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Accueil du site > Actualités > Environnement > La « Croissance Verte », un nouvel Eldorado ?

La « Croissance Verte », un nouvel Eldorado ?

En pleine récession économique mondiale, une idée est en train de prendre corps : notre salut viendra de la révolution écologique en préparation dans de nombreux pays. Alors que l’économie industrielle et financière classique marque le pas, les politiques et les investissements respectueux de l’environnement sont prêt à prendre le relais. C’est en tous cas le discours des partisans de la Croissance Verte, qui s’oppose en quelque sorte à la classique « décroissance » prônée par beaucoup d’autres militants écologistes. Ainsi, Jean-Louis Borloo de déclarer récemment que le respect de l’environnement n’était plus une contrainte, mais une opportunité. Un nouvel Eldorado en quelque sorte ?

Les externalités environnementales ont un impact négatif sur la croissance mondiale

Avant toute chose, il s’agit de bien définir ce dont on parle : la Croissance Verte, si l’on suit le Ministre d’Etat dans ses propos, consiste en un surcroît de croissance du fait d’investissements écologiquement responsables par rapport à une situation où il n’y aurait pas de problèmes dus au réchauffement climatique ou à l’épuisement des ressources naturelles. En clair, il ne s’agit pas ici de comparer une situation où l’on cherche à préserver la nature à une situation où l’on ne ferait rien. Ainsi, on peut parfaitement être préoccupé de la lutte contre le réchauffement climatique sans croire pour autant à la croissance verte, de même qu’on peut parfaitement croire à la croissance verte sans être intéressé plus que cela par la dégradation de l’environnement.

A priori, si l’on schématise à outrance, on peut dire que l’économie est un système à l’intérieur duquel les acteurs cherchent à maximiser leur richesse, leur prospérité, que l’on rassemble généralement sous la notion de croissance économique. Le réchauffement climatique et les autres problématiques environnementales qui ont émergé ces dernières années peuvent être considérés comme des contraintes supplémentaires sur ce système, ce que l’on appelle généralement des externalités négatives. Dès lors, comment les acteurs économiques pourraient-ils trouver un meilleur optimum en présence de ces nouvelles contraintes ? Bien entendu, le monde ne se réduit pas à une fonction à plusieurs variables à optimiser et la présentation qui vient d’être faite est certainement trop sommaire, elle permet néanmoins de poser le problème et de montrer que l’idée de Croissance Verte ne va pas de soi. La complexité de la réalité ne doit pas être une raison pour nous éloigner des idées simples en économie.

On peut commencer à raisonner sur un exemple simple, le captage et le stockage de CO2 sur les centrales électriques (au charbon principalement). Cette technologie est l’une des principales réponses au problème des émissions de gaz à effet de serre, on peut même dire que si elle ne se met pas en place rapidement de façon généralisée, ces émissions ne pourront qu’augmenter dans les années à venir. Ce système consiste à séparer le CO2 des autres gaz relâchés par la centrale puis de l’orienter vers des réserves géologiques dont il ne sortira pas. Pour cela, on utilise une partie conséquente de l’énergie produite par la centrale, ce qui dégrade significativement son rendement, et on est amené à construire des pipelines de CO2 : toutes ces mesures ont un coût qui sera nettement supérieur à zéro quelque soient les avancées technologiques des années à venir. L’objet des recherches en cours consiste précisément à réduire ce surcoût autant que faire se peut. On comprend bien que le captage et le stockage du carbone, s’il est absolument indispensable dans les années à venir pour lutter contre le réchauffement climatique, se traduira par des coûts très importants et aura donc un impact négatif sur la croissance économique.

La problématique de l’épuisement des ressources amènent peu ou prou aux mêmes conclusions : nous vivons globalement dans un monde où les matières premières, en particulier les hydrocarbures, ne sont pas chers et relativement abondants et nous entrons dans le monde de la rareté, où les matières premières les plus rares ou les plus recherchées verront inexorablement leur prix monter. Si aucun substitut n’est trouvé à ces matières premières, la diminution des ressources (et donc l’augmentation des prix) viendra donc peser significativement sur la croissance mondiale (même si la situation sera contrastée entre les pays importateurs et exportateurs de pétrole), si d’autres sources énergie sont progressivement utilisées en substitution (énergies renouvelables), alors elles coûteront plus cher que les matières fossiles à leur prix actuel et pèseront alors également sur la croissance.

Pour justifier l’idée de croissance verte, il faut faire l’hypothèse que l’énergie alternative qui va être utilisée puisse devenir compétitive, c’est-à-dire moins chère que ne l’est le pétrole aujourd’hui. On peut être sceptique sur ce point pour au moins deux raisons : la première c’est le principe d’économie qui guide les sociétés humaines, si le développement de ces deux derniers siècles s’est fait avec le charbon et le pétrole, c’est certainement parce qu’il s’agit des sources d’énergie les moins chères à exploiter. Rappelons au passage que c’est lors de la révolution industrielle que les moulins à vent ont été peu à peu abandonnés. La seconde, c’est que les hydrocarbures sont le résultat du travail réalisé par le soleil sur la matière organique pendant des millions d’années : nous profitons donc aujourd’hui des bénéfices d’une énergie dont nous n’avons pas eu à supporter le coût, ce qui la rend particulièrement compétitive. On peut néanmoins espérer que l’augmentation de notre niveau technologique rende accessible à un coût modique des sources d’énergie qui ne l’étaient pas jusque là (vent, soleil, uranium 238,…).

Une autre justification possible de la croissance verte tient à la non-rationalité des acteurs. En effet, rien n’indique qu’en l’absence de contrainte environnementale, ces acteurs économiques parviennent à atteindre un optimum. En braquant les projecteurs sur la problématique climatique ou sur l’épuisement des ressources, les pouvoirs publics peuvent donc espérer rendre le marché plus efficient. Telle est la philosophie des eco-prêts à taux zéro où l’Etat accepte de prêter à des ménages qui décident d’investir dans l’isolation de leur logement, en se faisant rembourser sur les économies d’énergie réalisées. Une fois le remboursement effectué, la situation est donc à peu près neutre pour l’Etat et elle est meilleure pour les ménages, d’où un gain collectif qui doit se traduire par un impact favorable sur la croissance économique. Ce raisonnement est tout de même conditionné au coût de l’investissement à réaliser et au prix de l’énergie : toute mesure qui consiste à réduire la consommation d’énergie n’en est pas viable économiquement pour autant. Pour prendre un exemple caricatural, demander à un individu de pédaler la moitié de la journée pour économiser une partie de l’énergie qu’il consomme n’est vraisemblablement pas une idée pertinente quelle que soit l’évolution des prix de l’énergie.

Les pratiques écologiquement responsables sont également réputées tirer un meilleur usage des ressources à disposition, limitant ainsi leur gaspillage. Le tri et le recyclage sont évidemment des pratiques vertueuses, qui ont certainement un impact favorable sur la croissance quoi qu’il ne faille pas en ignorer les coûts. Il n’en va pas de même de l’agriculture biologique qui consiste précisément à tirer un moins bon usage de la ressource (les surfaces cultivables) en réduisant les rendements au moment même où ces surfaces diminuent à l’échelle mondiale et que la population s’accroît. L’impact de ces politiques ne saurait donc avoir un impact favorable sur la croissance puisqu’elles diminuent la productivité.

Croissance Verte ou Décroissance ?

Au-delà de ces exemples sectoriels, on peut se demander si la notion de Croissance Verte n’est pas une façon trop commode de faire face au péril environnemental. C’est en tous cas la thèse défendue par certains écologistes, adeptes de la décroissance. Selon eux, la crise environnementale appelle à un changement radical de nos modes de vie et rien n’indique donc que cela permette de maintenir la croissance économique au niveau auquel nous l’avons connu ces dernières années. Il est en effet assez rassurant, pour ne pas dire confortable, de se dire que l’humanité est en mesure de répondre à l’un de ses plus grands défis en maintenant son rythme de développement. De plus, faire de la Croissance Verte l’alpha et l’oméga de toute politique environnementale, c’est prendre le risque de mettre au placard des mesures nécessaires mais qui pèseraient sur la croissance, comme la diminution générale de notre consommation.

Poussons en effet le raisonnement jusqu’au bout : un objectif de croissance positive stable sur les années à venir implique une augmentation exponentielle alors que le monde est fini et que certaines ressources sont rares. N’y a-t-il pas là une contradiction fondamentale entre la notion de croissance et celle de développement durable ? Bien entendu, il faut jeter un œil aux échelles de temps en jeu, car si l’épuisement de certaines ressources ne survient que dans plusieurs milliers d’années, on peut considérer qu’à l’échelle de l’humanité, en tous cas de nos sociétés, il s’agit là d’une ressource durable. Si tel n’est pas le cas, la seule solution pour maintenir une croissance stable est de la dématérialiser progressivement c’est-à-dire que le ratio PIB/(matières premières « rares » consommées) diminue significativement dans les années à venir.

Facile, répondra-t-on, à l’heure de l’économie de la connaissance et de l’innovation, mais rien n’est moins sûr. Jusque là, la croissance économique soutenue que nous connaissons depuis la révolution industrielle doit beaucoup à la consommation intensive (certains diront le pillage) des ressources naturelles. Les innovations (machines à vapeur, moteur à combustion,…) offrent des perspectives de croissance qui sont ensuite réalisées par la consommation « matérielle » de ressources naturelles. De nouvelles innovations permettent de rendre exploitable de la matière qui ne l’était pas, c’est le cas de l’uranium utilisés dans les réacteurs nucléaires. Dématérialiser la croissance ne consiste donc pas à se reposer sur de nouvelles innovations, il s’agit de faire en sorte que ces innovations n’aient plus besoin de « carburant » pour produire de la croissance, en tous cas qu’elles n’entraînent pas la consommation de ressources rares.

La désindustrialisation de ces dernières années dans les pays occidentaux pourrait faire penser que nous nous dirigeons tout droit vers une économie de service et rendrait donc possible cette dématérialisation de la croissance. Mais il s’agit là d’un trompe l’œil, en réalité, il n’existe quasiment pas de services qui ne s’appuient au final sur une industrie : le mouvement de ces dernières années est un exemple typique de partage du travail sur le plan mondial avec les pays émergents utilisés comme atelier du monde et les pays occidentaux qui se spécialisent dans les activités de service, supposées à plus forte valeur ajoutée. La croissance mondiale de la production industrielle n’a donc pas fléchi au cours des dernières décennies, et par conséquent, l’économie ne s’est pas encore « dématérialisée ».

Il y a un autre phénomène économique qui permet de générer de la croissance sans utiliser plus de ressource, c’est ce qu’on appelle les bulles économiques ! On définit d’ailleurs une bulle par la déconnection entre la valeur de marché d’un bien avec sa valeur réelle. Drôle de définition quand on sait que d’après les préceptes de l’économie de marché, ces deux valeurs devraient se confondre à tout moment puisque la valeur n’existe que dans les yeux du consommateur, c’est-à-dire qu’elle est essentiellement subjective. Parler de valeur réelle, c’est chercher une interprétation objective, pour ne pas dire … matérielle. Retournons alors le raisonnement : dématérialiser la croissance peut-il se traduire par autre chose que par l’apparition de bulles ? L’engouement actuel autour des CleanTechs ou des énergies renouvelables correspond-il à quelque chose de tangible ou est-on en train de préparer la prochaine bulle c’est-à-dire la prochaine crise économique ?

La Croissance Verte : un nouveau protectionnisme ?

Faut-il retenir de tout cela que la Croissance Verte, cela n’existe pas ? A l’échelle mondiale certainement : les investissements à mettre en œuvre pour capter et stocker le CO2, l’utilisation de sources d’énergie non-polluantes mais plus chères aura forcément un impact négatif sur la croissance, ce qui ne remet pas du tout en cause leur caractère absolument nécessaire. Mais dès que l’on descend à l’échelle régionale ou nationale, les choses sont assez fondamentalement différentes puisque d’autres facteurs stratégiques comme l’indépendance énergétique ou les avantages compétitifs entrent en jeu. La Croissance Verte peut être une excellente opportunité pour certains pays développés, souvent mal lotis en ressources de matières premières, d’être moins dépendant des pays producteurs de pétrole.

C’est en tous cas le sentiment partagé par de nombreux dirigeants européens et surtout américains dont les motivations sont davantage stratégiques qu’environnementales. John Kerry, proche du nouveau Président Barack Obama affirmait très récemment à propos de l’environnement : « C’est notre futur. Là où nous pouvons nous recréer un avantage concurrentiel vis-à-vis des pays émergents. L’afflux d’investissements dans ce secteur va bouger les États-Unis beaucoup plus fondamentalement que nous ne l’imaginons ». Certains pays européens, dont l’Allemagne et le Danemark, ont choisi d’investir très tôt dans les énergies renouvelables avant de pousser fortement à des objectifs ambitieux au plan d’européen ce qui va permettre à leurs entreprises leaders sur le marché d’avoir une activité soutenue et de créer beaucoup d’emplois. Dès lors que le virage écologique semble inéluctable, il est en effet de bonne politique que d’anticiper le mouvement. Cela explique l’engouement actuel des Etats-Unis dans ce secteur dont ils comptent bien faire leur prochain relais de croissance après celui des nouvelles technologies. Ajoutons enfin qu’en plus de l’aspect « indépendance énergétique », certains pays industrialisés voient dans la prise de conscience environnementale un moyen détourner de lutter contre les délocalisations ou la concurrence des pays émergents. Au nom du « dumpin environnemental », la protection de la nature est donc parfois employée pour habiller certaines mesures protectionnistes afin de préserver certaines industries nationales et créer des emplois non-délocalisables.

Le problème, c’est que si l’externalité environnementale a un impact globalement négatif sur la croissance mondiale et que certains pays espèrent malgré tout en tirer profit, d’autres devront bien payer : les pays émergents. On comprend alors pourquoi ils sont pour l’instant réticents à tout accord international contraignant sur le sujet. De leur point de vue, le différentiel de niveau de vie entre l’Occident et eux s’explique en partie par la possibilité qu’ont eu les pays riches de polluer sans se poser de questions depuis la Révolution Industrielle : au nom de quoi viendrait-on aujourd’hui leur donner des leçons et les freiner dans leur développement économique ? S’ils sont prêts à limiter leurs émissions de CO2, ce sera certainement en échange de transferts de technologie ou de compensation financière. Le Président tchèque Vaclav Klaus, bien que membre de l’UE a d’ailleurs donné le ton lors de la dernière conférence internationale de Poznan : « Maintenant que nous devons nous serrer la ceinture, il faut supprimer le luxe environnemental ». Toutes ces considérations expliquent pourquoi la signature d’un traité international sur les émissions de gaz à effet de serre sera si difficile à réaliser, bien qu’absolument nécessaire.

Conclusion : contraintes et créativité

Il convient donc d’être particulièrement vigilant face à cette notion de « Croissance Verte » qui laisserait penser qu’on peut à la fois lutter efficacement contre des externalités environnementales négatives et préserver notre modèle de croissance. En guise de maxime économique trop souvent oubliée, nous dirons qu’il est difficile d’obtenir à la fois « le beurre et l’argent du beurre ». Cela n’implique pas que les politiques environnementales ne doivent pas être poursuivies car les conséquences de l’inaction en matière environnementale pourraient être largement plus handicapantes pour l’humanité. Prendre au sérieux le réchauffement climatique et l’épuisement des ressources naturelles, c’est accepter de perdre une partie de notre croissance pour bâtir un monde plus durable.

Pour finir sur une note plus subjective et plus optimiste, on peut dire que plutôt que de diminuer l’optimum, les contraintes peuvent parfois stimuler la créativité. C’est en particulier vrai dans l’art où elles donnent parfois un bien meilleur résultat que la liberté totale (règles du théâtre et de la poésie classique, harmonie dans la musique classique,…). On peut donc se dire qu’il en ira de l’économie comme il en va de l’art et que l’humanité, face à un défi sans précédent, saura trouver en elle les ressources et la créativité suffisante pour le surmonter. A ce moment là, et à ce moment là seulement, on pourra parler de Croissance Verte.


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9 réactions à cet article    


  • Vive la République Vive la République 24 décembre 2008 18:25

    Retrouvez cet article et beaucoup d’autres sur l’énergie, l’économie ou la politique sur mon blog : http://vivelarepublik.blogspot.com


    • Romain Desbois 25 décembre 2008 11:45

      Il aura fallu une crise du capitalisme sauvage pour que nos élites et industriels se rendent compte que l’écologie et l’économie ne sont pas incompatibles, bien au contraire.
      La première économie écologique est la rationalisation de l’utilisation, en d’autres termes le non gaspillage.
      La bulle verte (je ne parle pas de repeindre en vert) est salutaire et tombe à pic ; la différence avec les autres bulles financière est que lorsqu’elle éclatera, cela sentira bon. Car tout ce qui cette bulle aura fait avancer sera bénéfique pour l’humain et le reste de la planète.
      On peut au moins reconnaître au capitalisme de ne pas être obtu et savoir changer de chemin quand il y trouve son intérêt.
      Et comme disait le plus grand économiste de la terre : "Et dire que si les gens n’achetaient pas , ça ne se vendrait pas" Coluche


      • MarcDS MarcDS 25 décembre 2008 12:26

        Article intéressant, bien qu’il gagnerait à être plus clair. J’ai un peu l’impression que l’auteur cherche tellement à ne pas paraître "radical" que son expression en devient confuse, voir même erronée comme lorsqu’il écrit "l’économie est un système à l’intérieur duquel les acteurs cherchent à maximiser leur richesse, leur prospérité" , confondant ainsi l’économie et le capitalisme.

        J’aime beaucoup la conclusion, qui traite de l’utilité des contraintes. Il est bien vrai que la liberté totale à laquelle aspirent les néocons ne peut mener qu’à l’asservissement total des masses de gens qui sont mis au service des maîtres du monde. Toute liberté s’accompagne de contraintes liées au respect du contexte dans lequel s’exerce cette liberté : l’environnement, les gens avec lesquels nous interagissons, etc... Et ces contraintes stimulent la créativité et nous empêchent de glisser vers la facilité du gaspillage, pente savonneuse sur laquelle nous sommes malheureusement engagés depuis de trop nombreuses décennies.


        • MarcDS MarcDS 25 décembre 2008 12:26

          Article intéressant, bien qu’il gagnerait à être plus clair. J’ai un peu l’impression que l’auteur cherche tellement à ne pas paraître "radical" que son expression en devient confuse, voir même erronée comme lorsqu’il écrit "l’économie est un système à l’intérieur duquel les acteurs cherchent à maximiser leur richesse, leur prospérité" , confondant ainsi l’économie et le capitalisme.

          J’aime beaucoup la conclusion, qui traite de l’utilité des contraintes. Il est bien vrai que la liberté totale à laquelle aspirent les néocons ne peut mener qu’à l’asservissement total des masses de gens qui sont mis au service des maîtres du monde. Toute liberté s’accompagne de contraintes liées au respect du contexte dans lequel s’exerce cette liberté : l’environnement, les gens avec lesquels nous interagissons, etc... Et ces contraintes stimulent la créativité et nous empêchent de glisser vers la facilité du gaspillage, pente savonneuse sur laquelle nous sommes malheureusement engagés depuis de trop nombreuses décennies.


          • caramico 26 décembre 2008 07:48

            Pas eu le courage d’aller jusqu’au bout, trop confus pour mes petits neurones en voie de disparition :

            Pragmatiquement, en partant du particulier pour aller vers le général, de l’individu que je suis et qui doit équilibrer ses modestes finances :

            Je me suis rapproché d’un centre ville, pas loin d’une ligne de tram :

            - économie, jusqu’à 700€ mensuels, j’avais fait le calcul du temps dispendieux de mon ex-résidence en secteur dit "résidentiel".

            J’ai installé un chauffage géothermique (coùt pas plus élevé que chaudière + radiateurs), mais dépenses annuelles bien réduites :

            - gain + ou - 1000€ par an.
            Lampes basse consommation en attendant les LED quand les prix auront baissé..., isolation renforçée..

            Rien de ce qui rentre chez moi n’en repart, sauf les emballages plastique :

            - Les matières carnées, animales, le chien s’en occupe

            - Les matières végétales, au compost

            - Tout ce qui brûle, au poèle (cartons, papiers..) Et ça réchauffe en plus !

            - L’eau peu polluée, douches, etc grâce à des détergents bio, finit dans le jardin, les plantes adorent.
            Petits gains, mais grandes rivières...

            Il reste hélas tout ce qui est emballages plastique, que je cherche à éliminer, c’est pas facile, mais on y arrive peu à peu. A ce sujet on y serait aidé si des mesures un peu plus contraignantes étaient appliquées aux industriels.
            Les yaourts, desserts..., ça se fabrique à la maison, le pain aussi.

            Un petit aperçu d’un mode de consommation d’un citoyen standard, pas spécialement typé "vert"., auquel nos "amis" industriels vont devoir s’adapter, c’est dans ce sens là que les choses vont se passer dorénavant, le moins (con)sommateur va dicter ses lois, au système économique de s’adapter.

            Des gestes, pas des paroles !


            • antireac 28 décembre 2008 14:04

              C’est au système economique de s’addapter .Il s’addapetera mais c’est le citoyen qui se soumettera.
              Le système economique s’est toujours addapté sans trop de problèmes aux nouveautés et c’est ça sa force n’en deplaise aux pleurnichards pros d’AV.Dés que la demande sera suffisante la machine economique se mettra en route et fournira ce qu’il faut sur le marché à condition aussi que toutes les conditions techniques soient réunies.La philosophie ecolo est une véritable manne pour beaucoup d’entreprises voir une bouée de sauvetage.Gageons que ces dernières sauront en tirer profits pour le plus grand bien de tous(même pour les pleurnichards)


              • jjwaDal marcoB12 30 décembre 2008 22:11

                J’ai tout lu et je trouve le tout assez discutable. La capture de CO2 pour les centrales
                à charbon (en admettant qu’on le fasse) ne résoudra rien (60% du pétrole mondial
                est brûlé par nos véhicules, vous allez géoséquestrer le CO2 qu’ils émettent comment ?).
                Le concept du "charbon propre" est à l’examen une foutaise contemporaine de la
                même magnitude que le slogan "l’atome ou la bougie" dans la France du début des
                années 70.
                La croissance verte semble bien un concept destiné à nous faire courir encore et toujours
                pour satisfaire l’appétit démesuré de nos amis banquiers, de leur taux d’usure et de leur
                privilège de créer l’essentiel de la monnaie en circulation. En quoi la décroissance (pour
                nous de la connerie, du gaspillage éhonté, des erreurs stratégiques collossales) sentirait-elle
                le gaz ? Les investissements pour les produits verts sont pour quelques années muselés
                par l’énorme téléthon imposé auxquel nous sommes contraints pour renflouer tous les
                vampires de ce monde aux abois.
                Le passage sur l’agriculture biologique est critiquable quand on sait le goufre énergétique
                qu’est l’agriculture moderne et sa tendance lourde à démolir les sols. Wes Jackson aurait
                sans doute quelques phrases assassines face à un tel énoncé.
                C’est un bon article nonobstant mes remarques...

                  smiley


                • Jacques Jacques 27 février 2010 12:06

                  Amis, sur ce sujet je vous suggère cet article critique de la « croissance verte intelligente » : http://dessousdebruxelles.ellynn.fr/spip.php?article106


                  • Marie-Pierre H Marie-Pierre Hage 25 septembre 2013 15:43

                    La croissance verte n’est rien que du « capitalisme vert ». C’est un leurre...

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