse aussi (alter-mondialistes OUT, neo-cons IN).


          • Chichile Chichile 16 mai 2007 14:14

            La prise de conscience passe très très bien. Seulement, allez expliquer à Mme Michu qu’elle doit payer son poulet 3 fois plus cher, parce qu’élevé « humainement », et que du coup, pan le budget loisir, pan les soirées pizzas, pan les fringues, pan la consommation de loisir de manière général.

            On nous bassine depuis des années avec la vie moins chère, graace à la grande distribution, mais il y a une raison à ces prix bas. Baisse de qualité, industrialisation phénoménale des modes de production, fin de la diversité et nivellement par le banal et l’afadissement(des pommes qui ne sont plus acides, des yaourts qui sont fades,...).

            J’ajouterai cependant que les fruits les plus mauvais que j’ai mangé ces dernières années provenaient TOUS sans exception de petits producteurs locaux, achetés sur les marchés. Allez comprendre...


          • wired 16 mai 2007 13:53

            Tout simplement terrifiant. En ce moment j’essaye de devient végétarien et je vais le devenir...


            • Alajuela Alajuela 16 mai 2007 14:11

              Le problème, je trouve, est que les gens ne se rendent pas compte (ou ne veulent pas se rendre compte) qu’ils ont entre leur main une part de responsabilité dans la façon dont tourne le monde.

              Oui, il appartient à chacun de se remettre en question quant à sa consommation. Le consommateur a oublié qu’il avait un grand pouvoir entre ses mains : en particulier celui du boycott (Cf. commentaire de La Taverne des Poètes).

              Finalement, ce n’est pas très compliqué d’acheter ses fruits et légumes directement auprès du producteur (en faisant le marché une fois par semaine) : on y gagne à tous les niveaux : légumes de saison meilleurs pour la santé et meilleurs au goût, on ne cautionne pas les gros groupes (grandes surfaces et tous les intermédiaires) et on réalise une grande action écologique en achetant des produits du coin (et non importés par bateaux, camions consommateurs de fuel de l’autre bout du monde). Sans compter que l’on ne cautionne pas non plus l’exploitation de personnes vivant à l’autre bout de la planète en produisant des denrées alimentaires pour pays riches au détriment de leur propre nourriture.

              POur ce qui est de la viande, je suis tellement convaincue par l’horreur de notre système, qu’après avoir passé une période à manger de la viande « bio » (respectueuse de l’animal), j’en suis arrivée à devenir végétarienne, c’est aussi bien et très écologique (il me manque de temps pour développer ce propos, je le ferai peut-être dans un article sur Agoravox).

              Il faut que les gens arrêtent de penser qu’ils ne sont pas responsables de la catastrophe écologique annoncée et de la misère humaine en général. On l’est tous et cela ne nous ferait pas de mal de se remettre en question (et je me mets dans le m^me sac, tant il reste à faire pour évoluer toujours)


              • sophie sophie 16 mai 2007 14:27

                comme engagement citoyen, changer de marque de chocolat ou passer du steack au gratin de courgettes ne me parait pas le plus efficient smiley. faut remettre les pieds sur terre les gars, le mode de vie des bobos, babas et autres bubus n’a guère d’importance smiley smiley


                • wired 16 mai 2007 14:46

                  commentaire à deux balles et clichés à deux balles. Devenir végétarien c’est tout simplement prendre en compte un souci éthique énorme qui est la souffrance animale (nous avons le choix au contraire d’un animal carnivore qui lui obéit à ses instincts), prendre en compte aussi l’aspect écologique et économique, 1 kilo de céréales et plus écologique et économique à produire que 1 kilo de viande.


                • Luciole Luciole 16 mai 2007 15:08

                  Entièrement d’accord. Quand on veut changer les choses, il faut commencer par soi-même, sinon c’est de l’hypocrisie.

                  Et pour ceux qui ne le savent pas encore, c’est génial d’être végétarien ! Je viens de m’y mettre et ma vie est transformée. Une forme étonnante !


                • Pinpin 17 mai 2007 17:45

                  Sans être végétarien, éviter de manger de la viande tous les jours est un premier pas. Manger de la viande devrait être une fête spéciale, un événement spécial du fait du don de la vie de l’animal.


                • frédéric lyon 16 mai 2007 14:27

                  Libéralisons le commerce des denrées agricoles, comme le reclament les pays du tiers monde qui veulent avoir accès à nos marchés.

                  Abattons les barrières douanières protectionnistes qui protègent nos agriculteurs, afin que les producteurs d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud puissent librement développer leurs agricultures en accédant à, nos marchés.

                  Abattons les barrières de protections qui affament le tiers monde et maintiennent sous perfusion, à coup de subventions coûteuses et contraires à la justice (comment le contribuable Péruvien pourra-t-il lutter en proposant aux agriculteurs Péruviens des subventions équivalentes ?) nos petits agriculteurs qui ne subsistent que grâce à des protections illicites.

                  Ensemble, aux côtés des agriculteurs du tiers monde, abattons les murs protectionnistes.


                  • Alexandre88 Alexandre Flet 17 mai 2007 22:07

                    «  »Libéralisons le commerce des denrées agricoles, comme le reclament les pays du tiers monde qui veulent avoir accès à nos marchés.«  »

                    N’IMPORTE QUOI !!!!

                    — > Les pays du tiers monde réclament juste de nourrir, et d’équiper, eux-mêmes, leurs pays, de leur propre travail.

                    — > un produit qui à fait 5000 kilometres pour arriver dans votre assiette est une absurdité écologique (gaz à effet de serre émis au transport), et une absurdité énergetique (pétrole consommé au transport).

                    — > il faut surtout (et au contraire de ce qui est sugéré dans le commentaire precedent) protéger les marchés des pays du tiers monde pour qu’ils ne soit pas inondés, comme c’est malheureusement de + en + le cas aujourdhui, par les produits des pays développé à prix bradés... qui arrachent les paysans de leurs terres et les forcent à s’entasser dans les bidonvilles.


                  • jako jako 17 mai 2007 22:18

                    exactement en france buvez du jus de pomme et oubliez les oranges et autres fruits exotiques


                  • Anto 16 mai 2007 14:43

                    les commentaires des végétariens me font penser à un épisode de southpark ou les gamins découvrent que les veaux sont des bébés vaches. pfff... j’imagine que vous faites vous meme vos vetements depuis que vous savez qu’ils sont fait par des enfants en asie, que vous n’utilisez plus la voiture depuis que vous savez que les pétroliers financent des conflits en afrique. ben non ? heh on est pas des mormons ! Quelle mauvaise fois, je vous jure...

                    faites la révolution ou bouclez là


                    • wired 16 mai 2007 14:50

                      Boucle là toi même bouffon ! c’est quoi ta révolution ? Explique un peu. Je n’oblige personne à faire pareil déjà. Aprés je donne mon avis. un peu de respect.


                    • Anto 16 mai 2007 15:55

                      donner un sens politique au fait d etre végétarien c’est ridicule et insignifiant. Fais ton coming out et dit tout betement que t’aimes pas la viande ou que ça te dégoute ! mais dire que tu fais ça pour combattre la faim dans le monde et les inégalités c’est aussi drole que desesperant. C’est comme dire que tu va boycotter la musique electro pour sauver les vendeurs de guitare classique ! Je sais pas t’as quel age ?

                      tu n’oblige personne à faire comme toi et heureusement. J’ai mentionné la revolution pour montrer à quoi aboutit ta logique idiote et inassumée. C’est le raisonnement bobo dans toute sa splendeur.

                      bien à toi.


                    • -noID- 16 mai 2007 22:57

                      @ Anto

                      « mais dire que tu fais ça pour combattre la faim dans le monde et les inégalités c’est aussi drole que desesperant »

                      Wired : « POur ce qui est de la viande, je suis tellement convaincue par l’horreur de notre système, qu’après avoir passé une période à manger de la viande »bio« (respectueuse de l’animal), j’en suis arrivée à devenir végétarienne...Devenir végétarien c’est tout simplement prendre en compte un souci éthique énorme qui est la souffrance animale »

                      Wired est devenue vegetarienne, certes , mais elle n’évoque nulle part les raisons que vous mentionnez. En revanche Wired, je suis ,comme vous, sensible à ce que j’ingère. Et à ce sujet notre industrie agro-alimentaire ne m’inspire qu’une défiance glacée.Ce qui est un comble au vu de ma chance de faire partie du petit milliard de personnes ne souffrant pas de faim...

                      Il y a quelque chose de kafkaien dans notre situation actuelle...

                      PS : Anto seraient ce les hormonnes de votre viande qui entraineraient vos défauts de comprehension ? smiley


                    • tvargentine.com lerma 16 mai 2007 14:45

                      Voila l’exemple type de la manipulation d’information qui ,présentés d’une certaine manière permettent à certaines personnes dans faire un bizness personnel.

                      Al Gore à tracé la voie. Al Gore,qui est tombé très bas (alcolisme) et qui n’avait plus d’idées politiques à su se reconvertir en précheur écologiste et cela rapporte des millions de dollars !!!

                      En France,Nicolas Hulot,suit de loin avec sa fondation Nicolas Hulot SA,mais ici ce sont des euros.

                      Il est donc normal que chacun se lance sur le créneau du bizness du « catastrophisme écologique qui aménerait la faim dans le monde. »

                      Jean Ziegler est dans ce créneau depuis des années sans avoir eu le succes financier d’un Al Gore ou d’un Hulot


                      • Muadib 16 mai 2007 15:11

                        Tiens, on a retrouvé un supporter de Claude Allègre.

                        Même après le dernier rapport de l’ensemble de la communauté scientifique ( sauf Allègre et Enron) sur le réchauffement climatique, on continue à faire planer le doute :

                        "Mais ma bonne dame ! Ca n’a rien à voir les dix dernières années les plus chaudes et le réchauffement ! Voyez, y a même des endroits qui vont refroidir sur Terre ! Et puis franchement, le pole nord, tout le monde s’en fout. Les bateaux pourront passer maintenant !

                        Quoi ? Les sports d’hiver ? Il vous restera l’Everest ou le Canada ! Ca vous permettra de voyager mon bon Mosieur !

                        Ce n’est pas parce qu’on balance une quantité de gaz immense dans l’athmosphère qui a des propriétés d’effet de serre que l’on change quelque chose mmh ?

                        C’est la nature mes amis ! Elle s’est juste mis à notre rythme en accélérant le processus ! Merci Dame Nature de nous offrir un printemps 7° au dessus des normales saisonnières."

                        Allez voir le film, suivez des cours d’énergétiques, de chimie et autres, et puis revenez nous voir.

                        Nous n’avons aucune idée de ce qui pourrait vraiment se passer. Les modèles climatiques mis en place n’ont aucun point de référence historique passé sinon les réchauffements « naturels » que la Terre a subi. Or ceux-ci se sont fait sur des centaines d’années, à l’inverse de celui-ci. Aussi, ce climat si fragile, ce système « Terre » si fragile a une très forte probabilité de partir en vrille à force de lui envoyer une telle dose d’éléments extérieurs.

                        Mieux vaut prévenir que guérir. Et nul besoin de prédire l’apocalypse pour cela. Heureusement que les futurs ingénieurs ont baigné dans ces nouveaux concepts environnementaux...


                      • bulu 16 mai 2007 15:37

                        Voila l’exemple type de commentateur (lerma) qui saute sur tout ce qui bouge, qui a un avis sur tout et une analyse sur rien et qui saoule, mais saoule, mais d’une force...


                      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 16 mai 2007 17:50

                        A Muadib. La lutte sérieuse à l’effet de serre ne peut pas passer par une baisse de la consommation d’énergie qui équivaudrait a renoncer au dévelopement et à choisir la pauvreté. Elle exige la substitution aux hydrocarbures de sources propres énergie : solaire, éolienne,nucléaire, avec certaines réserves. Pour en savoir plus : http://www.nouvellesociete.org/415.html

                        Pierre JC Allard


                      • Muadib 17 mai 2007 08:45

                        La lutte sérieuse contre l’effet de serre ne peut se faire que par plusieurs moyens.

                        - Fin des gaspillages d’énergie : Transport routier inutile dus aux délocalisations/Isolation accrue des maisons par des moyens naturels en priorité/...
                        - Réduction de la consommation individuelle par des gestes simples déjà précisés.
                        - Réduction de la consommation des entreprises par une augmentation des rendements déjà entamés depuis plusieurs années.
                        - Et, bien entendu, la mise en place des énergies renouvellables et du nucléaire en attendant mieux.

                        L’un ne va pas sans l’autre...Et faire miroiter à la populace qu’ils n’ont aucun effort à faire et que « nous » nous chargeons de tout est dangereux. Tout comme il a été dangereux de faire croire que la fusion nucléaire, la pile à combustible, le solaire, ect allait régler l’ensemble des problèmes. La recherche est incertaine et il vaut mieux éviter de tout miser sur une avancée majeure dans ce domaine.


                      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 19 mai 2007 17:11

                        @ Muadib. Eviter le gaspillage est une bonne idée en tout temps et en tout lieu, mais il ne faut pas confondre une saine recherche de l’efficacité avec le problème de l’équilibre entre offre et demande d’energie. Choisir de réduire la demande d’énergie c’est choisir de stopper le développement et de regresser. Il faut ACCROITRE l’offre d’énergie. Si on pense que les énergies actuelles ont un impact négatif sérieux sur l’environnement - et dans le doute il faut présumer qu’elles en ont un et non le contraire - il faut développer de nouvelles sources d’énergie propre. Parler d’économies d’énergie ne sert qu’a donner bonne conscience et nous distrait de cet objectif qui doit être prioritaire. (Voir l’artice « Pour l’amour de Gaia », sur le site Nouvelle Société)

                        Pierre JC Allard


                      • docdory docdory 16 mai 2007 14:50

                        @ l’auteur

                        Je ne pense pas que l’agriculture puisse nourrir 12 milliards d’hommes , même si l’on remplaçait les champs de tabac , marijuana , opium et autres vignes par des terres à blé et même si l’on renonçait tous au bifteck , à la saucisse , au poisson , au foie gras et au confit de canard !

                        A supposer même que l’agriculture y parvienne , de toute façon il n’yaurait pas assez d’énergie pour le chauffage , la cuisine et les transports de ces 12 milliards hypothétiques . La multiplication exponentielle des « guerres de surpopulation » , en particulier en Afrique , et l’augmentation des épidémies ( sida , nouveaux virus etc ... ) avec la concentration humaine empêcheront ce chiffre d’être atteint .


                        • Tristan Valmour 16 mai 2007 15:16

                          - La densité en Europe est supérieure à la densité en Afrique, même en incluant les zones non habitables, or il n’y a pas de « guerre de surpopulation » en Europe. Les guerres en Afrique ont d’autres origines.
                          - Les ressources alimentaires et énergétiques sont suffisantes, en l’état actuel, pour assurer les besoins de la population mondiale.
                          - L’Afrique a les moyens de nourrir sa population sans aide extérieure.
                          - Le problème est philosophique. Avec l’individualisme galopant, qui se soucie de l’autre ? Les valeurs d’aujourd’hui sont celles du prédateur.
                          - Faire un don à une association humanitaire allège la conscience mais ne résoud pas le problème. Le tonneau des danaïdes est toujours là. Si on utilisait cet argent pour la création d’organismes (entreprises ou associations) qui concurrenceraient les multinationales en portant des valeurs humanistes, le problème serait résolu. Les prédateurs des échanges commerciaux disparaîtraient par manque de clients. Et cela ne coûterait pas plus cher au consommateur-citoyen.


                        • Muadib 16 mai 2007 15:19

                          En fait, tout porte à croire qu’on produit déjà assez pour nourrir tout le monde. Voire même jusqu’a 10milliards d’invidus.

                          Simplement, ce calcul se base sur le fait que l’apport calorifique nécessaire par tête d’homme serait « normal » et donc inférieur à celui actuellement consommée par les pays industrialisés.

                          Le problème ne se situe pas dans les ressources (énergie, terrain,...) mais dans la répartition qui en est faite et de la conception que nous ,occidentaux, avons de la nourriture :

                          - Variée
                          - Disponible instantanément en grande quantité

                          Or, ces deux concepts amènent inévitablement à des gaspillages vu que pour éviter des ruptures de stock, on a tendance à commander plus...trop. Et vu la demande de fruits même en hiver ou de spécialités étrangères, on en vient à l’importation ce qui engendre une période de « vente » du produit réduite vu que la conservation de ce type d’aliments est loin d’être optimale après déjà 24h de transport.

                          Aussi, si le problème doit être réglé, c’est avant tout en s’attaquant aux principes du système qui permet à nous, occidentaux, d’avoir tout. Tout le temps. Désolé, mais la consommation de tomates en hiver, il faut essayer de s’en passer... Et il faut aussi pouvoir accepter que certaines étagères soient vides...

                          En réorganisant notre propre fonctionnement alimentaire, en revenant à des aliments qui se conservent mieux et plus longtemps, on permettra de remettre sur le marché ces excédents avant qu’ils ne finissent dans nos incinérateurs.

                          Et je passe sur l’élevage intensif qui en devient absurde lorsqu’on se retrouve avec 10 sortes de poulets différents dont la moitié finira à la décharge.


                        • docdory docdory 16 mai 2007 17:40

                          @ Tristan Valmour

                          La surpopulation est un phénomène relatif et non absolu . Un pays « normopeuplé » peut brusquement devenir surpeuplé en période de sécheresse ou de disette . Dès qu’il y a une famine ou une pénurie d’eau dans un pays , cela signifie qu’il y a surpeuplement . Certains pays sont incapable structurellement de nourrir leur population , sauf à exporter des matières premières contre l’importation des aliments . Si un jour l’Arabie Saoudite se retrouvait sans pétrole , elle serait dans l’incapacité absolue de nourrir sa population , l’agriculture saoudienne devant avoir une production des plus confidentielle ; donc , si elle est normopeuplée actuellement , elle pourrait brusquement devenir très surpeuplée !

                          Avant qu’il y ait une surpopulation absolue ( disette ou manque d’eau dans un pays ) , il peut y avoir surpopulation relative si les citoyens mangent à leur faim et boivent à leur soif , mais pour le reste vivent dans des conditions matérielles proches de l’intolérable , ou si le chômage atteint une grande partie de la population . De ce point de vue , des pays comme l’Algérie sont en fait déjà surpeuplés , et sont incapables structurellement de donner du travail et un avenir à au moins 30 % de leur population . Ce qui explique que nombre de gens essaient de venir de pays africains vers l’Europe sur des embarcations de fortune et se noient souvent pendant ces périlleux voyages . Ils ne le feraient pas si ces pays étaient normopeuplés et pouvaient donner des moyens de subsistance à tous leurs habitants ...

                          Vous dites qu’il n’y a pas de conflits de surpopulation en Afrique , mais les conflits au Darfour et les guerres quasi-endémiques dans la corne de l’Afrique sont à l’évidence des conflits de surpopulation , même si les prétextes invoqués sont autres . Les effroyables massacres algériens n’auraient probablement pas eu lieu si ce pays pouvait donner du travail à tout le monde .

                          On voit que même un pays comme la France est en instance de surpopulation . Lorsqu’elle n’avait que 50 millions d’habitants , il y avait du travail pour tous . Depuis que les 55 ou 60 millions d’habitants ont été dépassés , le chômage est devenu de plus en plus important , car du fait de la pauvreté de notre pays en matières premières , il ne peut pas rééllement donner du travail à tout le monde . Il est très probable que tout accroissement futur de la population française sera essentiellement un accroissement de la population au chômage ( à l’origine de conflits comme celui des banlieues ) , il n’y a donc pas tellement à se réjouir de la « bonne santé démographique » dont se félicitent les médias !


                        • ZEN zen 16 mai 2007 18:04

                          @ Docdory, bonjour

                          Je suis comme toi assez sceptique. Mais Ziegler dit que la production agricole actuelle serait capable de le faire, si elle fonctionnait autrement. Voici un dossier qui me paraît sérieux sur la question, avec la participation d’Edgar Pisani, assez bon connaisseur :

                          http://www.agrobiosciences.org/imprime.php3?id_article=1861


                        • Tristan Valmour 16 mai 2007 18:43

                          @ Docdory

                          Vous parlez de l’Arabie Saoudite maintenant alors que vous nommiez l’Afrique précédemment. Ce n’est pas la même chose. L’Arabie Saoudite est essentiellement désertique. Par ailleurs, je suis d’accord avec votre explication sur la surpopulation relative.

                          Mais l’Afrique a une capacité à accueillir une population bien plus importante. Pas l’Afrique Sahélienne bien sûr. Et je maintiens que les guerres ne sont pas le fruit d’une nécessaire régulation des naissances. Prenons le cas de l’Ethiopie que vous avez cité (Corne de l’Afrique). Beaucoup de gens ont de l’Ethiopie l’image d’un pays désertique en proie à la famine. Image popularisée par « we are de world », etc. C’est faux. L’Ethiopie possède des centaines de milliers d’hectares de terres fertiles, capables de nourrir l’ensemble de sa population. L’Ethiopie est verte. En revanche, les guerres ont détruit ces récoltes. Autre fléau : les invasions de criquets.

                          Les guerres en Afrique ont été le fruit du conflit Est/Ouest, de l’ingérence Sud-Africaine. Avec la chute du mur de Berlin, ces conflits ont pris une autre tournure mais s’inscrivent toujours dans des luttes monopolistiques mondiales. Multinationales contre multinationales, USA contre France, bientôt USA/Chine France/Chine, etc.

                          Il faut arrêter avec les guerres tribales. Je connais parfaitement bien la sociologie africaine, et sais que les guerres tribales sont un épiphénomène. De nombreux pays africains conservent une organisation anarchique, et le pouvoir des Etats s’arrête bien souvent à la capitale. Cela crée donc des potentats locaux à la solde de telle ou telle multinationale (ou tel Etat), et c’est ainsi que se forment les « guerres tribales ». Elles sont pilotées. Dans les pays d’Afrique Noire que je connais, quand vous avez un conflit, vous discutez. L’Afrique Noire, c’est le « continent » de la discussion, pas celui de la barbarie comme on nous le laisse croire.

                          Quant à la France, elle est loin d’être surpeuplée. L’Allemagne est plus petite que la France et beaucoup plus peuplée. En plus, ils ont réussi à avaler en moins de 20 ans un pays (la RDA) en retard sur tous les plans.

                          Notre chômage peut être résolu sans heurts, mais il n’y a aucune volonté de le faire. Il fallait que la situation pourrisse. Je vous laisse deviner pourquoi. De même, on nous dit qu’on a besoin d’immigrés pour contrarier la baisse de notre natalité : foutaises.


                        • ZEN zen 17 mai 2007 08:20

                          @ DOCDORY

                          Il est sûr, par exemple , que l’Egypte, vu son manque de terres agricoles et sa population (surtout urbaine), qui vient de doubler en moins d’un demi-siècle, ne pourra jamais accéder à une autosuffisance alimentaire, malgré des sommes folles investies dans des travaux néo-pharaoniques (constructions de grands canaux de détournement des eaux du lac Nasser pour créer une nouvelle vallée fertile).

                          Conséquences : ce pays restera vassal d’une politique d’aide alimentaire (blé us pour l’essentiel avec capitaux et endettement à long terme). Les USA utilise l’« arme alimentaire » pour s’attacher un partenaire dans sa politique du M.O. et entretient ainsi une « république autoritaire », la corruption à grande et à petite échelle...et des foyers de misère et de radicalité islamiste que le régime paiera cher un jour...Moubarak a largement échoué dans sa politique de baisse démographique.


                        • sophie sophie 16 mai 2007 15:03

                          et je ne vous parle pas de la quantité de ratatouille de soja qu’il faut ingurgiter pour avoir une ration de proteines suffisante pour notre equilibre physiologique, immunitaire.de toute façon, ce que mange un agoravoxien de base ne va pas le rendre plus ouvert a autrui ni reduire la faim dans le monde. 4 balles .


                          • Luciole Luciole 16 mai 2007 15:15

                            C’est de l’égoïsme de dire que puisque les autres sont des salauds, je peux me permettre d’en être un ou une moi-même.

                            Le comportement immoral d’autrui ne peut en aucune façon être une justification des mauvaises actions personnelles.

                            En 1943, les Justes qui cachaient des juifs n’ont pas empêché le génocide. Ils ont juste sauvés quelques parents et leurs enfants. Vous pensez que c’était des gros naïfs idéalistes ??

                            PS : Pour avoir assez de protéines, il suffit de manger en alternance des céréales et des légumineux (lentilles, etc.). Evitez le soja qui contient des hormones féminines et nuit à la croissance des bébés.


                          • clairette 16 mai 2007 20:58

                            @ Sophie :

                            J’ai lu avec attention l’article de l’auteur, très intéressant. Les commentaires sont souvent très pertinents, et invitent à la réflexion, quelles que soient les idées défendues.

                            Mais les vôtres (commentaires) permettez-moi de vous le dire, me semblent très amers et pauvres en argumentation.

                            Si ça continue, vous allez écrire comme Ierma...

                            Bon, je vous quitte pour retrouver mon gratin de légumes et croquer mon chocolat équitable, avec un petit café aussi du commerce équitable ! parce que je fais partie des demeurés qui achètent « équitable », ou aux petits producteurs, via les AMAP, un système que je trouve très intéressant !

                            Et tant mieux si ça vous fait rire ! ça vous remplacera votre steak quotidien !


                          • aquad69 16 mai 2007 15:21

                            Cher Taîké,

                            vous donnez l’impression de le découvrir à l’instant...

                            Mais il y a des gens qui ont commencé à dénoncer celà depuis les années trente !

                            Tout a été fait à chaque époque pour les déconsidérer et éviter qu’on ne les prennent au sérieux (1). S’attaquer au Mythe Sacré du Très Grand Saint Progrès, celà a été depuis les débuts de l’époque des « lumières » chez nous le blasphème par excellence, la stigmate du réactionnaire rétrograde et peut-être même traditionaliste, comble de l’horreur !

                            Vous ne voudriez pas retourner à l’homme des cavernes, bien sûr...

                            Et aujourd’hui, le nez dans l’évidence de notre gigantesque crotte, il se trouve encore des gens pour vous répondre « flower power, quand tu nous tient... »

                            Mais ne vous faîtes pas d’illusion : même si ce désastre choque les gens encore à peu près humains d’esprit ici, personne n’est plus capable d’en comprendre les raisons réelles, d’avoir une idée précise de ce qu’est la nature humaine, et donc de restaurer une véritable harmonie des modes de vie de chacun, seule possibilité de changer les consommations et les habitudes politiques... Et personne n’a plus la capacité de maîtriser le système économique mondial.

                            La réponse, cad une communion profonde avec le naturel, était bel et bien chez ces « sauvages » dont vous parlez et chez les sociétés traditionnelles d’antan qui, depuis les origines, ont toujours été la norme humaine ; à Lévi-Strauss et Le Clézio vous pouvez aussi joindre Pierre Clastre, et bien d’autres sans doute.

                            Mais il est remarquable que vous ne mentionniez aucun auteur autre qu’occidental : de même que nous serions les seul à avoir le privilège de foutre la m... sur cette planète, nous serions les seuls à posséder sciences et connaissances ? C’est un cadre qu’il faut dépasser : réapprenons donc à écouter ces gens, ils ont bien des choses à nous apprendre.

                            Et votre réserve sur la fin de votre article, « (certe laïcisé) », est amusante : alors, vous les prenez au sérieux, ces « sauvages », ou non ? S’ils n’étaient pas « laïques », sans doutes en comprenaient-ils très bien les raisons et aussi leurs traditions ; en douter, et n’admettre leur clairvoyance qu’à moitié, ce serait encore retomber dans le sempiternel esprit colonial qui est au coeur de la « légende dorée » du progrès moderne.

                            Quand à l’« esprit écologique » dont vous parlez, il n’a rien à voir avec les points de vues traditionnels, et aucune harmonie humaine : il a les mêmes caractères d’« esprit de système » et de vision superficielle et matérialiste des choses que toutes les autres créations modernes, et il sera aussi éphémère, même s’il n’est pas exclu, s’il prenait un jour le pouvoir, qu’il puisse dériver vers une sorte de « religion new age », plus dictatoriale encore que les pires théocraties connues.

                            Au demeurant, vue la population mondiale actuelle, et les tendances prévisibles à court terme, des changements importants seraient bien improbables sans bouleversements majeurs et dramatiques ; le point de non-retour a été malheureusement atteint depuis la dernière guerre (1945, chez nous bien sûr, car chez les autres...), et l’idée d’une reddition des pouvoirs économiques, financiers et militaires actuels devant un « romantisme humaniste et écologique » serait une utopie idylique et ridicule.

                            Il n’y a pas lieu d’être optimiste...Mais en parler est déjà beaucoup.

                            Cordialement Thierry

                            (1) Je pense en particulier à Gina Lombroso, qui avait écrit à l’époque « la rançon du machinisme », livre d’une clairvoyance étonnante et toujours d’actualité, que l’on peut encore trouver chez les bouquinistes.


                            • Luciole Luciole 16 mai 2007 15:51

                              La seule chose qui me gène un peu chez Taike, c’est qu’il demande une insurrection morale en invoquant Levy-Stauss qui a été un des principaux vecteurs du relativisme.

                              Or, le relativisme ne permet pas de s’appuyer sur une morale universelle puisque chacun a raison dans son coin.

                              Le texan qui fait son barbecue plein de boeuf aux hormones et aux antibio avant de faire 500 km dans son énorme 4x4 a raison « dans sa propre culture » et notre bon esprit judéo-chrétien d’Europe ne peut pas le condamner sous prétexte que ce qu’il fait ne correspond pas à notre morale à nous.

                              Je pense qu’il y a une sévère contradiction...


                            • wired 16 mai 2007 15:22

                              Et si tu arrêtais de généraliser ? Végétarien = bobo agoravoxien = pas esprit ouvert et quoi d’autre ????


                              • wired 16 mai 2007 15:37

                                Brrr aussi ! Qui à raison ? smiley Végétarien c’est pas végétalien LOL.

                                Pour les végétariens consommant des oeufs et des produits laitiers, la quantité alimentaire recommandée est de deux micro grammes par jour pour les adultes et les adolescents, d’environ 2,5 micro grammes pour les femmes enceintes et les femmes allaitant leur enfant et un micro gramme ou moins pour les enfants. Les végétariens consommant des oeufs et des produits laitiers devraient aussi consommer une variété d’aliments qui contiennent de la B12 tels que les laits et les yaourts allégés et/ou des aliments fortifiés en B12 comme les céréales commerciales, les produits de protéines d’origine végétale et les laits de soja

                                Sources en mg pour 100g.

                                * Produits laitiers o Fromage frais : 80

                                * Viande o Foie de bœuf : 1100 o Foie de mouton : 650 o Foie de veau : 600 o Rognons de bœuf : 350 o Rognons de veau : 250 o Foie de volaille : 200 o Rognons de porc : 150


                              • sophie sophie 16 mai 2007 15:28

                                "La vitamine B12 est apportée essentiellement par les aliments d’origine animale : les abats essentiellement (foie, rognons, cœur, cervelle), les viandes, les volailles, les poissons, les œufs et les produits laitiers. Les aliments d’origine végétale en sont pratiquement dépourvus. On considère donc en général, que les risques de déficience sont exceptionnels chez les personnes qui ont une alimentation carnée. En revanche, ils sont fréquents chez les végétariens. Il semblerait que chez les végétariens, 6% des hommes et 17% des femmes soient carencés en vitamine B12. Aucun taux de carence analogue n’a été retrouvé dans une population témoin omnivore. De plus une forte consommation de fibres (de céréales, de légumes et de fruits) aggrave ce statut vitaminique précaire. Les enfants nourris au sein par des mères végétariennes sont susceptibles d’être carencés en vitamine B12.

                                Les conséquences d’une carence Le manque de vitamine B12 dérègle la synthèse de l’ADN, affecte les cellules sanguines et peut endommager irréversiblement le système nerveux et la moelle épinière. Les conséquences sont une anémie (pouvant entraîner des symptômes cardiaques) et une neuropathie à évolution lente et progressive. Il est donc nécessaire d’être particulièrement vigilent face à une alimentation végétarienne surtout vis-à-vis des sujets en pleine croissance, les enfants et les adolescents. A travers cette étude, indiquant une relation entre la carence en vitamine B12 et les performances intellectuelles, un nouveau mode de dépistage pourrait être envisagé : un test psychologique dont les scores reflèterait le déficit en vitamine B12." Brrrrrrrr smiley


                                • Luciole Luciole 16 mai 2007 15:33

                                  Il ne faut pas confondre végétarien et végétalien. On mange des oeufs et du fromage quand on est végétarien. Donc pas de carences.


                                • wired 16 mai 2007 15:38

                                  Brrr aussi ! Qui à raison ?smiley Végétarien c’est pas végétalien LOL.

                                  Pour les végétariens consommant des oeufs et des produits laitiers, la quantité alimentaire recommandée est de deux micro grammes par jour pour les adultes et les adolescents, d’environ 2,5 micro grammes pour les femmes enceintes et les femmes allaitant leur enfant et un micro gramme ou moins pour les enfants. Les végétariens consommant des oeufs et des produits laitiers devraient aussi consommer une variété d’aliments qui contiennent de la B12 tels que les laits et les yaourts allégés et/ou des aliments fortifiés en B12 comme les céréales commerciales, les produits de protéines d’origine végétale et les laits de soja

                                  Sources en mg pour 100g.

                                  * Produits laitiers o Fromage frais : 80

                                  * Viande o Foie de bœuf : 1100 o Foie de mouton : 650 o Foie de veau : 600 o Rognons de bœuf : 350 o Rognons de veau : 250 o Foie de volaille : 200 o Rognons de porc : 150


                                • wired 16 mai 2007 15:56

                                  Moi je suis pas rassuré pour toi par contre..Végétarien = bobo LOL. Et celà n’a rien avoir effectivement avec la faim dans le monde qui est autre chose mais qui à dit le contraire. N’importe quoi. A part vouloir faire passer les gens pour des couillons tu fais quoi toi ?


                                • sophie sophie 16 mai 2007 16:08

                                  moi ? je me marre


                                • sophie sophie 16 mai 2007 16:09

                                  vous etes si ... previsibles smiley


                                • Luciole Luciole 16 mai 2007 16:32

                                  Personnellement, cela m’est complètement égal de ne pas être « classe » et de ne pas « briller dans les salons » quand il s’agit de défendre mes idées.

                                  Le ridicule ne tue que ceux qui vénèrent les apparences.


                                • prgrokrouk 16 mai 2007 16:40

                                  C’est bien dit, @Sophie !


                                • wired 16 mai 2007 19:39

                                  Tu parles de toi je suppose...


                                • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 16 mai 2007 15:43

                                  Si sur un lopin de terre vous pouvez nourrir 100 hommes et :

                                  - Qu’il y en a 50, ils seront bien nourrit et ferons des réserves au cas où.
                                  - Qu’il y en a 100, ils seront bien nourrit.
                                  - Qu’il y en a 150, ils vont devoir se serrer la ceinture et restreindre leur descendance.
                                  - Qu’il y en a 300, ils y en 250 qui devraient mourir de faim, comme cela l’année d’après il aurait été 50, comme le veut le cycle normal de la vie, malheureusement il y aura toujours une sois disant « bonne âme » (comme vous) qui leur enverra de la nourriture, pour les faire survivre, mais qui ne leur proposera pas d’avenir.


                                  • Muadib 16 mai 2007 15:47

                                    J’espère avoir mal compris...

                                    « ils y en 250 qui devraient mourir de faim, comme cela l’année d’après il aurait été 50, comme le veut le cycle normal de la vie, malheureusement il y aura toujours une sois disant »bonne âme« (comme vous) qui leur enverra de la nourriture, pour les faire survivre, mais qui ne leur proposera pas d’avenir. »

                                    Vu la densité de population en Belgique, évitez de nous couper les vivres. On risquerait de tomber « dans le cycle normal de la vie ».


                                  • Tristan Valmour 16 mai 2007 17:38

                                    @ Cris Wilkinson

                                    Seriez-vous aussi cynique s’il s’agissait de votre famille ? On parle de la vie humaine bon sang. Et je suis poli !


                                  • sophie sophie 16 mai 2007 15:45

                                    oufff !!! suis rassurée !!! et puis le regime des végétariens compte beaucoup , ça doit reconforter ceux qui crevent de faim de savoir que les petits français ne vont manquer de rien.


                                    • sophie sophie 16 mai 2007 15:47

                                      PS qui a parlé de végétaliens ?


                                    • Lucrezia 16 mai 2007 16:18

                                      Le Monde ne s’est pas fait en un jour ...tout est histoire de long cheminement ou les peuples doivent d’abord agir eux mêmes, et en concert avec l’aide des autres nations ...Qu’est-ce que c’est que de vouloir régler tous les maux de la planète en moins de 5 ans !? Cessons de onus comporter en enfants gâtés, en nous donnant bonne conscience et en papillonnant d’un sujet à l’autre ... Agissons plutôt sur le long terme, c’est à dire 25 à 50 ans ...avec constance et surtout des échéanciers jalonnés d’étapes quantifibles ...


                                      • prgrokrouk 16 mai 2007 16:48

                                        Si tu crois que nous avons 25ans ou 50ans devant nous...

                                        Quant au petit nombre de celles que nous allons vivre à l’écart du sort commun, nous allons les passer à NIER.


                                      • Francis, agnotologue JL 16 mai 2007 16:44

                                        Bon article, qui a le mérite de « revenir à la charge ». Sur un tel sujet on ne le fera jamais trop.

                                        Le monde est en effet dominé par les multinationales, ces ’machines à faire des profits’. Dans ce monde là, les hommes ne valent pas plus que les poulets : « Là où l’individu en tant que tel est aujourd’hui requis et pratiquement irremplaçable, c’est en tant que consommateur » (J. Baudrillard).

                                        Par exemple, les subventions à l’exportation dont profitent ces multinationales et dont souffrent les agricultures vivrières tiers-mondistes ne sont rien d’autre que l’utilisation maffieuses de budgets communautaires qui eux-mêmes ne sont ni plus ni moins que le produit du racket organisé sur les consommateurs occidentaux.

                                        Tant que l’on confondra profits et richesses aucune action ne sera possible contre les dégâts occasionnés par cette ’organisation’ mondiale. Il faut créer un PNB qui mesure la richesse, à l’xclusion des profits, qui fera apparaître la supercherie de la sainte croîssance.


                                        • frédéric lyon 16 mai 2007 18:26

                                          Peuples des pays riches : Les peuples des pays pauvres ne vous demandent rien, et surtout pas de « penser » à leur place, gros cochons trop gras que vous ètes !

                                          Ils vous demandent de cesser de protéger vos producteurs de denrées alimentaires, en élevant des barrières douanières et tarifaires, en les subventionnant par des prélèvements sur vos richesses de gros cochons trop gras, chose que nous ne pouvons pas nous permettre car nous sommes pauvres et maigres comme des lézards mal nourris et nous n’avons pas d’argent à jeter par les fenêtres.

                                          Nos producteurs sont ainsi écartés de vos marchés, incapables de soutenir la concurrence déloyale de vos producteurs, tous des gros cochons bien gras comme vous.

                                          Laissez entrer librement nos céréales, nos fruits, nos légumes, nos viandes, nous pourrons ainsi investir, développer nos productions, manger à notre faim. Car si nous pouvions vendre librement sur des marchés solvables, nous n’aurions pas besoin de vos conseils de gros cochons trop gras et nous produirions bien davantage que nous le faisons aujourd’hui.

                                          Ce qui vous éviterait de verser sur notre sort vos larmes hypocrites. Et de nous donner vos conseils idiots de débiles qui se croient intelligents quand ils ont seulement été capables d’apprendre à lire et à écrire et qui nous refont le monde tous les jours dès qu’ils ont atteint le niveau du bac !


                                          • bulu 16 mai 2007 18:36

                                            Le probleme principal, comme dit dans l’article, vient quand meme de notre relation avec la nature et de ce qui la compose. Et ca, ca va etre difficile de la changer, judeo-chretien quand tu nous tient

                                            Le pire est que les athees et autres agnostiques qui forment maintenant le gros du bataillon de nos societes ont la meme relation avec la nature heritee de la judeo-chretiente (foireuse, donc) mais en plus decomplexee car de toute facon, il n’y a rien apres la mort, etc, etc

                                            Quand au romantisme des peuples amerindiens pour leur relation avec la nature, foutaise. Il n’y a aucun romantisme. Leur relation avec la nature est definie par leurs sciences occultes, a savoir le chamanisme. Rien n’empeche l’occident de renouer avec de telles pratiques smiley


                                            • Luciole Luciole 16 mai 2007 19:39

                                              J’ai de la sympathie pour le néo-chamanisme japonais à la Myazaki, qui d’ailleurs fait beaucoup pour le développement du bio en Asie. Mais bon, il reste la question du sacrifice humain et de la gestion de « l’impur » dans ces sociétés (expulsion systématique), qui n’est pas vraiment conforme à nos idéaux.

                                              Je sais que vous n’aimez pas trop le judéo-christiannisme, mais il nous a enseigné la culpabilité. Cela ne vous le rendra pas plus sympathique, mais si personne ne culpabilise, on est tous réduit à ressembler à des Sarko décomplexés.

                                              La culpabilité me semble à la base de ce que nous appelons souvent « l’humanité » d’un comportement. Personnellement, je me sens coupable de la situation dans laquelle se trouve notre planète parce que pendant trop longtemps je savais mais j’ai baissé les bras.

                                              Enfin bref, prenez-vous en si vous voulez au judéo-christiannisme, mais ayez l’honnêteté intellectuelle de ne pas lui imputer tous les travers de la pensée occidentale.


                                            • bulu 18 mai 2007 09:32

                                              Il ne s’agit pas de culpabilite mais de compassion (c’est bien judeo-chretien ca !), compassion pour les autres etres vivants, parce que dotes d’un ESPRIT dans les cultures tribales (ca, c’est pas du tout judeo-chretien).

                                              Apres la question est de savoir, si notre relation au vivant doit etre dictee par des ecrits anciens (du savoir theorique), herite de ces memes ecrits, ou par l’experience du shamanisme (du savoir experimental). Il y a peut-etre d’autres voies, mais pour l’instant les sciences dures ne traitent pas de l’esprit dans la nature.


                                            • bulu 18 mai 2007 09:58

                                              Autant l’article est bon, le theme tres interessant, et le debat vif sur agoravox, autant le documentaire « we feed the world » est decevant (je l’ai vu hier), mal construit, aucune demonstration de cause a effet, juste des plans parfois impressionnants mais sans le travail explicatif de fond qui nous en apprendrait long. Bref, le sujet est a peine effleure par le documentaire.

                                              J’ai tout de meme appris que les soles doivent etre choisies bien raides, et que du cote de Concarneau, on peut rencontrer une famille de renards peu avant le lever du jour.


                                            • sophie sophie 16 mai 2007 18:38

                                              Bon, faut relancer le debat, il s’essoufle. je me sacrifie. hormis repenser le monde en restant calés devant vos ordis, vous envisagez de faire quoi, concretement ? ( parceque je ne suis pas sure que les pensées universelles et sublimes que je lis soient mises en application dans la semaine ) :)) ( je me prépare un joli -72, moi )


                                              • La mouche du coche La mouche du coche 16 mai 2007 18:47

                                                J’aime beaucoup le commentaire de Sophie et j’aimerais bien partager un bon repas avec elle pour discuter de la faim dans le monde. smiley


                                              • wired 16 mai 2007 19:42

                                                Et toi concrétement tu proposes quoi ?


                                              • sophie sophie 16 mai 2007 19:12

                                                 smiley nous sommes toujours un peu gaulois dans l’ame, on se chamaille, on vitupere et ça finit par une bonne bouffe


                                                • Prêtresse Prêtresse 16 mai 2007 19:12

                                                  C’est moi qui ai raison, parce que je suis la seule à savoir ce que je veux : je ne veux plus mourir.

                                                  ___


                                                  • alberto alberto 17 mai 2007 11:42

                                                    La Prêtresse : à mon avis, ton histoire risque de mal finir !

                                                    Bon courage quand même...


                                                  • Prêtresse Prêtresse 17 mai 2007 16:41

                                                    Communion biologique, décisive au cours d’un voyage...

                                                    ___


                                                  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 16 mai 2007 20:03

                                                    @ Auteur !

                                                    Pourquoi pleurnicher le quotidien des affamés ? L’égoïsme, la gourmandise et la gloutonnerie ont réussi à subordonner l’esprit aux doléances de l’estomac ! Aucune Religion n’a réussi à éduquer l’Humanité, Aucune idéologie n’a réussi à maîtriser les extravagances de l’Humanité ! Il n’y a ni socialisme, ni capitalisme, ni démocratie ni dictature ni rien du tout. Les politiques sont périmées et n’enrôlent plus les populaces, il ne reste que la bouffe ! Le Monde est devenu une tirelire ! Vous parlez d’une insurrection morale ! En reste t-il de la morale ?

                                                    Une chose est sûre, le monde est né barbare, il deviendra barbare ! Eau ou nourriture, elles seront toujours disponibles pour les Nations organisées et manqueront automatiquement à tous ceux qui ne comprennent pas !

                                                    Comme l’explique bien le sorcier qui a endormi l’Afrique durant 12 années !

                                                    "Mes chers compatriotes,

                                                    « Une nation, c’est une famille. Ce lien qui nous unit est notre bien le plus précieux. Il nous rassemble. Il nous protège. Il nous permet d’aller de l’avant. Il nous donne les forces nécessaires pour imprimer notre marque dans le monde d’aujourd’hui... « Nous sommes les héritiers d’une très grande nation, une nation admirée, respectée et qui compte en Europe et dans le monde. »

                                                    Hein, que ce n’est pas tellement sorcier ! Que de fausses Nations, que de fausses Républiques... Non, tout est faux dans ce Monde faux, il ne subsiste rien de valable !


                                                    • karg se 16 mai 2007 20:43

                                                      Pour aborder ce genre de question de façon rationnel et dépassionné, lire Effondrement de Jared Diamond pour la soit disant harmonie homme nature de l’ancien temps et Nourrir la planète de Michel Griffon vous apprendrez que l’Humanité à eu systématiquement un comportement destructeur de son environnement, et deuxièmement que le problème de la faim dans le monde ne se résoudra pas définitivement avec du bio, ni avec des OGM, mais par l’accession à un meilleur statut social des paysans, qui permettra l’avènement d’une agro-écologie ou d’une agro-foresterie très productive et très intégré au milieu.

                                                      La faim dans le monde est du au manque de terre, de connaissance, aux problèmes climatiques et surtout aux problèmes de sécurité. Le multinational n’y sont pour rien, et elles sont pas là pour faire du social.


                                                      • sophie sophie 16 mai 2007 20:47

                                                        moi, wired, je ne viens pas la parceque je sais tout sur tout ou parceque je pense que mon avis est super interessant, je viens, en poil a gratter, apporter le second degré souriant de ceux qui ont senti qu’avoir des certitudes absolues est soit une grande naiveté, soit une grande pretention, soit un manque de sagesse.donc pour resoudre la faim dans le monde, je n’ai pas la solution, ni même un début de solution. Et pour être simple, je pense que je suis loin d’être la seule.


                                                        • clairette 16 mai 2007 21:06

                                                          @ Sophie,

                                                          Oh la la , je vous trouve bien plus sympathique quand vous écrivez avec naturel ! Et je découvre en vous une touche d’humour qui manquait dans vos posts précédents ! et plein de bon sens en sus !


                                                        • Prêtresse Prêtresse 16 mai 2007 22:11

                                                          La petite salope !

                                                          ___


                                                        • moebius 16 mai 2007 21:28

                                                          @ sophie, moi Tarzan certitute absolue, insurrection morale pas possible


                                                          • ZEN zen 17 mai 2007 07:58

                                                            @ A Mage

                                                            « Quant au fait de savoir si, par exemple, la distribution de l’eau doit être privatisée ou pas, ne résoudra pas le problème »

                                                            Si vous regardez le film, vous verrez que dans certaines régions du Brésil, les compagnies privées et souvent étrangères de distribution , font payer l’eau si cher que beaucoup de gens ne peuvent la consommer et vont la puiser dans des ruisseaux pollués ou des cloaques. Conséquences : maladies et mortalité infantile élevée...

                                                            Le problème est politique et économique tout à la fois..à l’échelle mondiale .


                                                          • Avatar 17 mai 2007 13:28

                                                            Au mage Arthur,

                                                            Citer Deng xiaoping !!!

                                                            Faut oser !!!

                                                            Quel démocrate cet homme !!!

                                                             smiley


                                                          • Avatar 17 mai 2007 15:28

                                                            Au mage Arthur le clairvoyant,

                                                            Vous osez écrire :

                                                            « Au fait, saviez-vous que cet homme avait une éthique telle qu’il manifesta la volonté de donner ses organes après sa mort ? Ce qui fut fait : aujourd’hui quelque part, si elle n’est décédée depuis, une personne se promène avec la cornée de Deng Xiaoping. »

                                                            C’est vrai que cela nous change des prélèvements d’organes (pour les hopitaux et l’industrie cosmétique) réalisés sur les cadavres des chinois éxécutés ; auxquels le gvt chinois facturent toujours les cartouches à la famille du condamné...

                                                            Quelques belles preuves d’éthique chinoise :

                                                            "Chaque année, la Chine exécute plus de personnes que le reste du monde.Entre 1990 et 1998, Amnesty International y a recensé plus de 25’400 condamnations à mort et plus de 16’600 exécutions.

                                                            Avant les événements majeurs (JO actuellement)ou les dates de vacances, le gouvernement procède à des exécutions de masse. Au début de l’année 2000 par exemple, le gouvernement a fusillé au moins 44 personnes durant les deux semaines qui précédaient le Nouvel-An chinois. Parmi eux, un ancien employé de banque reconnu coupable de détournement de fonds.

                                                            Avant d’être présenté au peloton d’exécution, les condamnés sont exhibés publiquement. La population les humilie et les accompagne jusqu’au terrain d’exécution. Certains crimes mineurs sont sanctionnés de la peine capitale. C’est notamment le cas des infractions sur la loi des stupéfiants, des fraudes fiscales, des vols de cartes de crédit et du séparatisme."

                                                            http://www.revoltes.org/chine.htm

                                                            Ainsi que :

                                                            http://www.revoltes.org/chine-execute-a-tort.htm

                                                            http://www.amnesty.be/doc/article4705.html

                                                            http://www.amnesty.be/doc/article490.html

                                                            Bonne nuit Mr Mage

                                                             smiley


                                                          • Christoff_M Christoff_M 17 mai 2007 02:15

                                                            Pour aller dans le sens de l’auteur, il y un autre fléau qui se pointe à grands pas en Afrique ; les chinois ont installés leurs bateaux de pèche au Libéria. Ils pèchent avec des filets interdits et stockent des tonnes d’espadons dans les entrepôts frigorifiques, rachetés par eux memes bien sur !!

                                                            Au vu et au su de la population qui crève de faim et qui attend, derrière les grilles du port, les quelques dizaines de poissons distribués au marché noir par quelques mamas qui ont leurs entrées aux entrepots à coup de billets...

                                                            Y a t il une réaction de la communauté internationale ; et non ! c’est un pays ou on fait immatriculer des poubelles flottantes donc on ferme les yeux !!


                                                            • Boileau419 Boileau419 17 mai 2007 04:37

                                                              Si chaque jour cent mille personnes ne mouraient pas et venaient s’ajouter aux milliards qui survivent, ne serait-ce pas la catastrophe ?

                                                              Et ces millions qui meurent ne sont-ils pas le résultat de l’aveuglement avec lequel certaines populations se reproduisent, à cause de traditions ou d’autres formes d’inertie imbéciles qui les poussent à avoir le plus d’enfants possibles alors que de toute évidence leurs ressources sont insuffisantes ? Suis-je, sommes-nous responsables ?

                                                              N’oublions pas que ces bouches survivantes, une fois adultes, essayeraient à tout prix de vivre à l’occidentale (seul mode de vie possible, bien entendu). A supposer qu’on leur évite la mort par malnutrition, on ne pourrait pas leur éviter les autres maux qui suivent de près l’excès de population, dont le plus grand est sans doute la guerre et dont le Rwanda a offert un exemple terrifiant.

                                                              Et à supposer qu’on puisse leur épargner toutes ces calamités(ou qu’ils puissent le faire par eux-mêmes) , pourrait-on vraiment leur offrir, pourraient-ils s’offrir un environnement, une éducation et toutes les autres choses qui rendent la vie humaine digne d’être vécue ? Dans un autre monde que le nôtre, un monde de ressources infinies et de bonté sans limite des hommes, peut-être ; dans le monde fini et méchant qui seul existe, sûrement pas.

                                                              A vouloir à tout prix la survie et même la vie bourgeoise du plus grand nombre maintenant, on risque fort de compromettre la survie de l’espèce et de la planète entière.

                                                              Il y a trop d’êtres humains sur la Terre, c’est clair, et on devrait presque se réjouir qu’il en meure encore quelques-uns malgré l’archarnement des médecins et autres professionnels aveugles de l’humanitaire.

                                                              Les gens meurent tout le temps. Des milliards d’êtres humains sont morts dans le passé. Dans leur lit vieux et repus pour certains, jeunes percés de flèches ou de balles sur le champ de bataille pour d’autres, squelettiques et affamés au bord de leurs champs desséchés pour d’autres encore.

                                                              Faut-il que je pleure pour eux ? Et pour les milliards qui vont mourir demain et après-demain ?

                                                              C’est ce qui me rend indifférent à toutes ces jérémiades sur la mort des pauvres du Tiers-Monde ou d’ailleurs (il y a aussi des pauvres qui meurent chez nous, au milieu de l’abondance). Tant d’autres êtres vivants qui sont tout aussi dignes de vivre sur la Terre que nous (et même plus puisque dépourvus de malice)seraient condamnés à disparaître si nous arrivions à réduire la mortalité de l’espèce humaine à zéro ou presque.

                                                              Derrière toutes ces lamentations—plus ou moins sincères— sur la mort d’êtres humains, il y a trois idées que je récuse

                                                              1)l’humanité est quelque chose d’unique et de précieux, le sommet de la création 2)chaque individu est lui aussi unique, la prunelle des yeux de l’univers 3)la vie du corps est la seule vie possible

                                                              Quand on s’accroche à ces trois idées (à cause du judéo-christanisme), on a la recette parfaite pour une catastrophe écologique majeure.

                                                              Ces peuples primitifs dont Le Clézio et L-S font l’éloge, outre qu’ils avaient suffisamment de sagesse pour bien gérer leur petit monde, ne faisaient sûrement pas de la vie physique de l’individu un Absolu indépassable.

                                                              Gageons qu’il y aun siècle ces braves sauvages étaient cannibales et abandonnaient impitoyablement les bouches inutiles en cas de disette.

                                                              O sagesse de primitif qui, s’ils l’eussent seulement connue, aurait fait entonner à nos beaux intellectuels larmoyants d’autres dithyrambes !

                                                              La question que je pose finalement est celle-ci ?

                                                              Faut-il s’indigner que l’on meure ? Ou seulement que l’on meure bêtement ? Est-ce la mort qui doit nous indigner ou la cruauté et la bêtise réunies ?


                                                              • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 17 mai 2007 06:51

                                                                A Boileau. Si on ne se hâte pas un peu de mourir pour quelque chose, on finit pas mourir pour rien. Cela dit, j’aimerais que ça reste une décision personnelle et, surtout, que la vie ne soit pas si uniquement souffrance que la mort en devienne un moindre mal. Nous avons, comme Occidentaux - et j’ai personnellement comme intervenant dans des affaires aux tiers-monde - une part de responsabilité. J’en prends acte, tout en reconnaissant que le probléme m’apparait aujourd’hui insoluble. http://www.nouvellesociete.org/414.html

                                                                Pierre JC Allard


                                                              • ZEN zen 17 mai 2007 09:32

                                                                @ Pierre Allard

                                                                « Si on ne se hâte pas un peu de mourir pour quelque chose, on finit pas mourir pour rien. »

                                                                Je vais écrire cela sur mes tablettes....

                                                                Une seule solution à notre niveau pour changer quelque peu le désordre institutionnalisé et financiarisé : INFORMER ET ENCORE INFORMER...

                                                                Bien à vous.


                                                              • finael finael 17 mai 2007 18:27

                                                                Si vous trouvez qu’il y a trop d’êtres humains sur terre, pourquoi ne vous suicidez vous pas ?

                                                                Pourquoi est-ce toujours « les autres » qui sont de trop ?

                                                                Avec VOTRE ration alimentaire + ce que vous jetez, il est probable qu’on puisse nourrir 2, 3 voire 4 personnes.


                                                              • jako jako 17 mai 2007 20:53

                                                                Superbe site Mr Allard je vais le parcourir. J’en profite pour vous féliciter de tous vos articles et commentaires vous êtes surement un grand Homme merci de votre éclairage. Jacques


                                                              • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 20 mai 2007 17:03

                                                                @ Jake : Make my day... ! smiley smiley

                                                                PJCA


                                                              • Aspiral Aspiral 17 mai 2007 07:36

                                                                On n’en finira jamais avec les débats qui agitent le camp de concentration mental qu’est devenu notre civilisation tant que l’on se disputera sur les causes des choses, ramifiées et infiniment complexes où il se trouve des arguments pour les partisans de tous les camps. Il nous faut réapprendre à penser long et synthétique et prendre nos décisions en sacrifiant l’accessoire, comme par exemple les fleurs de la St Valentin importée d’Equateur, pour sauver l’essentiel, des flux migratoires prévisibles et toutes leurs violences si rien ne change.


                                                                • Boileau419 Boileau419 17 mai 2007 08:27

                                                                  Je pense aux Tibétains qui pratiquaient la polyandrie et envoyaient une forte proportion de leur population mâle dans des couvents avec voeux de chasteté à la clef. Voilà un peuple sage.

                                                                  Quand je pense à des pays comme le Kenya, qui ont des taux de fécondité inouïs et peu de terres arables, je me dis que si un jour c’est la famine chez eux, ils l’auront bien mérité. La sagesse dicterait de ne pas leur envoyer de secours jusqu’à ce que leur population retrouve un niveau compatible avec les ressources de leur milieu naturel. C’est dur, mais c’est la seule solution raisonnable et même charitable à long terme.

                                                                  Finalement tous les conflits sont dus à la surpopulation. L’exemple d’Israël et de la Palestine en est un autre exemple frappant. Je suis partisan quant à moi qu’on les laisse se massacrer entre eux, jusqu’à ce qu’il y ait un vainqueur incontesté ayant suffisamment de terres et d’eau pour vivre tranquille. A force de retenir la violence au nom de je ne sais quels idéaux déconnectés du réel, on prépare des explosions plus meurtrières encore.

                                                                  Napoléon l’a bien dit : "Le coeur d’un homme d’Etat doit être dans sa tête...

                                                                  Lire et relire « Le Camp des saints » de Jean Raspail.


                                                                  • Muadib 17 mai 2007 08:51

                                                                    « Finalement tous les conflits sont dus à la surpopulation. L’exemple d’Israël et de la Palestine en est un autre exemple frappant. Je suis partisan quant à moi qu’on les laisse se massacrer entre eux, jusqu’à ce qu’il y ait un vainqueur incontesté ayant suffisamment de terres et d’eau pour vivre tranquille. »

                                                                    Le pseudo-historien ferait mieux de s’intéresser un peu plus à ce conflit. La surpopulation est née du conflit. Lors de la création de l’Etat d’Israël et après sa première victoire militaire, ce sont les réfugiés palestiniens qui ont créé la surpopulation en s’installant dans les seuls territoires encore « libres » de leur point de vue. Il s’agit ensuite d’un problème de conception de l’avenir qui a abouti à un emballement démographique. L’Europe a connu ce même cheminement démographique qui consiste à procréer pour assurer son avenir lorsqu’il s’annonce difficille et à être « raisonnable » lorsqu’on a déjà une retraite en vue.

                                                                    Vous allez aussi nous faire croire que le Darfour est du à la surpopulation ?

                                                                    Avec ce genre d’arguments, flamands et wallons devraient déjà être en train de se tapper dessus pour le misérable lopin de terre sur lequel ils sont assis.


                                                                  • La mouche du coche La mouche du coche 17 mai 2007 08:53

                                                                    Boileau,

                                                                    ce n’est pas grave de penser des conneries, je le fais tout le temps moi aussi, mais tu n’es pas obligé de les écrire. smiley


                                                                  • Gilles Gilles 17 mai 2007 09:02

                                                                    Ben voyons, le commentaire de Boileau, come insurrection morale, c’est limite crime contre l’humanité.

                                                                    Si je te suis quand l’humanité, menée par les pays les plus développés, continue de détruire la planète, on a qu’à dire « Bien fait pour eux, z’avait qu’à être moins cons » ! et laisser faire son auto-destruction.

                                                                    Quand les Kényans ou autres n’auront plus la possibilité de survivre chez eux, en partie parce que les ressources naturelles dont tu parles partent chez nous (le Cauchemar de Darwin, c’est dans la région ; tu connais ?) sans leur bénéficier, tu les laissera crever « humainement » bien sûr. Et s’ils viennent chez toi, tu les accueillera à la mitraillette ?

                                                                    En tout cas j’espère que tu n’auras jamais de cancer si tu fummes, bois ou vies dans une ville polluée car à ce moment, je dirais, c’est ta faute mon gars et notre salue passee par te laisser agoniser pour te montrer que tu es responsable de ton état. Pauv’naze !

                                                                    Et STP, évite de te rendre au Kenya en safari photo avec les beaufs de ton espèce, car l’eau est en priorité réservée sans limite à ces touristes. Si tu pense qu’ils faut laisser crever tous ces gens, au moins ne leur vole par ce qu’il leur reste de plus précieux pour vivre encore un peu !


                                                                  • finael finael 17 mai 2007 18:38

                                                                    Et en particulier qu’on arrête de fournir armes et soutien sophistiqué à Israël, de fermer les yeux sur ces dizaines de têtes nucléaires.

                                                                    Si « on les avait laissés se débrouiller », comme vous dites, il y a quelques dizaines d’années qu’Israël aurait été rayé de la carte.

                                                                    Si on les avait « laissé se débrouiller », quelques millions de vietnamiens ne seraient pas morts, il n’y aurait pas eu de Pinochet ni de Saddam Hussein ni de dictature en Indonésie (en tout cas pas celle de Suharto), ni bien d’autres d’ailleurs.

                                                                    Mais évidemment les occidentaux n’auraient pas un accès aussi facile au pétrole et autres matières premières. Au fait qui donc a envoyé ses parachutistes à Suez quand Nasser a nationalisé le canal ?


                                                                  • Boileau419 Boileau419 17 mai 2007 09:11

                                                                    « Avec ce genre d’arguments, flamands et wallons devraient déjà être en train de se tapper dessus pour le misérable lopin de terre sur lequel ils sont assis. »

                                                                    Ils le font déjà et le sang coulera lorsque le manque de ressources se fera sentir.

                                                                    Cela dit, je trouve que l’exemple du Tibet est très instructif. Les religions qui encouragent le célibat (ou l’homosexualité) sont une vraie bénédiction. Le problème avec le christianisme, c’est que le catholicisme encourage aussi la procréation à tout-va des laïques tandis que le protestantisme, qui est une forme de judaïsme avec Jesus en plus, lui ne laisse aucune place au célibat consacré.

                                                                    Le bouddhisme, qui est une religion ascétique tournée vers l’esprit (plutôt qu’un matérialisme mâtiné de spiritualisme comme le judéo-christianisme)est à mon sens la meilleure des religions du point de vue écologique.

                                                                    Comme quoi c’est le culte de l’Esprit et lui seul qui peut sauver le monde de la matière. A force d’idolâtrer le corps et ses besoins insatiables, nous voilà au bord de l’extinction. Sagesse de la nature.


                                                                    • Boileau419 Boileau419 17 mai 2007 09:20

                                                                      « Quand les Kényans ou autres n’auront plus la possibilité de survivre chez eux, en partie parce que les ressources naturelles dont tu parles partent chez nous sans leur bénéficier, tu les laissera crever »humainement" bien sûr. Et s’ils viennent chez toi, tu les accueillera à la mitraillette ?

                                                                      Oui, sauf si tu es prêt à les accueillir dans ton appart. Tu es partant ?

                                                                      Je te conseille vivement d’intenter à un procès à Dieu ou à la nature qui font mourir les êtres humains. Et d’inscrire dans la charte de l’ONU ou de tout autre machin genre Modem, le droit inaliénable des humains de vivre éternellement et sans la mondre souffrance.

                                                                      Pas de vie sans la mort. C’est comme ça.

                                                                      Je repense à une conversation mémorable il y a des années. Je discutais avec une amie anglaise des sacrifices humains chez les Aztèques. Je m’étonnais qu’un peuple par ailleurs si civilisé eût pratiqué de telles abominations.

                                                                      Elle me dit simplement : « Mais pour eux, John, la vie du corps n’était pas tout. »

                                                                      Cela m’a ouvert les yeux.


                                                                    • La mouche du coche La mouche du coche 17 mai 2007 09:21

                                                                      Le royaume des cieux arrivera quand les femmes cesseront de faire des enfants.

                                                                      Boileau,

                                                                      Comme ta religion catholique n’est pas la bonne, puisque non seulement elle n’est pas contre, mais encourage la procréation, auras-tu le courage d’en changer ? smiley


                                                                    • Boileau419 Boileau419 17 mai 2007 09:32

                                                                      « Et STP, évite de te rendre au Kenya en safari photo avec les beaufs de ton espèce, car l’eau est en priorité réservée sans limite à ces touristes. Si tu pense qu’ils faut laisser crever tous ces gens, au moins ne leur vole par ce qu’il leur reste de plus précieux pour vivre encore un peu ! »

                                                                      Je gagne à peine 2000 euros par mois ici, en Chine. Alors, pour ce qui est des safaris au Kenya...disons que ce n’est pas dans mes moyens ! Je préférerais d’ailleurs garder les quelques sous qui me restent pour acheter des bouquins. Peut-être « Le Grec ancien sans peine ». On n’a pas été foutu de m’apprendre le grec à l’école, à cause des gauchistes qui veulent rendre le peuple bête comme eux.

                                                                      Platon disait que la guerre ne pouvait être que le résultat de deux choses : la surpopulation ou le commerce.

                                                                      Nous avons les deux au suprême degré. Je pense que nos lendemains seront plutôt durs.

                                                                      Je lisais récemment que un milliard d’hommes devront quitter leur pays au cours des prochaines décennies à cause des changements climatiques (dus sans doute à nos excès de consommation et à ceux des Chinois).

                                                                      Il est sûr que la prophétie de Jean Raspail se réalisera. Le jour où des millions d’affamés débarqueront sur les plages de la Côte d’Azur, ce sera nous ou eux.

                                                                      Ce sera très dur.


                                                                    • Luciole Luciole 17 mai 2007 09:41

                                                                      Quand on n’a même pas lu les Evangiles, on évite de dire des bêtises aussi énormes que soi. Pour remédier à tes lacunes, sache que Jésus dit que l’on peut « devenir eunnuque à cause du Royaume de Dieu ». J’espère que c’est ton cas.


                                                                    • Gilles Gilles 17 mai 2007 09:46

                                                                      Tient Boileau, j’ai lu dans Courrier International, un article qui disait qu’en Thailande, pour inciter les jeunes boudhistes à prier, on les paie pour les faire revenir vers la religion ! Ah, matérialisme quand tu nous tiens...

                                                                      LA Chine est grandement Boudhiste et pourtant c’est le pays le plus peuplé et le plus écologiquement irresponsable de la planète.

                                                                      Et quid du VietNam...hyperpeuplé, pollué !

                                                                      Que des fornicateur, ces boudhsites smiley

                                                                      Quant au Tibet, malgrè tous les clichés qui court dessus, n’oublions pas qu’il s’agissait d’une société féodale qui ne laissait pas beaucoup d’espoir au serfs, hormis peut être dans l’opium...du peuple. Bel exemple !

                                                                      Et en plus, tous ces pays boudhistes se font la guerre à l’occasion.

                                                                      Faut arrêter les conneries ! Les hommes ne sont pas résumables à leur religion, dont bien souvent ils ne comprennent pas l’essence ou ne veulent pas suivre les préceptes.


                                                                    • La mouche du coche La mouche du coche 17 mai 2007 10:00

                                                                      @ Luciole,

                                                                      "Ils lui demandèrent : Maître, quand donc cela arrivera-t-il, et à quel signe connaîtra-t-on que ces choses vont arriver ?

                                                                      Jésus répondit : Prenez garde que vous ne soyez séduits....Car ce seront des jours de vengeance, pour l’accomplissement de tout ce qui est écrit. Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là !...(Luc 21/7-28)


                                                                    • Luciole Luciole 17 mai 2007 12:59

                                                                      Exact. La plupart des gens ignore qu’il y a une évolution dans la Bible. Elle commence par le renoncement au sacrifice humain avec Abraham. Les derniers prophètes recommandent d’abandonner aussi le sacrifice animal.

                                                                      Il en va de même pour la natalité. Les Hébreux avaient le dogme de « croître » et se multiplier et s’opposait en cela aux peuples très nombreux qui abandonnaient dans la nature les 3/4 de leurs enfants.

                                                                      Les Romains étaient très choqués que les Juifs « élèvent tous leurs enfants ». Chez les Grecs, les enfants étaient abandonnés en masse. En très grande majorité les filles. Ceux qui survivaient étaient récupérés par des marchands d’esclaves.

                                                                      Les Evangiles cherchent un compromis entre la protection de l’enfance (c’est une des seules religions qui, à ma connaissance, s’en est préoccupé) et la forte natalité qui n’a jamais été vue comme un avantage dans l’Antiquité. C’est pourquoi il recommande, quand c’est nécessaire, de renoncer à la sexualité pour éviter d’avoir à abadonner les nouveaux-nés.

                                                                      Depuis, on a trouvé des méthodes qui permettent de concilier sexualité, protection de l’enfance et baisse de la natalité et cela me paraît encore mieux. Mais à l’époque, il faut le reconnaître, cela n’existait pas.


                                                                    • orwell 17 mai 2007 10:36

                                                                      Une vision étroite des problèmes :

                                                                      Premièrement, la majorité des situations de famines dans le monde sont liées à des situations de conflits armés (Darfour par ex.) ou à des régimes politiques totalitaires (Corée du Nord).

                                                                      Deuxièmement, l’augmentation des ressources alimentaires dans les pays du tiers-monde se traduit par une augmentation de la population qui fini par excéder les ressources si une politique active de réduction de la natalité n’est pas mise en oeuvre.

                                                                      Troisièmement, si on aide à l’exportation vers l’Afrique, ça signifie que les Africains vont bénéficier de produits moins chers. Que cela ait des effets indésirables c’est évident, mais c’est comme pour tout on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Il est donc malhonnête de présenter un seul aspect des choses.

                                                                      Finalement, avec cette vision simpliste des choses, l’auteur évite d’envisager les vrais problèmes qui sont, dans les pays du tiers-monde comme dans le nôtre, ceux de la corruption des politiques et des experts par les compagnies agro-alimentaires.


                                                                      • Boileau419 Boileau419 17 mai 2007 11:01

                                                                        @luciole et mouche du coche :

                                                                        La religion de Jésus de Nazareth était essentiellement un appel à la conversion en prévision d’une imminente fin du monde où Dieu viendrait faire le grand nettoyage. C’était une sorte de témoin de Jéhovah avant la lettre.

                                                                        C’est pourquoi le Christ ne pouvait qu’être en rupture avec l’injonction de la Genèse « Croissez et multipliez-vous » et l’obligation du mariage par lequel l’homme et la femme ne feraient qu’« une seule chair ».

                                                                        Il annonce ainsi clairement la fin des sexes dans le Royaume (« ils seront comme les anges dans le ciel ») et plaint les femmes enceintes. Enfin, il proclame bienheureux « les eunuques » volontaires. Paul abonde dans le même sens en déclarant carrément que son célibat (qu’il ne compare pas à celui de Jésus, ce qui est troublant...) est l’état préférable,et de loin, pour les nouveaux convertis. Tout cela s’explique par l’imminence de la catastrophe eschatologique.

                                                                        C’est pourquoi, nouveauté inouïe à l’époque, le christianisme a eu la vénération de la virginité. Jusqu’à ce que ce gros cochon de Luther débarque et supprime les voeux de chasteté et le monachisme.

                                                                        Mais tout cela n’a pas empêché l’Eglise, soucieuse de rester dans les normes sociales, d’encourager la procréation pour les masses. Elle l’a fait sur la base de l’injonction de la Genèse. Le christianisme, catholique et orthodoxe, est donc un compromis.


                                                                        • Boileau419 Boileau419 17 mai 2007 11:23

                                                                          Supposons que la famine survienne au Kenya.

                                                                          Rameutés par Gilles et les autres belles consciences qui ne voient pas plus loin que le bout du nez de leurs émotions en perpétuelle éruption vertueuse, les secours arrivent. Le brusque afflux de produits alimentaires gratuits achève de ruiner les derniers agriculteurs qui ont survécu à la sécheresse.

                                                                          L’année suivante, rebelote : pas de pluies. Il n’y plus une ferme viable au Kenya. Toute la population, qui a été artificiellment maintenue en vie par les vivres envoyés d’Occident, crève à nouveau de faim.

                                                                          Que faire ? Bouffer les beaufs en safari ? Parfait, les dernières devises qui maintenaient encore à flot le pays s’envolent avec les charters en fuite de touristes plus ou moins entiers.

                                                                          Supposons que les pluies reviennent au moment crucial. Ouf sauvés ! La population, qui n’a guère diminué, recommence à augmenter de plus belle (on espère s’expatrier en France où Gilles et co promet l’accueil)...

                                                                          Une nouvelle sécheresse survient. Par malheur, cette année-là, l’Occident est à court de céréales aussi parce que depuis des années déjà la sécherese sévit de Cadiz à Léningrad. La Chine communiste (et non bouddhiste !)a bouffé les réserves mondiales achetées grâce à son énorme trésor de devises : il faut bien que le sweat-shop de la planète continue à tourner.

                                                                          On mange les fonctionnaires de l’ONU et leur attachés-cases, les derniers gnous ripeux du Serengeti (est-ce en Tanzanie ou au Kenya ?) et puis il n’y plus rien.

                                                                          C’est la mort pour tous. Il n’y a plus un animal sauvage de vivant. Toutes les terres arables sont des déserts.

                                                                          Merci l’aide occidentale...

                                                                          Il reste l’option des boat-people. Le Kenya affamé en croisière jusqu’à Nice. Avec la Tanzanie. Et le Nigéria. Et le Bangladesh. Et...

                                                                          Non, vraiment,lisez le Camp des saints de Raspail. Ca vaut vraiment le coup.


                                                                        • La mouche du coche La mouche du coche 17 mai 2007 11:30

                                                                          « Le christianisme, catholique et orthodoxe, est donc un compromis »

                                                                          je suis d’accord et c’est pour cela que je l’ai abandonné. smiley

                                                                          J’en avais marre des positions de l’église (et des autres) qui confond foi et morale. je n’ai pas envie de penser du mal des homos, ou des non-chrétiens, ou d’autres encore.

                                                                          Aujourd’hui je pense comme le Bouddha, qu’il y a quantité de questions qu’il ne faut pas se poser, sinon on erre.

                                                                          La « faim dans le monde » en est une : Si je veux donner à une association, je donne, mais c’est par compassion, et nullement pour l’« éradiquer », car je n’y crois plus. smiley Mais ce n’est pas grave, car le geste est le même. smiley


                                                                        • Luciole Luciole 17 mai 2007 13:04

                                                                          Vous vous y connassez un peu mieux que je pensais. Néanmoins, encore une petite erreur excusez-moi, Jésus parle également de l’homme et la femme qui doivent former une seule chair.

                                                                          Je pense également qu’il est très réducteur de penser que Jésus avait uniquement en tête la fin du monde. Il voulait un monde plus humain et plus juste, qui n’est pas celui que vous défendez il me semble.


                                                                        • La mouche du coche La mouche du coche 17 mai 2007 13:28

                                                                          @ Luciole,

                                                                          Jésus voulait un monde plus humain et plus juste, c’est vrai. Mais cela ne veut pas dire que les autres ne le veulent pas non plus !

                                                                          Ce serait alors comme ces chrétiens qui pensent que leur bonté vient du Christ, et se disent ensuite tout naturellement que les Musulmans ne croyant pas en Lui, ne peuvent être que sanguinaires et sans morale.

                                                                          De même contrairement à ce que l’on croit, le bouddhiste n’est pas un égoïste méditant seul sur sa planche à clous. Il s’intéresse aux autres comme le Bouddha lui-même l’a fait (en voyageant, enseignant, etc.)

                                                                          Pour moi la religion est un système de pensée qui doit être en accord avec TOUTES les idées modernes. Et seule la religion bouddhiste l’est à mes yeux. smiley


                                                                        • Luciole Luciole 17 mai 2007 17:09

                                                                          Mais je n’ai jamais prétendu que les autres religions n’aspiraient pas au bonheur ! Je ne vois pas ce que j’ai pu dire qui va dans ce sens ???

                                                                          Les hommes ont créé des religions pour éviter de s’entre-tuer... au départ. Et même les sacrifices humains avaient une vertu apaisante pour les sociétés qui les pratiquaient.

                                                                          Enfin, d’après moi, le christiannisme n’est pas vraiment ne religion, mais ce serait un peu compliqué à expliquer. Le christiannisme, en tout cas, n’est pas apaisant et a fait le lit de l’individualisme. De ce point de vue, effectivement, on peut lui attribuer beaucoup de problèmes modernes. Les solutions qu’il propose pour remédier à ces problèmes sont tellement exigeantes moralement (renonciation à son intérêt personnel) qu’elles restent en un sens une utopie. Mais qui fait son chemin...


                                                                        • La mouche du coche La mouche du coche 17 mai 2007 17:29

                                                                          @ luciole,

                                                                          « Mais je n’ai jamais prétendu que les autres religions n’aspiraient pas au bonheur ! Je ne vois pas ce que j’ai pu dire qui va dans ce sens ? ? ? »

                                                                          Cette phrase de vous semblait aller dans ce sens pourtant : « Il voulait un monde plus humain et plus juste, qui n’est pas celui que vous défendez »

                                                                          « Les solutions qu(e le christianisme) propose pour remédier à ces problèmes sont tellement exigeantes moralement (renonciation à son intérêt personnel) qu’elles restent en un sens une utopie. »

                                                                          je suis d’accord avec vous sur ce point : Le christianisme nourrit un idéal que l’on ne peut atteindre et avouons-le, tellement ennuyeux que l’on ne cherche même pas à l’atteindre. smiley

                                                                          Alors pourquoi continuer à se mentir ? On n’en veut pas de cette « utopie ». Le bouddhisme lui parle le plus tranquillement du monde et avec une profondeur extraordinaire de « la voie du juste milieu » qui recommande de ne pas tomber dans le ridicule de l’excès des ascètes.

                                                                          Cessons donc de nous culpabiliser de ne pas atteindre un but inatteignable, et là se dissipera tout doucement une des premières causes de notre anxiété sur tout. smiley


                                                                        • Luciole Luciole 17 mai 2007 19:06

                                                                          Avec tout ce brouhaha, cela devient un peu difficile d’éviter les malentendus. Je m’adressais au nihiliste de service qui défend les sacrifices humains et pensent que l’on peut laisser mourir ses semblables dans l’indifférence.

                                                                          Pour moi, l’indifférence est vraiment la pire des choses. Elle fait perdre tout son sens à la vie. Sentir de la fraternité et de l’amour entre les être humains est la seule chose qui me console au contraire du gâchis écologique en cours.

                                                                          Je crois aussi qu’il est important de défendre ceux qui sont victimes d’injustice. En un mot, je crois vraiment (et c’est sans doute religieux...) à une morale universelle basée sur l’amour et la compassion.

                                                                          Je ne la trouve pas du tout ennuyeuse, bien au contraire, mais elle donne du fil à retordre.


                                                                        • Annie 17 mai 2007 12:37

                                                                          D’abord, d’après ce que j’ai compris, les taux de natalité élevés des pays en développement sont un mécanisme de compensation pour des taux élevés de mortalité. Autrement dit, tant qu’il n’y aura pas une réduction du taux de la mortalité, la natalité continuera à être très forte. Ensuite, ces pays en « developpement » pour ne citer que le Congo, le Niger, la Guinée, renferment d’immenses ressources naturelles dont ils ne profitent pas. Pour finir, la faim dans le monde n’est pas une question de déficit. La famine est une arme politique (Ethiopie dans les années 84), économique (Niger l’année passée qui n’a pas voulu avec les institutions internationales pertuber les marchés en distribuant une aide alimentaire gratuite), et c’est aussi une arme de guerre (le biafra). Rassurez-vous, je n’ai aucune solution, sinon en tant qu’individu, faire la seule chose qui reste à faire dans cette situation, en se montrant solidaire. Quoi que je voudrai ajouter que dans ces pays en développement, il y a pleins de gens, intellectuels, économistes etc. qui préconisent une solution locale ou régionale à leurs problèmes, en particulier concernant le commerce. Et qui en ont relativement assez que tous ces gens viennent leur expliquer comment ils peuvent sortir de leur misère. Si on leur laissait la possibilité de gérer leurs économies sans interférence (Banque Mondiale, FMI,etc.), mais en les soutenant dans leurs efforts, je pense qu’il y aurait un rayon d’espoir. Pensez à Brac au Pakistan !


                                                                          • orwell 17 mai 2007 12:44

                                                                            Non, je crois que vous n’avez pas compris, la natalité n’est pas un mécanisme de compensation des taux de mortalité élevés. Par contre une natalité élevée diminue les ressources, augmentant le taux de mortalité. Le taux de natalité ne dépend que du nombre de rapports sexuels et des moyens de prévention des naissances.


                                                                          • Annie 17 mai 2007 13:20

                                                                            Si je n’ai pas bien compris, je ne suis pas la seule. Ce qui est appelé transition démographique est une baisse initiale du taux de mortalité, due à une amélioration des conditions de vie (hygiène etc.), suivie initialement par une explosion démographique qui se stabilise ensuite et pour finir une baisse des taux de natalité. C’est le schéma qui s’est produit dans tous les pays développés.


                                                                          • orwell 17 mai 2007 19:18

                                                                            Oui, mais l’explosion démographique est liée à la baisse de la mortalité infantile, pas à l’augmentation du taux de naissances. L’hypothèse peu vraisemblable que la mortalité infantile augmente la fréquence des rapports sexuels ne me paraît pas bien documentée.

                                                                            Quant à la baisse du taux de natalité dans les pays développés, elles me paraît liée à 2 facteurs, non directement liés à la baisse de la mortalité, qui sont la contraception et l’accès aux carrières professionnelles des femmes.


                                                                          • Annie 17 mai 2007 20:22

                                                                            J’ai l’impression que nous sommes d’accord. Il y a d’abord baisse de la mortalité avant d’avoir une baisse de la natalité. La Chine a essayé de faire le contraire, mais cela oblige à imposer un système extrêmement contraignant et aussi controversé. Mais je n’ai jamais dit que des taux de mortalité élevés augmentaient la fréquence des rapports sexuels. Au contraire, les gens limitent la fréquence de leurs rapports sexuels (naturellement ou non) lorsque le niveau de vie s’est amélioré et que le taux de mortalité des enfants, en particulier des moins de cinq ans, commence à diminuer. Je me souviens de familles africaines avec 5 enfants dont un seul parvenait à survivre. Et quand je dis que les gens limitent leurs rapports sexuels, je devrais dire que ce sont en majorité les femmes qui assument le plus lourd fardeau, des grossesses, de la prise en charge familiale et de voir mourir leurs enfants et qui ont le moins de choix en la matière.


                                                                          • orwell 17 mai 2007 21:30

                                                                            Non Annie, il me semble que nous ne sommes pas réellement d’accord dans la mesure où il n’y a pas d’arguments montrant que la diminution de la mortalité infantile influe sur la natalité. Par conséquent la conséquence de la diminution de la mortalité infantile est simplement l’explosion démographique avec ses conséquences négatives, y compris les famines. Sans contrôle des naissances, il ne peut pas y avoir de développement économique, et vous considérez l’exemple de la Chine comme controversé, mais il est au contraire très parlant et témoigne bien du fait que le contrôle des naissances dans les pays pauvres a un effet très positif sur l’économie.


                                                                          • finael finael 18 mai 2007 08:27

                                                                            Pas seulement dans les pays développés !

                                                                            C’est ce qui s’est produit dans le monde où les taux de natalité baissent partout.

                                                                            On s’interroge toujours sur les causes et il n’y a pas d’accord entre les démographes :

                                                                            Pour la baisse du taux de mortalité ils sont à peu près d’accord : amélioration de l’hygiène, des conditions sanitaires et des conditions de vie (même s’il y a quelques bémols).

                                                                            Pour la baisse du taux de natalité on ne peut faire que des constats, qu’on ne sait pas vraiment expliquer :

                                                                            - Elle a été entamée en France au XVIIIème siècle, imitée ensuite par les pays industrialisés, puis, plus tardivement, par l’ensemble du monde.

                                                                            - Plus elle s’est produite tardivement, plus elle a été rapide, en particulier dans les pays asiatiques.

                                                                            - Les mesures coercitives n’ont pas joué de rôle déterminant : par exemple en Chine le régime maoïste a pris une série de mesures drastiques ... qui n’ont pas été suivies d’effets. Par contre la natalité y a chuté à partir du milieu des années 80, aujourd’hui la Chine est passée en dessous du seuil de renouvellement.

                                                                            - La fréquence des rapports sexuels, comme les mesures contraceptives ne sont pas non plus des facteurs déterminants : On constate une baisse de la fertilité féminine, et surtout masculine, sans pouvoir y trouver une explication.

                                                                            - La démographie est une « tendance lourde » dont on peut prévoir l’évolution avec un degré raisonnable de probabilité. Les courbes montrent un maximum, au milieu de ce siècle, puis une baisse.

                                                                            Les discours moralo - sexistes ci dessus ne sont corrélés par aucune observation scientifique.

                                                                            L’étude des conflits montre qu’ils ne sont responsables que de 1% de la mortalité mondiale.

                                                                            Et pour revenir au sujet de départ, le documentaire est complété d’un ouvrage, « la marché de la faim », très bien documenté, et qui démontre que l’abandon des cultures vivrières au profit des cultures d’exportation, l’imposition de semences stériles produites à bas prix - initialement - par les grandes firmes agro-alimentaires, leur volonté de « breveter » des plantes traditionnellent cultivées afin de toucher des royalties sur leur culture (le cas le plus caricatural étant celui du riz basmati) a généré des crises alimentaires dans des pays autrefois auto-suffisants (et qui le seraient toujours) et même exportateurs.


                                                                          • orwell 18 mai 2007 11:12

                                                                            Rien de très mystérieux. D’abord, au XVIIIe siècle en France, le taux d’infanticide est décrit comme très important. D’autre part, au fur et à mesures que se répandent les maladies vénériennes (dont l’explosion est liée au nombre de partenaires, tandis que le taux de natalité est lié au nombre de rapport sexuels), l’usage du préservatif se répand en Europe puis dans les autres pays et devient un instrument de contrôle des naissances.

                                                                            Dire que les mesures prises en Chine n’ont pas été suivie d’effets, pour concéder que la natalité a fini par baisser dans les années 80 (soit avant le boom économique chinois), c’est simplement admettre que les mesures mettent du temps à être appliquées : je rappelle que les mesures portaient sur le nombre d’enfants. On a donc bien, la séquence « volonté de contrôle démographique » d’abord inefficace, puis « contrôle démographique » puis « essort économique ».


                                                                          • Bois-Guisbert 17 mai 2007 13:07

                                                                            ... des peuples (amérindiens entre autres) qui savaient vivre dans une « bonne entente avec la nature »

                                                                            Quelle connerie ! Leur entente avec la nature était tellement bonne qu’ils crevaient d’une banale crise d’appendicite aiguë. Ce qui était aussi une manière de ne pas contrarier la nature par une opération chirurgicale !

                                                                            Je répète : quelle connerie !

                                                                            Quant à la faim dans le monde, nous sommes quelques centaines de millions à nous en accomoder très bien. A commencer par Ziégler.

                                                                            Je l’ai vu, il n’y a pas trois mois, sur Léman Bleu, la télévision locale de Genève. Il est devenu gros, comme n’importe lequel d’entre nous, qui mange trop et mal.


                                                                            • Schwarzenegger 17 mai 2007 17:14

                                                                              Il est vrai que la vision de ces pauvres poulets est consternante, révoltante et pousse au végétalisme.

                                                                              Une des solutions serait de leur rendre un culte célébrant leur don le plus précieux : la vie. Un peu à la manière hallal ou kasher.

                                                                              Là serait rétablir la dignité, la leur et la notre.


                                                                              • Dryss 17 mai 2007 18:18

                                                                                Comment peut on laisser des imbécilités comme celles de Boileau sans réponse valables. Ce genre d’opinion écoeurante doit être combattue !! Heureusement qu’il y a eu des réponses à Sedan sur le même plan (à voir votre positionnement, vous vous approchez de sa position)...

                                                                                BOn c’est sur qu’en partant du constat « vivre à l’occidentale (seul mode de vie possible, bien entendu). », on ne s’attend pas à ce que l’auteur se remette en cause. Mais de là à dire qu’ « on devrait presque se réjouir qu’il en meure encore quelques-uns malgré l’archarnement des médecins et autres professionnels aveugles de l’humanitaire. », il y a des limites, mon cher monsieur.

                                                                                « offrir un environnement, une éducation et toutes les autres choses qui rendent la vie humaine digne d’être vécue »

                                                                                Je vous assure qu’il y a d’autres raisons de vivre. Cela doit vous étonner, mais le bonheur ne vient pas avec la richesse.

                                                                                « 3)la vie du corps est la seule vie possible » Bonne idée, allons massacrer tous ces gens en leur disant qu’ils auront une jolie autre vie. Et je n’invente pas car à la question : « Et s’ils viennent chez toi, tu les accueillera à la mitraillette ? », ce samaritain répond « Oui » (c’est peut-être ironique mais alors c’est du mauvais gout, mon cher monsieur).

                                                                                Bon, il est vrai que vous avez vos propres problèmes : avec un salaire d’ « à peine 2000 euros par mois » dans un pays, la Chine, où le salaire moyen est de 45 euros, les problèmes d’argent doivent être nombreux...

                                                                                Mais n’oublions pas que l’aide humanitaire tue des gens : il aurait fallu laisser mourir les kenyans car sinon, ils vont nous tuer.

                                                                                En fait, j’ai compris votre problème : vous croyez à une guerre entre les pays développés et non développés inévitable. Une sorte de fatalité en quelque sorte. Donc, en toute logique, vous vous dites « autant les laisser mourir de faim comme ca on évite la guerre et on sauve des vies. »

                                                                                Mais, le mieux dans son discours, et c’est là qu’on rigole en croyant à une blague, c’est quand il dit que le fait qu’ils meurent est de leur faute :

                                                                                « certaines populations se reproduisent, à cause de traditions ou d’autres formes d’inertie imbéciles qui les poussent à avoir le plus d’enfants possibles alors que de toute évidence leurs ressources sont insuffisantes ? »

                                                                                Mais je crois avoir compris pourquoi personne ne lui répond : il dit tellement de bêtises qu’il n’arrive à convaincre qu’une personne : lui-même. Dommage, j’ai fait tout ca pour rien...


                                                                                • Mango Mango 17 mai 2007 19:31

                                                                                  Cher Dryss,

                                                                                  votre réaction est estimable, pleine de bon sens et de saine indignation, mais à part me faire un grand plaisir, je crains qu’elle ne serve pas à grand’ chose, sinon prêcher des convaincus.

                                                                                  Il est clair que l’abstinence à laquelle il doit sans doute se contraindre pour éviter de contribuer à la surpopulation planétaire lui monte visiblement à la tête.

                                                                                  Ce serait mon fils, je commencerais par lui mettre une grande baffe dans la g... , bien qu’étant contre les châtiments corporels, mais juste histoire d’assainir le débat, pour lui demander si oui ou non, c’est comme ça que je l’ai élevé ?

                                                                                  Je l’ai laissé s’opérer tout seul de l’appendicite avec les dents ?

                                                                                  Quand j’allais faire les courses, je revenais couverte de sang et d’horions, le scalp de mes rivales -qui voulaient me souffler les derniers steaks de charolais en promo-accrochés au caddy ?

                                                                                  Pour ses anniversaires, j’organisais des luttes initiatiques destinées à sélectionner l’élite de l’espèce ?

                                                                                  Allez, allez...

                                                                                  Je ne veux pas me moquer parce que je crois que ce Boileau là souffre déjà assez comme ça, cherchant partout, y compris dans les « saintes écritures », les justifications de son désespoir.

                                                                                  Il joue à fond « l’ordre naturel des choses » , ordre dans lequel il ne survivrait ps trois jours. Mais c’est peut-être ce qu’il souhaite ?

                                                                                  Ne tirons pas sur l’ambulance.

                                                                                  Sincères considération, Dryss.



                                                                                  • Tarouilan Tarouilan 18 mai 2007 00:29

                                                                                    Une dimension que nous avons oubliée d’aborder dans la suite de nos posts, c’est celle de la démographie... et si la fameuse décroissance, qui résoudrait bien des problèmes, prônée à mon sens avec beaucoup de sagesse par certains, serait tout simplement inenvisageable si elle n’était pas accompagnée d’un blocage très serieux et équitable à l’échelle mondiale, de la démographie, sujet, on ne peut plus tabou, la Chine a montré l’exemple, pourquoi pas maintenant, le reste du monde ..... si nous essayons de prendre de la hauteur, il semble bien que presque tous les maux actuels viennent d’une surpopulation, la terre ne peut plus y faire face, que par une fuite en avant dans tous le travers que nous constatons... smiley


                                                                                    • L'enfoiré L’enfoiré 18 mai 2007 09:30

                                                                                      Bonjour,

                                                                                      Terrible article et terriblement vrai. L’inconscience dictée par l’incohérence et l’inconsistence actée par l’habitude.

                                                                                      Rappelons cette « Ile des fleurs » plus douce, peut-être, dans sa grande efficacité mais toujours aussi actuelle :

                                                                                      http://www.dailymotion.com/video/51109

                                                                                      J’adore. On ne peux y rester insensible.

                                                                                      Merci.


                                                                                      • Annie 18 mai 2007 13:23

                                                                                        Je suis tout à fait d’accord pour dire que la surpopulation, ou l’explosion démographique ou quel que soit le nom que l’on veuille bien lui donner, est un paramètre dans la faim dans le monde, et non pas la cause, sion cela reviendrait à dire qu’en résolvant le problème démographique, on résoud celui de la famine. Simple n’est-ce pas ? Pour reprendre l’intervention plus haut de Finael, j’habite l’Angleterre qui pour la première fois de son histoire n’est plus autosuffisante du point de vue alimentaire. C’est-à-dire que pratiquement toute l’alimentation est importée de pays qui ne peuvent même pas se nourrir, parce que leur agriculture est tirée par les exportations. C’est un des effets desastreux de la mondialisation, et c’est pour cela que des économistes du monde en développement veulent revenir à un commerce localisé. Je vous conseille de lire le livre de Colin Hines : Localization, a global manifesto qui préconise un retour à un commerce localisé ou régionalisé.


                                                                                        • orwell 18 mai 2007 18:02

                                                                                          On retombe sur la problématique du beurre et de l’argent du beurre que j’ai mentionnée plus haut. Vous dites que les exportations des pays sous-développés ont des effets désastreux, parce qu’autrement, les pays exportateurs pourraient se nourrir avec le produit de leurs cultures. Mais dans le même fil de commentaires, nombreux sont ceux qui considèrent que ce sont nos exportations qui font du tort à ces pays. Quel que soit le sujet, il s’agit toujours de convaincre que le pays pauvre est inévitablement lésé dans l’échange. C’est naturellement ridicule, et en même temps génant, parce que cela écarte les vraies réponses aux problèmes, qui sont la lutte contre la corruption, la démocratie, et le contrôle des naissances.


                                                                                        • Annie 18 mai 2007 18:58

                                                                                          Ce ne sont pas nos exportations qui nuisent aux pays en développement, ce sont les exportations subventionnées, le dumping en un mot.


                                                                                        • orwell 18 mai 2007 21:45

                                                                                          Exportation subventionnée signifie produits moins chers pour l’acheteur (voir mon post plus haut). En gros, c’est comme si le prix du travail agricole en France était plus faible et comme si les pays du tiers monde bénéficiaient de produits en provenance de pays encore plus pauvres qu’eux. Si quelqu’un est en droit de se plaindre, c’est plutôt le contribuable européen qui préfèrerait que cet argent soit utilisé pour l’innovation.


                                                                                        • Annie 19 mai 2007 19:19

                                                                                          Exportations subventionnées veut dire que vous détruisez les moyens d’existence des producteurs des pays importateurs, qui ne peuvent pas faire concurrence aux prix beaucoup plus bas puisque subventionnés par l’état (ou plutôt les contribuables).


                                                                                        • orwell 20 mai 2007 08:10

                                                                                          Et bien ça revient strictement au même que lorsque les producteurs locaux menacent nos agriculteurs en proposant des denrées à prix plus bas. Une partie de la population du pays, en bénéficie (les consommateurs) tandis que l’autre (les producteurs) en souffre. Il y a un parti pris à présenter toujours les choses en faisant du pays pauvre celui qui est exploité par le riche, alors que le problème est celui de la démocratie, c’est-à-dire, dans un pays, qui profite des échanges, et qui en pâtit. Si vous ne subventionnez pas les agriculteurs (ce qui me parait raisonnable), nous allons augmenter nos importations et dans le même temps entendre râler les mêmes gauchistes parce que les agriculteurs sont sur la paille à cause de la mondialisation. L’important, pour les gauchistes est de persuader les gens que l’égalité est l’état d’équilibre.


                                                                                        • herve33 18 mai 2007 21:38

                                                                                          Si vous voulez aussi avoir peur , regarder l’excellent documentaire de 2004 qui fait aussi froid dans le dos « The corporation » de Jennifer Abbott, Mark Achbar avec Michael Moore . Ce reportage parle de l’avenir que nous préparent les sociétés trans-nationales , qui va complètement vers la privatisation de tout ce qui est vivant ou nécessaire à la vie . Cela rejoint tout à fait cet article que ces sociétés multinationales sont devenues des machines incontrolables . The Corporation : Si l’entreprise ( au sens américain du terme soit multinationale ) a, légalement, les mêmes droits qu’un individu, pourquoi se conduit-elle de façon si peu humaine ? Ce documentaire montre que le comportement de l’entreprise correspond en tous points à celui d’un psychopathe : égoïste, menteur, se moquant totalement du bien-être et du respect d’autrui... L’entreprise est-elle un monstre indomptable ?



                                                                                          • Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 19 mai 2007 12:23

                                                                                            La natalité incontrôlée est la cause globale des famines actuelles et à venir.

                                                                                            Le taux de fécondité en Afrique est actuellement proche de 5 enfants par femme et le Niger a le taux de fécondité le plus élevé au monde : 8 enfants par femme. Grâce à l’amélioration des conditions d’hygiène, grâce aux aides sans cesse plus importantes que les « occidentaux » envoient vers l’Afrique, la population africaine se multiplie à une vitesse jamais et nulle part ailleurs constatée dans l’histoire de l’humanité.

                                                                                            En 1900 l’Europe avait 450 millions d’habitants et l’Afrique 130 millions.

                                                                                            En 2000 l’Europe avait 720 millions d’habitants et l’Afrique 780 millions.

                                                                                            En 2100 l’Afrique aura 2200 millions d’habitants selon les projections de l’Organisation des Nations Unies.

                                                                                            Aucune croissance économique n’est capable de suivre cette croissance explosive de la population. L’écart entre l’augmentation de la population africaine et la croissance africaine, est la raison principale de l’augmentation de la pauvreté des Africains. La population africaine n’est pas capable de subvenir à ses besoins, elle est trop nombreuse par rapport à ses capacités économiques, elle fait en permanence et de plus en plus appel aux aides internationales.

                                                                                            Les aides massives que les Européens fournissent à l’Afrique sont destinées à nourrir, abriter, instruire et donner des soins de santé aux Africains. Le résultat de toutes ces aides est que la population africaine se multiplie à une vitesse jamais et nulle part ailleurs constatée dans l’histoire de l’humanité. Le soutien financier massif destiné à l’Afrique inclut l’aide humanitaire et les prêts qu’obtiennent les États africains, mais que les gouvernements des États européens remboursent (en vérité : les contribuables européens remboursent). Le fait que ce soutien financier massif est en augmentation constante permet de poser la question si les Africains sont capables seuls de se prendre en charge. Le résultat de ces aides est que la population africaine, dont la masse croit de façon incontrôlée, augmente sans cesse la pression des flux d’immigration depuis l’Afrique vers l’Europe.

                                                                                            Les aides réellement efficaces doivent viser à fortement baisser le taux de fécondité africain.


                                                                                            • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 19 mai 2007 20:19

                                                                                              @ Auteur et à tous !

                                                                                              « Faim dans le monde : une insurrection morale est-elle encore possible ? »

                                                                                              Ce titre est faux et prête à confusion ! Il faut localiser le fléau et surtout dire pourquoi. Il n’y a pas de faim en Europe. Une seule « Grande surface » en France ou en Europe renferme autant de denrée alimentaire qu’un misérable soit disant pays d’Afrique !

                                                                                              Alors pour être clair, il faut dire qu’il y’a surabondance et suralimentation ici et mal nutrition ailleurs. Il faut parler de l’Industrie agroalimentaire en France et en Europe et mettre en relief la Grande Médiocrité africaine !

                                                                                              Pourquoi ce déséquilibre ? Tout simple : quand les indigènes commenceront à travailler pour leurs pays au lieu de se faire exploiter par les puissances européennes il y’aura sans doute du pain pour tout le monde !

                                                                                              Problème : La France fait tout pour endormir les pays d’Afrique et recueille ainsi facilement les individus utiles pour assurer son développement durable !

                                                                                              Non Missieu L’auteur, il y’ a pas un atome de morale dans ce monde égoïste et la faim n’est pas prête de quitter les continents misérables, profitez bien de la situation ! Le malheur des uns fait le bonheur des autres ou si vous préférez les idéologies purement nazies :

                                                                                              „Nur um der Hoffnungslosen willen ist uns die Hoffnung gegeben » dixit Walter Benjamin, au milieu des années trente !

                                                                                              En français élémentaire : „C’est seulement à cause de ceux qui sont sans espoir que l’espoir nous est donné“

                                                                                              La France a mis en retraire son Sorcier qui a trompé les dirigeants incompétents africains pour le remplacer par un apprenti Sorcier qui croit pérénniser la même politique d’envoûtement et de sentiments de crocodile !

                                                                                              Mais jusqu’à quand ?

                                                                                              PS : Vous pouvez me mettre -1000 que cela ne changerait pas mes convictions !


                                                                                              • Luciole Luciole 20 mai 2007 13:40

                                                                                                @ Serge Guégan

                                                                                                Je suis d’accord lorsque vous dites que ce qui va etre déterminant, c’est la capacité de chacun à modifier son comportement sans en attendre de récompense gratifiante à court terme.

                                                                                                Cela paraît difficile dans un monde rongé par la compétition ou chacun ne fait que rechercher les actions pouvant lui attirer le plus d’admiration possible de la part de ses amis et parents.

                                                                                                En particulier, lorsque les parents ont été conditionnés par un monde productiviste où la consommation de viande est vue comme une conquête sociale sur laquelle il n’est pas question de revenir, nous risquons avec eux un fossé d’incompréhension, voir un conflit.

                                                                                                Nous risquons les moqueries de nos collègues de travail, une certaine froideur de la part de nos amis... Alors que les mêmes applaudissent et se pament d’admiration lorsque nous affichons une consommation d’énergie déraisonnable (voyage en Taïlande, barbecue avec une énorme pièce de boeuf, grosse voiture,...).

                                                                                                Mais est-ce que être moral, ce n’est pas justement accomplir des actions qui ne nous valent pas nécessairement d’admiration de la part de nos voisins ? D’accomplir seulement ces actions parce que nous avons la conviction qu’elles sont utiles et justes ?

                                                                                                A ce propos, tacler comme vous le faites l’auteur de l’article relève un peu de la compétition intellectuelle. Vous n’exercez pas ainsi une bonne influence sur lui, parce que vous blessez son orgueil et stimulez sa jalousie.

                                                                                                Je crois que ses intentions sont bonnes, même si je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’il dit. Il n’est pas nécessaire que les bonnes idées soient toujours défendues par les gens les plus brillants. je pense surtout qu’elle ne doivent pas être un prétexte à compétition et à jalousie intellectuelle. Il faut les encourager, quitte simplement à les nuancer un peu.


                                                                                                • lyago2003 lyago2003 20 mai 2007 21:35

                                                                                                  Dieu a dit : « Je partage en deux, les riches auront de la nourriture, les pauvres de l’appétit. »

                                                                                                  Quel que soit sa religion ou ses croyances !


                                                                                                  • faiz 20 mai 2007 22:14

                                                                                                    le prophète muhammad -que la paix et le salut soi sur lui- a dit :

                                                                                                    si tu as a mangé pour 2 alors tu en a pour 3 et si tu as a mangé pour 3 alors tu en a pour 4 !!

                                                                                                    revenons aux valeurs essentielles ,religieuses ou pas d’ailleurs ,et redistribuons un peu mieux nos richesses.

                                                                                                    la décroissance sera heureuse car elle nous ramènera a l’essentiel

                                                                                                    vive la décroissance et la sobriété heureuse

                                                                                                    conseil d’ami lisez et écoutez pierre rabhi !!!

                                                                                                    paix a tous


                                                                                                  • Boileau419 Boileau419 21 mai 2007 05:11

                                                                                                    @Dryss et autres moralistes indignés :

                                                                                                    La morale, ou plutôt une certaine morale fondée sur les trois a-prioris que j’ai cités plus haut, ne peut rien contre le fait que lorsqu’il y a trop de bouches à nourrir et pas assez de ressources, la famine et donc la mort doivent s’ensuivre. On peut évidemment faire venir la nourriture d’ailleurs, mais combien de temps cela peut-il durer ?

                                                                                                    La seule solution serait de tenter de rétablir l’intégrité de l’environnement pour que les populations locales puissent vivre de leurs propres ressources (créer de vastes populations d’assistés en permanence n’est quand même pas une solution même si cela fait chaud au coeur de certaines personnes en mal d’une raison de vivre). Mais tout cela est évidemment impossible avec des taux de fécondité tels que ceux de certains pays africains. C’est probablement même impossible avec les populations actuelles. Il faudrait, à défaut de les abandonner à leur sort, stériliser à tour de bras, ce qui est évidemment très dur à faire, mais indispensable.

                                                                                                    Quant à accueillir chez nous tous les affamés, c’est imposible aussi. Notre culpabilité réelle ou imaginaire vis-à-vis du Tiers-Monde ne permet pas de faire des multiplications de pain et de poisson comme in illo tempore en Galilée. Qu’on se le dise, la repentance ne nourrit pas son homme.

                                                                                                    Donc, s’ils se présentaient demain à nos frontières, scénario décrit de façon magistrale par Jean Raspail dans le « Camp des Saints », il faudrait bien se préférer à eux et les repousser. Et s’ils refusaient, il faudrait bien en venir à la violence. Jean Raspail dans son livre pense plutôt que nous resterions les bras croisés et capitulerions sans conditions. Parce que nous devenus sots et mous. C’est ainsi que l’empire romain a fini aussi (sauf que eux se sont battus quand même).

                                                                                                    L’homme n’est pas un ange et n’est pas rationnel. Il n’y pas de partage, l’histoire n’est qu’une longue boucherie, une longue fable sur l’amour de soi jusqu’à la haine de l’autre. Tant pis pour les Lumières et la Révolution française (elle-même une abominable boucherie malgré et peut-être même à cause de tous ses beaux principes...).

                                                                                                    On voit à quels problèmes matériels et moraux complexes, insolubles même, on se trouve confronté dès que l’on contrarie les mécanismes régulateurs de la nature. Si la médecine ne s’était pas mêlée de la mort...

                                                                                                    On voit que les dieux furent cléments envers l’humanité en tuant Esculape d’un coup de foudre.

                                                                                                    On peut bien sûr rêver d’une solution technologique pour demain ou après demain quand on pourrait faire des protéines avec trois fois rien, mais s’il n’y avait pas de coup de baguette scientifique ?

                                                                                                    On peut aussi rêver d’un monde où tous les hommes se convertiraient à la pauvreté du Poverello d’Assise et vivraient du strict minimum, ce qui peut-être permettrait à des dizaines de milliards d’hommes de survivre.

                                                                                                    Un monde où les valeurs spirituelles seraient partagées par tous, où tout le monde ou presque serait moine ou un bikhu. Mais cela n’arrivera pas.

                                                                                                    Là-dessus, la Bible est formelle : nous n’allons pas vers des lendemains qui chantent mais vers d’épouvantables catastrophes. Le salut est dans la nouvelle Jérusalem dépeinte par l’auteur de l’Apocalypse.

                                                                                                    De fait, il n’est pas besoin de lire les Ecritures pour se rendre compte que si le nombre des hommes continue à augmenter à l’allure actuelle, il y aura des guerres et des famines effroyables. La nature se moque comme d’une guigne de l’évangile et de son « j’avais faim et vous m’avez nourri ». D’autant plus que personne n’a écouté l’injonction du Christ : « Cherchez D’ABORD le Royaume des Cieux et sa Justice et tout le reste vous sera donné de surcroît. » Nous avons au contraire fait un dieu de notre ventre et servi la chair.

                                                                                                    Juste rétribution.

                                                                                                    Aristote et tous les grands philosphes de l’Antiquité trouvaient normal qu’on abandonne les nouveaux-nés malformés. Aujourd’hui on trouve normal de pratiquer l’avortement. Combien d’enfants ainsi assassinés froidement chaque année ? Indignez-vous ô âmes vertueuses !

                                                                                                    On trouve aussi normal que des centaines de milliers de personnes trouvent la mort dans des accidents de la route qui pourraient parfaitement être évités si on développait d’autres moyens de transport. On trouve normal de rejeter dans l’environnment des milliers de produits toxiques qui finissent par faire mourir des millions de personnes de cancer et d’autres maladies.

                                                                                                    Ah que de causes d’indignation, que d’insurrections morales manquées !


                                                                                                    • Boileau419 Boileau419 21 mai 2007 07:54

                                                                                                      « Que faire, puisque nul ne saurait renoncer à sa dignité d’homme au prix d’un acquiescement au racisme ? Que faire, puisque dans le même temps, tout homme - et toute nation - a le droit sacré de préserver ses différences et son identité au nom de son avenir et au nom de son passé ? »

                                                                                                      « Lorsqu’on sait ce que représente une génération aujourd’hui dans nos vieux pays d’Europe, génération-croupion à l’image de la famille-croupion et de la nation-croupion, on a le cœur serré d’avance et saisi de découragement. Il suffit de se reporter aux effrayantes prévisions démographiques pour les trente prochaines années, et celles que je vais citer nous sont les plus favorables : cernés au milieu de sept milliards d’hommes, sept cents millions de Blancs seulement, dont un tiers à peine et pas frais, très vieilli, sur notre petite Europe, face à une avant-garde de près de quatre cents millions de Maghrébins et de musulmans, dont cinquante pour cent de moins de vingt ans, sur les rives opposées de la Méditerranée et précédant le reste du monde ! Peut-on imaginer une seconde et au nom de quel aveuglement d’autruche la survie de ce déséquilibre ? »

                                                                                                      « Car l’Occident est vide, même s’il n’en a pas encore et véritablement conscience. Civilisation extraordinairement inventive, certainement la seule à être capable de relever les insurmontables défis du troisième millénaire, l’Occident n’a plus d’âme. A l’échelle des nations, des races et des cultures, comme à celle de l’individu, c’est toujours l’âme qui gagne les combats décisifs. C’est elle et elle seule qui forme la trame d’or et d’airain dont sont faits les boucliers qui sauvent les peuples forts. Je ne distingue plus guère d’âme chez nous. A regarder par exemple mon propre pays, la France, il me vient souvent l’impression, comme dans un mauvais rêve éveillé, que bien des Français »de souche« , aujourd’hui, ne sont plus que des bernard-l’ermite qui vivent dans des coquilles abandonnées par les représentants d’une espèce à présent disparue, qui s’appelait l’espèce française et n’annonçait en rien, par on ne sait quel mystère génétique, celle qui s’est en cette fin de siècle affublée de ce nom. Ils se contentent de durer. »

                                                                                                      « Mais le tout petit bourgeois sourd et aveugle reste bouffon sans le savoir. Encore miraculeusement à l’aise dans ses grasses prairies d’Occident, il crie en louchant sur son plus proche voisin : »Faites payer les riches !" Le sait-il seulement, mais enfin le sait-il ! que le riche c’est précisément lui, et que ce cri de justice, ce cri de toutes les révoltes, hurlé par des milliards de voix, c’est contre lui et contre lui seul que bientôt il s’élèvera. C’est tout le thème du Camp des Saints.

                                                                                                      Alors que faire ?

                                                                                                      Je suis romancier. Je n’ai pas de théorie, pas de système ni d’idéologie à proposer ou à défendre. Il me semble seulement qu’une seule alternative se présente à nous : apprendre le courage résigné d’être pauvre ou retrouver l’inflexible courage d’être riches. dans les deux cas, la charité dite chrétienne se révélera impuissante. Ces temps-là seront cruels."

                                                                                                      Jean Raspail


                                                                                                    • dan 21 mai 2007 16:46

                                                                                                      Je félicite Boileau pour son courage et sa lucidité même si je ne suis pas entièrement d’accord avec lui.Il est pour la sélection naturelle,je préfère une sélection rationelle.Je suis d’accord avec lui que les grandes religions d’aujourd’huis sont dépassées et ne peuvent répondre aux exigences et à l’ampleur des tâches actuelles,le christianisme comme l’islam ou le judaïsme sont devenues des religions archaïques,par contre je ne pense pas que Les Lumières soint dépassées,au contraire,à condition de ne pas la confondre avec sa perversion qu’est le droit-de-l’hommisme qui n’est en fin de compte qu’un avatar laïcisé du christianisme,alors que Les Lumières,héritage de la pensée grecque antique,est un rationnalisme et même un rationnalisme athée------suite-----

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Taïké Eilée

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