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Accueil du site > Actualités > Environnement > L’Or bleu : enjeu de rivalités

L’Or bleu : enjeu de rivalités

L’Or bleu - l’eau - a toujours été l’enjeu de rivalités, luttes, guerres. Le monde d’aujourd’hui ne fait pas exception, avec les dérives que l’on peut imaginer.

L’eau est essentiel à la vie. Or les ressources en eau sont très inégalement réparties. Et l’augmentation de la population mondiale allant de pair avec une augmentation de la consommation (la consommation de l’eau a été multipliée par 10 depuis 1900) va exacerber cette inégalité.

« Les principales craintes se portent sur la période qui se situe autour de l’année 2050. À cette date, la Terre devrait compter 10 milliards d’habitants, mais les problèmes d’approvisionnement risquent de priver la moitié de cette population de ressources convenables en eau. »(1)

L’eau a de tout temps servi d’arme, et ce quelles que soient les régions du monde. Voici ce qu’en dit Claire König (2) :
- « En 596 av. J.-C., pour mettre fin à un siège interminable, Nabuchodonosor détruit une partie de l’aqueduc qui approvisionne la cité de Tyr.
- En 1503, lors de la lutte que mène Florence contre Pise, Léonard de Vinci et Machiavel ambitionnent de détourner le cours de l’Arno, pour couper Pise de son accès à la mer.
- En 1938, afin d’inonder les zones menacées par l’armée japonaise, Tchiang Kai-chek ordonne la destruction des digues sur une partie du Fleuve Jaune. En 1939-1945, les barrages de centrales électriques, considérés comme des cibles stratégiques, sont bombardés.
- Au Vietnam (années 1960), de nombreuses digues sont détruites par les bombardements. Selon le Nord du Vietnam, entre 2 et 3 millions de personnes seraient mortes noyées ou de faim par suite de ces attaques.
- En 1999, au Kosovo, les points d’eau et les puits sont contaminés par les Serbes. La même année, l’explosion d’une bombe détruit la principale conduite de Lusaka, en Zambie, et prive d’eau ses 3 millions d’habitants. »

La période à venir semble se caractériser par une certaine instabilité. Il n’est malheureusement pas nécessaire de détailler ce point ! Et les guerres conventionnelles (deux armées face à face) sont révolues. Nous allons donc vers des confrontations asymétriques, avec une utilisation d’armes non conventionnelles. La confiscation, privation, pollution d’eau, à des fins de pression contre l’adversaire est évident. A ce titre, les tentatives de donner à l’eau un statut particulier, qui le place en dehors des confrontations semble voué à un échec. Ou du moins, ne tiendra pas en cas de conflit.

Les tensions actuelles surviennent le long de cours d’eaux traversant plusieurs pays . On compte parmi les zones de tension actuelles :
- Afrique : le long du bassin du Nil, qui est une ressource vitale pour l’Égypte et dans une moindre mesure pour le Soudan. L’Ethiopie, où la plus grande partie du bassin prend sa source, envisage de construire plusieurs dizaines de barrages.
- Autour du fleuve Congo et du Lac Victoria, qui bordent l’Ouganda, le Kenya et la Tanzanie.
- Proche-Orient : entre Israël et l’Autorité palestinienne à propos de la vallée du Jourdain et du plateau du Golan.
- Asie : autour du fleuve Amour, entre la Chine et la Russie.
- Amérique du Sud : entre le Chili et la Bolivie à propos du rio Silala. Entre le Pérou et la Bolivie à propos du détournement du Rio Mauri.
- Amérique du Nord : entre les États-Unis et le Mexique : les États-Unis exploiteraient le fleuve Colorado de manière abusive, tandis que le Mexique polluerait le Río Grande dont ont besoin les agriculteurs texans.

Que pouvons nous faire ? Il n’y a pas de réponses faciles, mais un faisceau de solutions : certainement apprendre à économiser l’eau dans le cadre de notre vie domestique. Diffuser autour de nous le respect de cette denrée rare. Renforcer les contrôles et les obligations pour les industriels indélicats (pollution de rivières par rejet de produits chimiques, dégazage en mer...). Améliorer les systèmes de dessalement d’eau de mer...

Jérôme Bondu

Sources :
(1) http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_l’eau
(2) Futura Sciences


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22 réactions à cet article    


  • Thomas Thomas 21 août 2007 16:07

    Article intéressant même si vous mélangez allègrement l’eau source de vie et l’eau source d’énergie, l’arme que constitue la privation d’eau et celle de l’inondation.

    Bien avant 2050 et la barre des 1E10 habitants, le réchauffement climatique risque fort d’aggraver ces conflits et en faire naître d’autres, certains pays se voyant privés d’eau et contraints d’obtenir de nouvelles sources (de gré ou de force), certaines populations se voyant contraintes à l’exode par millions.

    Par exemple, la disparition programmée du lac Tchad qui approvisionne 20 millions d’habitants répartis dans 4 pays) risque de déplacer les populations qui vivent autour et déstabiliser grandement la région. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.

    En outre, la pression exercée par les populations qui meurent de soif sera beaucoup plus intense que celle des populations qui ne sont « que » économiquement déshéritées.


    • Jerome Bondu Jerome Bondu 21 août 2007 17:42

      Vous avez raison, nous n’avons pas séparé les différentes « natures » des enjeux de l’eau. Il faut dire qu’elles sont multiples (comme vous le dites bien : source vie, source d’énergie, arme, ...).

      C’est justement ce qui donne à l’eau son statut si particulier. Elément inclassable et le plus précieux. C’est ce qui fait aussi la difficulté de traiter du sujet.


    • Yves Rosenbaum Yves Rosenbaum 21 août 2007 16:27

      Si l’on sait que l’occupation de la Cisjordanie a notamment pour objectif le contrôle de ses ressources en eau, on imagine aisément les excès que le manque d’eau fera naître dans le futur.

      Contrairement à une étude rassurante de la Banque Mondiale parue il y a peu qui rappelait que l’accès à l’eau était régie par des dizaines de conventions internationales et nationales et qu’il ne fallait pas craindre de débordements majeurs, je reste persuadé que le XXIè siècle sera marqué par des conflits de grande ampleur dont l’enjeu principal sera l’eau. Que valent en effet toutes ces conventions lorsqu’il sera question pour des centaines de millions de gens de survie ?


      • wawa wawa 21 août 2007 21:22

        vous n’avez pas parlé du tigre et de l’euphrate, conflit (armé) futur entre

        la turquie qui construit des barrage, et noit des village kurdes au passage et detourne l’eau pour l’iirigation),

        Ce que deviendra l’irak (sadam assechait ses marais pour réduire plus facilement la rebellion chite)

        la syrie qui à construit aussi des barrage et pompe aussi pour l’irrigation

        qui me semble etre la zone la plus « explosive » du globe

        les conflits liées à l’eau vont effectivement aller en s’amplifiantau fur et a mesure du rechauffment et de l’augmentation de la population et des cultures irriguées, qui risque de rendre le distribution encore plus inegalitaire.

        On peut aussi rappeler, pour la france, les plaintes de conchiculteurs de la facade atlantique qui n’avaient plus assez d’eau douce pour une croissance norale des naissains d’huitre, du fait de trop lourd prelevement pour l’irrigation du mais : les conflits liés a l’eau vont aussi aller croissant chez nous !!


        • Lisa SION 2 Lisa SION 3 septembre 2007 12:02

          J’ai entendu un chiffre incroyable, difficile à vérifier : Il faut cinq cents litres d’eau pour faire pousser un kilo de maïs... !!!


        • Polemikvictor Polemikvictor 22 août 2007 11:32

          Faire une étude géopolitique de l’eau pour aboutir à un playdoyer pour les économies domestiques et fustiger les industriels, c’est plutot décevant !

          La consommation domestique represente 10% de la consommation total et l’industrie 30% le reste etant l’agriculture.

          Au niveau individuel la premiere chose à faire est d’obtenir une mesure de l’eau invisible contenue dans les produits de consommation courante, a commencer par les produits d’origine agricole car c’est l’agriculture et non pas l’industrie qui consomme ( gaspille ) le plus d’eau.

          Cette mesure pourrait etre sous la meme forme que les indications de consommation d’energie pour l’électromenager.

          Exemple de consomation invisible : 1kg de mais en grain a consommé 3000 litres d’eau ( besoin de 600litres et 80% de perte en arrosage par aspersion ), un poulet label rouge elevé au mais aura generé la consommation de 18000litres d’eau rien que pour le mais qui aura servi à son alimentation !

          Il y a là des économies d’un autre niveau que de couper le robinet quand on se lave les dents !!!( meme si c’est bien de la faire)


          • La mouche du coche La mouche du coche 22 août 2007 11:38

            Je partage totalement l’avis de Polemikvictor.

            C’est histoires d’économie domestiques n’ont aucune réalité écologique.

            Elles permettent juste à l’auteur de lui donner bonne conscience quand il démarre sa voiture ou pique sa fourchette dans sa tranche de boeuf. :’-D


          • La mouche du coche La mouche du coche 22 août 2007 11:39

            Pardon : CES histoires


          • Jerome Bondu Jerome Bondu 22 août 2007 12:06

            Je suis d’accord avec vous sur les chiffres, mais le problème est de savoir par quel bout prendre le problème. Comment commencer ? Or quel changements pouvons-nous initier facilement et rapidement, si ce n’est sur notre propre comportement ?

            D’ou la conclusion sur « les économies domestiques ». Ca ne changera surement pas grand chose en termes de volume, mais cela changera à mon avis beaucoup en termes de « message ».

            Rêvons un peu : le jour un grand exploitant agricole entendra son jeune enfant lui dire « papa, coupe l’eau pendant que tu te laves les dents » parce qu’il aura appris cela à l’école, ... peut être que cela aura une influence sur sa manière de gérer l’eau au sein de son exploitation.

            Je pense d’une manière générale que la somme des petites actions individuelles valent beaucoup. Utopie ou pas, ... c’est affaire de positionnement au sein de la société.

            Qu’en pensez-vous ?

            Cordialement, JB


          • La mouche du coche La mouche du coche 22 août 2007 13:06

            Il n’y a pas à rêver. Il faut facturer plus cher l’eau aux agriculteurs pour qu’ils l’économisent. Ils utiliseront les techniques d’agriculture israeliennes.

            Je n’ai rien contre les agriculteurs, ces changements doivent être réfléchis et pris avec eux. smiley


          • Yves Rosenbaum Yves Rosenbaum 22 août 2007 15:02

            @ la mouche du coche et Jerôme Bondu

            Je crois que les deux mesures ne sont pas incompatibles, au contraire. Sachant que l’humanité comptera vraisemblablement 9 milliards d’individus sur terre en 2050, il faut coupler à la fois les programmes de sensibilisation, les gestes citoyens, autant que les mesures contraignantes pour les agriculteurs... ou les autres grands consommateurs d’eau (9 litre d’eau nécessaire dans la fabrication d’un litre de coca !).

            Je ne peux que vous suggérer la lecture de cet excellent livre : nourrir l’humanité au XXème siècle de bruno Parmentier. un must, et pas seulement concernant la problématique globale des ressources en eau !


          • Lisa SION 2 Lisa SION 3 septembre 2007 12:08

            Je paye, donc je peux polluer, gaspiller, gabgifier...en somme !

            Je jette un papier parterre, donc je deviens patron et je crée un emploi pour celui qui derrière moi va le ramasser...en somme !


          • Polemikvictor Polemikvictor 22 août 2007 16:31

            Je crois que le seul moyen de faire baisser la consommation d’eau d’origine agricole est de la faire payer.

            Amener le cout du m3 prelevé à horizon 10ans à 2 euros ( pour situer ) en donnant dans l’intervale les incitations financières pour faciliter les économies d’eau soit par des investissements dans des techniques existantes soit dans du développement me parait etre la meilleure option .

            Cela passe par une sensibilisation du public d’où mon souhait d’un étiquetage informatif en la matière. Cette décision ne peut etre mise en oeuvre qu’au niveau Européen avec les mesures de protection appropriées contre les produits issus de pays ne pratiquant pas cette politique.

            Je ne suis pas tres sensible à la somme des petites actions individuelles, je suis plutot partisan du « Pareto » Agir sur les 20%des causes qui génèrent 80%des effets.

            Cordialement


            • olivier derruine olivier derruine 26 août 2007 10:52

              Quelques éléments qui méritent d’être rappelés et qui vont au-delà de la question géopolitique :

              1. « Suez et Vivendi contrôlent désormais plus de 70 % du marché mondial de l’eau ». Quand on pense que les autorités de la concurrence nationale et européenne s’agitent au moindre signe de risque de position dominante et d’abus de pouvoir de marché, on peut vraiment se demander comment cette situation est possible ? Avec l’autre géant du secteur, l’allemand RWE-Thames Water, ces multinationes font partie du top 100 mondial. Chiffres d’affaires cumulés de 160 milliards (en 2002) et une croissance de 10 %.Au cours des dernières années, « la majorité des pr^^ets accordés par la Banque mondiale pour des projets concernant l’eau a été octroyée en échange de la privatisation des systèmes d’eau ». (Les citations sont tirées de M. Barlow et T. Clarke, « L’or bleu », 2002 ; idem pour le paragraphe suivant).

              2. « En moyenne, chaque européen consomme à présent plus de cent litres d’eau en bouteille par an qu’il paie 1.100 fois plus cher que l’eau du robinet. Une telle industrie a besoin d’une importante quantité de plastique : 1,5 million de tonnes par an, qui pour une grande part se retrouvent dans les décharges et dans les cours d’eau où ils intoxiquent le sol et l’eau ».

              3. L’Europe n’est pas épargnée par les problèmes de rareté de l’eau. 9 % de la population européenne (45 millions de personnes quand même !) vivent dans des régions frappées de stress hydrique" ! Au moment de la crise constitutionnelle européenne, certains avaient évoqué de relancer la construction européenne à la manière du Traité CECA, c’est-à-dire en mutualisant les ressources décisives qu’étaient le charbon et l’acier au moment de la reconstruction de nos pays. L’idée étant qu’aujourd’hui, il faudrait actualiser cela en mettant l’accent sur l’énergie (qui reste une compétence nationale jusqu’à présent) et bien que les Etats membres (alors 9 à l’époque !) en avaient fait une question prioritaire en 1973 (Déclaration de Copenhague). A mon sens, il faudrait étendre ce projet à une gestion communautaire de l’eau et confirmer une bonne fois pour toutes que l’eau n’est pas une marchandise comme les autres.


              • earth75 earth75 26 août 2007 17:26

                Et si les peuples de part le monde se prenait en main pour en finir avec les guerres et mettre toutes les ressources au service de tout le monde ? N’ aurait-on pas besoin d’ une sorte d’ état mondiale à l’ image de l’ ONU. Sauf erreur de ma part, le budget mondiale des différents ministères mondiaux aux armées avoisinent les 1000 milliards d’ euros ( un peu plus en dollars) ; de quoi résoudre pas mal de problèmes.............


                • Lisa SION 2 Lisa SION 3 septembre 2007 12:22

                  Il suffirait de vendre l’eau dégelée de l’antartique un Euro du litre. On pourrait ainsi débloquer une économie pacifique de l’eau, générant ainsi la plus grande source de richesse mondiale et péter la gueule à tous les militaires...Façon de parler, bien-sûr.


                • biztoback 27 août 2007 12:12

                  « faites des économies d’eau, pas la guerre »... smiley , on revient sur un vieux sujet (rêve) là...

                  Je pense aussi que le manque d’eau est un sujet plutôt grave, et qu’on risque d’en voir les conséquences de notre vivant. Les tensions existent déja au Moyen-Orient et d’autres en meurent tout les jours de manque.

                  Ce n’est pas le peuple qu’il faut influencer, mais nous avons besoin de lois internationalle dragstique, enfin... appliquées et verifiées. Nous savons tous que l’eau nous est vital, mais ce que nous oublions quelque fois, c’est qu’elle l’est aussi pour nos voisins.


                  • Francis, agnotologue JL 31 août 2007 11:51

                    « L’OMC en 2001 a entrepris de libéraliser les services environnementaux, et en particulier la ’pétrolisation’ de l’eau : celle-ci ne serait plus considérée comme un élément constitutif du patrimoine mais comme une marchandise qui s’échange sur les marchés, à l’instar du pétrole ». (Source : « L’AGCS, quand les états abdiquent face aux multinationales » de Raoul Marc Jennar et Laurence Kalafatidès, éd. Raison d’agir).

                    Les auteurs poursuivent : « Les ministres présents sont convenus que de telle négociations devraient porter une ’attention particulière’ à ’l’effet des mesures environnementales’, afin de veiller à ’l’élimination ou la réduction’ des distorsions commerciales qu’elles pourraient provoquer ».

                    Si je comprends bien, à terme les communes n’auraient plus le droit de dépolluer l’eau sur budget public, ni même pourquoi pas, nivellement oblige, de considérer le fait de polluer comme un délit.


                    • Francis, agnotologue JL 31 août 2007 11:54

                      Le lobbying : « Soucieux de contrer la campagne ’top te Gats Attack Now’, le Lotis Committee (*) propose d’engager des universitaires dont les argumentaires seraient susceptibles de convaincre les citoyens et accessoirement les électeurs, des bienfaits de la libéralisation des services ». (Dans ce cadre, les auteurs ajoutent que l’agence Reuter a proposé ses services « pour faire passer les vues des groupes financiers de manière optimale auprès du grand public ». (Source : « L’AGCS, quand les états abdiquent face aux multinationales »).

                      (*) Lotis : Liberalisation of trade in services


                    • Francis, agnotologue JL 31 août 2007 12:59

                      Tout le monde ici connaît l’inénarrable lerma. Loin de moi l’idée qu’il ferait partie de ces universitaires recrutés pour « convaincre les citoyens et accessoirement les électeurs, des bienfaits de la libéralisation des services », mais je le verrais bien dans le rôle de Pom pom boy. Ceci expliquerait bien pourquoi il est (presque) toujours le premier à réagir. smiley


                    • Lisa SION 2 Lisa SION 3 septembre 2007 14:32

                      L’état pourrait, par exemple, engager un référundum sur la mondialisation...Pour ou contre. Les résultats seraient surement éloquents.


                    • Francis, agnotologue JL 31 août 2007 18:00

                      Lisez cet article et surtout les derniers commentaires. smiley

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